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Netanyahu optimiste sur un accord de trêve à Gaza et une libération d’otages

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé mercredi qu’il existait “de bonnes chances” de parvenir à un accord sur une trêve à Gaza avec le Hamas et une libération d’otages, partageant l’optimisme de Donald Trump, après 21 mois de guerre dévastatrice.De leur côté, des sources palestiniennes proches des pourparlers indirects entre Israël et le mouvement islamiste à Doha, ont accusé le gouvernement Netanyahu de bloquer ces discussions, l’une d’elles affirmant qu'”il n’y a aucune avancée”.Dans la bande de Gaza, affamée, assiégée et dévastée par 21 mois de guerre, l’armée israélienne a poursuivi ses bombardements qui ont tué 22 Palestiniens dont six enfants selon la Défense civile locale.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, à laquelle l’armée israélienne a riposté en lançant une offensive d’envergure à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire.”Nous parlons d’un cessez-le-feu de 60 jours, au cours duquel la moitié des otages vivants et l’autre moitié des otages morts seraient remis à Israël par ces monstres du Hamas”, a déclaré M. Netanyahu à FOX Business Network. Les otages ont été enlevés durant l’attaque du Hamas et emmenés à Gaza. “Oui, je pense que nous nous rapprochons d’un accord. Je pense qu’il y a de bonnes chances que nous l’obtenions”, a-t-il ajouté après avoir rencontré lundi et mardi à Washington le président américain.Ce dernier presse M. Netanyahu, qui se trouve toujours aux Etats-Unis, de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre.Le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar a lui aussi jugé “possible” un accord.Pour le chef d’état-major israélien, Eyal Zamir, ce sont les opérations de l’armée qui ont “fait avancer un accord”.- “Fin de semaine” ? -“(…) Nous avons sérieusement affaibli les capacités militaires et gouvernementales du Hamas”, a-t-il dit. “Grâce à la puissance opérationnelle, les conditions ont été créées pour avancer vers un accord de libération des otages.”M. Netanyahu a juré de détruire le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et proclamé sa volonté de prendre le contrôle du territoire palestinien limitrophe du sud d’Israël.Ces derniers jours, il a répété, qu’outre le retour de tous les otages, il voulait “éliminer” le Hamas et conserver pour “toujours” le contrôle de la sécurité à Gaza.Mais le Hamas insiste publiquement sur un retrait des troupes israéliennes de Gaza, des garanties sur un cessez-le-feu permanent et une reprise en main de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues. Des exigences rejetées jusque-là par Israël.A Doha, où les nouvelles discussions indirectes entre Israël et le Hamas ont été lancées dimanche via les médiateurs -Etats-Unis, Qatar, Egypte-aucune annonce de progrès n’a été faite.Au contraire, un responsable palestinien s’exprimant sous couvert de l’anonymat a affirmé que la délégation israélienne refusait “d’accepter la libre circulation de l’aide à Gaza” et le retrait des soldats du territoire.”Il y a eu un échange de vues mais aucune avancée”, a dit une autre source palestinienne.Et le Qatar a dit que les discussions “prendraient du temps”.Mardi, l’envoyé spécial de M. Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a dit espérer un accord “d’ici la fin de la semaine” sur une trêve de 60 jours et une libération d’otages.Le projet d’accord prévoit, selon lui, le retour de 10 otages vivants et des corps de neuf autres.Sur 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.- “Les massacres continuent” -A Gaza, où plus de deux millions de Palestiniens assiégés vivent dans des conditions terribles selon l’ONU, les frappes israéliennes ont continué, tuant notamment dix Palestiniens à Chati (nord) y compris six enfants, d’après la Défense civile.Des tentes de déplacés à Al-Mawassi (sud) ont été aussi touchées. “Nous sommes extrêmement fatigués. Chaque jour, ils parlent d’un cessez-le-feu, mais les massacres continuent”, se lamente Oum Ahmed.Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne a dit examiner les informations de M. Bassal.Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.A Gaza, au moins 57.680 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l’offensive de représailles israélienne, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Netanyahu optimiste sur un accord de trêve à Gaza et une libération d’otages

