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Des routes rouvertes en Israël mais les pompiers luttent toujours contre le feu

Plusieurs routes fermées à cause des incendies ont rouvert jeudi en Israël, où les pompiers luttaient toujours contre le feu qui fait rage depuis la veille aux environs de Jérusalem. Des incendies avaient éclaté mercredi le long de l’autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv, obligeant la police à couper plusieurs axes principaux et à évacuer des milliers d’habitants.Selon les pompiers, 163 équipes restaient mobilisées, appuyées par 12 avions.Le service de secours du Magen David Adom a annoncé avoir soigné 23 personnes mercredi, dont la plupart souffraient de brûlures ou avaient inhalé de la fumée. Parmi elles se trouvaient deux femmes enceintes et deux bébés de moins d’un an, selon le MDA.Dix-sept pompiers ont été blessés, selon la télévision publique Kan. Les pompiers ont lutté durant toute la nuit pour maîtriser l’incendie. “Toutes les routes ont été rouvertes à la circulation”, a déclaré la police dans un communiqué jeudi matin.Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déclaré “l’urgence nationale” en prévenant que les feux pourraient se propager à la ville de Jérusalem.Des soldats avaient été déployés mercredi en renfort et plusieurs cérémonies de la fête nationale du Jour de l’Indépendance annulées.L’armée a annoncé jeudi que des militaires restaient déployés à Jérusalem et dans d’autres secteurs du centre d’Israël.”Pendant la nuit des dizaines de véhicules se sont mis en place à travers le pays en formant des lignes afin d’empêcher le feu de s’étendre”, a déclaré l’armée dans un communiqué.L’aviation “continue à participer aux efforts en vue d’éteindre les feux”, a ajouté l’armée en précisant avoir envoyé une cinquantaine de camions de pompiers dans les zones touchées.Un journaliste de l’AFP dans le centre d’Israël a vu mercredi des zones boisées balayées par le feu près de la route principale reliant Latrun à Bet Shemesh, tandis que des hélicoptères tentaient d’éteindre les flammes.Les feux se sont propagés rapidement en raison des températures élevées et de vents forts.Mercredi soir, le ministère des Affaires étrangères a annoncé que des avions de lutte contre les incendies étaient attendus en renfort depuis la France, la Roumanie, la Croatie, l’Italie et l’Espagne.

Des routes rouvertes en Israël mais les pompiers luttent toujours contre le feu

Plusieurs routes fermées à cause des incendies ont rouvert jeudi en Israël, où les pompiers luttaient toujours contre le feu qui fait rage depuis la veille aux environs de Jérusalem. Des incendies avaient éclaté mercredi le long de l’autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv, obligeant la police à couper plusieurs axes principaux et à évacuer des milliers d’habitants.Selon les pompiers, 163 équipes restaient mobilisées, appuyées par 12 avions.Le service de secours du Magen David Adom a annoncé avoir soigné 23 personnes mercredi, dont la plupart souffraient de brûlures ou avaient inhalé de la fumée. Parmi elles se trouvaient deux femmes enceintes et deux bébés de moins d’un an, selon le MDA.Dix-sept pompiers ont été blessés, selon la télévision publique Kan. Les pompiers ont lutté durant toute la nuit pour maîtriser l’incendie. “Toutes les routes ont été rouvertes à la circulation”, a déclaré la police dans un communiqué jeudi matin.Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déclaré “l’urgence nationale” en prévenant que les feux pourraient se propager à la ville de Jérusalem.Des soldats avaient été déployés mercredi en renfort et plusieurs cérémonies de la fête nationale du Jour de l’Indépendance annulées.L’armée a annoncé jeudi que des militaires restaient déployés à Jérusalem et dans d’autres secteurs du centre d’Israël.”Pendant la nuit des dizaines de véhicules se sont mis en place à travers le pays en formant des lignes afin d’empêcher le feu de s’étendre”, a déclaré l’armée dans un communiqué.L’aviation “continue à participer aux efforts en vue d’éteindre les feux”, a ajouté l’armée en précisant avoir envoyé une cinquantaine de camions de pompiers dans les zones touchées.Un journaliste de l’AFP dans le centre d’Israël a vu mercredi des zones boisées balayées par le feu près de la route principale reliant Latrun à Bet Shemesh, tandis que des hélicoptères tentaient d’éteindre les flammes.Les feux se sont propagés rapidement en raison des températures élevées et de vents forts.Mercredi soir, le ministère des Affaires étrangères a annoncé que des avions de lutte contre les incendies étaient attendus en renfort depuis la France, la Roumanie, la Croatie, l’Italie et l’Espagne.

