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Corée du Sud: l’ex-président Yoon inculpé pour “abus de pouvoir”

Le parquet sud-coréen a annoncé jeudi avoir inculpé l’ex-président Yoon Suk Yeol pour “abus de pouvoir” après sa tentative de mise en place de la loi martiale en décembre.Des “investigations complémentaires pour abus de pouvoir ont conduit à cette inculpation supplémentaire” après celle pour “rébellion” signifiée en janvier, a précisé le ministère public, qui n’a pas requis de placement en détention de l’ex-chef d’Etat destitué début avril.Dans la nuit du 3 au 4 décembre dernier, M. Yoon a tenté d’imposer par surprise la loi martiale, envoyant l’armée bloquer le Parlement dominé par l’opposition. Mais un nombre suffisant de députés sont parvenus à se réunir afin de faire échouer ce coup de force.Destitué par la Cour constitutionnelle le 4 avril, M. Yoon doit désormais s’expliquer au pénal. Malgré les très lourdes peines encourues, il comparaît libre, sa détention provisoire ayant été annulée pour vice de procédure le 8 mars.Mercredi, le parquet a perquisitionné le domicile séoulite de l’ex-président sud-coréen dans le cadre d’une autre enquête concernant un chaman accusé d’avoir reçu des cadeaux de luxe à transmettre à l’ancienne première dame Kim Keon-hee, selon l’agence Yonhap.Le chaman en question, Jeon Seong-bae, aurait reçu un collier en diamant, un sac de luxe et du ginseng, un produit populaire en Corée du Sud qui peut coûter des milliers d’euros.La police avait également perquisitionné mi-avril dans l’ancien bureau présidentiel de Yoon Suk Yeol, ainsi que le bureau de son service de sécurité et la résidence du chef de ce service, dans le cadre d’une enquête portant sur une “obstruction présumée à l’exécution d’un mandat d’arrêt”.S’il est reconnu coupable, M. Yoon deviendra le troisième ancien président de Corée du Sud à être condamné, après Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo en 1996 pour “insurrection” après un coup d’Etat perpétré en 1979.La Corée du Sud va organiser une élection présidentielle anticipée le 3 juin.Le principal mouvement d’opposition, le Parti démocrate, a déjà désigné son candidat.

Attentat au Cachemire: Islamabad anticipe une frappe indienne, New Delhi réclame “justice”

