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Difficiles négociations sur une trêve à Gaza, frappes israéliennes meurtrières
Le Hamas s’est dit opposé jeudi à un accord de trêve qui maintiendrait une présence militaire israélienne à Gaza, tout en acceptant de libérer dix otages retenus dans le territoire palestinien où des bombardements ont fait des dizaines de morts, selon les secours.Après 21 mois de guerre, les difficiles négociations entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, menées par le Qatar, les Etats-Unis et l’Egypte, se sont poursuivies pour le cinquième jour d’affilée à Doha.Le projet d’accord, selon Washington, prévoit une trêve de 60 jours associée à la libération de dix otages vivants et au retour en Israël des dépouilles de neuf otages morts.Le Hamas a affirmé mercredi que les négociations demeuraient “difficiles en raison de l’intransigeance” d’Israël mais qu’il avait néanmoins accepté “de libérer dix prisonniers”, sans donner de calendrier ni d’indication sur la restitution des dépouilles.Sur 251 personnes enlevées durant l’attaque du Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Un haut responsable politique du Hamas, Bassem Naïm, a assuré jeudi que le mouvement était engagé dans les discussions, afin de mettre fin à la guerre “le plus vite possible”.Mais, a-t-il ajouté, “nous ne pouvons accepter que se perpétue l’occupation de notre terre et la réduction de notre peuple à des enclaves isolées sous le contrôle de l’armée d’occupation (Israël, ndlr)”.Il a souligné que le Hamas était opposé en particulier au contrôle israélien sur la ville de Rafah, frontalière avec l’Egypte, et sur le couloir militarisé de Morag, mis en place par Israël entre cette ville et Khan Younès, dans le sud du territoire.- “Questions essentielles” -Le Hamas a répété à de nombreuses reprises qu’il exigeait le retrait israélien de Gaza ainsi que des “garanties” sur le caractère permanent du cessez-le-feu et sur une reprise en main de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.Le mouvement a souligné mercredi que ces “questions essentielles” restaient en suspens.De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a jusqu’à présent refusé de transiger en affirmant que ses objectifs étaient la libération de tous les otages, “les vivants et les morts”, et l’élimination du Hamas.Sous très forte pression de son opinion publique pour mettre fin à la guerre, il a cependant affirmé qu’un accord pourrait être proche, après deux rencontres lundi et mardi à Washington avec le président américain, Donald Trump, qui insiste pour qu’une trêve soit conclue au plus vite.  L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.Au moins 57.680 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l’offensive militaire lancée en représailles par Israël sur Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- “Quelle faute?” -A Gaza, la Défense civile a annoncé jeudi la mort de 52 personnes parmi lesquelles au moins huit enfants dans des bombardements israéliens.Parmi elles figurent “trois personnes qui attendaient pour recevoir de l’aide” humanitaire, a déclaré à l’AFP Mohammad al-Moughayyir, un responsable de cette organisation de secouristes. Selon la Défense civile, 17 personnes ont notamment été tuées dans des frappes aériennes qui ont visé “un rassemblement de citoyens devant un centre médical” à Deir el-Balah, dans le centre de Gaza.Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a répondu qu’elle allait se renseigner.A Khan Younès, une famille pleurait la mort de trois enfants, dont le plus âgé avait cinq ans et le plus jeune était né après le début de la guerre, tués avec leur mère par un bombardement. “Quelle est la faute de ces enfants? Comme si le manque de nourriture, d’eau potable, la faim, ne suffisaient pas”, s’interrogeait leur tante, Magdalene Jadallah.Dans le camp de Bureij, dans le centre du territoire, des images de l’AFP ont montré des rescapés errant parmi des amas de décombres, après une frappe nocturne. “Il nous semble qu’ils n’ont aucune intention d’arrêter la guerre”, a lancé Marwan Al-Hourani, un habitant du camp.Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.
