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Au Vatican, la cheminée qui annoncera l’élection du pape a été installée

Cinq jours avant le début du conclave, le Vatican a installé vendredi sur le toit de la chapelle Sixtine la fameuse cheminée qui émettra la fumée blanche annonçant, à l’issue du vote des cardinaux, l’élection d’un nouveau pape.Peu après 09H00 (07H00 GMT), des pompiers ont fini de fixer sur le toit de tuiles le fin cylindre métallique de couleur brune, recouvert d’un capuchon, qui concentrera tous les regards à partir du 7 mai, date du début du conclave.Depuis la place Saint-Pierre bondée, l’installation est passée plutôt inaperçue, sur le bâtiment situé à droite de la majestueuse basilique du même nom. Mais touristes et croyants savent exactement de quoi il retourne.”C’est pour la fumée”, affirme à l’AFP Diana Ispego, Mexicaine installée aux Etats-Unis, qui assure sentir une ambiance particulière en cette période d’attente, “plus spirituelle”.”C’est un moment historique, c’est très particulier d’être à Rome quelques jours après l’enterrement du pape. Cela arrive une fois dans la vie!”, s’exclame Glenn Atherton, venu de Londres.Les 252 cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, le 21 avril à l’âge de 88 ans.Parmi eux, 133 “Princes de l’Eglise” âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur se réuniront pour un conclave à huis clos pour une durée inconnue, mais que plusieurs cardinaux prédisent brève.Le “Sacré Collège” compte 135 électeurs au total mais deux se sont désistés pour raisons de santé: John Njue (Kenya) et Antonio Canizares Llovera (Espagne), a précisé vendredi Matteo Bruni, le directeur du service de presse du Vatican.M. Bruni a en revanche réfuté des informations de presse rapportant une alerte de santé jeudi du cardinal Pietro Parolin, qui apparaît comme un des principaux “papabili” (favoris) et qui présidera le conclave. “Ce n’est pas vrai”, a-t-il assuré lors d’un point presse.Le premier jour du conclave, mercredi, les cardinaux voteront l’après-midi, puis à partir de jeudi deux fois le matin et deux fois l’après-midi.Pour qu’un cardinal soit élu, il doit obtenir une majorité des deux tiers, soit au moins 89 voix.- “Surprise” -Si aucun candidat n’obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n’est qu’à son issue que la fumée sera émise.Il en va de même pour la session de l’après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, la fumée blanche apparaîtra, sinon les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d’autres séries de scrutins sont organisées jusqu’à l’élection définitive.D’ici là, les cardinaux se réunissent le matin pour des “congrégations générales” où ils échangent sur les thématiques prioritaires de l’Eglise. Vendredi s’est ouverte la huitième session de ces concertations à huis clos, avec plus de 180 cardinaux présents dont plus de 120 électeurs, selon M. Bruni.”D’après mes informations, quatre électeurs doivent encore rejoindre Rome”, a-t-il affirmé.Les thèmes abordés par les cardinaux vendredi matin ont été, entre autres, “le besoin d’unité, le risque de contre-témoignages (sur les violences sexuelles ou les scandales financiers), la liturgie”, a-t-il ajouté.”Je pense que l’Eglise est en mode prière, mais elle doit aussi se mettre en mode surprise. Souvenez-vous de ce qui s’est passé avec le pape François. Et quelle surprise!”, a confié aux journalistes le cardinal salvadorien Gregorio Rosa Chávez à son arrivée.Le jésuite argentin ne faisait pas figure de favori avant le dernier conclave, qui a abouti à son élection le 13 mars 2013. “Nous avons de nombreuses nationalités. La périphérie est présente, c’est incroyable”, a-t-il ajouté, en référence au fait que François a nommé 80% de cardinaux, dont un nombre inédit issus de zones éloignées géographiquement de Rome ou comptant très peu de catholiques.

Le Cachemire pakistanais appelle à “stocker la nourriture” après de nouveaux tirs nocturnes avec l’Inde