Le Pakistan a dit mercredi anticiper une frappe militaire indienne d’ici moins de deux jours, après le feu vert donné par le Premier ministre indien Narendra Modi à une “riposte” militaire à l’attaque meurtrière au Cachemire fin avril.Dans des conversations téléphoniques avec les gouvernements des deux puissances nucléaires adversaires d’Asie du Sud, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a appelé à la retenue son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar, ce dernier ayant exigé jeudi que ceux qui ont “perpétré, soutenu et planifié” cet attentat qui a tué 26 civils soient “traduits en justice”.Au téléphone mercredi avec le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif, Marco Rubio a encouragé Islamabad à condamner cet “abominable” attentat et l’a “exhorté” à coopérer à l’enquête, selon le département d’Etat.De son côté, M. Sharif a accusé l’Inde de “provocations” et de “viser l’escalade”, selon son bureau, après l’attaque de Pahalgam au Cachemire sous contrôle indien.Egalement au téléphone avec le ministre indien Jaishankar, M. Rubio a exprimé sa solidarité, tout en prônant la retenue et “a encouragé New Delhi à travailler avec Islamabad pour désamorcer les tensions et maintenir la paix et la sécurité en Asie du Sud”.New Delhi tient Islamabad responsable de l’attaque du 22 avril jamais revendiquée. Le Pakistan nie toute implication.”Le Pakistan ne frappera pas le premier mais n’hésitera pas à répliquer avec force”, avait auparavant martelé son ministre des Affaires étrangères Ishaq Dar.- Tensions croissantes -Signe des tensions croissantes entre les deux puissances nucléaires, l’Inde a annoncé mercredi soir la fermeture de son espace aérien aux avions pakistanais, après que le Pakistan eut fait de même le 24 avril. Après des séries de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés, les deux pays nés en 1947 d’une partition sanglante de l’Empire britannique ont commencé à échanger des tirs.Pour la sixième nuit consécutive, leurs soldats, parfois à quelques dizaines de mètres de distance sur la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire, ont ouvert le feu.La veille pourtant les deux armées avaient eu leur entretien téléphonique hebdomadaire de “routine”, dont le contenu est habituellement tenu secret, selon les forces pakistanaises et une source militaire indienne. Islamabad a également annoncé avoir abattu deux petits drones de surveillance indiens entrés dans son espace aérien au Cachemire en l’espace de 24 heures.- Sous “24 à 36 heures” -Si ces escarmouches n’ont fait ni victimes ni dégâts d’importance, “le Pakistan dispose de renseignements crédibles selon lesquels l’Inde a l’intention de lancer une frappe militaire dans les prochaines 24 à 36 heures, en utilisant l’incident de Pahalgam comme prétexte”, a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi le ministre pakistanais de l’Information, Attaullah Tarar.”Toute agression entraînera une riposte décisive. L’Inde sera pleinement responsable de toute conséquence grave dans la région”, a-t-il prévenu.Selon une source gouvernementale indienne, le chef du gouvernement ultranationaliste hindou Modi avait dit à ses chefs d’état-major des forces armées qu’ils “avaient la liberté de décider des cibles, du moment et du mode de la riposte”.Au Cachemire pakistanais, en prévision du pire, le million et demi d’habitants des villages proches de la LoC ont fait de la place dans leurs bunkers de fortune.Mohammed Javed, 42 ans, a raconté à l’AFP avoir décidé de construire sa petite pièce souterraine de béton en 2017 après une montée des tensions: “Avec les provocations indiennes, on s’est tous réunis pour nettoyer les bunkers. Comme ça, en cas d’escalade, on pourra se mettre à l’abri des tirs ennemis”.A Karachi, la capitale économique du Pakistan, la Bourse a plongé, par crainte d’une frappe indienne.L’attaque à Pahalgam “semble avoir donné au gouvernement de Modi le prétexte qu’il attendait pour répondre à son envie d’escalade guerrière”, a commenté mercredi Dawn, un journal pakistanais anglophone de référence.- Nombreuses arrestations -En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait procédé à un raid aérien au Pakistan 12 jours plus tard et Islamabad avait riposté. Les hostilités avaient rapidement cessé grâce à une médiation américaine.Au Cachemire contrôlé par l’Inde, les forces de sécurité sont engagées dans une gigantesque traque pour retrouver les auteurs de l’attentat et leurs complices.Dans cette région en majorité musulmane, elles multiplient arrestations et interrogatoires — 2.000 personnes ont été interpellées — et ont détruit neuf maisons liées aux suspects de l’attaque et à leurs complices.La police indienne a diffusé le portrait-robot de trois d’entre eux, dont deux Pakistanais.Elle les accuse de faire partie d’un groupe proche du LeT, le mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba basé au Pakistan, déjà soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en novembre 2008.burx/sbh/jma/nr/lgo

Attentat au Cachemire: Islamabad anticipe une frappe indienne, New Delhi réclame “justice”

