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Washington dit croire Zelensky prêt à renoncer à la Crimée à l’aube d’une “semaine cruciale”

Le président américain Donald Trump a dit croire que le dirigeant ukrainien Volodomyr Zelensky est prêt à renoncer à récupérer la Crimée occupée par la Russie, au moment où les négociations sur l’Ukraine entrent lundi dans une “semaine cruciale” selon Washington.Bien que Kiev ait jusqu’à présent toujours exclu l’idée d’abandonner cette péninsule annexée par la Russie en 2014, le dirigeant américain a estimé dimanche que la position de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky pourrait changer.”Je pense que oui. La Crimée, c’était il y a 12 ans”, a déclaré M. Trump à des journalistes lors d’un déplacement dans le New Jersey, en réponse à la question de savoir s’il pensait que M. Zelensky était prêt à “abandonner” ce territoire dans un contexte de recul des troupes ukrainiennes sur le front.L’abandon de la Crimée par l’Ukraine est régulièrement avancé par Washington comme une possible prémisse à un plan de paix avec Moscou. Celui-ci comprendrait également un gel de la ligne de front, selon les projets de l’administration américaine.Les propos de M. Trump interviennent à un moment où Moscou affirme avoir entièrement “libéré” la région russe de Koursk, dont l’Ukraine avait conquis plusieurs centaines de kilomètres carrés en août 2024 et que M. Zelensky avait dit vouloir monnayer dans le cadre d’un “échange” territorial.MM. Trump et Zelensky se sont depuis parlés en tête à tête à Rome en marge des funérailles du pape François samedi.Dans ce contexte, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a estimé dimanche que des progrès pourraient être accomplis dans les prochains jours.”Nous sommes proches (d’un accord), mais pas assez proches”, a-t-il déclaré à la chaîne NBC. “Je pense que cette semaine sera cruciale.”Le président américain a toutefois exprimé des doutes ces derniers jours sur la volonté de Vladimir Poutine de mettre un terme à la guerre.- “Asseyez-vous et signez !” -“Je veux qu’il arrête de tirer. Asseyez-vous et signez l’accord”, a lancé M. Trump dimanche. “Nous avons les bases d’un accord, je crois, et je veux qu’il le signe”, a-t-il ajouté.Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a pour sa part estimé que l’Ukraine ne devrait pas céder tous les territoires occupés par la Russie comme le voudrait M. Trump.”L’Ukraine sait bien sûr depuis longtemps qu’un cessez-le-feu ou un accord de paix durable et crédible pourrait impliquer des concessions territoriales”, a-t-il dit dimanche à la chaîne de télévision ARD. “Mais celles-ci n’iront certainement pas aussi loin (…) que la dernière proposition du président américain.”Trente-huit mois après avoir déclenché une invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022, la Russie occupe environ 20% du territoire ukrainien, en incluant la Crimée.Samedi, le chef d’état-major de l’armée russe, Valéri Guérassimov, avait assuré que la région de Koursk avait été entièrement “libérée” des troupes ukrainiennes.Le général avait notamment salué l'”héroïsme” des soldats nord-coréens combattant pour la Russie – la première admission par Moscou de leur participation au conflit.La Corée du Nord a elle aussi confirmé lundi pour la première fois la présence de ses troupes en Russie pour participer “aux opérations de libération des zones de Koursk” dans le cadre de l’accord de défense mutuelle entre les deux pays. L’agence officielle KCNA a assuré que l’effort de guerre de ces soldats s’était “conclu victorieusement”.- Futur monument à Pyongyang -“Ceux qui se sont battus pour la justice sont tous des héros et des représentants de l’honneur de la patrie”, a déclaré le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, cité par KCNA. Il a ajouté qu’un monument commémorant les “exploits de la bataille” serait bientôt érigé dans la capitale Pyongyang.L’Ukraine a cependant affirmé dimanche que ses troupes continuaient de se battre en territoire russe.”Notre armée continue de mener des opérations dans les régions (russes) de Koursk et Belgorod. Nous maintenons notre présence en territoire russe”, a déclaré dimanche M. Zelensky lors de son discours du soir.Un commandant russe à Koursk a confirmé que l’armée russe conduisait toujours des opérations dans la région frontalière, selon une émission de la télévision d’Etat diffusée dimanche.M. Zelensky a appelé à faire davantage pression sur Moscou afin de créer des opportunités pour de la “véritable diplomatie”.”La situation sur les lignes de front et les activités actuelles de l’armée russe prouvent que les pressions exercées en ce moment sur la Russie pour arrêter cette guerre sont insuffisantes”, a-t-il jugé.Parallèlement aux combats sur le front, les deux pays se livrent quasi quotidiennement à des attaques aériennes. Dans la nuit de dimanche à lundi, un civil a été tué et une autre blessée dans une “attaque massive de drones ukrainiens” sur la ville russe de Briansk, au sud-ouest de Moscou, selon le gouverneur local Aleksandr Bogomaz.

