AFP World

L’UE met un coup de frein à des textes ambitieux sur le climat

Après les grandes ambitions vertes, place au détricotage? L’Union européenne va mettre un coup de frein mercredi à certains de ses projets sur le climat, au nom de la compétitivité face aux Etats-Unis et à la Chine.Sous la pression d’industriels, de Paris et de Berlin mais au grand dam des ONG, la Commission va proposer de réviser plusieurs textes très ambitieux, dont certains ont été adoptés il y a quelques mois à peine.La cheffe de l’exécutif européen Ursula von der Leyen avait placé la lutte contre le changement climatique au coeur de son premier mandat. Mais face au risque d’une guerre commerciale avec l’Amérique de Donald Trump, qui menace d’imposer de nouveaux droits de douane au Vieux continent, elle tourne son attention vers les entreprises.Selon des documents consultés par l’AFP, la Commission va proposer de reporter et réexaminer un texte adopté l’an dernier, imposant aux industriels un “devoir de vigilance”. Il exige des entreprises qu’elles préviennent et remédient aux violations de droits humains et dommages environnementaux tout au long de leur chaîne de valeur, y compris chez leurs fournisseurs et sous-traitants.Autre texte dans son collimateur: une sorte de comptabilité verte, qui vise à harmoniser en Europe la manière dont les entreprises publient leurs données de “durabilité” et qui était très critiquée par les lobbies patronaux.- “Economie de guerre” -“A un moment il y a une réalité, c’est qu’il y a un contexte géopolitique de plus en plus tendu”, explique le commissaire européen Stéphane Séjourné. “Et on ne peut pas demander à nos entreprises d’investir massivement dans les moyens du reporting alors même qu’elles devraient être dans une économie de guerre et qu’elles sont en pleine décarbonation”, justifie-t-il.La révision de ces mesures sera soumise à l’approbation du Parlement européen et des Etats membres. Au Parlement, la bataille s’annonce “très difficile”, prédit la centriste Marie-Pierre Vedrenne. Illustration du virage pris par Bruxelles, l’eurodeputée française soutenait il y a encore quelques mois les textes, qu’elle veut aujourd’hui modifier.”Il est vrai qu’en tant qu’élue, quand tu as travaillé pendant cinq ans sur un dossier, ce n’est pas très facile de dire que tu t’es trompé”, confie-t-elle. “Mais je pense que le monde a complètement changé depuis”, assure la députée, évoquant entre autres les tensions géopolitiques et la poussée de la droite et de l’extrême droite aux dernières élections européennes.Dans une lettre publiée la semaine dernière, les socialistes ont exhorté la Commission à “revoir” sa copie. Tout comme les ONG environnementales, vent debout contre cette proposition.”C’est du pur délire”, dénonce Amandine Van Den Berghe, de l’ONG ClientEarth. “Changer de cap maintenant pénaliserait fortement les grandes entreprises qui se sont engagées dans la voie du développement durable et qui ont commencé à investir de l’argent et des ressources pour se conformer à la législation”, assure-t-elle.- “Made in Europe” -L’Europe rétorque qu’elle n’entend pas remettre en cause la lutte contre le changement climatique, ni même son objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.C’est d’ailleurs pourquoi elle dévoile également mercredi sa stratégie pour soutenir la décarbonation de l’industrie européenne, baptisée “Pacte pour une industrie propre”.Dans ce document d’une vingtaine de pages figurent peu de propositions chiffrées. Il comprend toutefois une ribambelle d’incitations pour investir dans l’énergie verte, avec une emphase sur le “made in Europe”.L’Union européenne souhaite aussi proposer des achats groupés de matières premières essentielles pour l’électronique et les technologies propres, un peu à la manière de ce qu’elle a fait avec les vaccins durant la pandémie.Bruxelles pense avoir une carte à jouer dans le secteur de l’industrie propre, face au climatoscepticisme de Donald Trump.”Le fait que les Etats-Unis s’éloignent maintenant de leur programme climatique ne signifie pas que nous devrions faire de même. Au contraire. Cela signifie que nous devons aller de l’avant”, veut croire le commissaire européen à l’Energie, Dan Jørgensen.