Le Pakistan a dit mercredi anticiper une frappe militaire indienne d’ici moins de deux jours, après le feu vert donné par le Premier ministre indien Narendra Modi à une “riposte” militaire à l’attaque meurtrière au Cachemire fin avril.Dans des conversations téléphoniques avec les gouvernements des deux puissances nucléaires adversaires d’Asie du Sud, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a appelé à la retenue son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar, ce dernier ayant exigé jeudi que ceux qui ont “perpétré, soutenu et planifié” cet attentat qui a tué 26 civils soient “traduits en justice”.Au téléphone mercredi avec le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif, Marco Rubio a encouragé Islamabad à condamner cet “abominable” attentat et l’a “exhorté” à coopérer à l’enquête, selon le département d’Etat.De son côté, M. Sharif a accusé l’Inde de “provocations” et de “viser l’escalade”, selon son bureau, après l’attaque de Pahalgam au Cachemire sous contrôle indien.Egalement au téléphone avec le ministre indien Jaishankar, M. Rubio a exprimé sa solidarité, tout en prônant la retenue et “a encouragé New Delhi à travailler avec Islamabad pour désamorcer les tensions et maintenir la paix et la sécurité en Asie du Sud”.New Delhi tient Islamabad responsable de l’attaque du 22 avril jamais revendiquée. Le Pakistan nie toute implication.”Le Pakistan ne frappera pas le premier mais n’hésitera pas à répliquer avec force”, avait auparavant martelé son ministre des Affaires étrangères Ishaq Dar.- Tensions croissantes -Signe des tensions croissantes entre les deux puissances nucléaires, l’Inde a annoncé mercredi soir la fermeture de son espace aérien aux avions pakistanais, après que le Pakistan eut fait de même le 24 avril. Après des séries de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés, les deux pays nés en 1947 d’une partition sanglante de l’Empire britannique ont commencé à échanger des tirs.Pour la sixième nuit consécutive, leurs soldats, parfois à quelques dizaines de mètres de distance sur la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire, ont ouvert le feu.La veille pourtant les deux armées avaient eu leur entretien téléphonique hebdomadaire de “routine”, dont le contenu est habituellement tenu secret, selon les forces pakistanaises et une source militaire indienne. Islamabad a également annoncé avoir abattu deux petits drones de surveillance indiens entrés dans son espace aérien au Cachemire en l’espace de 24 heures.- Sous “24 à 36 heures” -Si ces escarmouches n’ont fait ni victimes ni dégâts d’importance, “le Pakistan dispose de renseignements crédibles selon lesquels l’Inde a l’intention de lancer une frappe militaire dans les prochaines 24 à 36 heures, en utilisant l’incident de Pahalgam comme prétexte”, a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi le ministre pakistanais de l’Information, Attaullah Tarar.”Toute agression entraînera une riposte décisive. L’Inde sera pleinement responsable de toute conséquence grave dans la région”, a-t-il prévenu.Selon une source gouvernementale indienne, le chef du gouvernement ultranationaliste hindou Modi avait dit à ses chefs d’état-major des forces armées qu’ils “avaient la liberté de décider des cibles, du moment et du mode de la riposte”.Au Cachemire pakistanais, en prévision du pire, le million et demi d’habitants des villages proches de la LoC ont fait de la place dans leurs bunkers de fortune.Mohammed Javed, 42 ans, a raconté à l’AFP avoir décidé de construire sa petite pièce souterraine de béton en 2017 après une montée des tensions: “Avec les provocations indiennes, on s’est tous réunis pour nettoyer les bunkers. Comme ça, en cas d’escalade, on pourra se mettre à l’abri des tirs ennemis”.A Karachi, la capitale économique du Pakistan, la Bourse a plongé, par crainte d’une frappe indienne.L’attaque à Pahalgam “semble avoir donné au gouvernement de Modi le prétexte qu’il attendait pour répondre à son envie d’escalade guerrière”, a commenté mercredi Dawn, un journal pakistanais anglophone de référence.- Nombreuses arrestations -En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait procédé à un raid aérien au Pakistan 12 jours plus tard et Islamabad avait riposté. Les hostilités avaient rapidement cessé grâce à une médiation américaine.Au Cachemire contrôlé par l’Inde, les forces de sécurité sont engagées dans une gigantesque traque pour retrouver les auteurs de l’attentat et leurs complices.Dans cette région en majorité musulmane, elles multiplient arrestations et interrogatoires — 2.000 personnes ont été interpellées — et ont détruit neuf maisons liées aux suspects de l’attaque et à leurs complices.La police indienne a diffusé le portrait-robot de trois d’entre eux, dont deux Pakistanais.Elle les accuse de faire partie d’un groupe proche du LeT, le mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba basé au Pakistan, déjà soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en novembre 2008.burx/sbh/jma/nr/lgo

Washington et Kiev scellent un vaste partenariat pour l’accès aux ressources ukrainiennes

