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En Sibérie, le dégel du pergélisol constelle le paysage d’intrigantes bosses

Dans l’immensité blanche de ce coin de Sibérie, les champs sont tapissés de bosses aux airs de brioches enneigées, des formes dues au dégel de plus en plus rapide du pergélisol qui remodèle le paysage, fait flancher les maisons et libère davantage de gaz à effet de serre.En cette fin d’hiver, il fait -20°C et le paysage champêtre de Iakoutie, dans l’Extrême-Orient russe, est saturé de ces monticules formés par un processus appelé thermokarst.Les polygones, nommés “bylars” en langue iakoute, mesurent plus d’un mètre de hauteur et ont des formes presque régulières. Ils ne sont pas nouveaux, mais ils se multiplient à la faveur du changement climatique et du dégel accéléré du pergélisol, ce sol en théorie perpétuellement gelé et aussi appelé permafrost, explique Nikita Tananaev, directeur du laboratoire du climat de l’Université fédérale du Nord-Est à Iakoutsk, la capitale de la Iakoutie, immense région presque entièrement couverte par le pergélisol.”Le sommet de ces formations reste stable. Seuls les espaces entre les monticules s’enfoncent”, poursuit-il. Car la glace souterraine qui fond étant disposée en polygones, c’est son dégel qui crée les bosses. “Et avec le réchauffement climatique, la glace fond de plus en plus vite”.- Record de douceur -Les monticules essaiment jusque dans les villes. Dans le gros bourg de Tchouraptcha, à 135 kilomètres de Iakoutsk, le terrain d’Innokenti Posselski comptait 20 bosses lorsqu’il l’a acheté l’an dernier pour y construire sa maison. “Il y a une quarantaine d’années, il y avait un aérodrome ici et le terrain était assez plat”, raconte M. Posselski, 34 ans. “Au cours des quarante dernières années, on a commencé à voir ce paysage se bosseler. C’est comme ça partout ici.” Le jeune homme n’a pour l’instant nivelé que la moitié de son terrain. Sa maison tient debout sur des pilotis profondément enfoncés dans le permafrost, comme tous les bâtiments de la région.Car en Iakoutie, qu’ils soient d’habitation ou de commerce, la quasi-totalité des bâtiments sont montés sur des pieux qui descendent à plusieurs mètres dans le sol gelé. Mais le dégel durable a déjà des conséquences bien visibles: à Iakoutsk, les murs de certains immeubles s’affaissent et se lézardent.Mikhaïl Kouznetsov, patron de l’Agence fédérale pour le développement de l’Orient russe, indiquait en 2024 que “plus de 40%” des bâtiments situés en zone de pergélisol — qui couvre 65% de la Russie — étaient déformés en raison du dégel.La faute en revient à l’augmentation des températures moyennes qui ont grimpé de “1,5°C au cours des 30 dernières années” en Iakoutie et “même jusqu’à 2°C par endroits”, selon Nikita Tananaev du laboratoire du climat à Iakoutsk.Pour preuve: il a fait -8°C en janvier à Iakoutsk, soit “la température la plus élevée jamais observée” en janvier dans cette région où le thermomètre descend en moyenne à -40°C pendant le premier mois de l’année.Ces chiffres reflètent les statistiques des observatoires mondiaux: les deux dernières années — 2023 et 2024 — ont été les plus chaudes jamais mesurées, et sans doute les plus chaudes sur terre depuis 120.000 ans, selon des “archives climatiques” telles que les carottes de glace.Un réchauffement largement causé par la combustion des énergies fossiles, la Russie étant par ailleurs le cinquième émetteur mondial de gaz à effet de serre.- Virus et bactéries -“Une différence d’un ou deux degrés Celsius, même si les températures sont négatives, est très importante en termes scientifiques car le pergélisol ne gèle pas aussi profondément que d’habitude”, explique Alexandre Makarov, directeur de l’Institut de recherche sur l’Arctique et l’Antarctique à Saint-Pétersbourg.Pour saisir l’ampleur du problème, l’Institut a déployé ces deux dernières années 78 puits d’observation du dégel du permafrost dans douze régions de Russie. A terme, il compte en installer 140.Mais le dégel libère aussi davantage de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane, deux gaz à effet de serre emprisonnés dans les glaces depuis des millénaires. Un phénomène qui alimente un cercle vicieux en aggravant le réchauffement climatique, accélérant par là-même le dégel du pergélisol.Outre ses effets climatiques, la fonte du permafrost, qui abrite des bactéries et virus parfois oubliés, représente une menace sanitaire.En 2016, un enfant est mort en Sibérie de la maladie du charbon (anthrax), pourtant disparue depuis 75 ans dans cette région. Pour les scientifiques, l’origine remontait très probablement au dégel d’un cadavre de renne mort de l’anthrax il y a plusieurs dizaines d’années. Libérée, la bactérie mortelle, qui se conserve dans le permafrost pendant plus d’un siècle, a réinfecté des troupeaux.

