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Meurtre dans une mosquée du Gard: le meurtrier toujours en fuite, émoi jusqu’au sommet de l’Etat

Près de trois jours après le meurtre d’un jeune Malien dans la mosquée de la petite commune gardoise de La Grand-Combe, son assassin, un homme d’une vingtaine d’années “extrêmement dangereux” et soupçonné de vouloir récidiver, restait introuvable dimanche soir, alors que les réactions se multiplient jusqu’au sommet de l’Etat.”Le racisme et la haine en raison de la religion n’auront jamais leur place en France”, a ainsi assuré Emmanuel Macron, sur X: “La liberté de culte est intangible”, a insisté le chef de l’Etat, en adressant “le soutien de la Nation” à la famille de la victime et “à nos compatriotes de confession musulmane”.Dans la commune encore traumatisée, une marche blanche en souvenir de la victime, Aboubakar Cissé, un jeune Malien d’une vingtaine d’années, a rassemblée plus d’un millier de personnes dans l’après-midi, entre la mosquée Khadidja, où s’est déroulé le drame, et la mairie de cette petite commune de moins de 5.000 habitants au nord d’Alès.Parmi eux, Abdallah Zekri, recteur de la mosquée de la Paix à Nîmes, ne cachait pas son “sentiment de colère et de haine à l’égard de ceux qui ont commis ce crime” et dénonçant un climat islamophobe.”Du matin au soir, vous allumez la télévision, qu’est-ce que vous entendez, l’islam, les musulmans, les migrants, les OQTF, il n’y a que ça”, a-t-il accusé, regrettant l’absence à leurs côtés du ministre de l’Intérieur et du préfet.Pour son déplacement dans le Gard dimanche, Bruno Retailleau a opté pour la sous-préfecture d’Alès, où il a rencontré des représentants locaux de la communauté musulmane. Après “un message de compassion pour Aboubakar Cissé”, ce jeune homme mort “dans des conditions absolument ignobles”, alors qu'”il priait son Dieu”, Bruno Retailleau a assuré que “la piste d’un acte antimusulman n’est pas du tout négligée, bien au contraire”.Interrogé ensuite sur BFMTV, à Paris, le ministre a annoncé un renforcement des mesures de sécurité autour des mosquées de France, après avoir demandé dès vendredi de protéger les lieux de culte dans le Gard.- Le parquet antiterroriste “en évaluation” -Si la piste d’un acte islamophobe est celle sur laquelle les 70 enquêteurs “travaillent en priorité, (…) ce n’est pas la seule”, avait insisté, aux côtés du ministre, le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini, évoquant “certains éléments (qui) pourraient laisser penser que ce mobile n’était peut-être pas le mobile premier (…) ou le seul mobile”.La piste de l’acte islamophobe est celle majoritairement retenue par la classe politique, à l’image du Premier ministre François Bayrou, qui a dénoncé samedi “une ignominie islamophobe”.”L’islamophobie tue. Tous ceux qui y contribuent sont coupables”, avait martelé Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France Insoumise, sur X, dès vendredi, avant de récidiver dimanche soir, place de la République à Paris, lors d’un rassemblement en mémoire d’Aboubakar Cissé, en accusant le ministre de l’Intérieur de cultiver “un climat islamophobe”.”L’islamophobie est normalisée(…) C’est banalisé d’être raciste”, a dénoncé Marianne, une trentenaire parisienne présente parmi les centaines de personnes réunies pour cette minute de silence. Pour la Grande Mosquée de Paris, “il fait peu de doute” que le meurtrier de La Grand-Combe “a été motivé par la haine des musulmans”. Et l’institution religieuse demandait même “aux autorités compétentes de communiquer au public si la piste #terroriste est privilégiée”.Dimanche soir, le parquet national antiterroriste restait “en évaluation à ce stade”. Une réaction qui a provoqué la colère de Mourad Battikh, l’un des avocats de la famille de la victime, selon qui il ne fait “aucun doute” que ce meurtre est “une attaque de nature terroriste”: “Il est évident que le Pnat doit se saisir de cette affaire sans délai”, a-t-il plaidé sur Instagram, estimant que “la communauté musulmane doit bénéficier du même traitement que tout autre citoyen”.Les éléments officiellement communiqués sur le meurtrier restaient peu nombreux dimanche: “Olivier A.”, né à Lyon en 2004, est un homme de nationalité française, issu d’une famille bosnienne, sans emploi et sans aucun antécédent judiciaire.Une certitude pour la justice: il est “potentiellement extrêmement dangereux” et il est “primordial” de l’interpeller avant qu’il fasse de nouvelles victimes. Dans “les propos décousus” que l’homme tient dans la vidéo qu’il a réalisée juste après son meurtre, face à sa victime agonisante, il semble “manifester son intention de recommencer”, avait précisé samedi le procureur à l’AFP.Dans cette vidéo, le meurtrier se félicite de son acte et insulte la religion de sa victime: “Je l’ai fait, (…) ton Allah de merde”, répète-t-il à deux reprises.

