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Serbie : l’opposition perturbe une session du Parlement avec fusées éclairantes et gaz lacrymogènes

Des membres de l’opposition serbe ont allumé mardi des fusées éclairantes et tiré des gaz lacrymogènes lors du premier jour de la session législative de printemps au Parlement à Belgrade, en soutien aux manifestations contre la corruption.Des images partagées en ligne montrent des membres de l’opposition tenant des fusées éclairantes colorées et lançant ce qui semble être des bombes fumigènes de couleur rose et noire pendant cette session houleuse.La présidente du Parlement, Ana Brnabic, a réagi en fustigeant l’opposition pour ces actes. “Votre révolution de couleur a échoué et ce pays vivra, ce pays travaillera, et ce pays continuera à gagner”, a-t-elle lancé, selon des images retransmises en direct.La Serbie est secouée depuis des mois par des manifestations anti-corruption menées par des étudiants après l’effondrement d’un toit devant une gare ferroviaire à Novi Sad l’année dernière, qui a fait 15 morts. Le mouvement de contestation a exercé une pression croissante sur le gouvernement serbe et le président Aleksandar Vucic, provoquant la démission de plusieurs hauts fonctionnaires, dont le Premier ministre en janvier dernier. La séance de mardi était la première depuis le départ du Premier ministre Milos Vucevic, et sa démission devait être officialisée au cours de cette session. Le Parlement devait également débattre d’un nouveau projet de loi sur l’enseignement supérieur qui réduirait les frais d’inscription universitaires pour les étudiants, une demande des manifestants. Après que des membres de l’opposition ont jeté des Å“ufs et de l’eau sur des membres du Parti progressiste serbe au pouvoir, la présidente du Parlement a déclaré que le vote se poursuivrait.”Défendez-vous les revendications des étudiants comme ça ?”, a demandé Mme Brnabic pendant la séance.- “La Serbie se lève”- La présidente du Parlement a ensuite déclaré que plusieurs députés avaient été blessés lors de la bagarre. Les députés de l’opposition ont également brandi des drapeaux serbes et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : “Vos mains sont ensanglantées et répondez aux demandes des étudiants!”D’autres députés ont déployé un grand drapeau noir où était écrit : “La Serbie se lève pour que le régime tombe”.L’effondrement du toit devant la gare de Novi Sad en novembre dernier s’est produit après d’importants travaux de rénovation. Cette catastrophe a ravivé une colère qui couvait depuis longtemps dans le pays sur la corruption et le manque présumé de contrôle des projets de construction et de développement. Le président Vucic et d’autres responsables gouvernementaux ont oscillé entre l’appel à des négociations et des allégations selon lesquelles les manifestants seraient soutenus par des puissances étrangères.Pour calmer les manifestants, le gouvernement a tenté de satisfaire plusieurs des revendications des organisateurs estudiantins. Ces mesures ont consisté notamment à publier une série de documents relatifs aux rénovations de la gare de Novi Sad, à gracier les manifestants arrêtés lors des rassemblements, à augmenter le financement de l’enseignement supérieur et à lancer des poursuites pénales contre les suspects accusés d’avoir agressé des manifestants. Devant le Parlement, des manifestants étudiants se sont également rassemblés à l’ouverture de la session, où ils ont observé 15 minutes de silence à la mémoire des victimes de l’accident de Novi Sad. Cette manifestation intervient quelques jours seulement après que des milliers de manifestants se sont rassemblés dans la ville de Nis, dans le sud de la Serbie, ce week-end, la dernière d’une série de manifestations de masse. Les manifestants ont appelé à un autre grand rassemblement à Belgrade le 15 mars.