En Sibérie, le dégel du pergélisol constelle le paysage d’intrigantes bosses

Dans l’immensité blanche de ce coin de Sibérie, les champs sont tapissés de bosses aux airs de brioches enneigées, des formes dues au dégel de plus en plus rapide du pergélisol qui remodèle le paysage, fait flancher les maisons et libère davantage de gaz à effet de serre.En cette fin d’hiver, il fait -20°C et le paysage champêtre de Iakoutie, dans l’Extrême-Orient russe, est saturé de ces monticules formés par un processus appelé thermokarst.Les polygones, nommés “bylars” en langue iakoute, mesurent plus d’un mètre de hauteur et ont des formes presque régulières. Ils ne sont pas nouveaux, mais ils se multiplient à la faveur du changement climatique et du dégel accéléré du pergélisol, ce sol en théorie perpétuellement gelé et aussi appelé permafrost, explique Nikita Tananaev, directeur du laboratoire du climat de l’Université fédérale du Nord-Est à Iakoutsk, la capitale de la Iakoutie, immense région presque entièrement couverte par le pergélisol.”Le sommet de ces formations reste stable. Seuls les espaces entre les monticules s’enfoncent”, poursuit-il. Car la glace souterraine qui fond étant disposée en polygones, c’est son dégel qui crée les bosses. “Et avec le réchauffement climatique, la glace fond de plus en plus vite”.- Record de douceur -Les monticules essaiment jusque dans les villes. Dans le gros bourg de Tchouraptcha, à 135 kilomètres de Iakoutsk, le terrain d’Innokenti Posselski comptait 20 bosses lorsqu’il l’a acheté l’an dernier pour y construire sa maison. “Il y a une quarantaine d’années, il y avait un aérodrome ici et le terrain était assez plat”, raconte M. Posselski, 34 ans. “Au cours des quarante dernières années, on a commencé à voir ce paysage se bosseler. C’est comme ça partout ici.” Le jeune homme n’a pour l’instant nivelé que la moitié de son terrain. Sa maison tient debout sur des pilotis profondément enfoncés dans le permafrost, comme tous les bâtiments de la région.Car en Iakoutie, qu’ils soient d’habitation ou de commerce, la quasi-totalité des bâtiments sont montés sur des pieux qui descendent à plusieurs mètres dans le sol gelé. Mais le dégel durable a déjà des conséquences bien visibles: à Iakoutsk, les murs de certains immeubles s’affaissent et se lézardent.Mikhaïl Kouznetsov, patron de l’Agence fédérale pour le développement de l’Orient russe, indiquait en 2024 que “plus de 40%” des bâtiments situés en zone de pergélisol — qui couvre 65% de la Russie — étaient déformés en raison du dégel.La faute en revient à l’augmentation des températures moyennes qui ont grimpé de “1,5°C au cours des 30 dernières années” en Iakoutie et “même jusqu’à 2°C par endroits”, selon Nikita Tananaev du laboratoire du climat à Iakoutsk.Pour preuve: il a fait -8°C en janvier à Iakoutsk, soit “la température la plus élevée jamais observée” en janvier dans cette région où le thermomètre descend en moyenne à -40°C pendant le premier mois de l’année.Ces chiffres reflètent les statistiques des observatoires mondiaux: les deux dernières années — 2023 et 2024 — ont été les plus chaudes jamais mesurées, et sans doute les plus chaudes sur terre depuis 120.000 ans, selon des “archives climatiques” telles que les carottes de glace.Un réchauffement largement causé par la combustion des énergies fossiles, la Russie étant par ailleurs le cinquième émetteur mondial de gaz à effet de serre.