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Le cyclone Garance, “brutal et violent”, frappe La Réunion, une femme décédée

Une femme d’une cinquantaine d’années est décédée vendredi à La Réunion lors du passage du cyclone Garance, “brutal et violent” selon les mots du préfet de l’île de l’océan Indien, toujours placée en alerte rouge et frappée par de violentes pluies.Cette femme, décédée à Saint-Denis, aurait été “aspirée par une bouche d’égout avant d’être emportée par les eaux”, a déclaré à l’AFP le préfet Patrice Latron. Une source proche de l’enquête avait indiqué auparavant qu’elle pouvait avoir été victime de la chute d’un arbre. “Le cyclone est encore présent et continue de frapper La Réunion”, avait commenté le préfet lors d’un point presse à 13H00 locales (10H00 à Paris), une heure après la levée de l’alerte violette, le niveau le plus haut. L’alerte rouge ordonnant le confinement de la population restait toutefois en vigueur dans l’après-midi dans l’île, où les conditions vont rester très dégradées toute la journée, particulièrement sur la région nord-ouest de La Réunion, a prévenu Météo-France.”Ce phénomène a été plus violent que Belal”, a affirmé le préfet de La Réunion. Le cyclone Belal, qui s’était abattu sur La Réunion le 15 janvier 2024, avait provoqué la mort de quatre personnes et fait 100 millions d’euros de dégâts, selon les chiffres de France assureurs.”Les vents les plus destructeurs” se sont éloignés à la mi-journée, selon le préfet. Pendant le passage du cyclone, Météo-France a relevé des rafales de vent soufflant à 214 km/h à l’aéroport situé au nord de l’île et de 230 km/h sur le piton Sainte-Rose à l’extrême est. “Des vents forts de 100 à 150 km/h sont encore possibles sur les hauts du sud-ouest. De très fortes pluies orageuses concernent encore une grande partie de l’île”, a détaillé Météo France dans un bulletin publié à 13H00 locales. – Voitures emportées -Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des rues totalement inondées avec parfois des torrents d’eau dévalant les pentes, notamment à Saint-Denis et à Saint-André (est de La Réunion). D’autres vidéos montrent des voitures emportées. “J’ai vu ma voiture se faire retourner par le torrent sous mes yeux, je ne pouvais rien faire”, se désole Adrien, un habitant de Saint-André qui ne donne que son prénom. Garance avait “atterri à 10H00 (7H00 à Paris) sur le nord de l’île de la Réunion, à proximité de Sainte-Suzanne (commune de l’est) au stade de cyclone tropical”, selon Météo France.”Le cyclone tropical est ressorti sur mer au large de Saint-Louis (commune du sud) et s’éloigne graduellement de l’île ce (vendredi) après-midi”, ajoutent les météorologues.Garance “a touché l’île avec une intensité rarement atteinte”, a souligné sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, saluant “l’engagement” des équipes mobilisées sous l’autorité du préfet. “Nos armées se tiennent prêtes à assister les services de l’État et soutenir la population”, a posté le ministre des Armées Sébastien Lecornu, précisant que le pont aérien toujours en place entre La Réunion et Mayotte – frappé par le cyclone Chido mi-décembre – “sera maintenu afin d’acheminer pompiers, gendarmerie, véhicules et fret réunionnais actuellement déployés sur l’archipel mahorais”. “Des moyens aériens supplémentaires restent en alerte en métropole en cas de besoin”, a-t-il ajouté.- “Jamais vu ça” -“Même Belal ne nous avait pas tapés comme ça”, confie par téléphone à l’AFP Marie Rose Gaze, 61 ans, encore sous le choc. “Derrière ma baie vitrée, je voyais tout un tas de trucs qui volaient de l’immeuble d’en face. Il y avait des paraboles, des séchoirs, et même des bouts de ciment, à un moment je me suis dit +tout l’immeuble va descendre+”, a déclaré cette habitante de Saint-Denis, le chef-lieu de La Réunion, résidant au troisième étage. “L’eau a commencé à tomber du plafond d’un coup, je n’avais encore jamais vu ça”, s’est exclamé Laurent Hoareau, 37 ans, un habitant de Saint-Leu, au sud de l’île. “C’est entré dans ma cuisine, dans la salle à manger, dans la chambre de mon fils”, a-t-il énuméré. Il est monté sur son toit sous une pluie diluvienne pour déboucher ses gouttières: “Je me suis retrouvé devant une piscine”, a-t-il raconté par téléphone. D’autres habitants de cette île habituée aux événements climatiques ont confié à l’AFP leur “peur” face à la “puissance” de ce cyclone. A 13H00 locales, 180.000 foyers étaient sans électricité et 80.000 foyers sans accès à l’eau, selon la préfecture. Quelque 114.000 abonnés n’ont plus accès à la téléphonie mobile et 176 relais téléphoniques sont tombés. Et 675 personnes étaient accueillies dans un centre d’hébergement d’urgence. 

