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Après le passage du cyclone Garance, La Réunion prend la mesure des dégâts

Arbres arrachés, voitures emportées par les flots, routes et électricité coupées: l’île de La Réunion, sous alerte rouge jusqu’à samedi matin, s’apprête à mesurer l’ampleur des dégâts au lendemain du passage du cyclone Garance, qui a provoqué la mort de quatre personnes.L’alerte rouge, ordonnant le confinement de la population, a été levée samedi à 10H00 locales (07H00 à Paris). Le phénomène météorologique Garance a été déclassé au stade de forte tempête tropicale.L’aéroport Roland-Garros, à l’est de Saint-Denis (nord), sera rouvert samedi partir de 18H30 (15H30 à Paris).Le bilan “nous montre combien il faut être prudent alors que le danger n’est pas terminé”, a souligné vendredi soir le préfet de l’île, Patrice Latron.Le passage de ce cyclone, “brutal et violent” selon les termes du représentant de l’État, s’est en effet soldé par le décès de quatre personnes. – Une île “défigurée” -Une femme a été emportée par les eaux à Saint-Denis et un homme tué, également dans la commune chef-lieu de La Réunion, dans un incendie d’origine électrique. Une femme a elle été ensevelie par une coulée de boue à Trois Bassins, commune de l’ouest de l’île.La préfecture a annoncé samedi matin le décès d’une quatrième personne, “un homme coincé sous un arbre” à Saint-Denis.Samedi matin, quelque 953 personnes étaient réparties dans des centres d’hébergement et 160.000 restaient privées d’électricité, selon un point de la préfecture à 11H00 locales. Plus de 310.000 habitants sont toujours privés d’eau potable et 139.000 de réseau internet.”Il va y avoir beaucoup de travaux de remise en état: beaucoup de routes sont encombrées par des branchages, voire par des arbres en travers de la route, des routes sont inondées, des routes sont coupées, emportées, des ponts sont coupés”, décrit le préfet de l’île.Le préfet continue d’appeler à la “prudence” et prévient les plus de 880.000 habitants que compte l’île que le “monde” que “nous redécouvrirons” samedi sera “encore défiguré par Garance”.”Ce phénomène a été plus violent que Belal”, en 2024, a affirmé le préfet de La Réunion. Le cyclone Belal, qui s’était abattu sur La Réunion le 15 janvier 2024, avait provoqué la mort de quatre personnes et fait 100 millions d’euros de dégâts, selon les chiffres de France assureurs.Pendant le passage du cyclone vendredi, Météo-France a relevé des rafales de vent soufflant à 214 km/h à l’aéroport situé au nord de l’île et de 230 km/h sur le piton Sainte-Rose à l’extrême est. De très fortes pluies orageuses ont également balayé l’île. A Saint-Gilles-les-Bains, une ville balnéaire de la côte ouest de l’île, la ravine est sortie de son lit.Les flots déchaînés ont submergé la route, la faisant s’effondrer sur plusieurs mètres. “Nous n’avons plus d’électricité depuis ce moment-là, les lignes à haute tension ont été déterrées par les flots, je ne sais pas quand ça va pouvoir être réparé”, déplore Louis Fontaine, 66 ans, habitant de la commune.Une fois sorti de son lit, le cours d’eau boueux a envahi tout le centre-ville de Saint-Gilles. Depuis 06H00 samedi matin, bien avant la levée de l’alerte rouge, les employés des services communaux ont commencé à déblayer la boue des rues.”On y va à la pelle, les habitants nous aident mais il y a beaucoup trop de boue, nous avons été obligés de faire intervenir des pelleteuses”, commente Jean, un employé communal, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.- Renforts attendus -Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des rues totalement inondées avec parfois des torrents d’eau dévalant les pentes, notamment à Saint-Denis et à Saint-André (est de La Réunion). D’autres vidéos montrent des voitures emportées.”Nos armées se tiennent prêtes à assister les services de l’État et soutenir la population”, a posté sur X le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, précisant que le pont aérien toujours en place entre La Réunion et Mayotte, frappé par le cyclone Chido mi-décembre, “sera maintenu afin d’acheminer pompiers, gendarmerie, véhicules et fret réunionnais actuellement déployés sur l’archipel mahorais”. “Deux vagues de renforts nationaux sont prévues pour venir en aide à la population”, a annoncé vendredi soir sur X Bruno Retailleau.Samedi matin, “103 sapeurs-pompiers de la sécurité civile, accompagnés de cinq tonnes de matériel actuellement à Mayotte, arriveront à La Réunion”, a détaillé le ministre de l’Intérieur, ajoutant qu’un escadron de gendarmerie partirait aussi de Mayotte “en renfort pour la sécurisation”.Et dimanche, “100 personnels de la sécurité civile (50 pompiers et 50 militaires) partiront de métropole”, a assuré M. Retailleau.Des habitants de cette île habituée aux événements climatiques ont confié à l’AFP leur “peur” face à la “puissance” de ce cyclone.Floris Carpaye de la FDSEA, syndicat agricole majoritaire à La Reunion, se désole: “toutes les filières agricoles ont été impactées, mais le maraîchage est peut être le secteur qui a été le plus touché, les serres ont volé, les plants de légumes ont été noyés, c’est une véritable catastrophe”.”Ca va se chiffrer en dizaines de millions d’euros”, redoute M. Carpaye.Le groupement hospitalier Est Réunion a lui aussi annoncé avoir “subi des dégâts majeurs”.”Sous la pression des vents violents, des vitres ont cédé et 61 patients ont dû être déplacés à l’intérieur de l’établissement pour garantir leur sécurité. Aucune évacuation extérieure n’a été nécessaire”, précise le groupement hospitalier.