Difficiles négociations sur une trêve à Gaza, frappes israéliennes meurtrières
Le Hamas s’est dit opposé jeudi à un accord de trêve qui maintiendrait une présence militaire israélienne à Gaza, tout en acceptant de libérer dix otages retenus dans le territoire palestinien où des bombardements ont fait des dizaines de morts, selon les secours.Après 21 mois de guerre, les difficiles négociations entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, menées par le Qatar, les Etats-Unis et l’Egypte, se sont poursuivies pour le cinquième jour d’affilée à Doha.Le projet d’accord, selon Washington, prévoit une trêve de 60 jours associée à la libération de dix otages vivants et au retour en Israël des dépouilles de neuf otages morts.Le Hamas a affirmé mercredi que les négociations demeuraient “difficiles en raison de l’intransigeance” d’Israël mais qu’il avait néanmoins accepté “de libérer dix prisonniers”, sans donner de calendrier ni d’indication sur la restitution des dépouilles.Sur 251 personnes enlevées durant l’attaque du Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Un haut responsable politique du Hamas, Bassem Naïm, a assuré jeudi que le mouvement était engagé dans les discussions, afin de mettre fin à la guerre “le plus vite possible”.Mais, a-t-il ajouté, “nous ne pouvons accepter que se perpétue l’occupation de notre terre et la réduction de notre peuple à des enclaves isolées sous le contrôle de l’armée d’occupation (Israël, ndlr)”.Il a souligné que le Hamas était opposé en particulier au contrôle israélien sur la ville de Rafah, frontalière avec l’Egypte, et sur le couloir militarisé de Morag, mis en place par Israël entre cette ville et Khan Younès, dans le sud du territoire.- “Questions essentielles” -Le Hamas a répété à de nombreuses reprises qu’il exigeait le retrait israélien de Gaza ainsi que des “garanties” sur le caractère permanent du cessez-le-feu et sur une reprise en main de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.Le mouvement a souligné mercredi que ces “questions essentielles” restaient en suspens.De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a jusqu’à présent refusé de transiger en affirmant que ses objectifs étaient la libération de tous les otages, “les vivants et les morts”, et l’élimination du Hamas.Sous très forte pression de son opinion publique pour mettre fin à la guerre, il a cependant affirmé qu’un accord pourrait être proche, après deux rencontres lundi et mardi à Washington avec le président américain, Donald Trump, qui insiste pour qu’une trêve soit conclue au plus vite.  L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.Au moins 57.680 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l’offensive militaire lancée en représailles par Israël sur Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- “Quelle faute?” -A Gaza, la Défense civile a annoncé jeudi la mort de 52 personnes parmi lesquelles au moins huit enfants dans des bombardements israéliens.Parmi elles figurent “trois personnes qui attendaient pour recevoir de l’aide” humanitaire, a déclaré à l’AFP Mohammad al-Moughayyir, un responsable de cette organisation de secouristes. Selon la Défense civile, 17 personnes ont notamment été tuées dans des frappes aériennes qui ont visé “un rassemblement de citoyens devant un centre médical” à Deir el-Balah, dans le centre de Gaza.Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a répondu qu’elle allait se renseigner.A Khan Younès, une famille pleurait la mort de trois enfants, dont le plus âgé avait cinq ans et le plus jeune était né après le début de la guerre, tués avec leur mère par un bombardement. “Quelle est la faute de ces enfants? Comme si le manque de nourriture, d’eau potable, la faim, ne suffisaient pas”, s’interrogeait leur tante, Magdalene Jadallah.Dans le camp de Bureij, dans le centre du territoire, des images de l’AFP ont montré des rescapés errant parmi des amas de décombres, après une frappe nocturne. “Il nous semble qu’ils n’ont aucune intention d’arrêter la guerre”, a lancé Marwan Al-Hourani, un habitant du camp.Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.
