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Record annuel d’enchères en France pour un exceptionnel Picasso, vendu 32 millions d’euros

Un portrait “exceptionnel” de Dora Maar portant un chapeau à fleurs coloré, peint par Pablo Picasso en 1943 en pleine Occupation, a été vendu 32 millions d’euros (avec frais) aux enchères vendredi à l’Hôtel Drouot à Paris, “record de l’année” en France, selon la maison de vente.”Nous avons battu le record de Christie’s pour un tableau de Picasso cette année à Hong Kong (23,6 millions d’euros pour “buste de femme” (1944), un portrait de Dora Maar vendu le 26 septembre, ndlr) C’est la plus haute enchère en France toutes maisons confondues cette année”, s’est félicité auprès de l’AFP le commissaire-priseur chargé de cette vente, Christophe Lucien.”Picasso et Dora Maar sont deux stars incontournables des enchères. C’est un grand moment, très émouvant, dont je me souviendrai longtemps. Le monde entier était présent, soit dans la salle, soit au téléphone, dans une atmosphère électrique”, a-t-il ajouté.- acquéreur étranger-Intitulé “Buste de femme au chapeau à fleurs”, le tableau d’une taille de 80×60 centimètres, peint à l’huile, vendu “à un acquéreur étranger”, selon M. Lucien qui n’a pas précisé sa nationalité, représente la photographe, égérie des surréalistes, qui fut la compagne de Picasso pendant une dizaine d’années.Estimé huit millions d’euros, une estimation basse, selon le commissaire-priseur, son prix s’est envolé lors d’une bataille en règle retransmise en direct sur le site de Drouot, à laquelle se sont livrés les enchérisseurs entretenant jusqu’au bout le suspense.Signé par Picasso et daté du 11 juillet 1943, le tableau, “exceptionnel”, selon M. Lucien, a été acquis en août 1944 par un grand collectionneur français, grand-père des actuels ayants droit qui souhaitaient le vendre dans le cadre d’une succession.”Inconnu du public et jamais exposé hormis dans l’atelier de Picasso pour quelques amis, il n’a jamais été vernis ni restauré, est juste encadré de minces baguettes et dans son jus”, avait précisé Agnès Sevestre-Barbé, spécialiste de Picasso, lors du dévoilement de l’oeuvre le 19 septembre.D’inspiration à la fois naturaliste et cubiste, la toile montre Dora Maar en proie à la tristesse mais au visage empreint de douceur, contrairement à d’autres portraits où le maître espagnol l’a représentée avec une expression où la violence et les émotions semblent exacerbées.Elle porte un chapeau à fleurs aux couleurs plutôt vives (rouge, jaune, vert, violet) avec un buste plus sombre, au moment où Picasso la délaisse pour une plus jeune femme, Françoise Gilot.Plusieurs portraits de Dora Maar ont surtout été vendus aux Etats-Unis par les grandes maisons de vente anglo-saxonnes. En 2006, “Dora Maar au chat” avait été vendu 95 millions de dollars à New York, après “Femme assise dans un jardin” (1938) acquise en 1999 également à New York pour 49 millions de dollars.Authentifié par l’administration Picasso, le portrait vendu n’était connu des spécialistes et passionnés de Picasso qu’en noir et blanc et à travers le catalogue raisonné de ses œuvres (inventaire officiel) le mentionnant, selon Drouot.Des photos de Brassaï, ami de Picasso, prises dans l’atelier du peintre (rue des Grands-Augustins) attestent également de la présence du tableau, installé au sol près de la célèbre “+femme au rocking-chair+ et d’un lapin (momifié), accroché au mur, récupéré par Picasso dans la cour carrée du Louvre”, selon M. Lucien.Dora Maar, de son vrai nom Henriette Théodora Markovic (1907-1997), est surtout réputée comme photographe et s’est fait connaître notamment à travers ses innombrables portraits de Picasso.Elle a aussi réalisé un reportage photographique sur le chef d’oeuvre du maître espagnol, “Guernica”, en cours de création en 1937 dans son atelier des Grands-Augustins, aujourd’hui au musée de la Reine Sofia à Madrid.

