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Crise Venezuela-USA: Trump “fait exploser des gens comme des chiens”, accuse une famille de Trinidad

Les proches d’un des Trinidadiens qui auraient été tués dans la frappe américaine contre un bateau de narcotrafiquants présumés, annoncée le 14 octobre par Donald Trump, s’insurgent contre la politique américaine. Les autorités trinidadiennes n’ont ni confirmé ni infirmé que deux de leurs ressortissants, Chad Joseph, 26 ans, et Rishi Samaroo, 41 ans, figuraient parmi les …

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Des perturbations redoutées dans les aéroports américains avec la paralysie budgétaire

La paralysie budgétaire aux Etats-Unis menace de provoquer des perturbations importantes dans le trafic aérien, ont averti jeudi des parlementaires républicains, qui disent craindre un absentéisme accru chez les contrôleurs du ciel à l’approche de la grande fête familiale de Thanksgiving.Après plus de trois semaines de blocage au Congrès, les républicains de Donald Trump et l’opposition démocrate ne parviennent toujours pas à s’entendre pour adopter un budget et lever ce “shutdown”.Chaque camp se rejette la responsabilité de la crise. Les démocrates accusent la majorité présidentielle d’ignorer une explosion à venir des coûts de santé pour les Américains, tandis que les républicains dénoncent une obstruction injustifiable de l’opposition.Selon les estimations du cercle de réflexion Bipartisan Policy Center, plus de 700.000 fonctionnaires fédéraux sont au chômage technique sans rémunération. Près de 700.000 autres sont obligés de continuer à travailler, mais sans être payés, jusqu’à la fin du blocage.Plus de 60.000 contrôleurs aériens et agents de la sécurité des transports sont dans ce cas. Mais plutôt que de travailler sans salaire pendant plusieurs semaines, certains préfèrent se faire porter pâle.Les autorités craignent ainsi des pénuries de personnel qui pourraient entraîner retards et annulations de vols, mais aussi de longues files d’attente pour passer la sécurité dans les aéroports.- Record en vue? -“Nous approchons de la saison des fêtes”, a noté le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, soulignant également que la saison de football américain battait actuellement son plein.En temps normal, 5% des retards de vols sont le résultat de pénuries de personnel, mais ce chiffre a bondi à plus de 50%, a affirmé l’élu lors d’une conférence de presse. Quelque 19.000 vols ont été retardés entre samedi et lundi, et ce chiffre n’ira “qu’en augmentant”, a-t-il prévenu.Le chamboulement du transport aérien par manque de contrôleurs avait été l’une des raisons majeures de la fin en 2019 du blocage précédent, lors du premier mandat de Donald Trump.Ce “shutdown” avait duré 35 jours, un record qui pourrait être battu le 5 novembre.Au Congrès, les deux camps restent retranchés sur leurs positions.Les républicains proposent de prolonger le budget actuel, avec les mêmes niveaux de dépenses, tandis que les démocrates réclament une prolongation de subventions pour des programmes d’assurance santé à destination de ménages à bas revenus.En raison des règles en vigueur au Sénat, même si les républicains y sont majoritaires, plusieurs voix démocrates sont nécessaires pour adopter un budget.- Echéance du 1er novembre -Pour tenter de faire bouger les lignes, la majorité présidentielle a organisé un vote jeudi au Sénat sur un texte qui garantirait le versement des salaires pour les militaires et certains fonctionnaires fédéraux forcés de continuer de travailler sans paie.Les démocrates ont cependant fait échouer la proposition de loi, car celle-ci aurait donné trop de pouvoir à Donald Trump, selon eux, pour décider qui est payé durant un “shutdown”, et qui ne l’est pas. Ils soulignent en outre que le texte ne comprend pas de mesures pour les fonctionnaires placés au chômage technique.Le parti de Donald Trump espère que ce rejet rejaillira négativement sur les démocrates, en raison notamment de la place de choix que tiennent les soldats dans la culture américaine.Lundi, le chef de la minorité démocrate à la Chambre, Hakeem Jeffries, avait souligné l’importance de l’échéance du 1er novembre, date à laquelle d’importants changements dans les polices d’assurance santé des Américains prendront effet.Pour l’élu new-yorkais, si le problème des subventions n’est pas résolu avant cette date, “des dizaines de millions de gens à travers le pays se rendront compte que leurs primes, coûts, et franchises d’assurance santé auront explosé”, a-t-il affirmé.Mais Donald Trump rejette toute négociation sur les questions de santé sans “réouverture” préalable de l’Etat fédéral.Pour tenter de faire céder des sénateurs de l’opposition, le président a multiplié les menaces de suppression de “programmes soutenus par les démocrates” et de limoger de milliers de fonctionnaires.