Arabie saoudite: plus de 100 étrangers exécutés depuis le début de l’année
L’Arabie saoudite a exécuté deux ressortissants éthiopiens pour trafic de drogue, a annoncé jeudi le ministère de l’Intérieur, portant à au moins 101 le nombre total d’étrangers exécutés dans le royaume depuis le début de l’année, selon un décompte de l’AFP. Les Ethiopiens Khalil Qasim Mohammed Omar et Murad Yaqoub Adam Siyo ont été exécutés après …
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Arabie saoudite: plus de 100 étrangers exécutés depuis le début de l’année
L’Arabie saoudite a exécuté deux ressortissants éthiopiens pour trafic de drogue, a annoncé jeudi le ministère de l’Intérieur, portant à au moins 101 le nombre total d’étrangers exécutés dans le royaume depuis le début de l’année, selon un décompte de l’AFP. Les Ethiopiens Khalil Qasim Mohammed Omar et Murad Yaqoub Adam Siyo ont été exécutés après avoir été “reconnus coupables de contrebande de cannabis”, indique un communiqué du ministère publié par l’agence de presse saoudienne (SPA).Au total, 189 personnes ont été exécutées depuis début 2025, d’après un décompte de l’AFP, parmi elles 88 Saoudiens.En 2024, le cap des 100 exécutions d’étrangers n’avait été franchi qu’en novembre dans le royaume du Golfe, l’un des pays au monde où la peine de mort est la plus appliquée.  Selon un précédent décompte de l’AFP, au moins 338 personnes ont été exécutées l’an dernier, contre 170 en 2023, bien plus que le précédent record connu de 196 en 2022.   Le fait d’atteindre ce nombre avant la fin juillet marque, selon Amnesty International, une “escalade alarmante dans les exécutions, y compris de ressortissants étrangers condamnés pour des crimes liés à la drogue”.Dans un rapport publié lundi, l’ONG de défense des droits humains a précisé que de “janvier 2014 à juin 2025, l’Arabie saoudite avait exécuté 1.816 personnes, selon les dépêches de l’agence SPA, environ un tiers d’entre elles l’ont été pour des infractions liées à la drogue”.Or, rappelle Amnesty, “le droit international et les normes internationales en matière de droits humains n’autorisent pas la peine de mort pour de tels crimes”.Toujours selon Amnesty, “sur cette période de dix ans, 597 personnes ont été exécutées pour des infractions liées aux drogues, dont environ 75% étaient des étrangers”.Après un moratoire d’environ trois ans, les autorités saoudiennes ont repris fin 2022 les exécutions pour crimes liés aux stupéfiants. Kristyan Benedict, directrice adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty, a dénoncé “une tendance réellement terrifiante, où la peine de mort est appliquée à un rythme effréné contre des étrangers pour des infractions qui ne devraient jamais entraîner une telle sentence”.Amnesty souligne également que les étrangers font face à des obstacles supplémentaires pour bénéficier d’un procès équitable en Arabie saoudite, notamment en raison du manque de transparence du système judiciaire et de leur statut de non-ressortissants.- “Etat autoritaire” -L’organisation Reprieve, basée à Londres, a elle aussi dénoncé la semaine dernière “une hausse préoccupante” des exécutions liées à la drogue, soulignant que les étrangers représentaient plus de la moitié des exécutions recensées en 2025, et que 93% d’entre eux avaient été condamnés pour des infractions en lien avec les stupéfiants.”Dans l’Arabie saoudite de Mohammed ben Salmane, vous pouvez assister à une rave dans le désert, mais vous pouvez aussi être exécuté pour avoir fumé du haschisch”, a affirmé Jeed Basyouni, responsable des projets relatifs à la peine de mort au Moyen-Orient pour Reprieve, en faisant référence au prince héritier et dirigeant de facto du pays.”Les milliards dépensés pour promouvoir un royaume plus tolérant et inclusif sous le règne du prince héritier masquent un Etat autoritaire où les exécutions quotidiennes pour des délits liés à la drogue sont désormais la norme”, a-t-il ajouté.Les militants des droits humains estiment que le maintien de la peine capitale ternit l’image du royaume, engagé dans un vaste programme de réformes baptisé Vision 2030. Les autorités affirment quant à elles que la peine de mort est nécessaire au maintien de l’ordre public et qu’elle n’est appliquée que lorsque toutes les voies de recours ont été épuisées.Â
Von der Leyen échappe largement à la censure, mais pas aux critiques