Le Cachemire pakistanais a appelé vendredi ses habitants à stocker de la nourriture “pour deux mois” et assuré renforcer l’approvisionnement des villages le long de la frontière de facto avec la partie de cette région contrôlée par l’Inde, en pleine flambée des tensions entre les deux voisins.Ces annonces interviennent alors que l’armée indienne fait état d’échanges de tirs nocturnes pour la huitième nuit consécutive entre les armées des deux puissances nucléaires le long de la Ligne de contrôle (LoC) qui divise sur 770 km la région disputée.”Des instructions ont été données” afin que les habitants fassent “des stocks de nourriture pour deux mois dans les 13 districts, a annoncé le Premier ministre du Cachemire pakistanais, Chaudhry Anwar-ul-Haq.Le gouvernement régional a également débloqué un “fond d’urgence” d’un milliard de roupies, soit plus de trois millions d’euros, notamment pour assurer l’approvisionnement en “nourriture, médicaments et autres denrées de première nécessité”, a-t-il poursuivi, s’adressant au Parlement local.A Muzzafarabad, la grande ville du Cachemire pakistanais, des dizaines de manifestants se sont rassemblés à l’appel d’une coalition de partis cachemiris aux cris de “Mort à l’Inde!” et d’appels au “Jihad!”, a constaté un journaliste de l’AFP.L’un des organisateurs, Farooq Rahmani, a dit à l’AFP que cette marché était “une démonstration de solidarité avec l’armée pakistanaise et une condamnation de l’armée indienne”.”Si l’Inde fait preuve d’aventurisme, nous répondrons fermement”, a-t-il ajouté.Une attaque ayant tué 26 civils le 22 avril au Cachemire indien fait redouter un embrasement entre les deux pays traditionnellement rivaux, nés en 1947 d’une douloureuse partition suite au départ du colonisateur britannique.New Delhi tient Islamabad pour responsable de cet attentat jamais revendiqué. Le Pakistan nie toute implication.Mardi, le Premier ministre indien Narendra Modi a donné son feu vert à une “riposte” militaire. Depuis, le Pakistan dit avoir des “informations crédibles” sur une frappe indienne imminente.Anticipant des actions militaires, le Cachemire pakistanais a fermé pour dix jours ses 1.100 écoles coraniques.Dans les 6.000 écoles publiques, toujours ouvertes, les autorités locales ont lancé il y a quelques jours des formations aux premiers secours.

Allemagne: le débat sur le parti AfD, classé “extrémiste de droite”, est relancé

Le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) a été classé “extrémiste de droite” par le renseignement intérieur allemand, une décision qui relance le débat sur son éventuelle interdiction à quelques jours de l’investiture de Friedrich Merz comme chancelier.L’idéologie de l’AfD “dévalorise des groupes entiers de la population en Allemagne et porte atteinte à leur dignité humaine”, ce qui n’est “pas compatible avec l’ordre démocratique” du pays, a déclaré l’Office de protection de la Constitution vendredi dans un communiqué pour justifier son verdict.La formation a d’ores et déjà promis de “se défendre juridiquement” contre cette décision qui permet aux autorités d’utiliser plus facilement des moyens de surveillance et de contrôle, y compris des communications privées, des membres de l’AfD. Créé en 2013, le parti a effectué une percée historique lors des élections législatives du 23 février, en arrivant deuxième derrière les conservateurs avec un score de plus de 20%, doublé par rapport au précédent.Depuis, l’AfD a même dépassé dans certains sondages l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de Friedrich Merz qui doit être élu chancelier mardi par les députés.- “Propagation de préjugés” -L’Office a souligné en particulier “l’attitude globalement hostile aux migrants et aux musulmans du parti” qui “favorise la propagation et l’approfondissement de préjugés, ressentiments et peurs” envers ces catégories de personnes.Le service de renseignement “opère de manière autonome” et sa décision résulte “d’un examen exhaustif et neutre, consigné dans un rapport de 1.100 pages”, a dit la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser devant la presse vendredi.Les chefs de l’AfD, Alice Weidel et Tino Chrupalla, ont eux dénoncé “un coup dur pour la démocratie allemande”, assurant que le parti “continuera à se défendre juridiquement contre ces diffamations (…)”.La décision constitue un petit séisme compte tenu de l’ascension du parti, qui rêve de prendre le pouvoir lors des prochaines élections de 2029.Les services de renseignements intérieurs allemands avaient déjà classé l’organisation de jeunesse et plusieurs branches régionales du parti comme “extrémistes”, mais son classement global au niveau fédéral revêt une dimension supérieure.La décision a déjà relancé le débat sur une éventuelle interdiction du parti, déjà brandi ces derniers mois par certains responsables politiques.Les “ennemis de la démocratie” doivent être “combattus avec tous les moyens politiques et juridiques disponibles jusqu’à ce que le danger pour notre démocratie libérale soit écarté”, a ainsi estimé le député social-démocrate Ralf Stegner dans une réaction au journal Handelsblatt.”Il n’existe aucun automatisme” après un classement de ce type, a quant à elle souligné Nancy Faeser.Si elle ne doit “pas être exclue”, la perspective d’une “procédure d’interdiction de parti a, pour de bonnes raisons, des obstacles constitutionnels très élevés”.Elle exige que le Bundestag, le Bundesrat, les deux chambres du parlement, ou le gouvernement allemand dépose une plainte très motivée auprès de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe.En déplacement à Hanovre, le chancelier sortant Olaf Scholz a d’ailleurs mis en garde selon Bild contre “une décision précipitée”, les juges suprêmes ayant déjà rejeté toutes les demandes récentes d’interdiction.Après une décision de la Cour suspendant le financement public d’un petit parti néonazi, début 2024, certains élus avaient évoqué une mesure similaire à l’encontre de l’AfD comme alternative à une interdiction.Vendredi, le politologue Wolfgang Schroeder de l’université de Cassel (centre) a estimé qu’il n’était pas certain que le nouveau classement “réduise l’attrait de l’AfD” auprès de ses électeurs, sur la chaîne de télévision Phoenix. En pleine campagne électorale, Friedrich Merz avait été accusé d’avoir brisé le “cordon sanitaire” entourant l’extrême droite, lorsque des députés conservateurs et de l’AfD avaient allié pour la première fois leurs voix afin de faire adopter un texte visant à durcir la politique migratoire.Dans les jours qui ont suivi, des centaines de milliers de personnes avaient manifesté dans tout le pays contre l’initiative de Merz, qui se défend depuis de tout projet d’alliance avec l’AfD.

