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Zelensky appelle l’UE à avancer sur l’utilisation des avoirs gelés russes

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté jeudi à Bruxelles les dirigeants européen à utiliser les avoirs gelés russes pour soutenir son effort de guerre, au lendemain de l’annonce de sanctions américaines contre Moscou.”J’espère qu’ils prendront une décision politique, une décision positive d’une manière ou d’une autre pour aider l’Ukraine”, a-t-il déclaré devant la presse, en marge d’un sommet des 27 où la question de l’utilisation de ces avoirs de la banque centrale russe sont au coeur des discussions.Cette opération totalement inédite n’est pas sans risque, particulièrement pour la Belgique où se trouve l’essentiel de ces avoirs russes en Europe, soit quelque 210 milliards d’euros.Son Premier ministre Bart De Wever a menacé jeudi de bloquer tout le processus s’il n’obtenait pas satisfaction sur les conditions qu’il a posées, au grand dam du président ukrainien.”Quiconque retarde la décision sur l’utilisation complète des avoirs russes gelés ne limite pas seulement notre défense, mais ralentit également les progrès de l’UE elle-même. Le moment d’agir sur les avoirs russes, c’est maintenant. Et je vous exhorte à apporter votre plein soutien”, a-t-il ainsi souligné sur  X.- Mutualisation des risques -Les 27 doivent poursuivre leur discussions plus tard dans la journée de jeudi, pour tenter de vaincre les résistances de la Belgique. Si cela devait être le cas, il faudra encore attendre une proposition légale formelle de la Commission européenne d’ici le prochain sommet européen de décembre, où la Belgique aura encore son mot à dire.Plus tôt dans la journée, les dirigeants européens, et M. Zelesnky, avaient salué  la décision des Etats-Unis, exaspérés par l’attitude de Vladimir Poutine, de prendre à leur tour des sanctions contre Moscou.”C’est un message fort et nécessaire indiquant que l’agression (russe) ne restera pas sans réponse”, a affirmé le président ukrainien, quelques heures après l’annonce des deux côtés de l’Atlantique de lourdes sanctions ciblant les hydrocarbures russes.Le président russe Vladimir Poutine a répondu jeudi que ces sanctions contre le secteur pétrolier russe étaient “sérieuses” mais qu’elles n’auraient pas d'”impact significatif” sur l’économie du pays. Il a plaidé en faveur de la poursuite du “dialogue”.La veille, le président américain Donald Trump avait manifesté son impatience envers son homologue russe Vladimir Poutine et annoncé des sanctions qualifiées “d’énormes” contre le secteur pétrolier russe.- “Nulle part” -Le locataire de la Maison Blanche, qui s’est refusé pendant de longs mois à décider de ces sanctions, a estimé que ses conversations avec le président russe n’allaient “nulle part”, au lendemain du report sine die d’une rencontre entre eux envisagée à Budapest.Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et Lukoil aux États-Unis ainsi qu’une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux géants pétroliers russes.Les cours du brut ont accéléré leur hausse jeudi, à plus de 5%, propulsés par ces annonces, susceptibles de limiter l’offre sur le marché pétrolier.La Russie a dénoncé des sanctions américaines “contre-productives” dont “le résultat sera négatif pour la stabilité de l’économie mondiale”, tout en se disant “immunisée”. La Chine a exprimé son opposition à ces mesures.- Flotte fantôme -Les Européens ont également ciblé le secteur pétrolier russe en annonçant mercredi soir un nouveau train de mesures contre Moscou, le 19e depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.Il prévoit notamment un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe d’ici fin 2026 et des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales.Quelque 117 nouveaux navires de la flotte fantôme russe ont été ciblés, portant à 558 le nombre total de navires sanctionnés par les Européens.Cette pression collective accrue sur Moscou est à même de “changer les calculs” de Vladimir Poutine et de “l’amener à la table des négociations” en vue d’un cessez-le-feu, a estimé le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, reçu mercredi à la Maison Blanche.”J’en suis absolument convaincu, ce ne sera peut-être pas aujourd’hui ni demain, mais nous y arriverons”, a-t-il dit.Des frappes russes dans la nuit et tôt jeudi matin ont causé la mort d’un secouriste, perturbé le trafic ferroviaire et endommagé une synagogue, ont annoncé les autorités ukrainiennes. Deux journalistes ukrainiens de la chaîne Freedom TV ont été tués jeudi par un drone russe à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, a rappelé jeudi à Bruxelles M. Zelensky.