Sommet arabe au Caire sur Gaza, dont Israël exige la démilitarisation pour sauver la trêve

Les dirigeants arabes doivent discuter mardi au Caire d’un projet alternatif à celui du président américain Donald Trump pour l’avenir de la bande de Gaza, territoire palestinien dont Israël a exigé la démilitarisation totale pour sauver l’accord de trêve avec le Hamas. Décrié à l’international, le plan de Donald Trump d’une prise de contrôle américain de Gaza et de l’expulsion de sa population a été salué par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a affirmé lundi qu'”il est temps de donner aux habitants de Gaza la liberté de partir”.Le sommet arabe intervient alors que l’accord de trêve, entré en vigueur le 19 janvier, vacille en raison de profonds désaccords entre Israël et le Hamas.Pour passer à sa deuxième phase, censée conduire à un cessez-le-feu global et permanent, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a exigé mardi une “démilitarisation totale” de Gaza, dont devraient partir le Hamas et revenir les otages emmenés lors de l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.Le Hamas a immédiatement rejeté ces conditions.  La bande de Gaza a été dévastée par 15 mois d’une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas, déclenchée par l’attaque du 7-Octobre.L’ONU estime à plus de 53 milliards de dollars le coût de la reconstruction de ce territoire en ruines.A l’ouverture du sommet arabe extraordinaire vers 16H00 locales (14H00 GMT) le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, doivent notamment prononcer des discours, selon l’ordre du jour publié par l’organisation panarabe.La réunion, à laquelle doit notamment participer le nouveau président syrien, Ahmad al-Chareh, se tiendra ensuite à huis clos pour finaliser et approuver la déclaration finale, d’après la même source.Selon le chef de la diplomatie égyptienne Badr Abdelatty, qui a rencontré ses homologues lundi au Caire, un plan égyptien, dont les détails n’ont pas été rendus publics, devrait être présenté au sommet “pour approbation”.- “Juste le recommander” -L’Egypte, qui a joué avec le Qatar et les Etats-Unis le rôle de médiateur dans l’accord de trêve à Gaza, a affirmé qu’elle “présenterait une vision globale” pour la reconstruction de Gaza garantissant que les Palestiniens restent sur leur terre.Début février, M. Trump a proposé une prise de contrôle américaine de Gaza “après la fin des combats” et un déplacement de ses habitants vers l’Egypte et la Jordanie afin de reconstruire ce territoire et d’en faire la “Riviera du Moyen-Orient”. “Mon projet est la voie à prendre. Je pense que c’est un plan qui fonctionne vraiment, mais je ne l’imposerai pas. Je vais juste m’asseoir et le recommander”, a-t-il ensuite affirmé face au refus égyptien et jordanien et au tollé international.M. Netanyahu, pour qui M. Trump “est le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche”, a loué un plan “révolutionnaire”. Le Premier ministre israélien a aussi menacé lundi le Hamas de conséquences qu’il ne peut “imaginer”, s’il ne rendait pas ses captifs israéliens. Sur les 251 otages enlevés le 7-Octobre, 58 sont toujours retenus à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée israélienne.- “Ligne rouge” -Après l’expiration samedi de la première phase de l’accord de trêve, Israël et le Hamas s’opposent sur la suite du processus.Première conséquence directe: le blocage israélien depuis dimanche de l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, frappée d’une crise humanitaire majeure. Cette aide est devenue “la première source de revenu” du Hamas, a affirmé mardi M. Saar, alors que l’ONU et plusieurs capitales ont appelé à la reprise immédiate des acheminements.Le gouvernement israélien soutient un compromis américain prévoyant une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et une accélération des libérations d’otages. A son terme, selon le bureau de M. Netanyahu, les derniers captifs seraient libérés en cas d’accord “sur un cessez-le-feu permanent”.Le Hamas campe lui sur la mise en oeuvre des deux étapes restantes de l’accord initial, prévoyant la fin définitive des hostilités et la