AFP World

Foot: Paris à la conquête du monde, sous les yeux de Trump

Après avoir dominé l’Europe, le PSG va tenter d’étendre son hégémonie sur la planète et marquer encore un peu plus l’histoire en remportant la première édition remodelée du Mondial des clubs face à Chelsea, sous les yeux de Donald Trump, dimanche.Le match entre Parisiens et Londoniens au MetLife Stadium sera l’épilogue d’un tournoi très controversé, accusé d’alourdir un calendrier international surchargé, et qui n’a pas totalement fait taire les critiques au terme d’un mois de compétition.Entre la fatigue de joueurs pas tous motivés par l’enjeu, la chaleur accablante, les suspensions de rencontres pour prévenir les orages et les affluences parfois très modestes constatées dans certains stades, les doutes sur la crédibilité et la pertinence de cette épreuve à 32 équipes n’ont pas tous été levés. Le bilan est donc mitigé, même si le président de la Fédération internationale de football (Fifa) Gianni Infantino, qui a porté ce projet en mettant notamment sur la table une dotation d’un milliard de dollars (environ 855 millions d’euros), s’est montré très enthousiaste samedi.”L’âge d’or du football de clubs a commencé. On peut dire avec certitude que cette Coupe du monde des clubs a été un énorme succès. C’est déjà la compétition de clubs la plus réussie au monde. Nous avons créé quelque chose de nouveau, quelque chose qui est là pour durer, quelque chose qui transforme le paysage”, a-t-il affirmé avec emphase, ajoutant que le tournoi avait généré “près de 2,1 milliards de dollars (1,79 milliards d’euros) de revenus”. Ce Mondial aura en tout cas permis à la Fifa de renforcer sa présence aux Etats-Unis, à un an de la Coupe du monde coorganisée avec le Mexique et le Canada, et d’affermir par la même occasion ses relations avec Donald Trump. L’instance a ainsi ouvert un bureau dans la Trump Tower à New York et le président américain sera présent en tribunes lors de la finale. En installant ce rendez-vous quadriennal, Gianni Infantino souhaitait également en profiter pour briser la mainmise de l’UEFA et de l’Europe sur le football de clubs, à travers sa prestigieuse Ligue des champions. De ce point de vue aussi, l’ambition a échoué. Malgré la ferveur des supporteurs sud-américains et les bons résultats des formations brésiliennes (quatre en 8e de finale, deux en quart de finale, un en demi-finale), ce sont deux représentants du Vieux Continent qui vont en découdre pour occuper le trône mondial.- Apothéose? -Paris, sur la lancée de son premier succès en Ligue des champions, aura l’opportunité de terminer en apothéose un exercice d’ores et déjà inoubliable. Un 5e titre, après la C1, la Ligue 1, la Coupe de France et le Trophée des champions, fortifierait forcément le caractère exceptionnel de cette saison.”Nous allons prendre ce match à 100% et essayer de mettre un terme idéal à cet exercice historique. Maintenant il faut ouvrir le prochain chapitre, gagner davantage de trophées majeurs, et dimanche on a le dernier match de la saison, qu’on attend avec impatience”, a résumé Luis Enrique, l’entraîneur parisien.Intouchables en Ligue des champions, ses joueurs sont restés en mode cannibale et ont été encore impressionnants sur le sol américain avec des fessées administrées au Real Madrid de Kylian Mbappé, à l’Atletico Madrid et à l’Inter Miami de Lionel Messi, tous balayés 4-0.Hormis la défaite des remplaçants face à Botafogo au premier tour (1-0), personne n’a résisté à la furia parisienne, pas même le Bayern Munich, terrassé en fin de partie à neuf contre 11 en quart de finale (2-0).Une victoire de Chelsea, qui a connu des débuts laborieux, constituerait dans ces conditions une grosse sensation. Les Blues, emmenés par l’entraîneur italien Enzo Maresca, auront tout de même fait preuve d’une belle solidité, confirmant leur renouveau depuis l’arrivée du technicien à l’été 2024, qui leur a permis de rafler une honorable 4e place en Premier League, synonyme de retrouvailles avec la C1, et une Ligue Conference. Alors que le PSG de Luis Enrique a ébloui les amateurs de beau jeu durant sa campagne en Ligue des champions, une éventuelle défaite en finale pourrait-elle néanmoins écorner son magnifique parcours?    “Si nous gagnons dimanche, nous aurons été la meilleure équipe du jour. Cela fait-il de nous la meilleure équipe d’Europe ? Je n’en suis pas sûr”, a répondu avec franchise le défenseur anglais de Chelsea Reece James.

