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Pour Trump, l’Europe vise à “entuber” les Etats-Unis

Les pères fondateurs de l’Europe ont dû se retourner dans leurs tombes.En assenant mercredi que la construction européenne visait à “entuber” les Etats-Unis, Donald Trump s’en est de nouveau pris à des alliés historiques, tout en les menaçant de droits de douane de 25%.”J’aime les pays d’Europe. J’aime tous ces pays, vraiment, tous différents. Mais l’UE (Union européenne) a été conçue pour entuber les Etats-Unis. C’était l’objectif et ils y sont parvenus”, a lancé le président républicain en réunissant pour la première fois son cabinet à la Maison Blanche.Comme à son habitude, Donald Trump s’embarrasse peu de l’histoire ni des détails, faisant fi par exemple du fait que le projet européen a été historiquement soutenu par Washington ou que la construction européenne a été promue comme une réponse aux deux conflits mondiaux qui ont ravagé le continent.M. Trump a applaudi le Royaume-Uni lorsqu’il a quitté l’Union européenne et a adopté une politique de “l’Amérique d’abord”, s’engageant à poursuivre l’intérêt des Etats-Unis au-dessus de tout autre concept ou partenariat.Le président américain, qui se décrit lui-même comme un pur négociateur, a une approche transactionnelle de la diplomatie et se méfie par principe de tous les formats multilatéraux. Pour lui, l’Union européenne est, avant tout, un adversaire sur le plan commercial.Depuis son retour au pouvoir, il ne cesse d’attaquer les Européens avec une rare virulence.Peu lui importe que le président français Emmanuel Macron se soit rendu lundi à Washington, où il a redoublé d’amabilités, tout en exhortant son homologue à ne pas lancer de guerre commerciale.”Nous avons pris la décision, et nous l’annoncerons prochainement, ce sera 25%”, a assuré le président américain à propos des futurs droits de douane sur les produits européens entrant aux Etats-Unis, soit le niveau auquel les produits canadiens et mexicains devraient également être taxés à partir de début avril.La Commission européenne a aussitôt réagi en affirmant que “l’UE a été une aubaine pour les Etats-Unis”, et qu’elle réagira “fermement et immédiatement” à de nouvelles taxes douanières, selon un communiqué.- Garanties de sécurité -Mi-février à Munich, le vice-président américain JD Vance avait sidéré les Européens en critiquant avec virulence leurs modèles politiques.Il avait en particulier reproché aux pays européens un “recul” de la liberté d’expression et d’avoir un “gros problème d’immigration”, épousant les vues de partis d’extrême droite dans un discours qui avait laissé de côté les menaces liées à la Russie ou à la Chine.Mercredi, Donald Trump a lui répété ses griefs à l’encontre de l’UE, estimant que les Européens “n’acceptaient pas (les) voitures ou (les) produits agricoles” venus des Etats-Unis.Le président américain a aussi une nouvelle fois reproché aux Européens de ne pas avoir suffisamment contribué à l’aide à l’Ukraine, tout en saluant la proposition franco-britannique d’envoi de “forces de maintien de la paix” dans le pays, une fois le conflit avec la Russie terminé. Il a martelé que c’était aux Européens, pas aux Etats-Unis, de fournir des garanties de sécurité à l’Ukraine dans le cadre d’un règlement de la guerre, à l’avant-veille d’une visite à Washington du président Volodymyr Zelensky.”Nous allons demander à l’Europe de le faire parce que, vous savez, l’Europe est leur voisin immédiat, mais nous allons nous assurer que tout se passe bien”, a-t-il dit devant les caméras.A l’ONU lundi, les Etats-Unis s’étaient rangés avec la Russie pour faire adopter une résolution appelant à une fin rapide de la guerre en Ukraine mais sans mention de son intégrité territoriale, s’opposant ainsi aux Européens.Entretemps, la cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas, actuellement en visite à Washington, ne rencontrera finalement pas le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio en raison de “problèmes d’agenda”, a indiqué l’UE mercredi.Mme Kallas avait annoncé lundi qu’elle se rendrait aux Etats-Unis “pour rencontrer Marco Rubio et d’autres représentants”, estimant qu’il était important d’avoir “autant d’interactions que possible avec la nouvelle administration américaine”.