Des perturbations redoutées dans les aéroports américains avec la paralysie budgétaire

La paralysie budgétaire aux Etats-Unis menace de provoquer des perturbations importantes dans le trafic aérien, ont averti jeudi des parlementaires républicains, qui disent craindre un absentéisme accru chez les contrôleurs du ciel à l’approche de la grande fête familiale de Thanksgiving.Après plus de trois semaines de blocage au Congrès, les républicains de Donald Trump et …

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A Gaza, les habitants entre peur de nouveaux bombardements et lutte pour survivre

Le fracas des bombardements s’est tu mais après deux semaines de trêve, la peur d’un retour de la guerre hante toujours les habitants de la bande de Gaza, épuisés, luttant sans cesse pour s’approvisionner en eau et en nourriture. “La situation est maintenant plus calme qu’avant. Nous n’entendons plus les bruits des bombardements, mais la peur est toujours dans nos cœurs, car nous ne savons jamais quand les choses pourraient empirer à nouveau”, résume Oum Mohammed Muhareb, une déplacée de 45 ans qui a trouvé refuge avec sa famille sous une tente à al-Mawasi, dans le sud du territoire palestinien.Dimanche, une série de frappes aériennes israéliennes, en réponse à des tirs qui ont tué deux soldats, a fait craindre une remise en cause du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Après ces frappes qui ont fait des dizaines de morts du côté palestinien, Israël a annoncé reprendre l’application du cessez-le-feu.Mais la trêve, qui se maintient depuis le 10 octobre, reste fragile.Selon l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, une frappe de drone a tué jeudi un Palestinien.L’armée israélienne, interrogée par l’AFP, a déclaré avoir identifié dans cette région un “terroriste” franchissant la ligne jaune, qui matérialise le retrait israélien à l’intérieur du territoire, et s’approchant des soldats.”Les troupes ont dirigé un aéronef qui a frappé et éliminé le terroriste”, a précisé l’armée.A Khan Younès, les soldats ont demandé mercredi à des habitants de se déplacer à l’ouest de la ligne jaune, c’est-à-dire dans un secteur qu’ils ne contrôlent plus. Des images de l’AFP ont montré des Palestiniens transportant des seaux, des balais, des sacs à dos à travers un paysage de décombres et de tentes.- “Zone sinistrée” -Pendant que ces violences sporadiques continuent de menacer les habitants de la bande de Gaza, la trêve n’a pas amélioré leurs conditions de vie.Selon l’ONU, l’aide humanitaire reste insuffisante. Mercredi, la Cour internationale de justice a déclaré qu’Israël était tenu de faciliter l’acheminement de l’aide à Gaza pour subvenir aux besoins fondamentaux des Palestiniens.”Chaque jour, nous ne pensons qu’à la façon dont nous allons fournir de la nourriture aux enfants”, confie Oum Mohammed Muhareb à l’AFP.Pour Abu Rafiq Zaqout, un homme de 47 ans, “la vie à Gaza est extrêmement difficile”. “Gaza est une zone sinistrée. Les décombres bloquent encore les rues et il n’y a pas assez d’eau qui nous parvient”.Ali Al-Ajrami, 26 ans, dénonce lui aussi des conditions de vie “extrêmement difficiles”. “Le plus gros problème est le manque d’eau”, dit-il.Le marché de Cheikh Radouane, à Gaza-ville, “a été complètement rasé par l’occupation (Israël, ndlr). Lorsque je dois aller au marché, je dois marcher” sur de longues distances, en l’absence de moyens de transport, raconte le jeune homme.”La situation reste catastrophique”, a déclaré jeudi le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus. “La faim est toujours présente”, a-t-il ajouté.La guerre a aussi ravagé les services de santé et “environ 15.000 patients attendent encore l’autorisation de recevoir des soins médicaux en dehors de Gaza”, selon l’OMS qui a annoncé jeudi avoir évacué 41 personnes pour des soins.Mercredi, 54 corps non identifiés de Gazaouis ont été inhumés à Deir el-Balah, dans le centre du territoire palestinien. Alignés côte-à-côte dans une fosse, les corps enveloppés dans des sacs mortuaires blancs ont été recouvert de sable par une pelleteuse.Selon le Hamas, des dépouilles reçues d’Israël portent des marques de mauvais traitements. Interrogée par l’AFP après l’arrivée à Gaza des premiers corps de Palestiniens retenus en Israël, dans le cadre de l’échange avec les otages retenus à Gaza, l’armée israélienne avait affirmé agir “strictement en conformité avec le droit international”.

