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Les écoles coraniques fermées au Cachemire pakistanais après de nouveaux échanges de tirs avec l’Inde

Le Cachemire pakistanais a fermé jeudi ses écoles coraniques, renvoyant des milliers d’enfants chez eux après que l’Inde et le Pakistan ont de nouveau échangé des tirs dans la région disputée en dépit d’un appel américain à la désescalade.New Delhi tient Islamabad pour responsable de l’attaque qui a tué le 22 avril 26 civils dans la partie du Cachemire qu’elle administre, un attentat qui n’a pas été revendiqué et dans lequel le Pakistan nie toute implication.Mardi, le Premier ministre indien Narendra Modi a donné son feu vert à une “riposte” militaire. Depuis, le Pakistan dit avoir des “information crédibles” sur une frappe indienne imminente.Anticipant des actions militaires, le Cachemire pakistanais a fermé pour dix jours ses 1.100 écoles coraniques, a rapporté à l’AFP Hafiz Nazeer Ahmed, directeur du département local des Affaires religieuses.Dans les 6.000 écoles publiques, toujours ouvertes, les autorités locales ont lancé il y a quelques jours des formations aux premiers secours.”On a appris à aider les autres en cas d’urgence. Avec l’Inde qui nous menace, c’est possible qu’il y ait la guerre, donc il va falloir qu’on se soutienne tous”, explique à l’AFP Konain Bibi, une collégienne de 13 ans, casque de protection sur la tête et gilet fluorescent sur le dos, à Muzaffarabad.Avant l’aube, pour la septième nuit consécutive, soldats indiens et pakistanais, parfois à quelques dizaines de mètres de distance à certains endroits de la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire, ont ouvert le feu, selon l’armée indienne.- “Maintenir la paix” -La veille pourtant, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio avait appelé les dirigeants des deux puissances nucléaires qui se sont livrées plusieurs guerres depuis leur partition dans la douleur en 1947 au départ du colonisateur britannique.Il a “encouragé l’Inde à travailler avec le Pakistan pour désamorcer les tensions et maintenir la paix et la sécurité en Asie du Sud”, selon le département d’Etat.Mais des deux côtés, les dirigeants ont campé sur leurs positions: son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar a exigé que ceux qui ont “perpétré, soutenu et planifié” l’attaque de Pahalgam soient “traduits en justice”; le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a accusé une nouvelle fois l’Inde de “provocations” et de “chercher l’escalade”.La police indienne dit notamment rechercher deux Pakistanais parmi les assaillants du 22 avril. Islamabad, de son côté, affirme n’avoir aucun lien avec ces violences et se dit prêt à participer à une “enquête neutre”. M. Rubio a dit attendre des “autorités pakistanaises (qu’elles) coopérent à l’enquête sur cette attaque abominable”.- “Quotidien difficile” -Après une salve de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés dans les deux pays, les déclarations guerrières se multiplient et les 15 millions d’habitants du Cachemire — côtés pakistanais et indien — vivent de nouveau dans la peur.”Notre quotidien devient difficile, c’est de plus en plus dur d’acheter de la nourriture parce que les routes sont bloquées, et tous les commerces sont touchés”, dit à l’AFP Mohammed Chabbir, ouvrier à Muzaffarabad, la grande ville du Cachemire pakistanais.De l’autre côté de la LoC, les forces indiennes traquent les auteurs de l’attentat et leurs complices qu’elles accusent de faire partie d’un groupe proche du mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba (LeT) basé au Pakistan, déjà soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en novembre 2008.Dans cette région en majorité musulmane, elles multiplient arrestations et interrogatoires — 2.000 personnes ont été interpellées — et ont détruit neuf maisons.Islamabad a de son côté annoncé avoir abattu deux petits drones de surveillance indiens entrés dans son espace aérien au Cachemire en l’espace de 24 heures.Signe des tensions croissantes, l’Inde a annoncé mercredi soir fermer son espace aérien aux avions pakistanais, répondant à une décision similaire du Pakistan le 24 avril. Et jeudi, l’armée pakistanaise a annoncé que son chef avait assisté à des exercices militaires au Pendjab, frontalier de l’Inde.”Tout aventurisme indien rencontrera une réponse déterminée”, a lancé aux troupes le général Asim Mounir, chef d’état-major.Mardi pourtant, les armées des deux voisins avaient tenu leur entretien téléphonique hebdomadaire de “routine”, dont le contenu est habituellement tenu secret, selon les forces pakistanaises et une source militaire indienne. Peu après, une source gouvernementale indienne annonçait que le chef du gouvernement ultranationaliste hindou Modi avait donné la “liberté” à ses chefs d’état-major “de décider des cibles, du moment et du mode de la riposte”.En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait procédé à un raid aérien au Pakistan 12 jours plus tard et Islamabad avait riposté. Le Pakistan avait capturé un pilote indien, avant de le rendre à son pays et les hostilités avaient rapidement cessé grâce à une médiation américaine. burx-zz/jma/sbh/pt