Après le passage du cyclone Garance, La Réunion mesure l’ampleur des dégâts

Arbres arrachés, voitures emportées par les flots, routes et électricité coupées: l’île de La Réunion, sous alerte rouge jusqu’à samedi matin, s’apprête à mesurer l’ampleur des dégâts au lendemain du passage du cyclone Garance, qui a provoqué la mort de quatre personnes.L’alerte rouge, ordonnant le confinement de la population, a été maintenue jusqu’à samedi 10H00 locales (07H00 à Paris).L’aéroport Roland-Garros, à l’est de Saint-Denis (nord), “sera rouvert samedi 1er mars à partir de 18H30 (15H30 à Paris) mais pas avant” afin de pouvoir laisser les équipes opérationnelles effectuer “les dernières vérifications”, a annoncé la direction de l’aéroport dans un communiqué publié vendredi soir. Un premier vol est prévu à 21H00 (18H00 à Paris), précise-t-elle.Le bilan “nous montre combien il faut être prudent alors que le danger n’est pas terminé”, a souligné vendredi soir le préfet de l’île, Patrice Latron.Le passage de ce cyclone, “brutal et violent” selon les termes du représentant de l’État, s’est en effet soldé par le décès de quatre personnes. – Une île “défigurée” -Une femme a été emportée par les eaux à Saint-Denis et un homme tué, également dans la commune chef-lieu de La Réunion, dans un incendie d’origine électrique. Une femme a elle été ensevelie par une coulée de boue à Trois Bassins, commune de l’ouest de l’île.La préfecture a annoncé samedi matin le décès d’une quatrième personne, “un homme coincé sous un arbre” à Saint-Denis.À 18H30 locales vendredi soir, 847 personnes étaient accueillies dans des centres d’hébergement d’urgence, 182.000 se trouvaient sans électricité, 171.000 sans eau et 134.000 sans internet, selon la préfecture. “Il va y avoir beaucoup de travaux de remise en état: beaucoup de routes sont encombrées par des branchages, voire par des arbres en travers de la route, des routes sont inondées, des routes sont coupées, emportées, des ponts sont coupés”, décrit le préfet de l’île.Le préfet continue d’appeler à la “prudence” et prévient les plus de 880.000 habitants que compte l’île que le “monde” que “nous redécouvrirons” samedi sera “encore défiguré par Garance”.”Ce phénomène a été plus violent que Belal”, en 2024, a affirmé le préfet de La Réunion. Le cyclone Belal, qui s’était abattu sur La Réunion le 15 janvier 2024, avait provoqué la mort de quatre personnes et fait 100 millions d’euros de dégâts, selon les chiffres de France assureurs.Pendant le passage du cyclone vendredi, Météo-France a relevé des rafales de vent soufflant à 214 km/h à l’aéroport situé au nord de l’île et de 230 km/h sur le piton Sainte-Rose à l’extrême est. De très fortes pluies orageuses ont également balayé l’île. – Renforts attendus -Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des rues totalement inondées avec parfois des torrents d’eau dévalant les pentes, notamment à Saint-Denis et à Saint-André (est de La Réunion). D’autres vidéos montrent des voitures emportées.”Nos armées se tiennent prêtes à assister les services de l’État et soutenir la population”, a posté le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, précisant que le pont aérien toujours en place entre La Réunion et Mayotte, frappé par le cyclone Chido mi-décembre, “sera maintenu afin d’acheminer pompiers, gendarmerie, véhicules et fret réunionnais actuellement déployés sur l’archipel mahorais”. “Deux vagues de renforts nationaux sont prévues pour venir en aide à la population”, a annoncé vendredi soir sur X Bruno Retailleau.Samedi matin, “103 sapeurs-pompiers de la sécurité civile, accompagnés de cinq tonnes de matériel actuellement à Mayotte, arriveront à La Réunion”, a détaillé le ministre de l’Intérieur, ajoutant qu’un escadron de gendarmerie partirait aussi de Mayotte “en renfort pour la sécurisation”.Et dimanche, “100 personnels de la sécurité civile (50 pompiers et 50 militaires) partiront de métropole”, a assuré M. Retailleau.Des habitants de cette île habituée aux événements climatiques ont confié à l’AFP leur “peur” face à la “puissance” de ce cyclone.Olivier Fontaine, président de la chambre d’agriculture de La Réunion, a lui fait état de “destructions et dégâts sans précédent”. Selon lui, “à ce stade, ce sont plusieurs milliers d’exploitations qui ont été anéanties”.Le groupement hospitalier Est Réunion a lui aussi annoncé avoir “subi des dégâts majeurs”.”Sous la pression des vents violents, des vitres ont cédé et 61 patients ont dû être déplacés à l’intérieur de l’établissement pour garantir leur sécurité. Aucune évacuation extérieure n’a été nécessaire”, précise le groupement hospitalier.