Explosion meurtrière en Iran: le guide suprême ordonne une “enquête approfondie”

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a ordonné dimanche une “enquête approfondie” sur les causes de l’explosion dans le plus grand port d’Iran, qui a fait au moins 40 morts et plus d’un millier de blessés.”Les responsables de la sécurité et de la justice sont tenus de mener une enquête approfondie, afin de découvrir toute négligence ou intention” de causer cette explosion, a dit M. Khamenei, dans un communiqué.Le président iranien, Massoud Pezeshkian, qui avait ordonné lui aussi l’ouverture d’une enquête, s’est rendu dans l’après-midi au port, toujours en proie au feu, pour exprimer sa “gratitude” aux secouristes, selon des images diffusées par la télévision publique.La déflagration, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, s’est produite samedi vers midi (08H30 GMT) sur un quai du port Shahid Rajaï, où transitent 85% des marchandises en Iran. Ce port stratégique est proche de la grande ville côtière de Bandar Abbas (sud), sur le détroit d’Ormuz, par où passe un cinquième de la production mondiale de pétrole, à un millier de kilomètres au sud de Téhéran.”Pour l’heure, 40 personnes ont perdu la vie des suites de blessures causées par l’explosion”, a indiqué à la télévision Mohammad Ashouri, le responsable de la province d’Hormozgan (sud), où se trouve le port Shahid Rajaï.Un précédent bilan du Croissant-Rouge iranien faisait état de 28 morts et plus d’un millier de blessés.- Matières chimiques -Le sinistre est probablement dû à un incendie dans une zone de stockage de matières dangereuses et chimiques, selon les Douanes. “Seule une zone du port (…) a été touchée par un incendie, et les opérations de chargement et de déchargement de marchandises se poursuivent normalement dans plusieurs autres zones”, a déclaré la ministre du Développement urbain, Farzaneh Sadegh, selon des médias officiels.Les nombreux entrepôts du port sont répartis sur une superficie de 2.400 hectares.  Le ministère de la Défense a affirmé qu'”il n’y avait et il n’y a à l’heure actuelle aucune cargaison (…) pour le carburant militaire ou pour un usage militaire dans la zone de l’incendie”.Le New York Times, citant une source anonyme proche des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, avait auparavant affirmé que l’explosion avait été provoquée par du perchlorate de sodium, une substance entrant dans la composition de carburants solides pour missiles.Dimanche en début de soirée, la télévision d’Etat a diffusé des images de l’incendie toujours en cours dans le port, où seuls les médias iraniens étaient autorisés à prendre des images.Des avions et des hélicoptères sont mobilisés pour lutter contre les flammes, selon des images diffusées plus tôt par la télévision. La Russie a annoncé l’envoi de deux avions pour aider à lutter contre le feu, selon le ministère russe des Situations d’urgence.- Deuil national -Les autorités ont ordonné la fermeture dimanche -jour ouvré en Iran- des bureaux et établissements scolaires à Bandar Abbas, ville d’environ 650.000 habitants, alors que la fumée continue à se propager dans les environs. Le ministère de la Santé a appelé les habitants à rester chez eux “jusqu’à nouvel ordre”. Un appel aux dons de sang a été lancé pour les blessés.Les autorités ont décrété un jour de deuil national lundi, et trois jours à partir de dimanche dans la province d’Hormozgan, dont Bandar Abbas est le chef-lieu. La ville abrite la principale base de la marine iranienne. La déflagration a complètement soufflé une rangée de semi-remorques, selon des images sur les réseaux sociaux dont l’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité. Sur d’autres images prises d’un hélicoptère, une épaisse fumée noire semble indiquer plusieurs départs de feu.L’ONU et de nombreux pays, dont l’Arabie saoudite, le Pakistan, l’Inde, la Turquie et la Russie, ont présenté leurs condoléances à l’Iran. Le Hezbollah libanais a exprimé sa solidarité pour ce “tragique accident”.Dans la première réaction d’un grand pays européen, l’ambassade d’Allemagne à Téhéran a publié ce message sur Instagram: “Bandar Abbas, nous sommes en deuil avec vous”.L’explosion a coïncidé avec la tenue à Oman de pourparlers cruciaux sur le programme nucléaire de Téhéran entre l’Iran et les Etats-Unis, ennemis depuis quatre décennies.Israël, qui soupçonne l’Iran de vouloir de doter de l’arme nucléaire comme d’autres pays occidentaux, se livre depuis des années à une guerre de l’ombre contre son ennemi juré.Selon le Washington Post, Israël avait lancé en 2020 une cyberattaque contre le port de Shahid Rajaï. La thèse d’un sabotage n’a pour l’heure pas été évoquée par Téhéran pour l’explosion de samedi.