Le pape n’est plus dans un état “critique” mais son état reste “complexe”

Le pape François, hospitalisé pour une pneumonie aux deux poumons depuis deux semaines, ne se trouve plus dans un état “critique” mais son état reste “complexe” et son pronostic réservé, a indiqué vendredi une source vaticane.”Le pape s’est levé, il a pris son petit-déjeuner et lu les journaux. Il continue son traitement et la physiothérapie respiratoire”, a déclaré cette source.En début de matinée, le Vatican avait annoncé que le jésuite argentin avait passé une “nuit tranquille”. Le prochain bulletin médical doit être publié vendredi vers 18H00 GMT.François, 88 ans, ne sera pas en mesure de présider le 5 mars les célébrations du mercredi des Cendres, marquant le début du Carême précédant Pâques: il sera remplacé par le cardinal italien Angelo de Donatis, a annoncé vendredi le Vatican.Cette information laisse penser que l’hospitalisation de François devrait durer encore plusieurs jours.Jeudi soir, le Vatican avait fait état pour la deuxième fois de suite d’une amélioration de la santé du souverain pontife.”L’état clinique du Saint-Père continue de s’améliorer”, mais “compte tenu de la complexité du tableau clinique, d’autres jours de stabilité clinique sont nécessaires pour lever le pronostic” réservé, avait-t-il précisé.Les médecins n’ont pas assez de visibilité à moyen terme sur l’évolution de l’état de santé du pape, imprévisible en raison de possibles complications.Le pape a consacré la journée de jeudi à la physiothérapie respiratoire, au repos et au travail, selon ce bulletin. Lundi déjà, le Vatican avait évoqué une “légère amélioration” puis mardi simplement un état “stationnaire”.François avait été initialement hospitalisé le 14 février pour une bronchite mais celle-ci a évolué en double pneumonie.Cette hospitalisation, la quatrième mais aussi la plus longue depuis le début de son pontificat en 2013, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher.L’hospitalisation du souverain pontife, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations sur sa capacité à assumer ses fonctions et les conjectures sur une possible démission.

Grèce: une marée humaine et des heurts pour commémorer la collision ferroviaire de 2023

Plus de 325.000 personnes, selon la police, ont manifesté vendredi leur colère dans toute la Grèce pour le deuxième anniversaire de la pire catastrophe ferroviaire du pays, lors de rassemblements marqués par des heurts entre police et protestataires.La Grèce est en outre quasiment à l’arrêt en cette journée de grève générale très suivie. La mobilisation dépasse ainsi très largement celle des manifestations qui avaient eu lieu juste après l’accident dans lequel 57 personnes ont été tuées.  “On veut que la justice soit rendue”, a réclamé l’un des manifestants à Athènes, Dimitris Korovesis, 16 ans, alors que les Grecs exigent des réponses sur les causes exactes de la collision frontale entre deux trains le 28 février 2023.”La Grèce tue ses enfants”, lisait-on aussi sur une pancarte brandie devant le parlement, dans le centre de la capitale où quelque 180.000 personnes, selon la police, se sont rassemblées.Le rassemblement athénien a ensuite été émaillé de heurts, a constaté l’AFP. Des pierres et des cocktails Molotov ont été jetés sur les forces de l’ordre déployées en masse et qui ont répondu en lançant des gaz lacrymogènes. Dans une grande émotion, les noms et l’âge de toutes les victimes, la plupart des jeunes, ont été lus devant le parlement.Une minute de silence a ensuite été observée en présence de proches de victimes, dont la pédiatre Maria Karystianou qui porte aujourd’hui le combat de ces familles endeuillées réclamant des comptes aux autorités.”Pour ceux d’entre nous qui avaient leurs enfants et leurs proches dans ce train, une partie de notre âme reste avec eux et ne reviendra jamais”, a lancé Maria Karystianou. Elle a vu dans ces rassemblements à travers tout le pays “une union de citoyens pour l’éclaircissement (de l’affaire), pour apporter la justice en Grèce”.”Aujourd’hui, il faut envoyer un message fort pour punir tous les responsables de ce drame”, a lancé à l’AFP Nikos Likomytros, 20 ans, étudiant en histoire et archéologie.