AFP World

Le traité sur le plastique “au bord du gouffre”

A Genève, les représentants de 184 pays ont beaucoup de difficultés mercredi à s’entendre sur les mesures nécessaires pour réduire la pollution plastique au niveau mondial, et les négociateurs censés rendre un texte de traité international jeudi sont “au bord du gouffre”, selon une déléguée.Dans la dernière phase de négociation, des dizaines de ministres sont arrivés à Genève pour tenter de débloquer le processus piloté par des diplomates, mais les négociations qui opposent de gros blocs de pays dans un climat tendu sont “très difficiles”, a indiqué le ministre danois de l’Environnement Magnus Heunicke. Une nouvelle mouture du texte de traité sur lequel travaillent les délégués depuis neuf jours, simplifiée par le président des débats, est attendue dans la journée, ont indiqué à l’AFP plusieurs sources, et une réunion plénière pour faire le point a été fixée à 19H00.Le débat oppose toujours un groupe de pays pétroliers qui refusent toute contrainte sur le niveau de production du plastique, dérivé du pétrole, et toute interdiction de molécules jugées dangereuses pour l’environnement ou la santé au niveau mondial. Deux mesures vivement soutenues par un groupe de pays “ambitieux” plus important, ainsi que les ONG.Ils font valoir des vices de forme sur le début du processus de négociation adopté par l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement en 2022 (sans l’Arabie Saoudite absente), et remettent en question même la portée du traité, estimant qu’il doit seulement porter sur la gestion du traitement des déchets, mais pas sur l’aval du cycle de production du plastique, ni sur des sujets de santé.David Azoulay, directeur du programme de santé environnementale au sein du groupe de réflexion suisse CIEL, s’attend à ce que le texte de synthèse que doit publier dans la journée le président des débats, soit “le plus petit dénominateur commun”, “très faible”, et qu’il ne soit pas à la hauteur d’un traité censé régler la crise du plastique.”Les négociateurs sont au bord du gouffre”, a ajouté Pamela Miller, coprésidente de l’ONG IPEN (International pollutants elimination network). Selon elle, “le traité plastique c’est le pétrole contre notre santé. Les gouvernements à Genève doivent dire de quel côté ils se trouvent”.Eirik Lindebjerg, de l’organisation environnementale WWF, craint “des compromis” et un “mauvais accord” de dernière minute, alors que WWF dit avoir recensé “plus de 150 pays en faveur d’une interdiction de certains plastiques et produits toxiques dangereux” et 136 souhaitant que le texte puisse à l’avenir être renforcé. Idem pour Graham Forbes, chef de la délégation de Greenpeace: “les ministres doivent rejeter un traité faible”, a-t-il dit à l’AFP mercredi.”Un traité vidé de sa substance risque d’être contre-productif” a averti Marie-France Dignac, chercheuse française de l’INRAE qui pilote la délégation des scientifiques français présents aux négociations. Mais Aleksandar Rankovic, du groupe de réflexion The Common Initiative, estime qu’il “n’y a pas assez de place dans ces discussions pour les transformations industrielles nécessaires dans les pays producteurs”. “Certains abordent le sujet sous un angle de politique industrielle, de commerce international et d’accès au marché, alors que de l’autre côté, on ne les écoute pas et on parle de réglementation, d’environnement et de santé, ça ne peut pas marcher”, a-t-il dit à l’AFP.

Le traité sur le plastique “au bord du gouffre”