Explosion meurtrière en Iran: le guide suprême ordonne une “enquête approfondie”

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a ordonné dimanche une “enquête approfondie” sur les causes de l’explosion dans le plus grand port d’Iran, qui a fait au moins 40 morts et plus d’un millier de blessés.”Les responsables de la sécurité et de la justice sont tenus de mener une enquête approfondie, afin de découvrir toute négligence ou intention” de causer cette explosion, a dit M. Khamenei, dans un communiqué.Le président iranien, Massoud Pezeshkian, qui avait ordonné lui aussi l’ouverture d’une enquête, s’est rendu dans l’après-midi au port, toujours en proie au feu, pour exprimer sa “gratitude” aux secouristes, selon des images diffusées par la télévision publique.La déflagration, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, s’est produite samedi vers midi (08H30 GMT) sur un quai du port Shahid Rajaï, où transitent 85% des marchandises en Iran. Ce port stratégique est proche de la grande ville côtière de Bandar Abbas (sud), sur le détroit d’Ormuz, par où passe un cinquième de la production mondiale de pétrole, à un millier de kilomètres au sud de Téhéran.”Pour l’heure, 40 personnes ont perdu la vie des suites de blessures causées par l’explosion”, a indiqué à la télévision Mohammad Ashouri, le responsable de la province d’Hormozgan (sud), où se trouve le port Shahid Rajaï.Un précédent bilan du Croissant-Rouge iranien faisait état de 28 morts et plus d’un millier de blessés.- Matières chimiques -Le sinistre est probablement dû à un incendie dans une zone de stockage de matières dangereuses et chimiques, selon les Douanes. “Seule une zone du port (…) a été touchée par un incendie, et les opérations de chargement et de déchargement de marchandises se poursuivent normalement dans plusieurs autres zones”, a déclaré la ministre du Développement urbain, Farzaneh Sadegh, selon des médias officiels.Les nombreux entrepôts du port sont répartis sur une superficie de 2.400 hectares.  Le ministère de la Défense a affirmé qu'”il n’y avait et il n’y a à l’heure actuelle aucune cargaison (…) pour le carburant militaire ou pour un usage militaire dans la zone de l’incendie”.Le New York Times, citant une source anonyme proche des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, avait auparavant affirmé que l’explosion avait été provoquée par du perchlorate de sodium, une substance entrant dans la composition de carburants solides pour missiles.Dimanche en début de soirée, la télévision d’Etat a diffusé des images de l’incendie toujours en cours dans le port, où seuls les médias iraniens étaient autorisés à prendre des images.Des avions et des hélicoptères sont mobilisés pour lutter contre les flammes, selon des images diffusées plus tôt par la télévision. La Russie a annoncé l’envoi de deux avions pour aider à lutter contre le feu, selon le ministère russe des Situations d’urgence.- Deuil national -Les autorités ont ordonné la fermeture dimanche -jour ouvré en Iran- des bureaux et établissements scolaires à Bandar Abbas, ville d’environ 650.000 habitants, alors que la fumée continue à se propager dans les environs. Le ministère de la Santé a appelé les habitants à rester chez eux “jusqu’à nouvel ordre”. Un appel aux dons de sang a été lancé pour les blessés.Les autorités ont décrété un jour de deuil national lundi, et trois jours à partir de dimanche dans la province d’Hormozgan, dont Bandar Abbas est le chef-lieu. La ville abrite la principale base de la marine iranienne. La déflagration a complètement soufflé une rangée de semi-remorques, selon des images sur les réseaux sociaux dont l’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité. Sur d’autres images prises d’un hélicoptère, une épaisse fumée noire semble indiquer plusieurs départs de feu.L’ONU et de nombreux pays, dont l’Arabie saoudite, le Pakistan, l’Inde, la Turquie et la Russie, ont présenté leurs condoléances à l’Iran. Le Hezbollah libanais a exprimé sa solidarité pour ce “tragique accident”.Dans la première réaction d’un grand pays européen, l’ambassade d’Allemagne à Téhéran a publié ce message sur Instagram: “Bandar Abbas, nous sommes en deuil avec vous”.L’explosion a coïncidé avec la tenue à Oman de pourparlers cruciaux sur le programme nucléaire de Téhéran entre l’Iran et les Etats-Unis, ennemis depuis quatre décennies.Israël, qui soupçonne l’Iran de vouloir de doter de l’arme nucléaire comme d’autres pays occidentaux, se livre depuis des années à une guerre de l’ombre contre son ennemi juré.Selon le Washington Post, Israël avait lancé en 2020 une cyberattaque contre le port de Shahid Rajaï. La thèse d’un sabotage n’a pour l’heure pas été évoquée par Téhéran pour l’explosion de samedi.