Les Etats-Unis de Donald Trump et l’Ukraine ont signé mercredi à Washington un vaste accord économique mettant en place un fonds d’investissement dans la reconstruction de ce pays ravagé par la guerre et donnant aux Américains un accès aux ressources naturelles ukrainiennes.Cet accord intervient en parallèle à de multiples tractations diplomatiques en cours pour trouver une issue au conflit, trois ans après son déclenchement par la Russie.”Je suis heureux d’annoncer la signature aujourd’hui de l’accord historique de partenariat économique” avec l’Ukraine, a déclaré le ministre américain des Finances, Scott Bessent, dans un message vidéo.”Avec les Etats-Unis, nous créons ce fonds qui attirera des investissements mondiaux dans notre pays”, s’est félicitée pour sa part la ministre ukrainienne de l’Economie, Ioulia Svyrydenko, qui a fait le déplacement à Washington pour signer le document.L’accord avec Washington financera des “projets d’extraction de minerais, de pétrole et de gaz”, a précisé la ministre ukrainienne sur Facebook.Mais l’Ukraine “conserve l’entière propriété et le contrôle de ces ressources” y compris le sous-sol, et ce sera “l’Etat ukrainien qui détermine où et quoi extraire”, a-t-elle dit.Selon le Trésor américain, cet accord “reconnaît l’importante aide financière et matérielle que le peuple américain a fournie à la défense de l’Ukraine depuis l’invasion à grande échelle de la Russie” — une expression très rarement utilisée par Washington depuis le retour au pouvoir de Donald Trump.- “Très bonne chose” -Les Etats-Unis ont fourni, sous le précédent gouvernement de Joe Biden, des dizaines de milliards de dollars d’aide à l’Ukraine.Lors de l’entrevue avec Volodymyr Zelensky au Vatican en marge des funérailles du pape, “je lui disais que c’était une très bonne chose” si cet accord était signé, “parce que la Russie est bien plus grande, bien plus forte”, a raconté Donald Trump mercredi soir sur la chaîne NewsNation.Donald Trump “veut que les deux parties s’assoient à la table, maintenant, en montrant que les États-Unis ont un intérêt économique en Ukraine”, a souligné le sécrétaire au Trésor américain Scott Bessent sur Fox News. “C’est un signal pour les dirigeants russes. C’est aussi un signal pour le peuple américain que nous avons une chance de participer, d’obtenir (…) une compensation” pour les financements et armes fournies à l’Ukraine, a-t-il poursuivi.Le projet d’accord a été depuis des semaines au coeur de tensions entre Kiev et Washington, dont le soutien est crucial pour l’Ukraine.Une précédente mouture de ce texte aurait dû être signée lors de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche fin février, mais son altercation inédite avec son homologue américain, sous les caméras, avait précipité son départ et annulé la signature de l’accord.Une nouvelle version, proposée par Washington en mars, avait été jugée très défavorable par des députés ukrainiens et des médias.Au fil des négociations, ce document a pu être transformé en une version plus acceptable pour Kiev, selon des responsables ukrainiens.Un démocrate américain du Congrès, Gregory Meeks, a cependant dénoncé mercredi soir une “extorsion” de Donald Trump.- “Bel accord” -“C’est vraiment un bel accord international équitable entre les gouvernements américain et ukrainien concernant des investissements communs dans le développement et la reconstruction de l’Ukraine”, s’était félicité à la télévision nationale le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal avant l’annonce de la signature du texte.”Aucune dette, aucune aide” accordée avant la signature “ne fait partie de cet accord”, avait assuré Denys Chmygal. Le document doit encore être ratifié par le Parlement ukrainien après sa signature.Il ne semble pas comporter de garanties de sécurité américaines face à la Russie, pourtant demandées par l’Ukraine, un point sur lequel insistait Volodymyr Zelensky.”Cet accord montre clairement à la Russie que l’administration Trump est engagée à un processus de paix centré sur une Ukraine libre, souveraine et prospère sur le long terme”, écrit le secrétaire au Trésor Scott Bessent dans le communiqué.Le texte met en place un “fonds d’investissement pour investir dans la reconstruction” de l’Ukraine, lequel fonds sera financé et géré à parts égales par Ukrainiens et Américains.La quantité de richesses minières que renferme le sol ukrainien reste peu claire, la plupart de ces ressources étant inexploitées, difficiles à extraire ou de facto sous contrôle russe, car se trouvant dans des territoires occupés par l’armée russe.Cette dernière a tiré un drone sur une zone résidentielle à Odessa, dans le sud de l’Ukraine, tuant deux personnes et blessant cinq autres, a annoncé tôt jeudi le gouverneur de la région sur Telegram.Simultanément, des explosions ont été entendues dans un quartier de la ville de Soumy et des alertes anti-aériennes déclenchées, entre autres, dans les régions de Kiev, Kharkiv, Tcherniguiv, Soumy, Donetsk, Dnipropetrovsk, Zaporijjia.