Depuis 38 ans, la folle expédition souterraine d’un facteur

“C’est l’aventure qui me pousse”: dans les profondeurs d’une caverne, armé d’une simple pioche, un ex-facteur aujourd’hui septuagénaire explore depuis 38 ans un gouffre découvert par hasard dans son pré en Bourgogne.En ce 5 janvier 1987, dans le village de Péronne (Saône-et-Loire), la jument Uriane grattait le sol enneigé quand la terre s’est dérobée sous ses sabots, révélant un fossé béant. Appelés par le propriétaire de la prairie, Robert Brunet, des spéléologues évaluent la profondeur de la cavité à plus de 50 mètres, avec 200 mètres d’étroits boyaux. “Ils étaient impressionnés!”, se souvient Robert.Facteur de métier, il ne connaît rien à la spéléologie mais se fait explorateur, vite rejoint par un ami, Alain Musy, qui se dit amateur de “découvertes et de mystères”.Au fil des décennies, les deux forçats du tréfonds ont découvert plusieurs salles, une rivière souterraine, de multiples stalactites et des centaines d’ossements préhistoriques.”On a enlevé la terre qui recouvrait la roche sur 5-6 mètres”, raconte Robert à l’AFP. “On a élargi les galeries là où, avant, on ne pouvait passer qu’en rampant”. Et “plus de 400 marches” de béton ont été coulées pour remplacer les échelles de bois des premières expéditions.Le postier n’a que les moyens du bord. Dans les supermarchés, il récupère des sacs pour remonter à la seule force de ses bras jusqu’à 25 tonnes de glaise par an. A la déchetterie, il trouve des tuyaux pour l’aération, tenus par des mètres de ruban adhésif. Et avec des pots de confiture, il protège de l’humidité les ampoules de son système d’éclairage. Aujourd’hui retraité, Robert Brunet est souvent surnommé le “facteur Cheval de la spéléologie”, en référence à Ferdinand Cheval, un autre postier qui a bâti seul dans la Drôme, pendant des décennies, son “palais idéal”, un monument d’architecture naïve. Sauf que, Robert, lui, ne construit pas: il creuse.- “On est fous” -L’étroite brèche est ainsi devenue une gigantesque caverne accessible sur 51 m de profondeur grâce à 300 m de galeries.Passée l’entrée, un escalier en colimaçon ouvre sur un monde de merveilles remontant jusqu’à 450.000 ans. Des stalactites aux formes incongrues scintillent. Des parois rocheuses brillent de fossiles, de quartz ou de manganèse. Des crevettes aveugles nagent dans de minuscules piscines…Au détour de ce labyrinthe féérique, Robert attaque au piolet de maçon une paroi de glaise, détachant centimètre par centimètre des pâtés de boue dégoulinante. Et quand piocher ne suffit plus, le marteau piqueur est appelé à la rescousse. “J’en use trois, quatre par an”, rit Robert, faisant fi du danger. “Ben oui, un effondrement peut arriver”, reconnaît-il. “Mais ça serait vraiment de la malchance”.”C’est l’aventure qui me pousse. On creuse parce que peut-être qu’il y a une salle derrière, ou un passage, ou une maxillaire d’Homo sapiens”, comme celle fièrement exhibée dans le gouffre.Dans sa folle épopée, l’infatigable retraité reçoit l’aide, tous les deux à trois mois, d’amateurs spéléologues.Mais d’autres aides, en particulier financières, Robert n’en a pas. Et n’en cherche pas non plus. Le gouffre lui appartenant – comme tout sous-sol sous un terrain dont on est propriétaire -, il préfère réserver les visites à des amis et amateurs (une cinquantaine par an seulement). Toujours gratuitement.Cinq jours par semaine, lui et Alain revêtent toujours leur bleu de chauffe recouvert d’une épaisse couche de glaise.”Parfois, on se regarde et on se dit: on est fous”, raille Alain: “je me vois couché dans la boue (…) sous des tonnes de roches. Mais on a 66 et 75 ans!””Je suis en pleine forme”, répond Robert. “Je descendrai tant que je n’aurai pas besoin de déambulateur”.