reconstruction du territoire.Pour ce faire, “nous demandons une démilitarisation totale de Gaza. Le Hamas et le Jihad islamique (autre mouvement palestinien armé) dehors. Et rendez-nous nos otages”, lui a signifié mardi M. Saar. Le Hamas a opposé une fin de non-recevoir: “les armes de la résistance sont une ligne rouge (…) une question non négociable” a affirmé à l’AFP un de ses chefs, Sami Abou Zouhri, ajoutant que “toute discussion sur la déportation des combattants de la résistance ou de notre peuple est rejetée” d’avance. L’attaque du 7-Octobre a fait 1.218 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité. La riposte de l’armée israélienne a fait au moins 48.397 morts à Gaza, en majorité des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Sommet arabe au Caire sur Gaza, dont Israël exige la démilitarisation pour sauver la trêve

Les dirigeants arabes doivent discuter mardi au Caire d’un projet alternatif à celui du président américain Donald Trump pour l’avenir de la bande de Gaza, territoire palestinien dont Israël a exigé la démilitarisation totale pour sauver l’accord de trêve avec le Hamas. Décrié à l’international, le plan de Donald Trump d’une prise de contrôle américain de Gaza et de l’expulsion de sa population a été salué par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a affirmé lundi qu'”il est temps de donner aux habitants de Gaza la liberté de partir”.Le sommet arabe intervient alors que l’accord de trêve, entré en vigueur le 19 janvier, vacille en raison de profonds désaccords entre Israël et le Hamas.Pour passer à sa deuxième phase, censée conduire à un cessez-le-feu global et permanent, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a exigé mardi une “démilitarisation totale” de Gaza, dont devraient partir le Hamas et revenir les otages emmenés lors de l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.Le Hamas a immédiatement rejeté ces conditions.  La bande de Gaza a été dévastée par 15 mois d’une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas, déclenchée par l’attaque du 7-Octobre.L’ONU estime à plus de 53 milliards de dollars le coût de la reconstruction de ce territoire en ruines.A l’ouverture du sommet arabe extraordinaire vers 16H00 locales (14H00 GMT) le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, doivent notamment prononcer des discours, selon l’ordre du jour publié par l’organisation panarabe.La réunion, à laquelle doit notamment participer le nouveau président syrien, Ahmad al-Chareh, se tiendra ensuite à huis clos pour finaliser et approuver la déclaration finale, d’après la même source.Selon le chef de la diplomatie égyptienne Badr Abdelatty, qui a rencontré ses homologues lundi au Caire, un plan égyptien, dont les détails n’ont pas été rendus publics, devrait être présenté au sommet “pour approbation”.- “Juste le recommander” -L’Egypte, qui a joué avec le Qatar et les Etats-Unis le rôle de médiateur dans l’accord de trêve à Gaza, a affirmé qu’elle “présenterait une vision globale” pour la reconstruction de Gaza garantissant que les Palestiniens restent sur leur terre.Début février, M. Trump a proposé une prise de contrôle américaine de Gaza “après la fin des combats” et un déplacement de ses habitants vers l’Egypte et la Jordanie afin de reconstruire ce territoire et d’en faire la “Riviera du Moyen-Orient”. “Mon projet est la voie à prendre. Je pense que c’est un plan qui fonctionne vraiment, mais je ne l’imposerai pas. Je vais juste m’asseoir et le recommander”, a-t-il ensuite affirmé face au refus égyptien et jordanien et au tollé international.M. Netanyahu, pour qui M. Trump “est le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche”, a loué un plan “révolutionnaire”. Le Premier ministre israélien a aussi menacé lundi le Hamas de conséquences qu’il ne peut “imaginer”, s’il ne rendait pas ses captifs israéliens. Sur les 251 otages enlevés le 7-Octobre, 58 sont toujours retenus à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée israélienne.