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A Rome, une foule fervente pour le pape François, avant la succession

Plus de 200.000 personnes ont assisté à une messe place Saint-Pierre ou défilé devant la tombe du pape François pour un nouvel hommage dimanche à Rome, au lendemain de funérailles grandioses et avant que ne débutent les tractations pour sa succession.”C’était très émouvant”, a témoigné après avoir vu la sépulture du pape Tatiana Alva, une Péruvienne de 49 ans qui vit au Canada.François, décédé le lundi de Pâques à 88 ans, a été enterré – comme sept papes avant lui – lors d’une cérémonie privée samedi dans la basilique Sainte Marie Majeure, une église dédiée à la Vierge et l’une des quatre basiliques pontificales de Rome, où il avait choisi d’être inhumé.Depuis 05H00 GMT, au moins 25.000 personnes ont défilé pour se recueillir devant la tombe du pape François, selon des sources policières, et la basilique restera ouverte jusqu’à 22H00 (20H00GMT).Au-dessus de la pierre tombale de marbre, qui porte pour seule inscription “Franciscus” (François en latin), est accrochée la croix du “bon pasteur”, une copie de celle que portait le pape, éclairée par une sobre lumière. Une rose blanche posée sur la tombe rappelle son lien particulier avec Sainte Thérèse de Lisieux.- “témoin lumineux” -Dimanche, place Saint-Pierre, une messe en l’honneur de François a réuni, sous un soleil printanier, 200.000 personnes, selon le Vatican, dont beaucoup de jeunes présents pour le Jubilé, année sainte de l’Eglise catholique.”Vous venez de partout: de tous les diocèses d’Italie, d’Europe, des États-Unis, d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie, des Émirats arabes… Avec vous, le monde entier est vraiment présent!”, leur a lancé dans son homélie le cardinal Parolin, ex-numéro deux du Vatican, sous les applaudissements de la foule.Le défunt pape “aurait tant souhaité vous rencontrer, vous regarder dans les yeux, passer parmi vous”, a-t-il poursuivi, soulignant que François a été le “témoin lumineux d’une Église qui se penche avec tendresse vers ceux qui sont blessés”.A 14H00 GMT, les cardinaux ont eux célébré les Vêpres à Sainte Marie Majeure, où ils se sont recueillis sur la tombe de François, certains ecclésiastiques prenant des photos. “J’attends de son remplaçant qu’il poursuive son oeuvre. Nous avons besoin de nous unir aujourd’hui, non de nous diviser”, a confié le cardinal malien Jean Zerbo à la sortie de l’office.- Conclave annoncé lundi ? -Depuis les obsèques en grande pompe de Jorge Bergoglio, premier pape sud-américain de l’Histoire, auxquelles plus de 400.000 personnes ont pris part, le Vatican observe une période de neuf jours de deuil au cours de laquelle des célébrations auront lieu chaque jour à Saint-Pierre, jusqu’au 4 mai.Au terme de celles-ci, les 135 cardinaux électeurs – ceux âgés de moins de 80 ans – seront convoqués avec pour lourde tâche de choisir, à huis clos dans la chapelle Sixtine, le futur chef de l’Eglise catholique.En vertu des règles vaticanes, le conclave devrait s’ouvrir entre le 15e et le 20e jour après le décès du pape, soit entre les 5 et 10 mai. Pour le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich, il débutera “probablement” le 5 ou le 6 mai.Sa date pourrait être annoncée lundi au terme d’une cinquième “congrégation générale” – une nouvelle réunion préparatoire des cardinaux, électeurs et non-électeurs.François “était très gentil, humble, il utilisait un langage que les jeunes pouvaient comprendre. Je ne pense pas que le prochain pape puisse être pareil, mais j’espère qu’il aura l’esprit ouvert et qu’il sera conscient des défis du monde actuel”, relève encore Tatiana Alva.Pour la Péruvienne, “l’Église doit également reconnaître les dégâts qu’elle a causés: les abus sexuels, les abus envers les Amérindiens. Le pape François a demandé pardon et j’espère que le prochain pape poursuivra cet héritage”.Une marée humaine, dont un aréopage de chefs d’Etat, a honoré samedi la mémoire du “pape proche des gens, avec un cÅ“ur ouvert à tous”, selon les mots du cardinal italien Giovanni Battista Re, que ce soit lors de ses funérailles place Saint-Pierre ou au passage de son cortège funèbre dans les rues de Rome.- Rupture ou continuité ? -“C’était hyper important pour moi de venir car c’est un pape qui a marqué notre génération (…). Toutes les avancées qu’il a faites sur l’écologie, sur l’avenir des jeunes, l’homosexualité… Il nous a redonné espoir en l’avenir, ça faisait du bien d’avoir une nouvelle voix plus moderne dans l’Eglise”, a confié samedi à l’AFP Marine De Parcevaux, étudiante lyonnaise de 21 ans.Si François a laissé l’image d’un pape réformiste au franc-parler notoire, rien ne dit que le prochain souverain pontife s’inscrira dans la même ligne, préviennent des experts, même si le jésuite argentin a nommé la majorité des cardinaux appelés à élire son successeur.François, ancien archevêque de Buenos Aires qui défendait ardemment les laissés-pour-compte, était très différent de son prédécesseur Benoît XVI, un intellectuel allemand peu à l’aise en public.Une personnalité qui contrastait à son tour avec le charismatique, athlétique et immensément populaire pape polonais Jean-Paul II.”J’espère que nous aurons un autre pape aussi compétent que François pour parler au cÅ“ur des gens, pour être proche de chaque personne, peu importe qui elles sont”, espère Maria Simoni, une Romaine de 53 ans.

