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En Angola, un carnaval haut en couleur pour célébrer 50 ans d’indépendance
Chapeaux jaunes, hauts en soie couleur or, danses et musique: l’Angola a entamé trois jours de festivités hautes en couleur pour célébrer jusqu’à lundi le carnaval annuel marquant cette année les cinquante ans d’indépendance de ce pays lusophone africain.Le carnaval “représente nos identités, notre tradition culturelle, où chaque province montre ses beautés”, résume Domingos Mboloy, qui dirige Amazonas de Prenda, un groupe d’un quartier de la capitale, Luanda. Ses 350 danseurs se sont entraînés pendant des mois dans l’espoir de remporter le grand prix du carnaval. Ils ont choisi de mettre cette année à l’honneur “les royaumes d’Angola”, a-t-il dit. “Avant la colonisation et l’indépendance, il y avait les royaumes de Ndongo et Matamba, la reine Nzinga et le roi Mandume”, a-t-il énuméré.La reine Nzinga Mbande et le roi Mandume ya Ndemufayo, respectivement au pouvoir dans les années 1600 et 1900, sont tous deux devenus des symboles nationaux de résistance au colonialisme. L’Angola est devenu indépendant du Portugal en novembre 1975.Le défilé de carnaval, devenu une tradition annuelle en 1978, attire des danseurs et des chars des différentes communautés ethniques d’Angola, vêtus de costumes et de maquillage colorés.Les festivités, qui ont généralement lieu avant Pâques et marquent le début du Carême, se sont ouvertes samedi avec de la musique traditionnelle, un défilé et des danses d’enfants.Coiffées de chapeaux en feutre jaune, vêtues de hauts en soie marron et doré et de jupes à volants multicolores, les filles attendaient, épaule contre épaule, le coup de sifflet donnant le départ d’une gigue. Gantés de blanc et tenant des parapluies noirs, les garçons participaient au défilé, le long de rues bordées de spectateurs.Le point d’orgue du carnaval est prévu lundi, lorsque des groupes, des chars et des fanfares défileront à nouveau devant un jury, en présence du président João Lourenço.Autrefois organisé dans tout le pays, le carnaval annuel est désormais centralisé à Luanda, avec des célébrations plus modestes en raison des difficultés financières du pays. Malgré ses richesses pétrolières, l’Angola reste l’un des pays les plus pauvres du monde et l’une des sociétés les plus fermées du continent africain.Le festival est revenu en force en 2023 après une interruption de deux ans due à la pandémie de Covid-19.
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Chapeaux jaunes, hauts en soie couleur or, danses et musique: l’Angola a entamé trois jours de festivités hautes en couleur pour célébrer jusqu’à lundi le carnaval annuel marquant cette année les cinquante ans d’indépendance de ce pays lusophone africain.Le carnaval “représente nos identités, notre tradition culturelle, où chaque province montre ses beautés”, résume Domingos Mboloy, …
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Israël veut une trêve à Gaza jusqu’en avril, le Hamas insiste pour démarrer la deuxième phase
Le Hamas a exigé dimanche le démarrage de la deuxième phase du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui doit en principe avoir lieu dimanche mais qu’Israël refuse d’appliquer, préférant un plan de dernière minute d’extension de la trêve jusque mi-avril proposé par les Etats-Unis face au blocage des négociations.”Israël adopte le plan de l’envoyé du président américain Steve Witkoff pour un cessez-le-feu temporaire pour les périodes du ramadan” devant s’achever fin mars “et de Pessah”, la pâque juive, qui sera célébrée à la mi-avril, a annoncé le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué publié après minuit (22h00 GMT samedi). Israël est prêt à entamer “immédiatement” des négociations “sur tous les détails du plan Witkoff” avec le Hamas, a-t-il ajouté.”La récente déclaration du bureau de Netanyahu confirme clairement que l’occupant ne cesse de se soustraire aux accords qu’il a signés”, a fustigé le dirigeant du Hamas Mahmoud Mardaoui dans une déclaration transmise à l’AFP.”La seule façon de parvenir à la stabilité dans la région et au retour des prisonniers est d’achever la mise en Å“uvre de l’accord (…) en commençant par la mise en Å“uvre de la deuxième phase”, qui prévoit la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, a-t-il