Washington dit croire Zelensky prêt à renoncer à la Crimée à l’aube d’une “semaine cruciale”

Le président américain Donald Trump a dit croire que le dirigeant ukrainien Volodomyr Zelensky est prêt à renoncer à récupérer la Crimée occupée par la Russie, au moment où les négociations sur l’Ukraine entrent lundi dans une “semaine cruciale” selon Washington.Bien que Kiev ait jusqu’à présent toujours exclu l’idée d’abandonner cette péninsule annexée par la Russie en 2014, le dirigeant américain a estimé dimanche que la position de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky pourrait changer.”Je pense que oui. La Crimée, c’était il y a 12 ans”, a déclaré M. Trump à des journalistes lors d’un déplacement dans le New Jersey, en réponse à la question de savoir s’il pensait que M. Zelensky était prêt à “abandonner” ce territoire dans un contexte de recul des troupes ukrainiennes sur le front.L’abandon de la Crimée par l’Ukraine est régulièrement avancé par Washington comme une possible prémisse à un plan de paix avec Moscou. Celui-ci comprendrait également un gel de la ligne de front, selon les projets de l’administration américaine.Les propos de M. Trump interviennent à un moment où Moscou affirme avoir entièrement “libéré” la région russe de Koursk, dont l’Ukraine avait conquis plusieurs centaines de kilomètres carrés en août 2024 et que M. Zelensky avait dit vouloir monnayer dans le cadre d’un “échange” territorial.MM. Trump et Zelensky se sont depuis parlés en tête à tête à Rome en marge des funérailles du pape François samedi.Dans ce contexte, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a estimé dimanche que des progrès pourraient être accomplis dans les prochains jours.”Nous sommes proches (d’un accord), mais pas assez proches”, a-t-il déclaré à la chaîne NBC. “Je pense que cette semaine sera cruciale.”Le président américain a toutefois exprimé des doutes ces derniers jours sur la volonté de Vladimir Poutine de mettre un terme à la guerre.- “Asseyez-vous et signez !” -“Je veux qu’il arrête de tirer. Asseyez-vous et signez l’accord”, a lancé M. Trump dimanche. “Nous avons les bases d’un accord, je crois, et je veux qu’il le signe”, a-t-il ajouté.Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a pour sa part estimé que l’Ukraine ne devrait pas céder tous les territoires occupés par la Russie comme le voudrait M. Trump.”L’Ukraine sait bien sûr depuis longtemps qu’un cessez-le-feu ou un accord de paix durable et crédible pourrait impliquer des concessions territoriales”, a-t-il dit dimanche à la chaîne de télévision ARD. “Mais celles-ci n’iront certainement pas aussi loin (…) que la dernière proposition du président américain.”Trente-huit mois après avoir déclenché une invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022, la Russie occupe environ 20% du territoire ukrainien, en incluant la Crimée.Samedi, le chef d’état-major de l’armée russe, Valéri Guérassimov, avait assuré que la région de Koursk avait été entièrement “libérée” des troupes ukrainiennes.Le général avait notamment salué l'”héroïsme” des soldats nord-coréens combattant pour la Russie – la première admission par Moscou de leur participation au conflit.La Corée du Nord a elle aussi confirmé lundi pour la première fois la présence de ses troupes en Russie pour participer “aux opérations de libération des zones de Koursk” dans le cadre de l’accord de défense mutuelle entre les deux pays. L’agence officielle KCNA a assuré que l’effort de guerre de ces soldats s’était “conclu victorieusement”.- Futur monument à Pyongyang -“Ceux qui se sont battus pour la justice sont tous des héros et des représentants de l’honneur de la patrie”, a déclaré le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, cité par KCNA. Il a ajouté qu’un monument commémorant les “exploits de la bataille” serait bientôt érigé dans la capitale Pyongyang.L’Ukraine a cependant affirmé dimanche que ses troupes continuaient de se battre en territoire russe.”Notre armée continue de mener des opérations dans les régions (russes) de Koursk et Belgorod. Nous maintenons notre présence en territoire russe”, a déclaré dimanche M. Zelensky lors de son discours du soir.Un commandant russe à Koursk a confirmé que l’armée russe conduisait toujours des opérations dans la région frontalière, selon une émission de la télévision d’Etat diffusée dimanche.M. Zelensky a appelé à faire davantage pression sur Moscou afin de créer des opportunités pour de la “véritable diplomatie”.”La situation sur les lignes de front et les activités actuelles de l’armée russe prouvent que les pressions exercées en ce moment sur la Russie pour arrêter cette guerre sont insuffisantes”, a-t-il jugé.Parallèlement aux combats sur le front, les deux pays se livrent quasi quotidiennement à des attaques aériennes. Dans la nuit de dimanche à lundi, un civil a été tué et une autre blessée dans une “attaque massive de drones ukrainiens” sur la ville russe de Briansk, au sud-ouest de Moscou, selon le gouverneur local Aleksandr Bogomaz.