A Rome, une foule fervente pour le pape François, avant la succession

Plus de 200.000 personnes ont assisté à une messe place Saint-Pierre ou défilé devant la tombe du pape François pour un nouvel hommage dimanche à Rome, au lendemain de funérailles grandioses et avant que ne débutent les tractations pour sa succession.”C’était très émouvant”, a témoigné après avoir vu la sépulture du pape Tatiana Alva, une Péruvienne de 49 ans qui vit au Canada.François, décédé le lundi de Pâques à 88 ans, a été enterré – comme sept papes avant lui – lors d’une cérémonie privée samedi dans la basilique Sainte Marie Majeure, une église dédiée à la Vierge et l’une des quatre basiliques pontificales de Rome, où il avait choisi d’être inhumé.Depuis 05H00 GMT, au moins 25.000 personnes ont défilé pour se recueillir devant la tombe du pape François, selon des sources policières, et la basilique restera ouverte jusqu’à 22H00 (20H00GMT).Au-dessus de la pierre tombale de marbre, qui porte pour seule inscription “Franciscus” (François en latin), est accrochée la croix du “bon pasteur”, une copie de celle que portait le pape, éclairée par une sobre lumière. Une rose blanche posée sur la tombe rappelle son lien particulier avec Sainte Thérèse de Lisieux.- “témoin lumineux” -Dimanche, place Saint-Pierre, une messe en l’honneur de François a réuni, sous un soleil printanier, 200.000 personnes, selon le Vatican, dont beaucoup de jeunes présents pour le Jubilé, année sainte de l’Eglise catholique.”Vous venez de partout: de tous les diocèses d’Italie, d’Europe, des États-Unis, d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie, des Émirats arabes… Avec vous, le monde entier est vraiment présent!”, leur a lancé dans son homélie le cardinal Parolin, ex-numéro deux du Vatican, sous les applaudissements de la foule.Le défunt pape “aurait tant souhaité vous rencontrer, vous regarder dans les yeux, passer parmi vous”, a-t-il poursuivi, soulignant que François a été le “témoin lumineux d’une Église qui se penche avec tendresse vers ceux qui sont blessés”.A 14H00 GMT, les cardinaux ont eux célébré les Vêpres à Sainte Marie Majeure, où ils se sont recueillis sur la tombe de François, certains ecclésiastiques prenant des photos. “J’attends de son remplaçant qu’il poursuive son oeuvre. Nous avons besoin de nous unir aujourd’hui, non de nous diviser”, a confié le cardinal malien Jean Zerbo à la sortie de l’office.