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G20: “l’érosion du multilatéralisme pose une menace à la croissance et la stabilité”, avertit Ramaphosa

“L’érosion du multilatéralisme pose une menace à la croissance et à la stabilité mondiales”, a averti mardi le président sud-africain Cyril Ramaphosa en ouverture au Cap d’une réunion des ministres des Finances et gouverneurs de Banques centrales du G20.Cette rencontre, comme celle des ministres des Affaires étrangères la semaine passée, se tient en l’absence du principal représentant des Etats-Unis sur fond de craintes de guerres commerciales après les multiples augmentations de droits de douanes décidées par le chef d’Etat américain Donald Trump.”Il est vital de veiller à ce que les droits et les intérêts des vulnérables ne soient pas piétinés par les ambitions des puissants”, a également lancé le président de l’Afrique du Sud, dont toutes les aides ont été coupées par la Maison Blanche qui l’accuse de traitement “injuste” des Afrikaners, descendants des colons européens.Pretoria craint pour le futur de l’Agoa, accord commercial entre le continent et Washington, ainsi que pour le financement américain du partenariat pour une transition énergétique juste (JETP), a reconnu le ministre sud-africain de l’Energie mardi.”Un ordre international fondé sur des règles équitables, transparentes et inclusives est, en fin de compte une condition essentielle à la stabilité économique et à une croissance soutenue en ces temps de contestation géopolitique accrue”, a encore exhorté Cyril Ramaphosa au premier des deux jours de rencontre au Cap.A l’inverse de Marco Rubio qui avait boycotté la réunion des chefs de la diplomatie en taxant Pretoria d’”anti-américanisme”, le secrétaire au Trésor américain Scott Bessent a invoqué des “obligations à Washington”.En revanche, le président de la Banque centrale américaine (FED) Jerome Powell est, lui, bien présent. Comme son homologue de l’Union européenne Christine Lagarde.Plusieurs ministres des finances européens, comme la Britannique Rachel Reeves, le Français Eric Lombard ou l’Italien Giancarlo Giorgetti ont assisté au discours du chef d’Etat de l’Afrique du Sud, premier pays du continent à présider le G20 et par conséquent le premier également à accueillir son sommet en novembre à Johannesburg.

Trump réunit son premier cabinet gouvernemental avec Musk

Un peu plus d’un mois après son retour au pouvoir, le président américain Donald Trump réunit mercredi son premier conseil des ministres, auquel participera le milliardaire Elon Musk, avec pour objectif de déployer son programme, la plupart des membres de ce cabinet étant désormais confirmés par le Congrès.Patron de Tesla ainsi que de Space X et propriétaire du réseau social X, M. Musk sera présent au titre de chef du Département de l’efficacité gouvernementale (Doge), chargé de licencier des milliers de fonctionnaires et réduire drastiquement les dépenses de l’administration.Bien que l’homme d’affaires ne dispose pas de portefeuille ministériel ou d’un pouvoir formel de décision, il siègera en tant qu'”employé spécial du gouvernement” et “conseiller senior du président”, a précisé Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche.Principal donateur de Trump lors de la campagne présidentielle de 2024, l’homme le plus riche du monde ne sera pas le seul membre controversé de la nouvelle administration présent à cette réunion.Parmi les plus critiqués figurent le ministre de la Santé, Robert F. Kennedy Jr., connu pour son scepticisme envers la sûreté des vaccins, la directrice du Renseignement national, Tulsi Gabbard, adepte de diverses théories du complot ou encore le ministre de la Défense, Pete Hegseth, ancien animateur de Fox News accusé d’agression sexuelle.- Milliers de travailleurs licenciés -Le Sénat américain n’en a pas moins approuvé jusqu’à présent toutes les nominations de Donald Trump au cabinet, malgré les vives protestations des élus démocrates qui ont dénoncé leurs antécédents et leur manque d’expérience.Le parti républicain, dominé par le locataire de la Maison Blanche, détient certes une majorité étroite au Sénat, mais le refus d’un certain nombre de sénateurs de ce parti de voter contre les choix de M. Trump montre l’emprise du président américain sur la formation, où les voix dissidentes ont pour la plupart démissionné ou été réduites au silence.L’ancien chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a été le seul élu conservateur à s’opposer à la nomination de Robert Kennedy Jr. au poste de ministre de la Santé, une nomination qui a suscité une vive inquiétude au sein de la communauté médicale en raison des positions passées du nouveau ministre, qui a relayé de fausses informations sur les vaccins et promis de suspendre la recherche sur les maladies infectieuses.Quelques nominations au cabinet attendent encore le feu vert du Sénat, notamment celles de Lori Chavez-DeRemer, ancienne élue du Congrès, au poste de ministre du Travail, et de Linda McMahon, déjà ministre lors du premier mandat de Donald Trump (2017-2021), en charge alors des petites entreprises, au poste de ministre de l’Éducation.En attendant ces nominations, le président américain ne s’est pas privé de signer une salve nourrie de décrets, dont de nombreux sont d’ores et déjà contestés en justice.Le nouveau pouvoir en place s’est notamment lancé dans une vaste offensive, présentée comme anti-bureaucratique, contre l’administration fédérale et ses fonctionnaires, avec Elon Musk à la manÅ“uvre.Mais ce dernier fait déjà face à ses premières difficultés au sein du Doge. Un tiers de son personnel, soit une vingtaine de collaborateurs, a ainsi présenté leur démission collective mardi en signe de protestation, quelques jours après l’envoi de courriels en masse à quelque deux millions de fonctionnaires américains, leur ordonnant de justifier leur travail sous peine d’être licenciés.Après l’envoi de ces courriels, la plupart des administrations visées ont indiqué lundi à leur personnel d’ignorer le message du Doge ou ont minimisé les risques liés au fait de ne pas y répondre.Pour l’heure, des milliers de travailleurs, principalement en période probatoire – récemment embauchés, promus ou ayant changé de poste – ont été licenciés depuis l’investiture de Donald Trump.

