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Suède: un jeune de 16 ans soupçonné d’un triple meurtre en plein jour

Un jeune homme de 16 ans a été arrêté après une fusillade ayant tué trois jeunes gens mardi à Uppsala, à une soixantaine de kilomètres au nord de Stockholm, ravivant la crainte d’un nouvel épisode de la guerre des gangs en Suède.Les trois victimes, âgées de 15 à 20 ans, ont été tuées mardi en …

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Incendies dévastateurs dans la région de Jérusalem, l’armée mobilisée

Les secours israéliens sont en état d’alerte maximale mercredi après le départ de plusieurs incendies dévastateurs, principalement à l’ouest de Jérusalem, les plus importants depuis des années, qui ont fait plusieurs blessés légers et conduit à l’évacuation de plusieurs communes.”Nous affrontons probablement le plus grand incendie en Israël depuis une décennie”, a déclaré Eyal Caspi, le commandant des pompiers, lors d’un point presse. Le ministre de la Défense, Israël Katz, a ordonné à l’armée de se déployer pour maîtriser ces incendies qui se propagent rapidement en raison des vents violents et des températures élevées, qualifiant la situation d'”urgence nationale”.Les services d’urgence du Magen David Adom (MDA) ont déclaré avoir pris en charge au moins 23 personnes légèrement blessées, ajoutant que le seuil d’alerte avait été relevé à son niveau maximal.La police israélienne a fermé mercredi l’autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv et évacué des communes le long de cet axe routier, dans une zone déjà ravagée par le feu il y a une semaine.”Nous sommes en situation d’urgence nationale et toutes les forces disponibles doivent être mobilisées pour sauver des vies et maîtriser les incendies”, a déclaré Israël Katz dans un communiqué.Des soldats sont arrivés sur les lieux dès le milieu d’après-midi, selon un journaliste de l’AFP sur place, qui les a vus aider à l’évacuation de personnes piégées sur les routes entre d’épais nuages de fumée noire.Au moins cinq localités ont été évacuées, a indiqué la police. Ces localités se situent à environ 30 kilomètres à l’ouest de Jérusalem.- Secours à moto -Les flammes dévorent des zones boisées près de la route reliant Latrun à Bet Shemesh où plusieurs hélicoptères s’efforcent de les éteindre, selon le journaliste de l’AFP.De nombreux conducteurs ont abandonné leur véhicule au milieu de la route et pris la fuite.Des équipes d’ambulances ont été positionnées près des communes proches des incendies et sont prêtes à intervenir, a expliqué un secouriste du MDA, Saar Shai.M. Shai a ajouté qu’une unité de motards avait été envoyée pour venir en aide aux personnes bloquées dans les embouteillages.”Des équipes d’ambulanciers, unités de soins intensifs et véhicules d’intervention immédiate apportent un soutien médical aux opérations de lutte contre les incendies près de Neve Shalom et d’Eshtaol”, des secteurs forestiers à l’ouest de Jérusalem, avaient auparavant déclaré les services d’urgence.Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui supervise le service de lutte anti-incendie, a annoncé s’être rendu sur les lieux.Dans une vidéo, il a affirmé que des efforts supplémentaires étaient fournis pour venir en aide aux habitants piégés.- Origine criminelle? -Dans un communiqué, ce ministre a laissé entendre plus tard que les incendies pourraient être d’origine criminelle, la police ayant déclaré avoir arrêté un habitant de Jérusalem-Est qui avait été surpris “en train de tenter de mettre le feu à un champ dans le sud de la ville”.Cependant, aucune déclaration officielle n’a établi de lien direct entre les deux incidents.”La police poursuivra ses efforts pour appréhender toutes les personnes impliquées dans ces actes terroristes incendiaires”, a ajouté M. Ben Gvir.La mairie de Jérusalem a annoncé l’annulation de tous les événements prévus mercredi soir dans la ville pour la fête nationale du Jour de l’Indépendance.”Les services de secours et de réponse aux incendies ne seront pas en mesure de participer à la sécurisation d’évènements”, a déclaré un porte-parole des pompiers, suggérant que de nombreux rassemblements pour la fête nationale pourraient être annulés.Des avions de lutte contre les incendies doivent rejoindre Israël “le plus vite possible” depuis plusieurs pays dont l’Italie, ont annoncé mercredi les services du Premier ministre Benjamin Netanyahu.La semaine dernière, lorsque des incendies dans la même zone s’approchaient de Jérusalem, M. Netanyahu avait dit envisager de demander des renforts internationaux, avant que les feux ne soient finalement maîtrisés.