Altercation Trump/Zelensky: la plupart des Européens font bloc derrière l’Ukraine

La grande majorité des dirigeants européens ont fait bloc derrière l’Ukraine après la vive altercation ayant opposé à la Maison Blanche le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, Moscou se félicitant toutefois de ce moment “historique”.Une quinzaine de dirigeants européens doivent par ailleurs se retrouver lors d’un sommet dimanche à Londres, auquel devrait participer le président ukrainien, pour “faire avancer” leurs actions concernant l’Ukraine et la sécurité. La cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas a d’ores et déjà estimé que “le monde libre a besoin d’un nouveau leader”.Voici les principales réactions:- UNION EUROPÉENNE: “Jamais seul” -L’Union européenne a assuré le président Zelensky de son soutien indéfectible en lui disant: “Vous ne serez jamais seul.””Soyez forts, soyez courageux, n’ayez pas peur”, ont écrit les présidents de la Commission européenne Ursula von der Leyen et du Conseil Antonio Costa, disant à M. Zelensky: “Nous continuerons à travailler avec vous pour une paix juste et durable.””Aujourd’hui, il est devenu clair que le monde libre a besoin d’un nouveau leader. C’est à nous, Européens, de relever ce défi”, a exhorté de son côté la cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas.- RUSSIE: “Historique” et “retenue” de Trump -“Historique”, a réagi Kirill Dmitriev, le patron du Fonds russe d’investissement direct et un des négociateurs russes dans les pourparlers russo-américains qui se sont tenus le 18 février en Arabie saoudite. La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a estimé que le président américain avait fait preuve de “retenue” face à “l’ordure” Zelensky. La porte-parole a accusé le président ukrainien d’être “désagréable avec tout le monde”. “Il mord la main qui l’a nourri”, a-t-elle encore raillé.”Pour la première fois, Trump a dit la vérité en face au clown cocaïné”, a pour sa part affirmé l’ex-président Dmitri Medvedev, actuel numéro deux du Conseil de sécurité russe, faisant référence à M. Zelensky. “Le porc insolent a finalement reçu une bonne correction dans le Bureau ovale”, a-t-il poursuivi.- FRANCE: “Agresseur” russe -“Il y a un agresseur qui est la Russie, il y a un peuple agressé qui est l’Ukraine”, a déclaré le président français Emmanuel Macron.”Il faut respecter ceux qui depuis le début se battent parce qu’ils se battent pour leur dignité, leur indépendance, pour leurs enfants et pour la sécurité de l’Europe”, a poursuivi M. Macron. Et “si quelqu’un joue à la troisième guerre mondiale, il s’appelle Vladimir Poutine”, le président russe. Le président français, à la tête d’une des deux puissances nucléaires en Europe avec le Royaume-Uni, s’est dit prêt à “ouvrir la discussion” sur la dissuasion nucléaire européenne, après une demande en ce sens du futur chancelier allemand Friedrich Merz.”Si les collègues veulent avancer vers une plus grande autonomie et des capacités de dissuasion, alors nous devrons ouvrir cette discussion très profondément stratégique. Elle a des composantes très sensibles et très confidentielles mais je suis disponible pour que cette discussion s’ouvre”, a-t-il ajouté.- ROYAUME-UNI: “Soutien indéfectible” et discussions -Le Premier ministre britannique Keir Starmer a fait savoir qu’il s’était entretenu avec MM. Trump et Zelensky. “Il garde un soutien indéfectible à l’Ukraine et fait tout ce qu’il peut pour trouver la voie vers une paix durable fondée sur la souveraineté et la sécurité de l’Ukraine”, a indiqué une porte-parole.Il “se réjouit d’accueillir dimanche des dirigeants internationaux, dont le président Zelensky”, au sommet consacré à la guerre en Ukraine qu’il va organiser à Londres, a-t-elle ajouté.- ALLEMAGNE: “Ne jamais confondre agresseur et victime” -“Cher Volodymyr Zelensky, nous soutenons l’Ukraine dans les bons comme dans les moments difficiles”, a écrit le futur chancelier allemand Friedrich Merz. “Nous ne devons jamais confondre l’agresseur et la victime dans cette terrible guerre”, a-t-il insisté.”Personne ne souhaite plus la paix que les citoyens et citoyennes d’Ukraine!”, a réagi le chancelier sortant Olaf Scholz. “C’est pourquoi nous cherchons ensemble la voie vers une paix durable et juste. L’Ukraine peut compter sur l’Allemagne et sur l’Europe”.