Budget: Lecornu ouvre les débats dans l’hémicycle sous les menaces du PS

“2026 ne peut pas être une année de perdue”. Sébastien Lecornu a ouvert vendredi à l’Assemblée les débats sur le budget de l’Etat, qui promettent d’être décisifs dès ce weekend, le PS exigeant davantage de justice fiscale, et menaçant dans le cas contraire de faire tomber le gouvernement.Fait inhabituel, le Premier ministre s’est rendu au palais Bourbon pour une déclaration d’un quart d’heure en ouverture des débats en séance sur la partie recette.”On ne peut plus gouverner par la seule discipline d’un camp”, a assuré M. Lecornu, appelant au “compromis” et à “un changement de culture” parlementaire.Le chef du gouvernement, renommé par Emmanuel Macron après l’épisode rocambolesque de sa démission express, a évité la censure d’emblée en acceptant de suspendre la réforme des retraites, condition fixée par les socialistes.Mais ces derniers ont à nouveau brandi la menace d’une censure après le rejet en commission de la première partie du budget, rendant incertaine l’issue des débats, d’autant plus avec l’abandon annoncé par Matignon du recours à l’article 49.3.”S’il n’y a pas d’évolution (…) d’ici lundi, les socialistes voteront contre et censureront”, a assuré vendredi le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, sur X.Celui-ci exige que des mesures de justice fiscale soient adoptées lors de l’examen pour supprimer, en retour, “les horreurs de la copie” gouvernementale.Sébastien Lecornu n’a pas donné de réponses précises dans l’immédiat.Les tractations continuent en coulisse. Une réunion a eu lieu dans la matinée entre des représentants de gauche et des macronistes.Et les socialistes, s’ils entendent bien défendre dans l’hémicycle ce weekend la taxe Zucman originelle – 2% par an sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, dont les biens professionnels – ont aussi mis sur la table d’autres propositions.Dont deux amendements, l’un reprenant la taxe en excluant certaines entreprises familiales ou innovantes, et l’autre en sortant de l’assiette des biens professionnels. Mais plusieurs cadres aux groupes macronistes expliquaient attendre d’avoir le chiffrage et l’avis du gouvernement pour décider de leur position dans l’hémicycle.La ministre du Budget Amélie de Montchalin a appelé à “protéger” l’outil “de travail” et “les biens professionnels”.- “Chantage” -Côté RN, Jean-Philippe Tanguy a fustigé un budget de “purge toxique”. “Il est hors de question de vous laisser prendre, cette année, un centime de plus. Ni aux salariés, ni aux entrepreneurs, ni aux retraités”, a-t-il lancé.Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances, a lui dénoncé “un budget anti-social et anti-écologique qui, associé à celui de la sécurité sociale, est un musée des horreurs inégalitaires”, et appelé à la censure du gouvernement pour éviter l’hypothèse d’un recours aux ordonnances si le Parlement dépasse les délais constitutionnels pour se prononcer.Bien d’autres points chauds attendent les députés dans cette première partie du budget, consacrée aux recettes. Les débats sont programmés jusqu’au 3 novembre, avant un vote solennel le 4 sur cette partie. L’ensemble de la discussion budgétaire mènera le Parlement jusqu’à la mi-décembre au moins.Les discussions promettent d’êtres vives sur le gel du barème de l’impôt sur le revenu, la suppression d’un abattement fiscal pour les retraités, ou la suppression de la défiscalisation des indemnités journalières pour affection de longue durée.Le gouvernement propose une taxe sur les holdings patrimoniales détenant au moins cinq millions d’euros d’actifs, une mesure qui ne satisfait pas le PS, et qui est critiquée dans le camp de l’exécutif.Dans l’hémicycle, Sébastien Lecornu s’est également attaché à adresser des signaux à la droite, se montrant disposé à travailler avec Les Républicains (LR) pour “des mesures de valorisation du travail” et faire avancer “en parallèle” du budget “l’allocation sociale unique”, mantra du patron du groupe Laurent Wauquiez.Ce dernier a lui lancé un vif avertissement au gouvernement sur la suspension de la réforme des retraites, autre clé de la non-censure, et qui sera examinée dans le budget de la sécurité sociale à partir de lundi en commission.”Nous ne sommes pas là pour intégrer le chantage du PS”, a prévenu M. Wauquiez dans Le Figaro. Il a lui-même déposé avec de nombreux députés LR, un amendement pour supprimer cette mesure.Là encore, les pistes de financement seront au cœur des débats. La suspension doit pour l’instant être financée par la mise à contribution des complémentaires santé et des retraités, ce qui suscite de vives critiques. D’autant que les personnes pouvant bénéficier du dispositif “carrières longues” ne seront pas concernées par la suspension de la réforme des retraites à ce stade.sl-cma-sac-law-bpa/ama/cbn