Hausse “sans précédent” des dépenses militaires depuis la fin de la Guerre froide

Les dépenses militaires mondiales ont connu en 2024 leur plus forte augmentation depuis la fin de la Guerre froide, atteignant 2.700 milliards de dollars à cause des guerres et conflits en cours sur la planète, selon un rapport du Sipri publié lundi.Celles-ci ont particulièrement augmenté en Europe et au Moyen-Orient, dévoile l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Les dépenses ont bondi de 9,4% en 2024 – 10e année consécutive à avoir enregistré une hausse – par rapport à 2023. “Cela témoigne vraiment des fortes tensions géopolitiques”, estime Xiao Liang, chercheur au sein du programme “Dépenses militaires et production d’armes” du Sipri. “C’est sans précédent. Il s’agit de la plus importante augmentation depuis la fin de la Guerre froide”.Plus de 100 pays ont accru leurs budgets de défense l’année dernière, souligne le rapport. – Impact profond -La facture, salée, aura par ailleurs “un profond impact socio-économique et politique”, relève M. Liang, car “les pays doivent faire des arbitrages dans leurs choix budgétaires”.”Par exemple, nous avons vu de nombreux pays européens réduire d’autres postes budgétaires, comme l’aide internationale, afin de financer la hausse des moyens consacrés à l’armée, (…) ou encore envisager d’augmenter les impôts ou s’endetter”, énumère-t-il.L’Europe, Russie incluse, est la région à avoir mis le plus la main à la poche: les dépenses militaires y ont bondi de 17%, atteignant 693 milliards de dollars.La Russie a consacré 149 milliards de dollars à son armée en 2024, en hausse de 38% sur un an, un niveau deux fois supérieur à celui de 2015.Le budget militaire de l’Ukraine, envahie par la Russie, a lui progressé de 2,9%, atteignant 64,7 milliards.Bien que cela ne représente que 43% de l’équivalent des moyens russes, Kiev a enregistré la charge militaire la plus élevée au monde, avec 34% de son PIB dédié à la défense.- L’Allemagne se réarme -Quelques pays européens se démarquent, note le rapport.  Les dépenses militaires de l’Allemagne ont par exemple grimpé de 28%, s’établissant à 88,5 milliards de dollars et détrônant l’Inde au quatrième rang mondial. “Pour la première fois depuis sa réunification, l’Allemagne est devenue le principal contributeur en matière de défense en Europe centrale et occidentale”, observe Xiao Liang.Les États-Unis, premier pays mondial en termes de dépenses militaires, ont augmenté leur budget de 5,7% en 2024, atteignant 997 milliards de dollars, soit 37% des dépenses mondiales et 66% de celles des pays membres de l’Otan.Les 32 membres de l’Alliance atlantique, engagés dans une dynamique de réarmement à l’aune d’un possible désengagement américain, ont tous considérablement accru ce poste de dépense. “En 2024, 18 des 32 pays ont atteint l’objectif de 2% du PIB” consacré aux dépenses militaire, inédit depuis la fondation de l’Otan, selon le chercheur.”Des projets d’acquisitions massives dans l’industrie de l’armement sont à prévoir dans les années à venir”, dit-ilLa tendance est la même au Moyen-Orient.Israël poursuit sa guerre dans la bande de Gaza et en 2024, ses dépenses militaires ont explosé de 65% pour atteindre 46,5 milliards de dollars – soit la plus forte augmentation depuis la guerre des Six Jours en 1967, selon le Sipri.Celles de l’Iran ont à l’inverse diminué de 10% et représentent 7,9 milliards de dollars en 2024, “malgré son implication dans les conflits régionaux”, pointe le Sipri, car “l’impact des sanctions a fortement limité sa capacité à accroître ses dépenses”.En deuxième position derrière les Etats-Unis, la Chine, qui investit dans la modernisation de ses forces armées, l’expansion de ses capacités en guerre cybernétique et son arsenal nucléaire, représente désormais la moitié des dépenses militaires en Asie et en Océanie. En 2024, elle a augmenté son budget militaire de 7%, atteignant 314 milliards de dollars.

Hausse “sans précédent” des dépenses militaires depuis la fin de la Guerre froide