Washington et Kiev scellent un vaste partenariat pour l’accès aux ressources ukrainiennes

Les Etats-Unis de Donald Trump et l’Ukraine ont signé mercredi à Washington un vaste accord économique mettant en place un fonds d’investissement dans la reconstruction de ce pays ravagé par la guerre et donnant aux Américains un accès aux ressources naturelles ukrainiennes.Cet accord intervient en parallèle à de multiples tractations diplomatiques en cours pour trouver une issue au conflit, trois ans après son déclenchement par la Russie.”Je suis heureux d’annoncer la signature aujourd’hui de l’accord historique de partenariat économique” avec l’Ukraine, a déclaré le ministre américain des Finances, Scott Bessent, dans un message vidéo.”Avec les Etats-Unis, nous créons ce fonds qui attirera des investissements mondiaux dans notre pays”, s’est félicitée pour sa part la ministre ukrainienne de l’Economie, Ioulia Svyrydenko, qui a fait le déplacement à Washington pour signer le document.L’accord avec Washington financera des “projets d’extraction de minerais, de pétrole et de gaz”, a précisé la ministre ukrainienne sur Facebook.Mais l’Ukraine “conserve l’entière propriété et le contrôle de ces ressources” y compris le sous-sol, et ce sera “l’Etat ukrainien qui détermine où et quoi extraire”, a-t-elle dit.Selon le Trésor américain, cet accord “reconnaît l’importante aide financière et matérielle que le peuple américain a fournie à la défense de l’Ukraine depuis l’invasion à grande échelle de la Russie” — une expression très rarement utilisée par Washington depuis le retour au pouvoir de Donald Trump.- “Très bonne chose” -Les Etats-Unis ont fourni, sous le précédent gouvernement de Joe Biden, des dizaines de milliards de dollars d’aide à l’Ukraine.Lors de l’entrevue avec Volodymyr Zelensky au Vatican en marge des funérailles du pape, “je lui disais que c’était une très bonne chose” si cet accord était signé, “parce que la Russie est bien plus grande, bien plus forte”, a raconté Donald Trump mercredi soir sur la chaîne NewsNation.Donald Trump “veut que les deux parties s’assoient à la table, maintenant, en montrant que les États-Unis ont un intérêt économique en Ukraine”, a souligné le sécrétaire au Trésor américain Scott Bessent sur Fox News. “C’est un signal pour les dirigeants russes. C’est aussi un signal pour le peuple américain que nous avons une chance de participer, d’obtenir (…) une compensation” pour les financements et armes fournies à l’Ukraine, a-t-il poursuivi.Le projet d’accord a été depuis des semaines au coeur de tensions entre Kiev et Washington, dont le soutien est crucial pour l’Ukraine.Une précédente mouture de ce texte aurait dû être signée lors de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche fin février, mais son altercation inédite avec son homologue américain, sous les caméras, avait précipité son départ et annulé la signature de l’accord.Une nouvelle version, proposée par Washington en mars, avait été jugée très défavorable par des députés ukrainiens et des médias.Au fil des négociations, ce document a pu être transformé en une version plus acceptable pour Kiev, selon des responsables ukrainiens.Un démocrate américain du Congrès, Gregory Meeks, a cependant dénoncé mercredi soir une “extorsion” de Donald Trump.- “Bel accord” -“C’est vraiment un bel accord international équitable entre les gouvernements américain et ukrainien concernant des investissements communs dans le développement et la reconstruction de l’Ukraine”, s’était félicité à la télévision nationale le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal avant l’annonce de la signature du texte.”Aucune dette, aucune aide” accordée avant la signature “ne fait partie de cet accord”, avait assuré Denys Chmygal. Le document doit encore être ratifié par le Parlement ukrainien après sa signature.Il ne semble pas comporter de garanties de sécurité américaines face à la Russie, pourtant demandées par l’Ukraine, un point sur lequel insistait Volodymyr Zelensky.”Cet accord montre clairement à la Russie que l’administration Trump est engagée à un processus de paix centré sur une Ukraine libre, souveraine et prospère sur le long terme”, écrit le secrétaire au Trésor Scott Bessent dans le communiqué.Le texte met en place un “fonds d’investissement pour investir dans la reconstruction” de l’Ukraine, lequel fonds sera financé et géré à parts égales par Ukrainiens et Américains.La quantité de richesses minières que renferme le sol ukrainien reste peu claire, la plupart de ces ressources étant inexploitées, difficiles à extraire ou de facto sous contrôle russe, car se trouvant dans des territoires occupés par l’armée russe.Cette dernière a tiré un drone sur une zone résidentielle à Odessa, dans le sud de l’Ukraine, tuant deux personnes et blessant cinq autres, a annoncé tôt jeudi le gouverneur de la région sur Telegram.Simultanément, des explosions ont été entendues dans un quartier de la ville de Soumy et des alertes anti-aériennes déclenchées, entre autres, dans les régions de Kiev, Kharkiv, Tcherniguiv, Soumy, Donetsk, Dnipropetrovsk, Zaporijjia.