Nouvelle frappe américaine contre un bateau de narcotrafiquants présumés, six hommes tués, annonce Hegseth

Une nouvelle frappe américaine contre un bateau de narcotrafiquants présumés, menée dans la nuit de jeudi à vendredi dans les Caraïbes, a tué six hommes, a annoncé le ministre de la Défense Pete Hegseth sur les réseaux sociaux vendredi.Il s’agit de la dixième frappe américaine connue contre des embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants dans les Caraïbes et le Pacifique. Ces frappes ont tué au moins 43 personnes, selon un décompte de l’AFP.”Dans la nuit, sur ordre du président Trump, le ministère de la Guerre a mené une frappe létale contre une embarcation utilisée par Tren de Aragua”, un gang vénézuélien classé comme organisation terroriste par les Etats-Unis, “se livrant au trafic de drogue dans les eaux caribéennes”, a écrit Pete Hegseth sur le réseau social X.”Six hommes narcoterrorristes étaient à bord pendant la frappe” et “ont été tués”, a ajouté le ministre.Cette frappe “a été conduite dans les eaux internationales et était la première de nuit”, a précisé Pete Hegseth dans son message accompagné d’une vidéo nocturne sur laquelle on peut voir un bateau en position stationnaire ciblé avant d’être détruit par une explosion.Washington mène depuis début septembre une campagne de frappes dans les eaux caribéennes qu’il revendique comme une opération de lutte contre le narcotrafic et y a déployé navires et avions de chasse.La Maison Blanche et le Pentagone ont toutefois produit peu de preuves pour étayer leurs affirmations selon lesquelles les personnes ciblées étaient impliquées dans le trafic de drogue.La légalité de ces opérations est largement mise en doute par les experts.”Selon le droit international relatif aux droits de l’Homme, le recours intentionnel à une force létale n’est permis qu’en dernier ressort contre un individu représentant une menace imminente pour la vie”, a déclaré à l’AFP la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme Marta Hurtado Gomez.”Sinon, cela constituerait une violation du droit à la vie”, a-t-elle poursuivi. “D’une manière générale, personne ne devrait être tué pour des infractions liées à la drogue.”Les frappes américaines ont fait grimper les tensions régionales, notamment avec le Venezuela, Caracas accusant Washington de chercher à déstabiliser le pouvoir du président Nicolas Maduro et affirmant disposer de 5.000 missiles antiaériens portables pour contrer les forces américaines.Jeudi, au moins un bombardier américain B-1B a survolé la mer des Caraïbes au large du Venezuela, selon les données de suivi des vols, deuxième démonstration de force de ce type ces derniers jours. Un vol démenti par le président américain.