- “Ligne rouge” -Après l’expiration samedi de la première phase de l’accord de trêve, Israël et le Hamas s’opposent sur la suite du processus.Première conséquence directe: le blocage israélien depuis dimanche de l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, frappée d’une crise humanitaire majeure. Cette aide est devenue “la première source de revenu” du Hamas, a affirmé mardi M. Saar, alors que l’ONU et plusieurs capitales ont appelé à la reprise immédiate des acheminements.Le gouvernement israélien soutient un compromis américain prévoyant une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et une accélération des libérations d’otages. A son terme, selon le bureau de M. Netanyahu, les derniers captifs seraient libérés en cas d’accord “sur un cessez-le-feu permanent”.Le Hamas campe lui sur la mise en oeuvre des deux étapes restantes de l’accord initial, prévoyant la fin définitive des hostilités et la reconstruction du territoire.Pour ce faire, “nous demandons une démilitarisation totale de Gaza. Le Hamas et le Jihad islamique (autre mouvement palestinien armé) dehors. Et rendez-nous nos otages”, lui a signifié mardi M. Saar. Le Hamas a opposé une fin de non-recevoir: “les armes de la résistance sont une ligne rouge (…) une question non négociable” a affirmé à l’AFP un de ses chefs, Sami Abou Zouhri, ajoutant que “toute discussion sur la déportation des combattants de la résistance ou de notre peuple est rejetée” d’avance. L’attaque du 7-Octobre a fait 1.218 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité. La riposte de l’armée israélienne a fait au moins 48.397 morts à Gaza, en majorité des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le pape respire sans masque après deux crises respiratoires aiguës

Le pape François, hospitalisé à Rome depuis le 14 février pour une pneumonie, respirait sans masque mardi après avoir souffert de deux crises respiratoires aiguës la veille, a indiqué le Vatican. Chef de l’Eglise catholique depuis 2013, le pape argentin de 88 ans a “dormi toute la nuit et continue à se reposer”, après la crise de lundi, a indiqué le Vatican dans un communiqué.La salle de presse du Saint-Siège a précisé plus tard que le pape était passé d’un masque à une simple canule par laquelle il reçoit de l’oxygène à haut débit,et qu’il poursuivait son traitement et sa physiothérapie respiratoire.Aucune visite n’était prévue mardi, selon la même source.Jorge Bergoglio est hospitalisé à l’hôpital Gemelli de Rome depuis le 14 février. Il n’a fait depuis aucune apparition publique.Aucune indication n’a été fournie sur la durée de cette hospitalisation, la plus longue depuis son élection en 2013.Selon un dernier bulletin de santé alarmant publié lundi soir, le pape “a présenté deux épisodes d’insuffisance respiratoire aiguë, causés par une accumulation importante de mucus endobronchique et un bronchospasme consécutif”.Deux bronchoscopies ont été réalisées avec la nécessité d’aspirer d’abondantes sécrétions. Dans l’après-midi, la ventilation mécanique non invasive (par masque à oxygène, ndlr) a été reprise.Si, dans le bulletin quotidien communiqué par le Vatican, ses médecins ont pu faire ponctuellement état d’une amélioration, François a aussi connu plusieurs alertes depuis son hospitalisation, initialement pour une bronchite.Il a d’abord subi le 22 février “une crise asthmatique prolongée” qui l’a contraint à recevoir de l’oxygène à haut débit via des canules nasales, puis le 28 février “une crise isolée de bronchospasme qui a entraîné un épisode de vomissement avec inhalation et une soudaine aggravation de son état respiratoire”.- “Très mauvais signe” -Lundi, le Vatican a souligné que le pape était “toujours resté alerte, orienté et coopératif” lors de cette nouvelle crise. “Il y a des hauts et des bas”, a reconnu une source vaticane.Interrogé par l’AFP, Hervé Pegliasco, responsable de la pneumologie à l’hôpital européen de Marseille, souligne qu'”une infection bronchopulmonaire bilatérale à 88 ans, c’est grave”. “Il y a un phénomène d’épuisement, parce qu’il est obligé de faire des efforts beaucoup plus importants pour respirer”, explique-t-il.Un diagnostic confirmé par Bruno Crestani, chef du service de pneumologie de l’hôpital Bichat à Paris : “à 88 ans, être à l’hôpital depuis deux semaines et avoir des épisodes de gêne respiratoire à