Serbie: six mois après la catastrophe de la gare de Novi Sad, étudiants et syndicats unis dans la contestation

Six mois jour pour jour après l’accident mortel de la gare de Novi Sad qui a déclenché un immense mouvement de contestation en Serbie, les étudiants appellent à manifester jeudi, rejoints pour la première fois par les principales organisations syndicales. Le 1er novembre, l’auvent en béton de cette gare, tout juste rénovée, s’écroulait, tuant 16 personnes dont deux enfants. Très vite, les manifestations se sont multipliées et muées en vaste contestation du système et de la corruption, menée par les étudiants qui bloquent les universités depuis des mois.Pour les six mois de la tragédie qui coïncident avec la Journée internationale des travailleurs, l’appel des étudiants à converger à Belgrade devant les bureaux du gouvernement est relayé par les principales organisations syndicales engagées dans une rare action commune. “Les étudiants nous ont unis”, résume à l’AFP Zeljko Veselinovic, leader du syndicat “Sloga” (Unité). “En 20 ans de travail syndical, il n’est jamais arrivé que ces cinq syndicats se tiennent côte à côte lors d’une manifestation — voire dans une même pièce — pour travailler conjointement à quelque chose”, souligne-t-il.Sur quelque 2,36 millions de travailleurs que compte la Serbie, environ 500.000 sont syndiqués, selon les chiffres des syndicats. Ces cinq syndicats attendus à la manifestation, représentent la majorité de ces membres.Ce 1er mai, la “lutte entre dans une nouvelle phase”, ont annoncé sur Instagram les étudiants. “Nous ne nous contenterons plus des blocages. C’est un pas vers la radicalisation qui va nous offrir de nouveaux moyens de pression”, ont-ils écrit sans autres détails. Aux revendications existantes – poursuites contre les responsables de l’accident, abandon des charges contre les étudiants arrêtés lors des blocages -, s’ajoutent désormais des demandes relatives à la législation du droit de grève. Les lois “protègent les autorités, pas les travailleurs. Ces lois doivent être changées”, expliquent les étudiants alors que de nombreux enseignants qui les soutiennent se retrouvent sans salaire depuis des mois, en raison de lois vagues qui permettent aux proviseurs de ne pas les payer, quand bien même ils ne sont pas en grève.- “Des ailes” – Dijana Hrka a perdu son fils Stefan, 27 ans, dans l’accident de novembre, et suit depuis de près les étudiants, apparaissant souvent lors de manifestations, les saluant ou les étreignant les yeux remplis de larmes. “Ce sont eux qui m’ont donné des ailes”, témoigne-t-elle auprès de l’AFP par visio-conférence. “Ils se battent pour moi (…) J’ai réalisé que les dirigeants de notre pays ne se soucient ni des enfants ni des gens” mais “que de l’argent”, estime-t-elle, rappelant que la corruption est au coeur de l’accident selon les manifestants. A travers le pays, c’est presque une manifestation par jour qui a eu lieu: de Belgrade où des centaines de milliers de personnes ont défilé essentiellement sous les seuls drapeaux serbes ou des bannières d’étudiants, ces derniers tenant à prendre leurs distances avec des partis politiques, jusqu’aux plus petits villages. Ils ont marché, pédalé, pour faire connaître leur combat dans les lieux isolés où seuls les médias proches du régime arrivent.Depuis plusieurs semaines, ils élargissent leurs voyages à l’Europe.Un premier groupe, parti de Serbie à vélo, a atteint Strasbourg mi-avril. Un second compte rallier Bruxelles en courant d’ici mi-mai. “Si ce n’était pour eux, je ne serais probablement pas en état de fonctionner”, conclut Dijana Hrka.L’enquête, elle, avance peu de l’avis de son avocat Ivan Ninic. “Tout a été géré de façon médiocre, d’une manière incompétente (…) et avec une piètre qualité juridique”, a-t-il dit à l’AFP. Treize personnes ont été officiellement inculpées, dont l’ancien ministre des Transports, pour “atteinte grave à la sécurité publique”. Mais le tribunal n’a pas encore formellement enregistré l’acte d’accusation et a demandé au parquet un supplément d’enquête.Outre les investigations sur l’accident lui-même, le parquet spécialisé pour la criminalité organisée enquête sur de possibles faits de corruption lors de la reconstruction de la gare de Novi Sad, deuxième plus grande ville de Serbie.  Le Parquet européen (EPPO) a également lancé sa propre enquête sur un éventuel détournement de fonds de l’UE lié à la reconstruction de la ligne de chemin de fer et de la gare.