Trump rompt les négociations commerciales avec le Canada

Donald Trump a abruptement rompu les négociations commerciales avec le Canada, furieux d’une campagne publicitaire de l’Ontario contre la hausse des droits de douane entre les deux pays, alors que le Premier ministre canadien Mark Carney s’efforce vendredi de calmer le jeu.Il s’agit d’un revirement soudain du président américain au moment où un accord commercial entre Ottawa et Washington portant sur l’acier, l’aluminium et l’énergie semblait pouvoir être conclu, selon le Globe and Mail, avant la rencontre prévue entre Mark Carney et Donald Trump lors du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) à la fin du mois en Corée du Sud.Le Canada est le deuxième partenaire commercial des Etats-Unis et un fournisseur majeur d’acier et d’aluminium pour les entreprises américaines.”Compte tenu de leur comportement scandaleux, TOUTES LES NÉGOCIATIONS COMMERCIALES AVEC LE CANADA SONT PAR LA PRÉSENTE ROMPUES”, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social jeudi soir.Vendredi matin, il s’est de nouveau lâché contre son voisin dans une série de messages vindicatifs sur son réseau social, disant que “le Canada a triché et s’est fait prendre”.S’exprimant avant de s’envoler pour l’Asie, M. Carney n’a pas directement mentionné le revirement de M. Trump, mais a déclaré que les discussions bilatérales avaient montré des “progrès (…) et nous sommes prêts à poursuivre sur cette lancée et à tirer parti de ces progrès lorsque les Américains seront prêts”.”Nous ne pouvons pas contrôler la politique commerciale des Etats-Unis”, a-t-il déclaré aux journalistes sur le tarmac avant d’embarquer dans son avion, soulignant son désir d’approfondir les relations commerciales avec d’autres pays.- Reagan -Selon Donald Trump, les autorités canadiennes cherchent à “influencer la décision de la Cour suprême des Etats-Unis et d’autres tribunaux”, devant lesquels est contesté la légalité des décrets du président américain ayant déclenché ces hausses douanières.La Fondation Ronald Reagan a déclaré sur X que la campagne publicitaire canadienne avait utilisé “de manière sélective des extraits audio et vidéo” d’un discours radiophonique sur le commerce de l’ancien président républicain en avril 1987.Selon la Fondation, la publicité “déformait” les propos de Ronald Reagan (1981-1989), ajoutant qu’elle “examinait ses options juridiques dans cette affaire”.Produite par la province canadienne de l’Ontario, la campagne publicitaire, d’un montant d’environ 75 millions de dollars, a été diffusée sur plusieurs chaines de télévision américaine.Elle utilisait des citations du discours de Reagan, dans lequel il mettait en garde contre certaines des conséquences que des droits de douane élevés sur les importations étrangères pourraient avoir sur l’économie américaine.La publicité citait Reagan disant que “des tarifs élevés mènent inévitablement à des représailles par les pays étrangers et au déclenchement de féroces guerres commerciales”, une citation qui correspond à une transcription de son discours sur le site de la bibliothèque présidentielle Ronald Reagan.- “Une rupture” -Dans un discours mercredi sur ses priorités budgétaires, Mark Carney a déclaré que la politique commerciale “fondamentalement modifiée” de Washington nécessitait une refonte de la stratégie économique du Canada.Les États-Unis ont augmenté “leurs droits de douane à des niveaux jamais vus depuis la Grande Dépression”, avait déploré le Premier ministre.”L’ampleur et la rapidité de ces développements ne constituent pas une transition en douceur, c’est une rupture. Cela signifie que notre stratégie économique doit changer radicalement”, a ajouté Mark Carney, affirmant que le processus “nécessitera des sacrifices et du temps”. Mark Carney avait rencontré début octobre le président Trump à la Maison Blanche pour tenter d’avancer vers une résolution du conflit, mais n’avait obtenu aucune concession publique.Environ 85% des échanges transfrontaliers restent exemptés de droits de douane, les Etats-Unis et le Canada continuant d’adhérer au traité de libre-échange nord-américain (Aceum).Mais les droits de douane sectoriels mondiaux imposés par Donald Trump, en particulier sur l’acier, l’aluminium et les automobiles, ont durement touché le Canada, entraînant des pertes d’emplois et mettant les entreprises sous pression.