Les écoles coraniques fermées au Cachemire pakistanais après de nouveaux échanges de tirs avec l’Inde

Le Cachemire pakistanais a fermé jeudi ses écoles coraniques, renvoyant des milliers d’enfants chez eux après que l’Inde et le Pakistan ont de nouveau échangé des tirs dans la région disputée en dépit d’un appel américain à la désescalade.New Delhi tient Islamabad pour responsable de l’attaque qui a tué le 22 avril 26 civils dans la partie du Cachemire qu’elle administre, un attentat qui n’a pas été revendiqué et dans lequel le Pakistan nie toute implication.Mardi, le Premier ministre indien Narendra Modi a donné son feu vert à une “riposte” militaire. Depuis, le Pakistan dit avoir des “information crédibles” sur une frappe indienne imminente.Anticipant des actions militaires, le Cachemire pakistanais a fermé pour dix jours ses 1.100 écoles coraniques, a rapporté à l’AFP Hafiz Nazeer Ahmed, directeur du département local des Affaires religieuses.Dans les 6.000 écoles publiques, toujours ouvertes, les autorités locales ont lancé il y a quelques jours des formations aux premiers secours.”On a appris à aider les autres en cas d’urgence. Avec l’Inde qui nous menace, c’est possible qu’il y ait la guerre, donc il va falloir qu’on se soutienne tous”, explique à l’AFP Konain Bibi, une collégienne de 13 ans, casque de protection sur la tête et gilet fluorescent sur le dos, à Muzaffarabad.Avant l’aube, pour la septième nuit consécutive, soldats indiens et pakistanais, parfois à quelques dizaines de mètres de distance à certains endroits de la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire, ont ouvert le feu, selon l’armée indienne.- “Maintenir la paix” -La veille pourtant, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio avait appelé les dirigeants des deux puissances nucléaires qui se sont livrées plusieurs guerres depuis leur partition dans la douleur en 1947 au départ du colonisateur britannique.Il a “encouragé l’Inde à travailler avec le Pakistan pour désamorcer les tensions et maintenir la paix et la sécurité en Asie du Sud”, selon le département d’Etat.Mais des deux côtés, les dirigeants ont campé sur leurs positions: son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar a exigé que ceux qui ont “perpétré, soutenu et planifié” l’attaque de Pahalgam soient “traduits en justice”; le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a accusé une nouvelle fois l’Inde de “provocations” et de “chercher l’escalade”.La police indienne dit notamment rechercher deux Pakistanais parmi les assaillants du 22 avril. Islamabad, de son côté, affirme n’avoir aucun lien avec ces violences et se dit prêt à participer à une “enquête neutre”. M. Rubio a dit attendre des “autorités pakistanaises (qu’elles) coopérent à l’enquête sur cette attaque abominable”.- “Quotidien difficile” -Après une salve de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés dans les deux pays, les déclarations guerrières se multiplient et les 15 millions d’habitants du Cachemire — côtés pakistanais et indien — vivent de nouveau dans la peur.”Notre quotidien devient difficile, c’est de plus en plus dur d’acheter de la nourriture parce que les routes sont bloquées, et tous les commerces sont touchés”, dit à l’AFP Mohammed Chabbir, ouvrier à Muzaffarabad, la grande ville du Cachemire pakistanais.De l’autre côté de la LoC, les forces indiennes traquent les auteurs de l’attentat et leurs complices qu’elles accusent de faire partie d’un groupe proche du mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba (LeT) basé au Pakistan, déjà soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en novembre 2008.Dans cette région en majorité musulmane, elles multiplient arrestations et interrogatoires — 2.000 personnes ont été interpellées — et ont détruit neuf maisons.Islamabad a de son côté annoncé avoir abattu deux petits drones de surveillance indiens entrés dans son espace aérien au Cachemire en l’espace de 24 heures.Signe des tensions croissantes, l’Inde a annoncé mercredi soir fermer son espace aérien aux avions pakistanais, répondant à une décision similaire du Pakistan le 24 avril. Et jeudi, l’armée pakistanaise a annoncé que son chef avait assisté à des exercices militaires au Pendjab, frontalier de l’Inde.”Tout aventurisme indien rencontrera une réponse déterminée”, a lancé aux troupes le général Asim Mounir, chef d’état-major.Mardi pourtant, les armées des deux voisins avaient tenu leur entretien téléphonique hebdomadaire de “routine”, dont le contenu est habituellement tenu secret, selon les forces pakistanaises et une source militaire indienne. Peu après, une source gouvernementale indienne annonçait que le chef du gouvernement ultranationaliste hindou Modi avait donné la “liberté” à ses chefs d’état-major “de décider des cibles, du moment et du mode de la riposte”.En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait procédé à un raid aérien au Pakistan 12 jours plus tard et Islamabad avait riposté. Le Pakistan avait capturé un pilote indien, avant de le rendre à son pays et les hostilités avaient rapidement cessé grâce à une médiation américaine. burx-zz/jma/sbh/pt