Explosion meurtrière en Iran: le guide suprême ordonne une “enquête approfondie”

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a ordonné dimanche une “enquête approfondie” sur les causes de l’explosion dans le plus grand port d’Iran, qui a fait au moins 40 morts et plus d’un millier de blessés.”Les responsables de la sécurité et de la justice sont tenus de mener une enquête approfondie, afin de découvrir …

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Une attaque à la voiture-bélier fait 11 morts au Canada

Un homme a tué 11 personnes et fait “des dizaines” de blessés samedi soir en fonçant avec sa voiture dans la foule d’un festival de la communauté philippine de Vancouver, dans l’ouest du Canada, selon les autorités, qui excluent un “acte terroriste” en pleine campagne électorale.Le suspect, 30 ans, qui a été arrêté, a “un lourd passé d’interactions, avec la police et des soignants, liées à la santé mentale”, a déclaré Steve Rai, un haut responsable de la police de Vancouver, lors d’une conférence de presse dimanche.”Même si je ne peux pas m’exprimer à ce stade sur un possible mobile, je peux désormais dire, confiant, que les éléments de ce dossier ne nous mènent pas à penser qu’il s’agit d’un acte terroriste”, a-t-il ajouté.”Il y a désormais 11 décès confirmés, et nous pensons que des dizaines d’autres sont blessés, dont certains gravement”, a poursuivi Steve Rai, prévenant que le nombre de morts pourrait augmenter.Selon lui, “il s’agit du jour le plus sombre de l’histoire de Vancouver”.Cette “attaque à la voiture-bélier” qui a provoqué un “cauchemar”, selon les mots du Premier ministre canadien Mark Carney dimanche matin, intervient au cours du dernier week-end de campagne électorale dans le pays. Les Canadiens sont appelés aux urnes lundi pour des élections législatives.Il n’y a “pas de menace active”, a ajouté Mark Carney. L’assaillant a été maîtrisé par la foule avant d’être arrêté par la police.- Des corps “écrasés” -Peu après 20H00 locales (03h00 GMT dimanche) selon la police, “un homme au volant d’un SUV Audi noir” a foncé à travers la foule dans le quartier Sunset on Fraser de la ville de la côte pacifique où des membres de la communauté philippine s’étaient rassemblés pour célébrer la journée Lapu-Lapu, qui commémore une victoire du XVIe siècle contre les explorateurs européens.Abigail Andiso a raconté au Vancouver Sun qu’elle a entendu de grands bruits, puis des hurlements: “Il y avait des corps. Ils ont été écrasés. Certains étaient déjà morts sur place”.Des images partagées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l’AFP montrent un véhicule, un SUV noir dont l’avant est très endommagé, arrêté dans une rue jonchée de débris avec des camions de restauration rapide tout autour.Sheila Nocasa était sur place peu avant l’incident. Elle a dit à l’AFP être “sous le choc”, “anéantie”.De nombreuses communautés asiatiques, notamment chinoise, indienne et philippine, vivent dans l’ouest du Canada, pour beaucoup autour de Vancouver, troisième agglomération du pays.Dimanche, le roi Charles III, chef d’Etat du Canada, s’est dit “profondément attristé” par cette “terrible tragédie”. Le président français Emmanuel Macron a dit sa “solidarité aux Canadiens et à la communauté philippine”.De son côté, le président des Philippines Ferdinand Marcos a déclaré dans un communiqué qu’il était “complètement bouleversé d’apprendre ce terrible incident”.- “J’ai peur” -“Nous cherchons encore les mots pour exprimer le profond chagrin provoqué par cette tragédie insensée”, ont réagi les organisateurs du festival sur Instagram.”J’étais choqué” en apprenant la nouvelle, a déclaré dimanche matin à l’AFP Julie Dunbar, une retraitée de la capitale Ottawa. Elle rappelle tristement qu’il “est arrivé la même chose à Toronto” en 2018, quand un homme avait tué 11 personnes avec un van. “J’ai peur de la société dans laquelle on vit”.Ce drame fait monter la tension à quelques heures du scrutin, lundi. La campagne électorale a été dominée par la question de la guerre économique avec les Etats-Unis de Donald Trump et ses menaces d’annexion.Le nouveau Premier ministre Mark Carney, qui se présente comme un rempart face au président américain, est donné favori par les sondages. Il a modifié le programme de son dernier jour de campagne en raison de l’attaque à Vancouver.bur-tib-fz-ab/ube/bpe

Une attaque à la voiture-bélier fait 11 morts au Canada

Un homme a tué 11 personnes et fait “des dizaines” de blessés samedi soir en fonçant avec sa voiture dans la foule d’un festival de la communauté philippine de Vancouver, dans l’ouest du Canada, selon les autorités, qui excluent un “acte terroriste” en pleine campagne électorale.Le suspect, 30 ans, qui a été arrêté, a “un …

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Une attaque à la voiture-bélier fait 11 morts au Canada