Un 1er-Mai syndical qui se veut “festif et combatif”, mais sans unité large

Pour les salaires, pour l’abrogation de la réforme des retraites, ou encore “contre la trumpisation du monde” : les organisations syndicales appellent à battre le pavé jeudi pour le 1er-Mai, mais la mobilisation se tient sans unité large.”Depuis trois mois, on entend en boucle la question de la guerre, la question de la dette, la question de l’insécurité, la question de l’immigration mais plus jamais les questions sociales”, a regretté jeudi la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, sur France Info.Pour la journée internationale des travailleurs, la CGT a appelé avec la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse (Union étudiante, Unef, Fage, USL) à défiler “contre l’extrême droite, pour la paix, les libertés et la justice sociale”. Au total, plus de 260 rassemblements sont prévus en France. Première à célébrer le 1er-Mai, Nouméa, où le défilé a été interdit cette année, une centaine de militants et sympathisants du syndicat USTKE (Union syndicale des travailleurs kanak et exploités, indépendantiste) se sont rassemblés sur une plage. Parmi eux, Paulette Hmuzo, 78 ans, ancienne agente d’entretien et militante juge “la situation difficile aujourd’hui : beaucoup de gens ont perdu leur emploi” à la suite des émeutes de mai 2024, poursuit-elle.Mélanie Atapo, la présidente de l’USTKE, se dit pour sa part “préoccupée (…) face à la détresse sociale et économique de nos populations salariés”.En métropole, les cortèges s’élanceront dans la matinée, comme à Marseille, Lille, Bordeaux, Strasbourg ou Dunkerque, où des responsables de gauche, comme Marine Tondelier (Ecologistes), François Ruffin (ex-LFI) ou Boris Vallaud (PS) sont attendus pour protester contre le plan du sidérurgiste ArcelorMittal prévoyant la suppression d’environ 600 postes.A Paris, la manifestation doit partir à 14H00 de la place d’Italie vers la place de la Nation.Cent jours après l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, la CGT, la FSU et Solidaires veulent aussi faire de cette journée un temps fort “contre la trumpisation du monde et l’internationale réactionnaire qui se développe partout”, selon Thomas Vacheron, cadre de la CGT. Ces organisations ont ainsi convié des syndicalistes internationaux (américain, belge, argentin, notamment), dont Esther Lynch, Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats, à se joindre au défilé parisien. – “Le sang et les larmes” -Ce rendez-vous traditionnel se tient au moment où le gouvernement apporte son soutien à une proposition de loi visant à autoriser certaines professions à faire travailler les salariés le 1er-Mai – seul jour férié et chômé en France -, une journée acquise “dans le sang et dans les larmes des ouvriers”, rappelait cette semaine Sophie Binet.”Il y a des gens qui ont envie de travailler dans le pays et quand ils sont sur une base volontaire, avec un doublement de salaire, ils doivent pouvoir le faire”, a jugé jeudi matin la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet sur RTL.Il faut qu'”on laisse (la loi) telle qu’elle est, et surtout que les politiques aient le réflexe de ne pas uniquement aller voir les employeurs et qu’ils s’intéressent un petit peu aux conditions de travail. Cela leur ferait du bien”, a jugé la leader de la CFDT, Marylise Léon, sur TF1/LCI, avant de participer à une table ronde sur le travail avec son homologue de l’Unsa Laurent Escure dans le centre de Paris. Après une très forte affluence en 2023 pour le défilé du 1er-Mai (entre 800.000, selon les autorités et 2,3 millions, selon la CGT), marquée par une unité syndicale en pleine opposition à la réforme des retraites, la mobilisation devrait attirer cette année 100.000 à 150.000 personnes dans toute la France, selon une source policière.Cette année encore, de source policière, la présence de militants de l’ultra-gauche est jugée très probable à Nantes, Lyon ou Paris. Dans la capitale, “le cortège se déroulera normalement et dans le calme, mais il faut éviter d’aller au contact des éléments radicaux, surtout s’ils commettent des exactions puisque nous interviendrons avec beaucoup de fermeté”, a prévenu jeudi matin le préfet de Paris, Laurent Nunez, interrogé sur BFMTV.chl-sm-bat-tbm-sc/grd/spi