- “Dissimulation” -De nombreux protestataires dénoncent une “dissimulation” présumée des responsabilités dans le pire accident ferroviaire en Grèce, une accusation portée par le collectif des familles de victimes et la société civile.Transports à l’arrêt, écoles, universités, administrations et magasins fermés, le pays a massivement répondu à l’appel à une grève générale de 24 heures.Aucun train, ferry, bus, tramway ne circulent tandis que de nombreuses liaisons aériennes ont été annulées.Dans le centre d’Athènes, de nombreux magasins ont baissé leur rideau en signe de solidarité dans une Grèce profondément bouleversée par cette catastrophe devenue un “traumatisme collectif”, selon le Premier ministre conservateur, Kyriakos Mitsotakis.Le 28 février 2023, peu avant minuit, un train reliant Athènes à Thessalonique (nord), avec plus de 350 passagers à son bord, avait heurté de plein fouet un train de marchandises dans la vallée de Tempé, à environ 350 km au nord de la capitale.Les deux trains avaient circulé sur la même voie pendant plusieurs kilomètres sans qu’aucun système d’alarme ne soit déclenché.Etrillé par l’opposition qui accuse son gouvernement de vouloir cacher les causes véritables de l’accident, le chef du gouvernement se retrouve en difficulté politique.Outre l’erreur humaine imputée au chef de gare local ce soir-là, l’enquête avait immédiatement révélé de graves négligences sur le réseau ferré, notamment l’absence de mise aux normes des systèmes de sécurité.”Des erreurs humaines fatales se sont combinées aux défaillances chroniques de l’État, bouleversant violemment nos certitudes”, a reconnu le chef du gouvernement conservateur dans un message sur Facebook vendredi.Plus de 40 personnes ont été poursuivies mais aucune n’a encore été jugée.Le gouvernement conservateur ne cesse de rejeter les accusations des partis d’opposition qui évoquent un “plan organisé” de dissimulation pour protéger de hauts responsables. Kyriakos Mitsotakis a dénoncé ce qu’il voit comme une tentative de “déstabiliser” le pays.Il a fustigé “l’instrumentalisation politique de la douleur humaine”.- Cargaison illégale -Un rapport d’experts financé par les familles des victimes a conclu que le train de marchandises transportait une cargaison illégale et non déclarée de produits chimiques explosifs, ce qui aurait contribué au nombre élevé de victimes.Jeudi, un rapport accablant de l’agence grecque de sécurité de l’aviation et des chemins de fer a révélé des défaillances systémiques en matière de sécurité et la destruction de preuves cruciales dans les jours qui ont suivi l’accident.Ces experts ont également indiqué qu’il y avait une “présence possible” d’un “carburant inconnu” sur le lieu de l’accident.Les partis d’opposition veulent déposer une motion de censure la semaine prochaine 

Grèce: une marée humaine et des heurts pour commémorer la collision ferroviaire de 2023

Plus de 325.000 personnes, selon la police, ont manifesté vendredi leur colère dans toute la Grèce pour le deuxième anniversaire de la pire catastrophe ferroviaire du pays, lors de rassemblements marqués par des heurts entre police et protestataires.La Grèce est en outre quasiment à l’arrêt en cette journée de grève générale très suivie. La mobilisation dépasse ainsi très largement celle des manifestations qui avaient eu lieu juste après l’accident dans lequel 57 personnes ont été tuées.  “On veut que la justice soit rendue”, a réclamé l’un des manifestants à Athènes, Dimitris Korovesis, 16 ans, alors que les Grecs exigent des réponses sur les causes exactes de la collision frontale entre deux trains le 28 février 2023.”La Grèce tue ses enfants”, lisait-on aussi sur une pancarte brandie devant le parlement, dans le centre de la capitale où quelque 180.000 personnes, selon la police, se sont rassemblées.Le rassemblement athénien a ensuite été émaillé de heurts, a constaté l’AFP. Des pierres et des cocktails Molotov ont été jetés sur les forces de l’ordre déployées en masse et qui ont répondu en lançant des gaz lacrymogènes. Dans une grande émotion, les noms et