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Trêve à Gaza: l’émissaire américain acte l’échec des pourparlers et accuse le Hamas

L’émissaire américain Steve Witkoff a acté jeudi l’échec des pourparlers menés à Doha en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, mettant en cause la bonne foi du Hamas, en guerre contre Israël depuis plus de 21 mois. Alors que la pression internationale s’intensifie pour mettre fin à la guerre et aux souffrances des plus de deux millions de Palestiniens de Gaza, le président français Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtrait l’Etat de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York. Dans le même élan, un “entretien d’urgence” entre Paris, Londres et Berlin sur la situation à Gaza est prévu vendredi, a indiqué le Premier ministre britannique Keir Starmer, réaffirmant le “droit inaliénable du peuple palestinien” à un Etat.Peu avant, Israël a annoncé le rappel pour consultation de ses négociateurs, engagés dans des pourparlers indirects avec le Hamas au Qatar. “Nous agissons pour obtenir un nouvel accord afin de libérer nos otages”, a néanmoins déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu, malgré le retrait de son équipe.M. Witkoff a également annoncé le retrait de l’équipe américaine “pour consultation après la dernière réponse du Hamas, qui montre clairement un manque de volonté de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza”.Il a ajouté que les Etats-Unis et leurs partenaires allaient “désormais envisager d’autres options pour ramener les otages chez eux et tenter de créer un environnement plus stable pour la population de Gaza”.Ces otages avaient été enlevés lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre. – “Entretien d’urgence” -Comme l’émissaire américain, M. Netanyahu a justifié le retrait israélien par la réponse transmise par le Hamas.Le mouvement islamiste palestinien avait annoncé la veille avoir répondu à une proposition de trêve de 60 jours assortie d’un échange d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens. “Nous agissons pour obtenir un nouvel accord afin de libérer nos otages. Mais si le Hamas considère notre intention d’y parvenir comme une faiblesse, comme une opportunité pour nous imposer des conditions de reddition qui mettraient en danger l’Etat d’Israël, il se trompe lourdement”, a prévenu M. Netanyahu jeudi.Pendant ce temps, les bombardements israéliens se poursuivent à Gaza, où au moins 40 personnes ont été tuées jeudi, selon la Défense civile locale.En Israël, le Forum des familles d’otages, principale association de proches des captifs retenus à Gaza, a fait part de sa “vive inquiétude”, estimant que “chaque jour qui passe réduit les chances de sauver les otages”. Selon une source palestinienne, la réponse du Hamas comprend des amendements proposés aux clauses sur l’entrée de l’aide humanitaire, des cartes des zones de Gaza d’où l’armée israélienne devrait se retirer, ainsi que des garanties sur la fin de la guerre. Israël refuse de donner des garanties sur un cessez-le-feu permanent.- “Les enfants tombent” -Début mars, Israël a imposé un blocus total sur Gaza, très partiellement assoupli fin mai, entraînant de graves pénuries de nourriture, médicaments et carburant.Youssef Hassouna, journaliste vidéo de l’AFP habitant à Gaza-ville, raconte qu'”il est extrêmement difficile d’obtenir de la nourriture” et de l’eau pour lui et sa famille.”Les enfants tombent en marchant par manque de nourriture”, relate une autre vidéaste de l’AFP, Salma Al-Qaddoumi, en évoquant ses trois neveux âgés de 4 à 12 ans.Les agences de presse AFP, AP et Reuters, ainsi que la BBC, ont appelé Israël à “autoriser l’entrée et la sortie des journalistes à Gaza”, se disant “profondément inquiets du fait que, désormais, la faim menace leur survie”.- Les gens “meurent de faim” -Selon le patron de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, une “grande proportion” de la population à Gaza “meurt de faim”.”Il n’y a pas de famine causée par Israël”, a affirmé le gouvernement israélien, accusant le Hamas d’empêcher la distribution de l’aide et de la piller. Le Hamas rejette ces accusations.Jeudi, les autorités israéliennes ont indiqué qu’environ 70 camions d’aide avaient été déchargés la veille aux points de passage et que plus de 150 “avaient déjà été récupérés par l’ONU et des organisations internationales à Gaza”.Les agences humanitaires soulignent que les autorisations accordées par Israël sont limitées et que la coordination pour acheminer les camions constitue un défi majeur en zone de guerre.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 restent otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée.Les représailles israéliennes ont fait 59.587 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Trêve à Gaza: l’émissaire américain acte l’échec des pourparlers et accuse le Hamas