- Conclave annoncé lundi ? -Depuis les obsèques en grande pompe de Jorge Bergoglio, premier pape sud-américain de l’Histoire, auxquelles plus de 400.000 personnes ont pris part, le Vatican observe une période de neuf jours de deuil au cours de laquelle des célébrations auront lieu chaque jour à Saint-Pierre, jusqu’au 4 mai.Au terme de celles-ci, les 135 cardinaux électeurs – ceux âgés de moins de 80 ans – seront convoqués avec pour lourde tâche de choisir, à huis clos dans la chapelle Sixtine, le futur chef de l’Eglise catholique.En vertu des règles vaticanes, le conclave devrait s’ouvrir entre le 15e et le 20e jour après le décès du pape, soit entre les 5 et 10 mai. Pour le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich, il débutera “probablement” le 5 ou le 6 mai.Sa date pourrait être annoncée lundi au terme d’une cinquième “congrégation générale” – une nouvelle réunion préparatoire des cardinaux, électeurs et non-électeurs.François “était très gentil, humble, il utilisait un langage que les jeunes pouvaient comprendre. Je ne pense pas que le prochain pape puisse être pareil, mais j’espère qu’il aura l’esprit ouvert et qu’il sera conscient des défis du monde actuel”, relève encore Tatiana Alva.Pour la Péruvienne, “l’Église doit également reconnaître les dégâts qu’elle a causés: les abus sexuels, les abus envers les Amérindiens. Le pape François a demandé pardon et j’espère que le prochain pape poursuivra cet héritage”.Une marée humaine, dont un aréopage de chefs d’Etat, a honoré samedi la mémoire du “pape proche des gens, avec un cÅ“ur ouvert à tous”, selon les mots du cardinal italien Giovanni Battista Re, que ce soit lors de ses funérailles place Saint-Pierre ou au passage de son cortège funèbre dans les rues de Rome.- Rupture ou continuité ? -“C’était hyper important pour moi de venir car c’est un pape qui a marqué notre génération (…). Toutes les avancées qu’il a faites sur l’écologie, sur l’avenir des jeunes, l’homosexualité… Il nous a redonné espoir en l’avenir, ça faisait du bien d’avoir une nouvelle voix plus moderne dans l’Eglise”, a confié samedi à l’AFP Marine De Parcevaux, étudiante lyonnaise de 21 ans.Si François a laissé l’image d’un pape réformiste au franc-parler notoire, rien ne dit que le prochain souverain pontife s’inscrira dans la même ligne, préviennent des experts, même si le jésuite argentin a nommé la majorité des cardinaux appelés à élire son successeur.François, ancien archevêque de Buenos Aires qui défendait ardemment les laissés-pour-compte, était très différent de son prédécesseur Benoît XVI, un intellectuel allemand peu à l’aise en public.Une personnalité qui contrastait à son tour avec le charismatique, athlétique et immensément populaire pape polonais Jean-Paul II.”J’espère que nous aurons un autre pape aussi compétent que François pour parler au cÅ“ur des gens, pour être proche de chaque personne, peu importe qui elles sont”, espère Maria Simoni, une Romaine de 53 ans.

L’Allemagne commémore la libération du camp de concentration nazi de Bergen-Belsen