répétition, c’est très mauvais signe”.Depuis son appartement médicalisé, situé au 10e étage de l’hôpital Gemelli, le pape reçoit malgré tout ses plus proches collaborateurs et poursuit son travail les jours où son état le permet.Il a notamment reçu à deux reprises la visite de son secrétaire d’État, le cardinal italien Pietro Parolin, et d’Edgar Peña Parra, respectivement N°2 et N°3 du Saint-Siège.L’hospitalisation du souverain pontife intervient alors qu’il a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années: il a, entre autres, subi des opérations du côlon et de l’abdomen et connu des difficultés à marcher. En surpoids, il souffre de douleurs au genou qui le contraignent à se déplacer en fauteuil roulant depuis 2022.En outre, à l’âge de 21 ans, François a frôlé la mort à cause d’une pleurésie, et le lobe supérieur de son poumon droit a dû lui être retiré.Le grand âge du pape, ses antécédents, son état “polypathologique”, son “excès pondéral”, “sont des éléments qui aggravent le pronostic”, souligne le Dr Pegliasco.Ces graves problèmes de santé ont relancé les interrogations sur la capacité de François à assumer ses fonctions et les conjectures sur sa possible démission. Le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altérerait sa lucidité.  bur-it-glr-ljm/gab/cn 

Le pape respire sans masque après deux crises respiratoires aiguës

Le pape François, hospitalisé à Rome depuis le 14 février pour une pneumonie, respirait sans masque mardi après avoir souffert de deux crises respiratoires aiguës la veille, a indiqué le Vatican. Chef de l’Eglise catholique depuis 2013, le pape argentin de 88 ans a “dormi toute la nuit et continue à se reposer”, après la crise de lundi, a indiqué le Vatican dans un communiqué.La salle de presse du Saint-Siège a précisé plus tard que le pape était passé d’un masque à une simple canule par laquelle il reçoit de l’oxygène à haut débit,et qu’il poursuivait son traitement et sa physiothérapie respiratoire.Aucune visite n’était prévue mardi, selon la même source.Jorge Bergoglio est hospitalisé à l’hôpital Gemelli de Rome depuis le 14 février. Il n’a fait depuis aucune apparition publique.Aucune indication n’a été fournie sur la durée de cette hospitalisation, la plus longue depuis son élection en 2013.Selon un dernier bulletin de santé alarmant publié lundi soir, le pape “a présenté deux épisodes d’insuffisance respiratoire aiguë, causés par une accumulation importante de mucus endobronchique et un bronchospasme consécutif”.Deux bronchoscopies ont été réalisées avec la nécessité d’aspirer d’abondantes sécrétions. Dans l’après-midi, la ventilation mécanique non invasive (par masque à oxygène, ndlr) a été reprise.Si, dans le bulletin quotidien communiqué par le Vatican, ses médecins ont pu faire ponctuellement état d’une amélioration, François a aussi connu plusieurs alertes depuis son hospitalisation, initialement pour une bronchite.Il a d’abord subi le 22 février “une crise asthmatique prolongée” qui l’a contraint à recevoir de l’oxygène à haut débit via des canules nasales, puis le 28 février “une crise isolée de bronchospasme qui a entraîné un épisode de vomissement avec inhalation et une soudaine aggravation de son état respiratoire”.- “Très mauvais signe” -Lundi, le Vatican a souligné que le pape était “toujours resté alerte, orienté et coopératif” lors de cette nouvelle crise. “Il y a des hauts et des bas”, a reconnu une source vaticane.Interrogé par l’AFP, Hervé Pegliasco, responsable de la pneumologie à l’hôpital européen de Marseille, souligne qu'”une infection bronchopulmonaire bilatérale à 88 ans, c’est grave”. “Il y a un phénomène d’épuisement, parce qu’il est obligé de faire des efforts beaucoup plus importants pour respirer”, explique-t-il.Un diagnostic confirmé par Bruno Crestani, chef du service de pneumologie de l’hôpital Bichat à Paris : “à 88 ans, être à l’hôpital depuis deux semaines et avoir des épisodes de gêne respiratoire à répétition, c’est très mauvais signe”.Depuis son appartement médicalisé, situé au 10e étage de l’hôpital Gemelli, le pape reçoit malgré tout ses plus proches collaborateurs et poursuit son travail les jours où son état le