Macron va fixer de nouvelles ambitions de défense face aux menaces

Malgré des finances publiques au plus mal, le président français Emmanuel Macron s’exprimera dimanche soir sur les “efforts de défense” à consentir face à l’aggravation des menaces et un ordre mondial déliquescent.Lors de sa traditionnelle allocution aux armées à la veille de la fête nationale dans les jardins du ministère des Armées, à l’Hôtel de Brienne, le chef de l’Etat fera des “annonces majeures”, selon l’Elysée.Pour préparer les esprits, le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, a brossé vendredi un sombre tableau des menaces dans une rare conférence de presse, quelques jours après une autre intervention inédite à la télévision du patron de la DGSE, le service de renseignement extérieur, Nicolas Lerner.Sur la base des conclusions de la Revue nationale stratégique qui doit être publiée ce dimanche, le plus haut gradé français a évoqué la menace “durable” de la Russie contre les pays européens, le désengagement américain, l’Ukraine où “se joue (…) aussi la place des pays européens dans le monde de demain”, la désinformation et les attaques hybrides ou encore la lutte contre le terrorisme.Face à cela, “faire le dos rond” ne résoudra rien, selon lui, “il faut qu’on intègre qu’on est bien face à un changement de référentiel stratégique”.”Nous ne sommes pas là pour agiter les peurs ou les inquiétudes, nous sommes là pour les documenter et y apporter des réponses”, a défendu le ministre des Armées Sébastien Lecornu auprès de La Tribune dimanche.Avec un modèle de défense autonome : “si on ne veut dépendre de personne, cela passe forcément par un effort nouveau, pas seulement budgétaire, mais aussi intellectuel, moral et industriel”, selon lui.Ces “bascules” posent la question de l’adéquation des ressources militaires françaises, selon l’Elysée, qui rappelle que le budget défense est passé entre 2017 et 2025 de 32,2 à 50,5 milliards d’euros.En l’état, la Loi de programmation militaire française (LPM) prévoit 413 milliards d’euros pour les armées entre 2024 et 2030, avec des augmentations budgétaires annuelles d’un peu plus de 3 milliards d’euros pour atteindre 67,4 milliards en 2030.La France peut-elle se contenter de revoir ses priorités à l’intérieur de l’enveloppe prévue ou ira-t-elle plus loin, alors même que le gouvernement fait la chasse aux économies budgétaires ?- Efforts européens -La seule charge de la dette atteint cette année 62 milliards d’euros et menace de s’envoler, selon le Premier ministre François Bayrou, qui doit dévoiler mardi ses orientations pour le budget 2026.Le chef du gouvernement a déjà sanctuarisé le budget de la défense, disant qu’il était “sacré”.Certains pays européens n’ont pas attendu l’objectif fixé par les pays membres de l’Otan en juin de consacrer 5% de leur PIB à leur sécurité (3,5% pour les seules dépenses militaires) d’ici 2035 pour rehausser leurs ambitions.Londres veut porter son budget de défense à 2,5% d’ici 2027, puis à 3% après 2029. L’Allemagne compte atteindre un budget de défense de 162 milliards d’euros en 2029, soit 3,5% de son PIB, et la Pologne y consacre déjà 4,7% de sa richesse nationale.”Très clairement, nous devons aujourd’hui réviser notre programmation et notre stratégie, la réviser à la lumière de changement de la nature du risque”, a admis jeudi Emmanuel Macron.Sébastien Lecornu avait estimé cet hiver “le poids de forme de l’armée française à un peu moins de 100 milliards d’euros”. Début juillet devant les sénateurs, il a esquissé des pistes d’efforts: défense sol-air, munitions, moyens de guerre électronique ou encore le spatial, où l’Europe est en risque de “décrocher”.”Ce qui nous préoccupe le plus et crée un besoin budgétaire nouveau, ce sont les ruptures technologiques” (IA, quantique, furtivité des avions…), a-t-il affirmé à la Tribune dimanche.Alors que la “cohésion nationale” constitue un “élément-clé de la résilience” du pays face aux crises, selon le général Burkhard, le président abordera également la question de la mobilisation de la jeunesse, à qui il faut donner “l’occasion de servir”, selon l’Elysée.