Allemagne: le débat sur le parti AfD, classé “extrémiste de droite”, est relancé

Le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) a été classé “extrémiste de droite” par le renseignement intérieur allemand, une décision qui relance le débat sur son éventuelle interdiction à quelques jours de l’investiture de Friedrich Merz comme chancelier.L’idéologie de l’AfD “dévalorise des groupes entiers de la population en Allemagne et porte atteinte à leur dignité humaine”, ce qui n’est “pas compatible avec l’ordre démocratique” du pays, a déclaré l’Office de protection de la Constitution vendredi dans un communiqué pour justifier son verdict.La formation a d’ores et déjà promis de “se défendre juridiquement” contre cette décision qui permet aux autorités d’utiliser plus facilement des moyens de surveillance et de contrôle, y compris des communications privées, des membres de l’AfD. Créé en 2013, le parti a effectué une percée historique lors des élections législatives du 23 février, en arrivant deuxième derrière les conservateurs avec un score de plus de 20%, doublé par rapport au précédent.Depuis, l’AfD a même dépassé dans certains sondages l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de Friedrich Merz qui doit être élu chancelier mardi par les députés.- “Propagation de préjugés” -L’Office a souligné en particulier “l’attitude globalement hostile aux migrants et aux musulmans du parti” qui “favorise la propagation et l’approfondissement de préjugés, ressentiments et peurs” envers ces catégories de personnes.Le service de renseignement “opère de manière autonome” et sa décision résulte “d’un examen exhaustif et neutre, consigné dans un rapport de 1.100 pages”, a dit la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser devant la presse vendredi.Les chefs de l’AfD, Alice Weidel et Tino Chrupalla, ont eux dénoncé “un coup dur pour la démocratie allemande”, assurant que le parti “continuera à se défendre juridiquement contre ces diffamations (…)”.La décision constitue un petit séisme compte tenu de l’ascension du parti, qui rêve de prendre le pouvoir lors des prochaines élections de 2029.Les services de renseignements intérieurs allemands avaient déjà classé l’organisation de jeunesse et plusieurs branches régionales du parti comme “extrémistes”, mais son classement global au niveau fédéral revêt une dimension supérieure.La décision a déjà relancé le débat sur une éventuelle interdiction du parti, déjà brandi ces derniers mois par certains responsables politiques.Les “ennemis de la démocratie” doivent être “combattus avec tous les moyens politiques et juridiques disponibles jusqu’à ce que le danger pour notre démocratie libérale soit écarté”, a ainsi estimé le député social-démocrate Ralf Stegner dans une réaction au journal Handelsblatt.”Il n’existe aucun automatisme” après un classement de ce type, a quant à elle souligné Nancy Faeser.Si elle ne doit “pas être exclue”, la perspective d’une “procédure d’interdiction de parti a, pour de bonnes raisons, des obstacles constitutionnels très élevés”.Elle exige que le Bundestag, le Bundesrat, les deux chambres du parlement, ou le gouvernement allemand dépose une plainte très motivée auprès de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe.En déplacement à Hanovre, le chancelier sortant Olaf Scholz a d’ailleurs mis en garde selon Bild contre “une décision précipitée”, les juges suprêmes ayant déjà rejeté toutes les demandes récentes d’interdiction.Après une décision de la Cour suspendant le financement public d’un petit parti néonazi, début 2024, certains élus avaient évoqué une mesure similaire à l’encontre de l’AfD comme alternative à une interdiction.Vendredi, le politologue Wolfgang Schroeder de l’université de Cassel (centre) a estimé qu’il n’était pas certain que le nouveau classement “réduise l’attrait de l’AfD” auprès de ses électeurs, sur la chaîne de télévision Phoenix. En pleine campagne électorale, Friedrich Merz avait été accusé d’avoir brisé le “cordon sanitaire” entourant l’extrême droite, lorsque des députés conservateurs et de l’AfD avaient allié pour la première fois leurs voix afin de faire adopter un texte visant à durcir la politique migratoire.Dans les jours qui ont suivi, des centaines de milliers de personnes avaient manifesté dans tout le pays contre l’initiative de Merz, qui se défend depuis de tout projet d’alliance avec l’AfD.