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé mercredi qu’il existait “de bonnes chances” de parvenir à un accord sur une trêve à Gaza avec le Hamas et une libération d’otages, partageant l’optimisme de Donald Trump, après 21 mois de guerre dévastatrice.De leur côté, des sources palestiniennes proches des pourparlers indirects entre Israël et le mouvement islamiste à Doha, ont accusé le gouvernement Netanyahu de bloquer ces discussions, l’une d’elles affirmant qu'”il n’y a aucune avancée”.Dans la bande de Gaza, affamée, assiégée et dévastée par 21 mois de guerre, l’armée israélienne a poursuivi ses bombardements qui ont tué 22 Palestiniens dont six enfants selon la Défense civile locale.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, à laquelle l’armée israélienne a riposté en lançant une offensive d’envergure à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire.”Nous parlons d’un cessez-le-feu de 60 jours, au cours duquel la moitié des otages vivants et l’autre moitié des otages morts seraient remis à Israël par ces monstres du Hamas”, a déclaré M. Netanyahu à FOX Business Network. Les otages ont été enlevés durant l’attaque du Hamas et emmenés à Gaza. “Oui, je pense que nous nous rapprochons d’un accord. Je pense qu’il y a de bonnes chances que nous l’obtenions”, a-t-il ajouté après avoir rencontré lundi et mardi à Washington le président américain.Ce dernier presse M. Netanyahu, qui se trouve toujours aux Etats-Unis, de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre.Le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar a lui aussi jugé “possible” un accord.Pour le chef d’état-major israélien, Eyal Zamir, ce sont les opérations de l’armée qui ont “fait avancer un accord”.- “Fin de semaine” ? -“(…) Nous avons sérieusement affaibli les capacités militaires et gouvernementales du Hamas”, a-t-il dit. “Grâce à la puissance opérationnelle, les conditions ont été créées pour avancer vers un accord de libération des otages.”M. Netanyahu a juré de détruire le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et proclamé sa volonté de prendre le contrôle du territoire palestinien limitrophe du sud d’Israël.Ces derniers jours, il a répété, qu’outre le retour de tous les otages, il voulait “éliminer” le Hamas et conserver pour “toujours” le contrôle de la sécurité à Gaza.Mais le Hamas insiste publiquement sur un retrait des troupes israéliennes de Gaza, des garanties sur un cessez-le-feu permanent et une reprise en main de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues. Des exigences rejetées jusque-là par Israël.A Doha, où les nouvelles discussions indirectes entre Israël et le Hamas ont été lancées dimanche via les médiateurs -Etats-Unis, Qatar, Egypte-aucune annonce de progrès n’a été faite.Au contraire, un responsable palestinien s’exprimant sous couvert de l’anonymat a affirmé que la délégation israélienne refusait “d’accepter la libre circulation de l’aide à Gaza” et le retrait des soldats du territoire.”Il y a eu un échange de vues mais aucune avancée”, a dit une autre source palestinienne.Et le Qatar a dit que les discussions “prendraient du temps”.Mardi, l’envoyé spécial de M. Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a dit espérer un accord “d’ici la fin de la semaine” sur une trêve de 60 jours et une libération d’otages.Le projet d’accord prévoit, selon lui, le retour de 10 otages vivants et des corps de neuf autres.Sur 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.- “Les massacres continuent” -A Gaza, où plus de deux millions de Palestiniens assiégés vivent dans des conditions terribles selon l’ONU, les frappes israéliennes ont continué, tuant notamment dix Palestiniens à Chati (nord) y compris six enfants, d’après la Défense civile.Des tentes de déplacés à Al-Mawassi (sud) ont été aussi touchées. “Nous sommes extrêmement fatigués. Chaque jour, ils parlent d’un cessez-le-feu, mais les massacres continuent”, se lamente Oum Ahmed.Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne a dit examiner les informations de M. Bassal.Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.A Gaza, au moins 57.680 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l’offensive de représailles israélienne, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

La Russie a lancé sa plus grande attaque de drones et missiles contre l’Ukraine

L’Ukraine a affirmé mercredi que la Russie avait lancé dans la nuit sa plus grande attaque de drones et missiles depuis le début de l’invasion en février 2022, dans un contexte d’intensification des frappes russes et d’impasse diplomatique.Cette nouvelle salve intervient après que le président américain Donald Trump a annoncé lundi vouloir envoyer “plus d’armes” …

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La Russie a lancé sa plus grande attaque de drones et missiles contre l’Ukraine