Nouveaux échanges de tirs entre l’Inde et le Pakistan malgré l’appel américain

L’Inde et le Pakistan ont de nouveau échangé des tirs jeudi au Cachemire, territoire disputé sous tension depuis une attaque meurtrière, malgré un appel des Etats-Unis à la désescalade.New Delhi tient Islamabad responsable de cet attentat jamais revendiqué et qui a tué 26 civils le 22 avril. Si le Pakistan nie toute implication, le Premier ministre indien Narendra Modi a donné son feu vert à une “riposte” militaire, faisant craindre une escalade.Alors que le Pakistan dit anticiper une frappe indienne sous peu, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a appelé des dirigeants des deux puissances nucléaires qui se sont livrées plusieurs guerres depuis leur partition dans la douleur en 1947 au départ du colonisateur britannique.M. Rubio a “encouragé l’Inde à travailler avec le Pakistan pour désamorcer les tensions et maintenir la paix et la sécurité en Asie du Sud”, selon la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce.Son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar a, lui, exigé que ceux qui ont “perpétré, soutenu et planifié” l’attaque de Pahalgam soient “traduits en justice”. La police indienne dit notamment rechercher deux Pakistanais parmi les assaillants.Islamabad, de son côté, affirme n’avoir aucun lien avec ces violences et se dit prêt à participer à une “enquête neutre”. M. Rubio a dit mercredi au Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif attendre des “autorités pakistanaises (qu’elles) coopérent à l’enquête sur cette attaque abominable”.Ce dernier a répondu en accusant l’Inde de “provocations” et de “chercher l’escalade”, selon son bureau.- Tensions croissantes -Après une salve de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés, les deux pays ont commencé à échanger de brefs tirs nocturnes sur la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire.Pour la septième nuit consécutive, leurs soldats, parfois à quelques dizaines de mètres de distance à certains endroits de cette ligne théoriquement de cessez-le-feu de 770 km de long, ont ouvert le feu, selon l’armée indienne.”Notre quotidien devient difficile, c’est de plus en plus dur d’acheter de la nourriture parce que les routes sont bloquées, et tous les commerces sont touchés”, dit à l’AFP Mohammed Chabbir, ouvrier à Muzaffarabad, la grande ville du Cachemire pakistanais.Islamabad a de son côté annoncé avoir abattu deux petits drones de surveillance indiens entrés dans son espace aérien au Cachemire en l’espace de 24 heures.Signe des tensions croissantes, l’Inde a annoncé mercredi soir fermer son espace aérien aux avions pakistanais, répondant à une décision similaire du Pakistan le 24 avril. Mardi pourtant, les deux armées avaient eu leur entretien téléphonique hebdomadaire de “routine”, dont le contenu est habituellement tenu secret, selon les forces pakistanaises et une source militaire indienne. – “Rester unis” -Si ces tensions n’ont, à ce stade, fait ni victimes ni dégâts d’importance, le Pakistan dit disposer de “renseignements crédibles” sur une frappe indienne prochaine et promet “une riposte décisive”.”On a déjà vu leurs armes mais à chaque fois nous sommes restés unis et cela ne changera pas”, a assuré à l’AFP Hassan Haideri, un commerçant de Muzaffarabad.Selon une source gouvernementale indienne, le chef du gouvernement ultranationaliste hindou Narendra Modi a donné la “liberté” à ses chefs d’état-major “de décider des cibles, du moment et du mode de la riposte”.Au Cachemire pakistanais, qui compte plus de 6.000 écoles, les autorités locales ont lancé il y a quelques jours les formations aux premiers secours dans les écoles.”On a appris à aider les autres en cas d’urgence. Avec l’Inde qui nous menace, c’est possible qu’il y ait la guerre, donc il va falloir qu’on se soutienne tous”, explique à l’AFP Konain Bibi, une collégienne de 13 ans, casque de protection sur la tête et gilet fluorescent sur le dos, à Muzaffarabad.Iftikhar Ahmed Mir, lui, fait partie du million et demi d’habitants des villages proches de la LoC et dit vivre dans “la peur permanente”.”On a peur quand nos enfants sont sur la route de l’école parce que cette zone a déjà été visée par l’armée indienne par le passé”, rapporte ce commerçant de 44 ans à l’AFP.- Nombreuses arrestations -En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait procédé à un raid aérien au Pakistan 12 jours plus tard et Islamabad avait riposté. Le Pakistan avait capturé un pilote indien, avant de le rendre à son pays et les hostilités avaient rapidement cessé grâce à une médiation américaine. Au Cachemire contrôlé par l’Inde, les forces de sécurité sont engagées dans une gigantesque traque pour retrouver les auteurs de l’attentat et leurs complices.Dans cette région en majorité musulmane, elles multiplient arrestations et interrogatoires — 2.000 personnes ont été interpellées — et ont détruit neuf maisons liées aux suspects de l’attaque et à leurs complices.La police indienne a diffusé le portrait-robot de trois d’entre eux, dont deux Pakistanais.Elle les accuse de faire partie d’un groupe proche du LeT, le mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba basé au Pakistan, déjà soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en novembre 2008.burx-zz/jma/sbh/pt