Frappe israélienne près du palais présidentiel de Damas après des violences contre les druzes

Israël a annoncé vendredi avoir bombardé les abords du palais présidentiel à Damas, en renouvelant son avertissement aux autorités syriennes contre toute atteinte à la minorité druze de Syrie, après plusieurs jours de violences meurtrières.Le plus influent chef religieux druze en Syrie, cheikh Hikmat al-Hajrin, avait dénoncé jeudi soir une “campagne génocidaire” visant des “civils” de sa communauté, après des violences confessionnelles entre groupes armés liés au pouvoir et combattants druzes qui ont fait plus de 100 morts, selon une ONG. Des représentants des autorités religieuses et groupes armés druzes réunis à Soueïda, une région à majorité druze du sud de la Syrie, ont de leur côté réaffirmé qu’ils rejetaient “toute division” du pays.Vendredi à l’aube, des avions israéliens ont mené une frappe entendue à travers la capitale syrienne, selon un correspondant de l’AFP. Celle-ci visait “un secteur voisin du palais d’Ahmad al-Chareh”, le président syrien, a annoncé l’armée.”C’est un message clair envoyé au régime syrien. Nous ne permettrons pas que des forces (syriennes) soient dépêchées au sud de Damas ou menacent de quelque manière que ce soit la communauté druze”, ont affirmé le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Israël Katz.”Nous avons été réveillés à 04H00 par une explosion”, a témoigné Ahmed, un comptable de 55 ans qui n’a pas donné son nom de famille. “Malheureusement, nous sommes habitués aux explosions et aux frappes aériennes sur Damas. Maudits soient-ils”. Israël, un pays voisin de la Syrie avec laquelle il est en état de guerre, avait menacé d’agir “avec force” si Damas ne protégeait pas sa petite communauté druze et avait déjà mené mercredi une frappe aux environs de la capitale en forme “d’avertissement”.Depuis l’arrivée au pouvoir, le 8 décembre, d’une coalition menée par des islamistes sunnites, Israël a pris fait et cause pour les druzes de Syrie, installés principalement dans le sud du pays.Cette communauté ésotérique, également implantée en Israël et issue d’une branche de l’islam chiite, est considérée avec méfiance par les nouvelles autorités syriennes.Depuis la chute du président Bachar al-Assad, Israël a mené des centaines d’attaques contre des sites militaires en Syrie et a envoyé des troupes dans une zone démilitarisée du plateau du Golan. Selon l’analyste indépendant Michael Horowitz, Israël, “en se plaçant en protecteur de la communauté druze, espère à la fois se trouver des alliés locaux, particulièrement dans le sud syrien, mais aussi peser dans la balance à un moment où le futur de la Syrie reste incertain”.- “Terrifiés” -Lundi soir, des combats ont éclaté à Jaramana, une banlieue de Damas à majorité druze, à Sahnaya, à 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, où vivent des druzes et des chrétiens, et à Soueïda, faisant 102 morts dans les deux camps, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).Ces combats ont été déclenchés par une attaque de groupes armés affiliés au pouvoir à Jaramana, après la diffusion d’un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l’égard du prophète Mahomet. L’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité du message.Les autorités syriennes, qui ont depuis réaffirmé leur “engagement ferme à protéger toutes les composantes du peuple syrien, y compris la communauté druze”, ont mis en cause des éléments échappant à son contrôle.Ces combats ont réveillé le spectre des massacres qui avaient fait début mars plus de 1.700 morts, en grande majorité des membres de la minorité alaouite, à laquelle appartient Bachar al-Assad, dans l’ouest de la Syrie, et illustrent l’instabilité qui persiste dans le pays.Des accords entre représentants druzes et du pouvoir avaient permis de rétablir le calme mardi soir à Jaramana puis le lendemain à Sahnaya, où des forces de sécurité ont été déployées.”La situation est calme, mais nous sommes terrifiés”, a témoigné Arij, une habitante de Sahnaya âgée de 35 ans. “Beaucoup de chrétiens et de druzes ont fui pour Damas. Mais nous restons. Nous n’avons pas d’endroit où aller.”Mohamad Halawa, un responsable de la sécurité dans la région de Damas, a déclaré à l’AFP qu’un “cordon de sécurité” avait été mis en place autour de Jaramana.Selon l’OSDH, le gouvernement a également déployé des renforts dans la province de Soueïda.”Nous ne faisons plus confiance à une entité qui prétend être un gouvernement. (…) Un gouvernement ne tue pas son peuple en recourant à ses propres milices extrémistes, puis, après les massacres, en prétendant que ce sont des éléments incontrôlés”, a affirmé jeudi le chef druze.