Les dépenses militaires mondiales ont connu en 2024 leur plus forte augmentation depuis la fin de la Guerre froide, atteignant 2.700 milliards de dollars à cause des guerres et conflits en cours sur la planète, selon un rapport du Sipri publié lundi.Celles-ci ont particulièrement augmenté en Europe et au Moyen-Orient, dévoile l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Les dépenses ont bondi de 9,4% en 2024 – 10e année consécutive à avoir enregistré une hausse – par rapport à 2023. “Cela témoigne vraiment des fortes tensions géopolitiques”, estime Xiao Liang, chercheur au sein du programme “Dépenses militaires et production d’armes” du Sipri. “C’est sans précédent. Il s’agit de la plus importante augmentation depuis la fin de la Guerre froide”.Plus de 100 pays ont accru leurs budgets de défense l’année dernière, souligne le rapport. – Impact profond -La facture, salée, aura par ailleurs “un profond impact socio-économique et politique”, relève M. Liang, car “les pays doivent faire des arbitrages dans leurs choix budgétaires”.”Par exemple, nous avons vu de nombreux pays européens réduire d’autres postes budgétaires, comme l’aide internationale, afin de financer la hausse des moyens consacrés à l’armée, (…) ou encore envisager d’augmenter les impôts ou s’endetter”, énumère-t-il.L’Europe, Russie incluse, est la région à avoir mis le plus la main à la poche: les dépenses militaires y ont bondi de 17%, atteignant 693 milliards de dollars.La Russie a consacré 149 milliards de dollars à son armée en 2024, en hausse de 38% sur un an, un niveau deux fois supérieur à celui de 2015.Le budget militaire de l’Ukraine, envahie par la Russie, a lui progressé de 2,9%, atteignant 64,7 milliards.Bien que cela ne représente que 43% de l’équivalent des moyens russes, Kiev a enregistré la charge militaire la plus élevée au monde, avec 34% de son PIB dédié à la défense.- L’Allemagne se réarme -Quelques pays européens se démarquent, note le rapport.  Les dépenses militaires de l’Allemagne ont par exemple grimpé de 28%, s’établissant à 88,5 milliards de dollars et détrônant l’Inde au quatrième rang mondial. “Pour la première fois depuis sa réunification, l’Allemagne est devenue le principal contributeur en matière de défense en Europe centrale et occidentale”, observe Xiao Liang.Les États-Unis, premier pays mondial en termes de dépenses militaires, ont augmenté leur budget de 5,7% en 2024, atteignant 997 milliards de dollars, soit 37% des dépenses mondiales et 66% de celles des pays membres de l’Otan.Les 32 membres de l’Alliance atlantique, engagés dans une dynamique de réarmement à l’aune d’un possible désengagement américain, ont tous considérablement accru ce poste de dépense. “En 2024, 18 des 32 pays ont atteint l’objectif de 2% du PIB” consacré aux dépenses militaire, inédit depuis la fondation de l’Otan, selon le chercheur.”Des projets d’acquisitions massives dans l’industrie de l’armement sont à prévoir dans les années à venir”, dit-ilLa tendance est la même au Moyen-Orient.Israël poursuit sa guerre dans la bande de Gaza et en 2024, ses dépenses militaires ont explosé de 65% pour atteindre 46,5 milliards de dollars – soit la plus forte augmentation depuis la guerre des Six Jours en 1967, selon le Sipri.Celles de l’Iran ont à l’inverse diminué de 10% et représentent 7,9 milliards de dollars en 2024, “malgré son implication dans les conflits régionaux”, pointe le Sipri, car “l’impact des sanctions a fortement limité sa capacité à accroître ses dépenses”.En deuxième position derrière les Etats-Unis, la Chine, qui investit dans la modernisation de ses forces armées, l’expansion de ses capacités en guerre cybernétique et son arsenal nucléaire, représente désormais la moitié des dépenses militaires en Asie et en Océanie. En 2024, elle a augmenté son budget militaire de 7%, atteignant 314 milliards de dollars.

La CIJ ouvre les audiences sur les obligations humanitaires d’Israël

La Cour internationale de justice (CIJ) ouvrira lundi une semaine d’audiences consacrées aux obligations humanitaires d’Israël envers les Palestiniens, plus de 50 jours après l’instauration d’un blocus total sur l’aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre. Les représentants des Nations unies entameront un marathon de cinq jours à la CIJ, la plus haute juridiction de l’ONU située à La Haye (Pays-Bas), à 10H00 (08H00 GMT) devant un panel de 15 juges. L’Etat de Palestine sera le premier à faire une déposition, pendant la majeure partie de la journée.Cette semaine, 38 autres pays, dont les Etats-Unis, la Chine, la France, la Russie et l’Arabie saoudite, ainsi que la Ligue des Etats arabes, l’Organisation de la coopération islamique et l’Union africaine, présenteront leurs dépositions.En décembre, l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté à une large majorité une résolution, présentée par la Norvège, demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif “à titre prioritaire et de toute urgence”.  La résolution demande à la CIJ de clarifier ce qu’Israël est tenu de faire concernant la présence de l’ONU, de ses agences, d’organisations internationales ou d’Etats tiers pour “assurer et faciliter l’acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne”. Israël contrôle tous les flux d’aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l’effondrement d’un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants. Le chef de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a dénoncé vendredi “une famine provoquée par l’homme et motivée par des raisons politiques”.Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. Israël a repris ses attaques aériennes et terrestres le 18 mars, déclenchant ce que les Nations unies ont décrit comme “probablement la pire” crise humanitaire du territoire depuis le début de la guerre, déclenchée par les attaques du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023. – Frustration générale -Cette attaque contre Israël avait causé la mort de 1.218 personnes du côté israélien, essentiellement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres officiels israéliens. Les représailles militaires d’Israël ont depuis tué au moins 52.243 personnes à Gaza, majoritairement des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire, considérés fiables par l’ONU.Au moins 2.111 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars. Les responsables israéliens répètent que la pression militaire est le seul moyen de contraindre le Hamas à libérer les 58 otages encore détenus à Gaza, y compris les 34 morts annoncés par l’armée. Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Israël.En janvier 2024, la CIJ avait sommé Israël de prévenir tout éventuel acte de génocide et de permettre l’accès de l’aide humanitaire à Gaza. En mars 2024, elle avait réclamé – à la demande de l’Afrique du Sud, qui accuse l’Etat hébreu de génocide – de nouvelles mesures israéliennes face à “la famine qui s’installe” dans le territoire palestinien.”Les parties impliquées dans le conflit ont fait preuve de peu d’engagement à respecter le droit international”, juge Haris Huremagic, doctorant à l’Institut universitaire de hautes études de Genève (Suisse). “La demande d’avis consultatif reflète la frustration générale face à l’absence de dialogue significatif pour remédier à la situation désastreuse à Gaza”. En juillet dernier, la CIJ avait rendu un avis consultatif jugeant “illégale” l’occupation israélienne des Territoires palestiniens, exigeant qu’elle cesse dès que possible.L’initiative de résolution de la Norvège a été déclenchée par une loi israélienne interdisant, dès la fin janvier, à l’UNRWA d’opérer sur le sol israélien et de coordonner ses activités avec le gouvernement israélien.Les autorités israéliennes accusent certains employés de l’UNRWA d’avoir participé aux attaques du 7 octobre 2023. Des enquêtes indépendantes indiquent qu’Israël n’a pas fourni de preuves concernant ces allégations.

