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Un juge suspend l’arrêt des admissions de réfugiés aux Etats-Unis, voulu par Trump

Un juge américain a bloqué le décret de Donald Trump mettant un terme aux admissions de réfugiés aux États-Unis, infligeant un nouveau revers judiciaire à la vaste offensive anti-immigration lancée par le président, ont rapporté mardi les médias américains.Lors de son retour à la Maison Blanche fin janvier, le milliardaire républicain avait signé toute une …

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Procès Le Scouarnec: la pédocriminalité de leur père, une “bombe atomique” pour deux fils de l’ex-chirurgien

“Sa perversion a explosé comme une bombe atomique dans la famille”: deux fils de Joël Le Scouarnec ont raconté mardi à la cour criminelle du Morbihan à Vannes l’impact des agissements de l’ex-chirurgien, jugé depuis la veille pour viols et agressions sexuelles sur 299 patients, pour la plupart mineurs, pendant 25 ans.”Je ne sais même pas comment il est resté invisible à ce point”, a lancé son deuxième fils âgé de 42 ans, au cours d’un long interrogatoire destiné à éclairer la personnalité de son père, qu’il compare à “Docteur Jekyll et Mister Hyde”.”Il y a une personnalité que je ne connais pas de mon père. Je ne peux pas le haïr car je n’ai rien à lui reprocher en tant que père. Mais je ne peux pas pardonner ce qu’il a fait”, déclare-t-il.”Je ne sais pas d’où vient cette perversion, je ne la comprends même pas”, dit le quadragénaire, qui a raconté au tribunal comment il avait été lui-même victime de viols et d’agressions sexuelles par le père de Joël Le Scouarnec lorsqu’il avait entre 5 et 10 ans.”J’ai les images en tête, je les aurai toute ma vie”, assure-t-il.Il estime être le seul fils victime de ce grand-père paternel.Joël Le Scouarnec a-t-il également été victime d’inceste de la part de son père ? “Je pense que oui mais il m’a toujours dit que non”, répond-il.Résultat de ces traumatismes et des révélations déclenchées en 2017 contre Joël Le Scouarnec après une plainte pour le viol d’une voisine de six ans, le quadragénaire dit être alcoolique et souffrir d’insomnies.”Tout ça m’a atteint. Il est bien là où il est, il ne fera plus de mal à personne”, lâche-t-il, soulignant n’avoir jamais manqué de rien ni subi de gestes déplacés de la part de son père: “je pense que ma mère l’aurait tué”.”Tu as raison, ce que j’ai fait est impardonnable, mais je te demande pardon à toi”, a dit l’ex-chirurgien à son deuxième fils.- “Non-dits” -Avant lui, son petit frère, 37 ans, avait lui aussi dressé le tableau d’une “enfance heureuse” dans une “famille normale” mais plombée par les “non-dits” sur les violences sexuelles et incestueuses.”Je garde un très bon souvenir de mon père. Je pense qu’au fond de moi c’est pour ça que, depuis 2017, je n’ai plus aucun contact avec mon père car c’est l’image que je voudrais garder de lui”, explique le plus jeune des trois fils. Dans le box, Joël Le Scouarnec, 74 ans, crâne chauve ceint de cheveux blancs et lunettes cerclées de métal, le regarde, immobile.Interrogé par la présidente sur les “non-dits” au sein de sa famille, notamment sur la condamnation de son père à de la prison avec sursis en 2005 pour détention d’images pédopornographiques, le benjamin lâche à la barre: “Ça rend un peu paranoïaque. Mon fils, je ne le laisse jamais tout à fait seul.””Je voudrais rappeler qu’il faut séparer l’homme qui est jugé du père qui a fait (en sorte) que je ne manque de rien”, dit-il, regardant son père pour la première fois, voix nouée. Ce dernier prend la main de son avocat, semble ému, baisse la tête, enlève ses lunettes, se cache les yeux. Il semble pleurer.L’ex-épouse de l’accusé devait témoigner en fin de journée mais sera appelée à la barre mercredi, les auditions ayant été bien plus longues que prévu et l’audience ayant pris fin vers 21H00.Celle-ci était arrivée au tribunal dissimulée sous une ample capuche noire, portant des gants noirs et un masque chirurgical bleu. Assaillie de caméras, elle a dû se frayer un passage parmi les journalistes en essayant de cacher son visage avec ses mains.Elle affirme ne jamais avoir eu le moindre soupçon sur la pédocriminalité de son mari, y compris après sa condamnation de 2005, malgré des écrits de ce dernier laissant penser le contraire, dès les années 1990.- “Actes odieux” -Lundi, au premier jour de ce procès prévu sur près de quatre mois, l’accusé a pris la parole pour la première fois: “J’ai commis des actes odieux”.”Je suis parfaitement conscient aujourd’hui que ces blessures sont ineffaçables, irréparables”, a-t-il ajouté.L’ancien chirurgien consignait méticuleusement dans des carnets et des fichiers le nom, l’âge et l’adresse de ses victimes ainsi que les violences infligées, souvent sous couvert de geste médical.Déjà condamné en 2020 à Saintes (Charente-Maritime) à 15 ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur quatre enfants, dont deux nièces, l’ancien médecin est désormais jugé pour des actes perpétrés entre 1989 et 2014 dans plusieurs hôpitaux de l’ouest de la France.