Frappe israélienne près du palais présidentiel de Damas après des violences contre les druzes

Israël a annoncé vendredi avoir bombardé les abords du palais présidentiel à Damas, en renouvelant son avertissement aux autorités syriennes contre toute atteinte à la minorité druze de Syrie, après plusieurs jours de violences meurtrières.Le plus influent chef religieux druze en Syrie, cheikh Hikmat al-Hajrin, avait dénoncé jeudi soir une “campagne génocidaire” visant des “civils” de sa communauté, après des violences confessionnelles entre groupes armés liés au pouvoir et combattants druzes qui ont fait plus de 100 morts, selon une ONG. Des représentants des autorités religieuses et groupes armés druzes réunis à Soueïda, une région à majorité druze du sud de la Syrie, ont de leur côté réaffirmé qu’ils rejetaient “toute division” du pays.Vendredi à l’aube, des avions israéliens ont mené une frappe entendue à travers la capitale syrienne, selon un correspondant de l’AFP. Celle-ci visait “un secteur voisin du palais d’Ahmad al-Chareh”, le président syrien, a annoncé l’armée.”C’est un message clair envoyé au régime syrien. Nous ne permettrons pas que des forces (syriennes) soient dépêchées au sud de Damas ou menacent de quelque manière que ce soit la communauté druze”, ont affirmé le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Israël Katz.”Nous avons été réveillés à 04H00 par une explosion”, a témoigné Ahmed, un comptable de 55 ans qui n’a pas donné son nom de famille. “Malheureusement, nous sommes habitués aux explosions et aux frappes aériennes sur Damas. Maudits soient-ils”. Israël, un pays voisin de la Syrie avec laquelle il est en état de guerre, avait menacé d’agir “avec force” si Damas ne protégeait pas sa petite communauté druze et avait déjà mené mercredi une frappe aux environs de la capitale en forme “d’avertissement”.Depuis l’arrivée au pouvoir, le 8 décembre, d’une coalition menée par des islamistes sunnites, Israël a pris fait et cause pour les druzes de Syrie, installés principalement dans le sud du pays.Cette communauté ésotérique, également implantée en Israël et issue d’une branche de l’islam chiite, est considérée avec méfiance par les nouvelles autorités syriennes.Depuis la chute du président Bachar al-Assad, Israël a mené des centaines d’attaques contre des sites militaires en Syrie et a envoyé des troupes dans une zone démilitarisée du plateau du Golan. Selon l’analyste indépendant Michael Horowitz, Israël, “en se plaçant en protecteur de la communauté druze, espère à la fois se trouver des alliés locaux, particulièrement dans le sud syrien, mais aussi peser dans la balance à un moment où le futur de la Syrie reste incertain”.- “Terrifiés” -Lundi soir, des combats ont éclaté à Jaramana, une banlieue de Damas à majorité druze, à Sahnaya, à 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, où vivent des druzes et des chrétiens, et à Soueïda, faisant 102 morts dans les deux camps, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).Ces combats ont été déclenchés par une attaque de groupes armés affiliés au pouvoir à Jaramana, après la diffusion d’un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l’égard du prophète Mahomet. L’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité du message.Les autorités syriennes, qui ont depuis réaffirmé leur “engagement ferme à protéger toutes les composantes du peuple syrien, y compris la communauté druze”, ont mis en cause des éléments échappant à son contrôle.Ces combats ont réveillé le spectre des massacres qui avaient fait début mars plus de 1.700 morts, en grande majorité des membres de la minorité alaouite, à laquelle appartient Bachar al-Assad, dans l’ouest de la Syrie, et illustrent l’instabilité qui persiste dans le pays.Des accords entre représentants druzes et du pouvoir avaient permis de rétablir le calme mardi soir à Jaramana puis le lendemain à Sahnaya, où des forces de sécurité ont été déployées.”La situation est calme, mais nous sommes terrifiés”, a témoigné Arij, une habitante de Sahnaya âgée de 35 ans. “Beaucoup de chrétiens et de druzes ont fui pour Damas. Mais nous restons. Nous n’avons pas d’endroit où aller.”Mohamad Halawa, un responsable de la sécurité dans la région de Damas, a déclaré à l’AFP qu’un “cordon de sécurité” avait été mis en place autour de Jaramana.Selon l’OSDH, le gouvernement a également déployé des renforts dans la province de Soueïda.”Nous ne faisons plus confiance à une entité qui prétend être un gouvernement. (…) Un gouvernement ne tue pas son peuple en recourant à ses propres milices extrémistes, puis, après les massacres, en prétendant que ce sont des éléments incontrôlés”, a affirmé jeudi le chef druze.

L’extrême droite britannique remporte une élection partielle, un revers pour Starmer

