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Israël élargit son offensive à Gaza, 32 Palestiniens tués selon les secours

Israël a intensifié samedi son offensive dans la bande de Gaza avec l’objectif de “vaincre” le Hamas, les secours locaux faisant état d’au moins 32 morts dans les bombardements israéliens du territoire palestinien dévasté et assiégé.Face à l’expansion des opérations israéliennes à Gaza, les appels internationaux pour un cessez-le-feu se sont multipliés. De son côté, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé le début à Doha d’un nouveau cycle de négociations indirectes avec Israël “sans aucune condition préalable”.Et lors d’un nouvel appel téléphonique, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a discuté avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu “de la situation à Gaza et des efforts pour obtenir la libération de tous les otages” retenus par le Hamas, selon le département d’Etat.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent contre Israël menée le 7 octobre 2023 par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine.En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et son armée a lancé une offensive à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts, poussé les quelque 2,4 millions d’habitants à se déplacer plusieurs fois et provoqué un désastre humanitaire.Samedi, l’armée israélienne a annoncé avoir “lancé des frappes d’envergure et acheminé des forces pour prendre le contrôle de zones” de Gaza.Le but “de l’expansion de l’opération est d’atteindre tous les objectifs de la guerre, y compris la libération des otages et la défaite du Hamas”, a-t-elle précisé, en allusion aux otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre.- “Assez!” -La Défense civile à Gaza a fait état de 32 morts dans les bombardements, en majorité des femmes et des enfants. Une attaque contre une maison à Deir el-Balah (centre) a fait neuf morts, dont un bébé de sept mois, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. “Nous nous sommes réveillés à 02H00 du matin par une forte explosion qui a secoué tout le secteur”, raconte Oum Fadi Qouzaat. “Il y avait du sang et des morceaux de corps partout”.”A qui devons-nous nous plaindre? A qui devons-nous nous adresser? Assez de massacre et de tueries, assez de bombardements!” a crié Jamalat Wadi à Deir al-Balah, où des tentes de déplacés ont été touchées par les frappes.A pied, entassés avec quelques effets personnels dans des camionnettes ou sur des charrettes, des habitants ont continué de fuir Jabalia (nord).D’autres restés sur place, dont des enfants, se bousculent pour recevoir un repas préparé par une association caritative locale.A Tel-Aviv, des centaines d’Israéliens ont de nouveau manifesté contre le gouvernement Netanyahu et appelé à la libération des otages.- “Plus qu’inhumaine” -Après le blocage de négociations pour prolonger une trêve qui a duré deux mois, Israël a repris le 18 mars ses bombardements à Gaza. En outre, depuis le 2 mars, il bloque l’entrée de toute aide humanitaire vitale pour la population du territoire.Le gouvernement Netanyahu a annoncé début mai un plan pour “la conquête” de Gaza prévoyant le déplacement de la plupart des habitants vers l’extrême sud du territoire.En 1967, Israël a occupé Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Après 38 ans d’occupation, Israël s’était retiré unilatéralement en 2005 de Gaza et y avait imposé un blocus après la prise du territoire par le Hamas en 2007. Depuis la guerre en octobre 2023, il l’assiège totalement.”A Gaza, la situation des Palestiniens est plus qu’atroce et plus qu’inhumaine”, a fustigé le patron de l’ONU Antonio Guterres, en marge du sommet arabe à Bagdad.- “Force écrasante” -Une déclaration finale du sommet arabe a réclamé des pressions internationales accrues pour stopper “l’effusion de sang” à Gaza. Il faut “arrêter le massacre à Gaza”, a déclaré le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez. “Ca suffit”, a lancé le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani.”(…) Tout un peuple est soumis à une force militaire écrasante et disproportionnée”, a déclaré le président du Conseil européen Antonio Costa, se disant “choqué”.A Londres et Paris, plusieurs milliers de personnes ont manifesté en solidarité avec Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.Les représailles israéliennes ont tué au moins 53.272 Gazaouis, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Des enquêteurs indépendants de l’ONU et des ONG, dont Amnesty International et Human Rights watch, ont accusé Israël de perpétrer un génocide à Gaza, ce que ce pays rejette.