Meurtre d’un député au Kenya: la police parle d’attaque “préméditée”

Le meurtre d’un député kényan abattu mercredi en pleine rue de la capitale Nairobi semble “prémédité”, a affirmé jeudi la police, sans lever le mystère qui l’entoure, alors que le président William Ruto a demandé à ce que les responsables “rendent des comptes”.Le meurtre de Charles Ong’ondo Were, membre du Mouvement démocratique orange (ODM) de Raila Odinga, opposant historique kényan qui a formé une alliance avec le président Ruto ces derniers mois, a eu lieu mercredi en début de soirée.”La nature de ce crime semble être à la fois ciblée et préméditée”, a déclaré le porte-parole de la police de ce pays d’Afrique de l’Est, Muchiri Nyaga, dans un communiqué publié sur X.”Que Dieu donne à la famille et aux habitants de Kasipul la force de supporter la perte de l’honorable Charles Ong’ondo Were”, a réagi sur X le président kényan William Ruto, exhortant la police à “mener une enquête approfondie sur cet incident”. “Les responsables doivent rendre des comptes”, a-t-il ajouté.Selon des éléments recueillis par la police à l’aide de témoins oculaires, une moto, transportant un conducteur et un passager, s’est arrêtée à côté de la voiture avec à son bord le député, sur la route principale de Ngong, qui traverse la capitale.Le passager de la moto s’est alors approché du véhicule et a tiré dessus, avant de sauter à nouveau sur la moto et de s’enfuir.Sur des images prises après l’attaque, la vitre avant gauche, côté passager, a volé en éclats, et des traces de sang sont visibles sur le siège. Le député a été conduit à l’hôpital, où son décès a été constaté. Selon la police, ni le conducteur du véhicule, ni un autre passager qui se trouvait à bord, n’ont été blessés. Des forces de l’ordre “sont sur les lieux, reconstituant les circonstances entourant de la mort” du député, précise le communiqué de la police. “À ce stade, il est trop tôt pour fournir d’autres détails”, a déclaré M. Nyaga, sans donner plus d’informations sur les pistes privilégiées, laissant le mystère entier.- “Crime odieux” -La police a “condamné ce crime odieux et insensé et n’épargnera aucun effort pour enquêter sur cette affaire”, selon le communiqué.”Nous avons perdu un brave fils du pays”, avait assuré plus tôt jeudi Raila Odinga, en déplorant que le député ait été “abattu sans pitié et de sang-froid”.Juste après l’annonce mercredi soir de la mort de Charles Ong’ondo Were, le président de l’Assemblée nationale, Moses Wetang’ula, avait loué un “défenseur intrépide de ses électeurs et un homme profondément attaché aux idéaux démocratiques et au service du peuple qu’il représentait”. Charles Ong’ondo Were était le député de la circonscription de Kasipul, une région rurale de l’ouest du Kenya.En février 2015, un député kényan, George Muchai, issu de la coalition au pouvoir, avait été abattu dans le centre de Nairobi, avec son chauffeur et ses deux gardes du corps. 