A Genève, les représentants de 184 pays ont beaucoup de difficultés mercredi à s’entendre sur les mesures nécessaires pour réduire la pollution plastique au niveau mondial, et les négociateurs censés rendre un texte de traité international jeudi sont “au bord du gouffre”, selon une déléguée.Dans la dernière phase de négociation, des dizaines de ministres sont arrivés à Genève pour tenter de débloquer le processus piloté par des diplomates, mais les négociations qui opposent de gros blocs de pays dans un climat tendu sont “très difficiles”, a indiqué le ministre danois de l’Environnement Magnus Heunicke. Une nouvelle mouture du texte de traité sur lequel travaillent les délégués depuis neuf jours, simplifiée par le président des débats, est attendue dans la journée, ont indiqué à l’AFP plusieurs sources, et une réunion plénière pour faire le point a été fixée à 19H00.Le débat oppose toujours un groupe de pays pétroliers qui refusent toute contrainte sur le niveau de production du plastique, dérivé du pétrole, et toute interdiction de molécules jugées dangereuses pour l’environnement ou la santé au niveau mondial. Deux mesures vivement soutenues par un groupe de pays “ambitieux” plus important, ainsi que les ONG.Ils font valoir des vices de forme sur le début du processus de négociation adopté par l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement en 2022 (sans l’Arabie Saoudite absente), et remettent en question même la portée du traité, estimant qu’il doit seulement porter sur la gestion du traitement des déchets, mais pas sur l’aval du cycle de production du plastique, ni sur des sujets de santé.David Azoulay, directeur du programme de santé environnementale au sein du groupe de réflexion suisse CIEL, s’attend à ce que le texte de synthèse que doit publier dans la journée le président des débats, soit “le plus petit dénominateur commun”, “très faible”, et qu’il ne soit pas à la hauteur d’un traité censé régler la crise du plastique.”Les négociateurs sont au bord du gouffre”, a ajouté Pamela Miller, coprésidente de l’ONG IPEN (International pollutants elimination network). Selon elle, “le traité plastique c’est le pétrole contre notre santé. Les gouvernements à Genève doivent dire de quel côté ils se trouvent”.Eirik Lindebjerg, de l’organisation environnementale WWF, craint “des compromis” et un “mauvais accord” de dernière minute, alors que WWF dit avoir recensé “plus de 150 pays en faveur d’une interdiction de certains plastiques et produits toxiques dangereux” et 136 souhaitant que le texte puisse à l’avenir être renforcé. Idem pour Graham Forbes, chef de la délégation de Greenpeace: “les ministres doivent rejeter un traité faible”, a-t-il dit à l’AFP mercredi.”Un traité vidé de sa substance risque d’être contre-productif” a averti Marie-France Dignac, chercheuse française de l’INRAE qui pilote la délégation des scientifiques français présents aux négociations. Mais Aleksandar Rankovic, du groupe de réflexion The Common Initiative, estime qu’il “n’y a pas assez de place dans ces discussions pour les transformations industrielles nécessaires dans les pays producteurs”. “Certains abordent le sujet sous un angle de politique industrielle, de commerce international et d’accès au marché, alors que de l’autre côté, on ne les écoute pas et on parle de réglementation, d’environnement et de santé, ça ne peut pas marcher”, a-t-il dit à l’AFP.

Ukraine: les Européens tentent de peser sur Trump avant sa rencontre avec Poutine

Les dirigeants européens vont s’adresser à Donald Trump mercredi, par visioconférence, pour tenter de le convaincre de défendre les intérêts de l’Ukraine lors de sa rencontre prévue avec Vladimir Poutine le surlendemain.Ils redoutent que le sommet vendredi à Anchorage, en Alaska, ne débouche sur une issue défavorable à l’Ukraine, au moment où l’armée russe progresse dans le pays après trois ans et demi de conflit.L’armée russe a réalisé mardi sa plus large avancée en 24 heures en territoire ukrainien depuis plus d’un an, alors que sa progression s’accélère depuis plusieurs semaines, selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW).L’armée russe a tiré au moins 49 drones et deux missiles balistiques sur l’Ukraine entre mardi soir et mercredi matin, selon l’armée de l’air ukrainienne.Au moins trois personnes ont été tuées dans des attaques d’artillerie et de drones russes dans la région de Kherson (sud) tôt mercredi, d’après les autorités régionales.La Russie a de son côté revendiqué mercredi la prise de deux localités, Nykanorivka et Souvorové, dans l’est de l’Ukraine, dans un secteur stratégique où Moscou a effectué ces derniers jours de rapides avancées laissant augurer une percée d’ampleur.- Frénésie diplomatique -Pendant ce temps, l’activité diplomatique bat son plein depuis l’annonce du sommet américano-russe. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état de plus de 30 échanges et consultations avec ses alliés ces derniers jours, quand Vladimir Poutine a conversé avec ses plus proches partenaires: le Chinois Xi Jinping, l’Indien Narendra Modi, le Brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et le Nord-Coréen Kim Jong Un.Mercredi, les yeux sont tournés vers Berlin, où le chancelier allemand Friedrich Merz a invité Donald Trump et son vice-président JD Vance à s’entretenir par visioconférence avec M. Zelensky, mais aussi les principaux dirigeants européens, dont le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer.Le chef d’Etat ukrainien a fait le déplacement à Berlin pour participer à ces réunions aux côtés du chancelier, arrivant à la mi-journée dans la capitale allemande.Après un entretien bilatéral, les deux dirigeants lanceront à 14H00 (12H00 GMT) une première visioconférence avec leurs homologues européens, les leaders de l’UE et de l’Otan.Donald Trump et JD Vance doivent rejoindre la réunion vers 15h00 (13H00 GMT). A son issue, MM Zelensky et Merz feront une déclaration. Suivra une dernière réunion des soutiens de Kiev, regroupés au sein de la “coalition des pays volontaires”. Les discussions porteront sur les moyens d'”exercer une pression sur la Russie”, “la préparation de possibles négociations de paix” et les questions “relatives aux revendications territoriales et aux garanties de sécurité”, selon Berlin.Il est “nécessaire d’arriver aussi vite que possible à un cessez-le-feu réel et sécurisé”, préalable à d’éventuelles “véritables discussions et négociations”, a dit mercredi un porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Meyer.Un responsable du ministère russe des Affaires étrangères, Alexeï Fadeïev, a jugé “insignifiantes” les consultations des Européens avec Washington, affirmant que l’Union Européenne “sabote” les “efforts diplomatiques de Washington et Moscou pour résoudre la crise ukrainienne”.- “Tromperie” pour Zelensky -M. Zelensky n’a pas été convié au sommet en Alaska. Avant de rallier Berlin mercredi, il a appelé ses alliés à contrer toute “tromperie” russe.”Il faut mettre la pression sur la Russie pour obtenir une paix équitable”, a-t-il déclaré sur Telegram, après avoir exclu tout retrait dans l’est de l’Ukraine dans le cadre d’un accord de paix.Donald Trump a prédit “des échanges de territoires”, alors que l’armée russe occupe environ 20% du territoire ukrainien.Mais il est aussi resté vague sur ses attentes vis-à-vis de Vladimir Poutine vendredi. Il a dit vouloir “tâter le terrain” et jugé “très respectueux” de la part de son homologue russe de se déplacer en territoire américain.Mardi, sa porte-parole Karoline Leavitt a relativisé un peu plus les enjeux du rendez-vous d’Anchorage, le qualifiant d'”exercice d’écoute pour le président”.Le but de Donald Trump est de repartir d’Alaska “avec une meilleure compréhension de la manière dont nous pouvons mettre fin à cette guerre”, a-t-elle déclaré.Moscou réclame que Kiev lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.