La suspension de la réforme des retraites actée, Lecornu promet un débat sur le financement

Le gouvernement a acté jeudi la suspension de la réforme des retraites dans le projet de budget de la Sécurité sociale, mais son mode de financement, sous le feu des critiques, donnera bien lieu à un débat, promet Sébastien Lecornu.Après plusieurs jours de tergiversations sur le véhicule législatif – amendement, projet de loi à part… – l’option de la lettre rectificative au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) a finalement été entérinée lors d’un Conseil des ministres spécial présidé, en visioconférence, par le président Emmanuel Macron depuis Bruxelles.”Gage de clarté et de transparence, cette inscription dans le texte initial”, réclamée par le RN et la gauche, “vise à garantir la tenue d’un débat parlementaire loyal et sincère”, a souligné Matignon dans un communiqué alors que l’examen du PLFSS débute lundi au Parlement.Le projet décale dans le temps l’application de la réforme Borne de 2023. Il suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser pour partir à taux plein.Cette suspension coûtera 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027, selon la lettre rectificative dévoilée mercredi par le quotidien économique Les Échos et dont l’AFP a obtenu copie.Pour financer la mesure, les complémentaires santé et les retraités seront mis à contribution, d’après le document.La sous-indexation des pensions par rapport à l’inflation, initialement prévue à 0,4 point, sera augmentée de 0,5 point supplémentaire en 2027, ce qui pèsera sur le pouvoir d’achat des retraités.Le taux de contribution des organismes complémentaires (mutuelles, assurances de santé…) passera de 2,05% à 2,25% en 2026.- “Jeu de dupes” -Mais ces options, qui font controverse, ne constituent pas “la proposition définitive”, a assuré jeudi Sébastien Lecornu en marge d’un déplacement à Romainville (Seine-Saint-Denis)”La lettre rectificative, c’est ce qui va permettre au débat d’avoir lieu jusqu’au bout”, a-t-il insisté, promettant que le gouvernement pourrait même “amender de lui-même” cette lettre si un “compromis” alternatif émergeait sur le financement.Alors que le gouvernement avait déjà indiqué que les pensions de retraite et les prestations sociales seraient gelées en 2026 pour freiner la dérive des dépenses publiques, le tour de vis supplémentaire annoncé dans la lettre a suscité des critiques nourries.”Les plus modestes ne peuvent supporter une telle mesure”, a réagi auprès de l’AFP Yvan Ricordeau, numéro 2 de la CFDT. “On fait payer une micro-suspension de la réforme aux retraités actuels et futurs”, a déploré Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT.A gauche, La France insoumise a dénoncé “un jeu de dupes”. “Les retraités partiront trois mois avant mais avec une retraite plus faible”, a relevé le président de la commission des Finances, Eric Coquerel.Le Rassemblement national, également favorable à la suspension, a lui aussi dénoncé le financement de la mesure. “Ils tapent toujours sur les mêmes. Et en l’occurrence, évidemment, les retraités sont assez lourdement frappés par ce budget”, a dénoncé, depuis l’Assemblée nationale, la présidente des députés RN Marine Le Pen. Dans ce climat tendu, M. Lecornu a encore tenté jeudi d’afficher une ligne conciliatrice et optimiste. Il a ainsi refusé de qualifier d'”échec” le rejet d’une partie du budget de l’Etat en commission à l’Assemblée, y voyant un “premier tour de piste” avant l’arrivée vendredi dans l’hémicycle. Là, il faudra “trouver les voies du compromis”, a-t-il exhorté.Mais après avoir décroché la suspension de la réforme des retraites, le PS ne compte pas desserrer l’étreinte. Surtout que les socialistes sont mis sous pression sur leur flanc gauche par les Insoumis qui étrillent leur choix de ne pas censurer dans l’immédiat le gouvernement Lecornu 2.Il faut donc des mesures significatives de “justice fiscale”, a exhorté jeudi soir le chef des députés socialistes Boris Vallaud dans Le Parisien.”Si le bloc central n’est pas capable de voter la taxe Zucman (…) s’il n’est pas capable de voter l’ISF sur les milliardaires sur lequel nous avons travaillé et que nous proposerons, s’il n’est pas capable de justice fiscale, je ne suis pas sûr qu’il sera possible de discuter de la suite. Le débat budgétaire s’arrêtera très vite”, a-t-il insisté.Une menace annonciatrice de discussions houleuses ce week-end.bur-bj-vl-sde-jmt/leo/dch  