Incendies dévastateurs dans la région de Jérusalem, l’armée mobilisée

Les secours israéliens sont en état d’alerte maximale mercredi après le départ de plusieurs incendies dévastateurs, principalement à l’ouest de Jérusalem, les plus importants depuis des années, qui ont fait plusieurs blessés légers et conduit à l’évacuation de plusieurs communes.”Nous affrontons probablement le plus grand incendie en Israël depuis une décennie”, a déclaré Eyal Caspi, le commandant des pompiers, lors d’un point presse. Le ministre de la Défense, Israël Katz, a ordonné à l’armée de se déployer pour maîtriser ces incendies qui se propagent rapidement en raison des vents violents et des températures élevées, qualifiant la situation d'”urgence nationale”.Les services d’urgence du Magen David Adom (MDA) ont déclaré avoir pris en charge au moins 23 personnes légèrement blessées, ajoutant que le seuil d’alerte avait été relevé à son niveau maximal.La police israélienne a fermé mercredi l’autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv et évacué des communes le long de cet axe routier, dans une zone déjà ravagée par le feu il y a une semaine.”Nous sommes en situation d’urgence nationale et toutes les forces disponibles doivent être mobilisées pour sauver des vies et maîtriser les incendies”, a déclaré Israël Katz dans un communiqué.Des soldats sont arrivés sur les lieux dès le milieu d’après-midi, selon un journaliste de l’AFP sur place, qui les a vus aider à l’évacuation de personnes piégées sur les routes entre d’épais nuages de fumée noire.Au moins cinq localités ont été évacuées, a indiqué la police. Ces localités se situent à environ 30 kilomètres à l’ouest de Jérusalem.- Secours à moto -Les flammes dévorent des zones boisées près de la route reliant Latrun à Bet Shemesh où plusieurs hélicoptères s’efforcent de les éteindre, selon le journaliste de l’AFP.De nombreux conducteurs ont abandonné leur véhicule au milieu de la route et pris la fuite.Des équipes d’ambulances ont été positionnées près des communes proches des incendies et sont prêtes à intervenir, a expliqué un secouriste du MDA, Saar Shai.M. Shai a ajouté qu’une unité de motards avait été envoyée pour venir en aide aux personnes bloquées dans les embouteillages.”Des équipes d’ambulanciers, unités de soins intensifs et véhicules d’intervention immédiate apportent un soutien médical aux opérations de lutte contre les incendies près de Neve Shalom et d’Eshtaol”, des secteurs forestiers à l’ouest de Jérusalem, avaient auparavant déclaré les services d’urgence.Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui supervise le service de lutte anti-incendie, a annoncé s’être rendu sur les lieux.Dans une vidéo, il a affirmé que des efforts supplémentaires étaient fournis pour venir en aide aux habitants piégés.- Origine criminelle? -Dans un communiqué, ce ministre a laissé entendre plus tard que les incendies pourraient être d’origine criminelle, la police ayant déclaré avoir arrêté un habitant de Jérusalem-Est qui avait été surpris “en train de tenter de mettre le feu à un champ dans le sud de la ville”.Cependant, aucune déclaration officielle n’a établi de lien direct entre les deux incidents.”La police poursuivra ses efforts pour appréhender toutes les personnes impliquées dans ces actes terroristes incendiaires”, a ajouté M. Ben Gvir.La mairie de Jérusalem a annoncé l’annulation de tous les événements prévus mercredi soir dans la ville pour la fête nationale du Jour de l’Indépendance.”Les services de secours et de réponse aux incendies ne seront pas en mesure de participer à la sécurisation d’évènements”, a déclaré un porte-parole des pompiers, suggérant que de nombreux rassemblements pour la fête nationale pourraient être annulés.Des avions de lutte contre les incendies doivent rejoindre Israël “le plus vite possible” depuis plusieurs pays dont l’Italie, ont annoncé mercredi les services du Premier ministre Benjamin Netanyahu.La semaine dernière, lorsque des incendies dans la même zone s’approchaient de Jérusalem, M. Netanyahu avait dit envisager de demander des renforts internationaux, avant que les feux ne soient finalement maîtrisés.