Les incendies sous contrôle en Israël, les routes rouvertes

Les incendies qui ont fait rage pendant deux jours aux abords de Jérusalem étaient sous contrôle jeudi, ont annoncé les autorités israéliennes tandis que les pompiers continuaient à combattre les derniers foyers après la réouverture des routes fermées la veille.Des milliers d’habitants ont été évacués mercredi dans des localités du centre d’Israël bordant l’autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv, où le feu s’est propagé, obligeant la police à couper plusieurs axes principaux.Ces feux, attisés par des températures élevées et des vents violents, ont été qualifiés par les autorités de “plus importants” en une décennie. Ils ont entraîné l’annulation mercredi de cérémonies prévues pour la fête nationale du Jour de l’Indépendance et des soldats ont été déployés pour aider les pompiers.”Le feu est sous contrôle”, a déclaré jeudi à l’AFP Shlomi Harush, un responsable des pompiers.”Il ne reste que quelques foyers. Toutes les équipes restent déployées dans les zones touchées”, a-t-il ajouté, en avertissant que le risque de reprise du feu sous l’effet du vent persistait.A Latrun, à environ 25 kilomètres de Jérusalem, de la fumée s’élevait près du monastère tandis que les pompiers pulvérisaient de l’eau sur les braises, selon un journaliste de l’AFP.Des voisins sont aussi venus prêter main forte.”Nous avons utilisé des tuyaux reliés à des maisons et à des robinets municipaux”, a raconté à l’AFP Ahmad Ibrahim, un habitant du village de Abu Ghosh. “Nous avons fait cela parce que nous étions inquiets pour le village, pour essayer d’empêcher le feu de s’étendre et de mettre en danger les riverains ou leurs maisons”.Les pompiers ont annoncé jeudi que 163 équipes, appuyées par 12 avions, restaient mobilisées pour lutter contre ces incendies qui ont brûlé environ 13.000 hectares de forêts, selon la police.Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déclaré “l’urgence nationale” et prévenu mercredi que les feux risquaient de se propager à la ville de Jérusalem.Après une nuit de lutte contre le feu, “toutes les routes ont été rouvertes à la circulation” jeudi matin, a déclaré la police.Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a laissé entendre que les incendies pouvaient être d’origine criminelle.Selon le Times of Israel, M. Netanyahu a déclaré jeudi que les autorités avaient arrêté “18 personnes soupçonnées d’incendie criminel, dont l’une a été prise sur le fait”.Des feux de forêt se sont déjà produits à cette époque de l’année en Israël, mais le phénomène n’est pas considéré comme habituel.- “Pas assez préparées” -Le service de secours du Magen David Adom a annoncé avoir apporté des soins mercredi à 23 personnes qui souffraient de brûlures légères ou avaient inhalé de la fumée.Dix-sept pompiers ont été blessés, selon la télévision publique Kan. L’armée a indiqué jeudi que des militaires, appuyés par l’aviation, restaient déployés dans le centre d’Israël et que “des dizaines de véhicules” avaient été alignés à travers le pays pour barrer la route au feu. Elle a précisé avoir envoyé une cinquantaine de camions de pompiers dans les zones touchées.”C’est vraiment triste parce que nous connaissions la météo, nous savions pour ainsi dire que cela se produirait et pourtant nous avons l’impression que les autorités n’étaient pas assez préparées, avec de gros avions qui peuvent larguer de grandes quantités d’eau”, a témoigné Yuval Aharoni, un homme de 40 ans évacué aux alentours de la ville de Modiin.”De nombreux policiers sont arrivés, de nombreux pompiers, mais cela n’a pas vraiment aidé. Le feu avait déjà complètement envahi toute la zone”, a raconté à l’AFP Yosef Aaron, un étudiant, en montrant les flammes et la fumée qui s’élevaient aux abords d’une autoroute.Le ministère des Affaires étrangères a annoncé mercredi que des avions bombardiers d’eau étaient attendus de France, de Roumanie, de Croatie, d’Italie et d’Espagne. Chypre et la Serbie ont aussi annoncé envoyer des hélicoptères en Israël.

