AFP World
Les touristes du Golfe à l’assaut d’une ville de montagne polonaise
Emerveillé, le photographe saoudien Fahad Alayyash contemple le panorama alpin des Tatras, la plus haute chaîne de montagnes de Pologne — et une nouvelle destination favorite pour les touristes arabes. Cet homme de 38 ans fait partie des milliers de touristes des pays du Golfe qui passent leurs vacances d’été à Zakopane, une station dans le sud de la Pologne, connue pour ses remontées mécaniques et ses sentiers de randonnée, de même que ses chalets en bois traditionnels et hôtels modernes.”Nous avons complètement envahi l’endroit”, déclare-t-il en se tenant sur Gubalowka, une montagne surplombant Zakopane, où des dizaines de visiteurs boivent du café, achètent des souvenirs et profitent du panorama des Tatras.Flydubai a lancé la première liaison Dubaï-Cracovie, ville avec l’aéroport le plus proche, en 2018. Aujourd’hui jusqu’à sept vols quotidiens y arrivent avec des vacanciers des Émirats Arabes Unis, d’Arabie Saoudite et du Koweït.L’année dernière, les touristes émiratis étaient le groupe avec la plus forte croissance de visites, selon le ministère polonais du Tourisme, avec une hausse de 66% par rapport à 2023. Manal Alanazy, une professeure de technologie éducative de 45 ans à l’Université King Saud, confirme à l’AFP que Zakopane est bien connu des Saoudiens.Quand elle a dit à sa famille qu’elle allait en Pologne, son frère était déçu et lui a dit “il n’y a que des gens du Golfe là -bas”, raconte-t-elle à l’AFP.– Effet réseaux sociaux –Ce sont les réseaux sociaux qui offrent la plateforme publicitaire la plus puissante à Zakopane.Les touristes du Golfe, très actifs en ligne, ont créé “un effet boule de neige”, déclare Agata Wojtowicz, présidente de la chambre de commerce des Tatras.Des influenceurs arabes ont également été invités pour des visites promotionnelles dans la région.Mme Alanazy et Abdullah Alotaibi, un capitaine de navire koweïtien de 30 ans, ont tous deux entendu parler de Zakopane via X.”J’ai vu sur Twitter (X) un fil de discussion sur Zakopane, et comment cette ville traite tout le monde de la même manière, sans racisme envers les religions. J’ai aimé cela, et je suis venu”, a déclaré M. Alotaibi.Les touristes arabes citent le sentiment de sécurité comme l’un des principaux atouts de Zakopane. “Il faisait nuit et je marchais (…) Je me suis dit: ‘Tu n’es pas en Pologne, tu es dans l’un des pays du Golfe, regarde, il ne se passera rien'”, a déclaré Mme Alanazy.– “Menu Halal” –Pour les entrepreneurs de Zakopane, les clients du Golfe sont une bénédiction, les Polonais ayant boudé la ville à cause de la méteo.”Cette année, environ les deux tiers sont des Arabes”, déclare Anna Stoch-El Einen, qui possède un restaurant de kebabs et une boutique de souvenirs.L’hôtellerie s’est rapidement adaptée aux préférences des touristes du Moyen-Orient.Mme Stoch-El Einen propose des menus en polonais et en arabe, et détient un certificat “halal” affiché au-dessus du comptoir.”Nous veillons également à avoir un menu halal”, déclare Wiktor Wrobel, PDG de Nosalowy, un groupe hôtelier régional.Les clients arabes constituent jusqu’à 30% de la clientèle estivale de son hôtel cinq étoiles à Zakopane. “Les entrepreneurs locaux sont très contents de la présence des touristes du Moyen-Orient”, confirme le maire de la ville, Lukasz Filipowicz, soulignant qu’ils étaient “bienvenus à Zakopane”. Selon lui, le plus grand défi pour les autorités locales est la différence dans les cultures de conduite, les visiteurs enfreignant souvent les lois sur le stationnement et les entrées interdites. Pour éviter les malentendus, chaque patrouille de police municipale est désormais équipée d’un manuel en arabe.– Les pluies torrentielles –La journée est pluvieuse, mais la bruine ne dissuade pas les visiteurs du Golfe, qui fuient la chaleur infernale de l’été chez eux, avec des températures dépassant parfois les 50°C, tandis que les étés polonais sont généralement doux. Mme Alanazy voulait initialement passer ses vacances à Paris. “J’ai annulé à cause de la vague de chaleur qui a frappé les pays européens”, a-t-elle confié à l’AFP, ajoutant que “le temps est parfait” à Zakopane.Le changement climatique est une raison derrière l’augmentation de la popularité de Zakopane, selon M. Wrobel. “Le répit que recherchent les visiteurs des pays arabes ne peut pas être trouvé en Italie ou en Espagne, où les températures ont également augmenté considérablement,” a-t-il déclaré. Hanka Krzeptowska-Marusarz, dont la famille gère une maison d’hôtes à Zakopane, se souvient avoir aperçu une visiteuse koweïtienne en tenue islamique complète alors qu’elle se tenait dans un pré, les bras grands ouverts, trempée par une pluie torrentielle. “J’ai pensé que c’était magnifique”, a-t-elle dit.