Israël élargit son offensive à Gaza, 32 Palestiniens tués selon les secours

Israël a intensifié samedi son offensive dans la bande de Gaza avec l’objectif de “vaincre” le Hamas, les secours locaux faisant état d’au moins 32 morts dans les bombardements israéliens du territoire palestinien dévasté et assiégé.Face à l’expansion des opérations israéliennes à Gaza, les appels internationaux pour un cessez-le-feu se sont multipliés. De son côté, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé le début à Doha d’un nouveau cycle de négociations indirectes avec Israël “sans aucune condition préalable”.Et lors d’un nouvel appel téléphonique, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a discuté avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu “de la situation à Gaza et des efforts pour obtenir la libération de tous les otages” retenus par le Hamas, selon le département d’Etat.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent contre Israël menée le 7 octobre 2023 par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine.En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et son armée a lancé une offensive à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts, poussé les quelque 2,4 millions d’habitants à se déplacer plusieurs fois et provoqué un désastre humanitaire.Samedi, l’armée israélienne a annoncé avoir “lancé des frappes d’envergure et acheminé des forces pour prendre le contrôle de zones” de Gaza.Le but “de l’expansion de l’opération est d’atteindre tous les objectifs de la guerre, y compris la libération des otages et la défaite du Hamas”, a-t-elle précisé, en allusion aux otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre.- “Assez!” -La Défense civile à Gaza a fait état de 32 morts dans les bombardements, en majorité des femmes et des enfants. Une attaque contre une maison à Deir el-Balah (centre) a fait neuf morts, dont un bébé de sept mois, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. “Nous nous sommes réveillés à 02H00 du matin par une forte explosion qui a secoué tout le secteur”, raconte Oum Fadi Qouzaat. “Il y avait du sang et des morceaux de corps partout”.”A qui devons-nous nous plaindre? A qui devons-nous nous adresser? Assez de massacre et de tueries, assez de bombardements!” a crié Jamalat Wadi à Deir al-Balah, où des tentes de déplacés ont été touchées par les frappes.A pied, entassés avec quelques effets personnels dans des camionnettes ou sur des charrettes, des habitants ont continué de fuir Jabalia (nord).D’autres restés sur place, dont des enfants, se bousculent pour recevoir un repas préparé par une association caritative locale.A Tel-Aviv, des centaines d’Israéliens ont de nouveau manifesté contre le gouvernement Netanyahu et appelé à la libération des otages.- “Plus qu’inhumaine” -Après le blocage de négociations pour prolonger une trêve qui a duré deux mois, Israël a repris le 18 mars ses bombardements à Gaza. En outre, depuis le 2 mars, il bloque l’entrée de toute aide humanitaire vitale pour la population du territoire.Le gouvernement Netanyahu a annoncé début mai un plan pour “la conquête” de Gaza prévoyant le déplacement de la plupart des habitants vers l’extrême sud du territoire.En 1967, Israël a occupé Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Après 38 ans d’occupation, Israël s’était retiré unilatéralement en 2005 de Gaza et y avait imposé un blocus après la prise du territoire par le Hamas en 2007. Depuis la guerre en octobre 2023, il l’assiège totalement.”A Gaza, la situation des Palestiniens est plus qu’atroce et plus qu’inhumaine”, a fustigé le patron de l’ONU Antonio Guterres, en marge du sommet arabe à Bagdad.- “Force écrasante” -Une déclaration finale du sommet arabe a réclamé des pressions internationales accrues pour stopper “l’effusion de sang” à Gaza. Il faut “arrêter le massacre à Gaza”, a déclaré le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez. “Ca suffit”, a lancé le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani.”(…) Tout un peuple est soumis à une force militaire écrasante et disproportionnée”, a déclaré le président du Conseil européen Antonio Costa, se disant “choqué”.A Londres et Paris, plusieurs milliers de personnes ont manifesté en solidarité avec Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.Les représailles israéliennes ont tué au moins 53.272 Gazaouis, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Des enquêteurs indépendants de l’ONU et des ONG, dont Amnesty International et Human Rights watch, ont accusé Israël de perpétrer un génocide à Gaza, ce que ce pays rejette.

