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Argentine: enhardi par le ralentissement de l’inflation, Milei revient face au Parlement

Surfant sur une embellie macro-économique, le président argentin Javier Milei prononce samedi son deuxième discours de politique générale devant le Parlement après 15 mois au pouvoir, au cours duquel il devrait vanter l’impact de ses réformes radicales même s’il a récemment été égratigné par un scandale lié à une cryptomonnaie suspecte.”On écrit l’histoire”, “Le meilleur gouvernement de l’histoire de l’Argentine”… Dans son style superlatif habituel, l’ultralibéral Milei devrait égrener ses réalisations et annoncer une nouvelle salve de dérégulations face à un hémicycle clairsemé, avec le boycott annoncé de plusieurs sections de l’opposition.Il y a un an, porté par sa franche victoire à la présidentielle (55,6%), celui qui se décrit comme “anarcho-capitaliste” et “anti-caste” avait défié un Parlement à l’arithmétique hostile – son petit parti y est minoritaire – en promettant “le conflit” si ses réformes étaient entravées.Beaucoup a changé depuis. L’inflation, qui vrombissait alors à 254% en interannuel, du jamais vu depuis 30 ans, est retombée à 84%. La hausse mensuelle des prix qui affolait les étiquettes et les Argentins, à +20%, est à présent (janvier) de 2,2%, au plus bas depuis quatre ans et demi.Premier excédent budgétaire en 14 ans, repli moindre que prévu de l’économie (-1,8% en 2024), frémissement de l’activité en décembre: Javier Milei devrait célébrer l’impact de sa “tronçonneuse” à la renommée désormais mondiale – il en a offert une récemment au milliardaire Elon Musk, chargé de tailler dans le budget fédéral américain.- Un soutien stable -Les sondages, convergents, “montrent une stabilité du soutien au gouvernement, au président, à son programme économique”, analyse Facundo Cruz, politologue à l’Université de Buenos Aires. La “stabilisation du change (peso/dollar), et la tendance baissière de l’inflation”, surtout, y ont contribué.Javier Milei bénéficie d’un taux d’approbation d’environ 45%. Et son parti, La Libertad Avanza (qui compte actuellement 39 députés sur 257) est crédité d’au moins 35% d’intentions de vote, loin devant l’opposition, aux élections d’octobre qui renouvelleront la moitié des députés et un tiers du Sénat.Chéri des forums conservateurs comme le CPAC, couverture de magazines vantant le “miracle” argentin, fascinant des politiciens européens, Javier Milei semble intouchable. Mais si son pire ennemi était lui-même ? Dernièrement, deux revers ont été auto-infligés.D’abord une manifestation massive début février pour défendre la diversité et rejeter le “discours de haine” après la virulente diatribe du président au forum de Davos (Suisse) contre “le virus woke” et le “féminisme radical”.Et puis est venu le “cryptoscandale”, invraisemblable épisode qui a vu M. Milei brièvement relayer sur son compte X – avant de se rétracter – un projet de cryptomonnaie, qui a bondi puis s’est effondrée en quelques heures, provoquant des pertes par millions. Des plaintes ont été déposées, visant le président ainsi que les acteurs du projet, et un juge a été chargé d’enquêter.- Impact du “cryptoscandale” -Les sondages, convergents là encore, attestent que l’image de M. Milei a été écornée, une majorité trouvant le sujet grave et retenant une forme de responsabilité du président, qu’il ait été trompé, négligent ou pire. Lui a plaidé sa “bonne foi”.”En clair”, résume Shila Vilker, politologue directrice du sondeur Trespuntozero, “ils ne le croient pas, mais ils le soutiennent quand même, en raison des résultats macro”. Jusqu’à quand ? “Cela dépendra de comment évoluera l’enquête judiciaire (…) Et de si la politique anti-inflationniste est tenable dans le temps, pour permettre une croissance équitable”, tempère Facundo Cruz.  Car le coût social de l’austérité perdure, avec près de 200.000 emplois perdus en un an, une pauvreté à 52% au premier semestre. Ramenée à moins de 40%, objecte aujourd’hui M. Milei, dans l’attente des prochains chiffres officiels semestriels (mars).En attendant, le scrutin d’octobre est l’objectif du président, pour renforcer sa base au Parlement. Lequel reste un caillou dans sa chaussure et a frustré plusieurs de ses élans, rognant en juin un train de réformes et l’amputant de dizaines de privatisations.Récemment encore, le Parlement a tergiversé sur les deux candidats présidentiels pour la Cour suprême – M. Milei les a du coup nommés temporairement par décret. Présage, selon Shila Vilker, de ce qui vient: “Eviter le parlement le plus possible”, par des décrets. “Et un ton plus agressif encore, pour dicter l’agenda médiatique, car la meilleure des défenses c’est l’attaque”.