Nouveaux échanges de tirs entre l’Inde et le Pakistan malgré l’appel américain

L’Inde et le Pakistan ont de nouveau échangé des tirs jeudi au Cachemire, territoire disputé sous tension depuis une attaque meurtrière, malgré un appel des Etats-Unis à la désescalade.New Delhi tient Islamabad responsable de cet attentat jamais revendiqué et qui a tué 26 civils le 22 avril. Si le Pakistan nie toute implication, le Premier ministre indien Narendra Modi a donné son feu vert à une “riposte” militaire, faisant craindre une escalade.Alors que le Pakistan dit anticiper une frappe indienne sous peu, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a appelé des dirigeants des deux puissances nucléaires qui se sont livrées plusieurs guerres depuis leur partition dans la douleur en 1947 au départ du colonisateur britannique.M. Rubio a “encouragé l’Inde à travailler avec le Pakistan pour désamorcer les tensions et maintenir la paix et la sécurité en Asie du Sud”, selon la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce.Son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar a, lui, exigé que ceux qui ont “perpétré, soutenu et planifié” l’attaque de Pahalgam soient “traduits en justice”. La police indienne dit notamment rechercher deux Pakistanais parmi les assaillants.Islamabad, de son côté, affirme n’avoir aucun lien avec ces violences et se dit prêt à participer à une “enquête neutre”. M. Rubio a dit mercredi au Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif attendre des “autorités pakistanaises (qu’elles) coopérent à l’enquête sur cette attaque abominable”.Ce dernier a répondu en accusant l’Inde de “provocations” et de “chercher l’escalade”, selon son bureau.- Tensions croissantes -Après une salve de sanctions diplomatiques, des accords rompus et des visas annulés, les deux pays ont commencé à échanger de brefs tirs nocturnes sur la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire.Pour la septième nuit consécutive, leurs soldats, parfois à quelques dizaines de mètres de distance à certains endroits de cette ligne théoriquement de cessez-le-feu de 770 km de long, ont ouvert le feu, selon l’armée indienne.”Notre quotidien devient difficile, c’est de plus en plus dur d’acheter de la nourriture parce que les routes sont bloquées, et tous les commerces sont touchés”, dit à l’AFP Mohammed Chabbir, ouvrier à Muzaffarabad, la grande ville du Cachemire pakistanais.Islamabad a de son côté annoncé avoir abattu deux petits drones de surveillance indiens entrés dans son espace aérien au Cachemire en l’espace de 24 heures.Signe des tensions croissantes, l’Inde a annoncé mercredi soir fermer son espace aérien aux avions pakistanais, répondant à une décision similaire du Pakistan le 24 avril. Mardi pourtant, les deux armées avaient eu leur entretien téléphonique hebdomadaire de “routine”, dont le contenu est habituellement tenu secret, selon les forces pakistanaises et une source militaire indienne. – “Rester unis” -Si ces tensions n’ont, à ce stade, fait ni victimes ni dégâts d’importance, le Pakistan dit disposer de “renseignements crédibles” sur une frappe indienne prochaine et promet “une riposte décisive”.”On a déjà vu leurs armes mais à chaque fois nous sommes restés unis et cela ne changera pas”, a assuré à l’AFP Hassan Haideri, un commerçant de Muzaffarabad.Selon une source gouvernementale indienne, le chef du gouvernement ultranationaliste hindou Narendra Modi a donné la “liberté” à ses chefs d’état-major “de décider des cibles, du moment et du mode de la riposte”.Au Cachemire pakistanais, qui compte plus de 6.000 écoles, les autorités locales ont lancé il y a quelques jours les formations aux premiers secours dans les écoles.”On a appris à aider les autres en cas d’urgence. Avec l’Inde qui nous menace, c’est possible qu’il y ait la guerre, donc il va falloir qu’on se soutienne tous”, explique à l’AFP Konain Bibi, une collégienne de 13 ans, casque de protection sur la tête et gilet fluorescent sur le dos, à Muzaffarabad.Iftikhar Ahmed Mir, lui, fait partie du million et demi d’habitants des villages proches de la LoC et dit vivre dans “la peur permanente”.”On a peur quand nos enfants sont sur la route de l’école parce que cette zone a déjà été visée par l’armée indienne par le passé”, rapporte ce commerçant de 44 ans à l’AFP.- Nombreuses arrestations -En 2019 déjà, après une attaque meurtrière contre ses soldats, l’Inde avait procédé à un raid aérien au Pakistan 12 jours plus tard et Islamabad avait riposté. Le Pakistan avait capturé un pilote indien, avant de le rendre à son pays et les hostilités avaient rapidement cessé grâce à une médiation américaine. Au Cachemire contrôlé par l’Inde, les forces de sécurité sont engagées dans une gigantesque traque pour retrouver les auteurs de l’attentat et leurs complices.Dans cette région en majorité musulmane, elles multiplient arrestations et interrogatoires — 2.000 personnes ont été interpellées — et ont détruit neuf maisons liées aux suspects de l’attaque et à leurs complices.La police indienne a diffusé le portrait-robot de trois d’entre eux, dont deux Pakistanais.Elle les accuse de faire partie d’un groupe proche du LeT, le mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba basé au Pakistan, déjà soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en novembre 2008.burx-zz/jma/sbh/pt