L’émissaire américain Steve Witkoff a acté jeudi l’échec des pourparlers menés à Doha en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, mettant en cause la bonne foi du Hamas, en guerre contre Israël depuis plus de 21 mois. Alors que la pression internationale s’intensifie pour mettre fin à la guerre et aux souffrances des plus …

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La France va reconnaître l’Etat de Palestine en septembre à l’ONU (Macron)

La France va reconnaître l’Etat de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron sur ses réseaux sociaux.”Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle …

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La France va reconnaître l’Etat de Palestine en septembre à l’ONU (Macron)

La France va reconnaître l’Etat de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron sur ses réseaux sociaux.”Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain”, écrit le chef de l’Etat français sur X et Instagram.La France coprésidera alors avec l’Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement visant à relancer la solution dite “à deux Etats”, palestinien et israélien.Cette conférence, initialement prévue en juin, avait été reportée à la dernière minute en raison de la guerre entre Israël et l’Iran. Dans l’intervalle, une réunion au niveau ministériel se tiendra les 28 et 29 juillet à New York.A ce jour, au moins 142 Etats ont reconnu un Etat palestinien, selon un décompte de l’AFP. Les Etats-Unis et Israël s’opposent fermement à un tel projet.”L’urgence est aujourd’hui que cesse la guerre à Gaza et que la population civile soit secourue”, a martelé le président français sur X.Dans ce contexte, “il faut enfin bâtir l’État de Palestine, assurer sa viabilité et permettre qu’en acceptant sa démilitarisation et en reconnaissant pleinement Israël, il participe à la sécurité de tous au Proche-Orient”, a-t-il ajouté.En franchissant le pas de la reconnaissance, la France entend “apporter une contribution décisive à la paix au Proche-Orient” et “mobilisera tous ceux de ses partenaires internationaux qui souhaitent y prendre part”, écrit également Emmanuel Macron dans une lettre adressée au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

La France va reconnaître l’Etat de Palestine en septembre à l’ONU (Macron)

La France va reconnaître l’Etat de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron sur ses réseaux sociaux.”Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain”, écrit le chef de l’Etat français sur X et Instagram.La France coprésidera alors avec l’Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement visant à relancer la solution dite “à deux Etats”, palestinien et israélien.Cette conférence, initialement prévue en juin, avait été reportée à la dernière minute en raison de la guerre entre Israël et l’Iran. Dans l’intervalle, une réunion au niveau ministériel se tiendra les 28 et 29 juillet à New York.A ce jour, au moins 142 Etats ont reconnu un Etat palestinien, selon un décompte de l’AFP. Les Etats-Unis et Israël s’opposent fermement à un tel projet.”L’urgence est aujourd’hui que cesse la guerre à Gaza et que la population civile soit secourue”, a martelé le président français sur X.Dans ce contexte, “il faut enfin bâtir l’État de Palestine, assurer sa viabilité et permettre qu’en acceptant sa démilitarisation et en reconnaissant pleinement Israël, il participe à la sécurité de tous au Proche-Orient”, a-t-il ajouté.En franchissant le pas de la reconnaissance, la France entend “apporter une contribution décisive à la paix au Proche-Orient” et “mobilisera tous ceux de ses partenaires internationaux qui souhaitent y prendre part”, écrit également Emmanuel Macron dans une lettre adressée au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Un haut responsable du gouvernement Trump rencontre la complice d’Epstein