L’UE met un coup de frein à des textes ambitieux sur le climat

Après les grandes ambitions vertes, place au détricotage? L’Union européenne va mettre un coup de frein mercredi à certains de ses projets sur le climat, au nom de la compétitivité face aux Etats-Unis et à la Chine.Sous la pression d’industriels, de Paris et de Berlin mais au grand dam des ONG, la Commission va proposer de réviser plusieurs textes très ambitieux, dont certains ont été adoptés il y a quelques mois à peine.La cheffe de l’exécutif européen Ursula von der Leyen avait placé la lutte contre le changement climatique au coeur de son premier mandat. Mais face au risque d’une guerre commerciale avec l’Amérique de Donald Trump, qui menace d’imposer de nouveaux droits de douane au Vieux continent, elle tourne son attention vers les entreprises.Selon des documents consultés par l’AFP, la Commission va proposer de reporter et réexaminer un texte adopté l’an dernier, imposant aux industriels un “devoir de vigilance”. Il exige des entreprises qu’elles préviennent et remédient aux violations de droits humains et dommages environnementaux tout au long de leur chaîne de valeur, y compris chez leurs fournisseurs et sous-traitants.Autre texte dans son collimateur: une sorte de comptabilité verte, qui vise à harmoniser en Europe la manière dont les entreprises publient leurs données de “durabilité” et qui était très critiquée par les lobbies patronaux.- “Economie de guerre” -“A un moment il y a une réalité, c’est qu’il y a un contexte géopolitique de plus en plus tendu”, explique le commissaire européen Stéphane Séjourné. “Et on ne peut pas demander à nos entreprises d’investir massivement dans les moyens du reporting alors même qu’elles devraient être dans une économie de guerre et qu’elles sont en pleine décarbonation”, justifie-t-il.La révision de ces mesures sera soumise à l’approbation du Parlement européen et des Etats membres. Au Parlement, la bataille s’annonce “très difficile”, prédit la centriste Marie-Pierre Vedrenne. Illustration du virage pris par Bruxelles, l’eurodeputée française soutenait il y a encore quelques mois les textes, qu’elle veut aujourd’hui modifier.”Il est vrai qu’en tant qu’élue, quand tu as travaillé pendant cinq ans sur un dossier, ce n’est pas très facile de dire que tu t’es trompé”, confie-t-elle. “Mais je pense que le monde a complètement changé depuis”, assure la députée, évoquant entre autres les tensions géopolitiques et la poussée de la droite et de l’extrême droite aux dernières élections européennes.Dans une lettre publiée la semaine dernière, les socialistes ont exhorté la Commission à “revoir” sa copie. Tout comme les ONG environnementales, vent debout contre cette proposition.”C’est du pur délire”, dénonce Amandine Van Den Berghe, de l’ONG ClientEarth. “Changer de cap maintenant pénaliserait fortement les grandes entreprises qui se sont engagées dans la voie du développement durable et qui ont commencé à investir de l’argent et des ressources pour se conformer à la législation”, assure-t-elle.- “Made in Europe” -L’Europe rétorque qu’elle n’entend pas remettre en cause la lutte contre le changement climatique, ni même son objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.C’est d’ailleurs pourquoi elle dévoile également mercredi sa stratégie pour soutenir la décarbonation de l’industrie européenne, baptisée “Pacte pour une industrie propre”.Dans ce document d’une vingtaine de pages figurent peu de propositions chiffrées. Il comprend toutefois une ribambelle d’incitations pour investir dans l’énergie verte, avec une emphase sur le “made in Europe”.L’Union européenne souhaite aussi proposer des achats groupés de matières premières essentielles pour l’électronique et les technologies propres, un peu à la manière de ce qu’elle a fait avec les vaccins durant la pandémie.Bruxelles pense avoir une carte à jouer dans le secteur de l’industrie propre, face au climatoscepticisme de Donald Trump.”Le fait que les Etats-Unis s’éloignent maintenant de leur programme climatique ne signifie pas que nous devrions faire de même. Au contraire. Cela signifie que nous devons aller de l’avant”, veut croire le commissaire européen à l’Energie, Dan Jørgensen.

Nouveau cap vers la Lune pour l’entreprise pionnière américaine Intuitive Machines