Le débat sur l’acuité mentale de Biden relancé par un enregistrement et un livre

La publication d’un enregistrement audio de Joe Biden datant de 2023, dans lequel le président américain perd le fil de grandes dates de sa vie, remet la lumière sur le déclin des capacités du démocrate octogénaire au fil de son mandat.La bande sonore, publiée samedi dans son intégralité par le média Axios, s’ajoute à la …

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Le débat sur l’acuité mentale de Biden relancé par un enregistrement et un livre

La publication d’un enregistrement audio de Joe Biden datant de 2023, dans lequel le président américain perd le fil de grandes dates de sa vie, remet la lumière sur le déclin des capacités du démocrate octogénaire au fil de son mandat.La bande sonore, publiée samedi dans son intégralité par le média Axios, s’ajoute à la parution prochaine d’un livre-enquête qui raconte comment la Maison Blanche a caché au monde les faiblesses grandissantes d’un président qui s’est longtemps accroché à sa tentative de réélection.De longs silences, des phrases entrecoupées, et surtout des problèmes de mémoire: cet entretien de Joe Biden avec un procureur dans une affaire de rétention de documents confidentiels présente un homme qui ne se souvient plus de la date de la mort de son fils ni de celle de la première élection de Donald Trump.Peu après, le procureur spécial Robert Hur avait publiquement décrit le président, âgé de 82 ans aujourd’hui, comme “homme âgé à la mauvaise mémoire”.La Maison Blanche du démocrate avait jugé ces propos “déplacés”, et refusé de rendre publique la bande.- “Péché originel” -Cet enregistrement est l’une des pièces d’un puzzle, celui du dramatique déclin d’un président entre sa victoire électorale en 2020 et son débat calamiteux face à Donald Trump en juin 2024, qui a exposé au grand jour ses difficultés d’expression et l’a, in fine, poussé à jeter l’éponge et passer la main à Kamala Harris dans la campagne électorale, finalement perdue.Le livre, qui sera en librairies mardi aux Etats-Unis, raconte comment les proches du démocrate l’ont isolé des mauvaises nouvelles et ont formé autour de lui un dernier carré prêt à le défendre face à ses gaffes, ses bafouillages et ses chutes sur des marches d’escalier.La Maison Blanche de Joe Biden “a trompé le peuple américain”, écrivent les auteurs Alex Thompson, d’Axios, et Jake Tapper, de CNN, dans un texte tiré du livre et publié cette semaine par le magazine New Yorker.Ils décrivent le “Péché originel” – c’est le titre de leur livre (“Original sin”) – de Joe Biden: s’être lancé dès le printemps 2023 dans une campagne de réélection malgré son déclin cognitif.Les deux journalistes décrivent un président qui semble ne pas reconnaître son ami l’acteur George Clooney ou qui ne sait plus où se déplacer sur une tribune.Selon les auteurs, l’obstination de Joe Biden et de ses proches a directement conduit à la défaite démocrate face à Donald Trump, malgré la campagne éclair de Kamala Harris.”En tant que parti, on s’est tellement fait baiser par Biden”, avoue aux auteurs David Plouffe, ancien grand conseiller de Barack Obama.Une déclaration publique qui met les pieds dans le plat d’un débat miné — rares étaient les démocrates à critiquer ouvertement Biden il y a un an — et alors que le parti, en minorité au Congrès, ne parvient pas à trouver une stratégie efficace d’opposition à Donald Trump.- “Dissimulation” -Joe Biden, qui a quitté la Maison Blanche en janvier, nie avoir subi un déclin cognitif à la fin de son mandat.”Rien ne permet d’affirmer cela”, a-t-il déclaré début mai à ABC. “Après m’être retiré de la course à la présidentielle, j’ai encore été président durant six mois, et j’ai fait du bon boulot. Mais ce qui a effrayé tout le monde ça a été ce débat.”Sa santé était une question politique depuis longtemps, et Donald Trump avait pris l’habitude de le surnommer “Joe-l’endormi”.”Je connais des gens qui ont 89, 90, 92, 93 ans, et qui vont parfaitement bien. Mais Joe n’était pas l’un d’eux, et il fait beaucoup de dissimulation”, a attaqué l’actuel président de 78 ans vendredi, dans son avion de retour du Moyen-Orient. “Tout le monde se retenait, y compris la presse.”Joe Biden, dans ses dernières semaines au pouvoir, avait déserté la scène publique et se tenait éloigné de la presse, y compris lors d’un voyage en Angola en décembre durant lequel il avait semblé s’endormir en public.