La CIJ ouvre les audiences sur les obligations humanitaires d’Israël

La Cour internationale de justice (CIJ) ouvrira lundi une semaine d’audiences consacrées aux obligations humanitaires d’Israël envers les Palestiniens, plus de 50 jours après l’instauration d’un blocus total sur l’aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre. Les représentants des Nations unies entameront un marathon de cinq jours à la CIJ, la plus haute juridiction de l’ONU située à La Haye (Pays-Bas), à 10H00 (08H00 GMT) devant un panel de 15 juges. L’Etat de Palestine sera le premier à faire une déposition, pendant la majeure partie de la journée.Cette semaine, 38 autres pays, dont les Etats-Unis, la Chine, la France, la Russie et l’Arabie saoudite, ainsi que la Ligue des Etats arabes, l’Organisation de la coopération islamique et l’Union africaine, présenteront leurs dépositions.En décembre, l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté à une large majorité une résolution, présentée par la Norvège, demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif “à titre prioritaire et de toute urgence”.  La résolution demande à la CIJ de clarifier ce qu’Israël est tenu de faire concernant la présence de l’ONU, de ses agences, d’organisations internationales ou d’Etats tiers pour “assurer et faciliter l’acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne”. Israël contrôle tous les flux d’aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l’effondrement d’un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants. Le chef de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a dénoncé vendredi “une famine provoquée par l’homme et motivée par des raisons politiques”.Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. Israël a repris ses attaques aériennes et terrestres le 18 mars, déclenchant ce que les Nations unies ont décrit comme “probablement la pire” crise humanitaire du territoire depuis le début de la guerre, déclenchée par les attaques du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023. – Frustration générale -Cette attaque contre Israël avait causé la mort de 1.218 personnes du côté israélien, essentiellement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres officiels israéliens. Les représailles militaires d’Israël ont depuis tué au moins 52.243 personnes à Gaza, majoritairement des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire, considérés fiables par l’ONU.Au moins 2.111 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars. Les responsables israéliens répètent que la pression militaire est le seul moyen de contraindre le Hamas à libérer les 58 otages encore détenus à Gaza, y compris les 34 morts annoncés par l’armée. Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Israël.En janvier 2024, la CIJ avait sommé Israël de prévenir tout éventuel acte de génocide et de permettre l’accès de l’aide humanitaire à Gaza. En mars 2024, elle avait réclamé – à la demande de l’Afrique du Sud, qui accuse l’Etat hébreu de génocide – de nouvelles mesures israéliennes face à “la famine qui s’installe” dans le territoire palestinien.”Les parties impliquées dans le conflit ont fait preuve de peu d’engagement à respecter le droit international”, juge Haris Huremagic, doctorant à l’Institut universitaire de hautes études de Genève (Suisse). “La demande d’avis consultatif reflète la frustration générale face à l’absence de dialogue significatif pour remédier à la situation désastreuse à Gaza”. En juillet dernier, la CIJ avait rendu un avis consultatif jugeant “illégale” l’occupation israélienne des Territoires palestiniens, exigeant qu’elle cesse dès que possible.L’initiative de résolution de la Norvège a été déclenchée par une loi israélienne interdisant, dès la fin janvier, à l’UNRWA d’opérer sur le sol israélien et de coordonner ses activités avec le gouvernement israélien.Les autorités israéliennes accusent certains employés de l’UNRWA d’avoir participé aux attaques du 7 octobre 2023. Des enquêtes indépendantes indiquent qu’Israël n’a pas fourni de preuves concernant ces allégations.