Les incendies sous contrôle en Israël, les routes rouvertes

Les incendies qui ont fait rage pendant deux jours aux abords de Jérusalem étaient sous contrôle jeudi, ont annoncé les autorités israéliennes tandis que les pompiers continuaient à combattre les derniers foyers après la réouverture des routes fermées la veille.Des milliers d’habitants ont été évacués mercredi dans des localités du centre d’Israël bordant l’autoroute entre …

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Les incendies sous contrôle en Israël, les routes rouvertes

Les incendies qui ont fait rage pendant deux jours aux abords de Jérusalem étaient sous contrôle jeudi, ont annoncé les autorités israéliennes tandis que les pompiers continuaient à combattre les derniers foyers après la réouverture des routes fermées la veille.Des milliers d’habitants ont été évacués mercredi dans des localités du centre d’Israël bordant l’autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv, où le feu s’est propagé, obligeant la police à couper plusieurs axes principaux.Ces feux, attisés par des températures élevées et des vents violents, ont été qualifiés par les autorités de “plus importants” en une décennie. Ils ont entraîné l’annulation mercredi de cérémonies prévues pour la fête nationale du Jour de l’Indépendance et des soldats ont été déployés pour aider les pompiers.”Le feu est sous contrôle”, a déclaré jeudi à l’AFP Shlomi Harush, un responsable des pompiers.”Il ne reste que quelques foyers. Toutes les équipes restent déployées dans les zones touchées”, a-t-il ajouté, en avertissant que le risque de reprise du feu sous l’effet du vent persistait.A Latrun, à environ 25 kilomètres de Jérusalem, de la fumée s’élevait près du monastère tandis que les pompiers pulvérisaient de l’eau sur les braises, selon un journaliste de l’AFP.Des voisins sont aussi venus prêter main forte.”Nous avons utilisé des tuyaux reliés à des maisons et à des robinets municipaux”, a raconté à l’AFP Ahmad Ibrahim, un habitant du village de Abu Ghosh. “Nous avons fait cela parce que nous étions inquiets pour le village, pour essayer d’empêcher le feu de s’étendre et de mettre en danger les riverains ou leurs maisons”.Les pompiers ont annoncé jeudi que 163 équipes, appuyées par 12 avions, restaient mobilisées pour lutter contre ces incendies qui ont brûlé environ 13.000 hectares de forêts, selon la police.Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déclaré “l’urgence nationale” et prévenu mercredi que les feux risquaient de se propager à la ville de Jérusalem.Après une nuit de lutte contre le feu, “toutes les routes ont été rouvertes à la circulation” jeudi matin, a déclaré la police.Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a laissé entendre que les incendies pouvaient être d’origine criminelle.Selon le Times of Israel, M. Netanyahu a déclaré jeudi que les autorités avaient arrêté “18 personnes soupçonnées d’incendie criminel, dont l’une a été prise sur le fait”.Des feux de forêt se sont déjà produits à cette époque de l’année en Israël, mais le phénomène n’est pas considéré comme habituel.- “Pas assez préparées” -Le service de secours du Magen David Adom a annoncé avoir apporté des soins mercredi à 23 personnes qui souffraient de brûlures légères ou avaient inhalé de la fumée.Dix-sept pompiers ont été blessés, selon la télévision publique Kan. L’armée a indiqué jeudi que des militaires, appuyés par l’aviation, restaient déployés dans le centre d’Israël et que “des dizaines de véhicules” avaient été alignés à travers le pays pour barrer la route au feu. Elle a précisé avoir envoyé une cinquantaine de camions de pompiers dans les zones touchées.”C’est vraiment triste parce que nous connaissions la météo, nous savions pour ainsi dire que cela se produirait et pourtant nous avons l’impression que les autorités n’étaient pas assez préparées, avec de gros avions qui peuvent larguer de grandes quantités d’eau”, a témoigné Yuval Aharoni, un homme de 40 ans évacué aux alentours de la ville de Modiin.”De nombreux policiers sont arrivés, de nombreux pompiers, mais cela n’a pas vraiment aidé. Le feu avait déjà complètement envahi toute la zone”, a raconté à l’AFP Yosef Aaron, un étudiant, en montrant les flammes et la fumée qui s’élevaient aux abords d’une autoroute.Le ministère des Affaires étrangères a annoncé mercredi que des avions bombardiers d’eau étaient attendus de France, de Roumanie, de Croatie, d’Italie et d’Espagne. Chypre et la Serbie ont aussi annoncé envoyer des hélicoptères en Israël.