Argentine: enhardi par le ralentissement de l’inflation, Milei revient face au Parlement

Surfant sur une embellie macro-économique, le président argentin Javier Milei prononce samedi son deuxième discours de politique générale devant le Parlement après 15 mois au pouvoir, au cours duquel il devrait vanter l’impact de ses réformes radicales même s’il a récemment été égratigné par un scandale lié à une cryptomonnaie suspecte.”On écrit l’histoire”, “Le meilleur …

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Malmené par Trump, Zelensky accueilli par Starmer avant un sommet européen

Le président ukrainien doit être reçu samedi par le Premier ministre britannique Keir Starmer, à la veille d’un sommet européen organisé à Londres pour réaffirmer le soutien à Kiev après la spectaculaire altercation entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump.  Dès vendredi soir, M. Starmer avait fait part de son “soutien indéfectible” au dirigeant ukrainien, après que celui-ci eut été chassé de la Maison Blanche par un Donald Trump furieux qui a menacé de le “laisser tomber” s’il ne faisait pas la paix avec la Russie.A l’inverse, la Russie a applaudi l’épisode. La visite de M. Zelensky à Washington a été un “échec politique et diplomatique complet”, a raillé samedi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Elle a accusé le dirigeant ukrainien d’être “obsédé par la poursuite de la guerre”, “incapable de faire preuve de sens des responsabilités”, et de “refuser la paix” avec Moscou.Abasourdis par la spectaculaire altercation vendredi dans le Bureau ovale, qui a entraîné le départ prématuré de M. Zelensky de la Maison Blanche sans signer l’accord sur les minerais pour lequel il était venu, la plupart des dirigeants européens se sont pour leur part empressés de défendre le président ukrainien.”Il est devenu clair que le monde libre a besoin d’un nouveau leader. C’est à nous, Européens, de relever ce défi”, a exhorté la cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas.Dans cette perspective, une quinzaine de dirigeants européens doivent se retrouver à Londres dimanche pour un sommet consacré à la sécurité européenne et à l’Ukraine. Y seront représentés, outre l’Otan et l’Union européenne, l’Ukraine, la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, l’Espagne, la Finlande, la Suède, le Danemark, la République tchèque, la Pologne, la Roumanie et la Turquie. Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, qui participera au sommet, s’est entretenu samedi avec son homologue russe Sergueï Lavrov, ont indiqué ses services.La Turquie, qui a abrité des négociations russo-ukrainiennes au début de la guerre il y a trois ans, est prête à jouer à nouveau ce rôle, tout en rappelant son attachement à “l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance” de l’Ukraine, a précisé une source diplomatique à Ankara. D’après Downing Street, la réunion de Londres doit s’inscrire “dans la continuité” de celle de Paris mi-février, et se concentrera sur “le renforcement de la position de l’Ukraine aujourd’hui, y compris un soutien militaire continu et une pression économique accrue sur la Russie”.- Dissuasion nucléaire européenne -Les participants discuteront également de “la nécessité pour l’Europe de jouer son rôle en matière de défense”, face au risque de retrait du parapluie militaire et nucléaire américain.Le président français Emmanuel Macron s’est dit prêt à “ouvrir la discussion” sur une éventuelle future dissuasion nucléaire européenne, après une demande en ce sens du futur chancelier allemand Friedrich Merz, lequel a jugé nécessaire que l’Europe se prépare “au pire scénario” d’une Otan lâchée par Washington. L’Ukraine et l’Europe suivent avec inquiétude le rapprochement entre Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine. Moscou et Washington ont lancé, sans inviter l’Ukraine ni les Européens, des négociations bilatérales pour mettre fin à la guerre, dont le président américain refuse de considérer Moscou comme responsable.Des craintes qui ne sont pas près de s’apaiser après l’altercation hallucinante de vendredi dans le Bureau ovale, devant les caméras du monde entier.Pendant de longues minutes, Donald Trump a reproché à Volodymyr Zelensky de “s’être mis en très mauvaise posture” et lui a lancé qu’il “n’avait pas les cartes en main”. Il l’a également menacé: “Concluez un accord ou nous vous laissons tomber”.- Chassé par Trump -M. Trump a ensuite demandé à M. Zelensky de partir, annulant la conférence de presse conjointe et le déjeuner de travail initialement prévus. “Il pourra revenir quand il sera prêt à la paix”, a-t-il écrit plus tard sur son réseau Truth Social. Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a enjoint le dirigeant ukrainien à “s’excuser de nous avoir fait perdre notre temps pour une réunion qui allait se terminer de la sorte”.Interrogé ensuite par Fox News, le président ukrainien a souhaité pouvoir réparer sa relation avec M. Trump. Mais il sera “difficile” pour l’Ukraine de gagner la guerre sans l’aide des Etats-Unis, a-t-il ajouté.A Kiev, des Ukrainiens interrogés par l’AFP ont dans l’ensemble salué la détermination de leur président. “Il ne nous a pas laissés tomber”, s’est félicité souligné Roman Shkanov, 32 ans, propriétaire d’une société informatique.Mais Anna Platchkova, une médecin de 26 ans, s’inquiète des conséquences pour l’avenir. “Le soutien américain est très important (…) donc, malheureusement, je ne pense pas que ce soit positif pour nous”.

