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C1: le PSG, sérieux et efficace, écrase Stuttgart et file en barrages

Sur la lancée de sa victoire éclatante la semaine dernière face à City (4-2), le PSG a validé mercredi son ticket pour les barrages de Ligue des champions en battant facilement Stuttgart (4-1) grâce à Barcola et Dembélé, de nouveau étincelants.Il ne fallait qu’un match nul pour filer au tour suivant: après deux victoires consécutives face à Salzbourg et Manchester City, Paris a été une nouvelle fois sérieux et concentré, comme l’avait demandé Luis Enrique, et jamais aussi réaliste devant le but.En remontant à la 15e place, le PSG pourrait rencontrer Monaco ou Brest en barrages, mais devra attendre le tirage vendredi pour connaitre son adversaire exacte.Cette troisième victoire d’affilée est une première sous l’ère Luis Enrique en Ligue des champions depuis son arrivée à l’été 2023. Face à un public (60.000 personnes) connu pour être l’un des meilleurs d’Allemagne, les Parisiens ont très vite calmé l’ambiance. Sans Nuno Mendes (suspendu) ni Kvaratskhelia (non qualifié), ils ont bouclé la phase de la ligue et cette 8e journée au terme d’un match de haut niveau, surtout en première période où ils ont marqué trois buts en moins de 30 minutes.Dès le début, ils avaient bien la tête dans leur match, sans être trop exaltés par le succès majuscule de la semaine dernière. Paris avait enfin été fort contre un fort d’Europe, alors qu’il s’était incliné à Arsenal et au Bayern à l’automne. A Stuttgart, il fallait valider ces progrès en étant bon aussi contre un adversaire largement à sa portée, 4e de Bundesliga, mais beaucoup plus faible qu’attendu.Les Allemands n’ont pas su où donner de la tête et ont laissé un espace démesuré dans l’entre-jeu parisien, notamment à Joao Neves, l’homme fort du succès contre les “Citizens”. Il n’y a jamais eu de match entre les deux équipes.- Dembélé, triplé -Libéré et calme, Paris menait déjà 3-0 à la mi-temps, une première cette saison.Tout est plus facile pour Paris quand il est porté de cette façon par ses deux attaquants, Ousmane Dembélé, auteur d’un triplé et Bradley Barcola, buteur et passeur décisif.Lors du premier corner de la rencontre, ce dernier a ouvert le score de la tête après une bonne combinaison avec Dembélé et Doué(1-0, 6e). Dans la foulée d’un arrêt décisif de Donnarumma, Dembélé a conclu une superbe et fulgurante contre-attaque menée par Barcola (2-0, 16e), qui a servi un quart d’heure plus tard de la même manière Désiré Doué (31e). Dembélé, plein de sérénité, a marqué son deuxième but d’une frappe puissante et limpide (3-0, 35e), aidé par la passe en profondeur de Joao Neves et par le placement trop haut des Allemands, qui se sont faits prendre de nombreuses fois à revers. L’attaquant français, qui enchaîne les buts à chaque matches depuis plusieurs semaines, a même inscrit un triplé, son deuxième de sa carrière (4-0, 54e).Dans les buts, Gianluigi Donnarumma respire la confiance depuis plusieurs matches, et cela a été encore le cas en Allemagne, auteur de plusieurs belles parades (12e, 16e). Mais il n’a pas pu faire grand chose sur le but de Stuttgart (4-1, 78e): Paris ne réussit toujours pas à rendre des “clean-sheet”, comme lors des neuf dernières rencontres.Ce dernier match de phase de ligue a été aussi l’occasion pour Lucas Hernandez d’être aligné en tant que titulaire en Ligue des champions, une première après sa longue blessure au genou lors de la demi-finale aller en mai dernier à Dortmund.Seul bémol de la soirée, la sortie sur blessure en toute fin de match de Warren Zaïre-Emery, visiblement touché à un genou.