Un homme a tué 11 personnes et fait “des dizaines” de blessés samedi soir en fonçant avec sa voiture dans la foule d’un festival de la communauté philippine de Vancouver, dans l’ouest du Canada, selon les autorités, qui excluent un “acte terroriste” en pleine campagne électorale.Le suspect, 30 ans, qui a été arrêté, a “un lourd passé d’interactions, avec la police et des soignants, liées à la santé mentale”, a déclaré Steve Rai, un haut responsable de la police de Vancouver, lors d’une conférence de presse dimanche.”Même si je ne peux pas m’exprimer à ce stade sur un possible mobile, je peux désormais dire, confiant, que les éléments de ce dossier ne nous mènent pas à penser qu’il s’agit d’un acte terroriste”, a-t-il ajouté.”Il y a désormais 11 décès confirmés, et nous pensons que des dizaines d’autres sont blessés, dont certains gravement”, a poursuivi Steve Rai, prévenant que le nombre de morts pourrait augmenter.Selon lui, “il s’agit du jour le plus sombre de l’histoire de Vancouver”.Cette “attaque à la voiture-bélier” qui a provoqué un “cauchemar”, selon les mots du Premier ministre canadien Mark Carney dimanche matin, intervient au cours du dernier week-end de campagne électorale dans le pays. Les Canadiens sont appelés aux urnes lundi pour des élections législatives.Il n’y a “pas de menace active”, a ajouté Mark Carney. L’assaillant a été maîtrisé par la foule avant d’être arrêté par la police.- Des corps “écrasés” -Peu après 20H00 locales (03h00 GMT dimanche) selon la police, “un homme au volant d’un SUV Audi noir” a foncé à travers la foule dans le quartier Sunset on Fraser de la ville de la côte pacifique où des membres de la communauté philippine s’étaient rassemblés pour célébrer la journée Lapu-Lapu, qui commémore une victoire du XVIe siècle contre les explorateurs européens.Abigail Andiso a raconté au Vancouver Sun qu’elle a entendu de grands bruits, puis des hurlements: “Il y avait des corps. Ils ont été écrasés. Certains étaient déjà morts sur place”.Des images partagées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l’AFP montrent un véhicule, un SUV noir dont l’avant est très endommagé, arrêté dans une rue jonchée de débris avec des camions de restauration rapide tout autour.Sheila Nocasa était sur place peu avant l’incident. Elle a dit à l’AFP être “sous le choc”, “anéantie”.De nombreuses communautés asiatiques, notamment chinoise, indienne et philippine, vivent dans l’ouest du Canada, pour beaucoup autour de Vancouver, troisième agglomération du pays.Dimanche, le roi Charles III, chef d’Etat du Canada, s’est dit “profondément attristé” par cette “terrible tragédie”. Le président français Emmanuel Macron a dit sa “solidarité aux Canadiens et à la communauté philippine”.De son côté, le président des Philippines Ferdinand Marcos a déclaré dans un communiqué qu’il était “complètement bouleversé d’apprendre ce terrible incident”.- “J’ai peur” -“Nous cherchons encore les mots pour exprimer le profond chagrin provoqué par cette tragédie insensée”, ont réagi les organisateurs du festival sur Instagram.”J’étais choqué” en apprenant la nouvelle, a déclaré dimanche matin à l’AFP Julie Dunbar, une retraitée de la capitale Ottawa. Elle rappelle tristement qu’il “est arrivé la même chose à Toronto” en 2018, quand un homme avait tué 11 personnes avec un van. “J’ai peur de la société dans laquelle on vit”.Ce drame fait monter la tension à quelques heures du scrutin, lundi. La campagne électorale a été dominée par la question de la guerre économique avec les Etats-Unis de Donald Trump et ses menaces d’annexion.Le nouveau Premier ministre Mark Carney, qui se présente comme un rempart face au président américain, est donné favori par les sondages. Il a modifié le programme de son dernier jour de campagne en raison de l’attaque à Vancouver.bur-tib-fz-ab/ube/bpe