Ukraine: les Européens tentent de peser sur Trump avant sa rencontre avec Poutine

Les dirigeants européens vont s’adresser à Donald Trump mercredi, par visioconférence, pour tenter de le convaincre de défendre les intérêts de l’Ukraine lors de sa rencontre prévue avec Vladimir Poutine le surlendemain.Ils redoutent que le sommet vendredi à Anchorage, en Alaska, ne débouche sur une issue défavorable à l’Ukraine, au moment où l’armée russe progresse dans le pays après trois ans et demi de conflit.L’armée russe a réalisé mardi sa plus large avancée en 24 heures en territoire ukrainien depuis plus d’un an, alors que sa progression s’accélère depuis plusieurs semaines, selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW).L’armée russe a tiré au moins 49 drones et deux missiles balistiques sur l’Ukraine entre mardi soir et mercredi matin, selon l’armée de l’air ukrainienne.Au moins trois personnes ont été tuées dans des attaques d’artillerie et de drones russes dans la région de Kherson (sud) tôt mercredi, d’après les autorités régionales.La Russie a de son côté revendiqué mercredi la prise de deux localités, Nykanorivka et Souvorové, dans l’est de l’Ukraine, dans un secteur stratégique où Moscou a effectué ces derniers jours de rapides avancées laissant augurer une percée d’ampleur.- Frénésie diplomatique -Pendant ce temps, l’activité diplomatique bat son plein depuis l’annonce du sommet américano-russe. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état de plus de 30 échanges et consultations avec ses alliés ces derniers jours, quand Vladimir Poutine a conversé avec ses plus proches partenaires: le Chinois Xi Jinping, l’Indien Narendra Modi, le Brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et le Nord-Coréen Kim Jong Un.Mercredi, les yeux sont tournés vers Berlin, où le chancelier allemand Friedrich Merz a invité Donald Trump et son vice-président JD Vance à s’entretenir par visioconférence avec M. Zelensky, mais aussi les principaux dirigeants européens, dont le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer.Le chef d’Etat ukrainien a fait le déplacement à Berlin pour participer à ces réunions aux côtés du chancelier, arrivant à la mi-journée dans la capitale allemande.Après un entretien bilatéral, les deux dirigeants lanceront à 14H00 (12H00 GMT) une première visioconférence avec leurs homologues européens, les leaders de l’UE et de l’Otan.Donald Trump et JD Vance doivent rejoindre la réunion vers 15h00 (13H00 GMT). A son issue, MM Zelensky et Merz feront une déclaration. Suivra une dernière réunion des soutiens de Kiev, regroupés au sein de la “coalition des pays volontaires”. Les discussions porteront sur les moyens d'”exercer une pression sur la Russie”, “la préparation de possibles négociations de paix” et les questions “relatives aux revendications territoriales et aux garanties de sécurité”, selon Berlin.Il est “nécessaire d’arriver aussi vite que possible à un cessez-le-feu réel et sécurisé”, préalable à d’éventuelles “véritables discussions et négociations”, a dit mercredi un porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Meyer.Un responsable du ministère russe des Affaires étrangères, Alexeï Fadeïev, a jugé “insignifiantes” les consultations des Européens avec Washington, affirmant que l’Union Européenne “sabote” les “efforts diplomatiques de Washington et Moscou pour résoudre la crise ukrainienne”.- “Tromperie” pour Zelensky -M. Zelensky n’a pas été convié au sommet en Alaska. Avant de rallier Berlin mercredi, il a appelé ses alliés à contrer toute “tromperie” russe.”Il faut mettre la pression sur la Russie pour obtenir une paix équitable”, a-t-il déclaré sur Telegram, après avoir exclu tout retrait dans l’est de l’Ukraine dans le cadre d’un accord de paix.Donald Trump a prédit “des échanges de territoires”, alors que l’armée russe occupe environ 20% du territoire ukrainien.Mais il est aussi resté vague sur ses attentes vis-à-vis de Vladimir Poutine vendredi. Il a dit vouloir “tâter le terrain” et jugé “très respectueux” de la part de son homologue russe de se déplacer en territoire américain.Mardi, sa porte-parole Karoline Leavitt a relativisé un peu plus les enjeux du rendez-vous d’Anchorage, le qualifiant d'”exercice d’écoute pour le président”.Le but de Donald Trump est de repartir d’Alaska “avec une meilleure compréhension de la manière dont nous pouvons mettre fin à cette guerre”, a-t-elle déclaré.Moscou réclame que Kiev lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.