permet.Il a notamment reçu à deux reprises la visite de son secrétaire d’État, le cardinal italien Pietro Parolin, et d’Edgar Peña Parra, respectivement N°2 et N°3 du Saint-Siège.L’hospitalisation du souverain pontife intervient alors qu’il a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années: il a, entre autres, subi des opérations du côlon et de l’abdomen et connu des difficultés à marcher. En surpoids, il souffre de douleurs au genou qui le contraignent à se déplacer en fauteuil roulant depuis 2022.En outre, à l’âge de 21 ans, François a frôlé la mort à cause d’une pleurésie, et le lobe supérieur de son poumon droit a dû lui être retiré.Le grand âge du pape, ses antécédents, son état “polypathologique”, son “excès pondéral”, “sont des éléments qui aggravent le pronostic”, souligne le Dr Pegliasco.Ces graves problèmes de santé ont relancé les interrogations sur la capacité de François à assumer ses fonctions et les conjectures sur sa possible démission. Le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altérerait sa lucidité.  bur-it-glr-ljm/gab/cn 

Trump intensifie sa guerre commerciale avec des droits de douane contre le Canada, le Mexique et la Chine

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des Etats-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de droits de douane contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide de Pékin et d’Ottawa.Les craintes liées à ces guerres commerciales naissantes ont fait chuter les marchés en Asie et en Europe.Les importations en provenance du Canada et du Mexique seront désormais taxées à hauteur de 25%, et 10% pour les hydrocarbures canadiens.L’Union européenne a affirmé dans un communiqué “regretter profondément” cette décision qui “risque de perturber le commerce mondial” et “menace la stabilité économique de part et d’autre de l’Atlantique”.”L’UE s’oppose fermement aux mesures protectionnistes qui sapent le commerce ouvert et équitable. Nous appelons les Etats-Unis à reconsidérer leur approche et à travailler vers une solution coopérative et fondée sur des règles qui profitent à toutes les parties”, a déclaré mardi Olof Gill, porte-parole de la Commission européenne pour le commerce.Au total, 918 milliards de dollars de produits provenant des deux voisins des Etats-Unis sont concernés, avec un impact réel attendu pour l’économie américaine.Ce niveau de taxation sur les importations est “le plus élevé depuis la fin des années 1940”, et met “un coup d’arrêt brutal à la mondialisation de l’après-guerre”, estime dans une note Paul Ashworth, de Capital Economics.”Nous pourrions facilement atteindre le droit de douane effectif le plus élevé depuis 1936 d’ici le début de 2026, si ces mesures devaient se poursuivre”, nuance Diane Swonk, économiste du cabinet KPMG, interrogée par l’AFP.Donald Trump reproche au Canada, au Mexique et à la Chine de ne pas lutter suffisamment contre le trafic de fentanyl, une drogue aux effets dévastateurs aux Etats-Unis, et avait dit en février imposer ces droits de douane pour les pousser à agir.La mesure visant le Canada et le Mexique avait cependant été suspendue jusqu’au 4 mars.Dans le même temps, Washington avait imposé à la Chine 10% de droits de douane supplémentaires. La surtaxe est passée à 20% dans un nouveau décret signé lundi par M. Trump.- “Un accord équilibré” -Pékin a répliqué mardi en annonçant des taxes de 10 et 15% sur une série de produits agricoles en provenance des États-Unis, allant du poulet aux soja, déplorant une décision “unilatérale” de Washington.Cette riposte reste toutefois un cran en-dessous de l’offensive américaine, qui concerne l’ensemble des produits chinois entrant aux Etats-Unis. Les nouvelles taxes chinoises ne concernent ainsi que 14% de l’ensemble des produits américains importés en Chine, selon Pinpoint Asset Management.Pékin semble “vouloir essayer de ne pas provoquer une escalade”, affirme dans une note Zhiwei Wang, économiste chez Pinpoint Asset Management.Si Washington persiste à mener une “guerre des droits de douane, une guerre commerciale ou toute autre forme de conflit, la Chine sera prête à l’accompagner jusqu’au bout”, a toutefois averti mardi