l’âge de toutes les victimes, la plupart des jeunes, ont été lus devant le parlement.Une minute de silence a ensuite été observée en présence de proches de victimes, dont la pédiatre Maria Karystianou qui porte aujourd’hui le combat de ces familles endeuillées réclamant des comptes aux autorités.”Pour ceux d’entre nous qui avaient leurs enfants et leurs proches dans ce train, une partie de notre âme reste avec eux et ne reviendra jamais”, a lancé Maria Karystianou. Elle a vu dans ces rassemblements à travers tout le pays “une union de citoyens pour l’éclaircissement (de l’affaire), pour apporter la justice en Grèce”.”Aujourd’hui, il faut envoyer un message fort pour punir tous les responsables de ce drame”, a lancé à l’AFP Nikos Likomytros, 20 ans, étudiant en histoire et archéologie.- “Dissimulation” -De nombreux protestataires dénoncent une “dissimulation” présumée des responsabilités dans le pire accident ferroviaire en Grèce, une accusation portée par le collectif des familles de victimes et la société civile.Transports à l’arrêt, écoles, universités, administrations et magasins fermés, le pays a massivement répondu à l’appel à une grève générale de 24 heures.Aucun train, ferry, bus, tramway ne circulent tandis que de nombreuses liaisons aériennes ont été annulées.Dans le centre d’Athènes, de nombreux magasins ont baissé leur rideau en signe de solidarité dans une Grèce profondément bouleversée par cette catastrophe devenue un “traumatisme collectif”, selon le Premier ministre conservateur, Kyriakos Mitsotakis.Le 28 février 2023, peu avant minuit, un train reliant Athènes à Thessalonique (nord), avec plus de 350 passagers à son bord, avait heurté de plein fouet un train de marchandises dans la vallée de Tempé, à environ 350 km au nord de la capitale.Les deux trains avaient circulé sur la même voie pendant plusieurs kilomètres sans qu’aucun système d’alarme ne soit déclenché.Etrillé par l’opposition qui accuse son gouvernement de vouloir cacher les causes véritables de l’accident, le chef du gouvernement se retrouve en difficulté politique.Outre l’erreur humaine imputée au chef de gare local ce soir-là, l’enquête avait immédiatement révélé de graves négligences sur le réseau ferré, notamment l’absence de mise aux normes des systèmes de sécurité.”Des erreurs humaines fatales se sont combinées aux défaillances chroniques de l’État, bouleversant violemment nos certitudes”, a reconnu le chef du gouvernement conservateur dans un message sur Facebook vendredi.Plus de 40 personnes ont été poursuivies mais aucune n’a encore été jugée.Le gouvernement conservateur ne cesse de rejeter les accusations des partis d’opposition qui évoquent un “plan organisé” de dissimulation pour protéger de hauts responsables. Kyriakos Mitsotakis a dénoncé ce qu’il voit comme une tentative de “déstabiliser” le pays.Il a fustigé “l’instrumentalisation politique de la douleur humaine”.- Cargaison illégale -Un rapport d’experts financé par les familles des victimes a conclu que le train de marchandises transportait une cargaison illégale et non déclarée de produits chimiques explosifs, ce qui aurait contribué au nombre élevé de victimes.Jeudi, un rapport accablant de l’agence grecque de sécurité de l’aviation et des chemins de fer a révélé des défaillances systémiques en matière de sécurité et la destruction de preuves cruciales dans les jours qui ont suivi l’accident.Ces experts ont également indiqué qu’il y avait une “présence possible” d’un “carburant inconnu” sur le lieu de l’accident.Les partis d’opposition veulent déposer une motion de censure la semaine prochaine 

Le Hamas appelle à “faire pression” sur Israël pour prolonger la trêve à Gaza