Trump surenchérit avec 30% de droits de douane pour l’UE et le Mexique

Donald Trump a annoncé samedi l’imposition de droits de douane de 30% pour les produits de l’Union européenne et du Mexique importés aux Etats-Unis, une nouvelle surenchère sur fond de négociations avant l’échéance du 1er août qui sème l’inquiétude en Europe.Le président américain a justifié, dans une nouvelle lettre publiée sur sa plateforme Truth Social, cette décision en se plaignant du déficit commercial américain avec les 27 pays de l’UE.Cette charge a aussitôt suscité de vives réactions en Europe, où, des voitures aux médicaments, des avions aux vins, des secteurs essentiels de l’économie du continent pourraient être frappés.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a averti sur X que de telles mesures “(perturberaient) les chaînes d’approvisionnement transatlantiques essentielles”.Si elle se dit “prête à poursuivre le travail” pour trouver un accord avec Washington d’ici à l’échéance du 1er août, Ursula von der Leyen menace d’adopter des “contre-mesures proportionnées si cela s’avère nécessaire”. Bruxelles avait déjà préparé, sans l’appliquer, un train de surtaxes sur des produits américains.”Dès lundi à Bruxelles avec mes 26 homologues, je serai au travail pour soutenir la Commission dans ses négociations avec les Etats-Unis jusqu’au 1er août”, a annoncé, sur X, le ministre français délégué au Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin.Donald Trump a prévenu qu’en cas de mesures de rétorsion, il augmenterait d’autant ses droits de douane sur les produits européens entrant aux Etats-Unis, en plus des 30%.- Déficit commercial -Début avril déjà, le chef de l’Etat américain avait menacé l’UE d’infliger 20% de droits de douane aux produits européens exportés aux Etats-Unis. Fin mai, frustré par le manque d’avancée dans les négociations, il avait relevé ce taux à 50%, avec effet annoncé au 1er juin, finalement repoussé au 1er août, jusqu’à sa lettre de samedi.Selon des sources diplomatiques, les discussions menées jusqu’ici se faisaient sur la base de droits de douane américains de 10%, avec exceptions.Donald Trump laisse la porte ouverte à une renégociation.”Si vous êtes prêts à ouvrir aux Etats-Unis votre marché fermé, à éliminer vos droits de douane, vos mesures protectionnistes et les obstacles aux échanges, nous envisagerons, éventuellement, des ajustements”, a écrit samedi le président américain à Ursula von der Leyen.En 2024, les Etats-Unis ont affiché un déficit commercial de 236 milliards de dollars avec l’UE (+13% sur un an), qui a exporté 606 milliards de biens sur le territoire de la première économie mondiale, selon des chiffres du bureau du représentant américain au commerce.La mesure annoncée par Donald Trump, uniforme sur les 27, toucherait chacun d’entre eux différemment.L’Irlande, avec son industrie pharmaceutique, et l’Allemagne, avec ses automobiles et son industrie lourde, seraient plus exposés que la France, même si la filière viticole hexagonale craint déjà d’une “catastrophe”.Le président français Emmanuel Macron, exprimant sa “très vive désapprobation”, a appelé Bruxelles à “défendre résolument les intérêts européens”, en l’invitant à “accélérer la préparation de contre-mesures crédibles”.De son côté, la ministre allemande de l’Economie Katherina Reiche a appelé l’UE à négocier de “manière pragmatique une solution avec les Etats-Unis qui se concentre sur les principaux points de conflit”.- “Arrêter les cartels” -Au Mexique, l’imposition d’une surtaxe de 30%, contre annoncés 25% jusqu’ici, a été qualifiée d'”injuste” par le gouvernement. Mais la présidente du Mexique Claudia Sheinbaum s’est dite confiante samedi dans le fait de “parvenir” in fine à un accord.Cette surtaxe ne devrait pas s’appliquer aux produits, largement majoritaires, entrant dans le cadre de l’accord Canada/Etats-Unis/Mexique (ACEUM), a précisé un responsable américain à l’AFP, ajoutant cependant que la question n’a pas encore été définitivement tranchée par le président.Le Mexique est particulièrement vulnérable: 80% de ses exportations ont pour destination les États-Unis. Mais Donald Trump a une nouvelle fois accusé samedi Mexico de ne pas lutter suffisamment contre l’immigration illégale et le narcotrafic.Depuis lundi, le gouvernement Trump a précisé à une vingtaine de partenaires commerciaux, principalement asiatiques, les taux qui seront désormais appliqués, de 20% à 50%.Une soixantaine de nations devraient, sauf accord commercial avant la date limite du 1er août, se voir infliger des surtaxes supérieures à 10%, niveau plancher qui sera appliqué aux autres.L’ancienne vedette de téléréalité a fait des droits de douane un axe fort de sa politique économique. Ils sont, pour lui, un moyen de réduire le déficit commercial américain et de réindustrialiser les Etats-Unis.De nombreux économistes y voient un frein pour la croissance mondiale et un facteur inflationniste aux Etats-Unis.bur-md-tu-ube/arb/ube