Tuniques et turbans: les élèves afghans sommés de s’habiller en petits talibans

Au placard l’uniforme d’écolier: depuis la rentrée en mars, les jeunes Afghans doivent porter l’habit traditionnel des talibans, turbans et longues tuniques, et n’ont plus que leurs visages glabres pour se distinguer des adultes.Renforcer la discipline, masquer les inégalités sociales et respecter la décence prescrite par la loi islamique sont les raisons avancées par le ministère de l’Education, dont la mesure divise.”L’habillement d’après la loi islamique définit l’identité du musulman et de la musulmane. Il est un moyen de préserver la dignité de l’individu et de protéger la société contre la dépravation morale”, estime le ministère dans sa circulaire.Celle-ci renforce l’uniformisation vestimentaire qui s’opère depuis le retour des talibans au pouvoir en 2021: davantage d’hommes optent pour la tenue phare des pachtounes, l’ethnie des talibans, pour s’éviter des ennuis.Déjà portés dans les écoles religieuses, le turban et le shalwar kameez (longue tunique et pantalon de couleur unie) s’imposent donc désormais à tous les élèves du public comme du privé.Les filles portent déjà des tenues imposées, souvent une longue robe noire sur un pantalon assorti et un voile blanc, dès le plus jeune âge. Et elles ne peuvent de toute façon plus étudier au-delà de 12 ans dans les écoles non-religieuses.- Renvoyés faute de turban -Pour les lycéens, shalwar kameez et turban blancs, pour les collégiens, tenue bleue claire et chapeau.La mesure — signée de la main même du chef suprême des talibans, l’émir Hibatullah Akhundzada — a mis du temps à être appliquée depuis la rentrée fin mars et l’est encore diversement à travers le pays.A Hérat, dans l’ouest, Nassir Ahmad et ses camarades n’ont plus le choix.”Nos professeurs nous ont dit de ne pas venir sans: si on n’a pas l’uniforme et le chapeau, on ne peut pas entrer en classe”, dit le collégien de 13 ans à l’AFP.”J’ai vu plusieurs de mes amis refoulés car ils n’avaient pas le turban”, raconte aussi Qassim, un lycéen de 17 ans, dont c’est le seul nom.”Les brigades de la Propagation de la vertu et de la Prévention du vice (PVPV) viennent surveiller”.A Kandahar, berceau des talibans dans le Sud, le nouvel habit semble satisfaire les élèves.Mohammad Wali, 17 ans, se dit “très content” de porter le “vêtement du prophète”.”Cela crée une distinction entre les élèves et les autres gens dans la rue”, assure l’adolescent à l’AFP.A Kaboul, certains enfilent le turban au lycée et le fourrent dans leur sac dès la sortie.- Trop cher -Et parmi les enseignants et directeurs d’établissement, eux aussi forcés de troquer le costume-cravate ou tenue décontractée pour un turban noir, certains grincent des dents.”Aujourd’hui tout le monde se ressemble: un docteur ne ressemble plus à un docteur et un cuisinier ne ressemble plus à un cuisinier”, se désole le directeur d’un lycée de la capitale.”L’uniforme crée de la discipline”, concède-t-il sous le couvert de l’anonymat par peur de représailles. Mais pour certaines familles, relève-t-il, débourser 1.000 afghanis en moyenne, soient 12 euros, est impossible, dans un pays où 85% des habitants vivent avec moins d’un dollar par jour.”S’il y a cinq ou six enfants par famille, comment font-elles ?”, s’interroge-t-il dans son bureau.De fait, les élèves portent leurs habits neufs dans des écoles souvent vétustes, des classes parfois sans pupitres et avec un grand tapis pour seul endroit où s’asseoir face au tableau.Dans les zones reculées, la classe se fait parfois en extérieur à l’ombre des arbres, voire aux abords d’un cimetière comme dans le village de Mohmand Dara, dans la province de Nangarhar.Pas de quoi ébranler les inspecteurs: désormais, dit le directeur à Kaboul, des responsables du ministère de l’Education débarquent dans son établissement deux à trois fois par semaine pour surveiller le port des uniformes.”Les gens en Afghanistan n’ont pas le choix”, se désole-t-il. “Ils obéissent et ils ne peuvent pas se plaindre”.