un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.Estimant que “rien ne justifiait ces mesures” américaines, le Canada va mettre en place des droits de douane de 25% sur certains produits américains, pour un montant total de 155 milliards de dollars canadiens.La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a, elle, déjà assuré que le Mexique avait “un plan A, un plan B, un plan C et un plan D” contre ces nouvelles taxes.Après l’annonce par Donald Trump que l’Union européenne (UE) serait prochainement visée par une taxe de 25% sur ses produits à destination du marché américain, le ministre français de l’Economie, Eric Lombard, a appelé mardi l’UE à trouver “un accord équilibré” avec Washington.Donald Trump avait souligné durant sa campagne électorale que “droits de douane” étaient ses “mots favoris”. Il avait dit souhaiter les utiliser pour rééquilibrer la balance commerciale américaine, financer en partie sa promesse de baisser les impôts et imposer “le respect” aux partenaires des Etats-Unis.- Chute de croissance? -Le président américain a d’ores et déjà annoncé son intention de taxer aussi l’acier et l’aluminium et le lancement d’une enquête en vue d’en faire autant pour les produits issus de la sylviculture.Lundi, les produits agricoles importés se sont ajoutés à la liste, M. Trump assurant qu’ils seront aussi taxés à compter du 2 avril.La perspective des droits de douane commence toutefois à inquiéter les Américains, tant les consommateurs que les entreprises.Le Conseil des entreprises Chine-Etats-Unis, qui compte 270 entreprises américaines, estime ainsi que les droits de douane “vont plomber notre compétitivité mondiale”.Fin février, deux indices de confiance des consommateurs ont plongé, plombés par la crainte d’un rebond de l’inflation. Celle-ci peine à revenir vers les 2% visés par la Réserve fédérale (Fed) et a même accéléré légèrement fin 2024.Une donnée essentielle, alors que le président américain doit principalement sa victoire à sa promesse de faire baisser les prix et d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages.Or, selon la Fédération nationale du commerce de détail, taxer les produits canadiens et mexicains “forcera les Américains à payer plus chers pour leurs achats”.Lundi, la publication de l’indice ISM de la production industrielle s’est accompagnée de commentaires sur la crainte, dans un certain nombre d’industries, de voir les droits de douane devenir une nouvelle réalité.Un autre indice de la Fed d’Atlanta anticipe désormais une chute brutale de la croissance américaine, s’attendant même à une contraction sévère au premier trimestre.

Trump intensifie sa guerre commerciale avec des droits de douane contre le Canada, le Mexique et la Chine

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des Etats-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de droits de douane contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide de Pékin et d’Ottawa.Les craintes liées à ces guerres commerciales naissantes ont fait chuter les marchés en Asie et en Europe.Les importations en provenance du Canada et du Mexique seront désormais taxées à hauteur de 25%, et 10% pour les hydrocarbures canadiens.L’Union européenne a affirmé dans un communiqué “regretter profondément” cette décision qui “risque de perturber le commerce mondial” et “menace la stabilité économique de part et d’autre de l’Atlantique”.”L’UE s’oppose fermement aux mesures protectionnistes qui sapent le commerce ouvert et équitable. Nous appelons les Etats-Unis à reconsidérer leur approche et à travailler vers une solution coopérative et fondée sur des règles qui profitent à toutes les parties”, a déclaré mardi Olof Gill, porte-parole de la Commission européenne pour le commerce.Au total, 918 milliards de dollars de produits provenant des deux voisins des Etats-Unis sont concernés, avec un impact réel attendu pour l’économie américaine.Ce niveau de taxation sur les importations est “le plus élevé depuis la fin des années 1940”, et met “un coup d’arrêt brutal à la mondialisation de l’après-guerre”, estime dans une note Paul Ashworth, de Capital Economics.”Nous pourrions facilement atteindre le