Des survivants de l’Holocauste ont exhorté dimanche l’humanité à ne pas oublier ce qui leur est arrivé, alors que l’Allemagne célébre le 80e anniversaire de la libération du camp de concentration nazi de Bergen-Belsen.Plus de 50 anciens prisonniers du camp ont rejoint des politiciens allemands et la vice-Première ministre britannique Angela Rayner pour une cérémonie dans l’Etat de Basse-Saxe (nord-ouest).”Mon message pour l’avenir est que chacun d’entre nous doit être vigilant et actif dans le combat contre la haine”, a déclaré Mala Tribich, 94 ans, née en Pologne et envoyée à Bergen-Belsen quand elle était une enfant. “Cela inclut l’antisémitisme et le racisme envers tout groupe de personnes”.Plus de 50.000 personnes sont mortes dans le camp de Bergen-Belsen, dont la jeune écrivaine Anne Frank, qui avait écrit un journal (publié par la suite sous le titre “Le journal d’Anne Frank”) devenu un symbole des souffrances infligées par les nazis pendant la Seconde guerre mondiale.Quand les armées occidentales sont arrivées à Bergen-Belsen le 15 avril 1945, elles ont trouvé des prisonniers bourrés de maladies et 10.000 cadavres non enterrés.Les victimes étaient des juifs, des Tsiganes, des prisonniers de guerre, des homosexuels et des opposants politiques.Mme Tribich a raconté comment, lorsqu’elle est arrivée au camp, “la scène qui nous attendait dépassait toute description”.”Il y avait beaucoup de gens qui ressemblaient à des squelettes, se déplaçant comme des zombies. Puis ils tombaient et restaient juste où ils étaient, avec d’autres personnes qui leur tombaient dessus”, a-t-elle narré.- Révisionnisme “dangereux” -L’inquiétude monte en Allemagne concernant la préservation de la mémoire de l’Holocauste, alors que le parti d’extrême droite AfD, arrivé deuxième aux élections législatives en février, ne cesse de gagner en popularité.Certains leaders de l’AfD ont critiqué la tradition mémorielle de l’Allemagne, soutenus par le milliardaire américain Elon Musk pendant la campagne électorale.Stephan Weil, ministre-président de Basse-Saxe, a affirmé dimanche que l’Allemagne ne devait “pas oublier ou répéter le chapitre le plus sombre de son histoire et les crimes qui y étaient associés”.”Nous devons vigoureusement nous opposer à toute tentative de relativiser ou réécrire l’histoire”, a-t-il ajouté.Angela Rayner a souligné que “de plus en plus de gens dénaturent l’Holocauste”, qualifiant ce révisionnisme historique de “non seulement ignorant, mais dangereux”.”C’est notre devoir collectif de nous opposer à eux frontalement et leur montrer que ce qui s’est passé ici et ailleurs ne doit jamais être oublié”, a-t-elle estimé.L’Allemagne a organisé plusieurs cérémonies cette année pour marquer le 80e anniversaire de la libération des camps nazis et d’autres événements majeurs survenus à la fin de la Seconde guerre mondiale.Le 8 mai, le parlement allemand organisera une cérémonie officielle pour célébrer le 80e anniversaire de la fin du conflit.

L’Allemagne commémore la libération du camp de concentration nazi de Bergen-Belsen

Des survivants de l’Holocauste ont exhorté dimanche l’humanité à ne pas oublier ce qui leur est arrivé, alors que l’Allemagne célébre le 80e anniversaire de la libération du camp de concentration nazi de Bergen-Belsen.Plus de 50 anciens prisonniers du camp ont rejoint des politiciens allemands et la vice-Première ministre britannique Angela Rayner pour une cérémonie …

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Retour de la consigne en verre: en Alsace elle n’a jamais disparu