Le parti britannique d’extrême droite Reform UK, dirigé par Nigel Farage, a remporté vendredi de justesse une élection législative partielle en Angleterre ainsi que son premier siège de maire, parvenant à s’implanter localement au détriment des deux principaux partis, les travaillistes au pouvoir et les conservateurs.Les résultats des élections locales de jeudi vont tomber tout au long de la journée de vendredi mais confirment déjà une fragmentation du paysage politique au Royaume-Uni, qui était dominé depuis le début du XXème siècle par le bipartisme. “Pour le mouvement, pour le parti, c’est un très, très grand moment”, s’est félicité Nigel Farage, le champion du Brexit, qui a fait campagne sur la lutte contre l’immigration irrégulière. Cette victoire “prouve que nous sommes désormais le parti d’opposition au gouvernement travailliste”, a-t-il proclamé, après l’annonce des résultats de la législative partielle dans la circonscription de Runcorn et Helsby, au nord-ouest de l’Angleterre. La défaite du Labour est “décevante”, a admis le Premier ministre Keir Starmer, au pouvoir depuis juillet. Le gouvernement est déterminé à aller “plus loin et plus vite” dans sa politique pour le changement, a-t-il ajouté sur la télévision classée à droite GB News.La candidate de Reform UK, Sarah Pochin, s’est imposée avec une avance de seulement six voix sur la candidate travailliste. Mais le Labour avait remporté la circonscription avec 53% des suffrages en juillet, loin devant Reform à 18%. Selon les premiers résultats des scrutins locaux, Reform a également remporté des dizaines de sièges de conseillers locaux ainsi que, pour la première fois, un siège de maire.Les travaillistes ont eux gagné trois municipales.Un total de 1.641 sièges au sein de collectivités locales sont à pourvoir — soit une petite part des 17.000 sièges de conseillers locaux dans toute l’Angleterre –, ainsi que six sièges de maires. – “Désillusion totale” -Ces premiers résultats représentent “une mauvaise nouvelle pour les deux grands partis”, a commenté auprès de l’AFP le politologue Anand Menon. “C’est une tendance similaire à celle que l’on observe en Europe occidentale, où les grands partis perdent des voix. Et la politique devient très, très fragmentée”, souligne-t-il.Selon Anand Menon, les Verts et les Libéraux-démocrates pourraient eux aussi remporter des victoires dans la journée.Mais “en termes de résultats électoraux aujourd’hui, Reform UK semble être une plus grande menace pour le Labour que n’importe quel autre parti”, souligne-t-il.Christopher Davies, un retraité de 67 ans résidant à Runcorn a voté toute sa vie pour les travaillistes mais a cette fois choisi Reform. Il a raconté à l’AFP sa “désillusion totale” vis à vis du système à deux partis, qui “ne fonctionne simplement pas”. Il s’est dit “mécontent” du Labour. Ces élections sont le premier scrutin en Angleterre depuis l’arrivée au pouvoir du Labour, parti travailliste (centre-gauche) du Premier ministre Keir Starmer.Elles font aussi figure de test pour la dirigeante des Tories Kemi Badenoch, arrivé en fin d’année dernière à la tête du parti conservateur, après la débâcle aux législatives de juillet.En vertu du système électoral à un tour qui favorise les grands partis, les travaillistes ont remporté une majorité parlementaire écrasante en juillet, mais avec seulement 33,7% des voix. Soit la proportion la plus faible pour un parti vainqueur de législatives depuis la Seconde Guerre mondiale.Les conservateurs, eux, ont obtenu 24% des voix et 121 sièges, sa pire défaite électorale de tous les temps.Reform UK a remporté 14% des voix et cinq sièges (passé ensuite à 4 après le renvoi d’un député Reform puis à nouveau 5 avec la victoire de vendredi), un résultat sans précédent pour un parti d’extrême droite au Royaume-Uni. Les libéraux-démocrates ont gagné 61 députés de plus par rapport à l’élection précédente, et les Verts sont passés de un à quatre élus.Le parti travailliste connaît un retour difficile au pouvoir, après 14 années dans l’opposition.Keir Starmer, dont la popularité a plongé dans les sondages, n’a pas réussi à redresser l’économie et son gouvernement a été vivement critiqué pour avoir supprimé certaines aides sociales.

L’extrême droite britannique remporte une élection partielle, un revers pour Starmer

