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Gaza: “Ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benjamin Netanyahu est inacceptable”, “une honte”, dit Macron

“Ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benjamin Netanyahu (à Gaza) est inacceptable”, “c’est une honte”, a estimé mardi Emmanuel Macron, lors d’un entretien sur TF1.”La crise humanitaire est la plus grave que nous ayons connue” depuis le 7 octobre 2023, lors de laquelle 251 personnes avaient été enlevées par le Hamas, déclenchant une riposte d’Israël.”C’est un drame humanitaire inacceptable”, a martelé le chef de l’Etat français, en considérant par ailleurs que “ce n’est pas à un président de la République de dire +Ceci est un génocide+, mais aux historiens”.Le président français a rappelé qu’il avait été “l’un des seuls dirigeants à aller à la frontière” entre l’Egypte et Gaza, “l’une des pires choses qu’il (lui) aient été données de voir”, déplorant que “toute l’aide que la France et d’autres pays acheminent” soit “bloquée par les Israéliens”.Emmanuel Macron a également estimé que la question d’une révision des “accords de coopération” entre UE et Israël était “ouverte”.Les Pays-Bas ont demandé à la Commission européenne de voir si le gouvernement israélien respectait l’article 2 de cet accord d’association avec Israël qui stipule que les relations entre l’UE et Israël sont basées sur le respect des droits humains et des principes démocratiques, en vue d’une potentielle révision.”C’est une demande légitime et j’invite la Commission européenne à l’instruire”, a souligné plus tôt mardi Jean-Noël Barrot à l’Assemblée.”Nous nous sommes battus sans relâche pour arrêter ce conflit. Et aujourd’hui, on a besoin des Etats-Unis d’Amérique”, a par ailleurs dit Emmanuel Macron, en estimant que le président américain Donald Trump était “celui qui a le levier”.Des frappes israéliennes près d’un hôpital du sud de Gaza ont fait 28 morts mardi, a annoncé la Défense civile locale, après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé une prochaine intensification de la guerre dans le territoire palestinien.Au lendemain d’une courte pause pour la libération de l’otage israélo-américain Edan Alexander, l’armée israélienne a repris ses bombardements, touchant successivement deux hôpitaux de Khan Younès, abritant chacun, selon elle, “un centre de commandement et de contrôle” du mouvement islamiste palestinien.Le 18 mars, après une trêve de deux mois, l’armée israélienne avait repris son offensive dans le territoire palestinien, où elle bloque aussi depuis le 2 mars toute entrée d’aide humanitaire.Et le 5 mai, Israël a annoncé une nouvelle campagne militaire prévoyant la “conquête” de Gaza et nécessitant le déplacement interne de “la plupart” de ses 2,4 millions d’habitants. L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.908 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: “Ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benjamin Netanyahu est inacceptable”, “une honte”, dit Macron

“Ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benjamin Netanyahu (à Gaza) est inacceptable”, “c’est une honte”, a estimé mardi Emmanuel Macron, lors d’un entretien sur TF1.”La crise humanitaire est la plus grave que nous ayons connue” depuis le 7 octobre 2023, lors de laquelle 251 personnes avaient été enlevées par le Hamas, déclenchant une riposte …

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La démocratie américaine et Gaza: le chaos du monde s’invite au Festival de Cannes