Trump surenchérit avec 30% de droits de douane pour l’UE et le Mexique

Donald Trump a annoncé samedi l’imposition de droits de douane de 30% pour les produits de l’Union européenne et du Mexique importés aux Etats-Unis, une nouvelle surenchère sur fond de négociations avant l’échéance du 1er août qui sème l’inquiétude en Europe.Le président américain a justifié, dans une nouvelle lettre publiée sur sa plateforme Truth Social, …

Trump surenchérit avec 30% de droits de douane pour l’UE et le Mexique Read More »

Gaza: le Hamas et Israël s’accusent mutuellement d’enrayer les négociations sur une trêve

Le Hamas et Israël se sont mutuellement accusés samedi d’enrayer leurs négociations indirectes pour un cessez-le-feu à Gaza, où 38 Palestiniens ont été tués dans des frappes israéliennes selon la Défense civile locale.Une source palestinienne proche des pourparlers entamés dimanche à Doha par le biais de médiateurs étrangers a d’abord blâmé “l’insistance d’Israël” pour un plan de retrait de ses troupes de Gaza, que le Hamas “rejette fermement”.Un responsable politique israélien a répondu en soirée en accusant le mouvement islamiste palestinien de refuser de “faire des compromis” et de mener “une guerre psychologique visant à saboter les négociations”. La guerre à Gaza a été déclenchée par une sanglante attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. En représailles, l’armée israélienne a lancé une offensive destructrice, s’emparant de vastes secteurs de la bande côtière palestinienne.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé ces derniers jours les objectifs de son pays: libérer les otages toujours retenus, désarmer le Hamas et le chasser de Gaza.Les négociations à Doha rencontrent “des obstacles et des difficultés complexes”, a dit à l’AFP la source palestinienne, affirmant qu’Israël s’en tient à une carte qui prévoit “le maintien de (ses) forces sur plus de 40% de la superficie de Gaza”.Selon elle, l’armée israélienne envisagerait de se redéployer tout autour du territoire de plus de deux millions d’habitants, assiégés par Israël depuis 21 mois et vivant dans des conditions terribles selon l’ONU.- Des “progrès” malgré tout -Sept agences onusiennes ont averti dans une déclaration commune que la pénurie de carburant à Gaza avait atteint un “niveau critique” et constituait un “nouveau fardeau insupportable” pour “une population au bord de la famine”.Israël a pour objectif “d’entasser des centaines de milliers de déplacés” dans le sud de Gaza, “en préparation d’un déplacement forcé de la population vers l’Egypte ou d’autres pays”, a avancé la même source palestinienne.Une deuxième source palestinienne a tout de même fait état de “progrès” sur les questions liées à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et l’échange d’otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.”Israël a démontré sa volonté de faire preuve de flexibilité dans les négociations”, a souligné le responsable israélien alors que les médias locaux rapportent qu’un nouveau plan de retrait de l’armée pourrait être présenté à Doha.A Tel-Aviv, des milliers de personnes se sont rassemblées, comme chaque samedi soir, pour réclamer le retour des otages. “Seriez-vous aussi lents à libérer Auschwitz?”, interrogerait une banderole à l’attention du gouvernement.”La fenêtre d’opportunité pour ramener chez eux tous les otages, vivants et morts, est ouverte pour le moment, mais ça ne sera pas le cas longtemps”, a pressé un ancien otage libéré, Eli Sharabi, appelant à l’aide le président américain Donald Trump.- Panaches de fumée -Dans la bande de Gaza, un bombardement sur le camp de réfugiés d’al-Shati, près de Gaza-ville, a tué 11 personnes, “dont une majorité d’enfants”, selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, qui a rapporté 38 morts au total samedi.L’armée israélienne a indiqué avoir frappé en fin de journée “plus de 35 cibles terroristes”, dont un tunnel du Hamas, autour de la ville de Beit Hanoun, dans le nord de Gaza, où d’imposants panaches de fumée s’élevaient vers le ciel.Elle avait annoncé plus tôt avoir déjà visé “environ 250 cibles terroristes” en l’espace de 48 heures à travers le territoire palestinien, parmi lesquelles des dépôts d’armes ou des postes de snipers.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Au moins 57.882 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: le Hamas et Israël s’accusent mutuellement d’enrayer les négociations sur une trêve