Le parti britannique d’extrême droite Reform UK, dirigé par Nigel Farage, a remporté vendredi de justesse une élection législative partielle en Angleterre ainsi que son premier siège de maire, parvenant à s’implanter localement au détriment des deux principaux partis, les travaillistes au pouvoir et les conservateurs.Les résultats des élections locales de jeudi vont tomber tout au long de la journée de vendredi mais confirment déjà une fragmentation du paysage politique au Royaume-Uni, qui était dominé depuis le début du XXème siècle par le bipartisme. “Pour le mouvement, pour le parti, c’est un très, très grand moment”, s’est félicité Nigel Farage, le champion du Brexit, qui a fait campagne sur la lutte contre l’immigration irrégulière. Cette victoire “prouve que nous sommes désormais le parti d’opposition au gouvernement travailliste”, a-t-il proclamé, après l’annonce des résultats de la législative partielle dans la circonscription de Runcorn et Helsby, au nord-ouest de l’Angleterre. La défaite du Labour est “décevante”, a admis le Premier ministre Keir Starmer, au pouvoir depuis juillet. Le gouvernement est déterminé à aller “plus loin et plus vite” dans sa politique pour le changement, a-t-il ajouté sur la télévision classée à droite GB News.La candidate de Reform UK, Sarah Pochin, s’est imposée avec une avance de seulement six voix sur la candidate travailliste. Mais le Labour avait remporté la circonscription avec 53% des suffrages en juillet, loin devant Reform à 18%. Selon les premiers résultats des scrutins locaux, Reform a également remporté des dizaines de sièges de conseillers locaux ainsi que, pour la première fois, un siège de maire.Les travaillistes ont eux gagné trois municipales.Un total de 1.641 sièges au sein de collectivités locales sont à pourvoir — soit une petite part des 17.000 sièges de conseillers locaux dans toute l’Angleterre –, ainsi que six sièges de maires. – “Désillusion totale” -Ces premiers résultats représentent “une mauvaise nouvelle pour les deux grands partis”, a commenté auprès de l’AFP le politologue Anand Menon. “C’est une tendance similaire à celle que l’on observe en Europe occidentale, où les grands partis perdent des voix. Et la politique devient très, très fragmentée”, souligne-t-il.Selon Anand Menon, les Verts et les Libéraux-démocrates pourraient eux aussi remporter des victoires dans la journée.Mais “en termes de résultats électoraux aujourd’hui, Reform UK semble être une plus grande menace pour le Labour que n’importe quel autre parti”, souligne-t-il.Christopher Davies, un retraité de 67 ans résidant à Runcorn a voté toute sa vie pour les travaillistes mais a cette fois choisi Reform. Il a raconté à l’AFP sa “désillusion totale” vis à vis du système à deux partis, qui “ne fonctionne simplement pas”. Il s’est dit “mécontent” du Labour. Ces élections sont le premier scrutin en Angleterre depuis l’arrivée au pouvoir du Labour, parti travailliste (centre-gauche) du Premier ministre Keir Starmer.Elles font aussi figure de test pour la dirigeante des Tories Kemi Badenoch, arrivé en fin d’année dernière à la tête du parti conservateur, après la débâcle aux législatives de juillet.En vertu du système électoral à un tour qui favorise les grands partis, les travaillistes ont remporté une majorité parlementaire écrasante en juillet, mais avec seulement 33,7% des voix. Soit la proportion la plus faible pour un parti vainqueur de législatives depuis la Seconde Guerre mondiale.Les conservateurs, eux, ont obtenu 24% des voix et 121 sièges, sa pire défaite électorale de tous les temps.Reform UK a remporté 14% des voix et cinq sièges (passé ensuite à 4 après le renvoi d’un député Reform puis à nouveau 5 avec la victoire de vendredi), un résultat sans précédent pour un parti d’extrême droite au Royaume-Uni. Les libéraux-démocrates ont gagné 61 députés de plus par rapport à l’élection précédente, et les Verts sont passés de un à quatre élus.Le parti travailliste connaît un retour difficile au pouvoir, après 14 années dans l’opposition.Keir Starmer, dont la popularité a plongé dans les sondages, n’a pas réussi à redresser l’économie et son gouvernement a été vivement critiqué pour avoir supprimé certaines aides sociales.

Louer une poule, nouvelle mode contre la flambée du prix des oeufs aux Etats-Unis

Choquée par la flambée des prix des oeufs et leur rationnement dans les supermarchés américains, Yong-mi Kim a décidé de louer des poules pondeuses pour assurer son approvisionnement.Cette habitante de La Crescenta, près de Los Angeles, a opté pour cette solution intermédiaire, car elle n’était pas encore prête à devenir totalement propriétaire de ces animaux.”Je veux vraiment essayer pour voir si ça me plaît”, confie-t-elle à l’AFP en recevant ses deux gallinacés et tout le matériel pour les élever. “Certaines personnes de mon entourage ont des poules chez eux, mais cela leur demande beaucoup de travail : ils ont dû aménager tout leur jardin”, raconte cette professeure d’université. “Donc je pense que louer une poule est un bon début.”Pour cela elle passe par le projet “Rent the Chicken”, créé il y a une dizaine d’années en Pennsylvanie. Depuis, ce service s’est étendu à plus de 40 villes à travers l’Amérique du Nord, en s’appuyant sur des partenariats avec des agriculteurs locaux.Mais le phénomène a vraiment explosé à cause de la récente épidémie de grippe aviaire. A cause d’elle, des élevages entiers de poules ont été abattus et le prix des oeufs s’est envolé.”Cette année en particulier, nous constatons un intérêt beaucoup plus élevé, je dirais trois à quatre fois plus qu’à la même période l’année dernière”, observe Victoria Lee, qui dessert la région de Los Angeles depuis sa ferme d’Agua Dulce, en périphérie de la mégalopole.Au pic de la pénurie, les Américains ont déboursé plus de 10 dollars pour une douzaine d’Å“ufs, soit jusqu’à trois fois leur prix habituel. Les supermarchés ont aussi été forcés de limiter le nombre de boîtes autorisées pour chaque client.L'”eggflation” est ainsi devenue un marqueur emblématique de la hausse du coût de la vie, qui a tant pesé lors de la dernière campagne présidentielle. Donald Trump s’est engagé à lutter contre l’inflation des produits alimentaires. Mais depuis son retour à la Maison Blanche, le prix moyen des oeufs a légèrement augmenté, et au mois de mars, il demeure 60% plus cher par rapport à la même période l’année dernière, selon le ministère américain de l’Agriculture.- Qualité et protéines -Si louer une poule ne revient pas vraiment moins cher que d’acheter des oeufs en magasin, cela permet au moins de gagner en qualité, selon Mme Lee.”Lorsqu’ils arrivent au supermarché, les oeufs ont en moyenne entre 48 et 60 jours”, explique l’éleveuse. “Plus les oeufs restent longtemps en rayon, quelle que soit leur qualité initiale, plus les protéines qu’ils contiennent se dégradent.”Le service propose différentes formules pour louer des poules, allant de 500 à 1.000 dollars pour six mois, selon le nombre de volailles et le lieu d’habitation.Ces prix comprennent notamment les poules, leur nourriture, les abreuvoirs et mangeoires, ainsi qu’un guide pour les élever. Et surtout, un poulailler d’une qualité remarquable, sorte de mini-maison avec patio, entouré par une clôture et entièrement fixé sur des roulettes.”Chaque jour, nos locataires soulèvent le poulailler et le déplacent pour que les poules puissent avoir accès à de l’herbe fraîche”, détaille Mme Lee. De quoi permettre aux volailles de picorer “de nouveaux insectes (…) tout en étant protégées des prédateurs”.Mme Kim, sa cliente, a été particulièrement séduite par ce concept. Tout comme par la douzaine d’oeufs gratuits offerte lors de la livraison de ses poules, qui avaient pondu la semaine précédente.Avec deux poules dans son jardin, elle peut désormais s’attendre à récolter jusqu’à 14 oeufs par semaine. Une quantité qui devrait être bien utile pour son fils sportif, qui en raffole comme source de protéines.Mais au-delà d’une solution en temps de crise, la professeure espère “plus” de ce projet.”Je voulais vraiment offrir quelque chose qui permette aux enfants d’apprendre un mode de vie et de comparer le goût des oeufs”, conclut-elle.