Malmené par Trump, Zelensky accueilli par Starmer avant un sommet européen

Le président ukrainien doit être reçu samedi par le Premier ministre britannique Keir Starmer, à la veille d’un sommet européen organisé à Londres pour réaffirmer le soutien à Kiev après la spectaculaire altercation entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump.  Dès vendredi soir, M. Starmer avait fait part de son “soutien indéfectible” au dirigeant ukrainien, après que celui-ci eut été chassé de la Maison Blanche par un Donald Trump furieux qui a menacé de le “laisser tomber” s’il ne faisait pas la paix avec la Russie.A l’inverse, la Russie a applaudi l’épisode. La visite de M. Zelensky à Washington a été un “échec politique et diplomatique complet”, a raillé samedi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Elle a accusé le dirigeant ukrainien d’être “obsédé par la poursuite de la guerre”, “incapable de faire preuve de sens des responsabilités”, et de “refuser la paix” avec Moscou.Abasourdis par la spectaculaire altercation vendredi dans le Bureau ovale, qui a entraîné le départ prématuré de M. Zelensky de la Maison Blanche sans signer l’accord sur les minerais pour lequel il était venu, la plupart des dirigeants européens se sont pour leur part empressés de défendre le président ukrainien.”Il est devenu clair que le monde libre a besoin d’un nouveau leader. C’est à nous, Européens, de relever ce défi”, a exhorté la cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas.Dans cette perspective, une quinzaine de dirigeants européens doivent se retrouver à Londres dimanche pour un sommet consacré à la sécurité européenne et à l’Ukraine. Y seront représentés, outre l’Otan et l’Union européenne, l’Ukraine, la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, l’Espagne, la Finlande, la Suède, le Danemark, la République tchèque, la Pologne, la Roumanie et la Turquie. Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, qui participera au sommet, s’est entretenu samedi avec son homologue russe Sergueï Lavrov, ont indiqué ses services.La Turquie, qui a abrité des négociations russo-ukrainiennes au début de la guerre il y a trois ans, est prête à jouer à nouveau ce rôle, tout en rappelant son attachement à “l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance” de l’Ukraine, a précisé une source diplomatique à Ankara. D’après Downing Street, la réunion de Londres doit s’inscrire “dans la continuité” de celle de Paris mi-février, et se concentrera sur “le renforcement de la position de l’Ukraine aujourd’hui, y compris un soutien militaire continu et une pression économique accrue sur la Russie”.- Dissuasion nucléaire européenne -Les participants discuteront également de “la nécessité pour l’Europe de jouer son rôle en matière de défense”, face au risque de retrait du parapluie militaire et nucléaire américain.Le président français Emmanuel Macron s’est dit prêt à “ouvrir la discussion” sur une éventuelle future dissuasion nucléaire européenne, après une demande en ce sens du futur chancelier allemand Friedrich Merz, lequel a jugé nécessaire que l’Europe se prépare “au pire scénario” d’une Otan lâchée par Washington. L’Ukraine et l’Europe suivent avec inquiétude le rapprochement entre Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine. Moscou et Washington ont lancé, sans inviter l’Ukraine ni les Européens, des négociations bilatérales pour mettre fin à la guerre, dont le président américain refuse de considérer Moscou comme responsable.Des craintes qui ne sont pas près de s’apaiser après l’altercation hallucinante de vendredi dans le Bureau ovale, devant les caméras du monde entier.Pendant de longues minutes, Donald Trump a reproché à Volodymyr Zelensky de “s’être mis en très mauvaise posture” et lui a lancé qu’il “n’avait pas les cartes en main”. Il l’a également menacé: “Concluez un accord ou nous vous laissons tomber”.- Chassé par Trump -M. Trump a ensuite demandé à M. Zelensky de partir, annulant la conférence de presse conjointe et le déjeuner de travail initialement prévus. “Il pourra revenir quand il sera prêt à la paix”, a-t-il écrit plus tard sur son réseau Truth Social. Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a enjoint le dirigeant ukrainien à “s’excuser de nous avoir fait perdre notre temps pour une réunion qui allait se terminer de la sorte”.Interrogé ensuite par Fox News, le président ukrainien a souhaité pouvoir réparer sa relation avec M. Trump. Mais il sera “difficile” pour l’Ukraine de gagner la guerre sans l’aide des Etats-Unis, a-t-il ajouté.A Kiev, des Ukrainiens interrogés par l’AFP ont dans l’ensemble salué la détermination de leur président. “Il ne nous a pas laissés tomber”, s’est félicité souligné Roman Shkanov, 32 ans, propriétaire d’une société informatique.Mais Anna Platchkova, une médecin de 26 ans, s’inquiète des conséquences pour l’avenir. “Le soutien américain est très important (…) donc, malheureusement, je ne pense pas que ce soit positif pour nous”.