“Défendre la démocratie” face à un Donald Trump “inculte”: la star américaine Robert De Niro a livré un réquisitoire implacable contre le président des Etats-Unis lors de la cérémonie d’ouverture du 78e Festival de Cannes mardi, marquée aussi par l’ombre de la guerre à Gaza.Aux Etats-Unis, “nous luttons d’arrache-pied pour défendre la démocratie que nous considérions toujours comme acquise”, a lancé l’acteur de 81 ans, avant d’ajouter que les artistes sont “une menace pour les autocrates et les fascistes de ce monde”.La présidente du jury Juliette Binoche a elle dénoncé “les démons de nos barbaries (qui) ne nous laissent aucun répit”, mentionnant les “otages du 7 octobre et tous les otages, les prisonniers, les noyés qui endurent la terreur et meurent dans un terrible sentiment d’abandon”… mais surtout la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna, tuée par un missile israélien à Gaza mi-avril.”La veille de sa mort, elle avait appris que le film dans lequel elle figurait était sélectionné ici, au Festival de Cannes. Fatma aurait dû être parmi nous ce soir. L’art reste. Il est le témoignage puissant de nos vies, de nos rêves”, a déclaré l’actrice française, vêtue d’un haut blanc coiffant sa chevelure et finissant en traîne.Avant que le réalisateur américain Quentin Tarantino ne déclare, en hurlant, le 78e Festival de Cannes “officiellement ouverrrrrrrt!” devant le gratin du cinéma mondial, son compatriote Robert De Niro s’est vu remettre une Palme d’or d’honneur par Leonardo DiCaprio, qui a plusieurs fois partagé l’affiche avec la légende du 7e art.Plus tôt déjà, l’acteur américain Jeremy Strong, membre du jury, avait fait du mentor de Donald Trump, l’avocat Roy Cohn qu’il incarnait dans le film “The Apprentice” en 2024, “le géniteur des +fake news+ et des faits alternatifs”. “Le rôle des films est de plus en plus crucial pour combattre ces forces”, avait ajouté la star de la série “Succession” lors d’une conférence de presse.- “Partir un jour” -La cérémonie d’ouverture a également été marquée par l’hommage rendu, en chanson, par la chanteuse française Mylène Farmer au cinéaste américain David Lynch, disparu en janvier.Pour assister à cet événement, lors duquel était aussi projeté le film “Partir un jour”, comédie musicale française avec la chanteuse Juliette Armanet, une myriade de stars a monté les marches du Palais des Festivals.Parmi elles, l’actrice américaine Eva Longoria ou les Françaises Géraldine Nakache et Aïssa Maïga.Une autre Américaine, Halle Berry, membre du jury, avait opté pour une longue robe noire et blanche rayée, après avoir indiqué avoir renoncé à la tenue qu’elle prévoyait de porter car sa traîne était “trop longue” pour les nouvelles règles vestimentaires édictées cette année par festival.A l’instar de la mannequin allemande Heidi Klum, de nombreuses festivalières en avaient toutefois fait fi. Et les robes très longues et volumineuses, souvent extravagantes, étaient de sortie pour cette première montée des marches, scrutée par des centaines de badauds juchés sur des escabeaux, en quête d’autographes ou de selfies avec leurs idoles.- “Désacralisé” -Avant même la journée d’ouverture, l’écho du monde s’était invité sur la Croisette lundi soir avec la publication dans le journal français Libération d’une tribune signée par près de 400 stars du cinéma appelant à briser “le silence” du monde de la culture sur la guerre à Gaza.”Nous artistes et acteur.ice.s de la culture, nous ne pouvons rester silencieux.se.s tandis qu’un génocide est en cours à Gaza”, écrivent les signataires dont le réalisateur espagnol Pedro Almodovar ou les acteurs américains Susan Sarandon et Richard Gere.Le chaos mondial a également résonné mardi avec la projection de trois documentaires sur l’Ukraine, dont “Notre Guerre” de l’intellectuel français Bernard-Henri Lévy.Hasard du calendrier, l’ouverture du plus grand festival de cinéma du monde coïncidait avec une étape majeure du mouvement MeToo en France: la condamnation de l’ancienne star Gérard Depardieu à 18 mois de prison avec sursis pour des agressions sexuelles lors d’un tournage.”Quand on est désacralisé comme il l’est en ce moment, ça veut dire que ça fait réfléchir sur le pouvoir de certaines personnes qui prennent le pouvoir. Et je pense que le pouvoir est ailleurs”, a commenté Juliette Binoche, lors d’une conférence de presse, récusant l’étiquette de “monstre sacré” souvent accolée à l’acteur.”Une star de cinéma, c’est un homme”, a ajouté la comédienne, estimant que le sacré “ne nous appartient pas”.La Française et les huit autres membres du jury devront notamment attribuer, le 24 mai, la Palme d’or à l’un des 22 films en compétition.