Zelensky appelle l’UE à avancer sur l’utilisation des avoirs gelés russes

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté jeudi à Bruxelles les dirigeants européen à utiliser les avoirs gelés russes pour soutenir son effort de guerre, au lendemain de l’annonce de sanctions américaines contre Moscou.”J’espère qu’ils prendront une décision politique, une décision positive d’une manière ou d’une autre pour aider l’Ukraine”, a-t-il déclaré devant la presse, en marge d’un sommet des 27 où la question de l’utilisation de ces avoirs de la banque centrale russe sont au coeur des discussions.Cette opération totalement inédite n’est pas sans risque, particulièrement pour la Belgique où se trouve l’essentiel de ces avoirs russes en Europe, soit quelque 210 milliards d’euros.Son Premier ministre Bart De Wever a menacé jeudi de bloquer tout le processus s’il n’obtenait pas satisfaction sur les conditions qu’il a posées, au grand dam du président ukrainien.”Quiconque retarde la décision sur l’utilisation complète des avoirs russes gelés ne limite pas seulement notre défense, mais ralentit également les progrès de l’UE elle-même. Le moment d’agir sur les avoirs russes, c’est maintenant. Et je vous exhorte à apporter votre plein soutien”, a-t-il ainsi souligné sur  X.- Mutualisation des risques -Les 27 doivent poursuivre leur discussions plus tard dans la journée de jeudi, pour tenter de vaincre les résistances de la Belgique. Si cela devait être le cas, il faudra encore attendre une proposition légale formelle de la Commission européenne d’ici le prochain sommet européen de décembre, où la Belgique aura encore son mot à dire.Plus tôt dans la journée, les dirigeants européens, et M. Zelesnky, avaient salué  la décision des Etats-Unis, exaspérés par l’attitude de Vladimir Poutine, de prendre à leur tour des sanctions contre Moscou.”C’est un message fort et nécessaire indiquant que l’agression (russe) ne restera pas sans réponse”, a affirmé le président ukrainien, quelques heures après l’annonce des deux côtés de l’Atlantique de lourdes sanctions ciblant les hydrocarbures russes.Le président russe Vladimir Poutine a répondu jeudi que ces sanctions contre le secteur pétrolier russe étaient “sérieuses” mais qu’elles n’auraient pas d'”impact significatif” sur l’économie du pays. Il a plaidé en faveur de la poursuite du “dialogue”.La veille, le président américain Donald Trump avait manifesté son impatience envers son homologue russe Vladimir Poutine et annoncé des sanctions qualifiées “d’énormes” contre le secteur pétrolier russe.- “Nulle part” -Le locataire de la Maison Blanche, qui s’est refusé pendant de longs mois à décider de ces sanctions, a estimé que ses conversations avec le président russe n’allaient “nulle part”, au lendemain du report sine die d’une rencontre entre eux envisagée à Budapest.Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et Lukoil aux États-Unis ainsi qu’une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux géants pétroliers russes.Les cours du brut ont accéléré leur hausse jeudi, à plus de 5%, propulsés par ces annonces, susceptibles de limiter l’offre sur le marché pétrolier.La Russie a dénoncé des sanctions américaines “contre-productives” dont “le résultat sera négatif pour la stabilité de l’économie mondiale”, tout en se disant “immunisée”. La Chine a exprimé son opposition à ces mesures.- Flotte fantôme -Les Européens ont également ciblé le secteur pétrolier russe en annonçant mercredi soir un nouveau train de mesures contre Moscou, le 19e depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.Il prévoit notamment un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe d’ici fin 2026 et des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales.Quelque 117 nouveaux navires de la flotte fantôme russe ont été ciblés, portant à 558 le nombre total de navires sanctionnés par les Européens.Cette pression collective accrue sur Moscou est à même de “changer les calculs” de Vladimir Poutine et de “l’amener à la table des négociations” en vue d’un cessez-le-feu, a estimé le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, reçu mercredi à la Maison Blanche.”J’en suis absolument convaincu, ce ne sera peut-être pas aujourd’hui ni demain, mais nous y arriverons”, a-t-il dit.Des frappes russes dans la nuit et tôt jeudi matin ont causé la mort d’un secouriste, perturbé le trafic ferroviaire et endommagé une synagogue, ont annoncé les autorités ukrainiennes. Deux journalistes ukrainiens de la chaîne Freedom TV ont été tués jeudi par un drone russe à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, a rappelé jeudi à Bruxelles M. Zelensky.