Foot: Longoria (Marseille) suspendu 15 matches pour avoir mis en cause l’arbitrage

Le président de l’Olympique de Marseille Pablo Longoria a été suspendu 15 matches ferme pour avoir violemment mis en cause l’arbitrage lors de la défaite de son équipe à Auxerre, a annoncé mercredi le président de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP).Le conseiller sportif et institutionnel Fabrizio Ravanelli a pour sa part été suspendu trois matches, a précisé Sébastien Deneux à la sortie de l’audition.Selon lui, les “propos injurieux et (le) comportement” de M. Longoria sont “un manquement à la charte de l’éthique qui porte atteinte à l’image du football”.En conséquence, Longoria a été suspendu pour “quinze matches de suspension ferme de toutes fonctions officielles et d’accès au banc de touche, aux vestiaires des joueurs et des officiels, au terrain et à l’ensemble des couloirs menant à ces zones”, a précisé la LFP dans un communiqué.La sanction contre le président de l’OM prend effet immédiatement, il sera donc suspendu dimanche contre Nantes comptant pour la 24e journée de L1, jusqu’au début de la saison prochaine, puisqu’il reste 11 matches.La sanction contre Ravanelli ne prend effet qu’à partir de mardi, a ajouté la commission.Très en colère contre l’arbitrage du match Auxerre-Marseille (3-0) samedi, Longoria avait notamment parlé de “corruption” après le match, avant de “regretter” ce propos dans un entretien accordé à l’AFP ce lundi.Il s’était également emporté devant les caméras, qualifiant la Ligue de “championnat de merde” et répétant de nombreuses fois ce mot de “corruption”.A la sortie de son audition mercredi, accompagné de son avocat Olivier Martin, il a seulement dit: “J’attends la décision, j’ai pu m’expliquer”, avant de s’engouffrer dans un taxi.”Je tiens à dire qu’il n’y a pas de corruption dans le foot français”, a-t-il admis lors de l’entretien à l’AFP, affirmant que la forme de son accès de colère samedi “n’était pas appropriée” mais s’expliquait par “beaucoup de décisions arbitrales sur lesquelles (il) considère que l’OM a été défavorisé”.

Bosnie: Dodik condamné, Belgrade parle de la “plus grande crise”