Une vingtaine de morts dans des tornades aux Etats-Unis

Une série de tempêtes et tornades dans la nuit de vendredi à samedi a tué au moins 21 personnes et provoqué d’importantes destructions dans le Kentucky et le Missouri, dans le centre des Etats-Unis, selon les autorités, qui s’attendent à un bilan plus lourd.Samedi matin, de nombreuses localités de la région, dont la grande ville de St. Louis, évaluaient les dégâts, avec des dizaines de bâtiments détruits, tandis que l’aide s’organise pour les victimes et que les autorités comptent les morts.Dans le Kentucky, au moins 14 personnes sont décédées, selon le gouverneur Andy Beshear, dont 12 dans le seul comté de Laurel, dans l’est pauvre et rural de l’Etat.Là, dans la petite ville de London, Jamie Burns allait se coucher, peu avant minuit vendredi soir, quand un texto l’a avertie de l’arrivée d’une tornade, et en regardant par la fenêtre, avec la tempête, “c’était presque aussi lumineux qu’en plein jour”, raconte-t-elle à l’AFP par téléphone.Elle décide rapidement d’aller avec son mari et son fils à quelques centaines de mètres chez sa soeur, qui “a une maison en brique avec une cave” pour se protéger, “c’était plein de monde”. Car “beaucoup d’entre nous vivons dans des maisons en préfabriqué qui ne sont pas sûres pour les tornades, donc beaucoup de familles étaient là, pour se protéger”.Après le passage de la tempête, ils sont rentrés chez eux. Leur mobile-home était, “Dieu merci”, toujours debout. Mais au réveil samedi matin, ils découvrent la “dévastation”: des bâtiments “qui étaient là depuis plus de 30 ans ont été rasés”, dit encore Jamie Burns à l’AFP, un noeud dans la voix.- “Terrible” dévastation -Sept personnes sont également mortes dans l’Etat voisin du Missouri, dont cinq à St. Louis, selon un communiqué des autorités.”Les opérations de recherche dans les bâtiments continuent samedi matin”, a déclaré Mike O’Connell, des services de sécurité publique du Missouri, avertissant que de dangereuses conditions météo étaient à attendre de nouveau dimanche soir dans l’Etat.La maire de St. Louis, Cara Spencer, a évoqué lors d’un point presse samedi matin une “dévastation véritablement terrible” dans sa ville de près de 280.000 habitants.Plus de 5.000 bâtiments ont été touchés dans cette tempête, “l’une des pires de l’histoire” de la ville, a-t-elle notamment annoncé.Le gouverneur du Missouri, Mike Kehoe, a déclaré lors de la même conférence de presse que ses services avaient été en contact avec la Maison Blanche pour la tenir informée des développements.Dans un quartier de St. Louis, une église a été fortement endommagée selon des images de la chaîne CBS, et les secours continuaient samedi matin de prendre en charge des victimes autour du bâtiment.La Croix-Rouge du Missouri a indiqué avoir mis en place plusieurs centres d’accueil pour les sinistrés.- Coupes budgétaires -Plus de 155.000 foyers et commerces du Kentucky et du Missouri étaient toujours sans électricité à 16H30 GMT, selon le site spécialisé poweroutage.us.En 2024, les accidents provoqués par des tornades ont fait 54 morts aux Etats-Unis, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).A la demande de l’administration Trump, la NOAA a récemment dû se séparer d’environ 20% de ses effectifs, et la Maison Blanche veut également effectuer des coupes massives dans le budget de fonctionnement de cette agence, qui chapeaute les services météo du pays.Les manques d’effectifs ont forcé certains bureaux locaux à cesser d’opérer 24h/24 et 7j/7 pour leur veille météorologique, a rapporté mercredi le Washington Post.Ancien chef de la NOAA, Rick Spinrad s’était alarmé mi-mars dans un entretien à l’AFP de l’impact des licenciements sur les prévisions météorologiques. “Nous entrons dans la saison des tornades dans le centre et le sud-est des Etats-Unis. A mesure que nous perdons des techniciens, entretenir et faire fonctionner des satellites et des radars (permettant de prédire leur apparition) devient plus compliqué”, avait-il déclaré.