Berlin, Londres et Paris prêts à réimposer des sanctions contre l’Iran

L’Allemagne, le Royaume Uni et la France sont prêts à déclencher le mécanisme de réimposition de sanctions contre l’Iran si aucune solution négociée n’est trouvée sur le programme nucléaire iranien d’ici fin août.Dans une lettre adressée mardi au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et au Conseil de sécurité, les trois ministres des Affaires étrangères soulignent avoir “clairement indiqué que si l’Iran ne souhaite pas parvenir à une solution diplomatique avant fin août 2025, ou ne saisit pas l’opportunité d’une prolongation”, ils sont “prêts à déclencher le mécanisme” permettant de rétablir à l’automne l’ensemble des sanctions internationales à l’encontre de Téhéran.”L’Iran ne peut en aucun cas accéder à l’arme nucléaire”, a répété mercredi le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot sur X. “Si l’Iran persiste à violer ses obligations internationales, la France et ses partenaires allemand et britannique réenclencheront fin août les embargos mondiaux sur les armes, les équipements nucléaires et les restrictions bancaires levés il y a 10 ans”, a-t-il prévenu, tout en publiant ce courrier dont l’AFP avait obtenu copie plus tôt, confirmant une information du Financial Times.Le trio européen Allemagne, France, Royaume-Uni — connu sous le nom E3 — fait partie des puissances mondiales, avec la Chine, la Russie et les Etats-Unis, qui avaient négocié l’accord nucléaire historique de 2015 avec Téhéran, prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions internationales.Le texte est devenu caduc lorsque Washington a décidé de se retirer unilatéralement du traité sous la première présidence de Donald Trump, et Téhéran s’est affranchi des engagements pris.Depuis des mois, les Occidentaux tentent de renégocier un traité encadrant strictement le programme nucléaire alors qu’ils suspectent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire, ce que les autorités iraniennes réfutent.Dans leur courrier adressé mardi à l’ONU, le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul, ses homologues français Jean-Noël Barrot et britannique David Lammy se disent “pleinement engagés en faveur d’une résolution diplomatique de la crise provoquée par le programme nucléaire iranien et poursuivront leurs échanges en vue de parvenir à une solution négociée”.Mais ils font aussi une liste “non exhaustive” des engagements nucléaires pris dans le cadre de l’accord de 2015 que “l’Iran n’a pas respectés”, dénonçant en particulier l’accumulation d’un stock total d’uranium enrichi, “plus de 40 fois” supérieur à la limite fixée par le traité.- “Préoccupant” -“Depuis 2019, l’Iran s’est délibérément et publiquement écarté de ses engagements (…) comme en témoignent plus de 60 rapports de l’AIEA sur six ans”, écrivent-ils. “Le non-respect par l’Iran de ses engagements (…) est aussi flagrant que préoccupant”.Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran est l’unique pays non doté de l’arme nucléaire à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par le traité.Cette lettre intervient alors que l’échéance — fin août — pour enclencher le mécanisme de retour des sanctions internationales en octobre approche.Elle est aussi envoyée alors que l’avancement du programme nucléaire iranien fait l’objet de nombreuses spéculations depuis les frappes israéliennes et américaines en juin.La guerre des douze jours a retardé le programme iranien mais aussi mis un coup d’arrêt aux négociations entamées entre Téhéran et Washington d’une part et aux discussions avec le E3 d’autre part.En outre, l’Iran a suspendu sa coopération, déjà limitée, avec l’AIEA.Le 25 juillet, les émissaires français, britanniques et allemands ont toutefois repris langue avec leurs homologues iraniens lors d’une réunion à Istanbul sans résultat tangible.Dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi avait annoncé qu’un directeur général adjoint de l’agence était attendu lundi à Téhéran pour discuter d’un nouveau cadre de coopération pour les inspections des sites iraniens.S’agissant des sanctions, il avait affirmé le 20 juillet que le E3 n’avait pas de légitimité à réenclencher le mécanisme de sanctions, également dans un courrier adressé à l’ONU.Les trois ministres assurent au contraire qu’ils “seraient clairement et sans ambiguïté juridiquement fondés” à le faire.Lors de négociations en Turquie le mois dernier, le E3 avait évoqué la possibilité de repousser la date limite de fin août si Téhéran acceptait de reprendre les négociations avec les États-Unis et la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique.Mais, le E3 fait le constat que leur offre de prolongation est restée sans réponse de la part de l’Iran.