Après être entrée dans l’histoire en devenant la première société privée à se poser sur la Lune, l’américaine Intuitive Machines espère renouveler son exploit, en réussissant cette fois un alunissage tout en contrôle et en douceur.Une nouvelle sonde de l’entreprise texane doit mettre cette semaine le cap vers la Lune, aux côtés d’autres appareils, dont un satellite de la Nasa destiné à étudier la surface lunaire.La fusée de l’entreprise spatiale SpaceX les transportant doit décoller mercredi à partir de 19H02 locales (00:02 GMT jeudi) du Centre spatial Kennedy, sur la côte est américaine. D’autres fenêtres de lancement sont prévues en cas de mauvais temps ou d’éventuel problème de dernière minute.En février 2024, Intuitive Machines avait réussi à faire se poser une sonde sur le sol lunaire, une première mondiale. Toutefois, en raison d’une défaillance du système de navigation, cette dernière s’était approchée trop vite de la surface lunaire et avait cassé au moins l’un de ses six pieds.Une déconvenue qu’elle espère éviter cette fois avec un nouvel appareil, Athena, envoyé comme le premier pour le compte de la Nasa, l’agence spatiale américaine.Cette dernière devrait tenter un alunissage le 6 mars, a indiqué l’agence. Soit quelques jours après celui prévu par une autre entreprise américaine, Firefly Aerospace, qui doit tenter cette manÅ“uvre complexe dimanche.- Forer le sol lunaire -La sonde Athena transportera divers objets, dont des instruments scientifiques de la Nasa, un engin destiné à mettre en place un réseau cellulaire sur la Lune, et un petit robot capable de bondir et d’aller ainsi explorer des zones difficiles d’accès.Parmi les expériences qui doivent être réalisées, la Nasa compte forer le sol lunaire et analyser “les gaz congelés” s’y trouvant, a expliqué lors d’une conférence de presse Niki Werkheiser, chargée du développement de nouvelles technologies à la Nasa.”Ces gaz pourraient constituer une ressource précieuse”, a-t-elle précisé, parlant d’une expérimentation qui devrait marquer une “étape cruciale dans la compréhension et l’exploitation des ressources lunaires en vue de futures explorations”.Avec cette mission, l’agence compte approfondir ses connaissances sur le pôle sud lunaire, où aucun humain ne s’est jamais rendu, et qui est l’objet de nombreuses convoitises car il s’y trouve de l’eau sous forme de glace.Et ce dans l’objectif de préparer de futures missions humaines prévues avec le programme Artémis. Une perspective qui pourrait toutefois être mise à mal sous la présidence de Donald Trump, qui a semé le doute sur ses volontés de retourner sur la Lune et pourrait préférer faire l’impasse pour concentrer tous les efforts sur Mars.- Cadence soutenue -Avec cette nouvelle mission évaluée à 62,5 millions de dollars, Intuitive Machines espère consolider sa position dans un marché en plein essor, les vols vers la Lune se multipliant, tant du côté des gouvernements que de celui des entreprises privées.Pour autant, “se poser sur la Lune est un véritable défi”, a rappelé Joel Kearns, haut responsable de la Nasa. L’entreprise devra donc prouver qu’elle est capable de reproduire son exploit de l’an passé, en mieux même.Tout en reconnaissant les difficultés rencontrées lors de la mission passée, Trent Martin d’Intuitive Machines a assuré que la société avait réalisé de nombreux ajustements, notamment sur l’altimètre chargé d’évaluer la hauteur de l’appareil.La Nasa a choisi voici plusieurs années de charger des sociétés privées, dont cette société texane, de l’envoi de matériel et de technologies sur la Lune – un programme baptisé CLPS et destiné à faire baisser les coûts des missions.Ce nouveau lancement d’Intuitive Machines est le quatrième mené dans le cadre de ce programme, auquel participe également la société Firefly Aerospace, depuis janvier 2024.”Nous vivons une période très chargée et passionnante dans le domaine de l’exploration lunaire et bientôt martienne”, a salué Niki Werkheiser. Et d’abonder: “nous nous attendons à une cadence encore plus soutenue à l’avenir”.

Gaza: accord pour échanger des détenus palestiniens contre les corps de quatre otages