Une vingtaine de morts dans des tornades aux Etats-Unis

Une série de tempêtes et tornades dans la nuit de vendredi à samedi a tué au moins 21 personnes et provoqué d’importantes destructions dans le Kentucky et le Missouri, dans le centre des Etats-Unis, selon les autorités, qui s’attendent à un bilan plus lourd.Samedi matin, de nombreuses localités de la région, dont la grande ville de St. Louis, évaluaient les dégâts, avec des dizaines de bâtiments détruits, tandis que l’aide s’organise pour les victimes et que les autorités comptent les morts.Dans le Kentucky, au moins 14 personnes sont décédées, selon le gouverneur Andy Beshear, dont 12 dans le seul comté de Laurel, dans l’est pauvre et rural de l’Etat.Là, dans la petite ville de London, Jamie Burns allait se coucher, peu avant minuit vendredi soir, quand un texto l’a avertie de l’arrivée d’une tornade, et en regardant par la fenêtre, avec la tempête, “c’était presque aussi lumineux qu’en plein jour”, raconte-t-elle à l’AFP par téléphone.Elle décide rapidement d’aller avec son mari et son fils à quelques centaines de mètres chez sa soeur, qui “a une maison en brique avec une cave” pour se protéger, “c’était plein de monde”. Car “beaucoup d’entre nous vivons dans des maisons en préfabriqué qui ne sont pas sûres pour les tornades, donc beaucoup de familles étaient là, pour se protéger”.Après le passage de la tempête, ils sont rentrés chez eux. Leur mobile-home était, “Dieu merci”, toujours debout. Mais au réveil samedi matin, ils découvrent la “dévastation”: des bâtiments “qui étaient là depuis plus de 30 ans ont été rasés”, dit encore Jamie Burns à l’AFP, un noeud dans la voix.- “Terrible” dévastation -Sept personnes sont également mortes dans l’Etat voisin du Missouri, dont cinq à St. Louis, selon un communiqué des autorités.”Les opérations de recherche dans les bâtiments continuent samedi matin”, a déclaré Mike O’Connell, des services de sécurité publique du Missouri, avertissant que de dangereuses conditions météo étaient à attendre de nouveau dimanche soir dans l’Etat.La maire de St. Louis, Cara Spencer, a évoqué lors d’un point presse samedi matin une “dévastation véritablement terrible” dans sa ville de près de 280.000 habitants.Plus de 5.000 bâtiments ont été touchés dans cette tempête, “l’une des pires de l’histoire” de la ville, a-t-elle notamment annoncé.Le gouverneur du Missouri, Mike Kehoe, a déclaré lors de la même conférence de presse que ses services avaient été en contact avec la Maison Blanche pour la tenir informée des développements.Dans un quartier de St. Louis, une église a été fortement endommagée selon des images de la chaîne CBS, et les secours continuaient samedi matin de prendre en charge des victimes autour du bâtiment.La Croix-Rouge du Missouri a indiqué avoir mis en place plusieurs centres d’accueil pour les sinistrés.- Coupes budgétaires -Plus de 155.000 foyers et commerces du Kentucky et du Missouri étaient toujours sans électricité à 16H30 GMT, selon le site spécialisé poweroutage.us.En 2024, les accidents provoqués par des tornades ont fait 54 morts aux Etats-Unis, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).A la demande de l’administration Trump, la NOAA a récemment dû se séparer d’environ 20% de ses effectifs, et la Maison Blanche veut également effectuer des coupes massives dans le budget de fonctionnement de cette agence, qui chapeaute les services météo du pays.Les manques d’effectifs ont forcé certains bureaux locaux à cesser d’opérer 24h/24 et 7j/7 pour leur veille météorologique, a rapporté mercredi le Washington Post.Ancien chef de la NOAA, Rick Spinrad s’était alarmé mi-mars dans un entretien à l’AFP de l’impact des licenciements sur les prévisions météorologiques. “Nous entrons dans la saison des tornades dans le centre et le sud-est des Etats-Unis. A mesure que nous perdons des techniciens, entretenir et faire fonctionner des satellites et des radars (permettant de prédire leur apparition) devient plus compliqué”, avait-il déclaré.

Ukraine: Trump annonce qu’il va parler à Poutine pour “mettre fin au bain de sang”