Starmer appelle à renforcer les moyens d’action longue portée de Kiev

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a appelé vendredi à “en faire plus” pour renforcer les moyens d’action longue portée de l’Ukraine, lors d’une rencontre avec Volodymyr Zelensky avant une réunion des alliés de l’Ukraine.”Je crois que nous pouvons en faire plus en termes de moyens, particulièrement de moyens longue portée”, a déclaré Keir Starmer, avant une réunion dans l’après-midi de la “coalition des volontaires” – 26 pays essentiellement européens qui soutiennent Kiev. “Et bien sûr, il y a le travail vital de la coalition des volontaires sur les garanties de sécurité” à apporter à Kiev, a-t-il ajouté.L’entretien entre MM. Zelensky et Starmer est intervenu après que le roi Charles III eut accordé une nouvelle audience au président ukrainien – leur troisième rencontre au Royaume-Uni depuis le début de l’année.  Le chef du gouvernement travailliste, qui codirige cette coalition avec le président français Emmanuel Macron, veut “placer l’Ukraine dans la position la plus forte possible à l’approche de l’hiver” face aux forces de Moscou, selon ses services.L’Ukraine a été ces dernières semaines la cible d’attaques russes redoublées sur ses infrastructures énergétiques, qui menacent de priver sa population d’électricité et de chauffage.L’Ukraine produit certains missiles de type longue portée (Flamingo, Neptune) et reçoit des Européens des Scalp français et des Storm Shadow britanniques, mais en petites quantités. Elle a réclamé, sans succès, des missiles allemands Taurus. Et les Américains ont refusé jusqu’ici de livrer les missiles Tomahawk que M. Zelensky espérait. Le président russe Vladimir Poutine a averti qu’une telle livraison constituerait “une nouvelle escalade”.- Utilisation d’avoirs russes – Pour financer la fourniture de “systèmes de longue portée” à l’Ukraine et la défense ukrainienne, M. Starmer devrait appeler les partenaires de la coalition à “achever le travail” concernant l’utilisation des avoirs russes gelés en réponse à l’invasion de l’Ukraine à grande échelle par Moscou, selon un communiqué de Downing Street.Dans ce domaine, les dirigeants européens réunis jeudi à Bruxelles ont effectué un premier pas timide, en demandant à la Commission d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur ces avoirs.Immobilisés du fait de sanctions occidentales, les avoirs représentent quelque 210 milliards d’euros.Cette proposition sera au menu du sommet européen de décembre, repoussant de facto les arbitrages les plus difficiles. Elle est formulée en termes vagues en raison des réserves de la Belgique où se trouve l’essentiel des fonds. La saisie pure et simple de ces avoirs est une ligne rouge pour les pays de l’UE, mais la Commission européenne propose, grâce à ces derniers, de financer un prêt de 140 milliards d’euros à Kiev.Présent à Bruxelles jeudi, Volodymyr Zelensky avait exhorté les dirigeants à sauter le pas. Dans la soirée, il s’est montré optimiste sur ce thème en saluant les “bons résultats” du sommet.- Sanctions -Keir Starmer a salué les “énormes progrès” réalisés cette semaine pour cibler les hydrocarbures russes, après la décision des Etats-Unis de prendre à leur tour des sanctions contre ce secteur. Le président Donald Trump s’était refusé longtemps à prendre de telles mesures, mais a estimé que ses conversations avec son homologue russe ne menaient “nulle part”.Ces sanctions impliquent un gel de tous les actifs des géants pétroliers Rosneft et Lukoil aux Etats-Unis, et une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire affaire avec eux. Moscou a dénoncé des sanctions américaines “contre-productives”, Vladimir Poutine jugeant qu’elles n’auraient pas d'”impact significatif” sur l’économie de son pays.La réunion de vendredi à Londres se tient en mode hybride: la Première ministre danoise Mette Frederiksen, son homologue néerlandais Dick Schoof et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte devaient participer en présentiel. Vingt autres dirigeants – dont le président français Emmanuel Macron – sont attendus en visioconférence.