- ITALIE: un “sommet” pour “parler franchement” -La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a appelé à la convocation “sans délai” d’un “sommet” entre les États-Unis, l’Europe et leurs alliés sur l’Ukraine “pour parler franchement de la façon dont nous entendons affronter les grands défis d’aujourd’hui, en commençant par l’Ukraine, qu’ensemble nous avons défendue ces dernières années”.- POLOGNE: les Ukrainiens “pas seuls” -Le Premier ministre polonais Donald Tusk a assuré le président ukrainien et ses compatriotes qu’ils n’étaient “pas seuls”. “Chers @ZelenskyyUa, chers amis ukrainiens, vous n’êtes pas seuls”, a écrit Donald Tusk.- ESPAGNE: “Avec” l’Ukraine -“Ukraine, l’Espagne est avec toi”, a déclaré le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.Le dirigeant socialiste espagnol, qui a toujours activement soutenu l’Ukraine depuis l’invasion de ce pays par la Russie il y a trois ans, a promis lundi de débloquer cette année un nouveau plan de soutien militaire à Kiev, d’un montant d’un milliard d’euros.- SUISSE: “engagée pour la paix””La Suisse reste fermement engagée en faveur d’une paix juste et durable, tout en condamnant l’agression de la Russie contre un État souverain.” (Karin Keller-Sutter, présidente de la Confédération helvétique, sur X)- PAYS-BAS: soutien “intact” -“Le soutien des Pays-Bas à l’Ukraine reste intact. Surtout maintenant”, a déclaré le Premier ministre Dick Schoof. “Nous voulons une paix durable et la fin de la guerre d’agression que la Russie a déclenchée.”- HONGRIE: “Merci” Trump! -Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a remercié vendredi Donald Trump pour avoir “défendu courageusement la paix”, après sa vive altercation avec Volodymyr Zelensky.”Les hommes forts font la paix, les hommes faibles font la guerre. Aujourd’hui le président Donald Trump a défendu courageusement la paix. Même si c’est dur à digérer pour beaucoup. Merci, M. le président!”, a écrit M. Orban.- UKRAINE: “Paix sans garanties” impossible -“La paix sans garanties n’est pas possible”, a martelé le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal. “Le président Zelensky a raison (…) Un cessez-le-feu sans garanties est la voie vers l’occupation russe de tout le continent européen”, a ajouté M. Chmygal.- CANADA, AUSTRALIE, IRLANDE… -D’autres pays occidentaux ont fait part de leur soutien à Kiev, le Canada soulignant que l’Ukraine se battait pour sa liberté mais aussi pour “la nôtre”.L’Australie et la Nouvelle-Zélande, proches alliés de Washington, ont fait part de leur solidarité avec l’Ukraine.Le Premier ministre australien Anthony Albanese a affirmé que son pays “se tiendra aux côtés de l’Ukraine” aussi longtemps que nécessaire et dénoncé les “visées impérialistes” de Vladimir Poutine.La Nouvelle-Zélande restera “inébranlable dans son soutien à l’Ukraine”, pour défendre une “nation fière, démocratique et souveraine mais aussi le droit international”, a souligné le Premier ministre néo-zélandais, Christopher Luxon. Le Danemark s’est dit “fier d’être aux côtés de l’Ukraine et du peuple ukrainien, tandis que l’Irlande, par la voix de son Premier ministre Micheal Martin a souligné que “l’Ukraine méritait une paix durable et juste” dans l'”intérêt de tous”.”Une Suède unie est derrière nos amis en Ukraine”, a également écrit le Premier ministre suédois Ulf Kristersson. “Slava Ukraini!” (“Gloire à l’Ukraine!”).

Les alliés de l’Ukraine font bloc derrière Zelensky, malmené par Trump

Les alliés européens de l’Ukraine, qui se réunissent dimanche à Londres, font bloc derrière le président Volodymyr Zelensky, chassé de la Maison Blanche par un Donald Trump furieux qui a menacé de le “laisser tomber” s’il ne faisait pas la paix avec la Russie.Abasourdis par la spectaculaire altercation vendredi dans le Bureau ovale, qui a entraîné le départ prématuré de M. Zelensky de la Maison Blanche sans signer l’accord sur les minerais pour lequel il était venu, la plupart des dirigeants européens se sont empressés de défendre le président ukrainien.Une quinzaine d’entre eux doivent se retrouver à Londres dimanche pour un sommet consacré à la sécurité européenne et à l’Ukraine. Lors d’une conversation avec M. Zelensky, invité à cette réunion, le Premier ministre britannique Keir Starmer l’a assuré de son “soutien indéfectible”.D’après Downing Street, le sommet de Londres s’inscrit “dans la continuité” de celui qui s’est tenu à Paris mi-février, et se concentrera sur “le renforcement de la position de l’Ukraine aujourd’hui, y compris un soutien militaire continu et une pression économique accrue sur la Russie”.Les participants discuteront également de “la nécessité pour l’Europe de jouer son rôle en matière de défense”, face au risque de retrait du parapluie militaire et nucléaire américain.Le président français Emmanuel Macron s’est dit prêt à “ouvrir la discussion” sur une éventuelle future dissuasion nucléaire européenne, après une demande en ce sens du futur chancelier allemand Friedrich Merz.