Dîner mortel aux champignons en Australie: l’accusée n’a jamais demandé de nouvelles des invités, selon son mari

L’Australienne accusée d’avoir tué trois personnes dont ses beaux-parents en leur servant un “repas spécial” aux champignons vénéneux n’a jamais demandé de nouvelles de ses invités mourants, a déclaré vendredi son mari, au troisième jour de son procès.Erin Patterson, 50 ans, doit répondre de trois meurtres et d’une tentative de meurtre dont le mobile est inconnu, lors de ce procès très suivi par les médias et qui doit durer six semaines dans l’Etat australien de Victoria (sud-est).A l’ouverture du procès mercredi, la quinquagénaire a plaidé non coupable de tous les chefs d’accusation, sa défense affirmant qu’il s’agissait d’un “terrible accident”.Au troisième jour du procès, le mari de l’accusée, Simon Patterson, a indiqué qu’elle ne s’était pas enquise de la santé de sa famille hospitalisée. “Cela m’a intrigué qu’elle n’ait jamais posé de question”, a-t-il déclaré au jury du tribunal de Morwell, au sud-est de Melbourne. L’avocat de la défense, Colin Mandy, a demandé au mari s’il lui avait expliqué à quel point ses parents étaient malades. “Nous n’avons jamais eu cette conversation, je pense, à aucun moment”, a répondu ce dernier.En juillet 2023, la mère de famille avait organisé un déjeuner dans son village de Leongatha, dans le sud-est de l’Australie, au cours duquel elle avait servi à ses invités une spécialité de la cuisine anglaise à base de viande de bÅ“uf et de pâte feuilletée, mais avec des champignons vénéneux.Simon Patterson était séparé de l’accusée depuis 2015 et avait décliné l’invitation au repas. Mais quatre membres de sa famille ont accepté l’invitation: ses parents, Don et Gail Patterson, sa tante, Heather Wilkinson, et son mari le pasteur Ian Wilkinson.Les quatre invités ont développé des diarrhées et des vomissements dans les douze heures suivant le repas et ont été transportés d’urgence à l’hôpital. Seul Ian Wilkinson a survécu après avoir passé près de deux mois à l’hôpital.L’autopsie des trois invités ainsi que des analyses sur le survivant avaient révélé qu’ils avaient été victimes d’un empoisonnement aux champignons vénéneux, selon le parquet.Erin Patterson s’est rendue à l’hôpital deux jours après son déjeuner, disant ne pas se sentir bien. Elle s’est montrée réticente à laisser les médecins examiner ses enfants, affirmant qu’elle avait enlevé les champignons de leurs repas parce qu’ils étaient difficiles en ce qui concerne la nourriture.Son mari a expliqué qu’Erin Patterson “détestait” les hôpitaux à cause de problèmes comme une dépression postnatale et l’arythmie – un rythme cardiaque irrégulier. Leurs enfants aussi ont eu de mauvaises expériences avec les hôpitaux, a-t-il dit.Le parquet considère qu’Erin Patterson a délibérément empoisonné ses invités et qu’elle a veillé à ce que ni elle ni ses enfants ne consomment les champignons mortels.