Netanyahu met en garde contre le risque d’une propagation des incendies à Jérusalem

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti mercredi que les feux de forêt qui se propagent rapidement près de Jérusalem pourraient atteindre la ville.Les secours israéliens sont en état d’alerte maximale après le départ de plusieurs incendies dévastateurs, principalement à l’ouest de Jérusalem, les plus importants depuis des années, qui ont fait plusieurs blessés légers.”Le vent d’ouest peut facilement pousser l’incendie vers les quartiers en périphérie de (Jérusalem), voire jusque dans la ville elle-même”, a déclaré M. Netanyahu, dans une vidéo diffusée par son bureau.”Actuellement, la priorité est de défendre Jérusalem”, a-t-il ajouté, faisant état d’une “situation d’urgence nationale”.”Nous affrontons probablement le plus grand incendie en Israël depuis une décennie”, a déclaré plus tôt Eyal Caspi, le commandant des pompiers, lors d’un point presse. Le ministre de la Défense, Israël Katz, a ordonné à l’armée de se déployer pour maîtriser ces incendies qui se propagent rapidement en raison des vents violents et des températures élevées.Les services d’urgence du Magen David Adom (MDA) ont déclaré avoir pris en charge au moins 23 personnes légèrement blessées, ajoutant que le seuil d’alerte avait été relevé à son niveau maximal.La police israélienne a fermé mercredi l’autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv et évacué 5 communes le long de cet axe routier, dans une zone déjà ravagée par le feu il y a une semaine.”C’est vraiment triste parce que nous connaissions la météo, nous savions en quelque sorte que cela se produirait et pourtant nous avons l’impression que (les autorités) n’étaient pas assez préparées avec les gros avions qui peuvent larguer de grandes quantités d’eau”, a indiqué à l’AFP Yuval Aharoni, un habitant de 40 ans, depuis les environs de la ville de Modiin, à côté d’une colline en proie aux incendies.- Localités évacuées -Les flammes dévorent des zones boisées près de la route reliant Latrun à Bet Shemesh où plusieurs hélicoptères s’efforcent de les éteindre, a constaté un journaliste de l’AFP.Ce journaliste sur place a vu des soldats aider mercredi après-midi à l’évacuation de personnes piégées sur les routes entre d’épais nuages de fumée noire.De nombreux conducteurs ont abandonné leur véhicule au milieu de la route et pris la fuite.Des équipes d’ambulances ont été positionnées près des communes proches des incendies et sont prêtes à intervenir, a expliqué un secouriste du MDA, Saar Shai.M. Shai a ajouté qu’une unité de motards avait été envoyée pour venir en aide aux personnes bloquées dans les embouteillages.”Des équipes d’ambulanciers, unités de soins intensifs et véhicules d’intervention immédiate apportent un soutien médical aux opérations de lutte contre les incendies près de Neve Shalom et d’Eshtaol”, des secteurs forestiers à l’ouest de Jérusalem, avaient auparavant déclaré les services d’urgence.Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui s’est rendu sur place, a souligné que des efforts supplémentaires étaient nécessaires pour venir en aide aux habitants piégés.Le président français Emmanuel Macron a fait part de la solidarité de la France avec Israël et a proposé “un soutien matériel” au pays face aux incendies dévastateurs.Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l’arrivée imminente de trois avions d’Italie et de Croatie. Le bureau de son ministre des affaires étrangères Gideon Saar a annoncé aussi l’arrivée de deux avions d’Espagne, un de France, ainsi qu’un soutien de la Roumanie.- Origine criminelle? -La mairie de Jérusalem a annulé tous les événements prévus mercredi soir dans la ville pour la fête nationale du Jour de l’Indépendance.Dans un communiqué, Itamar Ben Gvir a laissé entendre que les incendies pourraient être d’origine criminelle. La police a déclaré avoir arrêté un habitant de Jérusalem-Est qui avait été surpris “en train de tenter de mettre le feu à un champ dans le sud de la ville”, mais, aucune déclaration officielle n’a établi de lien direct avec les incendies.”La police poursuivra ses efforts pour appréhender toutes les personnes impliquées dans ces actes terroristes incendiaires”, a ajouté M. Ben Gvir.