Les médiateurs dans le conflit entre Israël et le Hamas sont parvenus, sous l’égide de l’Egypte, à obtenir un accord pour la libération des 620 Palestiniens qui devaient être relâchés samedi en échange des corps de quatre otages israéliens, a affirmé mardi le média Al-Qahera news, lié à l’Etat égyptien.L’organisation islamiste palestinienne a confirmé cet accord sur Telegram, précisant qu’il s’inscrit dans la première phase du cessez-le-feu avec Israël.Samedi, le Hamas avait bien relâché six Israéliens à l’occasion de ce qui devait être le septième échange d’otages contre des prisonniers palestiniens. Mais il avait une fois de plus mis en scène ces libérations, exhibant cinq otages sur des podiums face à la foule, devant de grandes affiches rendant hommage aux combattants du Hamas tués avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge.Israël avait alors annulé la libération prévue de 620 Palestiniens, exigeant la fin des “cérémonies humiliantes”.La branche armée du Hamas avait ensuite publié, dans la soirée de samedi, une vidéo apparemment tournée dans la journée à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, montrant deux otages regardant ces libérations et suppliant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’agir pour eux.Le Forum des familles d’otages avait dénoncé une “démonstration de cruauté particulièrement écoeurante”. Le CICR a exhorté toutes les parties à procéder aux échanges de prisonniers et d’otages “de manière digne et privée”.En réponse à la suspension de la libération des prisonniers, le Hamas avait accusé Israël de “mettre en grave danger tout l’accord de trêve”, et appelé les pays médiateurs à intervenir.L’émissaire du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, est attendu dans la région cette semaine pour tenter d’obtenir une prolongation de la première phase du fragile cessez-le-feu, entré en vigueur le 19 janvier à Gaza après 15 mois de guerre.Cette première phase est censée prendre fin samedi 1er mars. Mais les négociations prévues sur la suite du processus, qui devaient commencer début février, n’ont toujours pas démarré.La deuxième phase est censée mettre fin définitivement à la guerre, ce à quoi l’extrême droite israélienne alliée du Premier ministre Benjamin Netanyahu s’oppose, menaçant la survie de son gouvernement. Le Hamas s’est pour sa part dit prêt à libérer “en une seule fois” tous les otages restants durant cette deuxième phase.- Funérailles de la famille Bibas -Sur les 251 otages enlevés le 7-Octobre, 62 restent retenus à Gaza dont 35 sont morts, selon l’armée israélienne. Selon le Hamas, seuls quatre otages morts doivent encore être rendus à Israël durant la première phase de l’accord.La troisième et dernière phase de l’accord doit ensuite être consacrée à la reconstruction de la bande de Gaza.En Israël, des centaines de personnes, dont le président Isaac Herzog, ont participé mardi aux funérailles d’Oded Lifshitz, un militant pacifiste et ancien journaliste pris en otage par le Hamas pendant l’attaque du 7-Octobre, mort en captivité et dont le corps a été restitué la semaine dernière.”Nous avons combattu toutes ces années pour la justice sociale et la paix. Malheureusement, nous avons reçu un coup terrible de ceux que nous avons aidés de l’autre coté”, a déclaré son épouse, Yocheved Lifshitz, enlevée en même temps que lui dans le kibboutz Nir Oz et libérée quelques semaines plus tard.Trois autres Israéliens enlevés à Nir Oz, Shriri Bibas, 32 ans, et ses deux garçonnets Ariel et Kfir, âgés respectivement de quatre ans et huit mois et demi, seront enterrés mercredi, a annoncé Yarden Bibas, le père de famille désormais veuf, et sa belle-soeur Dana Siton Silberman.Compte tenu des marques de soutien “en provenance de tout Israël et du monde entier”, l’itinéraire de la procession funèbre a été rendu public “pour permettre à tous ceux qui le veulent d’accompagner nos êtres chers”, ont-ils indiqué dans un communiqué, les funérailles elles-mêmes devant avoir lieu dans l’intimité familiale à Zohar, près de la bande de Gaza.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.215 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Panne de courant massive au Chili : le gouvernement décrète l’état d’urgence