Donald Trump a annoncé qu’il parlerait lundi à son homologue russe pour “mettre fin au bain de sang” en Ukraine, après que la Russie a souligné samedi qu’il n’y aurait pas de rencontre Poutine-Zelensky sans “accords” entre Moscou et Kiev, difficilement envisageables pour l’heure.Au lendemain des premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, qui n’ont pas abouti à une trêve, l’armée russe a sur le terrain continué à bombarder l’Ukraine, tuant notamment neuf personnes dans le nord, selon les autorités locales.Donald Trump a déclaré samedi qu’il parlerait par téléphone lundi à son homologue russe Vladimir Poutine pour évoquer une fin à la guerre, avant de parler à l’Ukrainien Volodymyr Zelensky et à plusieurs dirigeants d’Etats membres de l’Otan.Objectif de l’appel entre MM. Trump et Poutine: “Mettre fin au +bain de sang+”, a déclaré le président américain sur sa plateforme Truth Social.Il espère que ce sera “une journée productive”, “qu’un cessez-le-feu aura lieu” et “que cette guerre très violente – une guerre qui n’aurait jamais dû se produire – prenne fin”.Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a lui salué l’annonce d’un échange de prisonniers entre la Russie et l’Ukraine, lors d’un appel samedi avec son homologue russe Sergueï Lavrov.Dans une interview à la chaîne CBS, le secrétaire d’Etat a également rapporté les déclarations de Sergueï Lavrov, selon lequel Moscou prépare un document comprenant les exigences russes en vue d’un cessez-le-feu.Si Moscou peut fournir des propositions “sérieuses et viables”, alors il y aura eu “un réel progrès, et nous pourrons partir de là”, a ajouté Marco Rubio.- Positions inconciliables -Vendredi à Istanbul, les premières discussions directes entre Ukrainiens et Russes depuis le début de la guerre avaient surtout mis en évidence le fossé à combler pour mettre fin au conflit déclenché en février 2022.Côté russe, Sergueï Lavrov a “confirmé la volonté de Moscou de poursuivre la coopération” avec les Américains, ont indiqué ses services.La veille, la délégation ukrainienne avait principalement réclamé aux Russes un cessez-le-feu “inconditionnel” et une rencontre entre les présidents des deux pays.Elle n’a obtenu qu’un échange de 1.000 prisonniers de chaque camp, comme l’ont confirmé les négociateurs russes.Samedi, le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, a dit “espérer” que cet échange ait lieu “la semaine prochaine”.Au sujet d’un éventuel sommet Poutine-Zelensky, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a clairement indiqué que la Russie n’accepterait une telle rencontre – qui serait la première depuis 2019 entre les deux hommes – qu’une fois que les deux camps auraient trouvé des “accords” sur le conflit.Or, en l’état, comme l’a montré la réunion d’Istanbul, qui a duré moins de deux heures, les positions restent inconciliables.Le Kremlin maintient des revendications maximalistes : que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.L’Ukraine rejette fermement ces exigences, demandant que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% de son territoire, s’en retire.De nouvelles discussions directes ne seront possibles qu’une fois l’échange de prisonniers réalisé, a souligné samedi Dmitri Peskov.- “Sanctions sévères” -Ces dernières semaines, Moscou a rejeté à plusieurs reprises l’offre ukrainienne de cessez-le-feu, malgré la pression des Européens et des Etats-Unis.Vendredi, le négociateur russe Medinski a cité Napoléon pour expliquer le refus de Moscou: “+La guerre et les négociations doivent être menées simultanément+”, a-t-il déclaré.Volodymyr Zelensky a annoncé samedi avoir eu un “bon” échange avec le Premier ministre canadien Mark Carney, qu’il rencontrait pour la première fois.”La priorité absolue est de faire pression sur la Russie afin qu’elle prenne des mesures concrètes pour mettre fin à la guerre”, a indiqué M. Zelensky sur les réseaux sociaux, assurant avoir discuté “en détail” avec M. Carney de “sanctions qui pourraient être efficaces” contre la Russie. “Les prochaines sanctions contre la Russie doivent être fortes” et porter notamment “sur l’énergie”.Dans ce contexte, les hostilités se poursuivent sur le terrain.Un drone russe a “frappé” dans la nuit un minibus dans la région de Soumy (nord), faisant au moins neuf morts et sept blessés selon les autorités ukrainiennes.Volodymyr Zelensky a dénoncé “un assassinat délibéré de civils” et appelé Etats-Unis et UE à des “sanctions sévères” contre Moscou.Sur le front où elle progresse petit à petit, l’armée russe a elle revendiqué la prise de la localité d’Alexandropil dans la région ukrainienne de Donetsk (est).