En Syrie, Ahmad al-Chareh nommé président intérimaire

Le dirigeant de facto de la Syrie, Ahmad al-Chareh, qui a pris le pouvoir le 8 décembre en renversant Bachar al-Assad, a été nommé mercredi président intérimaire dans un pays qui a amorcé une délicate phase de transition vers la démocratie.Annonçant la dissolution de l’ancien Parlement et le gel de la Constitution de 2012, les nouvelles autorités syriennes ont indiqué que M. Chareh était chargé de former un “conseil législatif intérimaire pour la période de transition”, dont la durée n’a pas été précisée.Ces mesures, publiées par l’agence de presse officielle Sana, interviennent à l’issue d’une rencontre mercredi soir entre Ahmed al-Chareh et plusieurs chefs de factions armées ayant participé à l’offensive contre Assad.Ahmed al-Chareh est chargé de “la présidence du pays durant la période de transition. Il assumera les fonctions de président” et “représentera” la Syrie “dans les forums internationaux”, ont annoncé les autorités.Par ailleurs, “tous les groupes armés, les organes politiques et civils se réclamant de la révolution, sont dissous, et doivent être intégrés aux institutions de l’Etat”, a annoncé le communiqué publié par un porte-parole militaire, le colonel Hassan AbdelGhani, cité par l’agence Sana.En soirée, après les mesures annoncées par les autorités, des tirs de célébration ont retenti dans plusieurs quartiers de Damas.La chute de Bachar al-Assad, renversé le 8 décembre par une coalition de groupes islamistes, a mis fin à plus d’un demi-siècle de règne sans partage de son clan familial.Toute dissidence était implacablement réprimée, les libertés publiques muselées par une myriade d’agences sécuritaires, terrorisant la population et torturant les opposants en détention.Mercredi soir, les nouvelles autorités ont dissous le parti Baas, qui a gouverné la Syrie pendant plus de 60 ans.- Lever les sanctions -La même source a également annoncé “la dissolution de l’armée du régime”, en vue de “la reconstruction de l’armée syrienne”.De même, “toutes les agences de sécurité affiliées à l’ancien régime” sont dissoutes, le pouvoir s’engageant à “former un nouvel appareil sécuritaire qui préservera la sûreté des citoyens”.Après la chute de Bachar al-Assad, un nouveau gouvernement a été nommé pour diriger le pays pendant une “période transitoire” de trois mois.Ahmed al-Chareh reçoit très régulièrement des délégations diplomatiques étrangères de haut rang, arabes et occidentales. Il a également accordé plusieurs entretiens à des médias étrangers.M. Chareh avait déjà estimé dans une interview avec la chaîne al-Arabiya fin décembre que la tenue de toute élection en Syrie “pourrait prendre quatre ans”, tout comme la rédaction d’une nouvelle Constitution pourrait durer “deux ou trois ans”.Son pouvoir plaide pour une levée des sanctions occidentales qui pèsent sur la Syrie, imposées du temps de l’ancien régime Assad.L’Union européenne s’est accordée lundi sur une “feuille de route” pour assouplir les sanctions, emboitant le pas à Washington qui a annoncé un allègement temporaire pour éviter d’entraver les services de base, comme la “fourniture d’électricité, d’énergie, d’eau, l’assainissement”, ou encore l’aide humanitaire.Pour de nombreux Syriens, des craintes demeurent au sujet d’un avenir qu’ils espèrent démocratique.Dans une Syrie meurtrie par plus de 13 années de guerre civile, les nouvelles autorités multiplient les gestes pour rassurer les minorités, inquiétées par des arrestations arbitraires et des exécutions sommaires, selon des ONG et des militants.Lors de la réunion de mercredi soir, Ahmed al-Chareh a défini “les priorités de la Syrie d’aujourd’hui”, selon ses services.”Combler le vide du pouvoir, préserver la paix civile, construire les institutions de l’Etat, oeuvrer à bâtir une économie tournée vers le développement et redonner à la Syrie son rôle international et régional”, a-t-il énuméré.”La mission des vainqueurs est lourde et leur responsabilité est immense”, a souligné M. Chareh, cité par ses services.

En Syrie, Ahmad al-Chareh nommé président intérimaire

Le dirigeant de facto de la Syrie, Ahmad al-Chareh, qui a pris le pouvoir le 8 décembre en renversant Bachar al-Assad, a été nommé mercredi président intérimaire dans un pays qui a amorcé une délicate phase de transition vers la démocratie.Annonçant la dissolution de l’ancien Parlement et le gel de la Constitution de 2012, les …

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Allemagne: le “cordon sanitaire” face à l’extrême droite s’effiloche

Un tabou est tombé: les conservateurs allemands et l’extrême-droite ont pour la première fois allié leurs voix mercredi pour faire adopter ensemble de justesse à la chambre des députés un texte visant à durcir la politique migratoire du pays, à quelques semaines d’élections législatives.La motion, qui n’est pas contraignante mais a une haute valeur symbolique, …

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Allemagne: le “cordon sanitaire” face à l’extrême droite s’effiloche