Macron va enchaîner les rendez-vous pour afficher son “ambition européenne”

Une conférence pour attirer les chercheurs américains, une rencontre pour “retrouver le réflexe franco-allemand”, puis un traité franco-polonais inédit: Emmanuel Macron enchaînera la semaine prochaine les rendez-vous pour mettre en scène son “ambition européenne”.Dans l’attente d’un “signal russe”, encore très “incertain”, sur la possibilité d’un “véritable cessez-le-feu” en Ukraine, le président français a prévu de renforcer les liens avec deux alliés clés au sein de l’Union européenne, l’Allemagne et la Pologne, a expliqué mercredi l’Elysée à la presse.La semaine s’ouvrira lundi avec une conférence intitulée “Choose Science, Choose Europe” et organisée à la Sorbonne, prestigieuse université parisienne, pour attirer les chercheurs étrangers, notamment les Américains ébranlés par les politiques de Donald Trump. Emmanuel Macron aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Il va plaider auprès d’elle, selon son entourage, pour que “la Commission accélère dans sa traduction concrète” des initiatives prises ces derniers mois en faveur de la compétitivité et du renforcement de la défense des Vingt-Sept face au désengagement américain.Cette “accélération”, la France entend l’afficher dans ses propres alliances, avec une succession d’événements qui marquent “un aboutissement et aussi une sorte de nouveau départ de notre ambition européenne”, a avancé un conseiller du chef de l’Etat.Dès mercredi 7 mai, au lendemain de son arrivée officielle à la tête du gouvernement en Allemagne, le nouveau chancelier conservateur Friedrich Merz est attendu à Paris. Et avec une certaine impatience, tant les points de friction ont été nombreux sous le mandat de son prédécesseur social-démocrate Olaf Scholz.- Trêve “insuffisante” -La présidence française salue une “volonté de la part du chancelier Merz, très clairement marquée y compris dans le contrat de coalition” avec les sociaux-démocrates, “sur le fait de retrouver le réflexe franco-allemand”.Les deux hommes ont déjà commencé à travailler depuis les élections allemandes de février et vont donc entrer directement dans le vif des dossiers, fait valoir l’Elysée.Ils souhaitent d’abord “solder les malentendus” en vue d’une “resynchronisation”, selon l’expression d’un conseiller d’Emmanuel Macron, qu’il s’agisse des questions liées à l’énergie ou au commerce.Ensuite, ils visent une “accélération” d’un “agenda franco-allemand de croissance et de compétitivité pour l’Europe”, avec des positions conjointes sur la simplification réglementaire, l’union des marchés de capitaux, l’investissement public et privé. Jeudi, pour les 80 ans du 8 mai 1945 et de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Emmanuel Macron doit présider une cérémonie nationale à l’Arc de Triomphe. “Nous n’avons pas d’événement international prévu à ce stade”, a dit l’Elysée, sans l’exclure totalement, alors que cela avait un temps été envisagé.Vendredi 9 mai, Journée de l’Europe, le président français et le Premier ministre polonais Donald Tusk signeront à Nancy, dans l’est de la France, un “traité d’amitié et de coopération” avec la Pologne. Il sera inspiré des traités qui lient la France à ses voisins, l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne, et abordera tous les champs de la coopération, de la défense au nucléaire civil.La Pologne “est un pays avec lequel nous resserrons nos liens”, “notamment dans le domaine de la sécurité et de la défense”, en partie en conséquence de la guerre en Ukraine, a dit la présidence française.Le sort des efforts de Washington pour mettre fin à ce conflit laisse planer l’incertitude sur le reste de l’agenda diplomatique. Alors que l’idée d’un déplacement à Kiev commun de plusieurs dirigeants européens, dont Friedrich Merz, a pu circuler, aucune date n’est fixée pour une visite d’Emmanuel Macron, a assuré mercredi son entourage.De nouvelles réunions de la “coalition des volontaires”, ces pays, pilotés par la France et le Royaume-Uni, disposés à apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine en cas de paix sont suspendues aux tractations entre les Etats-Unis et la Russie.La trêve du 8 au 10 mai annoncée par le président russe Vladimir Poutine est “très insuffisante” et “très faible”, a répondu l’Elysée. La France plaide pour un cessez-le-feu “immédiat et complet”, préalable à des négociations de paix impliquant Moscou et Kiev, seules à même de trancher la “question des territoires”.Paris assure que les Ukrainiens et les Européens sont désormais sur la même longueur d’ondes à ce sujet avec l’équipe de Donald Trump.