Ukraine: Trump annonce qu’il va parler à Poutine pour “mettre fin au bain de sang”

Donald Trump a annoncé qu’il parlerait lundi à son homologue russe pour “mettre fin au bain de sang” en Ukraine, après que la Russie a souligné samedi qu’il n’y aurait pas de rencontre Poutine-Zelensky sans “accords” entre Moscou et Kiev, difficilement envisageables pour l’heure.Au lendemain des premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, qui n’ont pas abouti à une trêve, l’armée russe a sur le terrain continué à bombarder l’Ukraine, tuant notamment neuf personnes dans le nord, selon les autorités locales.Donald Trump a déclaré samedi qu’il parlerait par téléphone lundi à son homologue russe Vladimir Poutine pour évoquer une fin à la guerre, avant de parler à l’Ukrainien Volodymyr Zelensky et à plusieurs dirigeants d’Etats membres de l’Otan.Objectif de l’appel entre MM. Trump et Poutine: “Mettre fin au +bain de sang+”, a déclaré le président américain sur sa plateforme Truth Social.Il espère que ce sera “une journée productive”, “qu’un cessez-le-feu aura lieu” et “que cette guerre très violente – une guerre qui n’aurait jamais dû se produire – prenne fin”.Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a lui salué l’annonce d’un échange de prisonniers entre la Russie et l’Ukraine, lors d’un appel samedi avec son homologue russe Sergueï Lavrov.Dans une interview à la chaîne CBS, le secrétaire d’Etat a également rapporté les déclarations de Sergueï Lavrov, selon lequel Moscou prépare un document comprenant les exigences russes en vue d’un cessez-le-feu.Si Moscou peut fournir des propositions “sérieuses et viables”, alors il y aura eu “un réel progrès, et nous pourrons partir de là”, a ajouté Marco Rubio.- Positions inconciliables -Vendredi à Istanbul, les premières discussions directes entre Ukrainiens et Russes depuis le début de la guerre avaient surtout mis en évidence le fossé à combler pour mettre fin au conflit déclenché en février 2022.Côté russe, Sergueï Lavrov a “confirmé la volonté de Moscou de poursuivre la coopération” avec les Américains, ont indiqué ses services.La veille, la délégation ukrainienne avait principalement réclamé aux Russes un cessez-le-feu “inconditionnel” et une rencontre entre les présidents des deux pays.Elle n’a obtenu qu’un échange de 1.000 prisonniers de chaque camp, comme l’ont confirmé les négociateurs russes.Samedi, le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, a dit “espérer” que cet échange ait lieu “la semaine prochaine”.Au sujet d’un éventuel sommet Poutine-Zelensky, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a clairement indiqué que la Russie n’accepterait une telle rencontre – qui serait la première depuis 2019 entre les deux hommes – qu’une fois que les deux camps auraient trouvé des “accords” sur le conflit.Or, en l’état, comme l’a montré la réunion d’Istanbul, qui a duré moins de deux heures, les positions restent inconciliables.Le Kremlin maintient des revendications maximalistes : que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.L’Ukraine rejette fermement ces exigences, demandant que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% de son territoire, s’en retire.De nouvelles discussions directes ne seront possibles qu’une fois l’échange de prisonniers réalisé, a souligné samedi Dmitri Peskov.- “Sanctions sévères” -Ces dernières semaines, Moscou a rejeté à plusieurs reprises l’offre ukrainienne de cessez-le-feu, malgré la pression des Européens et des Etats-Unis.Vendredi, le négociateur russe Medinski a cité Napoléon pour expliquer le refus de Moscou: “+La guerre et les négociations doivent être menées simultanément+”, a-t-il déclaré.Volodymyr Zelensky a annoncé samedi avoir eu un “bon” échange avec le Premier ministre canadien Mark Carney, qu’il rencontrait pour la première fois.”La priorité absolue est de faire pression sur la Russie afin qu’elle prenne des mesures concrètes pour mettre fin à la guerre”, a indiqué M. Zelensky sur les réseaux sociaux, assurant avoir discuté “en détail” avec M. Carney de “sanctions qui pourraient être efficaces” contre la Russie. “Les prochaines sanctions contre la Russie doivent être fortes” et porter notamment “sur l’énergie”.Dans ce contexte, les hostilités se poursuivent sur le terrain.Un drone russe a “frappé” dans la nuit un minibus dans la région de Soumy (nord), faisant au moins neuf morts et sept blessés selon les autorités ukrainiennes.Volodymyr Zelensky a dénoncé “un assassinat délibéré de civils” et appelé Etats-Unis et UE à des “sanctions sévères” contre Moscou.Sur le front où elle progresse petit à petit, l’armée russe a elle revendiqué la prise de la localité d’Alexandropil dans la région ukrainienne de Donetsk (est).