Trump réunit son premier cabinet gouvernemental avec Musk

Un peu plus d’un mois après son retour au pouvoir, le président américain Donald Trump réunit mercredi son premier conseil des ministres, auquel participera le milliardaire Elon Musk, avec pour objectif de déployer son programme, la plupart des membres de ce cabinet étant désormais confirmés par le Congrès.Patron de Tesla ainsi que de Space X et propriétaire du réseau social X, M. Musk sera présent au titre de chef du Département de l’efficacité gouvernementale (Doge), chargé de licencier des milliers de fonctionnaires et réduire drastiquement les dépenses de l’administration.Bien que l’homme d’affaires ne dispose pas de portefeuille ministériel ou d’un pouvoir formel de décision, il siègera en tant qu'”employé spécial du gouvernement” et “conseiller senior du président”, a précisé Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche.Principal donateur de Trump lors de la campagne présidentielle de 2024, l’homme le plus riche du monde ne sera pas le seul membre controversé de la nouvelle administration présent à cette réunion.Parmi les plus critiqués figurent le ministre de la Santé, Robert F. Kennedy Jr., connu pour son scepticisme envers la sûreté des vaccins, la directrice du Renseignement national, Tulsi Gabbard, adepte de diverses théories du complot ou encore le ministre de la Défense, Pete Hegseth, ancien animateur de Fox News accusé d’agression sexuelle.- Milliers de travailleurs licenciés -Le Sénat américain n’en a pas moins approuvé jusqu’à présent toutes les nominations de Donald Trump au cabinet, malgré les vives protestations des élus démocrates qui ont dénoncé leurs antécédents et leur manque d’expérience.Le parti républicain, dominé par le locataire de la Maison Blanche, détient certes une majorité étroite au Sénat, mais le refus d’un certain nombre de sénateurs de ce parti de voter contre les choix de M. Trump montre l’emprise du président américain sur la formation, où les voix dissidentes ont pour la plupart démissionné ou été réduites au silence.L’ancien chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a été le seul élu conservateur à s’opposer à la nomination de Robert Kennedy Jr. au poste de ministre de la Santé, une nomination qui a suscité une vive inquiétude au sein de la communauté médicale en raison des positions passées du nouveau ministre, qui a relayé de fausses informations sur les vaccins et promis de suspendre la recherche sur les maladies infectieuses.Quelques nominations au cabinet attendent encore le feu vert du Sénat, notamment celles de Lori Chavez-DeRemer, ancienne élue du Congrès, au poste de ministre du Travail, et de Linda McMahon, déjà ministre lors du premier mandat de Donald Trump (2017-2021), en charge alors des petites entreprises, au poste de ministre de l’Éducation.En attendant ces nominations, le président américain ne s’est pas privé de signer une salve nourrie de décrets, dont de nombreux sont d’ores et déjà contestés en justice.Le nouveau pouvoir en place s’est notamment lancé dans une vaste offensive, présentée comme anti-bureaucratique, contre l’administration fédérale et ses fonctionnaires, avec Elon Musk à la manÅ“uvre.Mais ce dernier fait déjà face à ses premières difficultés au sein du Doge. Un tiers de son personnel, soit une vingtaine de collaborateurs, a ainsi présenté leur démission collective mardi en signe de protestation, quelques jours après l’envoi de courriels en masse à quelque deux millions de fonctionnaires américains, leur ordonnant de justifier leur travail sous peine d’être licenciés.Après l’envoi de ces courriels, la plupart des administrations visées ont indiqué lundi à leur personnel d’ignorer le message du Doge ou ont minimisé les risques liés au fait de ne pas y répondre.Pour l’heure, des milliers de travailleurs, principalement en période probatoire – récemment embauchés, promus ou ayant changé de poste – ont été licenciés depuis l’investiture de Donald Trump.