L’Ukraine a affirmé mercredi que la Russie avait lancé dans la nuit sa plus grande attaque de drones et missiles depuis le début de l’invasion en février 2022, dans un contexte d’intensification des frappes russes et d’impasse diplomatique.Cette nouvelle salve intervient après que le président américain Donald Trump a annoncé lundi vouloir envoyer “plus d’armes” à Kiev, principalement “défensives”, et accusé le lendemain Vladimir Poutine de dire des “conneries” sur l’Ukraine.La Russie a tiré 728 drones et 13 missiles, selon l’armée de l’air ukrainienne, qui a assuré en avoir intercepté ou détruit respectivement 711 et sept.A Kiev, des journalistes de l’AFP ont entendu plusieurs explosions et le bruit des drones dans les airs, tandis que des alertes antiaériennes résonnaient dans la nuit.Les frappes nocturnes ont fait un mort dans la région de Khmelnytsky (ouest), et huit blessés dans celles de Kiev, Soumy (nord-est), Zaporijjia (sud) et à Kherson (sud), selon les autorités locales.Côté russe, une attaque de drones ukrainienne a fait quatre morts, dont un enfant de cinq ans, et six blessés sur une plage de Koursk, dans une région frontalière de l’Ukraine, selon le gouverneur.La semaine dernière, la Russie avait déjà tiré un nombre de record de drones en une attaque sur l’Ukraine, avec 539 engins selon Kiev, un chiffre donc dépassé lors de cette nouvelle salve.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui est arrivé mercredi à Rome pour échanger notamment avec son homologue italien Sergio Mattarella, le pape et l’émissaire américain Keith Kellogg, a dénoncé “une attaque révélatrice” du refus de la Russie d’accepter un cessez-le-feu.- Deux chinois arrêtés -Après s’être entretenu dans la soirée avec Keith Kellogg, M. Zelensky a souligné avoir évoqué “la fourniture d’armes et le renforcement de la défense aérienne” ukrainienne.”Nous avons également abordé l’achat d’armes américaines, la fabrication conjointe d’équipements de défense et les efforts de localisation (de leur production) en Ukraine”, a-t-il indiqué sur Telegram.Il a une nouvelle fois appelé à “des sanctions sévères” contre Moscou et son économie, notamment le secteur pétrolier, “qui alimente la machine de guerre de Moscou depuis plus de trois ans”.Kiev accuse notamment Pékin depuis de nombreux mois de fournir à Moscou des pièces essentielles au programme russe de missiles et drones, et aimerait voir les Occidentaux sanctionner la Chine.Mercredi, les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé l’arrestation de deux ressortissants chinois, un père et son fils, soupçonnés d’espionnage sur les missiles de croisière anti-navire ukrainiens Neptune.Côté russe, le ministère de la Défense a affirmé avoir visé et “touché” dans la nuit plusieurs infrastructures aéronautiques militaires en Ukraine, et avoir abattu 86 drones ukrainiens sur son territoire.En parallèle, des attaques russes ont tué huit civils mercredi matin dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, selon le bureau du procureur régional.- “Calme” -Mardi, le Kremlin avait fait part de son mécontentement à la suite des promesses d’armement de Donald Trump, intervenues à peine une semaine après une décision inverse de son administration, assurant que toute livraison de ce type favorisait “la poursuite des hostilités”.Dans la foulée, le dirigeant américain a accusé Vladimir Poutine de dire “beaucoup de conneries” sur l’Ukraine. “Nous prenons cela avec calme” et “comptons poursuivre notre dialogue avec Washington”, a répondu mercredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, relevant “le style dur, en général” de Donald Trump dans sa rhétorique.L’Ukraine réclame depuis de nombreux mois à ses alliés occidentaux, y compris aux Etats-Unis, plus de systèmes de défense antiaérienne, dans une guerre qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts au moins, civils et militaires confondus, des deux côtés.Car malgré la pression exercée par Donald Trump, Moscou et Kiev demeurent très loin d’un accord, que ce soit sur une trêve ou un règlement à plus long terme.Aucune nouvelle étape de discussions entre Russes et Ukrainiens n’a pour le moment été annoncé, après deux réunions peu fructueuses en Turquie mi-mai puis début juin.Face à cette impasse diplomatique, les dirigeants ukrainiens accusent Moscou de “gagner du temps”, au moment où l’armée russe, supérieure en nombre et en armements, progresse toujours sur le front. Les forces russes, qui occupent toujours près de 20% du territoire ukrainien, ont même revendiqué en début de semaine la prise d’une première localité dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est).