Le gouvernement chilien a décrété mardi l’état d’urgence et instauré un couvre-feu dans une grande partie du pays, notamment à Santiago, après une panne de courant massive qui a touché des millions de personnes et entraîné l’évacuation du métro.”Le couvre-feu sera en vigueur de dix heures du soir à six heures du matin mercredi”, a déclaré la ministre de l’Intérieur, Carolina Toha, lors d’une conférence de presse. La mesure s’inscrit dans le cadre de l'”état d’exception pour catastrophe” décrété par le président Gabriel Boric, a-t-elle ajouté.La panne s’étend de la région d’Arica et Parinacota, dans le nord du pays, à la région des Lacs, au sud, a annoncé le Service national de prévention des catastrophes (Senapred).La zone abrite plus de 90% de la population chilienne de 20 millions d’habitants.Cette vaste zone est privée d’électricité depuis 15H16 (18H16 GMT), selon le Senapred.Selon les médias chiliens, des personnes ont été piégées dans des ascenseurs et des manèges avant d’être secourues.Le Chili, qui compte l’un des meilleurs réseaux électriques de la région, est confronté à sa pire panne de courant en 15 ans. À Santiago, des centaines de personnes ont dû être évacuées du métro, soudainement plongé dans le noir. Face à l’afflux de passagers, le reste du système de transport semblait saturé.”Je ne sais pas comment rentrer chez moi parce que tous les bus sont pleins”, a témoigné auprès de l’AFP Maria Angélica Roman, employée de 45 ans dans un bureau de recouvrement de la capitale, où le thermomètre a affiché jusqu’à 30 degrés en plein été austral.”Les commerces fermaient alors que je rentrais à vélo depuis mon bureau, en particulier les restaurants. A la banque où je travaille, toutes les opérations ont dû être arrêtées”, a déclaré à l’AFP Jonathan Macalupu, 25 ans.La présidence chilienne a diffusé des photos du président Boric à bord d’un hélicoptère survolant la capitale.- “Embouteillages” -Les autorités n’ont pas encore déterminé les causes de la panne, mais le gouvernement a rapidement écarté la possibilité d’une attaque contre le réseau électrique, évoquant plutôt un dysfonctionnement technique.”Il n’y a aucune raison de supposer qu’il y a une attaque derrière tout cela. Il s’agirait d’un dysfonctionnement du système lui-même”, a déclaré la ministre Carolina Toha.Elle a assuré que les hôpitaux et les prisons disposaient de générateurs de secours.”Dans les prochaines heures, le système électrique devrait revenir à la normale”, a-t-elle avancé.Dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux, le métro de Santiago a confirmé avoir dû évacuer des trains et suspendre le service, qui transporte environ 2,3 millions d’usagers par jour.”Nos équipes sont déployées dans toutes les stations pour soutenir l’évacuation en toute sécurité. Une fois ce processus terminé, les stations resteront fermées jusqu’à ce que le courant soit rétabli”, a déclaré la compagnie.La confusion s’est propagée de la capitale de sept millions d’habitants à diverses régions du pays.À Valparaiso, une ville située à 120 km de Santiago, des témoins ont également rapporté que des magasins avaient fermé dans le chaos.”Des policiers gèrent la circulation car il y a beaucoup d’embouteillages dans des rues habituellement peu fréquentées. Tous les magasins ferment”, a raconté par téléphone à l’AFP Anadriel Hernandez, un étudiant de 20 ans.En 2010, une panne dans une centrale électrique de la région du Biobio, dans le sud du Chili, avait plongé des centaines de milliers de personnes dans le noir.