L’économie européenne résiste à Trump au premier trimestre

L’activité économique de l’Europe a résisté mieux que prévu en début d’année aux annonces intempestives de Donald Trump sur les droits de douane, mais l’impact des tensions commerciales devrait la maintenir dans une quasi-stagnation cette année.Le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a progressé de 0,4% au premier trimestre par rapport aux trois …

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L’économie européenne résiste à Trump au premier trimestre

L’activité économique de l’Europe a résisté mieux que prévu en début d’année aux annonces intempestives de Donald Trump sur les droits de douane, mais l’impact des tensions commerciales devrait la maintenir dans une quasi-stagnation cette année.Le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a progressé de 0,4% au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents, a annoncé mercredi Eurostat.Les analystes interrogés par Bloomberg tablaient en moyenne sur une croissance de 0,2% de janvier à mars pour les 20 pays partageant la monnaie unique européenne, après +0,2% au dernier trimestre de 2024.Pour l’ensemble de l’Union européenne, la croissance a atteint 0,3% au premier trimestre, après 0,4% d’octobre à décembre, selon l’office européen des statistiques.Cette performance solide semble liée à des achats anticipés aux Etats-Unis, avant l’entrée en vigueur des taxes douanières en mars et avril. Mais pour l’ensemble de l’année, les perspectives restent ternes.En attendant, les mesures protectionnistes du locataire de la Maison-Blanche semblent d’abord avoir freiné la croissance américaine. Le PIB des Etats-Unis a enregistré un recul surprise au premier trimestre, se contractant de 0,1%, par rapport au trimestre précédent.Bruxelles est en pleines négociations avec Washington pour obtenir la levée des surtaxes douanières. Elles atteignent pour l’instant 25% sur les automobiles, l’aluminium et l’acier ainsi que 10% sur l’ensemble des autres produits.Le Vieux Continent est enlisé depuis deux ans dans la stagnation économique, freiné notamment par la hausse des coûts de l’énergie consécutive à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et le rebond de l’activité attendu cette année s’annonce très limité…Le 22 avril, le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé de 0,2 point ses prévisions de croissance pour la zone euro à 0,8% en 2025, après 0,4% en 2024, anticipant un impact des tensions commerciales.L’écart se réduit toutefois avec les Etats-Unis, qui caracolent en tête depuis des années mais devraient subir un net coup de frein. La prévision du FMI pour la première économie mondiale a été réduite de 0,9 point, à 1,8% en 2025. Elle avait atteint 2,8% l’an dernier.- “Fort ralentissement” à venir -L’économie européenne “a commencé l’année sur une base plus solide que prévu. Néanmoins, nous prévoyons un fort ralentissement de la croissance au cours des six prochains mois, étant donné que les droits de douane américains introduits en avril affecteront l’activité”, a commenté mercredi Franziska Palmas, économiste pour Capital Economics.De nombreuses entreprises ont exporté davantage de marchandises en début d’année, afin d’échapper aux taxes additionnelles instaurées par M. Trump. Ainsi, les exportations depuis l’Irlande vers les Etats-Unis ont bondi de 210% en février. Il s’agit à 90% de produits chimiques et pharmaceutiques.La bonne performance de l’économie européenne au premier trimestre “est due en partie à l’augmentation de 3,2% du PIB en Irlande, où l’impulsion donnée par l’anticipation des droits de douane américains a probablement été assez importante”, note ainsi Mme Palmas.Parmi les principales économies, l’Espagne s’est une fois de plus distinguée, avec une croissance du PIB de 0,6% par rapport au trimestre précédent. La France, handicapée par l’instabilité politique et une cure de rigueur budgétaire en préparation, a en revanche encore plombé la zone euro, avec une croissance du PIB de seulement 0,1% de janvier à mars.L’Allemagne (+0,2%) et l’Italie (+0,3%), bien que sous la moyenne européenne, ont fait nettement mieux que prévu. Contrairement à la France, ces deux pays profitent d’un secteur manufacturier très performant à l’international. L’expansion en Europe “a probablement été soutenue par la poursuite de l’assouplissement monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), ainsi que par l’augmentation de l’activité des exportateurs avant la mise en Å“uvre des tarifs douaniers américains”, estime Sam Miley, économiste du Centre for Economics and Business Research (CEBR).La BCE a abaissé ses taux le 17 avril pour la sixième fois d’affilée, en espérant contrer l’effet des tensions commerciales avec les Etats-Unis.L’offensive tarifaire de M. Trump pèse sur l’économie, avec un “risque de baisse des exportations, des investissements et de la consommation”, a averti la présidente de l’institution monétaire Christine Lagarde, ajoutant que le climat financier dégradé pourrait freiner encore davantage l’activité.