- Dissuasion nucléaire européenne -M. Merz juge nécessaire que l’Europe se prépare “au pire scénario” d’une Otan lâchée par Washington. Il souhaite une discussion “sur la question de savoir si nous ne pourrions pas bénéficier du partage nucléaire, au moins de la sécurité nucléaire” que la France et le Royaume-Uni, dotés de l’arme atomique, pourraient apporter.L’Ukraine et l’Europe suivent avec inquiétude le rapprochement entre Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, qui se sont longuement parlé le 12 février. Moscou et Washington ont lancé, sans inviter l’Ukraine ni les Européens, des négociations bilatérales pour mettre fin à la guerre, dont le président américain refuse de considérer Moscou comme responsable.Des craintes qui ne sont pas près de s’apaiser après l’altercation hallucinante de vendredi dans le Bureau ovale, devant les caméras du monde entier.Pendant de longues minutes, Donald Trump a reproché à Volodymyr Zelensky de “s’être mis en très mauvaise posture” et lui a lancé qu’il “n’avait pas les cartes en main”. “Vous jouez avec la vie de millions de personnes. Vous jouez avec la troisième guerre mondiale”, a-t-il lâché.Il l’a également menacé: “Concluez un accord ou nous vous laissons tomber”.Visiblement pris de court, le président ukrainien ne s’est pas démonté. “Avez-vous déjà été en Ukraine pour voir nos problèmes?”, a-t-il lancé au vice-président JD Vance, qui venait de lui dire qu’il était “irrespectueux” de sa part de débattre dans le Bureau ovale devant les médias.- Chassé par Trump -M. Trump a ensuite demandé à M. Zelensky de partir, annulant la conférence de presse conjointe et le déjeuner de travail initialement prévus. “Il pourra revenir quand il sera prêt à la paix”, a-t-il écrit plus tard sur son réseau Truth Social. Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a enjoint le dirigeant ukrainien à “s’excuser de nous avoir fait perdre notre temps pour une réunion qui allait se terminer de la sorte”.Interrogé ensuite par Fox News, le président ukrainien a souhaité pouvoir réparer sa relation avec M. Trump. Mais il sera “difficile” pour l’Ukraine de gagner la guerre sans l’aide des Etats-Unis, a-t-il ajouté.La Russie a applaudi l’épisode. “Historique”, a réagi Kirill Dmitriev, le patron du Fonds russe d’investissement direct et un des négociateurs dans les pourparlers russo-américains. “Le porc insolent a finalement reçu une bonne correction dans le Bureau ovale”, s’est réjoui l’ex-président Dmitri Medvedev, actuel numéro deux du Conseil de sécurité russe.Les dirigeants européens invités au sommet de Londres ont vite assuré M. Zelensky de leur soutien après son mauvais moment à la Maison Blanche.”Chers amis ukrainiens, vous n’êtes pas seuls”, a ainsi écrit sur les réseaux sociaux le Premier ministre polonais Donald Tusk. “Une Suède unie est derrière nos amis en Ukraine”, a écrit le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, terminant par un “Slava Ukraini!” (“Gloire à l’Ukraine!”).”A Washington, en refusant de plier, Volodymyr Zelensky était l’honneur de l’Europe”, a écrit pour sa part sur X le Premier ministre français, François Bayrou. “Il nous reste à décider ce que nous, Européens, voulons être. Et si nous voulons être, tout court”. “Aujourd’hui, il est devenu clair que le monde libre a besoin d’un nouveau leader. C’est à nous, Européens, de relever ce défi”, a exhorté la cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas.A Kiev, des Ukrainiens interrogés par l’AFP ont dans l’ensemble salué la détermination de leur président. “Je pense qu’il a pleinement défendu nos intérêts. Il ne nous a pas laissés tomber”, a souligné Roman Shkanov, 32 ans, propriétaire d’une société informatique.Mais Anna Platchkova, une médecin de 26 ans, s’inquiète des conséquences pour l’avenir. “Le soutien américain est très important, car c’est de l’argent, et pour nous, c’est très important (…) Donc, malheureusement, je ne pense pas que ce soit positif pour nous”.