Regain d’inquiétude sur la santé du pape après une crise respiratoire

La crise respiratoire affrontée vendredi par le pape François, suivie toutefois d’une “nuit tranquille”, a relancé les inquiétudes sur la fragilité de son état de santé après deux semaines d’hospitalisation pour une pneumonie aux deux poumons.”Le pape a passé une nuit tranquille et se repose”, a tenu à rassurer samedi matin le Vatican dans un bref communiqué, alors que son pronostic vital du pontife de 88 ans reste toujours “réservé” au 16ème jour de son hospitalisation. “Il n’y pas eu d’autres crises comme celle d’hier. Le pape s’est réveillé, a petit-déjeuné (…) puis a comme d’habitude lu les journaux”, ont précisé plus tard des sources vaticanes.Le chef des 1,4 milliard de catholiques a été admis à l’hôpital Gemelli de Rome le 14 février pour une bronchite, mais celle-ci a évolué en double pneumonie.Son “cadre clinique”, actualisé chaque jour par son équipe médicale, montrait jusqu’ici une amélioration régulière – certes légère et lente – de son état, faisant penser que le souverain pontife allait surmonter cette épreuve.Une perspective rassurante que le bulletin médical publié vendredi soir a fait voler en éclats.”En début d’après-midi, après une matinée consacrée à la kinésithérapie respiratoire et à la prière dans la chapelle” de l’hôpital romain, “le Saint-Père a présenté une crise isolée de broncospasme qui a entraîné un épisode de vomissement avec inhalation et une soudaine aggravation de son état respiratoire”, a rapporté le Vatican.François a immédiatement reçu une assistance “non invasive” (par masque à oxygène) à laquelle il a bien répondu et est demeuré en permanence “alerte et orienté” dans l’espace et le temps, a-t-il cependant souligné.- Fleurs, bougies et prières -Selon une source vaticane, “les médecins ont besoin de 24 à 48 heures pour évaluer l’impact de cette crise sur le cadre clinique général”, tandis que “le pape garde le moral”. En attendant, “le cadre (clinique) reste complexe et le pronostic (vital) réservé: ce sont deux indicateurs plutôt clairs reflétant la situation du moment”, ont confirmé samedi des sources vaticanes. Ces informations n’ont pas manqué de raviver les inquiétudes des fidèles, qui suivent depuis plus de deux semaines les bulletins sur la santé du pape publiés chaque soir, qui jusqu’à présent allaient dans le sens d’une rémission.Samedi en fin de matinée, devant l’hôpital Gemelli, nombre de fidèles, dont des religieuses, ont bravé la pluie pour venir prier et déposer des bougies, des fleurs et des messages écrits à la main ainsi que des dessins d’enfants au pied de la statue de Jean-Paul II trônant devant l’établissement de santé. Tout cela sous l’œil des caméras et appareils photo de médias du monde entier, qui campent maintenant depuis des jours devant le Gemelli, preuve de l’intérêt suscité par la santé chancelante de François.L’hospitalisation du souverain pontife, la quatrième et plus longue depuis 2021, intervient alors qu’il a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années: il a, entre autres, subi des opérations du côlon et de l’abdomen et connu des difficultés à marcher.- Cadence effrénée -Dimanche, pour la troisième fois consécutive, François ne devrait pas être en mesure de célébrer la traditionnelle prière hebdomadaire de l’Angélus. Jamais il n’a manqué ce rendez-vous aussi longtemps depuis son élection en 2013.Ses soucis de santé ont relancé les interrogations sur sa capacité à assumer ses fonctions. Le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altérerait sa lucidité. Ils relancent également les conjectures sur la possible démission de François.Allergique aux vacances, Jorge Bergoglio a tenu à maintenir une cadence effrénée au Vatican malgré les mises en garde de ses médecins et affiche ces dernières années une santé chancelante fragilisée par des alertes à répétition.En surpoids, il souffre de douleurs au genou qui le contraignent à se déplacer en fauteuil roulant depuis 2022.A l’âge de 21 ans, François est passé près de la mort à cause d’une pleurésie, et le lobe supérieur de son poumon droit a dû lui être retiré.Il porte aussi depuis peu un appareil auditif et a également révélé avoir été opéré de la cataracte en 2019.