Les cardinaux doivent arrêter le calendrier du conclave pour élire un nouveau pape

Maîtres des horloges vaticanes depuis la mort du pape François, les cardinaux pourraient décider lundi de la date de convocation du conclave qui élira le futur chef de l’Eglise catholique.”Je crois que si François a été le pape des surprises, ce conclave le sera aussi, il n’est en rien prévisible”, prévient le cardinal espagnol José Cobo, dans le journal El Pais.Durant le conclave, qui se déroule selon un cérémonial bien précis élaboré au cours des siècles, les 135 cardinaux-électeurs se réuniront dans la chapelle Sixtine, au Vatican, pour choisir dans le plus grand secret un successeur à François, mort d’un AVC le lundi de Pâques à 88 ans. Le jésuite argentin a été enterré – comme sept papes avant lui – lors d’une cérémonie privée samedi dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, l’une des quatre basiliques pontificales de Rome, où il avait choisi d’être inhumé.Qui lui succèdera pour guider les plus de 1,4 milliard de catholiques ? Le nom du futur évêque de Rome ne sera annoncé “urbi et orbi” qu’à l’issue du conclave, réunion à huis clos des “Princes de l’Eglise” qui nourrit depuis des siècles l’imagination du commun des mortels.”C’est excitant d’avoir un nouveau pape, de savoir sur quelle voie il va lancer l’Eglise pour les prochaines années”, glisse François Larbin, un étudiant français de 21 ans, devant Sainte-Marie-Majeure.”On fait confiance à l’Esprit Saint pour qu’on ait le meilleur des papes possible”, dit-il à l’AFP.Plus de 400.000 personnes ont honoré samedi la mémoire de François, que ce soit lors de la messe place Saint-Pierre au Vatican – à laquelle des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement ont aussi assisté – ou au passage de son cortège funèbre dans les rues de Rome.- Vers le conclave -“Il a été le pape du peuple”, résume dans le journal La Repubblica le cardinal italien Giuseppe Versaldi, qualifiant par ailleurs de “cadeau post-portem” de François le tête-à-tête entre les présidents américain Donald Trump et ukrainien Volodymyr Zelensky à Saint-Pierre, en marge des funérailles.  Depuis les obsèques en grande pompe de François, premier pape sud-américain de l’histoire, le Vatican observe une période de neuf jours de deuil au cours de laquelle des célébrations ont lieu chaque jour à Saint-Pierre, jusqu’au 4 mai.Au terme de celles-ci, les 135 cardinaux électeurs – ceux âgés de moins de 80 ans – seront convoqués pour élire le prélat des prélats.En vertu des règles vaticanes, le conclave devrait s’ouvrir entre le 15e et le 20e jour après le décès du pape, soit entre les 5 et 10 mai. Pour le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich, il débutera “probablement” le 5 ou le 6 mai.Sa date pourrait être annoncée lundi au terme d’une cinquième “congrégation générale” – une nouvelle réunion préparatoire des cardinaux, électeurs et non-électeurs – qui doit démarrer à 09H00 (07H00 GMT).Les deux tiers des voix des votants sont nécessaires. Or, “nous nous trouvons dans un moment où le catholicisme vit diverses polarisations en son sein et donc je n’imagine pas un conclave très, très rapide”, relève Roberto Regoli, professeur à l’université pontificale grégorienne de Rome.- Le “bon pape” -Mais pour le cardinal espagnol Cristobal Lopez Romero, ce conclave offre l'”opportunité” de montrer que des films comme “Conclave ne sont pas la réalité”: “Nous devons montrer dans la mesure du possible (…) que nous n’avons pas de secrets, pas de luttes intérieures”, selon Vatican News, le média officiel du Vatican.  Pour les experts, la capacité de l’aspirant pape à unir l’Eglise dans un contexte géopolitique de plus en plus fracturé pourrait être un élément décisif, plus que sa nationalité.Le cardinal italien Pietro Parolin, ex-numéro deux de François, est donné favori par le bookmaker britannique William Hill, devant le Philippin Luis Antonio Tagle, archevêque métropolitain émérite de Manille.Originaire des Philippines, Ricardo Cruz, un informaticien de 44 ans, est venu rendre hommage à François et espère que son successeur viendra d’Asie, même si en tant que catholique il souhaite simplement que les cardinaux choisissent le “bon pape”.Si François a laissé l’image d’un pape réformiste au franc-parler notoire, rien ne dit que le prochain souverain pontife s’inscrira dans la même ligne, préviennent des experts.François, ancien archevêque de Buenos Aires qui défendait ardemment les laissés-pour-compte, était très différent de son prédécesseur Benoît XVI, un intellectuel allemand peu à l’aise en public qui lui-même contrastait avec le charismatique, athlétique et immensément populaire pape polonais Jean-Paul II.Le jésuite argentin a nommé la majorité des cardinaux appelés à élire son successeur, mais rien n’est cousu d’avance pour le cardinal Hollerich: “Le pape n’a pas nommé des clones. Ils ont des positions sur certains points très différentes, ce qui est normal.”