Le Hamas et Israël se sont mutuellement accusés samedi d’enrayer leurs négociations indirectes pour un cessez-le-feu à Gaza, où 38 Palestiniens ont été tués dans des frappes israéliennes selon la Défense civile locale.Une source palestinienne proche des pourparlers entamés dimanche à Doha par le biais de médiateurs étrangers a d’abord blâmé “l’insistance d’Israël” pour un …

Gaza: le Hamas et Israël s’accusent mutuellement d’enrayer les négociations sur une trêve Read More »

Gaza: le Hamas et Israël s’accusent mutuellement d’enrayer les négociations sur une trêve

Le Hamas et Israël se sont mutuellement accusés samedi d’enrayer leurs négociations indirectes pour un cessez-le-feu à Gaza, où 38 Palestiniens ont été tués dans des frappes israéliennes selon la Défense civile locale.Une source palestinienne proche des pourparlers entamés dimanche à Doha par le biais de médiateurs étrangers a d’abord blâmé “l’insistance d’Israël” pour un plan de retrait de ses troupes de Gaza, que le Hamas “rejette fermement”.Un responsable politique israélien a répondu en soirée en accusant le mouvement islamiste palestinien de refuser de “faire des compromis” et de mener “une guerre psychologique visant à saboter les négociations”. La guerre à Gaza a été déclenchée par une sanglante attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. En représailles, l’armée israélienne a lancé une offensive destructrice, s’emparant de vastes secteurs de la bande côtière palestinienne.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé ces derniers jours les objectifs de son pays: libérer les otages toujours retenus, désarmer le Hamas et le chasser de Gaza.Les négociations à Doha rencontrent “des obstacles et des difficultés complexes”, a dit à l’AFP la source palestinienne, affirmant qu’Israël s’en tient à une carte qui prévoit “le maintien de (ses) forces sur plus de 40% de la superficie de Gaza”.Selon elle, l’armée israélienne envisagerait de se redéployer tout autour du territoire de plus de deux millions d’habitants, assiégés par Israël depuis 21 mois et vivant dans des conditions terribles selon l’ONU.- Des “progrès” malgré tout -Sept agences onusiennes ont averti dans une déclaration commune que la pénurie de carburant à Gaza avait atteint un “niveau critique” et constituait un “nouveau fardeau insupportable” pour “une population au bord de la famine”.Israël a pour objectif “d’entasser des centaines de milliers de déplacés” dans le sud de Gaza, “en préparation d’un déplacement forcé de la population vers l’Egypte ou d’autres pays”, a avancé la même source palestinienne.Une deuxième source palestinienne a tout de même fait état de “progrès” sur les questions liées à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et l’échange d’otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.”Israël a démontré sa volonté de faire preuve de flexibilité dans les négociations”, a souligné le responsable israélien alors que les médias locaux rapportent qu’un nouveau plan de retrait de l’armée pourrait être présenté à Doha.A Tel-Aviv, des milliers de personnes se sont rassemblées, comme chaque samedi soir, pour réclamer le retour des otages. “Seriez-vous aussi lents à libérer Auschwitz?”, interrogerait une banderole à l’attention du gouvernement.”La fenêtre d’opportunité pour ramener chez eux tous les otages, vivants et morts, est ouverte pour le moment, mais ça ne sera pas le cas longtemps”, a pressé un ancien otage libéré, Eli Sharabi, appelant à l’aide le président américain Donald Trump.- Panaches de fumée -Dans la bande de Gaza, un bombardement sur le camp de réfugiés d’al-Shati, près de Gaza-ville, a tué 11 personnes, “dont une majorité d’enfants”, selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, qui a rapporté 38 morts au total samedi.L’armée israélienne a indiqué avoir frappé en fin de journée “plus de 35 cibles terroristes”, dont un tunnel du Hamas, autour de la ville de Beit Hanoun, dans le nord de Gaza, où d’imposants panaches de fumée s’élevaient vers le ciel.Elle avait annoncé plus tôt avoir déjà visé “environ 250 cibles terroristes” en l’espace de 48 heures à travers le territoire palestinien, parmi lesquelles des dépôts d’armes ou des postes de snipers.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Au moins 57.882 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Droits de douane: Macron exprime sa “très vive désapprobation” et appelle l’UE à défendre ses intérêts