Le sexe, un travail comme les autres ? La Belgique veut se distinguer en Europe

A Anvers, dans le quartier historique des marins, en bordure du port, un poste de police a été installé au cœur de la villa Tinto, un complexe immobilier abritant des vitrines aux néons rouges.Ce site symbolise le côté à la fois sécurisé et assumé du “travail du sexe” en Belgique, un pays qui revendique une législation parmi les plus progressistes en Europe, même si les cas d’abus et d’exploitation demeurent.”Je ne suis pas une victime, j’ai choisi d’être là et j’aime ce que je fais”, raconte Kiana, 32 ans, en accueillant une équipe de l’AFP derrière sa vitrine pour montrer son cadre de travail : un lit double éclairé d’une lumière rouge tamisée, surmonté par quantité de chaînes et autres accessoires sado-maso.Partie à 18 ans de sa Roumanie natale, Kiana (qui préfère taire son nom) a d’abord travaillé en Allemagne avant d’arriver en Belgique. Elle loue une des 51 vitrines de la villa Tinto pour y exercer cinq jours sur sept.”Aujourd’hui ma mère sait ce que je fais”, poursuit la jeune femme, mini-short en cuir noir et hauts talons. “Pour les autres membres de ma famille, je travaille dans les ongles et les tatouages”.Pour “Mel”, une autre travailleuse du sexe, devenue une vedette sur le réseau TikTok où elle répond aux questions sur son métier, tout a changé en Belgique en 2022 quand une loi a autorisé son activité à sortir de l’ombre.”J’en avais marre de mentir, de me prétendre coiffeuse ou masseuse. Cette loi a permis de changer le regard des gens”, fait valoir l’Anversoise, connue sous le pseudo de Meliciousss.En mars 2022, le Parlement belge a voté une réforme du code pénal sexuel incluant des assouplissements sur la publicité de la prostitution pour les plus de 18 ans.- Une loi “historique” -Il est désormais autorisé à une personne majeure de vanter “ses propres services sexuels” à condition d’exercer dans “un lieu spécifiquement dédié”, comme l’arrière d’une vitrine, stipule le texte.Autre évolution saluée par les associations : les professions ayant un lien commercial avec les prostituées, un banquier, un créateur de site web ou un propriétaire immobilier, ne sont désormais plus passibles de poursuites. Le proxénétisme reste toutefois illégal, tout comme la prostitution des mineurs.Cette loi, qualifiée d'”historique” par la Ligue des droits humains, a fait entrer la Belgique dans le camp des pays dits “réglementaristes” -avec l’Allemagne et les Pays-Bas-, par opposition aux “abolitionnistes” (France, Suède, etc.).”Même si la stigmatisation existe encore, on est d’une certaine façon sortis de la honte”, résume Marianne Chargois, une travailleuse du sexe (TDS) et militante d’Utsopi, l’association fer de lance dans la défense des droits de ces personnes.En Belgique, les évaluations du nombre des “TDS” vont de 9.000 à 26.000, selon Utsopi, des femmes dans neuf cas sur dix. Il n’y a pas chiffre officiel.Malgré les évolutions législatives, plusieurs associations, dont celles luttant contre la traite des êtres humains, continuent d’alerter sur la grande partie “invisible” de la prostitution. Et le fait que pour une forte majorité de femmes exerçant cette activité, ce serait sous la contrainte, financière, liée à des addictions ou pour le bénéfice de trafiquants.En mars, la police a démantelé un réseau criminel soupçonné d’avoir exploité sexuellement une trentaine de femmes chinoises en Belgique. Sept suspects, des Chinois également, ont été arrêtés.- “Flexibilité du travail” -Selon Charles-Eric Clesse, un magistrat belge expert de ces questions, beaucoup de femmes sont envoyées de l’étranger sans titre de séjour pour exercer clandestinement et parfois sous emprise. “Pour les prostituées d’origine africaine, dans plus de 90% des cas cela relève de la traite des êtres humains”, dit-il à l’AFP.Le débat de société a été relancé le 1er décembre 2024, avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle légalisation offrant la possibilité aux TDS de signer un contrat de travail avec un employeur “agréé”.Le texte a été présenté par les autorités comme offrant davantage de droits, notamment une protection sociale renforcée, par rapport au statut de travailleur indépendant, le plus prisé.Mais la mesure fait flop pour l’instant : en cinq mois, le ministère de l’Emploi n’a reçu que trois demandes d’agrément, selon une porte-parole. Ces trois dossiers sont actuellement étudiés par la justice qui doit vérifier le CV des employeurs et leurs éventuels antécédents judiciaires.Dans le camp des partisans de l’abolition, l’association Isala a exigé en début d’année l’annulation de la loi de 2024, accusée d’encourager le proxénétisme. La législation donnerait davantage de pouvoir aux exploitants de maisons closes pour contraindre des femmes en situation précaire, estime Isala, rejointe par d’autres détracteurs. Un débat aura lieu devant la Cour constitutionnelle belge.La propriétaire de la Villa Tinto, pour sa part, écarte le recours au contrat de travail. “Je ne me vois pas dans le rôle de celle qui présenterait des clients aux travailleuses, d’un point de vue éthique, c’est un pas trop loin”, lâche Karin Vander Elst. “Et le principe avec les vitrines, ce qui est le plus important, c’est la flexibilité du travail et le choix des horaires”. 