Le Hamas a appelé vendredi la communauté internationale à “faire pression” sur Israël pour qu’il prolonge le fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza, au moment où les médiateurs réunis au Caire doivent poursuivre leurs pourparlers.La première phase de la trêve, qui a fait taire les armes depuis le 19 janvier, doit en principe prendre fin samedi sans que les termes de la deuxième étape, qui prévoit la fin définitive de la guerre, aient été négociés.Après des semaines de blocage, Israël a envoyé jeudi ses négociateurs au Caire, où ont commencé, selon le gouvernement égyptien, des “discussions intenses pour examiner les prochaines étapes de l’accord de trêve”.Ces discussions impliquent des délégations d’Israël et du Qatar, avec la participation de représentants américains, selon Le Caire.Le mouvement islamiste palestinien a appelé vendredi la communauté internationale “à faire pression” sur Israël pour faire commencer la deuxième phase de l’accord, “sans délai ni tergiversation”. Le Hamas avait rendu à Israël pendant la nuit de mercredi à jeudi les dépouilles de quatre otages en échange de la libération de 643 prisonniers palestiniens, lors du dernier échange prévu durant la première phase de l’accord.- “Pas d’autre choix” -Vendredi, des dizaines d’Israéliens se sont rassemblés dans le stade Bloomfield de Tel-Aviv pour assister à une cérémonie en hommage à l’un de ces otages, Tsachi Idan, âgé de 49 ans, supporter du club de football Hapoel Tel-Aviv, avant ses funérailles.Le Hamas avait également rendu, en privé, les corps de Ohad Yahalomi, un Franco-Israélien de 49 ans, Itzik Elgarat, un Dano-Israélien de 68 ans et Shlomo Mansour, 85 ans.Tous les quatre avaient été enlevés dans des kibboutz proches de la bande de Gaza le jour de l’attaque sanglante menée par le Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023.Au total, 33 otages ont été rendus à Israël depuis le 19 janvier, dont huit décédés. Quelque 1.700 Palestiniens ont été libérés des prisons israéliennes sur un total prévu de 1.900.Sur 251 personnes enlevées le jour de l’attaque, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 ont été déclarés mortes par l’armée israélienne. Les 24 autres sont tous des hommes, la plupart âgés de moins de 30 ans.Ces derniers otages doivent être rendus à Israël pendant la deuxième phase du cessez-le-feu, au cours de laquelle l’armée israélienne doit se retirer complètement de Gaza.Une troisième phase devrait être consacrée à la reconstruction du territoire en ruines, un chantier gigantesque estimé par l’ONU à plus de 53 milliards de dollars.A l’issue de l’échange de jeudi, le Hamas a estimé qu’Israël n’avait désormais “pas d’autre choix” que d’entamer des négociations sur la suite du cessez-le-feu.Le 22 février, Israël avait suspendu la sortie de prison de quelque 600 détenus alors prévue en échange du retour de six otages, exigeant que le Hamas renonce à organiser des “cérémonies humiliantes” à chaque libération.Le Hamas s’était dit prêt la semaine dernière à remettre à Israël tous les otages restant à Gaza “en une seule fois” durant la deuxième phase.- “Restrictions” pour le ramadan -Mais cette étape s’annonce particulièrement délicate. Israël exige que Gaza soit complètement démilitarisée et le Hamas éliminé, tandis que le mouvement palestinien, qui dirige le territoire depuis 2007, insiste pour y rester. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est en outre sous la pression de ses alliés d’extrême droite au sein de la coalition gouvernementale, qui s’opposent à la fin de la guerre. La deuxième étape de la trêve est censée coïncider avec le début du ramadan, le mois du jeûne musulman durant lequel les tensions entre Palestiniens et Israéliens tendent à s’exacerber, notamment sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam situé à Jérusalem-Est, dans un secteur annexé par Israël.Des centaines de milliers de Palestiniens viennent prier pendant le ramadan sur cette esplanade, où le moindre incident peut vite dégénérer en affrontements.L’accès à l’esplanade des Mosquées sera soumis aux “restrictions habituelles” de sécurité, a indiqué jeudi le gouvernement israélien.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité. L’offensive israélienne menée en représailles dans la bande de Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le Hamas appelle à “faire pression” sur Israël pour prolonger la trêve à Gaza