Zelensky appelle à contrer toute “tromperie” russe
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé mercredi ses alliés à faire pression sur Moscou et à contrer toute “tromperie” russe, avant une réunion avec les dirigeants européens et Donald Trump.”Il faut mettre la pression sur la Russie pour obtenir une paix équitable. Nous devons utiliser l’expérience de l’Ukraine et de nos partenaires afin d’empêcher toute tromperie de la part de la Russie”, a-t-il déclaré dans un message sur Telegram.”Il n’y a actuellement aucun signe indiquant que les Russes se préparent à mettre fin à la guerre”, a-t-il ajouté.M. Zelensky doit se rendre à Berlin mercredi pour cette réunion sur la paix en Ukraine, à l’initiative de l’Allemagne et de la France, avant le sommet de vendredi entre le président américain et son homologue russe Vladimir Poutine.La réunion se tient alors que la Russie a opéré mardi une avancée militaire rapide dans l’est ukrainien, menaçant des villes stratégiques comme Pokrovsk et Dobropillia.Cette situation sur le front “n’a pas influencé” les préparatifs de la réunion à Berlin, a assuré à l’AFP un membre de la délégation ukrainienne.”Ce n’est pas la première fois qu’ils (les Russes, nldr) utilisent cette tactique d’infiltration, mais l’essentiel est de les tuer”, a expliqué cette source sous couvert d’anonymat, assurant que l’Ukraine a envoyé des “forces supplémentaires” qui opèrent dans la zone.L’Ukraine craint que la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine vendredi, prévue pour l’heure sans la participation de leur homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, n’aboutisse à un accord qui la forcerait à céder des parties de son territoire à la Russie.
Zelensky appelle à contrer toute “tromperie” russe
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé mercredi ses alliés à faire pression sur Moscou et à contrer toute “tromperie” russe, avant une réunion avec les dirigeants européens et Donald Trump.”Il faut mettre la pression sur la Russie pour obtenir une paix équitable. Nous devons utiliser l’expérience de l’Ukraine et de nos partenaires afin d’empêcher toute tromperie de la part de la Russie”, a-t-il déclaré dans un message sur Telegram.”Il n’y a actuellement aucun signe indiquant que les Russes se préparent à mettre fin à la guerre”, a-t-il ajouté.M. Zelensky doit se rendre à Berlin mercredi pour cette réunion sur la paix en Ukraine, à l’initiative de l’Allemagne et de la France, avant le sommet de vendredi entre le président américain et son homologue russe Vladimir Poutine.La réunion se tient alors que la Russie a opéré mardi une avancée militaire rapide dans l’est ukrainien, menaçant des villes stratégiques comme Pokrovsk et Dobropillia.Cette situation sur le front “n’a pas influencé” les préparatifs de la réunion à Berlin, a assuré à l’AFP un membre de la délégation ukrainienne.”Ce n’est pas la première fois qu’ils (les Russes, nldr) utilisent cette tactique d’infiltration, mais l’essentiel est de les tuer”, a expliqué cette source sous couvert d’anonymat, assurant que l’Ukraine a envoyé des “forces supplémentaires” qui opèrent dans la zone.L’Ukraine craint que la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine vendredi, prévue pour l’heure sans la participation de leur homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, n’aboutisse à un accord qui la forcerait à céder des parties de son territoire à la Russie.