Les cardinaux doivent arrêter le calendrier du conclave pour élire un nouveau pape

Maîtres des horloges vaticanes depuis la mort du pape François, les cardinaux pourraient décider lundi de la date de convocation du conclave qui élira le futur chef de l’Eglise catholique.”Je crois que si François a été le pape des surprises, ce conclave le sera aussi, il n’est en rien prévisible”, prévient le cardinal espagnol José Cobo, dans le journal El Pais.Durant le conclave, qui se déroule selon un cérémonial bien précis élaboré au cours des siècles, les 135 cardinaux-électeurs se réuniront dans la chapelle Sixtine, au Vatican, pour choisir dans le plus grand secret un successeur à François, mort d’un AVC le lundi de Pâques à 88 ans. Le jésuite argentin a été enterré – comme sept papes avant lui – lors d’une cérémonie privée samedi dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, l’une des quatre basiliques pontificales de Rome, où il avait choisi d’être inhumé.Qui lui succèdera pour guider les plus de 1,4 milliard de catholiques ? Le nom du futur évêque de Rome ne sera annoncé “urbi et orbi” qu’à l’issue du conclave, réunion à huis clos des “Princes de l’Eglise” qui nourrit depuis des siècles l’imagination du commun des mortels.”C’est excitant d’avoir un nouveau pape, de savoir sur quelle voie il va lancer l’Eglise pour les prochaines années”, glisse François Larbin, un étudiant français de 21 ans, devant Sainte-Marie-Majeure.”On fait confiance à l’Esprit Saint pour qu’on ait le meilleur des papes possible”, dit-il à l’AFP.Plus de 400.000 personnes ont honoré samedi la mémoire de François, que ce soit lors de la messe place Saint-Pierre au Vatican – à laquelle des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement ont aussi assisté – ou au passage de son cortège funèbre dans les rues de Rome.- Vers le conclave -“Il a été le pape du peuple”, résume dans le journal La Repubblica le cardinal italien Giuseppe Versaldi, qualifiant par ailleurs de “cadeau post-portem” de François le tête-à-tête entre les présidents américain Donald Trump et ukrainien Volodymyr Zelensky à Saint-Pierre, en marge des funérailles.  Depuis les obsèques en grande pompe de François, premier pape sud-américain de l’histoire, le Vatican observe une période de neuf jours de deuil au cours de laquelle des célébrations ont lieu chaque jour à Saint-Pierre, jusqu’au 4 mai.Au terme de celles-ci, les 135 cardinaux électeurs – ceux âgés de moins de 80 ans – seront convoqués pour élire le prélat des prélats.En vertu des règles vaticanes, le conclave devrait s’ouvrir entre le 15e et le 20e jour après le décès du pape, soit entre les 5 et 10 mai. Pour le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich, il débutera “probablement” le 5 ou le 6 mai.Sa date pourrait être annoncée lundi au terme d’une cinquième “congrégation générale” – une nouvelle réunion préparatoire des cardinaux, électeurs et non-électeurs – qui doit démarrer à 09H00 (07H00 GMT).Les deux tiers des voix des votants sont nécessaires. Or, “nous nous trouvons dans un moment où le catholicisme vit diverses polarisations en son sein et donc je n’imagine pas un conclave très, très rapide”, relève Roberto Regoli, professeur à l’université pontificale grégorienne de Rome.- Le “bon pape” -Mais pour le cardinal espagnol Cristobal Lopez Romero, ce conclave offre l'”opportunité” de montrer que des films comme “Conclave ne sont pas la réalité”: “Nous devons montrer dans la mesure du possible (…) que nous n’avons pas de secrets, pas de luttes intérieures”, selon Vatican News, le média officiel du Vatican.  Pour les experts, la capacité de l’aspirant pape à unir l’Eglise dans un contexte géopolitique de plus en plus fracturé pourrait être un élément décisif, plus que sa nationalité.Le cardinal italien Pietro Parolin, ex-numéro deux de François, est donné favori par le bookmaker britannique William Hill, devant le Philippin Luis Antonio Tagle, archevêque métropolitain émérite de Manille.Originaire des Philippines, Ricardo Cruz, un informaticien de 44 ans, est venu rendre hommage à François et espère que son successeur viendra d’Asie, même si en tant que catholique il souhaite simplement que les cardinaux choisissent le “bon pape”.Si François a laissé l’image d’un pape réformiste au franc-parler notoire, rien ne dit que le prochain souverain pontife s’inscrira dans la même ligne, préviennent des experts.François, ancien archevêque de Buenos Aires qui défendait ardemment les laissés-pour-compte, était très différent de son prédécesseur Benoît XVI, un intellectuel allemand peu à l’aise en public qui lui-même contrastait avec le charismatique, athlétique et immensément populaire pape polonais Jean-Paul II.Le jésuite argentin a nommé la majorité des cardinaux appelés à élire son successeur, mais rien n’est cousu d’avance pour le cardinal Hollerich: “Le pape n’a pas nommé des clones. Ils ont des positions sur certains points très différentes, ce qui est normal.”

