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Les alliés de Kiev autour de Starmer, les armes de longue portée sur la table

Les alliés de l’Ukraine se réunissent vendredi autour du Premier ministre britannique Keir Starmer pour discuter des livraisons d’armes de longue portée à Kiev, après un premier pas de l’UE vers l’utilisation des avoirs russes gelés.Cette rencontre de la Coalition des volontaires – 26 pays essentiellement européens – est prévue dans l’après-midi en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky.Keir Starmer, qui codirige ce groupement avec le président français Emmanuel Macron, devrait appeler à “placer l’Ukraine dans la position la plus forte possible à l’approche de l’hiver”, selon un communiqué de ses services.Le pays, cible d’un offensive de Moscou depuis février 2022, est visé ces dernières semaines par davantage d’attaques russes visant ses infrastructures énergétiques, qui menacent de priver de lumière et de chauffage les Ukrainiens à l’approche de l’hiver.Keir Starmer devrait donc appeler à un renforcement des dons d'”armes de longue portée à Kiev” pour renforcer sa position.L’Ukraine produit certains missiles de ce type (Flamingo, Neptune) et reçoit des Européens des Scalp français ou encore des Storm Shadow britanniques, mais en petites quantités. Elle a réclamé, sans succès, des missiles allemands Taurus. Et les Américains ont refusé jusqu’ici de livrer les missiles Tomahawk que M. Zelensky espérait. Le président russe Vladimir Poutine a averti qu’une telle livraison constituerait “une nouvelle escalade”.- Utilisation d’avoirs russes – Pour financer ce don de “systèmes de longue portée” à l’Ukraine et la défense ukrainienne, M. Starmer doit appeler ses partenaires à “achever le travail” concernant l’utilisation des avoirs russes gelés, selon Downing Street.Dans ce domaine, les dirigeants européens réunis jeudi à Bruxelles ont effectué un premier pas prudent, en demandant à la Commission d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur ces avoirs.Immobilisés du fait de sanctions occidentales, ils représentent quelque 210 milliards d’euros.Cette proposition a minima sera à l’ordre du jour du prochain sommet européen en décembre, repoussant de facto les arbitrages les plus difficiles, et est délibérément formulée en termes vagues pour prendre en compte les réserves de la Belgique où se trouve l’essentiel des fonds. Selon un diplomate, plusieurs autres pays ont également exprimé des réserves.La saisie pure et simple de ces avoirs est une ligne rouge pour les pays de l’UE, mais la Commission propose, grâce à ces derniers, de financer un prêt de 140 milliards d’euros à Kiev.”Cette solution pose des questions juridiques, des questions de partage du risque”, a reconnu le président français Emmanuel Macron, tout en soulignant qu’elle restait la piste la plus prometteuse pour aider financièrement l’Ukraine durant les années à venir.Présent à Bruxelles pour une partie des discussions, Volodymyr Zelensky avait exhorté les dirigeants à sauter le pas. Dans la soirée, il a salué sur X les “bons résultats” de ce sommet, affirmant, dans une formule optimiste, avoir obtenu “un soutien politique” sur ce thème.- Sanctions -Plus tôt dans la journée, les dirigeants européens, et M. Zelensky, avaient aussi salué la décision des Etats-Unis, exaspérés par l’attitude de Vladimir Poutine, de prendre à leur tour des sanctions contre Moscou. Le président américain s’était refusé pendant de longs mois à imposer ces sanctions mais a estimé que ses conversations avec son homologue russe ne menaient “nulle part”.Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et de Lukoil aux Etats-Unis ainsi qu’une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux géants pétroliers russes.La Russie a dénoncé des sanctions américaines “contre-productives”, son président Vladimir Poutine jugeant qu’elles n’auraient pas d'”impact significatif” sur l’économie de son pays.Les Européens ont également ciblé le secteur pétrolier russe en annonçant mercredi un nouveau train de sanctions contre Moscou, le 19e depuis février 2022. Il prévoit un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe d’ici à fin 2026 et des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales.