Famine à Gaza: pas d’amélioration depuis la trêve, la situation reste “catastrophique”, dit l’OMS

L’aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza est “insuffisante” et n’a pas permis une amélioration de la situation dans ce territoire palestinien en proie à la famine, a alerté jeudi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).”La faim est toujours présente car il n’y a pas assez de nourriture” qui parvient à la bande de Gaza depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu et “la situation reste catastrophique”, a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’une conférence de presse en ligne depuis le siège de l’OMS à Genève.Depuis l’entrée en vigueur le 10 octobre du cessez-le-feu négocié par les États-Unis entre Israël et le Hamas, “la famine n’a pas reculé car il n’y a pas assez de nourriture”, a-t-il averti.Israël a coupé à plusieurs reprises l’aide à la bande de Gaza pendant la guerre, dégradant des conditions humanitaires déjà désastreuses. L’ONU dénonce une situation de famine dans certaines parties de ce territoire palestinien. Mais alors que l’accord négocié par le président américain Donald Trump prévoit l’entrée de 600 camions par jour, M. Tedros a assuré qu’actuellement seuls 200 à 300 camions y pénétraient quotidiennement. Et “un grand nombre de ces camions sont commerciaux”, a-t-il ajouté, soulignant que de nombreuses personnes dans la bande de Gaza n’ont pas les moyens d’acheter ces marchandises.”La crise est loin d’être terminée et les besoins sont immenses” car l’aide acheminée “ne représente encore qu’une fraction de ce qui est nécessaire”, a-t-il insisté.L’Organisation mondiale de la Santé a affirmé jeudi qu’elle prévoyait qu’au moins sept milliards de dollars seraient nécessaires pour la seule réhabilitation du système de santé de la bande de Gaza.”Il n’y a pas d’hôpitaux pleinement opérationnels à Gaza et seuls 14 sur 36 fonctionnent. Il y a une grave pénurie de médicaments, d’équipements et de membres du personnel de santé essentiels”, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, avertissant que “le coût total de la reconstruction du système de santé de Gaza s’élèvera à au moins sept milliards de dollars”.Citant les chiffres du ministère de la Santé de la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, Nabil Tabbal, le responsable des urgences sanitaires à l’OMS, a dit que 89 personnes avaient été tuées et quelque 317 blessées depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. “Plus de 170.000 personnes sont blessées à Gaza, dont plus de 5.000 amputées et 3.600 souffrant de graves brûlures”, a déploré M. Tedros. L’OMS a facilité l’évacuation de 41 patients et de 145 accompagnateurs mercredi mais a averti qu’il y avait “encore 15.000 patients” qui avaient “besoin d’être soignés en dehors de Gaza, dont 4.000 enfants”.M. Tedros a exhorté davantage de pays à se mobiliser pour accueillir les habitants de la bande de Gaza ayant besoin de soins spécialisés et a appelé Israël à autoriser “l’ouverture de tous les points de passage afin de permettre à davantage de patients d’être traités en Égypte”. Depuis le début de la guerre, a-t-il insisté, “plus de 700 personnes sont mortes en attendant leur évacuation”.