Méduses à la centrale nucléaire de Gravelines: un premier réacteur a redémarré (EDF)
Un premier réacteur de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) a redémarré mercredi matin, a annoncé EDF, alors que la production du site était totalement paralysée depuis lundi matin à cause de la présence massive de méduses.”Le réacteur n°6 a redémarré ce matin à 7H30″, selon une porte-parole d’EDF interrogée par l’AFP. Cette unité s’était arrêtée automatiquement lundi matin à cause de nombreuses méduses échouées dans les tambours filtrants des stations de pompage de l’eau de mer servant au refroidissement des réacteurs, un incident rarissime.Les unités de production n°2, 3 et 4, arrêtées automatiquement depuis dimanche soir pour la même raison, sont elles “toujours à l’arrêt”, les interventions étant “toujours en cours”, a ajouté la porte-parole d’EDF.Leur redémarrage est toujours prévu “dans les prochains jours”, a-t-elle précisé.A cause de cet incident, qui selon EDF n’a “pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement”, la production électrique de Gravelines était totalement à l’arrêt depuis lundi matin, comme ses unités de production n°1 et 5 sont actuellement en maintenance.Située au bord de la mer du Nord, près de Dunkerque, Gravelines est la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale, avec ses six réacteurs à eau pressurisée de 900 mégawatts chacun.En 2024, cette centrale a produit l’équivalent des besoins de 60% à 70% de la consommation électrique annuelle de la région Hauts-de-France, rappelle EDF sur son site.Gravelines avait déjà vu sa production perturbée par des méduses dans les années 1990, et le même phénomène s’est aussi produit aux Etats-Unis, en Ecosse, en Suède ou encore au Japon dans les années 2010.La prolifération dans le monde de ces animaux marins gélatineux et urticants est due à plusieurs facteurs, dont le réchauffement des océans avec celui du climat, mais aussi la surpêche, qui élimine certains de leurs prédateurs directs comme le thon.
Taïwan: un disparu et 33 blessés lors du passage du typhon Podul
Le typhon Podul a frappé le sud-est de Taïwan mercredi, provoquant des fermetures de bureaux, des immobilisation d’avions et des coupures de courant dans des dizaines de milliers de foyers alors que des vents puissants et de fortes pluies s’abattent sur l’île.Des rafales de vent de 178 kilomètres par heure ont été enregistrées peu de temps avant que le typhon ne touche terre dans le comté de Taitung (sud-est) a déclaré l’Agence centrale de météorologie (CWA)Une personne est portée disparue après être partie pêcher et avoir été emportée, tandis que 33 personnes ont été blessées, a déclaré l’Agence nationale des incendies. Plus de 7.300 personnes ont été évacuées de leur domicile, et des arbres et des panneaux ont été renversés, alors que la tempête balaie les régions centrales et du sud, encore en train de se remettre des tempêtes du mois dernier.Les villes de Kaohsiung, Tainan et Chiayi seront “particulièrement touchées ce soir, avec une augmentation des pluies également attendue à Penghu et Kinmen”, a déclaré le directeur de la CWA, Lu Kuo-chen, lors d’une réunion en présence du président Lai Ching-te.”Nous sommes inquiets à propos de ce typhon”, a déclaré mercredi matin à l’AFP Huang Wei, un pêcheur de Kaohsiung, alors qu’il ajoutait des cordes pour attacher son bateau et vérifiait d’autres navires, quelques heures avant que Podul ne touche terre.”La dernière fois, les deux bateaux derrière nous n’étaient pas correctement amarrés et ont heurté mon bateau”, explique-t-il.Plus de 134.500 foyers subissent des pannes de courant.Tous les vols intérieurs sur l’île de 23 millions d’habitants ont été annulés pour mercredi, ainsi que des dizaines de vols internationaux.L’agence estime que les régions montagneuses de Kaohsiung et la ville de Tainan devraient recevoir entre 400 et 600 millimètres de pluie cumulée entre mardi et jeudi.Une grande partie du centre et du sud de Taïwan se remet encore des effets du typhon Danas et de pluies diluviennes ces dernières semaines.Danas, qui a frappé Taïwan début juillet, avait fait deux morts et des centaines de blessés après avoir déversé plus de 500 millimètres de pluie sur le sud de l’île en un week-end.Taïwan est habitué à de fréquents passages de tempêtes tropicales entre juillet et octobre.Les scientifiques estiment que le changement climatique d’origine humaine provoque des phénomènes météorologiques plus intenses, augmentant le risque d’inondations dévastatrices.