Procès du “repas spécial” aux champignons en Australie: une victime “courbée” de douleur, selon son fils

Le mari d’une Australienne accusée d’avoir tué trois personnes dont ses beaux-parents en leur servant un “repas spécial” aux champignons vénéneux a déclaré jeudi, au deuxième jour du procès de la quinquagénaire, que son père était “courbé” de douleur avant de mourir.Mme Patterson doit répondre de trois meurtres et d’une tentative de meurtre dont le mobile est inconnu, lors de ce procès très suivi par les médias et qui doit durer six semaines dans l’Etat australien de Victoria (sud-est).A l’ouverture du procès mercredi, elle a plaidé non coupable de tous les chefs d’accusation, sa défense affirmant qu’il s’agissait d’un “terrible accident”.En juillet 2023, la mère de famille avait organisé un déjeuner dans son village de Leongatha, dans le sud-est de l’Australie, au cours duquel elle avait servi à ses invités la spécialité de la cuisine anglaise à base de viande de boeuf et de pâte feuilletée, mais avec des champignons vénéneux.Auditionné comme témoin à la Cour de justice de Morwell, à une centaine de kilomètres à l’est de Melbourne en Australie, Simon Patterson a raconté jeudi la rencontre avec ses parents à l’hôpital, après qu’ils ont été empoisonnés.”Papa était bien plus mal en point que maman. Il avait vraiment du mal”, a-t-il déclaré à la barre.”Il était couché sur le côté, recroquevillé”, a poursuivi M. Patterson, ajoutant que le visage de son père était “vraiment décoloré”.Simon Patterson, qui était séparé de l’accusée, avait décliné l’invitation au repas.Il lui avait envoyé un SMS la veille pour lui dire qu’il ne se sentait pas “à l’aise” de s’y rendre.Erin Patterson l’a exhorté à reconsidérer sa décision, disant qu’elle avait préparé un “repas spécial” et dépensé une “petite fortune” pour le filet de boeuf.”J’espère que tu changeras d’avis”, indique l’un de ses messages, lu dans la salle d’audience.Mme Patterson avait prétendu souffrir d’un cancer et vouloir demander à ses invités leur avis sur la façon de l’annoncer à ses deux enfants.Des tests médicaux ont ensuite révélé qu’elle n’avait pas de cancer.La procureure de la Couronne Nanette Rogers a accusé la veille Mme Patterson d’avoir “délibérément empoisonné” ses invités.L’autopsie des trois invités ainsi que des analyses sur le survivant avaient révélé qu’ils avaient été victimes d’un empoisonnement aux champignons vénéneux, a-t-elle indiqué.La police a retrouvé des restes de bÅ“uf Wellington au domicile d’Erin Patterson, qui ont été analysés et contenaient des traces de champignons mortels, selon la magistrate.