Vingt centimes par bouteille restituée, et du plastique évité: la consigne en verre, qui va faire son grand retour dans plusieurs régions en mai, est déjà bien répandue en Alsace, où les consommateurs plébiscitent cette solution écologique.Dans un immeuble du centre de Strasbourg, Antonin gravit les étages une caisse dans chaque main. Il vient livrer 23 bouteilles d’eau en verre à Christine Pfeiffer et Jean-Marc Faudi, 66 ans. En échange il repart avec le même nombre de bouteilles vides, qui une fois lavées, pourront être réutilisées.En Alsace, la consigne n’a jamais disparu et connaît même un nouvel engouement avec le développement de services de livraison à domicile.”Franchement, on apprécie. Je ne reviendrai pas en arrière”, témoigne Christine. “Très préoccupée par l’environnement”, la sexagénaire explique qu’elle en avait “marre des bouteilles en plastique”. “Pour moi, c’est essentiel de passer au verre consigné, puisque c’est lavé, réutilisé. C’est vraiment une solution écologique.”A ses côtés, Jean-Marc se souvient qu’enfant, il rapportait les pots de yaourts et bouteilles de lait à l’épicerie. Il se félicite de voir le verre consigné faire son grand retour: “enfin, on retrouve le bon sens de nos grands-parents”.Jus de fruits, bières, soupes… En mai, la consigne en verre va faire son retour à grande échelle dans les supermarchés de Bretagne, Pays-de-la-Loire, Normandie et Hauts-de-France – soit 16 millions de consommateurs potentiellement concernés. Une expérimentation préalable à une éventuelle généralisation à toute la France.L’enjeu, selon l’éco-organisme Citeo, est de rattraper le retard en matière de réemploi des emballages.- Plus de 20 réutilisations -Edouard Haag, président de la brasserie Meteor, implantée à Hochfelden, à 30 kilomètres au nord-ouest de Strasbourg, est “absolument convaincu que c’est un système qui doit se redéployer au niveau national”.Selon une étude réalisée en 2009, une bouteille en verre réemployée permet d’économiser 79% de CO2 et 75% d’énergie par rapport à une bouteille en verre recyclée.”Il y a à la fois un enjeu écologique et économique” et “la réglementation va dans ce sens, avec des obligations croissantes”, souligne M. Haag, citant la loi Agec sur l’économie circulaire de février 2020 qui vise 10% d’emballages réemployés d’ici à 2027.A Hochfelden, où l’on brasse de la bière depuis 1640, sept millions de bouteilles en verre consignées sont produites chaque année par Meteor.Une fois vidées, elles reviennent à la brasserie, où elles vont connaître une nouvelle vie. “Elles passent par différents bains dont un avec de la soude pour éliminer les étiquettes et les impuretés puis elles sont rincées”, explique Thierry Charpilloz, employé chez Meteor depuis 27 ans.Redevenues pimpantes, elles sont de nouveau remplies de bière, encapsulées, étiquetées et mises en caisses, prêtes à être livrées. Chacune peut ainsi être réemployée plus de 20 fois.- Changer les mentalités -Pour chaque bouteille de 75 cl consignée, les particuliers déboursent 20 centimes, somme qui leur est restituée lorsque le contenant est rapporté sur le lieu de vente.”C’est un geste qu’il va falloir apprendre ou réapprendre. Et ça, nécessairement, ça prend un peu de temps. Mais je suis absolument convaincu que les consommateurs français vont s’y employer assez rapidement”, espère Edouard Haag.Pour simplifier cette démarche et éviter aux particuliers de se déplacer, des sociétés de livraison à domicile ont émergé ces dernières années.Selon Erwann Dauges, cofondateur de la société de livraison de boissons consignées YSE, ce système séduit des personnes convaincues par le caractère “écologique”, mais aussi “pratique” de la démarche, et qui permet de récupérer “environ 95 % des contenants”.Autre intérêt, la consigne “crée de l’emploi non délocalisable”, souligne M. Dauges, citant les livreurs ou encore les laveurs.Pour développer ce système, le plus grand défi, “c’est de changer les mentalités”, estime l’entrepreneur. Car une fois clients, “très peu de gens reviennent au plastique”.