Paris a mis en place des “restrictions d’accès” en France contre des “dignitaires” algériens

Des “mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national pour certains dignitaires algériens ont été prises” par la France, a révélé mardi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot sur BFMTV.”Ce sont des mesures qui sont réversibles et qui s’éteindront dès lors que la coopération à laquelle nous appelons reprendra”, a-t-il ajouté, à …

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Paris a mis en place des “restrictions d’accès” en France contre des “dignitaires” algériens

Des “mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national pour certains dignitaires algériens ont été prises” par la France, a révélé mardi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot sur BFMTV.”Ce sont des mesures qui sont réversibles et qui s’éteindront dès lors que la coopération à laquelle nous appelons reprendra”, a-t-il ajouté, à la veille d’une réunion interministérielle sur le contrôle de l’immigration sur fond de crise diplomatique majeure avec Alger.Le chef de la diplomatie française n’a pas précisé depuis quand ces mesures sont en vigueur ni combien de personnes elles visaient.Ces mesures ont été décidées pour “faire avancer ou de défendre les intérêts des Français”, a-t-il justifié, en évoquant la libération de l’écrivain Boualem Sansal incarcéré en Algérie ou encore “la réadmission des Algériens en situation irrégulière”.Jean-Noël Barrot s’est également dit “prêt à en prendre davantage” si la coopération franco-algérienne “n’est pas reprise”.”Mais je le ferai toujours à bon escient et sans nécessairement en faire la publicité”, a-t-il prévenu.Ses déclarations interviennent alors que la position à adopter vis-à-vis d’Alger divise profondément le gouvernement français entre les partisans du “rapport de force”, à l’instar du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, et ceux qui plaident pour la voie diplomatique comme Jean-Noël Barrot.Samedi, un Algérien de 37 ans en situation irrégulière est accusé d’avoir tué à l’arme blanche une personne et d’en avoir blessé sept autres samedi à Mulhouse (Est de la France)Le Premier ministre François Bayrou a depuis chargé l’Algérie, jugeant “inacceptable” son refus à dix reprises de reprendre l’assaillant présumé et promettant de montrer la “détermination” de Paris, qui pourrait engager des mesures de rétorsion dès cette semaine, notamment sur les visas. 