Regain d’inquiétude sur la santé du pape après une crise respiratoire

La crise respiratoire affrontée vendredi par le pape François, suivie toutefois d’une “nuit tranquille”, a relancé les inquiétudes sur la fragilité de son état de santé après deux semaines d’hospitalisation pour une pneumonie aux deux poumons.”Le pape a passé une nuit tranquille et se repose”, a tenu à rassurer samedi matin le Vatican dans un bref communiqué, alors que son pronostic vital du pontife de 88 ans reste toujours “réservé” au 16ème jour de son hospitalisation. “Il n’y pas eu d’autres crises comme celle d’hier. Le pape s’est réveillé, a petit-déjeuné (…) puis a comme d’habitude lu les journaux”, ont précisé plus tard des sources vaticanes.Le chef des 1,4 milliard de catholiques a été admis à l’hôpital Gemelli de Rome le 14 février pour une bronchite, mais celle-ci a évolué en double pneumonie.Son “cadre clinique”, actualisé chaque jour par son équipe médicale, montrait jusqu’ici une amélioration régulière – certes légère et lente – de son état, faisant penser que le souverain pontife allait surmonter cette épreuve.Une perspective rassurante que le bulletin médical publié vendredi soir a fait voler en éclats.”En début d’après-midi, après une matinée consacrée à la kinésithérapie respiratoire et à la prière dans la chapelle” de l’hôpital romain, “le Saint-Père a présenté une crise isolée de broncospasme qui a entraîné un épisode de vomissement avec inhalation et une soudaine aggravation de son état respiratoire”, a rapporté le Vatican.François a immédiatement reçu une assistance “non invasive” (par masque à oxygène) à laquelle il a bien répondu et est demeuré en permanence “alerte et orienté” dans l’espace et le temps, a-t-il cependant souligné.- Fleurs, bougies et prières -Selon une source vaticane, “les médecins ont besoin de 24 à 48 heures pour évaluer l’impact de cette crise sur le cadre clinique général”, tandis que “le pape garde le moral”. En attendant, “le cadre (clinique) reste complexe et le pronostic (vital) réservé: ce sont deux indicateurs plutôt clairs reflétant la situation du moment”, ont confirmé samedi des sources vaticanes. Ces informations n’ont pas manqué de raviver les inquiétudes des fidèles, qui suivent depuis plus de deux semaines les bulletins sur la santé du pape publiés chaque soir, qui jusqu’à présent allaient dans le sens d’une rémission.Samedi en fin de matinée, devant l’hôpital Gemelli, nombre de fidèles, dont des religieuses, ont bravé la pluie pour venir prier et déposer des bougies, des fleurs et des messages écrits à la main ainsi que des dessins d’enfants au pied de la statue de Jean-Paul II trônant devant l’établissement de santé. Tout cela sous l’œil des caméras et appareils photo de médias du monde entier, qui campent maintenant depuis des jours devant le Gemelli, preuve de l’intérêt suscité par la santé chancelante de François.L’hospitalisation du souverain pontife, la quatrième et plus longue depuis 2021, intervient alors qu’il a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années: il a, entre autres, subi des opérations du côlon et de l’abdomen et connu des difficultés à marcher.- Cadence effrénée -Dimanche, pour la troisième fois consécutive, François ne devrait pas être en mesure de célébrer la traditionnelle prière hebdomadaire de l’Angélus. Jamais il n’a manqué ce rendez-vous aussi longtemps depuis son élection en 2013.Ses soucis de santé ont relancé les interrogations sur sa capacité à assumer ses fonctions. Le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altérerait sa lucidité. Ils relancent également les conjectures sur la possible démission de François.Allergique aux vacances, Jorge Bergoglio a tenu à maintenir une cadence effrénée au Vatican malgré les mises en garde de ses médecins et affiche ces dernières années une santé chancelante fragilisée par des alertes à répétition.En surpoids, il souffre de douleurs au genou qui le contraignent à se déplacer en fauteuil roulant depuis 2022.A l’âge de 21 ans, François est passé près de la mort à cause d’une pleurésie, et le lobe supérieur de son poumon droit a dû lui être retiré.Il porte aussi depuis peu un appareil auditif et a également révélé avoir été opéré de la cataracte en 2019.