Taïwan: un disparu et 33 blessés lors du passage du typhon Podul
Le typhon Podul a frappé le sud-est de Taïwan mercredi, provoquant des fermetures de bureaux, des immobilisation d’avions et des coupures de courant dans des dizaines de milliers de foyers alors que des vents puissants et de fortes pluies s’abattent sur l’île.Des rafales de vent de 178 kilomètres par heure ont été enregistrées peu de temps avant que le typhon ne touche terre dans le comté de Taitung (sud-est) a déclaré l’Agence centrale de météorologie (CWA)Une personne est portée disparue après être partie pêcher et avoir été emportée, tandis que 33 personnes ont été blessées, a déclaré l’Agence nationale des incendies. Plus de 7.300 personnes ont été évacuées de leur domicile, et des arbres et des panneaux ont été renversés, alors que la tempête balaie les régions centrales et du sud, encore en train de se remettre des tempêtes du mois dernier.Les villes de Kaohsiung, Tainan et Chiayi seront “particulièrement touchées ce soir, avec une augmentation des pluies également attendue à Penghu et Kinmen”, a déclaré le directeur de la CWA, Lu Kuo-chen, lors d’une réunion en présence du président Lai Ching-te.”Nous sommes inquiets à propos de ce typhon”, a déclaré mercredi matin à l’AFP Huang Wei, un pêcheur de Kaohsiung, alors qu’il ajoutait des cordes pour attacher son bateau et vérifiait d’autres navires, quelques heures avant que Podul ne touche terre.”La dernière fois, les deux bateaux derrière nous n’étaient pas correctement amarrés et ont heurté mon bateau”, explique-t-il.Plus de 134.500 foyers subissent des pannes de courant.Tous les vols intérieurs sur l’île de 23 millions d’habitants ont été annulés pour mercredi, ainsi que des dizaines de vols internationaux.L’agence estime que les régions montagneuses de Kaohsiung et la ville de Tainan devraient recevoir entre 400 et 600 millimètres de pluie cumulée entre mardi et jeudi.Une grande partie du centre et du sud de Taïwan se remet encore des effets du typhon Danas et de pluies diluviennes ces dernières semaines.Danas, qui a frappé Taïwan début juillet, avait fait deux morts et des centaines de blessés après avoir déversé plus de 500 millimètres de pluie sur le sud de l’île en un week-end.Taïwan est habitué à de fréquents passages de tempêtes tropicales entre juillet et octobre.Les scientifiques estiment que le changement climatique d’origine humaine provoque des phénomènes météorologiques plus intenses, augmentant le risque d’inondations dévastatrices.