“Contrôler” l’immigration: Bayrou réunit ses ministres sur fond de tensions avec Alger

Pour débattre des moyens visant à “reprendre le contrôle des flux migratoires” et définir ses “orientations” en la matière, François Bayrou réunit mercredi une partie de son gouvernement, divisé sur le sujet, sur fond de tensions croissantes avec Alger.A partir de 14H00, une dizaine de ministres seront rassemblés autour du Premier ministre pour un “Conseil interministériel de contrôle de l’immigration” (CICI). Ils discuteront notamment de “la maîtrise des flux migratoires” et des moyens “nationaux, européens et diplomatiques pour renforcer les contrôles”, a appris l’AFP auprès de Matignon.A l’issue de ce premier échange prévu pendant une bonne heure, François Bayrou prendra la parole, selon la même source.Les ministres Bruno Retailleau (Intérieur), Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères), Catherine Vautrin (Santé et Travail), Astrid Panosyan-Bouvet (Travail), Gérald Darmanin (Justice) et Yannick Neuder (Santé), entre autres, aborderont également la transposition du “Pacte européen asile et migration” – adopté en mai et censé entrer en vigueur mi-2026 -, qui prévoit un durcissement du “filtrage” aux frontières et un mécanisme de solidarité entre les 27.Créé en 2005, le CICI a été réactivé par M. Retailleau “dans le contexte d’une immigration importante” et “pour répondre aux attentes des Français en faveur d’une plus grande maîtrise des flux migratoires”, par un décret du 22 janvier.Annoncé fin janvier puis reporté, ce rendez-vous se tiendra finalement après l’attaque survenue samedi à Mulhouse (Haut-Rhin), dans laquelle un Algérien de 37 ans en situation irrégulière est accusé d’avoir tué à l’arme blanche une personne et d’en avoir blessé sept autres.”Il avait été présenté dix fois aux autorités algériennes pour que son pays d’origine accepte que nous le renvoyions chez lui. Les dix fois, la réponse a été non”, a dénoncé lundi François Bayrou, jugeant “inacceptable” le refus d’Alger de reprendre son ressortissant, sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF).Cette nouvelle affaire vient aggraver un peu plus les tensions entre Paris et Alger, qui a refusé à de multiples reprises ces dernières semaines de laisser entrer sur son sol plusieurs de ses ressortissants expulsés de France. – “Bras de fer” ou diplomatie -Ainsi, la question algérienne devrait notamment être au menu des discussions du CICI, alors que Paris tente de trouver des réponses face à Alger. Plusieurs pistes ont été évoquées ces dernières semaines mais divisent profondément le gouvernement entre les partisans du “rapport de force”, à l’instar de Bruno Retailleau, et ceux qui plaident pour la voie diplomatique comme Jean-Noël Barrot.Ainsi, le ministre de l’Intérieur a récemment plaidé pour “priver un certain nombre de personnalités, de la nomenklatura, de diplomates” des “facilités” dont ils bénéficient actuellement. Le chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot a, lui, annoncé mardi soir que des “mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national pour certains dignitaires algériens” avaient été prises, sans préciser depuis quand.Mercredi il a indiqué sur France 2 qu’il allait proposer que les délivrances de visas soient réduites “par tous les pays européens en même temps” pour les Etats qui ne reprennent pas leurs ressortissants expulsés.A l’inverse, il propose que l’UE baisse les droits de douanes pour les pays avec qui la coopération pour la reprise de leurs ressortissants s’améliore. “C’est un levier qui est particulièrement puissant”, selon lui.”On n’est pas obligé d’avoir des visas en quantité aussi importante”, a pour sa part affirmé lundi la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, suggérant de “cibler un certain nombre de personnes qui sont importantes dans les relations (franco-algériennes) et ne plus leur donner de visas”.Le ministre de l’Intérieur est allé plus loin suggérant, comme Edouard Philippe et Gabriel Attal, de “remettre en cause de façon plus générale des accords” avec l’Algérie de 1968. “La question n’est pas forcément d’être aussi abrupt que ça, mais en tout cas la question doit être posée aux Algériens de la réciprocité”, a jugé mardi Marc Fesneau (chef de file des députés Modem et proche du Premier ministre).”Nous avons tendu beaucoup de fois la main auprès de nos amis algériens et beaucoup de fois cette main n’a pas été saisie”, a-t-il encore relevé, estimant qu'”il faut peut-être changer de registre et de braquet”.bat-gbh-are-mra/ito/sp