Un tabou est tombé: les conservateurs allemands et l’extrême-droite ont pour la première fois allié leurs voix mercredi pour faire adopter ensemble de justesse à la chambre des députés un texte visant à durcir la politique migratoire du pays, à quelques semaines d’élections législatives.La motion, qui n’est pas contraignante mais a une haute valeur symbolique, a été proposée par les conservateurs, favoris des sondages pour le scrutin du 23 février, et soutenue par l’Alternative pour l’Allemagne (AfD, extrême droite), sans qui le texte n’aurait pu être adopté.Il a recueilli 348 votes positifs, 345 contre et 10 abstentions. La motion demande notamment que l’Allemagne refoule à la frontière tous les étrangers non munis de document d’entrée en règle, y compris les demandeurs d’asile. Le texte a été déposé après une agression au couteau il y a une semaine imputée à un Afghan en situation irrégulière, qui a fait deux morts, dont un enfant de 2 ans, et a ébranlé l’opinion allemande. En associant en toute connaissance de cause leurs voix à l’extrême droite de l’AfD sur ce texte, le parti CDU/CSU – celui de l’ancienne chancelière Angela Merkel (2005-2021) – a rompu avec une tradition au niveau national, et ce le jour même où le Bundestag a commémoré les 80 ans de la libération du camp d’extermination nazi d’Auschwitz (Pologne) et s’est recueilli à la mémoire des victimes du IIIe Reich.Depuis la Deuxième guerre mondiale, les partis modérés traditionnels ont toujours exclu jusqu’ici une coopération avec l’extrême droite au niveau fédéral, maintenant ce qu’ils qualifiaient de “cordon sanitaire”.Le chancelier social-démocrate Olaf Scholz a parlé “d’un mauvais signe pour notre pays” et d’une césure “historique” qui mettra “encore du temps” pour “être digérée”. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans la soirée à l’appel d’Amnesty International devant le siège berlinois du parti CDU, pour réclamer le maintien du “cordon sanitaire” contre l’AfD.Le vote “aide l’AfD à se normaliser un peu plus et à donner le sentiment que ce qu’elle exige” en matière d’immigration “est juste”, dénonce Wolfgang Rebel, un retraité de 78 ans.- “Une nouvelle ère commence” -Du côté de l’extrême droite au contraire, dont les députés ont accueilli le résultat du vote par un tonnerre d’applaudissements, c’est la jubilation. “C’est vraiment un moment historique”, a déclaré l’un de ses responsables, Bernd Baumann. “Une nouvelle ère commence ici et maintenant” et cette ère sera menée par l’AfD, a-t-il ajouté.Le chef des conservateurs Friedrich Merz, favori des sondages pour la chancellerie, a minimisé la portée du vote: “Je ne cherche pas d’autres majorités dans ce Bundestag que celles qui se trouvent au centre démocratique de notre parlement”, a-t-il assuré, au moment où dans l’Autriche voisine conservateurs et extrême droite pourraient bientôt gouverner ensemble. Vendredi, la joute connaîtra son deuxième acte, lorsque les conservateurs soumettront au vote des députés une proposition de loi limitant l’immigration et étendant les pouvoirs de police.- Série d’attaques meurtrières -Les conservateurs affirment ne chercher aucune alliance à dessein avec l’AfD. Friedrich Merz dit vouloir avant tout tourner définitivement la page de la politique d’accueil en vigueur depuis 10 ans dans le pays, qu’il juge laxiste.Plus d’un million de Syriens et d’Afghans avaient trouvé refuge dans la première économie européenne en 2015 et 2016 sous le gouvernement d’Angela Merkel.L’agression au couteau à Aschaffenbourg (sud), au centre des débats, a définitivement ancré l’immigration au coeur de la campagne, éclipsant les autres sujets.Elle fait suite à d’autres actes de violences impliquant des étrangers ces dernier mois, avec notamment une attaque à la voiture-bélier sur le marché de Noël de Magdebourg (centre) qui a fait six morts en décembre, et une autre au couteau à Solingen l’été dernier, où trois personnes avaient péri.Ce climat profite à l’AfD, créditée d’environ 20% des intentions de vote – deux fois plus que lors du précédent scrutin en 2021. Le parti reste loin derrière les conservateurs, qui rassembleraient 30% des voix, mais devant le SPD d’Olaf Scholz (15%) et les Verts (13%).