droit de douane effectif le plus élevé depuis 1936 d’ici le début de 2026, si ces mesures devaient se poursuivre”, nuance Diane Swonk, économiste du cabinet KPMG, interrogée par l’AFP.Donald Trump reproche au Canada, au Mexique et à la Chine de ne pas lutter suffisamment contre le trafic de fentanyl, une drogue aux effets dévastateurs aux Etats-Unis, et avait dit en février imposer ces droits de douane pour les pousser à agir.La mesure visant le Canada et le Mexique avait cependant été suspendue jusqu’au 4 mars.Dans le même temps, Washington avait imposé à la Chine 10% de droits de douane supplémentaires. La surtaxe est passée à 20% dans un nouveau décret signé lundi par M. Trump.- “Un accord équilibré” -Pékin a répliqué mardi en annonçant des taxes de 10 et 15% sur une série de produits agricoles en provenance des États-Unis, allant du poulet aux soja, déplorant une décision “unilatérale” de Washington.Cette riposte reste toutefois un cran en-dessous de l’offensive américaine, qui concerne l’ensemble des produits chinois entrant aux Etats-Unis. Les nouvelles taxes chinoises ne concernent ainsi que 14% de l’ensemble des produits américains importés en Chine, selon Pinpoint Asset Management.Pékin semble “vouloir essayer de ne pas provoquer une escalade”, affirme dans une note Zhiwei Wang, économiste chez Pinpoint Asset Management.Si Washington persiste à mener une “guerre des droits de douane, une guerre commerciale ou toute autre forme de conflit, la Chine sera prête à l’accompagner jusqu’au bout”, a toutefois averti mardi un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.Estimant que “rien ne justifiait ces mesures” américaines, le Canada va mettre en place des droits de douane de 25% sur certains produits américains, pour un montant total de 155 milliards de dollars canadiens.La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a, elle, déjà assuré que le Mexique avait “un plan A, un plan B, un plan C et un plan D” contre ces nouvelles taxes.Après l’annonce par Donald Trump que l’Union européenne (UE) serait prochainement visée par une taxe de 25% sur ses produits à destination du marché américain, le ministre français de l’Economie, Eric Lombard, a appelé mardi l’UE à trouver “un accord équilibré” avec Washington.Donald Trump avait souligné durant sa campagne électorale que “droits de douane” étaient ses “mots favoris”. Il avait dit souhaiter les utiliser pour rééquilibrer la balance commerciale américaine, financer en partie sa promesse de baisser les impôts et imposer “le respect” aux partenaires des Etats-Unis.- Chute de croissance? -Le président américain a d’ores et déjà annoncé son intention de taxer aussi l’acier et l’aluminium et le lancement d’une enquête en vue d’en faire autant pour les produits issus de la sylviculture.Lundi, les produits agricoles importés se sont ajoutés à la liste, M. Trump assurant qu’ils seront aussi taxés à compter du 2 avril.La perspective des droits de douane commence toutefois à inquiéter les Américains, tant les consommateurs que les entreprises.Le Conseil des entreprises Chine-Etats-Unis, qui compte 270 entreprises américaines, estime ainsi que les droits de douane “vont plomber notre compétitivité mondiale”.Fin février, deux indices de confiance des consommateurs ont plongé, plombés par la crainte d’un rebond de l’inflation. Celle-ci peine à revenir vers les 2% visés par la Réserve fédérale (Fed) et a même accéléré légèrement fin 2024.Une donnée essentielle, alors que le président américain doit principalement sa victoire à sa promesse de faire baisser les prix et d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages.Or, selon la Fédération nationale du commerce de détail, taxer les produits canadiens et mexicains “forcera les Américains à payer plus chers pour leurs achats”.Lundi, la publication de l’indice ISM de la production industrielle s’est accompagnée de commentaires sur la crainte, dans un certain nombre d’industries, de voir les droits de douane devenir une nouvelle réalité.Un autre indice de la Fed d’Atlanta anticipe désormais une chute brutale de la croissance américaine, s’attendant même à une contraction sévère au premier trimestre.