La Maison Blanche va choisir les journalistes qui approchent Trump

L’administration Trump a annoncé mardi qu’elle choisirait elle-même les quelques journalistes admis au plus près du président américain, rompant avec un système établi depuis des décennies et géré par les médias eux-mêmes à travers l’Association des correspondants à la Maison Blanche (WHCA).”C’est nous qui menons la danse”, s’est réjoui Donald Trump.”Dans un pays libre, les dirigeants ne sélectionnent pas les médias”, a de son côté déploré la WHCA dans un communiqué.La porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt avait indiqué auparavant que le “pool”, petit groupe de journalistes ayant un accès privilégié au président, admis par exemple dans le Bureau ovale ou dans son avion “Air Force One”, serait ouvert à de nouveaux médias choisis par l’exécutif américain.”Nous rendons le pouvoir au peuple”, a lancé la porte-parole, en assurant que des “centaines” de journalistes méritaient un tel accès.”Le +pool presse+ sera composé par l’équipe de communication de la Maison Blanche”, a-t-elle poursuivi, en ajoutant toutefois que les “médias traditionnels (…) seront encore autorisés à y participer”. Jusqu’ici, l’admission dans ce groupe restreint, dont l’AFP fait partie, était décidée par la WHCA.Cette association créée en 1914 gère le fonctionnement du groupe de journalistes qui accompagne le président lors de chacune de ses apparitions publiques, en particulier lorsqu’il voyage aux Etats-Unis et dans le monde entier.Elle attribue les treize places réservées pour la presse dans l’avion présidentiel Air Force One ainsi que les sièges dans la salle de presse de la Maison Blanche.Le “pool” est chargé de rendre compte, pour les journalistes qui ne sont pas sur place, des faits, gestes et déclarations du chef de l’Etat, via des compte-rendus écrits, ou en diffusant des captations vidéo et audio ainsi que des photographies.- Distribution de casquettes -Le chef des correspondants du New York Times à la Maison Blanche, Peter Baker, a estimé sur X que cette décision lui rappelait comment le Kremlin avait “pris le contrôle” de son +pool press+, s’entourant de “journalistes obéissants”.”Laisse-moi rire Peter”, a cinglé Karoline Leavitt, accompagnant sa réponse d’un smiley clown. “Quelques instants après ton tweet, le président a convié des journalistes dans le Bureau ovale et a répondu à des questions pendant près d’une heure”, a-t-elle ajouté.   Donald Trump, qui n’a eu de cesse d’attaquer les journalistes pendant sa campagne en les traitant par exemple d'”ennemis du peuple”, a déjà largement ouvert les portes à des animateurs, podcasteurs et influenceurs populaires auprès de ses électeurs.Dans une scène ahurissante mardi, il a par exemple proposé à des reporters présents dans le Bureau ovale de leur distribuer des casquettes rouges portant l’inscription “Trump avait raison sur tout” (“Trump was right about everything”).Le seul à accepter a été Brian Glenn, figure de la sphère trumpiste “MAGA” (Make America Great Again). Ce présentateur sur la chaîne “Right Side Broadcasting Network”, devenu incontournable à la Maison Blanche, s’est réjoui de recevoir le couvre-chef lancé par le président: “Je dis que vous avez raison depuis le premier jour”, a-t-il commenté.Lundi, c’est déjà lui qui avait posé la première question lors d’une conférence de presse commune avec le président français Emmanuel Macron, en invitant Donald Trump à commenter un sondage plutôt favorable.   – Attaques contre AP -L’annonce intervient en pleine offensive de la Maison Blanche contre l’agence Associated Press (AP), qui faisait partie du cercle restreint de journalistes admis au plus près du président américain, mais qui en est désormais bannie.L’exécutif américain lui reproche de ne pas se conformer à la nouvelle appellation du Golfe du Mexique, rebaptisé “Golfe d’Amérique” par Donald Trump. Mardi encore, le président américain s’en est pris à cette institution de la presse américaine: “Ce sont des extrémistes de gauche. Ce sont des journalistes de seconde zone.” “RIP WHCA” (“Repose en paix, WHCA”), s’est réjoui mardi dans un message sur X Jason Miller, l’un des conseillers de la Maison Blanche.Dès son premier briefing, Karoline Leavitt avait annoncé l’invitation de “nouveaux médias”, également choisis par la Maison Blanche, pour poser des questions lors de son point-presse régulier.Lors d’un briefing le 31 janvier, un podcasteur ainsi invité avait posé la question suivante: les médias traditionnels “sont-ils déconnectés des Américains qui demandent des actes contre l’immigration illégale?”Karoline Leavitt avait répondu en riant: “Les médias sont très certainement déconnectés.”

Des agences de l’ONU alertent sur “une vague de brutalité extrême” en Haïti

Des agences onusiennes, des ONG et des bailleurs de fonds ont tiré la sonnette d’alarme face à “une vague de brutalité extrême” depuis fin janvier en Haïti, où les habitants de la capitale Port-au-Prince continuent à fuir la violence des gangs.”Des familles entières ont été brutalement anéanties dans leurs foyers, tandis que d’autres, incluant des enfants et des bébés, ont été abattues pendant qu’elles tentaient de s’échapper”, a écrit dans un communiqué publié lundi ce regroupement de différentes organisations dont des agences de l’ONU.  “Nous sommes profondément alarmés et consternés par l’intensité inacceptable et inhumaine de la violence qui s’abat sur Haïti, une vague de brutalité extrême qui, depuis la fin janvier, a entraîné de nombreuses pertes en vies humaines” et le déplacement de plus de 10.000 personnes, a ajouté encore le regroupement.Ce dernier a appelé “toutes les parties impliquées dans ces violences aÌ€ rompre ce cycle de terreur et aÌ€ mettre fin aÌ€ cette spirale incontrôlée”. Dans la nuit de lundi à mardi, deux quartiers de Port-au-Prince ont été pris pour cibles, ont rapporté des habitants. “Ils ont incendié notre maison avec mon père à l’intérieur. C’est cruel”, s’est ému, auprès de journalistes, un habitant qui a réussi à fuir la zone et se réfugier dans un autre quartier.”Les bandits nous ont attaqués par surprise. Les membres de la brigade de vigilance étaient en train de se reposer vers 4h du matin quand l’attaque est survenue”, a témoigné une autre résidente auprès de l’AFP, expliquant qu’elle avait dû fuir avec ses enfants. – Policier kényan tué -Pays des Caraïbes, le plus pauvre des Amériques, Haïti pâtit depuis longtemps des violences de bandes criminelles, accusées de meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon, dans un contexte de grande instabilité politique.Ces violences se sont aggravées depuis un an, lorsque des groupes armés ont lancé en février 2024 des attaques coordonnées à Port-au-Prince pour obtenir la démission du Premier ministre de l’époque Ariel Henry. Ce dernier avait démissionné en mars 2024, laissant la place à des autorités de transition censées permettre un retour à plus de sécurité.Malgré l’arrivée de quelque 1.000 policiers issus de six pays en Haïti, selon un décompte de l’AFP, dans le cadre de la mission multinationale de soutien à la sécurité (MMAS), les attaques des gangs ne semblent pas avoir faibli. Ils contrôlent 85% de la capitale, d’après l’ONU.Un policier kényan, blessé par balles à la suite d’une attaque dimanche par “des membres présumés de gangs”, a succombé à ses blessures, a rapporté la police kényane.  Lundi, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a affirmé que les autorités étaient “en guerre” contre les gangs. “Nous nous engageons sans répit pour permettre à la police, à l’armée et à la MMAS de mettre les gangs hors d’état de nuire”, a-t-il promis lors d’une prise de parole pour marquer ses 100 jours à la tête du gouvernement.Au moins 5.601 personnes ont été tuées par la violence des gangs en Haïti l’an dernier, soit mille de plus qu’en 2023 selon l’ONU.Plus d’un million de personnes sont déplacées, soit environ trois fois plus qu’il y a un an, a indiqué l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Des agences de l’ONU alertent sur “une vague de brutalité extrême” en Haïti