Les alliés de Kiev autour de Starmer, les armes de longue portée sur la table

Les alliés de l’Ukraine se réunissent vendredi autour du Premier ministre britannique Keir Starmer pour discuter des livraisons d’armes de longue portée à Kiev, après un premier pas de l’UE vers l’utilisation des avoirs russes gelés.Cette rencontre de la Coalition des volontaires – 26 pays essentiellement européens – est prévue dans l’après-midi en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky.Keir Starmer, qui codirige ce groupement avec le président français Emmanuel Macron, devrait appeler à “placer l’Ukraine dans la position la plus forte possible à l’approche de l’hiver”, selon un communiqué de ses services.Le pays, cible d’un offensive de Moscou depuis février 2022, est visé ces dernières semaines par davantage d’attaques russes visant ses infrastructures énergétiques, qui menacent de priver de lumière et de chauffage les Ukrainiens à l’approche de l’hiver.Keir Starmer devrait donc appeler à un renforcement des dons d'”armes de longue portée à Kiev” pour renforcer sa position.L’Ukraine produit certains missiles de ce type (Flamingo, Neptune) et reçoit des Européens des Scalp français ou encore des Storm Shadow britanniques, mais en petites quantités. Elle a réclamé, sans succès, des missiles allemands Taurus. Et les Américains ont refusé jusqu’ici de livrer les missiles Tomahawk que M. Zelensky espérait. Le président russe Vladimir Poutine a averti qu’une telle livraison constituerait “une nouvelle escalade”.- Utilisation d’avoirs russes – Pour financer ce don de “systèmes de longue portée” à l’Ukraine et la défense ukrainienne, M. Starmer doit appeler ses partenaires à “achever le travail” concernant l’utilisation des avoirs russes gelés, selon Downing Street.Dans ce domaine, les dirigeants européens réunis jeudi à Bruxelles ont effectué un premier pas prudent, en demandant à la Commission d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur ces avoirs.Immobilisés du fait de sanctions occidentales, ils représentent quelque 210 milliards d’euros.Cette proposition a minima sera à l’ordre du jour du prochain sommet européen en décembre, repoussant de facto les arbitrages les plus difficiles, et est délibérément formulée en termes vagues pour prendre en compte les réserves de la Belgique où se trouve l’essentiel des fonds. Selon un diplomate, plusieurs autres pays ont également exprimé des réserves.La saisie pure et simple de ces avoirs est une ligne rouge pour les pays de l’UE, mais la Commission propose, grâce à ces derniers, de financer un prêt de 140 milliards d’euros à Kiev.”Cette solution pose des questions juridiques, des questions de partage du risque”, a reconnu le président français Emmanuel Macron, tout en soulignant qu’elle restait la piste la plus prometteuse pour aider financièrement l’Ukraine durant les années à venir.Présent à Bruxelles pour une partie des discussions, Volodymyr Zelensky avait exhorté les dirigeants à sauter le pas. Dans la soirée, il a salué sur X les “bons résultats” de ce sommet, affirmant, dans une formule optimiste, avoir obtenu “un soutien politique” sur ce thème.- Sanctions -Plus tôt dans la journée, les dirigeants européens, et M. Zelensky, avaient aussi salué la décision des Etats-Unis, exaspérés par l’attitude de Vladimir Poutine, de prendre à leur tour des sanctions contre Moscou. Le président américain s’était refusé pendant de longs mois à imposer ces sanctions mais a estimé que ses conversations avec son homologue russe ne menaient “nulle part”.Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et de Lukoil aux Etats-Unis ainsi qu’une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux géants pétroliers russes.La Russie a dénoncé des sanctions américaines “contre-productives”, son président Vladimir Poutine jugeant qu’elles n’auraient pas d'”impact significatif” sur l’économie de son pays.Les Européens ont également ciblé le secteur pétrolier russe en annonçant mercredi un nouveau train de sanctions contre Moscou, le 19e depuis février 2022. Il prévoit un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe d’ici à fin 2026 et des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales.

Au Japon, des culturistes mettent leurs muscles au service du soin, face à la pénurie de personnel