Netanyahu met en garde contre le risque d’une propagation des incendies à Jérusalem

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti mercredi que les feux de forêt qui se propagent rapidement près de Jérusalem pourraient atteindre la ville.Les secours israéliens sont en état d’alerte maximale après le départ de plusieurs incendies dévastateurs, principalement à l’ouest de Jérusalem, les plus importants depuis des années, qui ont fait plusieurs blessés légers.”Le vent d’ouest peut facilement pousser l’incendie vers les quartiers en périphérie de (Jérusalem), voire jusque dans la ville elle-même”, a déclaré M. Netanyahu, dans une vidéo diffusée par son bureau.”Actuellement, la priorité est de défendre Jérusalem”, a-t-il ajouté, faisant état d’une “situation d’urgence nationale”.”Nous affrontons probablement le plus grand incendie en Israël depuis une décennie”, a déclaré plus tôt Eyal Caspi, le commandant des pompiers, lors d’un point presse. Le ministre de la Défense, Israël Katz, a ordonné à l’armée de se déployer pour maîtriser ces incendies qui se propagent rapidement en raison des vents violents et des températures élevées.Les services d’urgence du Magen David Adom (MDA) ont déclaré avoir pris en charge au moins 23 personnes légèrement blessées, ajoutant que le seuil d’alerte avait été relevé à son niveau maximal.La police israélienne a fermé mercredi l’autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv et évacué 5 communes le long de cet axe routier, dans une zone déjà ravagée par le feu il y a une semaine.”C’est vraiment triste parce que nous connaissions la météo, nous savions en quelque sorte que cela se produirait et pourtant nous avons l’impression que (les autorités) n’étaient pas assez préparées avec les gros avions qui peuvent larguer de grandes quantités d’eau”, a indiqué à l’AFP Yuval Aharoni, un habitant de 40 ans, depuis les environs de la ville de Modiin, à côté d’une colline en proie aux incendies.- Localités évacuées -Les flammes dévorent des zones boisées près de la route reliant Latrun à Bet Shemesh où plusieurs hélicoptères s’efforcent de les éteindre, a constaté un journaliste de l’AFP.Ce journaliste sur place a vu des soldats aider mercredi après-midi à l’évacuation de personnes piégées sur les routes entre d’épais nuages de fumée noire.De nombreux conducteurs ont abandonné leur véhicule au milieu de la route et pris la fuite.Des équipes d’ambulances ont été positionnées près des communes proches des incendies et sont prêtes à intervenir, a expliqué un secouriste du MDA, Saar Shai.M. Shai a ajouté qu’une unité de motards avait été envoyée pour venir en aide aux personnes bloquées dans les embouteillages.”Des équipes d’ambulanciers, unités de soins intensifs et véhicules d’intervention immédiate apportent un soutien médical aux opérations de lutte contre les incendies près de Neve Shalom et d’Eshtaol”, des secteurs forestiers à l’ouest de Jérusalem, avaient auparavant déclaré les services d’urgence.Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui s’est rendu sur place, a souligné que des efforts supplémentaires étaient nécessaires pour venir en aide aux habitants piégés.Le président français Emmanuel Macron a fait part de la solidarité de la France avec Israël et a proposé “un soutien matériel” au pays face aux incendies dévastateurs.Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l’arrivée imminente de trois avions d’Italie et de Croatie. Le bureau de son ministre des affaires étrangères Gideon Saar a annoncé aussi l’arrivée de deux avions d’Espagne, un de France, ainsi qu’un soutien de la Roumanie.- Origine criminelle? -La mairie de Jérusalem a annulé tous les événements prévus mercredi soir dans la ville pour la fête nationale du Jour de l’Indépendance.Dans un communiqué, Itamar Ben Gvir a laissé entendre que les incendies pourraient être d’origine criminelle. La police a déclaré avoir arrêté un habitant de Jérusalem-Est qui avait été surpris “en train de tenter de mettre le feu à un champ dans le sud de la ville”, mais, aucune déclaration officielle n’a établi de lien direct avec les incendies.”La police poursuivra ses efforts pour appréhender toutes les personnes impliquées dans ces actes terroristes incendiaires”, a ajouté M. Ben Gvir.