Le Hamas a appelé vendredi la communauté internationale à “faire pression” sur Israël pour qu’il prolonge le fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza, au moment où les médiateurs réunis au Caire doivent poursuivre leurs pourparlers.La première phase de la trêve, qui a fait taire les armes depuis le 19 janvier, doit en principe prendre fin samedi sans que les termes de la deuxième étape, qui prévoit la fin définitive de la guerre, aient été négociés.Après des semaines de blocage, Israël a envoyé jeudi ses négociateurs au Caire, où ont commencé, selon le gouvernement égyptien, des “discussions intenses pour examiner les prochaines étapes de l’accord de trêve”.Ces discussions impliquent des délégations d’Israël et du Qatar, avec la participation de représentants américains, selon Le Caire.Le mouvement islamiste palestinien a appelé vendredi la communauté internationale “à faire pression” sur Israël pour faire commencer la deuxième phase de l’accord, “sans délai ni tergiversation”. Le Hamas avait rendu à Israël pendant la nuit de mercredi à jeudi les dépouilles de quatre otages en échange de la libération de 643 prisonniers palestiniens, lors du dernier échange prévu durant la première phase de l’accord.- “Pas d’autre choix” -Vendredi, des dizaines d’Israéliens se sont rassemblés dans le stade Bloomfield de Tel-Aviv pour assister à une cérémonie en hommage à l’un de ces otages, Tsachi Idan, âgé de 49 ans, supporter du club de football Hapoel Tel-Aviv, avant ses funérailles.Le Hamas avait également rendu, en privé, les corps de Ohad Yahalomi, un Franco-Israélien de 49 ans, Itzik Elgarat, un Dano-Israélien de 68 ans et Shlomo Mansour, 85 ans.Tous les quatre avaient été enlevés dans des kibboutz proches de la bande de Gaza le jour de l’attaque sanglante menée par le Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023.Au total, 33 otages ont été rendus à Israël depuis le 19 janvier, dont huit décédés. Quelque 1.700 Palestiniens ont été libérés des prisons israéliennes sur un total prévu de 1.900.Sur 251 personnes enlevées le jour de l’attaque, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 ont été déclarés mortes par l’armée israélienne. Les 24 autres sont tous des hommes, la plupart âgés de moins de 30 ans.Ces derniers otages doivent être rendus à Israël pendant la deuxième phase du cessez-le-feu, au cours de laquelle l’armée israélienne doit se retirer complètement de Gaza.Une troisième phase devrait être consacrée à la reconstruction du territoire en ruines, un chantier gigantesque estimé par l’ONU à plus de 53 milliards de dollars.A l’issue de l’échange de jeudi, le Hamas a estimé qu’Israël n’avait désormais “pas d’autre choix” que d’entamer des négociations sur la suite du cessez-le-feu.Le 22 février, Israël avait suspendu la sortie de prison de quelque 600 détenus alors prévue en échange du retour de six otages, exigeant que le Hamas renonce à organiser des “cérémonies humiliantes” à chaque libération.Le Hamas s’était dit prêt la semaine dernière à remettre à Israël tous les otages restant à Gaza “en une seule fois” durant la deuxième phase.- “Restrictions” pour le ramadan -Mais cette étape s’annonce particulièrement délicate. Israël exige que Gaza soit complètement démilitarisée et le Hamas éliminé, tandis que le mouvement palestinien, qui dirige le territoire depuis 2007, insiste pour y rester. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est en outre sous la pression de ses alliés d’extrême droite au sein de la coalition gouvernementale, qui s’opposent à la fin de la guerre. La deuxième étape de la trêve est censée coïncider avec le début du ramadan, le mois du jeûne musulman durant lequel les tensions entre Palestiniens et Israéliens tendent à s’exacerber, notamment sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam situé à Jérusalem-Est, dans un secteur annexé par Israël.Des centaines de milliers de Palestiniens viennent prier pendant le ramadan sur cette esplanade, où le moindre incident peut vite dégénérer en affrontements.L’accès à l’esplanade des Mosquées sera soumis aux “restrictions habituelles” de sécurité, a indiqué jeudi le gouvernement israélien.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité. L’offensive israélienne menée en représailles dans la bande de Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.