Le sexe, un travail comme les autres ? La Belgique veut se distinguer en Europe

A Anvers, dans le quartier historique des marins, en bordure du port, un poste de police a été installé au cœur de la villa Tinto, un complexe immobilier abritant des vitrines aux néons rouges.Ce site symbolise le côté à la fois sécurisé et assumé du “travail du sexe” en Belgique, un pays qui revendique une législation parmi les plus progressistes en Europe, même si les cas d’abus et d’exploitation demeurent.”Je ne suis pas une victime, j’ai choisi d’être là et j’aime ce que je fais”, raconte Kiana, 32 ans, en accueillant une équipe de l’AFP derrière sa vitrine pour montrer son cadre de travail : un lit double éclairé d’une lumière rouge tamisée, surmonté par quantité de chaînes et autres accessoires sado-maso.Partie à 18 ans de sa Roumanie natale, Kiana (qui préfère taire son nom) a d’abord travaillé en Allemagne avant d’arriver en Belgique. Elle loue une des 51 vitrines de la villa Tinto pour y exercer cinq jours sur sept.”Aujourd’hui ma mère sait ce que je fais”, poursuit la jeune femme, mini-short en cuir noir et hauts talons. “Pour les autres membres de ma famille, je travaille dans les ongles et les tatouages”.Pour “Mel”, une autre travailleuse du sexe, devenue une vedette sur le réseau TikTok où elle répond aux questions sur son métier, tout a changé en Belgique en 2022 quand une loi a autorisé son activité à sortir de l’ombre.”J’en avais marre de mentir, de me prétendre coiffeuse ou masseuse. Cette loi a permis de changer le regard des gens”, fait valoir l’Anversoise, connue sous le pseudo de Meliciousss.En mars 2022, le Parlement belge a voté une réforme du code pénal sexuel incluant des assouplissements sur la publicité de la prostitution pour les plus de 18 ans.- Une loi “historique” -Il est désormais autorisé à une personne majeure de vanter “ses propres services sexuels” à condition d’exercer dans “un lieu spécifiquement dédié”, comme l’arrière d’une vitrine, stipule le texte.Autre évolution saluée par les associations : les professions ayant un lien commercial avec les prostituées, un banquier, un créateur de site web ou un propriétaire immobilier, ne sont désormais plus passibles de poursuites. Le proxénétisme reste toutefois illégal, tout comme la prostitution des mineurs.Cette loi, qualifiée d'”historique” par la Ligue des droits humains, a fait entrer la Belgique dans le camp des pays dits “réglementaristes” -avec l’Allemagne et les Pays-Bas-, par opposition aux “abolitionnistes” (France, Suède, etc.).”Même si la stigmatisation existe encore, on est d’une certaine façon sortis de la honte”, résume Marianne Chargois, une travailleuse du sexe (TDS) et militante d’Utsopi, l’association fer de lance dans la défense des droits de ces personnes.En Belgique, les évaluations du nombre des “TDS” vont de 9.000 à 26.000, selon Utsopi, des femmes dans neuf cas sur dix. Il n’y a pas chiffre officiel.Malgré les évolutions législatives, plusieurs associations, dont celles luttant contre la traite des êtres humains, continuent d’alerter sur la grande partie “invisible” de la prostitution. Et le fait que pour une forte majorité de femmes exerçant cette activité, ce serait sous la contrainte, financière, liée à des addictions ou pour le bénéfice de trafiquants.En mars, la police a démantelé un réseau criminel soupçonné d’avoir exploité sexuellement une trentaine de femmes chinoises en Belgique. Sept suspects, des Chinois également, ont été arrêtés.- “Flexibilité du travail” -Selon Charles-Eric Clesse, un magistrat belge expert de ces questions, beaucoup de femmes sont envoyées de l’étranger sans titre de séjour pour exercer clandestinement et parfois sous emprise. “Pour les prostituées d’origine africaine, dans plus de 90% des cas cela relève de la traite des êtres humains”, dit-il à l’AFP.Le débat de société a été relancé le 1er décembre 2024, avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle légalisation offrant la possibilité aux TDS de signer un contrat de travail avec un employeur “agréé”.Le texte a été présenté par les autorités comme offrant davantage de droits, notamment une protection sociale renforcée, par rapport au statut de travailleur indépendant, le plus prisé.Mais la mesure fait flop pour l’instant : en cinq mois, le ministère de l’Emploi n’a reçu que trois demandes d’agrément, selon une porte-parole. Ces trois dossiers sont actuellement étudiés par la justice qui doit vérifier le CV des employeurs et leurs éventuels antécédents judiciaires.Dans le camp des partisans de l’abolition, l’association Isala a exigé en début d’année l’annulation de la loi de 2024, accusée d’encourager le proxénétisme. La législation donnerait davantage de pouvoir aux exploitants de maisons closes pour contraindre des femmes en situation précaire, estime Isala, rejointe par d’autres détracteurs. Un débat aura lieu devant la Cour constitutionnelle belge.La propriétaire de la Villa Tinto, pour sa part, écarte le recours au contrat de travail. “Je ne me vois pas dans le rôle de celle qui présenterait des clients aux travailleuses, d’un point de vue éthique, c’est un pas trop loin”, lâche Karin Vander Elst. “Et le principe avec les vitrines, ce qui est le plus important, c’est la flexibilité du travail et le choix des horaires”. 