Les alliés de l’Ukraine font bloc derrière Zelensky, malmené par Trump

Les alliés européens de l’Ukraine, qui se réunissent dimanche à Londres, font bloc derrière le président Volodymyr Zelensky, chassé de la Maison Blanche par un Donald Trump furieux qui a menacé de le “laisser tomber” s’il ne faisait pas la paix avec la Russie.Abasourdis par la spectaculaire altercation vendredi dans le Bureau ovale, qui a entraîné le départ prématuré de M. Zelensky de la Maison Blanche sans signer l’accord sur les minerais pour lequel il était venu, la plupart des dirigeants européens se sont empressés de défendre le président ukrainien.Une quinzaine d’entre eux doivent se retrouver à Londres dimanche pour un sommet consacré à la sécurité européenne et à l’Ukraine. Lors d’une conversation avec M. Zelensky, invité à cette réunion, le Premier ministre britannique Keir Starmer l’a assuré de son “soutien indéfectible”.D’après Downing Street, le sommet de Londres s’inscrit “dans la continuité” de celui qui s’est tenu à Paris mi-février, et se concentrera sur “le renforcement de la position de l’Ukraine aujourd’hui, y compris un soutien militaire continu et une pression économique accrue sur la Russie”.Les participants discuteront également de “la nécessité pour l’Europe de jouer son rôle en matière de défense”, face au risque de retrait du parapluie militaire et nucléaire américain.Le président français Emmanuel Macron s’est dit prêt à “ouvrir la discussion” sur une éventuelle future dissuasion nucléaire européenne, après une demande en ce sens du futur chancelier allemand Friedrich Merz.- Dissuasion nucléaire européenne -M. Merz juge nécessaire que l’Europe se prépare “au pire scénario” d’une Otan lâchée par Washington. Il souhaite une discussion “sur la question de savoir si nous ne pourrions pas bénéficier du partage nucléaire, au moins de la sécurité nucléaire” que la France et le Royaume-Uni, dotés de l’arme atomique, pourraient apporter.L’Ukraine et l’Europe suivent avec inquiétude le rapprochement entre Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, qui se sont longuement parlé le 12 février. Moscou et Washington ont lancé, sans inviter l’Ukraine ni les Européens, des négociations bilatérales pour mettre fin à la guerre, dont le président américain refuse de considérer Moscou comme responsable.Des craintes qui ne sont pas près de s’apaiser après l’altercation hallucinante de vendredi dans le Bureau ovale, devant les caméras du monde entier.Pendant de longues minutes, Donald Trump a reproché à Volodymyr Zelensky de “s’être mis en très mauvaise posture” et lui a lancé qu’il “n’avait pas les cartes en main”. “Vous jouez avec la vie de millions de personnes. Vous jouez avec la troisième guerre mondiale”, a-t-il lâché.Il l’a également menacé: “Concluez un accord ou nous vous laissons tomber”.Visiblement pris de court, le président ukrainien ne s’est pas démonté. “Avez-vous déjà été en Ukraine pour voir nos problèmes?”, a-t-il lancé au vice-président JD Vance, qui venait de lui dire qu’il était “irrespectueux” de sa part de débattre dans le Bureau ovale devant les médias.- Chassé par Trump -M. Trump a ensuite demandé à M. Zelensky de partir, annulant la conférence de presse conjointe et le déjeuner de travail initialement prévus. “Il pourra revenir quand il sera prêt à la paix”, a-t-il écrit plus tard sur son réseau Truth Social. Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a enjoint le dirigeant ukrainien à “s’excuser de nous avoir fait perdre notre temps pour une réunion qui allait se terminer de la sorte”.Interrogé ensuite par Fox News, le président ukrainien a souhaité pouvoir réparer sa relation avec M. Trump. Mais il sera “difficile” pour l’Ukraine de gagner la guerre sans l’aide des Etats-Unis, a-t-il ajouté.La Russie a applaudi l’épisode. “Historique”, a réagi Kirill Dmitriev, le patron du Fonds russe d’investissement direct et un des négociateurs dans les pourparlers russo-américains. “Le porc insolent a finalement reçu une bonne correction dans le Bureau ovale”, s’est réjoui l’ex-président Dmitri Medvedev, actuel numéro deux du Conseil de sécurité russe.Les dirigeants européens invités au sommet de Londres ont vite assuré M. Zelensky de leur soutien après son mauvais moment à la Maison Blanche.”Chers amis ukrainiens, vous n’êtes pas seuls”, a ainsi écrit sur les réseaux sociaux le Premier ministre polonais Donald Tusk. “Une Suède unie est derrière nos amis en Ukraine”, a écrit le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, terminant par un “Slava Ukraini!” (“Gloire à l’Ukraine!”).”A Washington, en refusant de plier, Volodymyr Zelensky était l’honneur de l’Europe”, a écrit pour sa part sur X le Premier ministre français, François Bayrou. “Il nous reste à décider ce que nous, Européens, voulons être. Et si nous voulons être, tout court”. “Aujourd’hui, il est devenu clair que le monde libre a besoin d’un nouveau leader. C’est à nous, Européens, de relever ce défi”, a exhorté la cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas.A Kiev, des Ukrainiens interrogés par l’AFP ont dans l’ensemble salué la détermination de leur président. “Je pense qu’il a pleinement défendu nos intérêts. Il ne nous a pas laissés tomber”, a souligné Roman Shkanov, 32 ans, propriétaire d’une société informatique.Mais Anna Platchkova, une médecin de 26 ans, s’inquiète des conséquences pour l’avenir. “Le soutien américain est très important, car c’est de l’argent, et pour nous, c’est très important (…) Donc, malheureusement, je ne pense pas que ce soit positif pour nous”.