La Russie a lancé sa plus grande attaque de drones et missiles contre l’Ukraine

L’Ukraine a affirmé mercredi que la Russie avait lancé dans la nuit sa plus grande attaque de drones et missiles depuis le début de l’invasion en février 2022, dans un contexte d’intensification des frappes russes et d’impasse diplomatique.Cette nouvelle salve intervient après que le président américain Donald Trump a annoncé lundi vouloir envoyer “plus d’armes” à Kiev, principalement “défensives”, et accusé le lendemain Vladimir Poutine de dire des “conneries” sur l’Ukraine.La Russie a tiré 728 drones et 13 missiles, selon l’armée de l’air ukrainienne, qui a assuré en avoir intercepté ou détruit respectivement 711 et sept.A Kiev, des journalistes de l’AFP ont entendu plusieurs explosions et le bruit des drones dans les airs, tandis que des alertes antiaériennes résonnaient dans la nuit.Les frappes nocturnes ont fait un mort dans la région de Khmelnytsky (ouest), et huit blessés dans celles de Kiev, Soumy (nord-est), Zaporijjia (sud) et à Kherson (sud), selon les autorités locales.Côté russe, une attaque de drones ukrainienne a fait quatre morts, dont un enfant de cinq ans, et six blessés sur une plage de Koursk, dans une région frontalière de l’Ukraine, selon le gouverneur.La semaine dernière, la Russie avait déjà tiré un nombre de record de drones en une attaque sur l’Ukraine, avec 539 engins selon Kiev, un chiffre donc dépassé lors de cette nouvelle salve.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui est arrivé mercredi à Rome pour échanger notamment avec son homologue italien Sergio Mattarella, le pape et l’émissaire américain Keith Kellogg, a dénoncé “une attaque révélatrice” du refus de la Russie d’accepter un cessez-le-feu.- Deux chinois arrêtés -Après s’être entretenu dans la soirée avec Keith Kellogg, M. Zelensky a souligné avoir évoqué “la fourniture d’armes et le renforcement de la défense aérienne” ukrainienne.”Nous avons également abordé l’achat d’armes américaines, la fabrication conjointe d’équipements de défense et les efforts de localisation (de leur production) en Ukraine”, a-t-il indiqué sur Telegram.Il a une nouvelle fois appelé à “des sanctions sévères” contre Moscou et son économie, notamment le secteur pétrolier, “qui alimente la machine de guerre de Moscou depuis plus de trois ans”.Kiev accuse notamment Pékin depuis de nombreux mois de fournir à Moscou des pièces essentielles au programme russe de missiles et drones, et aimerait voir les Occidentaux sanctionner la Chine.Mercredi, les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé l’arrestation de deux ressortissants chinois, un père et son fils, soupçonnés d’espionnage sur les missiles de croisière anti-navire ukrainiens Neptune.Côté russe, le ministère de la Défense a affirmé avoir visé et “touché” dans la nuit plusieurs infrastructures aéronautiques militaires en Ukraine, et avoir abattu 86 drones ukrainiens sur son territoire.En parallèle, des attaques russes ont tué huit civils mercredi matin dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, selon le bureau du procureur régional.- “Calme” -Mardi, le Kremlin avait fait part de son mécontentement à la suite des promesses d’armement de Donald Trump, intervenues à peine une semaine après une décision inverse de son administration, assurant que toute livraison de ce type favorisait “la poursuite des hostilités”.Dans la foulée, le dirigeant américain a accusé Vladimir Poutine de dire “beaucoup de conneries” sur l’Ukraine. “Nous prenons cela avec calme” et “comptons poursuivre notre dialogue avec Washington”, a répondu mercredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, relevant “le style dur, en général” de Donald Trump dans sa rhétorique.L’Ukraine réclame depuis de nombreux mois à ses alliés occidentaux, y compris aux Etats-Unis, plus de systèmes de défense antiaérienne, dans une guerre qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts au moins, civils et militaires confondus, des deux côtés.Car malgré la pression exercée par Donald Trump, Moscou et Kiev demeurent très loin d’un accord, que ce soit sur une trêve ou un règlement à plus long terme.Aucune nouvelle étape de discussions entre Russes et Ukrainiens n’a pour le moment été annoncé, après deux réunions peu fructueuses en Turquie mi-mai puis début juin.Face à cette impasse diplomatique, les dirigeants ukrainiens accusent Moscou de “gagner du temps”, au moment où l’armée russe, supérieure en nombre et en armements, progresse toujours sur le front. Les forces russes, qui occupent toujours près de 20% du territoire ukrainien, ont même revendiqué en début de semaine la prise d’une première localité dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est).