L’armée israélienne a “approuvé” le nouveau plan des opérations pour Gaza

Le chef de l’armée israélienne a “approuvé” le nouveau plan des opérations militaires “à venir à Gaza”, indique un communiqué de l’armée publié mercredi.”Le chef d’état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, a tenu aujourd’hui (mercredi) une discussion au cours de laquelle il a approuvé le cadre principal du plan opérationnel de l’armée dans la bande de Gaza”, selon le texte qui ne donne cependant aucune précision sur le calendrier. Sur ordre du cabinet militaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu, l’armée se prépare à lancer une nouvelle phase de ses opérations militaires à Gaza pour y libérer tous les otages israéliens et y “vaincre” le Hamas, selon ses objectifs affichés.L’armée entend prendre le contrôle de la ville de Gaza et de camps de réfugiés voisins, l’une des zones les plus densément peuplées du territoire palestinien assiégé et ravagé par plus de 22 mois de guerre.Au cours des discussions mercredi, “les actions menées par l’armée jusqu’à présent ont été présentées, notamment la frappe dans la zone de Zeitoun qui a commencé hier mardi”, ajoute le communiqué.Le quartier de Zeitoun, dans la ville de Gaza, a été ces trois derniers jours la cible de nombreux bombardements aériens, selon des témoignages des habitants, qui ont également fait état de bombardements dans le quartier voisin de Tel al-Hawa.- “Extrêmement intenses” -Abou Ahmed Abbas (46 ans), dont la maison a été détruite à Tel al-Hawa et qui vit actuellement dans une tente dans la région de Zeitoun, a témoigné à l’AFP: “depuis plusieurs jours, des chars avancent à l’est de la rue Salah al-Din, dans la partie sud-est du quartier de Zeitoun, en détruisant des maisons. Des chars avancent également dans la partie sud de Tel al-Hawa, démolissant des maisons puis se retirant vers l’axe Netzarim. Ce n’est pas la première fois que des chars avancent à Zeitoun et Tel al-Hawa. Je ne sais pas si cela fait partie d’un plan pour occuper Gaza”, a expliqué cet habitant.”Mais les frappes aériennes sont extrêmement intenses, elles se sont intensifiées, et il y a aussi des tirs d’artillerie depuis dimanche dernier. Chaque nuit, nous entendons des frappes et des explosions”, a-t-il observé.Benjamin Netanyahu avait affirmé dimanche qu’Israël contrôlait militairement “70 à 75%” de la bande de Gaza et qu’il restait à prendre la ville de Gaza ainsi que des secteurs du centre du territoire palestinien.Le plan “ne vise pas à occuper Gaza, mais à la démilitariser”, a-t-il dit, énumérant les objectifs d’Israël: “Premièrement, désarmer le Hamas. Deuxièmement, tous les otages sont libérés. Troisièmement, Gaza est démilitarisée. Quatrièmement, Israël exerce un contrôle de sécurité prépondérant. Et cinquièmement, une administration civile pacifique non israélienne”.L’attaque du Hamas qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.Les représailles israéliennes à Gaza ont fait 61.599 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Dans son communiqué mercredi, le chef d’état-major a souligné au passage “l’importance d’accroître la disponibilité et la préparation des troupes pour le recrutement de réservistes”, une question politique épineuse alors que les ultra-orhodoxes, qui représentent potentiellement des dizaines de milliers d’hommes, refusent la conscription et donc manquent à l’appel pour la réserve.