poursuivi. “C’est ce sur quoi nous insistons et nous ne reculerons pas”.Selon le bureau de M. Netanyahu, M. Witkoff a formulé sa proposition après avoir constaté que les positions du Hamas et d’Israël étaient impossibles à rapprocher dans l’immédiat. Son plan prévoit la remise immédiate à Israël par le mouvement islamiste palestinien de “la moitié des otages, morts et vivants”, et le reste à la fin de la trêve, si un accord est trouvé pour un cessez-le-feu permanent.Dans la foulée, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a annoncé avoir accéléré l’envoi d’une aide militaire d’environ 4 milliards de dollars à Israël.Arraché par les Etats-Unis, le Qatar et l’Egypte après des mois de négociations ardues et entré en vigueur le 19 janvier, l’accord de cessez-le-feu a fait taire les armes après quinze mois d’une guerre sanglante déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Cet accord comprend trois phases d’une durée de 42 jours chacune.- Blocage -Lors de la première phase, au cours de laquelle la trêve s’est retrouvée plusieurs fois au bord de la rupture, le Hamas a libéré 25 otages et rendu les corps de huit autres à Israël, qui en échange a libéré environ 1.800 détenus palestiniens.La deuxième phase doit en principe commencer dimanche et permettre la libération des derniers otages du Hamas et de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens. Enfin, une troisième phase devrait être consacrée à la reconstruction de la bande de Gaza.L’accord comporte une clause qui prolonge automatiquement la première phase tant que les négociations pour la deuxième sont en cours.Jusque-là , le Hamas a campé sur son refus de discuter d’autre chose que d’une mise en oeuvre de la deuxième phase, censée garantir le retrait des troupes israéliennes de Gaza.Israël refuse pour sa part de s’engager dans cette deuxième phase, disant préférer une extension de la phase actuelle avec de nouvelles libération d’otages contre des prisonniers palestiniens chaque semaine.Israël exige que Gaza soit complètement démilitarisée et le Hamas éliminé. Le mouvement islamiste, qui a pris le pouvoir dans le territoire en 2007, insiste pour y rester. Un blocage qui a fait craindre une reprise de la guerre.”Il est impératif que tous les efforts soient faits pour empêcher un retour des hostilités, ce qui serait catastrophique”, a déclaré samedi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.”Un cessez-le-feu permanent et la libération de tous les otages sont essentiels pour éviter une escalade et davantage de conséquences dévastatrices pour les civils”, a-t-il ajouté.- Nouvelle vidéo du Hamas -Dans ce contexte, la branche armée du Hamas a publié samedi une nouvelle vidéo de ce qui semble être un groupe d’Israéliens otages à Gaza. L’AFP n’est pas en mesure de l’authentifier dans l’immédiat.Les images montrent trois personnes à visage découvert dont deux semblent être des otages libérés en février. Un troisième appelle en hébreu le gouvernement israélien à le libérer. A la fin de la vidéo, un message avertit que “seul un accord de cessez-le-feu les ramènera vivants”.”Israël ne se laissera pas intimider par la propagande du Hamas”, par une vidéo “dans laquelle nos otages sont contraints de réciter un discours de guerre psychologique”, a réagi dans la foulée le bureau de Benjamin Netanyahu.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.218 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. La riposte israélienne dans la bande de Gaza a fait au moins 48.388 morts, pour la plupart des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU, et détruit ou endommagé la majorité des bâtiments.Les quelque 2,4 millions d’habitants du petit territoire assiégé, déplacés dans leur quasi-totalité et vivant dans des conditions catastrophiques, ont entamé samedi le ramadan. A l’heure de l’iftar, le repas de rupture du jeûne, personne ne savait à quoi ressemblerait le lendemain.A Jabalia, une des zones ayant subi les combats parmi les plus violents de la guerre, des guirlandes ont été tendues entre deux bâtiments éventrés et plusieurs centaines de personnes ont partagé un repas préparé par des bénévoles.”Nous ne quitterons pas ce pays. C’est un message au monde entier”, lance Yasser Albas, la trentaine. “Nous resterons, même au milieu des ruines, sans eau ou sans rien”.