Des agences onusiennes, des ONG et des bailleurs de fonds ont tiré la sonnette d’alarme face à “une vague de brutalité extrême” depuis fin janvier en Haïti, où les habitants de la capitale Port-au-Prince continuent à fuir la violence des gangs.”Des familles entières ont été brutalement anéanties dans leurs foyers, tandis que d’autres, incluant des enfants et des bébés, ont été abattues pendant qu’elles tentaient de s’échapper”, a écrit dans un communiqué publié lundi ce regroupement de différentes organisations dont des agences de l’ONU.  “Nous sommes profondément alarmés et consternés par l’intensité inacceptable et inhumaine de la violence qui s’abat sur Haïti, une vague de brutalité extrême qui, depuis la fin janvier, a entraîné de nombreuses pertes en vies humaines” et le déplacement de plus de 10.000 personnes, a ajouté encore le regroupement.Ce dernier a appelé “toutes les parties impliquées dans ces violences aÌ€ rompre ce cycle de terreur et aÌ€ mettre fin aÌ€ cette spirale incontrôlée”. Dans la nuit de lundi à mardi, deux quartiers de Port-au-Prince ont été pris pour cibles, ont rapporté des habitants. “Ils ont incendié notre maison avec mon père à l’intérieur. C’est cruel”, s’est ému, auprès de journalistes, un habitant qui a réussi à fuir la zone et se réfugier dans un autre quartier.”Les bandits nous ont attaqués par surprise. Les membres de la brigade de vigilance étaient en train de se reposer vers 4h du matin quand l’attaque est survenue”, a témoigné une autre résidente auprès de l’AFP, expliquant qu’elle avait dû fuir avec ses enfants. – Policier kényan tué -Pays des Caraïbes, le plus pauvre des Amériques, Haïti pâtit depuis longtemps des violences de bandes criminelles, accusées de meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon, dans un contexte de grande instabilité politique.Ces violences se sont aggravées depuis un an, lorsque des groupes armés ont lancé en février 2024 des attaques coordonnées à Port-au-Prince pour obtenir la démission du Premier ministre de l’époque Ariel Henry. Ce dernier avait démissionné en mars 2024, laissant la place à des autorités de transition censées permettre un retour à plus de sécurité.Malgré l’arrivée de quelque 1.000 policiers issus de six pays en Haïti, selon un décompte de l’AFP, dans le cadre de la mission multinationale de soutien à la sécurité (MMAS), les attaques des gangs ne semblent pas avoir faibli. Ils contrôlent 85% de la capitale, d’après l’ONU.Un policier kényan, blessé par balles à la suite d’une attaque dimanche par “des membres présumés de gangs”, a succombé à ses blessures, a rapporté la police kényane.  Lundi, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a affirmé que les autorités étaient “en guerre” contre les gangs. “Nous nous engageons sans répit pour permettre à la police, à l’armée et à la MMAS de mettre les gangs hors d’état de nuire”, a-t-il promis lors d’une prise de parole pour marquer ses 100 jours à la tête du gouvernement.Au moins 5.601 personnes ont été tuées par la violence des gangs en Haïti l’an dernier, soit mille de plus qu’en 2023 selon l’ONU.Plus d’un million de personnes sont déplacées, soit environ trois fois plus qu’il y a un an, a indiqué l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Le narcotrafiquant Mohamed Amra mis en examen et incarcéré à son retour en France