Le chef politique des Serbes de Bosnie, Milorad Dodik, a été condamné mercredi à un an de prison et à l’interdiction d’exercer ses fonctions pendant six ans, pour avoir refusé de tenir compte des décisions du haut représentant international chargé de superviser l’accord de paix dans ce pays divisé des Balkans.Il s’agit d’un procès sans précédent car aucun autre responsable politique local n’a été jugé pour cette infraction. Il est aussi considéré comme un test pour le pouvoir central fragile de la Bosnie coiffant les deux entités autonomes, serbe et croato-musulmane.”Le tribunal a condamné l’accusé Milorad Dodik à un an d’emprisonnement, ainsi qu’à une mesure de sécurité consistant à lui interdire d’exercer les fonctions de président de la Republika Srpska pendant six ans”, a indiqué la Cour de Bosnie-Herzégovine, à Sarajevo, dans un communiqué.Milorad Dodik, qui a le droit de faire appel, dirige la Republika Srpska (RS, entité serbe de Bosnie) depuis 2006. Il est accusé depuis des années de bafouer ouvertement l’accord de paix de Dayton (Etats-Unis), alors que lui-même affirme le “défendre” face aux “interventions” des hauts représentants.”Milorad Dodik est coupable d’infraction de non-exécution des décisions du haut représentant”, a déclaré la juge Sena Uzunovic lors de la lecture du verdict.L’accusé, âgé de 65 ans, n’a pas assisté à la séance au tribunal. Il a dénoncé la décision du tribunal lors d’un rassemblement à Banja Luka (nord), chef-lieu de la RS.”Il faut en sourire, je suis condamné à un an de prison pour leurs conneries”, a-t-il lancé devant plusieurs milliers de personnes.”Je ne suis coupable de rien. (…) Je sais ce que je vais faire et j’ai besoin du soutien du peuple. J’irai jusqu’au bout”, a-t-il ajouté, adressant un geste obscène au haut représentant Christian Schmidt.Réuni dans la soirée, le Parlement de la RS a répondu au verdict par l’adoption d’une série de conclusions dénonçant “un coup d’Etat” et en appellent le gouvernement à préparer la législation pour interdire à la justice et à la police centrales d’exercer sur le territoire de l’entité serbe.Parallèlement, le président de la Serbie Aleksandar Vucic a convoqué à Belgrade le conseil de sécurité nationale pour discuter du verdict, et s’est ensuite rendu à Banja Luka pour rencontrer M. Dodik, “exprimer le soutien à notre peuple” et pour “calmer les tensions”.Ce proche de Dodik a dénoncé un “verdict honteux” qui “vise à détruire la Republika Srpska”.- “La chasse aux sorcières” -“C’est la plus grande crise depuis la fin de la guerre” en Bosnie, a déclaré le ministre serbe de l’Intérieur Ivica Dacic.Depuis Budapest, un autre proche de M. Dodik, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a dénoncé sur X “la chasse aux sorcières politique”.M. Dodik était accusé d’avoir promulgué en juillet 2023 deux lois adoptées par le Parlement de la RS. Les textes interdisaient l’entrée en vigueur dans l’entité serbe des arrêts de la Cour constitutionnelle bosnienne et les décisions du Haut représentant.Il les avait validées malgré leur suspension par M. Schmidt, qui est doté de pouvoirs discrétionnaires lui permettant d’imposer des lois ou de destituer des élus.Frappé depuis 2017 par des sanctions américaines à cause de sa politique séparatiste, le patron de la RS dénonçait depuis le début un “procès politique” mené, selon lui, avec avec l’intention de l'”éliminer de l’arène politique”.”Votre verdict va déterminer l’avenir de la Bosnie”, avait-il déclaré à la juge lors de la clôture du procès.Il conteste la légitimité de M. Schmidt depuis sa prise de fonctions en Bosnie en 2021, car sa nomination par le Conseil de mise en Å“uvre de la paix (PIC) en Bosnie n’a pas été validée par le Conseil de sécurité de l’ONU, comme celles de ses prédécesseurs.M. Dodik affirmait en procès que cet ancien ministre allemand n’avait pas le droit d’intervenir dans la législation locale.Or, c’est justement une modification du code pénal, imposée par M. Schmidt en 2023 — pour y introduire le délit de non-respect des décisions du haut représentant — qui avait permis au parquet d’inculper le dirigeant politique.La juge a balayé tous les arguments. En revanche, elle a acquitté le deuxième inculpé, Milos Lukic, directeur du journal officiel de la RS, qui a fait publier les décrets de M. Dodik.Ces derniers jours, M. Dodik a menacé d’annuler unilatéralement, en cas de condamnation, les réformes adoptées pendant des années pour renforcer l’Etat central. Puis dans une “deuxième phase” de proposer à la Serbie de bâtir une “confédération” avec l’entité serbe de Bosnie.”La Bosnie-Herzégovine n’est pas négociable”, avait pour sa part déclaré mardi M. Schmidt, en assurant que “la communauté internationale reste vigilante”.

Bosnie: Dodik condamné, Belgrade parle de la “plus grande crise”

Le chef politique des Serbes de Bosnie, Milorad Dodik, a été condamné mercredi à un an de prison et à l’interdiction d’exercer ses fonctions pendant six ans, pour avoir refusé de tenir compte des décisions du haut représentant international chargé de superviser l’accord de paix dans ce pays divisé des Balkans.Il s’agit d’un procès sans …

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Attentat de Mulhouse: l’assaillant mis en examen à Paris et écroué