- Virus et bactéries -“Une différence d’un ou deux degrés Celsius, même si les températures sont négatives, est très importante en termes scientifiques car le pergélisol ne gèle pas aussi profondément que d’habitude”, explique Alexandre Makarov, directeur de l’Institut de recherche sur l’Arctique et l’Antarctique à Saint-Pétersbourg.Pour saisir l’ampleur du problème, l’Institut a déployé ces deux dernières années 78 puits d’observation du dégel du permafrost dans douze régions de Russie. A terme, il compte en installer 140.Mais le dégel libère aussi davantage de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane, deux gaz à effet de serre emprisonnés dans les glaces depuis des millénaires. Un phénomène qui alimente un cercle vicieux en aggravant le réchauffement climatique, accélérant par là-même le dégel du pergélisol.Outre ses effets climatiques, la fonte du permafrost, qui abrite des bactéries et virus parfois oubliés, représente une menace sanitaire.En 2016, un enfant est mort en Sibérie de la maladie du charbon (anthrax), pourtant disparue depuis 75 ans dans cette région. Pour les scientifiques, l’origine remontait très probablement au dégel d’un cadavre de renne mort de l’anthrax il y a plusieurs dizaines d’années. Libérée, la bactérie mortelle, qui se conserve dans le permafrost pendant plus d’un siècle, a réinfecté des troupeaux.

Dans les restaurants autour du Vatican, carbonara et burrata prisées des cardinaux

Pâtes à la carbonara, escalopes de veau recouvertes de jambon cru: les cardinaux apprécient la cuisine romaine traditionnelle, qui sied à leurs goûts restés “simples”, selon les restaurateurs de la via Borgo Pio à quelques mètres de la place Saint-Pierre.Dans cette rue animée qui concentre de nombreux restaurants, bars et magasins de souvenirs, Federica Gianmmaria a commencé mardi à accueillir ses premiers clients pour le service de midi.”Cela fait 60 ans que nous sommes ici. Ce restaurant appartenait à ma grand-mère. Et on peut dire que les cardinaux m’ont vue grandir au fil du temps”, témoigne la trentenaire sur le seuil du restaurant “Arlu”.”Ils viennent ici non seulement parce qu’on y mange bien, du moins je l’espère, mais aussi parce que c’est vraiment une relation fraternelle, de famille qui s’est créée” entre nous, ajoute-t-elle, décrivant les cardinaux comme des personnes très accessibles qui fréquentent son restaurant au déjeuner.Une humilité qui prévaut aussi dans leurs goûts culinaires, selon elle: ils aiment “surtout les choses les plus simples” comme la saltimbocca (une escalope de veau recouverte de jambon cru, spécialité de Rome, NDLR), la burrata ou les pâtes à la carbonara.A quelques mètres de là, une autre institution du quartier, “Il Papalino”, a également vu défiler nombre de cardinaux, auxquels l’établissement se fait un devoir de garantir