Le narcotrafiquant Mohamed Amra, arrêté samedi en Roumanie après neuf mois de cavale marquée par la mort de deux agents pénitentiaires, a été mis en examen mardi soir à Paris et placé en détention.Le multirécidiviste âgé de 30 ans, surnommé “la Mouche”, a été placé en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention. Il devait dans la nuit être incarcéré au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, selon une source proche du dossier.Amra a été mis en examen pour meurtres, tentative de meurtres, évasion, vol et recel de vol, le tout en bande organisée, ainsi que pour association de malfaiteurs.Il a gardé le silence devant le juge d’instruction, a précisé le parquet de Paris.”Ca va être extrêmement difficile car chacun comprend à quel point aujourd’hui il représente pour beaucoup un objet de haine absolu”, a déclaré à la presse son avocat, Me Hugues Vigier. “Le défendre est d’ailleurs extrêmement compliqué mais c’est aussi le rôle de l’avocat y compris dans le pire”.Amra “devra répondre de ses actes. Aucun narco-criminel ne sera en sécurité, où qu’il se cache !”, a de son côté salué sur X le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, assurant qu’il serait “incarcéré sous haute surveillance”.Transféré depuis la Roumanie à bord d’un avion Falcon, Amra a été convoyé au palais de justice de Paris en début de soirée.Vers 20H00, un convoi de cinq voitures banalisées blanches et noires suivies par quatre motards de la police est arrivé au tribunal, où un important dispositif policier a été mis en place.Son transfert de la Roumanie à la France s’est déroulé sous haute sécurité.A l’aéroport de Bucarest, encadré des forces spéciales de la police roumaine, il a traversé le hall large sourire aux lèvres, menottes au poignet et avec la même teinture rousse qui avait surpris lors de son arrestation samedi. Il a ensuite été pris en charge par le GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie française.Amra avait accepté dimanche son renvoi en France avant de contester en vain sa détention.”Comme il conteste sa culpabilité” et qu’il “est victime d’une erreur judiciaire”, “nous avons fait appel pour qu’il soit libéré”, avait déclaré à l’AFP son avocate roumaine, Maria Marcu, avant son renvoi du pays.Mohamed Amra a été arrêté samedi en Roumanie où il vivait avec de faux papiers depuis le 8 février après avoir été installé par des complices dans un appartement de la banlieue de Bucarest, selon la police roumaine. “L’hypothèse la plus probable” est qu’il soit resté en France, jusqu’à son départ en Roumanie début février, ont confié deux sources proches de l’enquête lundi à l’AFP.Il attendait de faire de la chirurgie esthétique avant de fuir en Colombie, sans toutefois avoir encore entrepris de démarches concrètes, selon les autorités roumaines.- Une vingtaine de gardes à vue – Son évasion datait du 14 mai 2024, lorsque le détenu avait été extrait de sa cellule en Normandie, pour être amené à un juge d’instruction qui devait l’interroger.Un commando en avait alors profité, sur un péage dans l’Eure, pour attaquer à la voiture-bélier et au fusil d’assaut le fourgon dans lequel il se trouvait, tuant deux agents pénitentiaires et en blessant trois autres. “Je ne sais pas pour son implication dans ce qu’il s’est préparé, ce qu’il en savait et s’il y a participé d’une manière ou d’une autre, je verrai ce que le dossier en dit”, a commenté Me Vigier, l’avocat d’Amra. Trois jours après son arrestation en Roumanie, 24 gardes à vue étaient toujours en cours mardi soir. Deux Français ont notamment été arrêtés au Maroc et un autre homme en Espagne. “Un certain nombre de membres du commando pourraient se trouver au sein de ces gardes à vue”, a poursuivi Mme Beccuau. “L’ensemble des auditions permettront de crédibiliser ou pas les pistes que nous avons pu construire”.Selon elle, “dans son environnement, il y a effectivement un certain nombre de personnes qui peuvent appartenir” à la “Black Mafia Family”, une organisation criminelle spécialisée dans le trafic de stupéfiants, “dont l’activité mérite d’être creusée”.bur-ani-bg-tll-mk/mat/gvy/phs