La motion de censure visant Ursula von der Leyen a été largement rejetée jeudi au Parlement européen à Strasbourg, mais la présidente de la Commission n’a pas échappé aux critiques de ses alliés de gauche et du centre quant à sa méthode.Initiée par l’extrême droite, la tentative de censure a été soutenue par 175 députés …
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Von der Leyen échappe largement à la censure, mais pas aux critiques
La motion de censure visant Ursula von der Leyen a été largement rejetée jeudi au Parlement européen à Strasbourg, mais la présidente de la Commission n’a pas échappé aux critiques de ses alliés de gauche et du centre quant à sa méthode.Initiée par l’extrême droite, la tentative de censure a été soutenue par 175 députés – loin du minimum requis de 361 voix –  et repoussée par 360 élus.Issue de la droite, Ursula von der Leyen conserve le soutien des alliés sociaux-démocrates, centristes et d’une partie des Verts, malgré les tensions en interne.”Merci”, a-t-elle réagi sur les réseaux sociaux. “À l’heure où la situation mondiale est instable et imprévisible, l’Union européenne a besoin de force”.Un an après les élections européennes, l’épisode a permis de faire le point sur les équilibres politiques à Strasbourg. Répartie dans trois groupes, l’extrême droite n’a pas unanimement censuré la cheffe de l’exécutif. Les Italiens du parti de Giorgia Meloni, plus conciliants avec Mme von der Leyen, n’ont pas pris part au scrutin.Au sein de la gauche radicale, une douzaine d’eurodéputés ont soutenu la motion, mais la majorité du groupe était absente pour éviter d’être associée à une initiative d’extrême droite.Première force dans l’hémicycle, la droite (PPE) a quant à elle fait bloc autour de la présidente de la Commission. “Nous constituons le facteur de stabilité du projet européen. Nous avons donné à la Commission européenne la force dont elle a besoin”, a revendiqué le président du groupe conservateur Manfred Weber.- Un “soutien pas acquis” -L’hémicycle n’a pas fait le plein, signe du peu de suspense autour de cette initiative vouée à l’échec, mais aussi, peut-être, des crispations au sein du camp dit “pro-européen”. Cette tentative de censure avait en effet donné lieu à un débat agité dans l’hémicycle lundi. Ursula von der Leyen avait essuyé les critiques de la gauche et du centre, qui lui reprochent sa gestion trop verticale et accusent le PPE de cultiver l’ambiguïté avec l’extrême droite pour mieux remettre en cause des lois environnementales.”Notre soutien à Ursula von der Leyen n’est pas acquis”, a répété la présidente des centristes, Valérie Hayer, jeudi. “Nous demandons la reprise en main de sa famille politique pour cesser les alliances avec l’extrême droite”.En votant contre la censure, les sociaux-démocrates ont eux aussi voulu dire “NON à l’extrême droite et à ses initiatives destructrices”, a réagi leur cheffe Iratxe Garcia Perez. Mais “nous exigeons un engagement réel du PPE en faveur d’une Europe sociale, juste et verte”, a-t-elle réclaméC’est un eurodéputé roumain d’extrême droite, Gheorghe Piperea (ECR), qui a initié la motion de censure pour fustiger notamment le manque de transparence de la cheffe de la Commission dans le “Pfizergate”.La dirigeante allemande n’a jamais rendu public un échange de SMS avec le PDG de Pfizer Albert Bourla pendant la pandémie de Covid, quand l’Union européenne négociait l’achat de vaccins auprès de ce laboratoire américain.L’affaire a valu à la Commission des plaintes de diverses associations et personnalités opposées aux vaccins, ainsi que du New York Times qui a cherché en vain à accéder aux messages en question.Gheorghe Piperea avait plus largement reproché à la Commission “d’ignorer le Parlement”, en raison d’une “concentration non démocratique des décisions entre les mains” de Mme von der Leyen.Absent lors du débat lundi, le président du groupe des Patriotes, le Français Jordan Bardella, était présent lors du vote et a fait signe à ses troupes d’extrême droite de soutenir la censure, afin de contester “abus de pouvoir”, “écologie punitive” et “ruine des agriculteurs”.Combative lors du débat, Ursula von der Leyen était montée au créneau contre les initiateurs de la motion de censure, des “extrémistes”, “antivaccins” et admirateurs “de Poutine”, avait-elle lancé.