Muscles saillants et sourire bienveillant, Takuya Usui installe une résidente dans son fauteuil roulant, dans une maison de soins du centre du Japon, incarnant une nouvelle génération d’auxiliaires de vie masculins recrutés pour pallier la pénurie dans un pays en plein vieillissement.Freinés par les stéréotypes de genre et des salaires peu attractifs, les jeunes hommes ont longtemps boudé le secteur du soin.Mais l’entreprise Visionary, basée à Nagoya, a trouvé une formule originale pour les attirer: embaucher des passionnés de culturisme, séduits par des avantages comme des heures de musculation rémunérées et des subventions pour les boissons protéinées.”Avant, ce métier ne m’attirait pas du tout”, avoue Takuya Usui, ancien coach sportif. “Mais quand on m’a dit que je pouvais mettre mes muscles à profit, je me suis dit: pourquoi pas?”Vêtu d’un débardeur noir qui met en valeur sa carrure, il soulève sans effort Madoka Yamaguchi, 65 ans, pour l’aider à manger, lui brosser les dents et lui mettre des gouttes dans les yeux. “Il est tellement musclé que je n’ai jamais peur qu’il me fasse tomber”, sourit cette patiente du centre de soins pour personnes handicapées géré par Visionary.Le Japon a la deuxième population la plus âgée au monde après Monaco, et fait face à une pénurie aiguë de soignants: près de quatre postes sont à pourvoir pour chaque candidat.Le ministère du Travail prévoit un manque de 570.000 auxiliaires de vie d’ici 2040, en raison de salaires trop bas pour un travail physiquement exigeant.Les hommes restent minoritaires dans le secteur, où plus de 70% des postes sont occupés par des femmes de plus de 40 ans.- “J’étais un ovni” -“Quand j’ai commencé, j’étais un ovni: jeune et homme”, se souvient Yusuke Niwa, le patron de Visionary, aujourd’hui âgé de 40 ans.Il a alors réalisé que le fait d'”être cool” était essentiel pour susciter l’intérêt des jeunes hommes. “Les culturistes sont extrêmement photogéniques et incarnent le travail acharné”, souligne-t-il.C’est en 2018, dix ans après la création de son entreprise, que Yusuke Niwa lance le concept des “soignants musclés” pour casser les clichés. Jusque-là, Visionary peinait à recruter. Mais cette campagne atypique a attiré de nombreux candidats, notamment des jeunes hommes.L’entreprise prévoit un chiffre d’affaires de 2,2 milliards de yens (presque 12,4 millions d’euros) pour l’exercice en cours, soit dix fois plus qu’avant 2018. La majorité des recrues sont des amateurs de fitness, mais une élite de bodybuilders professionnels bénéficie d’avantages supplémentaires, comme deux heures de musculation rémunérées par jour.Parmi eux, Hokuto Tatsumi vante un “environnement de travail idéal pour les passionnés de muscu”. Pour cet ancien militaire de 27 ans, la rigueur des bodybuilders –entraînements quotidiens, régime strict– est “un atout” pour un métier exigeant.Chaque année, environ 100.000 Japonais quittent leur emploi pour s’occuper d’un proche dépendant. D’ici 2030, 300.000 autres devront concilier travail et soins, ce qui pourrait coûter à l’économie japonaise près de 9.000 milliards de yens (50,7 milliards d’euros), selon les autorités.C’est “une perte énorme” de potentiel humain, alerte Yusuke Niwa, appelant le secteur à se réinventer.Depuis deux ans, Takuya Usui a noué une relation particulière avec Mme Yamaguchi, passionnée de peinture et de perles. “Madoka ne peut pas utiliser ses mains, mais elle peint avec la bouche. C’est bluffant”, dit-il, admiratif.Venu au départ pour la musculation, “j’ai découvert que le soin, c’est bien plus que ça.”

La Corée du Nord construit un mémorial pour ses soldats tués dans la guerre en Ukraine

La Corée du Nord a commencé à construire un mémorial dédié à ses soldats morts au combat pour la Russie en Ukraine, ont rapporté jeudi les médias d’Etat, le leader Kim Jong Un saluant lors de l’événement l'”apogée historique” des relations avec Moscou.Le “Musée commémoratif des exploits militaires” verra le jour dans la capitale Pyongyang, où Kim Jong Un et l’ambassadeur de Russie en Corée du Nord, Alexander Matsegora, ont assisté à une cérémonie d’inauguration, selon l’agence officielle KCNA.S’exprimant lors de l’événement tenu jeudi, M. Kim a décrit le musée comme “un sanctuaire sacré dédié à l’immortalité des vrais patriotes”.La Russie et la Corée du Nord ont accru leur coopération militaire ces dernières années, les Nord-Coréens fournissant des armes et des troupes pour soutenir l’assaut russe contre l’Ukraine en cours depuis février 2022.Selon Séoul, au moins 600 soldats nord-coréens ont été tués et des milliers d’autres blessés depuis qu’ils ont été envoyés au combat, notamment pour reprendre la région russe de Koursk conquise par l’Ukraine durant l’été 2024. Kim Jong Un a félicité ses troupes, présentes depuis un an dans la région russe de Koursk, pour avoir aidé la Russie à remporter une “victoire décisive”, a rapporté KCNA.”Nos héros ont détruit les envahisseurs néonazis diaboliques grâce à leur détermination à ne tolérer aucune agression et à anéantir les agresseurs”, a-t-il déclaré, ajoutant que les relations entre Pyongyang et Moscou “atteignaient désormais leur apogée historique”.”Pyongyang sera toujours aux côtés de Moscou. Notre amitié et notre unité dureront éternellement”, a affirmé Kim Jong Un.Le dirigeant a précisé que le mémorial comporterait des sculptures dédiées aux soldats nord-coréens qui ont combattu en Russie, ainsi que des photos et des œuvres d’art illustrant les combats.Pyongyang et Moscou sont liés par un accord de sécurité et de défense depuis 2024.Au musée des arts décoratifs de Moscou, une exposition artistique a été organisée jusqu’au 10 octobre pour célébrer les liens avec Pyongyang. Elle montrait des soldats nord-coréens et leurs alliés russes résistant à un Occident hostile.

Premier pas timide de l’UE vers l’utilisation des avoirs russes au profit de l’Ukraine

Un premier pas très prudent: les dirigeants européens ont demandé jeudi à la Commission d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur les avoirs russes gelés.Cette proposition a minima sera à l’ordre du jour du prochain sommet …

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