Au Cachemire pakistanais, premiers secours et exercices d’évacuation dans les écoles

Ils glissent dans un toboggan d’urgence, sautent de la fenêtre ou transportent un blessé: dans une cour de récréation transformée en camp d’entraînement et de premiers secours, les écoliers du Cachemire pakistanais s’exercent, au cas où la guerre avec l’Inde venait à frapper.Casque de protection sur la tête et gilet fluorescent sur le dos, Konain …

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Au Cachemire pakistanais, premiers secours et exercices d’évacuation dans les écoles

Ils glissent dans un toboggan d’urgence, sautent de la fenêtre ou transportent un blessé: dans une cour de récréation transformée en camp d’entraînement et de premiers secours, les écoliers du Cachemire pakistanais s’exercent, au cas où la guerre avec l’Inde venait à frapper.Casque de protection sur la tête et gilet fluorescent sur le dos, Konain Bibi écoute attentivement. Devant elle, des camarades allongés au sol jouent les blessés auxquels des attelles de fortune sont attachées, avant que de petits brancardiers ne les transportent en courant.”On a appris à aider les autres en cas d’urgence. Avec l’Inde qui nous menace, c’est possible qu’il y ait la guerre, donc il va falloir qu’on se soutienne tous”, explique à l’AFP cette collégienne de 13 ans.Avec plus de 6.000 écoles, collèges et lycées au Cachemire pakistanais, dont un millier le long de la Ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire, les autorités locales ont lancé il y a quelques jours les formations aux premiers secours.- “Aider nos amis” -Le 22 avril, des hommes armés ont abattu 26 civils sur les contreforts de l’Himalaya, dans la partie de la région à majorité musulmane sous contrôle indien.Depuis, les deux voisins, dont la rivalité a mené à plusieurs guerres depuis leur indépendance en 1947, multiplient menaces et déclarations belliqueuses.Et les quelques 15 millions de Cachemiris des deux côtés de la LoC se préparent une fois de plus à se mettre à l’abri au cas où les hostilités atteindraient leurs villes et villages.”En cas d’urgence, les écoles sont les premières touchées, c’est pour cela que nous commençons les entraînements aux évacuations avec les écoliers”, explique à l’AFP Abdul Basit Moughal, formateur de la Défense civile.Le million et demi de Cachemiris vivant le long de la LoC côté pakistanais compte depuis longtemps sur un réseau de bunkers et d’abris de fortune pour se mettre à couvert dans les moments de forte tension.Mais avec des milliers de soldats lourdement armés dans les vallées et sur les crêtes alentour et une situation qui pourrait dégénérer à tout moment, la Défense civile a déployé les toboggans de secours et autres toiles pour réceptionner des enfants ou leurs professeurs sautant d’une des fenêtres de l’école.”On apprend à aider nos amis et à donner les premiers secours au cas où l’Inde nous attaquerait”, affirme doctement Faizan Ahmed, 12 ans, alors que plus loin des élèves regardent un formateur manier extincteur et sirènes d’alarme.- “Peur permanente” -A Muzaffarabad, la grande ville du Cachemire pakistanais, en cinq jours, des formations ont déjà eu lieu dans 13 écoles, assure la Défense civile. Dans les jours à venir, elle déploiera ses hommes dans les établissements bordant la LoC.Là, au plus près de la ligne de cessez-le-feu de 1949 où des tirs résonnent désormais chaque nuit depuis une semaine, des parents avouent se ronger les sangs pour leurs enfants.Iftikhar Ahmed Mir, qui tient une échoppe au bazar de Chakothi, un village frontalier, dit “vivre dans la peur permanente”, s’inquiétant pour ses trois enfants scolarisés. Le plus petit, lui, reste à la maison.”On a peur quand nos enfants sont sur la route de l’école parce que cette zone a déjà été visée par l’armée indienne par le passé”, dit-il à l’AFP, alors que le Premier ministre indien Narendra Modi à donné son feu vert à une “riposte” militaire à l’attaque au Cachemire.”J’appelle ma femme régulièrement pour savoir comment ils vont et on surveille qu’ils rentrent directement à la maison après l’école”, poursuit ce Pakistanais de 44 ans.”J’ai passé ma jeunesse dans le conflit et maintenant, malheureusement, mes enfants le vivent aussi”.