L’Algérien en situation irrégulière en France qui a tué au couteau samedi un passant à Mulhouse (Haut-Rhin) et blessé six autres personnes, aux cris d'”Allah Akbar”, a été mis en examen mercredi soir à Paris et écroué.Brahim A., 37 ans, est poursuivi pour assassinat, tentatives d’assassinat commises sur personnes dépositaires de l’autorité publique, violences avec arme sur des agents de police municipale, le tout en relation avec une entreprise terroriste, selon le parquet national antiterroriste (Pnat).Le suspect, crâne parsemé de cheveux noirs et barbe inégale, est apparu vêtu d’un pull vert devant une juge des libertés et de la détention, lors d’une audience à laquelle l’AFP a pu assister avant que le huis clos ne soit prononcé.La magistrate l’a placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet antiterroriste, a indiqué ce dernier.Dans un communiqué diffusé plus tôt dans la journée, le Pnat a précisé que Brahim A. avait reconnu “partiellement la matérialité des faits” mais “contesté toute adhésion aux thèses djihadistes”.Le dernier attentat islamiste mortel en France datait de décembre 2023, quand un Franco-Iranien avait tué au couteau un touriste près de la Tour Eiffel à Paris.- Nouvelle expertise psychiatrique  -Les deux frères de Brahim A. et son hébergeur avaient eux aussi été placés en garde à vue, avant d’être relâchés “en l’absence d’éléments permettant, à ce stade des investigations, de caractériser leur implication dans le projet criminel terroriste” selon le Pnat.Samedi, à Mulhouse, vers 15h45, Brahim A. a agressé à l’arme blanche deux agents de stationnement près du Marché du canal couvert de Mulhouse, “alors que ces derniers contrôlaient le secteur du marché”, selon la même source.En chemin “vers le milieu de la place du marché”, il a attaqué “un passant” au couteau. Lino Sousa Loureiro, Portugais de 69 ans, est décédé.Après être entré “dans la cour d’une habitation”, il en est ressorti “un balai en main” pour “agresser immédiatement l’un des policiers”.A plusieurs reprises, “il était entendu crier +Allah Akbar+”, précise le Pnat.Dans sa fuite, il a aussi lancé plusieurs “projectiles, notamment un morceau de bitume”, en direction de policiers municipaux qui le poursuivaient puis mordu l’un d’entre eux au moment de son arrestation.Près du lieu de son interpellation, étaient saisis un couteau, un caillou et un balai.Dans la foulée des faits, le ministre de l’Intérieur avait mentionné son “profil schizophrène”, “détecté” lors d’une enquête pour apologie du terrorisme.Cette “dimension psychiatrique” pourrait être une des causes de son passage à l’acte, avait avancé Bruno Retailleau.Lors de cette enquête, une expertise psychiatrique avait conclu à son absence d’abolition ou d’altération du discernement.L’examen psychiatrique, réalisé dans le cadre de sa garde à vue pour l’attentat à Mulhouse, a aussi conclu que son passage à l’acte ne s’inscrivait pas “dans un cadre délirant”, selon le Pnat.”L’instruction doit suivre son cours pour préciser le contexte des faits”, a réagi mercredi soir auprès de l’AFP son avocate Julia d’Avout d’Auerstaedt. “Il est notamment indispensable que soit diligentée une expertise psychiatrique, car ce volet ne doit pas être occulté par la dimension politique du dossier”, a-t-elle insisté.- “Liste d’urgence” -Cette affaire judiciaire a en effet alimenté les tensions croissantes entre l’Algérie et la France, trouvant un écho sur le plan administratif.En situation irrégulière depuis son arrivée en France en 2014, Brahim A. était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis novembre 2023. Mais l’Algérie a refusé de reprendre son ressortissant “quatorze fois” selon le Premier ministre français.”Les victimes que nous avons connues à Mulhouse ce week-end sont les victimes directes du refus d’application des accords” de 1968 entre les deux pays, a déploré mercredi François Bayrou, à l’issue d’un conseil interministériel.La France, a-t-il indiqué, va demander à Alger “que soit réexaminée la totalité des accords et la manière dont (ils) sont exécutés”, avec un délai d'”un mois, six semaines”.”Pendant ce temps, va être présenté au gouvernement algérien une liste +d’urgence+ de personnes qui doivent pouvoir retourner dans leur pays et que nous considérons comme particulièrement sensibles”, a-t-il ajouté, sans en préciser le nombre.Incarcéré le 7 novembre 2023, Brahim A. est sorti de détention après l’exécution de sa peine le 18 mars 2024. Il a ensuite été placé en rétention, puis remis en liberté le 19 juin 2024 par la cour d’appel de Paris, “en l’absence de perspective de délivrance de documents de voyage à bref délai”, selon le Pnat.Il avait ensuite été assigné à résidence.