A Rome, une foule fervente pour le pape François, avant la succession

Plus de 200.000 personnes ont assisté à une messe place Saint-Pierre ou défilé devant la tombe du pape François pour un nouvel hommage dimanche à Rome, au lendemain de funérailles grandioses et avant que ne débutent les tractations pour sa succession.”C’était très émouvant”, a témoigné après avoir vu la sépulture du pape Tatiana Alva, une Péruvienne de 49 ans qui vit au Canada.François, décédé le lundi de Pâques à 88 ans, a été enterré – comme sept papes avant lui – lors d’une cérémonie privée samedi dans la basilique Sainte Marie Majeure, une église dédiée à la Vierge et l’une des quatre basiliques pontificales de Rome, où il avait choisi d’être inhumé.Depuis 05H00 GMT, au moins 25.000 personnes ont défilé pour se recueillir devant la tombe du pape François, selon des sources policières, et la basilique restera ouverte jusqu’à 22H00 (20H00GMT).Au-dessus de la pierre tombale de marbre, qui porte pour seule inscription “Franciscus” (François en latin), est accrochée la croix du “bon pasteur”, une copie de celle que portait le pape, éclairée par une sobre lumière. Une rose blanche posée sur la tombe rappelle son lien particulier avec Sainte Thérèse de Lisieux.- “témoin lumineux” -Dimanche, place Saint-Pierre, une messe en l’honneur de François a réuni, sous un soleil printanier, 200.000 personnes, selon le Vatican, dont beaucoup de jeunes présents pour le Jubilé, année sainte de l’Eglise catholique.”Vous venez de partout: de tous les diocèses d’Italie, d’Europe, des États-Unis, d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie, des Émirats arabes… Avec vous, le monde entier est vraiment présent!”, leur a lancé dans son homélie le cardinal Parolin, ex-numéro deux du Vatican, sous les applaudissements de la foule.Le défunt pape “aurait tant souhaité vous rencontrer, vous regarder dans les yeux, passer parmi vous”, a-t-il poursuivi, soulignant que François a été le “témoin lumineux d’une Église qui se penche avec tendresse vers ceux qui sont blessés”.A 14H00 GMT, les cardinaux ont eux célébré les Vêpres à Sainte Marie Majeure, où ils se sont recueillis sur la tombe de François, certains ecclésiastiques prenant des photos. “J’attends de son remplaçant qu’il poursuive son oeuvre. Nous avons besoin de nous unir aujourd’hui, non de nous diviser”, a confié le cardinal malien Jean Zerbo à la sortie de l’office.