Rubio rencontre Lavrov après une attaque russe sur Kiev
Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a rencontré jeudi en Malaisie son homologue russe Sergueï Lavrov, la guerre en Ukraine s’invitant en marge d’une réunion diplomatique de l’Asie du Sud-Est dominée par la guerre commerciale de Washington.La visite de M. Rubio, sa première en Asie depuis sa prise de fonctions, coïncide avec l’intensification par Donald Trump de sa guerre commerciale. Ce dernier a menacé cette semaine plus de 20 pays de droits de douane punitifs.Le chef de la diplomatie américaine s’est entretenu avec Sergueï Lavrov en marge d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), organisation régionale de 10 pays, à Kuala Lumpur.Leur rencontre a débuté quelques heures après que la Russie a frappé la capitale ukrainienne Kiev avec une deuxième salve meurtrière en deux jours de drones et de missiles. Cette dernière attaque a fait deux morts, selon les autorités locales.Elles faisaient suite à des commentaires acerbes du président américain envers son homologue russe Vladimir Poutine, qu’il a accusé de dire des “conneries” sur l’Ukraine.Donald Trump a par ailleurs affirmé que les Etats-Unis enverraient “plus d’armes” à Kiev pour se défendre, exprimant ainsi la frustration grandissante de Washington sur ce dossier.MM. Rubio et Lavrov s’étaient déjà rencontrés mi-février en Arabie saoudite, dans la foulée du rapprochement entre les présidents Trump et Poutine. Ils se sont également parlé à plusieurs reprises au téléphone.- “Point central” -Après la Malaisie, Sergueï Lavrov doit se déplacer ce week-end en Corée du Nord, où de hauts responsables russes se sont rendus plusieurs fois ces derniers mois. Pyongyang s’est en effet rapproché de Moscou, envoyant des milliers de soldats nord-coréens dans la région russe de Koursk pour en chasser les forces ukrainiennes, et acheminant en Russie des munitions et missiles.Dans ses premières déclarations à Kuala Lumpur, le chef de la diplomatie américaine a assuré que les Etats-Unis n’ont “aucunement l’intention d’abandonner” l’Asie-Pacifique.”La région reste un point central de la politique étrangère des Etats-Unis”, a affirmé M. Rubio.”Nous n’avons aucunement l’intention d’abandonner nos partenariats, mais plutôt de les renforcer et de les développer”, a-t-il ajouté, alors que l’attention des Etats-Unis s’est largement portée sur les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient.Mais Donald Trump a également menacé une vingtaine de pays, dont beaucoup asiatiques, de droits de douane plus élevés qu’initialement prévu et qui s’échelonnent de 20% à 50%. Il a également annoncé une taxe de 50% sur les importations de cuivre et une autre, de 200%, qui pourrait être appliquée sur les produits pharmaceutiques.Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim avait dénoncé mercredi, à l’ouverture de la réunion de l’Asean, des droits de douane devenus “des outils tranchants au service des rivalités géopolitiques”.- L’Asie visée -Donald Trump a annoncé lundi que les droits de douane suspendus en avril seraient rétablis à compter du 1er août – avec parfois des hausses encore plus marquées – en l’absence d’accord avec Washington.Parmi les pays visés figurent certains des principaux alliés de Washington, comme le Japon et la Corée du Sud avec des surtaxes de 25%.Membres de l’Asean, l’Indonésie, le Laos, la Thaïlande, la Malaisie, les Philippines, Brunei et la Birmanie risquent des droits de douane de 20% à 40%.Le Vietnam est le seul pays, avec le Royaume-Uni, à avoir conclu un accord de principe avec les Etats-Unis, qui lui permet d’être frappé sensiblement moins fort que prévu.En Malaisie, Marco Rubio doit aussi tenir des discussions trilatérales avec les Philippines et le Japon, sur fond de tensions en mer de Chine méridionale. Son homologue chinois Wang Yi est également présent à cette réunion de l’Asean. Aucune rencontre entre les deux hommes n’a toutefois pour l’heure été confirmée.Les contentieux entre Pékin et Washington restent nombreux, du commerce au fentanyl, en passant par Taïwan ou la rivalité dans les technologies de pointe.”La mer de Chine méridionale est un foyer commun pour les pays de la région, et non une arène de gladiateurs pour les grandes puissances”, a déclaré Wang Yi lors d’une réunion jeudi entre la Chine et l’Asean, dans une référence voilée aux Etats-Unis.