Chili: l’électricité de retour dans 90% des foyers du pays après une panne quasi-totale

Le courant est revenu dans 90% des foyers du Chili au cours de la nuit de mardi à mercredi, après une panne quasi-totale apparemment due à une défaillance du réseau électrique, selon les autorités.”A minuit, ce mercredi 26 février, 90% de la consommation a été rétablie” dans les logements, a annoncé dans un communiqué le gestionnaire de l’électricité.La coupure, intervenue à 15H16 (18H16 GMT) mardi, a mis le pays à l’arrêt, affectant plus de 95% des 20 millions d’habitants et conduisant le gouvernement à décréter l’état d’urgence et un couvre-feu pour la nuit dans une grande partie du pays, notamment la capitale Santiago.Il s’agit pour le Chili d’un panne encore pire que celle de 2010, alors provoquée par une défaillance technique dans une centrale de la région du Biobio (sud). Des centaines de milliers de personnes s’étaient alors retrouvées sans électricité. Le couvre-feu doit être levé à 06H00 (09H00 GMT) mercredi, a indiqué la ministre de l’Intérieur, Carolina Toha.- Transports saturés -Dans un communiqué publié dans l’après-midi, le métro de Santiago avait dit avoir évacué des trains et suspendu son service, qui compte environ 2,3 millions d’usagers par jour.”Nos équipes sont déployées dans toutes les stations pour soutenir l’évacuation en toute sécurité. Une fois ce processus terminé, les stations resteront fermées jusqu’à ce que le courant soit rétabli”, a expliqué la compagnie.”Je ne sais pas comment rentrer chez moi parce que tous les bus sont pleins”, a témoigné auprès de l’AFP Maria Angélica Roman, employée de 45 ans dans un bureau de recouvrement de la capitale.”A la banque où je travaille, toutes les opérations ont dû être arrêtées”, a de son côté rapporté Jonathan Macalupu, 25 ans.Selon les médias chiliens, des personnes ont été piégées dans des ascenseurs et des manèges avant d’être secourues.- “Scandaleux” -Le gouvernement a rapidement écarté la possibilité d’un sabotage.”Il n’y a aucune raison de supposer qu’il y a une attaque derrière tout cela. Il s’agirait d’un dysfonctionnement du système lui-même”, a avancé la ministre Carolina Toha.Elle a assuré que les hôpitaux et les prisons disposaient de générateurs de secours.”C’est scandaleux ! Ce n’est pas possible que la vie quotidienne de millions de Chiliens et de Chiliennes soit affectée de cette façon par des entreprises qui ne font pas bien leur travail”, a fustigé le président Gabriel Boric, s’en prenant, dans un communiqué publié par son bureau, aux acteurs privés du secteur.La confusion s’est propagée de la capitale de sept millions d’habitants à diverses régions du pays.A Valparaiso, cité portuaire située à 120 kilomètres à l’ouest de Santiago, des témoins ont également rapporté mardi que des magasins avaient fermé dans le chaos.”Des policiers gèrent la circulation car il y a beaucoup d’embouteillages dans des rues habituellement peu fréquentées. Tous les magasins ferment”, avait raconté par téléphone à l’AFP Anadriel Hernandez, un étudiant de 20 ans.