Trump reçoit cinq présidents africains pour une réunion placée sous le signe des minerais

Donald Trump a réuni mercredi à la Maison Blanche cinq présidents d’Etats d’Afrique riches en minerais, pour un mini-sommet destiné notamment pour les Etats-Unis à contrer l’influence grandissante sur le continent de la Chine et de la Russie.Les présidents du Liberia, du Sénégal, de Mauritanie, de Guinée-Bissau et du Gabon ont été invités pour cette rencontre centrée officiellement sur des questions commerciales, d’investissement, et de sécurité, selon des responsables interrogés par l’AFP.Au moment d’ouvrir ce déjeuner de travail, Donald Trump a cependant donné la couleur d’emblée sur la raison principale de ces invitations, qualifiant devant la presse les cinq pays d’endroits “dynamiques avec des terres de très grande valeur, de super minerais, des grandes réserves de pétrole, et des gens merveilleux”.”Il y a un grand potentiel économique en Afrique, comme peu d’autres endroits, à bien des égards”, a-t-il déclaré, disant vouloir accroître l’implication des Etats-Unis sur le continent.Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump prône une diplomatie basée sur des principes transactionnels, et a mis la question des minerais au centre des négociations avec de nombreux Etats étrangers, comme avec l’Ukraine ou dans le cadre de l’accord de paix entre le Rwanda et la RDC.Les cinq présidents africains invités sont ainsi à la tête de pays riches en minerais, notamment en or ou en terres rares, des composants critiques pour l’économie mondiale, particulièrement les appareils électroniques ou véhicules électriques.- Or, pétrole, manganèse -Lors d’un tour de table préliminaire, les dirigeants ont pour beaucoup vanté à la fois leurs pays respectifs et Donald Trump.”Nous avons des minerais, des terres rares, des minerais rares. Nous avons du manganèse, nous avons de l’uranium, et nous avons de bonnes raisons de penser que nous avons du lithium et d’autres minerais”, a déclaré le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a lui “tenu à rassurer tous les investisseurs américains sur la stabilité politique” de son pays et sur “son environnement réglementaire favorable”, avant de souligner ses riches ressources en pétrole et gaz naturel.Encensant les qualités de golfeur du président américain, il lui a aussi suggéré d’investir dans la création d’un club au Sénégal.”Le Gabon est un pays riche”, a déclaré de son côté le président Brice Clotaire Oligui Nguema, avant d’ajouter “nous avons plus de deux millions d’habitants et une grande diversité de matériaux bruts, des réserves de pétrole et de gaz, et nous voudrions que ces ressources soient exploitées”.Selon l’Institut géologique américain (USGS), le Gabon était en 2023 le deuxième plus gros producteur mondial de manganèse, un minerai essentiel pour la fabrication de batteries, derrière l’Afrique du Sud.- “Surpasser” Chine et Russie -Fin juin, des entreprises américaines se sont engagées à investir dans plusieurs projets d’infrastructures en Afrique, lors d’un sommet en Angola qui a été l’occasion pour Washington de défendre les investissements privés plutôt que l’aide internationale.La rencontre intervient ainsi quelques jours après le démantèlement officiel de l’USAID, l’agence de développement international, dont bénéficiait de nombreux pays d’Afrique et au moment où l’administration Trump a décidé de fortement réduire sa contribution à l’aide internationale.Interrogée par l’AFP mardi, la porte-parole du président libérien, Kula Fofana, avait fait savoir que Joseph Boakai avait accepté l’invitation à Washington dans l’optique que son pays ne soit plus “seulement un récipiendaire” d’aide.Avant la rencontre, Landry Signé, chercheur au cercle de réflexion Brookings, affirmait que ce sommet marquait “un moment charnière et un test pour la politique étrangère de l’administration Trump en ce qui concerne les relations Etats-Unis/Afrique”.”La question de savoir si les Etats-Unis peuvent traduire leur nouvelle doctrine en partenariats durables dépendra de leur capacité à surpasser la Chine et la Russie en matière de capital, de présence, et d’engagement à long terme”, a-t-il ajouté dans une note.