“Neutralité carbone”: TotalEnergies condamnée pour pratiques commerciales trompeuses

La compagnie pétrolière TotalEnergies a été condamnée jeudi par la justice française pour pratiques commerciales trompeuses, pour avoir induit en erreur ses clients en vantant ses engagements vers la neutralité carbone d’ici 2050, un précédent salué par les associations anti-greenwashing.TotalEnergies a relativisé la portée du jugement en soulignant qu’il ne concernait que sa communication vers ses clients et ne lui interdisait donc pas de parler de neutralité carbone dans sa communication institutionnelle, plus générale.Mais il s’agit du “premier jugement au monde qui statue qu’un grand groupe pétrolier et gazier a trompé le public en verdissant son image”, fait valoir l’ONG ClientEarth qui suit de près la jurisprudence sur le greenwashing contre l’industrie pétrolière et gazière.Le tribunal judiciaire de Paris a estimé que TotalEnergies et sa filiale TotalEnergies électricité et gaz avaient fait état d’allégations environnementales, à partir du site commercial totalenergies.fr, qui “étaient susceptibles d’altérer le comportement d’achat du consommateur” et de l'”induire en erreur”, faute pour le groupe d’avoir précisé explicitement qu’il avait son propre scenario pour atteindre la neutralité carbone, et qu’il continuait à augmenter ses investissements dans le pétrole et le gaz.Le tribunal juge “qu’en visant l’objectif de neutralité carbone, au sens de l’Accord de Paris, le groupe faisait comprendre au consommateur qu’il se référait aux préconisations de la communauté scientifique alignées sur l’Accord de Paris, qui recommande de réduire immédiatement la production d’énergies fossiles”, selon son communiqué.La juridiction civile a en revanche rejeté les demandes des associations concernant les allégations de TotalEnergies sur le gaz fossile et les agro-carburants, qui ne peuvent être assimilées à des publicités.Elle n’a pas non plus condamné la compagnie sur sa communication institutionnelle, relevant d’autres normes juridiques, ou ses publicités passées sur la vente d’électricité et de gaz, ce dont le groupe s’est félicité.”TotalEnergies SE prend acte du jugement du tribunal judiciaire de Paris qui a rejeté l’essentiel des demandes formulées à l’encontre de TotalEnergies SE, en particulier celles relatives à la communication institutionnelle”, a indiqué dans un communiqué le groupe, sans préciser s’il ferait appel.- “Avertissement” -Le tribunal avait été saisi en 2022 au civil par les ONG Greenpeace France, Les Amis de la Terre France et Notre Affaire à tous.Elles se sont immédiatement félicitées d'”un précédent juridique majeur contre la désinformation climatique des majors pétrolières”.La décision apporte une nouvelle pierre dans la jurisprudence sur le greenwashing ou écoblanchiment – le fait de se présenter plus vertueux sur l’environnement qu’en réalité – non seulement en France mais en Europe et au-delà.Des tribunaux et régulateurs européens ont déjà épinglé pour écoblanchiment les compagnies aériennes KLM en 2024 et Lufthansa en mars, et d’autres entreprises dans l’alimentation et d’autres secteurs.”Ce jugement historique envoie un avertissement aux autres majors pétrogazières d’Europe et d’ailleurs: affirmer faire partie de la transition tout en développant de nouveaux projets fossiles a désormais un prix judiciaire établi”, a réagi Johnny White, juriste de ClientEarth.- Retrait des messages -L’affaire portait sur la communication du groupe, à partir de mai 2021, sur son site internet, dans la presse, sur les réseaux sociaux et à la télévision. A l’époque, Total venait de se rebaptiser TotalEnergies pour souligner son ambition d’être “la compagnie de toutes les énergies”, du pétrole à l’électricité éolienne et solaire.Le groupe affichait alors son objectif de “neutralité carbone d’ici 2050, ensemble avec la société” et vantait le gaz comme “l’énergie fossile la moins émettrice de gaz à effet de serre”, malgré son bilan climatique contesté en raison des fuites de méthane, très réchauffant pour l’atmosphère.En tout, une quarantaine de messages, dont une partie encore accessibles en ligne, étaient épinglés. Les associations ont été déboutées sur la plupart mais obtenu le retrait de trois communications, telles que: “Notre ambition est d’être un acteur majeur de la transition énergétique tout en continuant à répondre aux besoins en énergie des populations” ou “Nous avons pour ambition de contribuer à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 ensemble avec la société”. Le jugement devra être publié sur la page d’accueil du site www.totalenergies.fr.