La Chine dit avoir débarqué sur un îlot disputé avec les Philippines

Nouvel épisode des tensions entre Pékin et Manille en mer de Chine méridionale : des garde-côtes chinois ont débarqué mi-avril sur un îlot disputé situé à proximité d’un avant-poste militaire philippin, affirme un média d’Etat.Cette annonce, faite samedi, intervient au moment où Philippins et Américains procèdent ensemble à d’importantes manoeuvres militaires dans la région, destinées notamment à afficher leur unité contre l’influence chinoise.Invoquant des arguments de caractère historique, Pékin revendique la quasi-totalité des îlots de la mer de Chine méridionale, contestant notamment les conclusions d’une cour d’arbitrage internationale selon lesquelles ses revendications n’ont aucune base juridique.D’autres nations (en particulier les Philippines et le Vietnam) ont des prétentions rivales, qui se chevauchent parfois, et contrôlent plusieurs îlots de cette vaste zone maritime.- “Contrôle maritime” -A la mi-avril, les garde-côtes chinois ont “mis en place un contrôle maritime” sur celui de Tiexian, également connu sous son nom anglais de Sandy Cay, a annoncé samedi la télévision étatique CCTV.Cet îlot fait partie de l’archipel des Spratleys. Il est situé à quelques kilomètres de Thitu – la plus grande île contrôlée par les Philippines dans la région -, où des garde-côtes et des militaires philippins sont présents.Les garde-côtes chinois ont débarqué sur Tiexian pour y “exercer la souveraineté et la juridiction” de Pékin, y effectuer une “inspection” ainsi que pour “recueillir des preuves vidéo attestant des agissements illicites des Philippines”, a expliqué CCTV.Dans un communiqué diffusé dimanche soir, le porte-parole des garde-côtes chinois, Liu Dejun, a affirmé que six membres du personnel philippin avaient “abordé illégalement” le récif de Tiexian malgré les “avertissements et les mesures de dissuasion” de la partie chinoise. Les forces de l’ordre des garde-côtes chinois ont ensuite “abordé le récif, mené une enquête et pris des mesures conformément à la loi”, a-t-il ajouté dans ce communiqué sans donner davantage de précisions.- Bouteilles et bâtons -La télévision chinoise a diffusé des images de quatre garde-côtes posant avec un drapeau chinois sur l’îlot.Ils ont également “enlevé des bouteilles en plastique, des bâtons et d’autres débris ou déchets abandonnés” sur Tiexian, a précisé CCTV.Selon le journal britannique The Financial Times, qui cite un responsable philippin anonyme, les garde-côtes chinois ont quitté les lieux après avoir déployé leur drapeau.Aucun signe ne prouve que la Chine occupe Tiexian de manière permanente ou y ait construit une structure.Les autorités philippines n’ont pas encore réagi officiellement à cette initiative chinoise.Ces derniers mois, la Chine et les Philippines se sont mutuellement accusées d’être responsables d’une dégradation de l’environnement marin, notamment des coraux, au niveau d’îlots disputés.Le ministère chinois des Ressources naturelles a publié cette semaine une étude qui, a expliqué l’agence de presse officielle Chine nouvelle, “invalide” les accusations de Manille selon lesquelles des projets chinois de remblaiement autour des îlots portent atteinte à l’environnement.- “Collusion” -Les forces armées philippines et américaines ont entamé, le 21 avril, trois semaines d’exercices annuels conjoints nommés “Balikatan” (“épaule contre épaule” en tagalog), destinés en particulier à faire front commun contre la Chine dans la région.Quelque 17.000 personnes sont mobilisées pour ces manoeuvres cette année qui simuleront un “scénario de bataille à grande échelle”.Celles-ci montrent “non seulement notre volonté de respecter notre traité de défense mutuelle en vigueur depuis 1951 mais aussi notre capacité inégalée à le faire”, a déclaré le général des Marines américains James Glynn à Manille.”Rien ne permet de tisser des liens plus rapidement que l’adversité partagée”, a-t-il ajouté, sans préciser à quelle menace commune il faisait allusion.Des journalistes de l’AFP ont pu assister dimanche dans la province côtière de Zambales, au nord de la capitale, à une démonstration du nouveau système de défense antiaérienne américain de courte portée MADIS, dont l’objectif est d’améliorer la défense côtière de l’archipel.Des navires de guerre chinois ont été repérés dans les eaux proches des Philippines depuis le début des exercices la semaine dernière.Le 22 avril, le porte-avions chinois Shandong “a été détecté en train de faire route à 2,23 milles nautiques (environ quatre kilomètres) au sud-ouest” de l’île Babuyan, dans l’extrême nord des Philippines, a souligné la marine.Trois autres navires étaient présents samedi à environ 60 kilomètres de Zambales, a-t-elle ajouté dimanche.Pékin a dénoncé ces manÅ“uvres conjointes, estimant qu’elles “sapent la stabilité” régionale et a accusé Manille de “collusion avec des pays extérieurs à la région”.