Ukraine: Zelensky à Washington vendredi pour un accord sur les minerais

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu vendredi à Washington pour finaliser un accord cadre sur l’exploitation de minerais, mais Donald Trump a averti mercredi que Kiev pouvait “oublier” une adhésion à l’Otan et qu’il incombait à l’Europe d’apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine.Dans ce contexte tendu, la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, qui se trouvait à Washington pour une rencontre initialement prévue avec son homologue américain Marco Rubio, a vu cette rencontre annulée en raison “de problèmes d’agenda”.Le président américain, tout en bouleversant la relation avec les Européens, a procédé en deux semaines à un revirement total de la position de son pays sur la guerre entre la Russie et l’Ukraine, s’en prenant à Volodymyr Zelensky et reprenant les éléments de langage du Kremlin quant aux causes de l’invasion lancée en février 2022 par Vladimir Poutine.Le président ukrainien tente de son côté de jouer l’apaisement, tant le soutien de Washington est crucial dans la recherche d’une “paix durable” pour son pays dévasté par les combats, les destructions et la mort de dizaines de milliers de soldats et civils.Les discussions tournaient ces derniers jours sur un accord concernant l’exploitation de minerais ukrainiens par les Etats-Unis, avec une incertitude jusqu’au bout sur une éventuelle rencontre des deux présidents.”Zelensky vient vendredi, c’est confirmé à présent”, a affirmé mercredi Donald Trump, après que le président ukrainien avait évoqué dans la journée ce 28 février comme une “date de travail”.La rencontre devrait permettre la signature d’un accord-cadre sur l’accès des Etats-Unis aux ressources du sous-sol ukrainien exigé par Donald Trump en compensation de l’aide militaire et financière versée depuis trois ans.Les points d’achoppement – en particulier sur le montant de 500 milliards de dollars évoqué par M. Trump – ont fini par disparaître, a assuré M. Zelensky.- Quid de l’aide américaine? -Pour l’Ukraine, une condition clé est d’obtenir des garanties de sécurité, devant dissuader la Russie de toute nouvelle invasion après un hypothétique cessez-le-feu. “Les garanties de paix et de sécurité sont la clé pour empêcher la Russie de détruire la vie d’autres nations”, a plaidé M. Zelensky mercredi dans son allocution du soir.Mais Donald Trump a été tranchant le même jour sur ce point.”L’Otan, on peut oublier ça”, a-t-il d’emblée déclaré, écartant une perspective d’entrée dans l’alliance qui était réclamée de longue date par l’Ukraine.Quant aux garanties militaires, “nous allons demander à l’Europe de le faire parce que, vous savez, l’Europe est leur voisin immédiat”, a lancé Donald Trump, concédant simplement que les Etats-Unis allaient “s’assurer que tout se passe bien”.La France et Royaume-Uni ont proposé de déployer plusieurs dizaines de milliers de soldats en Ukraine pour garantir la paix, mais à condition que les Etats-Unis en assurent la couverture aérienne.A ce stade le texte de l’accord sur les minerais comporterait une référence à la sécurité de l’Ukraine mais pas de garanties concrètes.Volodymyr Zelensky a par ailleurs dit mercredi vouloir demander à son homologue américain s’il comptait vraiment cesser toute assistance à l’Ukraine et si dans ce cas Kiev pourrait au moins “acheter des armes” aux Etats-Unis.”Il est important pour moi et pour nous tous dans le monde que l’aide de l’Amérique ne s’arrête pas”, a-t-il souligné dans son allocution du soir.L’Ukraine a pu résister pendant trois ans grâce à la résilience de ses troupes et de sa population, mais aussi grâce au soutien militaire et économique occidental.Mais depuis son appel à Vladimir Poutine le 12 février, Donald Trump a renversé les rapports de force, s’alignant sur le Kremlin dans le dossier ukrainien.- Passage par Londres -Russes et Américains ont promis de poursuivre leurs discussions bilatérales et des diplomates des deux pays se retrouveront jeudi à Istanbul, selon Moscou.Les Européens sont quant à eux sur la touche, quand ils ne sont pas la cible d’attaques ou de démarches outrageantes.La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas “ne rencontrera pas le secrétaire d’Etat en raison de problèmes d’agenda”, a ainsi annoncé mercredi un porte-parole à Bruxelles alors que l’ex-Première ministre estonienne se trouvait déjà à Washington avec le but annoncé de rencontrer Marco Rubio.Le président français Emmanuel Macron, qui était à Washington lundi, et le Premier ministre britannique Keir Starmer qui y est attendu jeudi, cherchent pour leur part à convaincre Donald Trump qu’un accord global pour “une paix durable” en Ukraine n’est possible qu’avec leur participation et celle des Ukrainiens.Volodymyr Zelensky a indiqué mercredi qu’il envisageait de passer à son retour de Washington – dimanche selon une source britannique – par Londres où “les Européens et moi rencontrerons Keir Starmer”, a-t-il dit. – Journaliste tuée -Sur le terrain, les forces russes, comme tous les jours depuis trois ans, ont bombardé mercredi les villes et les villages d’Ukraine, faisant au moins sept morts, selon les autorités, dont cinq dans la région de Donetsk (est) et une journaliste ukrainienne de l’agence de presse publique Ukrinform, Tetiana Koulyk.Sa maison dans le district de Boutcha, près de Kiev, a été touchée par un drone russe dans la nuit de mardi à mercredi, d’après Ukrinform. Un autre corps a été trouvé sur place.L’armée ukrainienne a pour sa part revendiqué une contre-offensive réussie près de Pokrovsk, une ville de l’est de l’Ukraine que les troupes russes tentent de conquérir, et aux abords d’une autoroute clé desservant la grande cité de Dnipro, dans le centre.