“Pepe” Mujica, l’ancien guérillero devenu président atypique de l’Uruguay

Ex-guérillero truculent au style informel et austère, icône de la gauche sud-américaine, l’ancien président uruguayen José Mujica, décédé mardi à l’âge de 89 ans, fut un chef de l’Etat atypique.José Mujica, dit “Pepe”, était devenu célèbre dans le monde entier pour son refus des conventions à l’époque où il dirigeait l’Uruguay (2010-2015). Ce chantre de la frugalité qui se disait “philosophiquement stoïcien” conduisait lui-même sa vieille Coccinelle et avait refusé de vivre dans la résidence présidentielle, préférant sa modeste ferme des environs de Montevideo. Il devait sa popularité à sa personnalité et à son verbe spontané, sans langue de bois et souvent polémique.”La parole est une arme redoutable. Si elle est bien utilisée et si, au-delà de la rationalité, elle va jusqu’aux zones émotionnelles de l’être humain”, avait-il déclaré dans son dernier entretien avec l’AFP, fin 2024. “Peut-être la nature m’a-t-elle donné une partie de ce don de la parole (…) Et peut-être ai-je pu le perfectionner”.Promoteur de mesures progressistes pour l’Amérique latine, comme la légalisation du cannabis –une première mondiale en 2013– l’avortement et le mariage homosexuel, Pepe Mujica avait été surnommé “président le plus pauvre du monde” car il reversait la quasi-totalité de ses revenus à un programme de logement social. Mais dans le petit pays sud-américain de 3,4 millions d’habitants, ce président rond et moustachu, qui a fait l’objet d’un documentaire sorti en 2018 du réalisateur serbe Emir Kusturica (“Pepe, une vie suprême”), a laissé une image plus contrastée.Ses résultats macroéconomiques ont suscité la critique : le pays a vu le déficit budgétaire s’alourdir et l’inflation grimper. Il a aussi laissé en héritage d’importants dossiers non résolus, comme la sécurité, l’amélioration des infrastructures, la santé ou l’éducation. A l’inverse, ses partisans saluent une politique qui a permis de créer des emplois, une baisse des inégalités et une hausse du niveau des revenus. Avant d’être réélu sénateur en 2019, il se disait “fatigué par un long voyage”. Mais “tant que ma tête fonctionnera, je ne peux pas renoncer à la bataille des idées”, ajoutait-il.Souffrant d’une maladie immunitaire, c’est la pandémie de coronavirus qui l’avait finalement “jeté dehors” et forcé à renoncer à son unique mandat en octobre 2020.”La seule chose permanente dans la vie c’est le changement”, avait-il dit lors de son discours de démission. “La vie s’en va, c’est inévitable, mais les causes, elles, demeurent”.- “Une utopie” -Il fut dans les années 60 l’un des fondateurs de la guérilla d’extrême-gauche des Tupamaros. Blessé par balles en 1970, il fut emprisonné toute la durée de la dictature (1973-1985). Placé à l’isolement, il fut torturé.S’il n’a jamais caché sa “sympathie” pour le défunt président vénézuélien Hugo Chavez (1999-2013), ancien chef de file de la gauche antilibérale latino-américaine, il se comparait plus volontiers au président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2011) et réélu en 2022.En 2019, Pepe Mujica tournera le dos au Venezuela de Nicolas Maduro en le qualifiant de “dictature”. Auprès de l’AFP il a dénoncé sans ambages “les régimes autoritaires” du Venezuela, du Nicaragua d’Ortega qui “ne sont pas de gauche”, et met Cuba “de côté” bien que “ça ne marche pas”. Ministre de l’Agriculture de 2005 à 2008, il revendiquait ses racines paysannes, et à l’automne de sa vie ce pourfendeur de “la culture consumériste” déplorait que “beaucoup de gens confondent l’être et l’avoir”. Il dit qu’il aurait aimé pouvoir en faire “encore plus” et se morfond “qu’aujourd’hui encore des gens ne mangent pas à leur faim”.Il regrette une époque où semble avoir disparu “l’espoir”. “On a fait des erreurs dans notre jeunesse, mais nous avions la capacité de rêver. On croyait qu’on allait construire un monde meilleur (…) Quel espoir les jeunes ont-ils aujourd’hui pour un monde meilleur? Nous avions une utopie, ils n’en ont pas. Ce n’est pas leur faute. C’est celle d’une époque aveugle comme la nôtre”.Il était marié avec Lucia Topolansky, rencontrée dans “la lutte clandestine” avant l’avènement de la dictature. “Le plus grand succès de ma vie”, dira-t-il de sa compagne de toujours avec laquelle ils n’ont pas eu d’enfants. Sénatrice, elle fut de septembre 2017 à mars 2020 vice-présidente d’Uruguay.Début janvier, dans l’une de ses dernières interviews, après avoir fait campagne à 89 ans pour le retour de la gauche au pouvoir avec l’élection de Yamadu Orsi, il déclarait : “Mon cycle est terminé. Clairement, je suis en train de mourir. Le guerrier a droit à son repos”.Il a demandé à être enterré dans son jardin, sous un arbre qu’il a planté, aux côtés de sa chienne Manuela.