Rubio en Israël, après avoir critiqué tout projet d’annexion de la Cisjordanie

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio est arrivé jeudi en Israël pour aider à consolider le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, après avoir critiqué tout projet d’annexion de la Cisjordanie occupée qui selon lui “menacerait” la trêve.Le vice-président JD Vance, qui l’a précédé en Israël, a lui aussi assuré jeudi avant de quitter le pays que la Cisjordanie ne “serait pas annexée par Israël”.  Alors qu’il se trouvait mercredi en Israël, la Knesset s’est prononcée pour l’examen de deux projets de loi visant à étendre la souveraineté israélienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.Pour les responsables américains, un tel projet nuit à leur efforts visant à consolider le fragile cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre dans la bande de Gaza, après deux ans de guerre déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.”La politique de l’administration Trump est que la Cisjordanie ne sera pas annexée par Israël, cela continuera d’être notre politique”, a dit M. Vance. “Si c’était un coup politique, c’était un coup politique très stupide et je le prends personnellement comme une insulte.” Avant de quitter Washington mercredi, M. Rubio a estimé qu’un tel projet “menacerait” le cessez-le-feu à Gaza et serait “contre-productif”.”Ce n’est pas quelque chose que nous pouvons soutenir pour le moment”, ajouté le secrétaire d’Etat, qui doit rencontrer dans la soirée le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.Fin septembre, le président Donald Trump avait affirmé qu’il ne “permettrait pas à Israël d’annexer la Cisjordanie” Ce projet est soutenu par l’extrême droite israélienne, partenaire-clé de M. Netanyahu au sein de la coalition gouvernementale.Mais jeudi, le bureau du Premier ministre a qualifié de “provocation délibérée de l’opposition” le vote du parlement la veille, “destinée à semer la discorde pendant la visite du vice-président JD Vance en Israël”.- “Très difficile” -Plusieurs responsables américains se sont succédé cette semaine à Jérusalem pour tenter de cimenter le cessez-le-feu à Gaza, basé sur un plan de M. Trump, alors que l’accord entre Israël et le Hamas a paru vaciller dimanche.Mercredi, après un entretien avec Benjamin Netanyahu, M. Vance a reconnu que les prochaines étapes de l’accord, dont le désarmement du Hamas et la reconstruction de Gaza, seraient “très difficiles”. “Nous avons une tâche très, très difficile devant nous, qui est de désarmer le Hamas et de reconstruire Gaza, de rendre la vie meilleure pour les gens de Gaza, mais aussi de s’assurer que le Hamas ne soit plus une menace pour nos amis en Israël”, a-t-il dit.La première phase de l’accord prévoit, outre le cessez-le-feu, la libération de tous les otages, vivants et morts, retenus à Gaza depuis l’attaque du 7 octobre, le début du retrait israélien et l’afflux de l’aide humanitaire.Le Hamas a libéré le 13 octobre les 20 derniers otages vivants encore à Gaza. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs qu’il retient, mais il n’en a restitué que 15 jusque-là, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire en ruines.Israël a restitué en échange 195 corps de Palestiniens. Les forces israéliennes se sont retirées de secteurs de Gaza mais contrôlent toujours environ la moitié du territoire assiégé. L’aide humanitaire reste insuffisante, selon l’ONU.- La presse étrangère déçue -Les phases ultérieures du plan Trump prévoient un nouveau retrait israélien, le désarmement du Hamas, le déploiement d’une force de sécurité internationale ainsi que la reconstruction du territoire notamment.M. Vance a exclu le déploiement de troupes américaines au sol à Gaza et affirmé chercher des pays prêts à contribuer à cet effort militaire. Le Hamas a jusqu’à présent refusé d’envisager son désarmement et ses combattants se sont redéployés dans des secteurs de Gaza après la trêve, affrontant des groupes armés dont il accuse certains de “collaborer” avec Israël. L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.  L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.280 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.Jeudi, l’Association de la presse étrangère à Jérusalem (FPA) a exprimé sa déception après que la Cour suprême israélienne a reporté de 30 jours sa décision sur sa demande d’un accès indépendant à Gaza, qu’elle réclame depuis deux ans.Les autorités israéliennes, qui contrôlent tous les accès au territoire, empêchent depuis le début de la guerre les journalistes de médias étrangers d’y accéder de manière indépendante.