Ukraine: Zelensky à Washington vendredi pour un accord sur les minerais

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu vendredi à Washington pour finaliser un accord cadre sur l’exploitation de minerais, mais Donald Trump a averti mercredi que Kiev pouvait “oublier” une adhésion à l’Otan et qu’il incombait à l’Europe d’apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine.Dans ce contexte tendu, la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, qui se trouvait à Washington pour une rencontre initialement prévue avec son homologue américain Marco Rubio, a vu cette rencontre annulée en raison “de problèmes d’agenda”.Le président américain, tout en bouleversant la relation avec les Européens, a procédé en deux semaines à un revirement total de la position de son pays sur la guerre entre la Russie et l’Ukraine, s’en prenant à Volodymyr Zelensky et reprenant les éléments de langage du Kremlin quant aux causes de l’invasion lancée en février 2022 par Vladimir Poutine.Le président ukrainien tente de son côté de jouer l’apaisement, tant le soutien de Washington est crucial dans la recherche d’une “paix durable” pour son pays dévasté par les combats, les destructions et la mort de dizaines de milliers de soldats et civils.Les discussions tournaient ces derniers jours sur un accord concernant l’exploitation de minerais ukrainiens par les Etats-Unis, avec une incertitude jusqu’au bout sur une éventuelle rencontre des deux présidents.”Zelensky vient vendredi, c’est confirmé à présent”, a affirmé mercredi Donald Trump, après que le président ukrainien avait évoqué dans la journée ce 28 février comme une “date de travail”.La rencontre devrait permettre la signature d’un accord-cadre sur l’accès des Etats-Unis aux ressources du sous-sol ukrainien exigé par Donald Trump en compensation de l’aide militaire et financière versée depuis trois ans.Les points d’achoppement – en particulier sur le montant de 500 milliards de dollars évoqué par M. Trump – ont fini par disparaître, a assuré M. Zelensky.- Quid de l’aide américaine? -Pour l’Ukraine, une condition clé est d’obtenir des garanties de sécurité, devant dissuader la Russie de toute nouvelle invasion après un hypothétique cessez-le-feu. “Les garanties de paix et de sécurité sont la clé pour empêcher la Russie de détruire la vie d’autres nations”, a plaidé M. Zelensky mercredi dans son allocution du soir.Mais Donald Trump a été tranchant le même jour sur ce point.”L’Otan, on peut oublier ça”, a-t-il d’emblée déclaré, écartant une perspective d’entrée dans l’alliance qui était réclamée de longue date par l’Ukraine.Quant aux garanties militaires, “nous allons demander à l’Europe de le faire parce que, vous savez, l’Europe est leur voisin immédiat”, a lancé Donald Trump, concédant simplement que les Etats-Unis allaient “s’assurer que tout se passe bien”.La France et Royaume-Uni ont proposé de déployer plusieurs dizaines de milliers de soldats en Ukraine pour garantir la paix, mais à condition que les Etats-Unis en assurent la couverture aérienne.A ce stade le texte de l’accord sur les minerais comporterait une référence à la sécurité