Dans ses tentatives tous azimuts pour éteindre l’incendie allumé par l’affaire Epstein, le gouvernement américain a dépêché jeudi un haut responsable, ancien avocat de Donald Trump, pour rencontrer Ghislaine Maxwell, complice de Jeffrey Epstein, en Floride où elle purge sa peine de prison.La mort de Jeffrey Epstein, riche homme d’affaires retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019 avant d’être jugé pour crimes sexuels, a alimenté d’innombrables théories du complot selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations embarrassantes sur des personnalités de premier plan.Donald Trump, qui pendant des mois a promis à sa base des révélations explosives sur ce dossier, subit un retour de flamme, y compris dans son propre camp, depuis que son gouvernement a annoncé début juillet n’avoir découvert aucun élément nouveau qui justifierait la publication de documents supplémentaires.Le ministère de la Justice et le FBI, la police fédérale, ont conclu qu’il n’existait aucune preuve de l’existence d’une liste secrète de “clients” de Jeffrey Epstein et confirmé qu’il s’était bien suicidé.Dans ce contexte tendu, le numéro deux du ministère de la Justice et ancien avocat personnel de Donald Trump, Todd Blanche, est arrivé dans la capitale de la Floride, Tallahassee, où Ghislaine Maxwell, ex-compagne et collaboratrice de Jeffrey Epstein, purge une peine de 20 ans de prison pour trafic sexuel.Plusieurs télévisions ont montré l’arrivée de Todd Blanche au tribunal de Tallahassee, où se tenait la rencontre, selon les médias américains.Interrogé par l’AFP, le ministère de la Justice n’a pas confirmé l’entrevue.- “Très bizarre” -“Si Ghislaine Maxwell a des informations sur toute personne qui a commis des crimes ou des délits sur des victimes, le FBI et le ministère de la Justice écoutera ce qu’elle a à dire”, a déclaré mardi Todd Blanche en annonçant son intention de la rencontrer prochainement.L’avocat de Ghislaine Maxwell, condamnée pour avoir recruté entre 1994 et 2004 des jeunes filles mineures afin qu’Epstein les exploite sexuellement, a assuré qu’elle “témoignera toujours sincèrement”.Cette entrevue hautement inhabituelle entre le numéro 2 du ministère de la Justice et une personne condamnée dans un dossier clos suscitait de nombreuses questions parmi les experts juridiques et les détracteurs de l’administration Trump.L’influent sénateur démocrate Sheldon Whitehouse a ainsi qualifié sur X cette rencontre de “très bizarre”. Todd Blanche s’y rend-il “en tant que ministre de la Justice adjoint ou de faction en tant qu’avocat pénal personnel de Trump ?”, s’interroge-t-il.”Que lui demandera-t-il ? Va-t-il lui promettre une grâce en échange de son silence ou d’une fable favorable à Trump ? Qui sera dans la pièce ? Quels enregistrements en seront gardés ?”, poursuit-il.- Missive salace -Le 14 juillet, le ministère de la Justice s’était opposé à un recours de Ghislaine Maxwell devant la Cour suprême pour obtenir l’annulation des poursuites qui ont amené à sa condamnation.Mais il semble avoir changé de ton à l’égard de la complice de Jeffrey Epstein.Entre-temps, le Wall Street Journal a fait état la semaine dernière d’une lettre salace attribuée à Donald Trump à l’intention de Jeffrey Epstein en 2003 pour le 50e anniversaire du financier, dont il était alors très proche.Le président américain a catégoriquement démenti et poursuit en diffamation le quotidien.Faisant feu de tout bois, il a également tenté de détourner l’attention en ciblant son prédécesseur démocrate Barack Obama, accusé par la Maison Blanche d’avoir orchestré les accusations d’ingérence russe dans l’élection présidentielle de 2016, remportée par Donald Trump. Un contre-feu qui révèle à quel point l’affaire Epstein embarrasse l’exécutif et divise la droite américaine.La Chambre des représentants a été paralysée cette semaine par la tentative d’un élu républicain, appuyé par les démocrates, de forcer un vote sur une résolution appelant à la publication des documents judiciaires sur le financier déchu.Mais le président républicain de la Chambre basse, Mike Johnson, a fait en sorte de bloquer ce vote, invoquant la nécessité de protéger les victimes.Face à cette paralysie, les responsables républicains ont décidé d’envoyer dès mercredi les élus en vacances pour tout le mois d’août, un jour plus tôt que prévu.