Dorothea Barron, vétérane de la Seconde guerre mondiale et prof de yoga à 100 ans

“Dieu merci, c’est terminé”, se souvient avoir pensé la Britannique Dorothea Barron à la fin de la Seconde Guerre mondiale. A 100 ans, cette vétérane de la Navy, qui a contribué au Débarquement, reste une force de la nature au point d’être professeure de yoga.Alors que l’Europe s’apprête à commémorer le 80e anniversaire de la victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie le 8 mai, elle fait partie du nombre de plus en plus restreint de vétérans qui peuvent partager leur expérience du conflit.Pétillante, la centenaire raconte avoir senti s’envoler un “poids sur ses épaules” au moment de sa démobilisation. “On nous a dit: +Vous pouvez garder votre uniforme. Voici des coupons pour acheter des vêtements, de la nourriture. Vous pouvez rentrer chez vous+”, se rappelle-t-elle.Elle avait à peine 20 ans, aucun endroit où aller, et ne réalisait pas que l’après-guerre serait encore marqué par la privation dans une Grande-Bretagne “ruinée”. Elle parle d'”années terriblement difficiles”. “Je ne dirais pas que nous étions malheureux, mais c’était une époque remplie d’incertitude”.Quatre-vingts ans plus tard, Dorothea Barron témoigne fièrement de ces années de guerre et de reconstruction dans les écoles et les médias. Elle participera aux commémorations prévues au Pays-Bas puis au Royaume-Uni. Dans ce pays se tiendront pendant quatre jours défilés, parades aériennes, en présence de la famille royale, ainsi que des fêtes de rues.Cette centenaire dotée d’une énergie extraordinaire donne tous les lundis matin un cours de yoga dans son village, près de Harlow, au nord de Londres. Ses “chiens tête en bas”, avec talons au sol et dos parfaitement plat, et sa souplesse ont de quoi rendre jaloux des yogis de 30 ans. “Sentez-vous le travail à l’arrière des jambes?”, “Si vous voulez une poitrine ferme, voici la bonne position”, dit-elle à sa dizaine d’élèves âgées de 20 à 95 ans, sans s’émouvoir de leurs gémissements. Voilà soixante ans qu’elle enseigne le yoga. “Je me sens bien, détendue et étirée”, lâche Dorothea, en repartant chez elle à pied, au bras de son auxiliaire de vie.”Elle adore rencontrer des gens et pourrait vivre encore plusieurs années”, raconte Suzy, une de ses élèves. “Elle s’est bien amusée l’an dernier avec tous les événements pour les vétérans”, pour l’anniversaire du Débarquement de Normandie.- Vol en Spitfire -Dorothea a fêté ses 100 ans en octobre 2024 en volant en Spitfire, avion de la Royal Air Force qui a joué un rôle crucial dans la bataille d’Angleterre, en 1940, face à la Luftwaffe allemande.”C’était merveilleusement excitant”, dit-elle en éclatant de rire.A 18 ans déjà, Dorothea Barron faisait preuve d’une détermination à toute épreuve.Elle voulait “désespérement” rejoindre la marine, comme sa soeur avant elle. “Il n’était pas question que les Nazis prennent possession de notre pays”.Mais elle était trop petite pour rejoindre les “Wrens”, les femmes de la Navy. “Alors j’ai triché!”, raconte-t-elle sans cacher son plaisir. Elle a glissé des talons en carton dans ses chaussures et “gonflé” ses cheveux pour paraître plus grande. Elle a enseigné aux troupes à communiquer par signaux optiques et morse avec les navires. Elle a aidé à tester les ports Mulberry, composés d’éléments préfabriqués en Grande-Bretagne et acheminés vers les côtes françaises pour le débarquement en Normandie.Elle ne savait pas alors à quoi serviraient ces structures. “Il était convenu qu’on ne pouvait pas poser de questions”.C’est après la guerre qu’elle a réalisé que ces ports avaient été utilisés dans le Débarquement. “J’étais ravie. Je me suis dit: +Oh j’ai fait quelque chose d’utile alors!+”.Pendant la guerre, elle a rencontré son mari Andrew, qui était dans la Royal Air Force. Puis dans leur cottage vieux de 600 ans, ils ont eu deux filles. Aujourd’hui arrière-grand-mère, elle a été professeure d’art dans une école primaire jusqu’à sa retraite dans les années 1980.Andrew est décédé en 2021, mais Dorothea ne cesse de parler de lui avec tendresse.S’il en faut beaucoup pour lui faire perdre son sourire, l’actualité l’assombrit. “Personne ne gagne jamais une guerre”, dit-elle, inquiète du conflit en Ukraine et au-delà, des tensions dans le monde.