de l’Ukraine mais pas de garanties concrètes.Volodymyr Zelensky a par ailleurs dit mercredi vouloir demander à son homologue américain s’il comptait vraiment cesser toute assistance à l’Ukraine et si dans ce cas Kiev pourrait au moins “acheter des armes” aux Etats-Unis.”Il est important pour moi et pour nous tous dans le monde que l’aide de l’Amérique ne s’arrête pas”, a-t-il souligné dans son allocution du soir.L’Ukraine a pu résister pendant trois ans grâce à la résilience de ses troupes et de sa population, mais aussi grâce au soutien militaire et économique occidental.Mais depuis son appel à Vladimir Poutine le 12 février, Donald Trump a renversé les rapports de force, s’alignant sur le Kremlin dans le dossier ukrainien.- Passage par Londres -Russes et Américains ont promis de poursuivre leurs discussions bilatérales et des diplomates des deux pays se retrouveront jeudi à Istanbul, selon Moscou.Les Européens sont quant à eux sur la touche, quand ils ne sont pas la cible d’attaques ou de démarches outrageantes.La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas “ne rencontrera pas le secrétaire d’Etat en raison de problèmes d’agenda”, a ainsi annoncé mercredi un porte-parole à Bruxelles alors que l’ex-Première ministre estonienne se trouvait déjà à Washington avec le but annoncé de rencontrer Marco Rubio.Le président français Emmanuel Macron, qui était à Washington lundi, et le Premier ministre britannique Keir Starmer qui y est attendu jeudi, cherchent pour leur part à convaincre Donald Trump qu’un accord global pour “une paix durable” en Ukraine n’est possible qu’avec leur participation et celle des Ukrainiens.Volodymyr Zelensky a indiqué mercredi qu’il envisageait de passer à son retour de Washington – dimanche selon une source britannique – par Londres où “les Européens et moi rencontrerons Keir Starmer”, a-t-il dit. – Journaliste tuée -Sur le terrain, les forces russes, comme tous les jours depuis trois ans, ont bombardé mercredi les villes et les villages d’Ukraine, faisant au moins sept morts, selon les autorités, dont cinq dans la région de Donetsk (est) et une journaliste ukrainienne de l’agence de presse publique Ukrinform, Tetiana Koulyk.Sa maison dans le district de Boutcha, près de Kiev, a été touchée par un drone russe dans la nuit de mardi à mercredi, d’après Ukrinform. Un autre corps a été trouvé sur place.L’armée ukrainienne a pour sa part revendiqué une contre-offensive réussie près de Pokrovsk, une ville de l’est de l’Ukraine que les troupes russes tentent de conquérir, et aux abords d’une autoroute clé desservant la grande cité de Dnipro, dans le centre.

Ukraine: Zelensky à Washington vendredi pour un accord sur les minerais

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu vendredi à Washington pour finaliser un accord cadre sur l’exploitation de minerais, mais Donald Trump a averti mercredi que Kiev pouvait “oublier” une adhésion à l’Otan et qu’il incombait à l’Europe d’apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine.Dans ce contexte tendu, la cheffe de la diplomatie de l’UE, …

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