Rubio rencontre Lavrov après une attaque russe sur Kiev
Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a rencontré jeudi en Malaisie son homologue russe Sergueï Lavrov, la guerre en Ukraine s’invitant en marge d’une réunion diplomatique de l’Asie du Sud-Est dominée par la guerre commerciale de Washington.La visite de M. Rubio, sa première en Asie depuis sa prise de fonctions, coïncide avec l’intensification par Donald Trump de sa guerre commerciale. Ce dernier a menacé cette semaine plus de 20 pays de droits de douane punitifs.Le chef de la diplomatie américaine s’est entretenu avec Sergueï Lavrov en marge d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), organisation régionale de 10 pays, à Kuala Lumpur.Leur rencontre a débuté quelques heures après que la Russie a frappé la capitale ukrainienne Kiev avec une deuxième salve meurtrière en deux jours de drones et de missiles. Cette dernière attaque a fait deux morts, selon les autorités locales.Elles faisaient suite à des commentaires acerbes du président américain envers son homologue russe Vladimir Poutine, qu’il a accusé de dire des “conneries” sur l’Ukraine.Donald Trump a par ailleurs affirmé que les Etats-Unis enverraient “plus d’armes” à Kiev pour se défendre, exprimant ainsi la frustration grandissante de Washington sur ce dossier.MM. Rubio et Lavrov s’étaient déjà rencontrés mi-février en Arabie saoudite, dans la foulée du rapprochement entre les présidents Trump et Poutine. Ils se sont également parlé à plusieurs reprises au téléphone.- “Point central” -Après la Malaisie, Sergueï Lavrov doit se déplacer ce week-end en Corée du Nord, où de hauts responsables russes se sont rendus plusieurs fois ces derniers mois. Pyongyang s’est en effet rapproché de Moscou, envoyant des milliers de soldats nord-coréens dans la région russe de Koursk pour en chasser les forces ukrainiennes, et acheminant en Russie des munitions et missiles.Dans ses premières déclarations à Kuala Lumpur, le chef de la diplomatie américaine a assuré que les Etats-Unis n’ont “aucunement l’intention d’abandonner” l’Asie-Pacifique.”La région reste un point central de la politique étrangère des Etats-Unis”, a affirmé M. Rubio.”Nous n’avons aucunement l’intention d’abandonner nos partenariats, mais plutôt de les renforcer et de les développer”, a-t-il ajouté, alors que l’attention des Etats-Unis s’est largement portée sur les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient.Mais Donald Trump a également menacé une vingtaine de pays, dont beaucoup asiatiques, de droits de douane plus élevés qu’initialement prévu et qui s’échelonnent de 20% à 50%. Il a également annoncé une taxe de 50% sur les importations de cuivre et une autre, de 200%, qui pourrait être appliquée sur les produits pharmaceutiques.Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim avait dénoncé mercredi, à l’ouverture de la réunion de l’Asean, des droits de douane devenus “des outils tranchants au service des rivalités géopolitiques”.- L’Asie visée -Donald Trump a annoncé lundi que les droits de douane suspendus en avril seraient rétablis à compter du 1er août – avec parfois des hausses encore plus marquées – en l’absence d’accord avec Washington.Parmi les pays visés figurent certains des principaux alliés de Washington, comme le Japon et la Corée du Sud avec des surtaxes de 25%.Membres de l’Asean, l’Indonésie, le Laos, la Thaïlande, la Malaisie, les Philippines, Brunei et la Birmanie risquent des droits de douane de 20% à 40%.Le Vietnam est le seul pays, avec le Royaume-Uni, à avoir conclu un accord de principe avec les Etats-Unis, qui lui permet d’être frappé sensiblement moins fort que prévu.En Malaisie, Marco Rubio doit aussi tenir des discussions trilatérales avec les Philippines et le Japon, sur fond de tensions en mer de Chine méridionale. Son homologue chinois Wang Yi est également présent à cette réunion de l’Asean. Aucune rencontre entre les deux hommes n’a toutefois pour l’heure été confirmée.Les contentieux entre Pékin et Washington restent nombreux, du commerce au fentanyl, en passant par Taïwan ou la rivalité dans les technologies de pointe.”La mer de Chine méridionale est un foyer commun pour les pays de la région, et non une arène de gladiateurs pour les grandes puissances”, a déclaré Wang Yi lors d’une réunion jeudi entre la Chine et l’Asean, dans une référence voilée aux Etats-Unis.