L’armée israélienne a “approuvé” le nouveau plan des opérations pour Gaza

Le chef de l’armée israélienne a “approuvé” le nouveau plan des opérations militaires “à venir à Gaza”, indique un communiqué de l’armée publié mercredi.”Le chef d’état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, a tenu aujourd’hui (mercredi) une discussion au cours de laquelle il a approuvé le cadre principal du plan opérationnel de l’armée dans la bande de Gaza”, selon le texte qui ne donne cependant aucune précision sur le calendrier. Sur ordre du cabinet militaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu, l’armée se prépare à lancer une nouvelle phase de ses opérations militaires à Gaza pour y libérer tous les otages israéliens et y “vaincre” le Hamas, selon ses objectifs affichés.L’armée entend prendre le contrôle de la ville de Gaza et de camps de réfugiés voisins, l’une des zones les plus densément peuplées du territoire palestinien assiégé et ravagé par plus de 22 mois de guerre.Au cours des discussions mercredi, “les actions menées par l’armée jusqu’à présent ont été présentées, notamment la frappe dans la zone de Zeitoun qui a commencé hier mardi”, ajoute le communiqué.Le quartier de Zeitoun, dans la ville de Gaza, a été ces trois derniers jours la cible de nombreux bombardements aériens, selon des témoignages des habitants, qui ont également fait état de bombardements dans le quartier voisin de Tel al-Hawa.- “Extrêmement intenses” -Abou Ahmed Abbas (46 ans), dont la maison a été détruite à Tel al-Hawa et qui vit actuellement dans une tente dans la région de Zeitoun, a témoigné à l’AFP: “depuis plusieurs jours, des chars avancent à l’est de la rue Salah al-Din, dans la partie sud-est du quartier de Zeitoun, en détruisant des maisons. Des chars avancent également dans la partie sud de Tel al-Hawa, démolissant des maisons puis se retirant vers l’axe Netzarim. Ce n’est pas la première fois que des chars avancent à Zeitoun et Tel al-Hawa. Je ne sais pas si cela fait partie d’un plan pour occuper Gaza”, a expliqué cet habitant.”Mais les frappes aériennes sont extrêmement intenses, elles se sont intensifiées, et il y a aussi des tirs d’artillerie depuis dimanche dernier. Chaque nuit, nous entendons des frappes et des explosions”, a-t-il observé.Benjamin Netanyahu avait affirmé dimanche qu’Israël contrôlait militairement “70 à 75%” de la bande de Gaza et qu’il restait à prendre la ville de Gaza ainsi que des secteurs du centre du territoire palestinien.Le plan “ne vise pas à occuper Gaza, mais à la démilitariser”, a-t-il dit, énumérant les objectifs d’Israël: “Premièrement, désarmer le Hamas. Deuxièmement, tous les otages sont libérés. Troisièmement, Gaza est démilitarisée. Quatrièmement, Israël exerce un contrôle de sécurité prépondérant. Et cinquièmement, une administration civile pacifique non israélienne”.L’attaque du Hamas qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.Les représailles israéliennes à Gaza ont fait 61.599 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Dans son communiqué mercredi, le chef d’état-major a souligné au passage “l’importance d’accroître la disponibilité et la préparation des troupes pour le recrutement de réservistes”, une question politique épineuse alors que les ultra-orhodoxes, qui représentent potentiellement des dizaines de milliers d’hommes, refusent la conscription et donc manquent à l’appel pour la réserve.