Starmer appelle à renforcer les moyens d’action longue portée de Kiev

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a appelé vendredi à “en faire plus” pour renforcer les moyens d’action longue portée de l’Ukraine, lors d’une rencontre avec Volodymyr Zelensky avant une réunion des alliés de l’Ukraine.”Je crois que nous pouvons en faire plus en termes de moyens, particulièrement de moyens longue portée”, a déclaré Keir Starmer, avant une réunion dans l’après-midi de la “coalition des volontaires” – 26 pays essentiellement européens qui soutiennent Kiev. “Et bien sûr, il y a le travail vital de la coalition des volontaires sur les garanties de sécurité” à apporter à Kiev, a-t-il ajouté.L’entretien entre MM. Zelensky et Starmer est intervenu après que le roi Charles III eut accordé une nouvelle audience au président ukrainien – leur troisième rencontre au Royaume-Uni depuis le début de l’année.  Le chef du gouvernement travailliste, qui codirige cette coalition avec le président français Emmanuel Macron, veut “placer l’Ukraine dans la position la plus forte possible à l’approche de l’hiver” face aux forces de Moscou, selon ses services.L’Ukraine a été ces dernières semaines la cible d’attaques russes redoublées sur ses infrastructures énergétiques, qui menacent de priver sa population d’électricité et de chauffage.L’Ukraine produit certains missiles de type longue portée (Flamingo, Neptune) et reçoit des Européens des Scalp français et des Storm Shadow britanniques, mais en petites quantités. Elle a réclamé, sans succès, des missiles allemands Taurus. Et les Américains ont refusé jusqu’ici de livrer les missiles Tomahawk que M. Zelensky espérait. Le président russe Vladimir Poutine a averti qu’une telle livraison constituerait “une nouvelle escalade”.- Utilisation d’avoirs russes – Pour financer la fourniture de “systèmes de longue portée” à l’Ukraine et la défense ukrainienne, M. Starmer devrait appeler les partenaires de la coalition à “achever le travail” concernant l’utilisation des avoirs russes gelés en réponse à l’invasion de l’Ukraine à grande échelle par Moscou, selon un communiqué de Downing Street.Dans ce domaine, les dirigeants européens réunis jeudi à Bruxelles ont effectué un premier pas timide, en demandant à la Commission d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur ces avoirs.Immobilisés du fait de sanctions occidentales, les avoirs représentent quelque 210 milliards d’euros.Cette proposition sera au menu du sommet européen de décembre, repoussant de facto les arbitrages les plus difficiles. Elle est formulée en termes vagues en raison des réserves de la Belgique où se trouve l’essentiel des fonds. La saisie pure et simple de ces avoirs est une ligne rouge pour les pays de l’UE, mais la Commission européenne propose, grâce à ces derniers, de financer un prêt de 140 milliards d’euros à Kiev.Présent à Bruxelles jeudi, Volodymyr Zelensky avait exhorté les dirigeants à sauter le pas. Dans la soirée, il s’est montré optimiste sur ce thème en saluant les “bons résultats” du sommet.- Sanctions -Keir Starmer a salué les “énormes progrès” réalisés cette semaine pour cibler les hydrocarbures russes, après la décision des Etats-Unis de prendre à leur tour des sanctions contre ce secteur. Le président Donald Trump s’était refusé longtemps à prendre de telles mesures, mais a estimé que ses conversations avec son homologue russe ne menaient “nulle part”.Ces sanctions impliquent un gel de tous les actifs des géants pétroliers Rosneft et Lukoil aux Etats-Unis, et une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire affaire avec eux. Moscou a dénoncé des sanctions américaines “contre-productives”, Vladimir Poutine jugeant qu’elles n’auraient pas d'”impact significatif” sur l’économie de son pays.La réunion de vendredi à Londres se tient en mode hybride: la Première ministre danoise Mette Frederiksen, son homologue néerlandais Dick Schoof et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte devaient participer en présentiel. Vingt autres dirigeants – dont le président français Emmanuel Macron – sont attendus en visioconférence.