Canicule: chaleur intense sur le Centre-Est, 5 départements toujours en alerte maximale
La vigilance maximale reste de mise mercredi pour l’Aude et quatre départements de la vallée du Rhône accablés par une vague de chaleur intense, s’accompagnant d’orages à partir de la mi-journée de Midi-Pyrénées au centre du pays.Météo-France prévoit 42°C à Lyon mercredi, treize degrés de plus que les moyennes saisonnières. Il n’est pas 08H00 et le thermomètre affiche déjà 23°C dans le parc Blandan, où se croisent promeneurs et joggeurs. “On dirait que c’est déjà l’après-midi”, sourit Claire Fisher, 28 ans, qui s’est levée “plus tôt” pour faire du sport. “On a 45 minutes/une heure d’avance sur nos heures habituelles”, dit aussi Sofia Remadi, 57 ans, qui a fait venir sa mère Marie, 85 ans, de Grenoble “pour ne pas qu’elle soit toute seule” pendant la canicule.En cas de vigilance rouge, le parc reste ouvert pour que ceux qui vivent dans des bouilloires thermiques puissent y dormir, un dispositif testé pour la première fois dans la nuit de mardi à mercredi, avec sanitaires, fontaines à eau et dispositif de sécurité.”Disons que c’est une autre expérience que d’avoir un ventilateur pointé sur soi pendant neuf heures d’affilée avec un bruit ambiant”, expliquait Pierre Fromont, un jeune Lyonnais, mardi soir avant de s’installer pour une nuit à la belle étoile.- Orages -Depuis le début de semaine, le thermomètre a déjà battu plusieurs records, frôlant les 43°C à Saint-Laurent-du-Pape (Ardèche) et Saint-Côme-d’Olt en Aveyron (42,9°C) mardi.Maigre répit dans le Sud-Ouest, où la vigilance canicule a rétrogradé en orange à 06H00 pour neuf départements, mais les températures seront encore “très chaudes”, selon Météo-France, “avec des maximales redevenant inférieures à 35 degrés”. Rhône, Drôme, Ardèche, Isère et Aude resteront en vigilance rouge jusqu’à jeudi 06H00.Avec également 68 départements en vigilance orange, seul un quart nord-ouest reste épargné par l’emballement frénétique du mercure, au grand dam de ceux qui travaillent en extérieur.Paris “est vide, il n’y a aucune commande”, déplore Ahmed, un livreur de repas de 31 ans qui n’a pas souhaité donner son nom, rencontré sur le parking d’un centre commercial à Paris mardi. “Je peux pas rester là dans le feu à attendre.”A partir de la mi-journée, des orages ponctuellement forts sont attendus et 12 départements sont placés en vigilance orange pour ces phénomènes, dans le Sud-ouest, le Centre, et les Alpes du sud.- “Plus chaud” qu’avant -Des alertes rouge canicule ont aussi été déclenchées en Italie, Portugal, en Grèce dans les Balkans ou encore en Espagne, où plusieurs dizaines d’incendies sont actifs dont l’un a fait un mort. Des milliers de personnes ont aussi dû être évacuées. “Ces températures très élevées résultent de la masse d’air très chaude, mais également de l’influence du changement climatique”, explique Lauriane Batté, climatologue à Météo-France, ce qui donne un air “plus chaud” en moyenne qu’il y a “quelques décennies”.Des températures égales ou supérieures à 40°C ont été enregistrées plus de 1.800 fois au cours des dix dernières années en France contre moins de 40 fois dans les années 1990, selon les données des stations météo analysées par l’AFP.Piscines gratuites, abri pour les SDF, salles climatisées mise à disposition: les collectivités restent mobilisées pour soulager leurs administrés. Dans certains départements comme l’Ardèche ou le Rhône les manifestations en extérieur sont très encadrées, voire interdites en journée.”Les besoins de trouver des espaces de fraîcheur de proximité deviennent très importants, nous devons concevoir des lieux adaptés”, a expliqué mardi Pierre Athanase, vice-président de la métropole écologiste de Lyon, lors de la visite d’une friche industrielle transformée en jardin urbain.Dans l’Aude, la vigilance reste maximale pour éviter toute réactivation de l’incendie qui a parcouru 16.000 hectares avant d’être maîtrisé dimanche. Plusieurs épisodes de pollution à l’ozone sont signalés, notamment en Ile-de-France, accentuant les risques sanitaires. Des restrictions liées à la sécheresse ont également été prises dans certains départements comme le Puy-de-Dôme.La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947 et sa deuxième de l’été 2025. Selon Météo-France, elle devrait se poursuivre en fin de semaine avec “un nouveau pic caniculaire attendu pour le weekend du 15 août”.