Hausse inédite des dépenses de défense britanniques depuis la fin de la Guerre froide, selon Starmer

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé mardi que le Royaume-Uni allait s’engager dans une hausse de ses dépenses de défense, inédite “depuis la fin de la Guerre froide”, à deux jours de sa rencontre à Washington avec le président américain Donald Trump.Dans un discours surprise devant la chambre des Communes, M. Starmer a …

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Hausse inédite des dépenses de défense britanniques depuis la fin de la Guerre froide, selon Starmer

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé mardi que le Royaume-Uni allait s’engager dans une hausse de ses dépenses de défense, inédite “depuis la fin de la Guerre froide”, à deux jours de sa rencontre à Washington avec le président américain Donald Trump.Dans un discours surprise devant la chambre des Communes, M. Starmer a déclaré que son gouvernement porterait le budget de la défense à 2,5% du PIB en 2027, contre 2,3% actuellement.”Ce gouvernement va lancer la plus forte augmentation prolongée des dépenses de défense depuis la fin de la Guerre froide”, a-t-il affirmé devant les députés.Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, a salué cette décision, une “étape importante de la part d’un partenaire de longue date”.Après la visite lundi du président français Emmanuel Macron aux Etats-Unis, Keir Starmer doit à son tour rencontrer Donald Trump, jeudi, pour évoquer le sort de l’Ukraine.Il espère le convaincre d’apporter des garanties de sécurité à Kiev dans la perspective d’un règlement du conflit.M. Starmer a également déclaré qu’il recevrait plusieurs dirigeants de pays “alliés” à son retour ce week-end pour là aussi des discussions sur l’Ukraine.Depuis qu’il est à nouveau à la Maison Blanche, Donald Trump a accentué ses pressions sur les Européens pour qu’ils contribuent davantage à l’Otan et a même laissé planer la menace d’une remise en cause du soutien militaire historique des Etats-Unis à l’Europe.”Ces dernières semaines ont accéléré ma réflexion sur le moment où nous devions faire cette annonce” concernant les dépenses de défense, a souligné Keir Starmer mardi au cours d’une conférence de presse à Downing Street.Son gouvernement s’était engagé à porter ce budget à 2,5% du PIB mais sans donner d’échéance. – “Courte vue” -Avec cet investissement, “le Royaume-Uni renforcera sa position de leader au sein de l’Otan et dans la défense collective de notre continent”, a affirmé Keir Starmer devant le Parlement.”Nous sommes dans un monde où tout a changé” depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, dont la nature même de la guerre, “et nous devons donc nous moderniser et revoir nos capacités”, a-t-il argué.A partir de 2027, le budget alloué aux services de sécurité et de renseignements porteront les dépenses totales dans la défense à 2,6% du PIB, avec l'”ambition” d’atteindre 3% “pendant la prochaine législature”, soit à partir de 2029, a précisé le Premier ministre.Une fois que ce budget sera porté à 2,5% du PIB, le gouvernement britannique dépensera 13,4 milliards de livres (16,1 milliards de dollars) supplémentaires dans la défense chaque année.Londres veut être un pont entre les Etats-Unis et une Union européenne décriée par l’administration Trump mais le Royaume-Uni “doit rejeter tout faux choix” entre ses alliés, a souligné Keir Starmer.Face aux députés, il a affirmé que Londres comptait “s’assurer” que les Ukrainiens “négocient leur avenir”, alors qu’Américains et Russes ont discuté d’un règlement du conflit sans impliquer Kiev.Le Premier ministre polonais Donald Tusk a d’ores et déjà confirmé qu’il ferait partie du “groupe de dirigeants” qui se rendront au Royaume-Uni ce week-end pour évoquer des “plans de défense communs”.La hausse des dépenses de défense britanniques se fera au détriment du budget consacré à l’aide internationale au développement, qui passera de 0,5% à 0,3% du PIB sur la même période.”Ce n’est pas une annonce que je suis heureux de faire” mais la sécurité des Britanniques est “la priorité numéro un de ce gouvernement”, a défendu Starmer.”Nous devons soutenir l’Ukraine parce que si nous ne parvenons pas à obtenir une paix durable, alors l’instabilité économique et les menaces sur notre sécurité ne feront que croître”, a-t-il ajouté.Il a assuré que le Royaume-Uni continuerait de “jouer un rôle humanitaire” au Soudan, en Ukraine et dans la bande de Gaza et de soutenir l’effort mondial face au réchauffement climatique.Les agences humanitaires ont réagi à cette annonce avec colère. Romilly Greenhill, la directrice générale du réseau international de développement Bond, a jugé cette décision “à courte vue” et “épouvantable”.