Est de la RDC: maître à Goma, le M23 ouvre un nouveau front

Le M23 a ouvert mercredi un nouveau front dans l’est de la RDC après avoir pris le contrôle de Goma, grande ville de plus d’un million d’habitants, à l’issue d’une offensive éclair de quelques semaines au côté de troupes rwandaises. L’avancée fulgurante du groupe armé antigouvernemental et des forces rwandaise a provoqué de nombreux appels de la communauté internationale à cessez les combats. L’ONU, les Etats-Unis, la Chine, l’Union européenne et l’Angola ont demandé au Rwanda de retirer ses troupes. Le Pape a dit prier “pour le rétablissement de la paix et de la sécurité”. Dans le centre de Goma, coincée entre le lac Kivu et la frontière du Rwanda, le calme est toutefois revenu mercredi. Calfeutrés chez eux après des jours de combats, les habitants ont commencé à sortir. Le M23 et les Rwandais étaient entrés dans la ville dimanche soir. “Aujourd’hui, on n’a pas peur. Le problème, c’est le manque d’eau, d’internet et de courant”, dit Jean de Dieu, un habitant joint par l’AFP au téléphone. “Il y a la faim à Goma. Il faut aller puiser l’eau au lac et nous sommes sans médicaments”, renchérit Kahindo Sifa. Les bombardements ont endommagé les infrastructures de la ville qui compte des centaines de milliers de déplacés entassés dans des camps.Alors que la pression internationale s’accroît, le M23 a fait une nouvelle incursion dans la province du Sud-Kivu, voisine de celle du Nord-Kivu dont Goma est la capitale, en s’emparant mercredi des localités de Kiniezire et Mukwidja, selon des sources locales. “Il n’y a pas eu de combats”, assure un représentant de la société civile sous couvert d’anonymat. Plusieurs habitants des deux villages, joints par téléphone, ont confirmé la prise de ces localités.Selon Vincent Karega, ambassadeur itinérant du Rwanda pour la région des Grands lacs, interrogé mercredi par l’AFP, le M23 “va continuer” d’avancer dans l’est de la RDC, voire au-delà, et pourrait même aller prendre le pouvoir à Kinshasa.Avec cette nouvelle avancée, que ni l’armée congolaise, ni le gouvernement de Kinshasa n’ont confirmée, la capitale provinciale de Bukavu et l’aérodrome de Kavumu pourraient se retrouver menacés. – Corps gisants -Muré dans le silence depuis le début de l’offensive sur Goma, M. Tshisekedi doit s’adresser mercredi à la nation, selon la télévision nationale. A 20H30 GMT, il n’avait toujours pas pris la parole. Son gouvernement a dénoncé une “déclaration de guerre du Rwanda” et assuré vouloir “éviter le carnage”. Mais une nouvelle tentative diplomatique a échoué mercredi lorsque Félix Tshisekedi a refusé de participer à une réunion, convoquée par le Kenya, avec son homologue rwandais Paul Kagame.Mi-décembre, une rencontre Tshisekedi-Kagame dans le cadre d’une médiation angolaise avait été annulée en dernière minute. M. Tshisekedi était venu mais pas M. Kagame. Le M23, qui contrôlait déjà de larges pans du Nord-Kivu, a ensuite continué d’avancer vers Goma.Les derniers affrontements ont aussi aggravé la crise humanitaire dans la région, secouée depuis trois décennies par les violences de groupes armés en partie soutenus par des pays voisins.Selon l’ONU, plus d’un demi-million de personnes ont été déplacées depuis début janvier par les combats. Les affrontements à Goma ont également fait plus de 100 morts et près d’un millier de blessés ces trois derniers jours, selon les hôpitaux. Dans les rues, beaucoup de corps gisent encore au sol, ont constaté des journalistes de l’AFP et des habitants. Des cartouches restent sur la chaussée. Une jeep des forces congolaises (FARDC) est abandonnée sur un trottoir près de ce qui était leur QG régional. Dans la matinée, une longue colonne de plusieurs centaines de soldats congolais et miliciens pro-Kinshasa, désarmés et bandeau blanc sur la tête, a été conduite vers le centre-ville, encadrée par des troupes du M23.- Quitter la RDC -Le M23 avait affirmé dès dimanche avoir pris Goma, mais des combats se sont poursuivis jusqu’à mardi. Les cadres du M23 (“Mouvement du 23 mars”), qui devaient s’exprimer devant la presse dans la journée ont annoncé qu’ils repoussaient cette écheance.La crise est allée toucher mardi la capitale, Kinshasa, à l’autre bout de l’immense pays d’Afrique centrale.Des manifestants en colère ont attaqué plusieurs ambassades, dont celle du Rwanda, mais aussi de la France, de la Belgique et des Etats-Unis, pays critiqués pour leur inaction dans cette crise.Les Etats-Unis ont ordonné le départ des “employés non essentiels” du gouvernement américain. La Belgique a déconseillé de se rendre en RDC et la compagnie aérienne Brussels Airlines a suspendu sa desserte de Kinshasa. Les autorités locales ont suspendu les manifestations après de nouveaux appels à descendre dans la rue. Kinshasa accuse Kigali de vouloir mettre la main sur les nombreuses richesses naturelles de l’est de la RDC. Le Rwanda dément et dénonce la présence en RDC de groupes armés hostiles. La résurgence du M23 en 2021 a également été en partie nourrie par une autre rivalité stratégique, entre le Rwanda et l’Ouganda.burx-cld/emd/sba/