Les ventes de Tesla ont continué de chuter en France en février

Les ventes de Tesla ont poursuivi leur baisse en France au mois de février, freinées possiblement par le comportement de son patron Elon Musk mais aussi par la modernisation de sa gamme.Le constructeur américain de voitures électriques a vu ses ventes baisser de 26% sur un an, avec 2.395 véhicules immatriculés en février, selon les chiffres publiés samedi par la Plateforme automobile (PFA).Le marché automobile est pourtant resté stable (-0,72%) sur un an dans le pays, tout comme les ventes de voitures électriques, qui se maintiennent à 18% du marché en février. La Renault 5 et la Citroën C3, lancées fin 2024, ont notamment récupéré des parts de marché du constructeur américain.- Tesla patine -“Il y a eu une redistribution importante en un an, plutôt au bénéfice des constructeurs européens”, a souligné Marc Mortureux de la PFA, qui représente les constructeurs et les grands équipementiers. Au niveau européen, les ventes de Tesla avaient déjà été presque divisées par deux en janvier. Les prises de position d’Elon Musk aux côtés de Donald Trump freinent des acheteurs de Tesla, et des appels au boycott ont été lancés. A l’arrière des Tesla sont apparus des autocollants “I bought this before Elon went crazy” (Je l’ai achetée avant qu’Elon ne devienne fou), comme aux Etats-Unis.Mais il reste difficile d’évaluer à quel point le milliardaire et son soutien à l’extrême-droite européenne effraient de potentiels clients.Au niveau mondial, le constructeur avait annoncé fin janvier une baisse de 1% de ses livraisons en 2024, le premier recul de son histoire, alors qu’il prévoyait “une légère augmentation”.Tesla avait été affecté par des fermetures temporaires de sites, notamment en Allemagne après un incendie volontaire et une grève, mais aussi au Texas et en Chine pour des travaux de modernisation.Toujours leader mondial de la voiture électrique avec ses modèles chargés de technologie et affichés à des tarifs agressifs, Tesla patine notamment à cause d’un changement de gamme, avec le déploiement en cours de la nouvelle version de son SUV star, le Model Y. La marque, qui affronte aussi une avalanche de modèles électriques de la part de ses concurrents, assure qu’elle va se relancer avec l’arrivée en cours d’année 2025 de modèles à bas coût puis de son robotaxi.- Entreprises électriques -Depuis le début de l’année 2025, les droits de douane européens commencent aussi à faire leur effet sur les importations de voitures électriques chinoises. La marque MG, propriété du géant chinois SAIC, a laissé de côté son offensive électrique pour se repositionner sur les modèles hybrides, moins taxés.Les immatriculations de voitures électriques ont par ailleurs été soutenues par des achats massifs de la part des entreprises. Les ventes aux particuliers ont quant à elles baissé de 29%, souffrant de la comparaison avec le mois de février 2024 qui avait vu le leasing social doper les immatriculations d’électriques.”La demande reste largement guidée par les aides à l’achat”, a commenté Marie-Laure Nivot du cabinet AAA Data.Les modèles électriques bénéficiaient jusqu’au 14 février des bonus de l’année 2024, plus favorables. En parallèle, l’alourdissement prévu du malus au 1er mars a poussé certains concessionnaires ou clients à faire des immatriculations anticipées pour des modèles plus polluants.”Ces changements de bonus et de malus rendent le marché peu lisible car ces immatriculations anticipées risquent de peser sur la dynamique du mois prochain”, a poursuivi Marie-Laure Nivot dans un communiqué.Le marché automobile français est globalement resté atone au mois de février, avec 141.568 immatriculations, toujours loin des chiffres d’avant l’épidémie de Covid.Les modèles hybrides ont pris le contrôle du marché et représentent 44,3% des immatriculations sur les deux premiers mois de l’année, contre 25,4% de modèles essence et une poignée de diesel (4,6%) et 17,7% pour les modèles électriques.Du côté des groupes automobiles, le groupe Stellantis reste en forte baisse mais a limité la casse par rapport aux mois précédents (-10,66% sur un an), avec toujours des baisses chez Citroën ou Opel, mais une stabilisation chez Peugeot.Le groupe Renault est en forte progression (+17,62%) et vient talonner Stellantis avec 26,75% de parts de marché, grâce notamment à sa Renault Clio, numéro 1 des ventes. Â