Dorothea Barron, vétérane de la Seconde guerre mondiale et prof de yoga à 100 ans

“Dieu merci, c’est terminé”, se souvient avoir pensé la Britannique Dorothea Barron à la fin de la Seconde Guerre mondiale. A 100 ans, cette vétérane de la Navy, qui a contribué au Débarquement, reste une force de la nature au point d’être professeure de yoga.Alors que l’Europe s’apprête à commémorer le 80e anniversaire de la victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie le 8 mai, elle fait partie du nombre de plus en plus restreint de vétérans qui peuvent partager leur expérience du conflit.Pétillante, la centenaire raconte avoir senti s’envoler un “poids sur ses épaules” au moment de sa démobilisation. “On nous a dit: +Vous pouvez garder votre uniforme. Voici des coupons pour acheter des vêtements, de la nourriture. Vous pouvez rentrer chez vous+”, se rappelle-t-elle.Elle avait à peine 20 ans, aucun endroit où aller, et ne réalisait pas que l’après-guerre serait encore marqué par la privation dans une Grande-Bretagne “ruinée”. Elle parle d'”années terriblement difficiles”. “Je ne dirais pas que nous étions malheureux, mais c’était une époque remplie d’incertitude”.Quatre-vingts ans plus tard, Dorothea Barron témoigne fièrement de ces années de guerre et de reconstruction dans les écoles et les médias. Elle participera aux commémorations prévues au Pays-Bas puis au Royaume-Uni. Dans ce pays se tiendront pendant quatre jours défilés, parades aériennes, en présence de la famille royale, ainsi que des fêtes de rues.Cette centenaire dotée d’une énergie extraordinaire donne tous les lundis matin un cours de yoga dans son village, près de Harlow, au nord de Londres. Ses “chiens tête en bas”, avec talons au sol et dos parfaitement plat, et sa souplesse ont de quoi rendre jaloux des yogis de 30 ans. “Sentez-vous le travail à l’arrière des jambes?”, “Si vous voulez une poitrine ferme, voici la bonne position”, dit-elle à sa dizaine d’élèves âgées de 20 à 95 ans, sans s’émouvoir de leurs gémissements. Voilà soixante ans qu’elle enseigne le yoga. “Je me sens bien, détendue et étirée”, lâche Dorothea, en repartant chez elle à pied, au bras de son auxiliaire de vie.”Elle adore rencontrer des gens et pourrait vivre encore plusieurs années”, raconte Suzy, une de ses élèves. “Elle s’est bien amusée l’an dernier avec tous les événements pour les vétérans”, pour l’anniversaire du Débarquement de Normandie.- Vol en Spitfire -Dorothea a fêté ses 100 ans en octobre 2024 en volant en Spitfire, avion de la Royal Air Force qui a joué un rôle crucial dans la bataille d’Angleterre, en 1940, face à la Luftwaffe allemande.”C’était merveilleusement excitant”, dit-elle en éclatant de rire.A 18 ans déjà, Dorothea Barron faisait preuve d’une détermination à toute épreuve.Elle voulait “désespérement” rejoindre la marine, comme sa soeur avant elle. “Il n’était pas question que les Nazis prennent possession de notre pays”.Mais elle était trop petite pour rejoindre les “Wrens”, les femmes de la Navy. “Alors j’ai triché!”, raconte-t-elle sans cacher son plaisir. Elle a glissé des talons en carton dans ses chaussures et “gonflé” ses cheveux pour paraître plus grande. Elle a enseigné aux troupes à communiquer par signaux optiques et morse avec les navires. Elle a aidé à tester les ports Mulberry, composés d’éléments préfabriqués en Grande-Bretagne et acheminés vers les côtes françaises pour le débarquement en Normandie.Elle ne savait pas alors à quoi serviraient ces structures. “Il était convenu qu’on ne pouvait pas poser de questions”.C’est après la guerre qu’elle a réalisé que ces ports avaient été utilisés dans le Débarquement. “J’étais ravie. Je me suis dit: +Oh j’ai fait quelque chose d’utile alors!+”.Pendant la guerre, elle a rencontré son mari Andrew, qui était dans la Royal Air Force. Puis dans leur cottage vieux de 600 ans, ils ont eu deux filles. Aujourd’hui arrière-grand-mère, elle a été professeure d’art dans une école primaire jusqu’à sa retraite dans les années 1980.Andrew est décédé en 2021, mais Dorothea ne cesse de parler de lui avec tendresse.S’il en faut beaucoup pour lui faire perdre son sourire, l’actualité l’assombrit. “Personne ne gagne jamais une guerre”, dit-elle, inquiète du conflit en Ukraine et au-delà, des tensions dans le monde.