“Emilia Perez” triomphe aux César et veut oublier les polémiques avant les Oscars

Jacques Audiard a triomphé vendredi aux César malgré les polémiques, avec sept trophées pour sa comédie musicale “Emilia Perez”, dont le meilleur film et la meilleure réalisation, et va désormais mettre le cap sur les Oscars dimanche.”Le plaisir de se cacher, la terreur de ne pas être découvert, merci de m’avoir trouvé !”, a déclaré le réalisateur de 72 ans, paraphrasant le psychiatre britannique Donald Winnicott, après avoir reçu son prix des mains de la réalisatrice Justine Triet, sacrée l’an dernier pour “Anatomie d’une chute”.Ces prix ont un goût de revanche sur le sort pour une comédie musicale hors du commun, tournée façon opéra, en espagnol, avec des stars internationales, Zoé Saldaña et Selena Gomez, ainsi que, dans le rôle principal, une actrice trans espagnole, Karla Sofía Gascón. Celle-ci incarne le rôle titre de son odyssée musicale sur la transition de genre d’un narcotrafiquant mexicain.Encensé à Cannes où ses actrices ont reçu un prix d’interprétation collectif, le film a ensuite décroché un record pour une production non-anglophone de 13 nominations aux Oscars. Mais il a ensuite connu une chute vertigineuse, lorsque d’anciens tweets racistes et islamophobes de Karla Sofía Gascón ont ressurgi, compromettant ses chances pour les Oscars.Karla Sofía Gascón, avec laquelle Audiard avait fini par prendre ses distances, était nommée pour le César de la meilleure actrice, comme Zoé Saldaña, et présente à ses côtés à l’Olympia.Elles ont été remerciées par Jacques Audiard. “J’ai adoré travailler avec vous, je vous aime”, a déclaré celui qui devient l’un des cinéastes les plus primés de l’histoire des César, après ses trophées pour “De rouille et d’os”, “Les frères Sisters”, “Un prophète” ou “De battre mon coeur s’est arrêté”. Camille et Clément Ducol ont été récompensés pour la musique du film.- “A tous les gentils” -Les grands succès populaires de l’année, “Le Comte de Monte-Cristo” et “L’Amour ouf”, qui ont cumulé plus de 14 millions d’entrées en France, ont finalement été boudés. “Un p’tit truc en plus” d’Artus (10,8 millions d’entrées en France), nommé pour le meilleur premier film, allé à “Vingt Dieux”, repart bredouille.”Monte-Cristo” doit se contenter de prix techniques et son acteur principal, Pierre Niney, se fait damer le pion par Karim Leklou, pour son rôle d’homme fragile et père d’adoption dans “Le Roman de Jim” d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu. Karim Leklou a rendu hommage à “tous les gentils, tous les gars qui d’habitude ne doivent pas soulever un César”, apportant une touche de douceur dans une soirée dédiée “à l’Ukraine” par sa présidente, Catherine Deneuve, badge aux couleurs de Kiev à la poitrine.Leklou a aussi eu une pensée pour l’équipe de “l’Amour ouf”, dans lequel il joue. Cette fresque de Gilles Lellouche se contente de la statuette du meilleur rôle secondaire pour Alain Chabat. Côté féminin, Hafsia Herzi, 38 ans, l’emporte pour son rôle de surveillante de prison dans le thriller corse “Borgo”.La star américaine Julia Roberts a apporté une touche de glamour à cette 50e édition, qui s’est déroulée sans éclat particulier. “Aujourd’hui, ma vie est un rêve !”, a lancé la star de 57 ans, sourire XXL aux lèvres, après s’être vu remettre son prix par Clive Owen, qui a partagé l’affiche avec elle dans “Closer, entre adultes consentants” en 2005.Avant elle, les César avaient mis en lumière de jeunes pousses, en sacrant comme meilleurs espoirs deux acteurs débutants, dont l’ancien sans-papiers guinéen Abou Sangare, régularisé après le succès de “L’histoire de Souleymane” pour son rôle de livreur à vélo. Ce film à petit budget qui a fait 600.000 entrées décroche quatre César, dont également le meilleur scénario original et le meilleur second rôle féminin (Nina Meurisse). Après être arrivé en France, “je n’avais presque plus de vie, je vivais parmi les hommes, comme ça, je ne me considérais plus comme un être humain”, a lancé Abou Sangare, 23 ans sur la scène de l’Olympia. “Merci pour votre intégration au sein de l’humanité”.Côté féminin, c’est une étudiante en BTS agricole à Vesoul, Maiwène Barthelemy, qui l’a emporté pour “Vingt Dieux”, et s’est dite “fière de représenter” le métier d’agriculteur.