“Pepe” Mujica, l’ancien guérillero devenu président atypique de l’Uruguay

Ex-guérillero truculent au style informel et austère, icône de la gauche sud-américaine, l’ancien président uruguayen José Mujica, décédé mardi à l’âge de 89 ans, fut un chef de l’Etat atypique.José Mujica, dit “Pepe”, était devenu célèbre dans le monde entier pour son refus des conventions à l’époque où il dirigeait l’Uruguay (2010-2015). Ce chantre de la …

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Gaza: la Défense civile annonce 28 morts dans des frappes israéliennes près d’un hôpital

Des frappes israéliennes près d’un hôpital du sud de Gaza ont fait 28 morts mardi, a annoncé la Défense civile locale, après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé une prochaine intensification de la guerre dans le territoire palestinien.Au lendemain d’une courte pause pour la libération de l’otage israélo-américain Edan Alexander, l’armée israélienne a repris ses bombardements, touchant successivement deux hôpitaux de Khan Younès, abritant chacun, selon elle, “un centre de commandement et de contrôle” du mouvement islamiste palestinien. A l’hôpital Nasser, plusieurs patients dont un journaliste ont été tués, a affirmé le Hamas. Selon la Défense civile de Gaza, l’aviation israélienne a ensuite bombardé “les abords et la cour de l’hôpital européen”, situé dans la même ville, tuant au moins 28 personnes dans la zone. Le photographe Amro Tabash a décrit à l’AFP une “scène absolument catastrophique”, “malgré la présence de l’Organisation mondiale de la santé sur le site” pour préparer l’évacuation de Gaza, prévue mercredi, d’enfants blessés. En soirée, l’armée israélienne a appelé à évacuer plusieurs zones du nord de la bande de Gaza, annonçant des frappes imminentes après des tirs de roquettes depuis cette partie du territoire palestinien, dont deux ont été interceptées. La branche armée du Jihad islamique, allié du Hamas, a revendiqué ces tirs.  – La guerre “jusqu’au bout” -“Dans les prochains jours, nous entrerons avec toute notre force” à Gaza “pour achever l’opération et vaincre le Hamas”, a déclaré M. Netanyahu, cité par son bureau au premier jour mardi d’une tournée au Moyen-Orient du président américain Donald Trump. Il a aussi affirmé que ses services s’employaient à trouver des pays prêts à accepter des Gazaouis, dont nombre sont prêts selon lui à quitter le territoire, dévasté par plus de 18 mois de conflit déclenché par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Israël avait auparavant annoncé l’envoi d’une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les otages. Le Hamas a lui appelé l’administration Trump à “poursuivre ses efforts pour mettre fin à la guerre”. Le 18 mars, après une trêve de deux mois, l’armée israélienne avait repris son offensive dans le territoire palestinien, où elle bloque aussi depuis le 2 mars toute entrée d’aide humanitaire.Et le 5 mai, Israël a annoncé une nouvelle campagne militaire prévoyant la “conquête” de Gaza et nécessitant le déplacement interne de “la plupart” de ses 2,4 millions d’habitants. Les autorités du Hamas ont accusé Israël d’avoir “assassiné” dans l’hôpital Nasser Hassan Aslih, présenté comme le directeur de l’agence de presse palestinienne Alam24, déja visé le 7 avril par l’armée israélienne, qui l’avait accusé d’avoir “participé au massacre du 7 octobre”.