- Conclave annoncé lundi ? -Depuis les obsèques en grande pompe de Jorge Bergoglio, premier pape sud-américain de l’Histoire, auxquelles plus de 400.000 personnes ont pris part, le Vatican observe une période de neuf jours de deuil au cours de laquelle des célébrations auront lieu chaque jour à Saint-Pierre, jusqu’au 4 mai.Au terme de celles-ci, les 135 cardinaux électeurs – ceux âgés de moins de 80 ans – seront convoqués avec pour lourde tâche de choisir, à huis clos dans la chapelle Sixtine, le futur chef de l’Eglise catholique.En vertu des règles vaticanes, le conclave devrait s’ouvrir entre le 15e et le 20e jour après le décès du pape, soit entre les 5 et 10 mai. Pour le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich, il débutera “probablement” le 5 ou le 6 mai.Sa date pourrait être annoncée lundi au terme d’une cinquième “congrégation générale” – une nouvelle réunion préparatoire des cardinaux, électeurs et non-électeurs.François “était très gentil, humble, il utilisait un langage que les jeunes pouvaient comprendre. Je ne pense pas que le prochain pape puisse être pareil, mais j’espère qu’il aura l’esprit ouvert et qu’il sera conscient des défis du monde actuel”, relève encore Tatiana Alva.Pour la Péruvienne, “l’Église doit également reconnaître les dégâts qu’elle a causés: les abus sexuels, les abus envers les Amérindiens. Le pape François a demandé pardon et j’espère que le prochain pape poursuivra cet héritage”.Une marée humaine, dont un aréopage de chefs d’Etat, a honoré samedi la mémoire du “pape proche des gens, avec un cÅ“ur ouvert à tous”, selon les mots du cardinal italien Giovanni Battista Re, que ce soit lors de ses funérailles place Saint-Pierre ou au passage de son cortège funèbre dans les rues de Rome.- Rupture ou continuité ? -“C’était hyper important pour moi de venir car c’est un pape qui a marqué notre génération (…). Toutes les avancées qu’il a faites sur l’écologie, sur l’avenir des jeunes, l’homosexualité… Il nous a redonné espoir en l’avenir, ça faisait du bien d’avoir une nouvelle voix plus moderne dans l’Eglise”, a confié samedi à l’AFP Marine De Parcevaux, étudiante lyonnaise de 21 ans.Si François a laissé l’image d’un pape réformiste au franc-parler notoire, rien ne dit que le prochain souverain pontife s’inscrira dans la même ligne, préviennent des experts, même si le jésuite argentin a nommé la majorité des cardinaux appelés à élire son successeur.François, ancien archevêque de Buenos Aires qui défendait ardemment les laissés-pour-compte, était très différent de son prédécesseur Benoît XVI, un intellectuel allemand peu à l’aise en public.Une personnalité qui contrastait à son tour avec le charismatique, athlétique et immensément populaire pape polonais Jean-Paul II.”J’espère que nous aurons un autre pape aussi compétent que François pour parler au cÅ“ur des gens, pour être proche de chaque personne, peu importe qui elles sont”, espère Maria Simoni, une Romaine de 53 ans.