Trump reçoit cinq présidents africains pour une réunion placée sous le signe des minerais

Donald Trump a réuni mercredi à la Maison Blanche cinq présidents d’Etats d’Afrique riches en minerais, pour un mini-sommet destiné notamment pour les Etats-Unis à contrer l’influence grandissante sur le continent de la Chine et de la Russie.Les présidents du Liberia, du Sénégal, de Mauritanie, de Guinée-Bissau et du Gabon ont été invités pour cette …

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CEDH: la Russie responsable de violations des droits de l’homme “flagrantes et généralisées”

Exécutions, torture, déplacements d’enfants, travail forcé, destruction du vol MH17: la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné mercredi la Russie pour les exactions “flagrantes et généralisées” commises en Ukraine depuis 2014.La Russie est reconnue coupable notamment d’exécutions de “civils et de militaires ukrainiens hors de combat”, “d’actes de torture” ou de “déplacements injustifiés de civils”.La CEDH relève aussi la pratique “consistant à commettre des destructions, pillages et expropriations”, et pointe la responsabilité de Moscou dans la destruction du vol MH17.La décision a été rendue par les 17 juges de la Grande chambre, formation la plus solennelle de l’institution qui siège à Strasbourg.Celle-ci a joint dans cette même décision trois plaintes déposées par l’Ukraine contre la Russie après les opérations menées en 2014 dans le Donbass et la guerre déclenchée en février 2022, et une autre plainte des Pays-Bas pour la destruction du vol MH17, parti d’Amsterdam vers la Malaisie le 17 juillet 2014, abattu par un missile dans la région de Donetsk, dans le Donbass, et qui avait fait 298 victimes.Le ministère ukrainien de la justice a salué une décision “historique”, qui reconnaît le caractère “systématiques” des violations de droits fondamentaux commises par la Russie.”La Cour a souligné que l’agression russe ne se limite pas à l’Ukraine, mais représente une menace mondiale qui remet en question l’idée même de coexistence des États dans un cadre juridique”, a rappelé Kiev.- Caractère symbolique -Moscou “doit sans délai libérer ou renvoyer en toute sécurité toutes les personnes qui étaient privées de liberté (…) et qui sont toujours détenues par les autorités russes”, intime la CEDH.Celle-ci estime également que la Russie doit apporter sa coopération à la mise en place d’un mécanisme destiné à assurer l’identification de tous les enfants transférés d’Ukraine vers la Russie ou le territoire contrôlé par la Russie.Le président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Theodoros Rousopoulos, a souligné que cette décision “est la première décision judiciaire rendue par une cour internationale, établissant formellement la responsabilité de la Russie pour les conséquences de son invasion à grande échelle de l’Ukraine”.”L’arrêt d’aujourd’hui ne doit pas être considéré comme une fin, mais seulement comme un début”, a-t-il estimé.Cependant, la condamnation de la Russie revêt a ce stade un caractère surtout symbolique: depuis septembre 2022 et son exclusion, Moscou ne donne plus aucun signe de vie devant la CEDH.Et si elle reste normalement responsable des violations des droits fondamentaux commises avant cette date, la Russie ne considère plus les décisions de la CEDH comme contraignantes à son égard: Moscou “ne compte pas se conformer” à cette décision, a d’ailleurs déclaré mercredi matin le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.De son côté le Premier ministre néerlandais Dick Schoof s’est réjoui de la décision de la CEDH: cet arrêt “est un pas important vers la justice. La Cour a désigné la Russie comme responsable de la destruction du vol MH17 et de la mort de ses passagers, dont 196 ressortissants néerlandais”, a-t-il salué.- Justice, reconnaissance… excuses ? -“C’est une décision historique, non seulement sur le MH17 mais aussi sur les crimes commis en Ukraine par les Russes”, a également déclaré à l’AFP Piet Ploeg, qui a perdu son frère, sa belle-sÅ“ur et son neveu dans la catastrophe, et préside l’association de proches de victimes “Stichting Vliegramp MH17.””Je ne pense pas que la Russie paiera quoi que ce soit, mais ce n’est pas une question d’argent aujourd’hui, c’est une question de justice et de reconnaissance… et peut-être d’excuses, on ne sait jamais”, a-t-il ajouté.Si la plupart des requêtes émises devant la CEDH sont introduites par des individus, des sociétés ou des ONG, les Etats peuvent également en présenter une contre un autre Etat dans ce qui devient alors une “affaire interétatique”.Plus de 30 affaires interétatiques ont été présentées depuis 1953, et la Cour a parfois ordonné aux Etats ayant violé la Convention de verser des indemnités, jusqu’à des centaines de millions d’euros.Quinze affaires interétatiques sont actuellement instruites par la Cour, dont trois autres concernant les événements dans la péninsule ukrainienne de Crimée annexée en 2014 par la Russie, dans l’est de l’Ukraine, et dans la mer d’Azov.