1er mai: plus de 400 arrestations à Istanbul, selon une association d’avocats

Plus de 400 personnes participant aux célébrations du 1er mai ont été arrêtées jeudi à Istanbul, où une partie de la ville est paralysée pour empêcher tout rassemblement sur l’emblématique place Taksim, a indiqué une association d’avocats.”Le nombre d’arrestations parvenu jusqu’à notre cellule de crise dépasse les 400″, a affirmé sur X la branche stambouliote de l’Association des avocats progressistes (CHD).Les autorités n’ont pas fourni de chiffres dans l’immédiat.Des journalistes de l’AFP ont été témoins de plusieurs dizaines d’arrestations dans les quartiers de Besiktas et de Mecidiyeköy, sur la rive européenne de la ville, où la police bloquait les axes menant à la place Taksim.À de rares exceptions, les rassemblements sont interdits sur cette vaste esplanade, théâtre par le passé de grandes luttes pour la démocratie, depuis que des manifestations, parties du parc Gezi voisin, y avaient fait trembler le pouvoir en 2013.Comme les années précédentes, la police avait bouclé la place depuis plusieurs jours.Amnesty International a qualifié mercredi ces restrictions de “totalement fallacieuses”, exhortant les autorités à les “lever de toute urgence”.Plusieurs milliers de personnes ont été autorisées à se rassembler jeudi dans deux quartiers de la rive asiatique de la ville à l’appel de syndicats, selon des images de médias turcs et un vidéaste de l’AFP.”Taksim doit être repris à ce régime oppressif”, a lancé Özgür Özel, le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force d’opposition, à l’un de ces rassemblements.Istanbul a été le théâtre d’importantes manifestations fin mars, d’une ampleur inédite depuis 2013, après l’arrestation du maire d’opposition de la ville Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan.Près de 2.000 personnes avaient été arrêtées pour avoir pris part à des manifestations interdites, selon les autorités.