Au dernier jour de la visite d’Etat de Macron, les Britanniques espèrent un accord sur l’immigration
Le président français Emmanuel Macron achève jeudi sa visite d’Etat au Royaume-Uni avec un sommet bilatéral lors duquel les Britanniques espèrent décrocher un accord sur l’immigration alors que les traversées de la Manche atteignent un record. Dix ministres, dont ceux de l’Intérieur et de la Défense des deux pays, participent à ce sommet présidé par le chef de l’Etat français et le Premier ministre britannique Keir Starmer.Dès l’ouverture, ce dernier a évoqué le sujet sensible de l’immigration. “Nous sommes tous d’accord pour dire que la situation dans la Manche ne peut pas continuer ainsi”, a déclaré le travailliste.Plus de 21.000 migrants ont traversé la Manche depuis le début de l’année – un record. “L’accord politique qui est scellé aujourd’hui est d’importance”, a affirmé Emmanuel Macron. “C’est vraiment un sujet qui doit engager l’UE et les Européens, et qui, si ça commence par une discussion bilatérale, doit aussi s’élargir”, a-t-il ajouté. Les deux dirigeants travaillent sur un échange de migrants, qui reposerait sur le “principe d’un pour un”: la France reprendrait un migrant arrivé illégalement au Royaume-Uni et le Royaume-Uni s’engagerait à accueillir un demandeur d’asile se trouvant sur le sol français dont la requête lui semble légitime.Selon Le Monde, le Royaume-Uni pourrait renvoyer cinquante migrants par semaine vers la France. Ce serait la première fois que Paris accepte de reprendre des migrants, mais des médias britanniques et l’opposition conservatrice ont déjà estimé que ce chiffre n’était pas suffisant. Cinq pays de l’UE, dont l’Espagne, la Grèce et l’Italie, ont de leur côté exprimé leur “préoccupation” dans une lettre à la Commission européenne datée du 20 juin. “Nous avons constamment plaidé pour une approche conjointe et coordonnée entre les Etats membres de l’UE dans leurs relations avec le Royaume-Uni”, écrivent-ils.Nigel Farage, le chef du parti d’extrême droite Reform UK qui grimpe dans les sondages, a lui pris place à bord d’un bateau dans la Manche jeudi matin, suivant une embarcation de migrants “escortée par la marine française” puis prise en charge par la police aux frontières britannique. “Un jour classique dans la Manche”, a-t-il commenté.- Dissuasion nucléaire -Après le sommet, les deux dirigeants se rendront à Northwood, principal centre de commandement des opérations militaires britanniques.Ils vont acter un rapprochement d’ampleur en matière de dissuasion nucléaire, en signant une déclaration stipulant que leurs moyens respectifs pourront “être coordonnés”, selon le ministère britannique de la Défense et l’Elysée.La souveraineté des deux pays – seuls à disposer du feu nucléaire en Europe – restera entière, mais “tout adversaire menaçant les intérêts vitaux du Royaume-Uni ou de la France, pourrait être confronté à la puissance des forces nucléaires des deux nations”.Les deux Etats stipulent “qu’il n’existe aucune menace extrême sur l’Europe qui ne susciterait une réponse des deux pays”, sans préciser la nature de cette réponse.Un message à destination de Moscou, quand plusieurs pays de l’est de l’Europe craignent de possibles velléités expansionnistes russes.- Satellites -Outre le volet nucléaire, Keir Starmer et Emmanuel Macron doivent annoncer une accélération du programme conjoint de missiles de croisière Scalp/Storm Shadow, ainsi qu’une nouvelle phase du projet de futurs missiles de croisière et de missiles antinavires, dont le développement s’était quelque peu enlisé.Les accords de Lancaster House encadrant la coopération militaire bilatérale depuis 2010 avaient entériné la création d’une force expéditionnaire conjointe franco-britannique. Elle aura vocation à constituer le “socle” de la “coalition des volontaires” que Paris et Londres ont lancée début 2025, et qui réunit une trentaine de pays engagés dans le renforcement des capacités de défense de l’Ukraine et dans la garantie d’un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou.Les deux dirigeants vont présider jeudi depuis Northwood une réunion en visioconférence de cette coalition, avec notamment le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Cette force, qui pourra être déployée en Ukraine une fois un cessez-le-feu en place, mobilisera davantage de troupes – jusqu’à un corps d’armée, soit 40.000 militaires – et pourra s’élargir à d’autres partenaires, selon l’Elysée.Des représentants américains devraient également assister à la réunion, alors que Donald Trump a durci le ton contre la Russie, qu’il menace de nouvelles sanctions tout en promettant du matériel militaire supplémentaire aux Ukrainiens.Par ailleurs, le gouvernement britannique va injecter 163 millions d’euros dans l’opérateur européen Eutelsat, pour y investir aux côtés de l’Etat français, a indiqué l’Elysée.Deuxième opérateur mondial de satellites en orbite basse, qui permettent de faire fonctionner des services de télécommunications, Eutelsat est souvent présenté comme une alternative européenne à Starlink d’Elon Musk.