le maximum de confidentialité.”Nous les avons toute l’année. L’un en particulier est un habitué, mais je ne peux pas mentionner de nom car la discrétion est la caractéristique de cet établissement”, explique Anna Maria Scialanga, à la tête de l’affaire familiale avec son mari.”En général, ils ne restent jamais dans la première salle” car ils veulent “être un peu à l’écart”, souligne-t-elle depuis un étroit comptoir situé à l’intérieur du restaurant, en retrait de l’agitation croissante de la via Borgo Pio.Ils viennent “d’Argentine, d’Europe du Nord, (…) nous en avons eu beaucoup”, poursuit-elle, “principalement pour dîner”.Chez “Il Papalino” aussi, la simplicité des goûts cardinalices est mise en avant. “Ils mangent notre cuisine romaine traditionnelle”, qui est une cuisine “populaire”, explique Anna Maria Scialanga, citant “les pâtes à l’amatriciana (une sauce à base de tomate, pecorino et joue de porc fumée) et à la gricia (avec du pecorino, du poivre et de la joue de porc fumée)”.”Comme second plat, ils prennent la saltimbocca à la romaine, des tripes ou bien de la queue de boeuf”, poursuit-elle.- Cornet “Vaticono” -En dépit de l’approche du conclave, au cours duquel 133 d’entre eux seront chargés d’élire un successeur au pape François, décédé le 21 avril, “je les ai vus tous très tranquilles, pensifs car le moment l’exige, mais tous très calmes”, assure Anna Maria Scialanga.Benito Cannizzaro, le patron de la pizzeria Marcantonio, déplore pour sa part que les cardinaux se fassent plus rares depuis les funérailles du jésuite argentin.”D’habitude, nous avons beaucoup de cardinaux, mais pas ces jours-ci. Il y a trop de journalistes dans les parages et ils ne sortent pas”, lance-t-il, avant de s’interrompre pour aborder deux touristes arrêtés devant la carte du restaurant.A en croire les photos accrochées aux mur de “L’Arena del gelato”, au tout début de la via Borgo Pio, c’est en dégustant une glace qu’on a peut-être le plus de chance de croiser un faiseur de papes.Sur l’une d’elles, le propriétaire des lieux, Giuseppe Longobardi, pose aux côtés du cardinal du Canada, Thomas Christopher Collins, qui tient un cornet de glace à la main.”Collins vient souvent”, explique Rossella derrière son imposante vitrine assaillie de touristes.”Depuis 13 ans, beaucoup de cardinaux, évêques, archevêques sont venus chez nous. Hier, par exemple, il y avait par hasard le cardinal du Nicaragua, habillé comme un simple prêtre”, raconte Giuseppe.Leopoldo José Brenes Solórzano a pris “une glace à la vanille dans un petit pot”, croit se souvenir sa soeur.Mais le produit phare de “L’Arena del gelato”, qui propose pas moins de 24 parfums, reste le “vaticono”, sorte de crêpe cuite minute puis roulée en forme de cornet (“cono” en italien) pour y accueillir les boules de glace.Si le glacier a créé le parfum “dulce de leche” il y a treize ans en hommage à l’élection du pape François, originaire d’Argentine, rien n’est prévu pour son successeur.”Nous ne voulons pas surfer sur cette vague pour vendre un peu plus de glace, faire de la publicité”, relève Giuseppe, qui juge que ce serait “déplacé”.