Ukraine: Washington prédit une “semaine cruciale” pour les négociations

Les négociations sur l’Ukraine vont entrer lundi dans une “semaine cruciale”, ont prédit les Etats-Unis qui font pression sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour qu’il renonce à la Crimée en échange de la paix avec la Russie.Ces espoirs ont été exprimés par le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, alors que les combats ne donnent aucun signe d’apaisement. Dans la nuit de samedi à dimanche, la Russie a lancé une attaque de 150 drones et de missiles, selon M. Zelensky, tuant quatre personnes dans l’est de l’Ukraine. Et Moscou a annoncé la “libération” totale de la région de Koursk, ce que l’Ukraine a démenti.”Nous sommes proches (d’un accord), mais pas assez proches”, a déclaré dimanche le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio à la chaîne NBC. “Je pense que cette semaine sera cruciale.”Washington n’a pas révélé les détails de son plan de paix, mais a suggéré de geler la ligne de front et que Kiev concède la Crimée à la Russie en échange de la fin des hostilités, ce dont Kiev ne veut pas entendre parler.Contredisant les déclarations de M. Zelensky, M. Trump a dit croire dimanche que le dirigeant ukrainien est prêt à renoncer à la Crimée.”Je pense que oui. La Crimée, c’était il y a 12 ans”, a déclaré M. Trump à un journaliste qui lui demandait s’il croyait M. Zelensky prêt à “abandonner” la péninsule annexée par la Russie en 2014.Le président américain a exprimé des doutes ces derniers jours sur la volonté de Vladimir Poutine de mettre un terme à la guerre.- “Asseyez-vous et signez !” -“Je veux qu’il arrête de tirer. Asseyez-vous et signez l’accord”, a lancé M. Trump dimanche. “Nous avons les bases d’un accord, je crois, et je veux qu’il le signe”, a-t-il ajouté.Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a pour sa part estimé dimanche que l’Ukraine ne devrait pas céder tous les territoires occupés par la Russie comme le voudrait Donald Trump.”L’Ukraine sait bien sûr depuis longtemps qu’un cessez-le-feu ou un accord de paix durable et crédible pourrait impliquer des concessions territoriales”, a-t-il dit à la chaîne de télévision ARD. “Mais celles-ci n’iront certainement pas aussi loin (…) que la dernière proposition du président américain.”La Russie occupe environ 20% du territoire ukrainien, en incluant la Crimée.Samedi, le chef d’état-major de l’armée russe, Valéri Guérassimov, avait assuré au président Vladimir Poutine que la région de Koursk avait été entièrement “libérée” des troupes ukrainiennes.Le général avait notamment salué l'”héroïsme” des soldats nord-coréens combattant pour la Russie – la première admission par Moscou de leur participation au conflit.La Corée du Nord a elle aussi confirmé lundi pour la première fois la présence de ses troupes en Russie pour participer “aux opérations de libération des zones de Koursk” dans le cadre de l’accord de défense mutuelle entre les deux pays. L’agence officielle KCNA a assuré que l’effort de guerre de ces soldats s’était “conclu victorieusement”.- Futur monument à Pyongyang -“Ceux qui se sont battus pour la justice sont tous des héros et des représentants de l’honneur de la patrie”, a déclaré le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, cité par KCNA. Il a ajouté qu’un monument commémorant les “exploits de la bataille” serait bientôt érigé dans la capitale Pyongyang.Depuis plusieurs semaines, les troupes ukrainiennes étaient sur le recul dans cette zone du front, l’armée russe avançant petit à petit.Les forces ukrainiennes occupaient initialement plusieurs centaines de kilomètres carrés dans la région de Koursk depuis août 2024, lorsqu’elles avaient lancé une contre-offensive sans précédent sur le sol russe. Elles avaient notamment pris le contrôle d’une station de pompage par laquelle transitait le gaz russe vers l’Europe.Les dirigeants ukrainiens avaient justifié cet assaut surprise sur le sol russe par la volonté de disposer d’une nouvelle carte dans leur jeu dans le cadre d’éventuelles discussions de paix.Volodymyr Zelensky a récemment proposé à la Russie de se mettre d’accord sur “un échange” territorial, ce que Moscou, dont l’armée continue de progresser ailleurs sur le front, avait immédiatement rejeté.Depuis, la poche sous contrôle ukrainien a rétréci, jusqu’à être réduite à peau de chagrin. L’Ukraine a cependant affirmé dimanche que ses troupes continuaient de s’y battre.”Notre armée continue de mener des opérations dans les régions (russes) de Koursk et Belgorod. Nous maintenons notre présence en territoire russe”, a déclaré dimanche M. Zelensky lors de son discours du soir.Plus tôt, il avait reconnu que la situation restait difficile dans de nombreuses zones, dont Koursk.Depuis samedi, plusieurs chaînes Telegram russes spécialisées dans le suivi des combats ont, elles aussi, rapporté des combats toujours en cours entre Russes et Ukrainiens sur la frontière.De plus, un commandant russe à Koursk a affirmé que l’armée russe conduisait toujours des opérations dans la région, selon une émission de la télévision d’Etat diffusée dimanche.”La situation sur les lignes de front et les activités actuelles de l’armée russe prouvent que les pressions exercées en ce moment sur la Russie pour arrêter cette guerre sont insuffisantes”, a jugé M. Zelensky.Il a appelé à faire davantage pression sur Moscou afin de créer des opportunités pour de la “véritable diplomatie”.