Emmanuel Macron a exprimé samedi sur X la “très vive désapprobation” de la France et a appelé l’UE à “défendre résolument les intérêts européens”, après les menaces de Donald Trump d’imposer 30% de droits de douane au 1er août sur les produits de l’Union.Le président français invite notamment la Commission européenne à “accélérer la préparation …

Droits de douane: Macron exprime sa “très vive désapprobation” et appelle l’UE à défendre ses intérêts Read More »

Droits de douane: Macron exprime sa “très vive désapprobation” et appelle l’UE à défendre ses intérêts

Emmanuel Macron a exprimé samedi sur X la “très vive désapprobation” de la France et a appelé l’UE à “défendre résolument les intérêts européens”, après les menaces de Donald Trump d’imposer 30% de droits de douane au 1er août sur les produits de l’Union.Le président français invite notamment la Commission européenne à “accélérer la préparation de contre-mesures crédibles, par la mobilisation de l’ensemble des instruments à sa disposition”, “si aucun accord n’était trouvé d’ici le 1er août”. Faisant valoir que l’UE négociait avec Washington depuis plusieurs semaines “sur la base d’une offre solide et de bonne foi”, M. Macron a affirmé qu’il revenait “plus que jamais à la Commission d’affirmer la détermination de l’Union à défendre résolument les intérêts européens”.”La France soutient pleinement la Commission européenne dans la négociation qui va s’intensifier, pour parvenir à un accord mutuellement acceptable d’ici le 1er août, afin qu’il reflète le respect que se doivent des partenaires commerciaux comme l’Union européenne et les États-Unis, aux intérêts partagés et aux chaînes de valeur intégrées”, a encore écrit le chef de l’Etat.Le ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin a lui mis sur la table la possibilité d’une “une riposte proportionnée”, notamment sur les biens et les services américains, si Bruxelles n’arrive pas à un “accord équitable” avec Washington. “Dès lundi à Bruxelles avec mes 26 homologues, je serai au travail pour soutenir la Commission dans ses négociations avec les Etats-Unis jusqu’au 1er août”, a-t-il ajouté sur X.La présidente de la Commission Ursula von der Leyen, fustigeant les nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump, a déclaré que l’UE souhaitait toujours parvenir à un accord commercial avec Washington.Le président américain, qui a également annoncé au Mexique 30% de droits de douane, a justifié sa décision par le déséquilibre commercial entre son pays et l’UE. En 2024, les Etats-Unis ont affiché un déficit commercial de 236 milliards de dollars (202 milliards d’euros) avec l’Union (+13% sur un an), qui a exporté 606 milliards de biens sur le territoire de la première économie mondiale, selon des chiffres du bureau du représentant américain au Commerce.