A Singapour, des podcasts donnent voix à l’opposition

Depuis leur mini studio d’enregistrement, Terence Chia et Haresh Tilani diffusent une parole rare dans l’univers hautement contrôlé des médias singapouriens: les voix des personnalités politiques de l’opposition avant les prochaines élections.Les deux hommes ont créé Yah Lah But, un podcast populaire dans la cité-Etat, avec la promesse de fournir “les conversations et les interviews les moins censurées du pays très censuré de Singapour”, selon sa description sur YouTube. L’émission — dont le titre fait référence à une façon familière de dire “oui mais” à Singapour — s’inscrit dans une nouvelle vague de podcasts sur la politique singapourienne qui offre une couverture différente des élections qui auront lieu le 3 mai.”Nous n’avons pas peur, je pense qu’il y a un réel désir d’entendre des opinions alternatives”, dit Terence Chia, un ancien banquier qui s’est reconverti dans la création de podcast.Selon Reporters sans frontières, “la liberté de la presse et l’indépendance éditoriale sont peu respectées” à Singapour. L’ONG place la cité-Etat d’Asie du Sud-Est à la 126ème place sur 180 pays, dans son classement de la liberté de la presse.Le paysage médiatique national est dominé par deux grands acteurs liés au gouvernement: Singapore Press Holdings et MediaCorp.Toutefois, la couverture de l’opposition s’est améliorée cette dernière décennie, et la multiplication des podcasts d’information montre une volonté de faire parler des voix alternatives. “On ne fait pas que taper sur +l’establishment+, on le défie”, assure à l’AFP Haresh Tilani, un ex-cadre de l’aviation, qui présente Yah Lah But avec Terence Chia.Avant les élections, Yah Lah But s’est concentré sur des sujets politiques et a produit de longues interviews avec des personnalités des deux côtés de l’échiquier, adoptant un ton franc.”Au Parlement, dans les rassemblements et les grands médias, on voit un aspect de ces personnes, mais les podcasts permettent de voir leur côté humain”, selon M. Tilani.- L’opposition gagne du terrain -Les observateurs s’attendent à ce que le Parti d’action populaire (PAP), au pouvoir depuis 1959 et qui détient une majorité des sièges au Parlement, remporte encore les élections du 3 mai. Mais l’opposition a gagné du terrain ces dernières années et ce prochain scrutin est perçu comme un référendum sur la popularité du PAP et du Premier ministre Lawrence Wong. Malgré la portée limitée des podcasts, le président du Parti démocratique de Singapour (SDP), Paul Tambyah, souligne qu’ils constituent “sans aucun doute” une meilleure plateforme que les médias traditionnels pour les acteurs hors du parti au pouvoir.Chee Soon Juan, le secrétaire général du SDP, a affirmé n’avoir jamais été invité par un média traditionnel pour une longue interview au cours de ses trois décennies de vie politique. Mais le Daily Ketchup, un autre podcast populaire, l’a reçu pendant une heure et demie.”Même si le gouvernement s’ouvre, je ne suis pas sûr que les médias sachent quoi faire”, tellement ils ont “été habitués à un certain style de couverture de l’information”, relève P.N. Balji, un journaliste spécialiste de l’univers médiatique singapourien.Contactés par l’AFP, les médias traditionnels n’ont pas répondu aux demandes d’entretiens.- “Demande latente” -Depuis que la popularité des podcasts décolle, l’opposition n’a pas perdu de temps.Harpreet Singh, un candidat débutant pour le parti des travailleurs, a fait l’objet d’un épisode de Yah Lah But qui a attiré près de 100.000 vues, un chiffre énorme pour une longue interview à Singapour.L’épisode du Daily Ketchup sur le dirigeant du SDP Chee Soon Juan, enregistré mi-avril, a lui recueilli 126.000 vues, ce qui prouve la “demande latente” pour ce type de formats avec des politiciens, explique Jonathan Chua, l’un des animateurs.En janvier, le Daily Ketchup avait réussi un coup d’éclat en décrochant une interview du Premier ministre Lawrence Wong, qui affiche 269.000 vues à ce jour.Les podcasts ont “considérablement élargi l’accès de l’opposition au public”, selon Cherian George, un expert en politique et en médias de Singapour. Cela “fait pression sur les médias traditionnels pour qu’ils réduisent leur parti pris en faveur de +l’establishment+”, estime-t-il.Les animateurs de Yah Lah But sont convaincus que les podcasts joueront un rôle plus important à l’avenir. “Les podcasts offrent une plateforme permettant de poser des questions vraiment difficiles que les médias traditionnels ne sont pas en mesure de poser”, conclut Terence Chia.