Rubio en Israël, après avoir critiqué tout projet d’annexion de la Cisjordanie

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio est arrivé jeudi en Israël pour aider à consolider le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, après avoir critiqué tout projet d’annexion de la Cisjordanie occupée qui selon lui “menacerait” la trêve.Le vice-président JD Vance, qui l’a précédé en Israël, a lui aussi assuré jeudi avant de quitter le pays que la Cisjordanie ne “serait pas annexée par Israël”.  Alors qu’il se trouvait mercredi en Israël, la Knesset s’est prononcée pour l’examen de deux projets de loi visant à étendre la souveraineté israélienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.Pour les responsables américains, un tel projet nuit à leur efforts visant à consolider le fragile cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre dans la bande de Gaza, après deux ans de guerre déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.”La politique de l’administration Trump est que la Cisjordanie ne sera pas annexée par Israël, cela continuera d’être notre politique”, a dit M. Vance. “Si c’était un coup politique, c’était un coup politique très stupide et je le prends personnellement comme une insulte.” Avant de quitter Washington mercredi, M. Rubio a estimé qu’un tel projet “menacerait” le cessez-le-feu à Gaza et serait “contre-productif”.”Ce n’est pas quelque chose que nous pouvons soutenir pour le moment”, ajouté le secrétaire d’Etat, qui doit rencontrer dans la soirée le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.Fin septembre, le président Donald Trump avait affirmé qu’il ne “permettrait pas à Israël d’annexer la Cisjordanie” Ce projet est soutenu par l’extrême droite israélienne, partenaire-clé de M. Netanyahu au sein de la coalition gouvernementale.Mais jeudi, le bureau du Premier ministre a qualifié de “provocation délibérée de l’opposition” le vote du parlement la veille, “destinée à semer la discorde pendant la visite du vice-président JD Vance en Israël”.- “Très difficile” -Plusieurs responsables américains se sont succédé cette semaine à Jérusalem pour tenter de cimenter le cessez-le-feu à Gaza, basé sur un plan de M. Trump, alors que l’accord entre Israël et le Hamas a paru vaciller dimanche.Mercredi, après un entretien avec Benjamin Netanyahu, M. Vance a reconnu que les prochaines étapes de l’accord, dont le désarmement du Hamas et la reconstruction de Gaza, seraient “très difficiles”. “Nous avons une tâche très, très difficile devant nous, qui est de désarmer le Hamas et de reconstruire Gaza, de rendre la vie meilleure pour les gens de Gaza, mais aussi de s’assurer que le Hamas ne soit plus une menace pour nos amis en Israël”, a-t-il dit.La première phase de l’accord prévoit, outre le cessez-le-feu, la libération de tous les otages, vivants et morts, retenus à Gaza depuis l’attaque du 7 octobre, le début du retrait israélien et l’afflux de l’aide humanitaire.Le Hamas a libéré le 13 octobre les 20 derniers otages vivants encore à Gaza. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs qu’il retient, mais il n’en a restitué que 15 jusque-là, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire en ruines.Israël a restitué en échange 195 corps de Palestiniens. Les forces israéliennes se sont retirées de secteurs de Gaza mais contrôlent toujours environ la moitié du territoire assiégé. L’aide humanitaire reste insuffisante, selon l’ONU.- La presse étrangère déçue -Les phases ultérieures du plan Trump prévoient un nouveau retrait israélien, le désarmement du Hamas, le déploiement d’une force de sécurité internationale ainsi que la reconstruction du territoire notamment.M. Vance a exclu le déploiement de troupes américaines au sol à Gaza et affirmé chercher des pays prêts à contribuer à cet effort militaire. Le Hamas a jusqu’à présent refusé d’envisager son désarmement et ses combattants se sont redéployés dans des secteurs de Gaza après la trêve, affrontant des groupes armés dont il accuse certains de “collaborer” avec Israël. L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.  L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.280 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.Jeudi, l’Association de la presse étrangère à Jérusalem (FPA) a exprimé sa déception après que la Cour suprême israélienne a reporté de 30 jours sa décision sur sa demande d’un accès indépendant à Gaza, qu’elle réclame depuis deux ans.Les autorités israéliennes, qui contrôlent tous les accès au territoire, empêchent depuis le début de la guerre les journalistes de médias étrangers d’y accéder de manière indépendante.