Au Burkina, les violences jihadistes bouleversent la production de coton
“Aujourd’hui on peine à vivre”. Comme beaucoup de producteurs de coton au Burkina Faso, Laurent Koadima est frappé de plein fouet par les violences jihadistes qui minent le pays et poussent les agriculteurs à abandonner leurs champs. Dans ce pays qui compte parmi les principaux producteurs du continent, l’exploitation de coton a chuté de plus d’un quart en un an. Environ 4 des 23 millions d’habitants vivent directement ou indirectement de cette filière.”L’insécurité a affecté fortement la production cotonnière dans la région”, explique à l’AFP Issa Lompo, producteur de 38 ans dans l’est du pays. Ses champs sont son unique source de revenus, pour prendre en charge ses sept enfants.  “En quatre ans, plus de 32.000 exploitations cotonnières ont été perdues dans la région à cause de l’insécurité”, poursuit-il.Cette zone est régulièrement visée par des attaques de groupes jihadistes depuis 2018. Fin juin, sept policiers et un soldat ont été tués lors d’une série d’attaques autour de Fada N’Gourma, chef-lieu de région où les familles des producteurs disent se réfugier.Dans cette ville se trouve une des trois entreprises cotonnières du Burkina, la Société cotonnière du Gourma (Socoma): récemment, elle a licencié la totalité de ses centaines d’employés.Dans une note adressée à son personnel datée du 7 juillet, la Socoma a annoncé “le licenciement pour motif économique de tous les personnels permanents et saisonniers”, en raison du manque d’activité depuis maintenant trois ans.Si la société a atteint au milieu des années 2000 une production annuelle moyenne de 80.000 tonnes, ce chiffre est tombé à 3.000 tonnes en 2024.Au niveau national, la production de coton a chuté de 26% en un an, passant de 386.794 tonnes en 2023 à 286.623 tonnes en 2024, selon les chiffres officiels.- “Très difficile” – “Avant, on était envié car le coton marchait bien et les productions étaient bonnes”, raconte Laurent Koadima, producteur de 48 ans.”Mais depuis ces deux ou trois dernières années, c’est très difficile”, la “situation sécuritaire a fait que nous avons perdu beaucoup de terres cultivables”, confirme-t-il. Et “aujourd’hui, on peine à vivre”, dit-il: “moi j’ai du mal à assurer les besoins de ma famille car l’an passé je n’ai pas récolté, actuellement je fais des petits travaux et un peu de commerce”, mais “deux de mes enfants ont dû abandonner l’école”.”Ceux qui ont perdu leurs champs à cause de l’insécurité se sont reconvertis dans d’autres activités comme l’élevage, ou le commerce”, constate pour sa part Issa Lompo. Fin juin, l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) pointait également du doigt les difficultés à “évacuer ou récolter” le coton “du fait de l’insécurité”, lors d’une assemblée générale.L’Association interprofessionnelle du coton du Burkina (AICB) évoquait par ailleurs en 2023 des “difficultés de livraison des commandes d’intrants agricoles” et “la hausse du coût du fret maritime”, qui fragilisent également le secteur, dans ce pays enclavé.”La filière prend des coups année après année”, déplore Moussa Barro, un autre producteur.Le régime militaire a attribué cette année des subventions aux producteurs pour l’acquisition des intrants agricoles, à hauteur de 5 milliards de francs CFA (7,6 millions d’euros).Le Burkina est miné depuis près de 10 ans par les attaques meurtrières de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique.La junte du capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis un putsch en septembre 2022 assure faire de la reconquête du territoire une “priorité”, mais le pays reste pris dans une spirale de violences.Selon l’ONG Acled, qui recense les victimes de conflits dans le monde, elles ont fait en tout plus de 26.000 morts, civils et militaires, dont plus de la moitié ces trois dernières années.Selon le ministère burkinabè du Commerce, le coton représente 4% du PIB et environ 14% des recettes d’exportations du pays.La quasi totalité de la fibre de coton burkinabè est exportée, majoritairement en Asie.Â