Le pape et le roi Charles III prient ensemble, une première historique

Le roi Charles III est devenu jeudi le premier monarque britannique à prier publiquement avec un pape depuis le schisme anglican au XVIe siècle, à l’occasion d’une célébration présidée par Léon XIV dans la chapelle Sixtine.Cette cérémonie, qui a mêlé des traditions catholiques et anglicanes, marque un nouveau rapprochement entre les deux Eglises, d’une ampleur …

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En Hongrie, majorité et opposition mobilisent leurs soutiens dans la rue

Des dizaines de milliers de Hongrois se sont rassemblés jeudi à Budapest lors de manifestations rivales du gouvernement et de l’opposition, chacun cherchant à mobiliser ses soutiens, à six mois de législatives qui s’annoncent disputées. Le nationaliste Viktor Orban, 61 ans, fait face à la concurrence de l’opposition la plus dangereuse pour lui, depuis quinze ans qu’il est au pouvoir comme Premier ministre. Le chef de l’opposition, le conservateur Peter Magyar, 44 ans, fait campagne contre ce qu’il appelle l’élite politique “corrompue” de ce pays de 9,6 millions d’habitants, situé au coeur de l’Europe. M. Orban, qui entretient des liens avec les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine, s’est posé en protecteur face à la guerre et s’est réjoui de voir le président américain proposer récemment un sommet avec son homologue russe à Budapest.Il a accusé Bruxelles, à la fin de sa “marche pour la paix”, d’entraver la “mission” du locataire de la Maison Blanche pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine.”Bruxelles a décidé de faire la guerre”, a déclaré le dirigeant face à ses partisans brandissant des drapeaux hongrois au pied du parlement. “Si Bruxelles n’entravait pas le président américain, la guerre serait déjà terminée”, a-t-il ajouté.Il a accusé ses opposants de “soutenir la guerre en soutenant un changement de gouvernement”, alors que dans la foule, une banderole affichait le slogan “Nous ne voulons pas mourir pour l’Ukraine”.”Je soutiens vraiment la tenue de ce sommet pour la paix”, a affirmé à l’AFP Istvanne Ambrozi, une retraitée de 72 ans.” Je suis convaincue que tout s’y passera bien”.- “Changement de système” – Viktor Orban a l’habitude d’organiser de tels rassemblements, qu’il avait baptisés “marches pour la paix” bien avant l’invasion russe de l’Ukraine en 2022.Cette fois, la manifestation a lieu le jour de la fête nationale commémorant le Soulèvement de 1956 contre le joug soviétique, alors écrasé dans le sang par les troupes du Kremlin.Peter Magyar, qui a avait durci sa position contre la Russie ses derniers mois, organise un défilé concurrent, appelé “marche nationale”. Il a aussi réussi à faire venir des dizaines de milliers de personnes à Budapest, défilant derrière une banderole appelant à un “changement de système”. Il s’adressera à l’assemblée plus tard dans la journée, sur la place des Héros.Son parti, Tisza, est actuellement placé en tête des intentions de vote, selon la plupart des sondages.Mais l’annonce la semaine dernière du choix de Budapest par Donald Trump pour un sommet avec son homologue russe Vladimir Poutine a redonné des couleurs à M. Orban. Car si un tel sommet a finalement été repoussé sine die par Donald Trump, sa proposition a virtuellement placé la capitale hongroise au centre de la diplomatie mondiale, au bénéfice de ce soutien indéfectible du locataire de la Maison Blanche.M. Orban, dont le pays est membre de l’Otan et de l’UE, doit partir jeudi pour un sommet européen à Bruxelles où il affrontera ses homologues de l’UE sur la question du soutien à l’Ukraine.Sa formule “pour la paix” est, selon Agoston Mraz, directeur de l’institut de réflexion Nezopont, soutenue par les Hongrois “bien au-delà de sa base” et le fait apparaître comme un modérateur.Même l’opposition a été obligée d’accueillir favorablement l’annonce du potentiel rendez-vous, tout en avertissant qu’une paix “véritable” n’était envisageable qu’en invitant l’Ukraine à la table des négociations.