- “Ramener tout le monde” -L’envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a pour sa part rencontré mardi des proches des Israéliens enlevés le 7-Octobre sur la “place des Otages” à Tel-Aviv. “Nous espérons ramener tout le monde à la maison”, a-t-il déclaré. Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne.Enlevé alors qu’il servait sur une base du sud d’Israël, Edan Alexander, 21 ans, qui était le seul otage vivant ayant la nationalité américaine, s’est entretenu mardi avec M. Netanyahu. “Je vais bien. Faible, mais petit à petit, je redeviendrai comme avant”, lui a-t-il dit.  Selon sa mère, Yaël Alexander, il a commencé à témoigner de “l’angoisse indescriptible et la peur quotidienne de ne pas survivre chaque nuit” ayant marqué sa captivité. – “Une honte” – Devant les membres du Conseil de sécurité à New-York, le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a lui fustigé les conditions “inhumaines” imposées par Israël à Gaza.  “Allez-vous agir, de façon décisive, pour empêcher un génocide?” a-t-il demandé, détaillant “le mal fait de façon extensive aux civils (…): mort, blessure, destruction, faim, maladie, torture, autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, déplacements répétés à large échelle”. Le président français, Emmanuel Macron, a lui dénoncé comme “une honte” la menée de la guerre par Benjamin Netanyahu, affirmant que la question d’une révision des “accords de coopération” entre l’Union européenne et Israël était “ouverte”, dans une interview sur la chaine française TF1. Le territoire a atteint des niveaux de malnutrition “comparables à ceux observés dans les pays confrontés à des crises humanitaires prolongées”, a aussi alerté l’ONG Médecins du Monde, accusant Israël d’utiliser “la faim comme arme de guerre”.L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.908 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: la Défense civile annonce 28 morts dans des frappes israéliennes près d’un hôpital

Des frappes israéliennes près d’un hôpital du sud de Gaza ont fait 28 morts mardi, a annoncé la Défense civile locale, après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé une prochaine intensification de la guerre dans le territoire palestinien.Au lendemain d’une courte pause pour la libération de l’otage israélo-américain Edan Alexander, l’armée israélienne a repris ses bombardements, touchant successivement deux hôpitaux de Khan Younès, abritant chacun, selon elle, “un centre de commandement et de contrôle” du mouvement islamiste palestinien. A l’hôpital Nasser, plusieurs patients dont un journaliste ont été tués, a affirmé le Hamas. Selon la Défense civile de Gaza, l’aviation israélienne a ensuite bombardé “les abords et la cour de l’hôpital européen”, situé dans la même ville, tuant au moins 28 personnes dans la zone. Le photographe Amro Tabash a décrit à l’AFP une “scène absolument catastrophique”, “malgré la présence de l’Organisation mondiale de la santé sur le site” pour préparer l’évacuation de Gaza, prévue mercredi, d’enfants blessés. En soirée, l’armée israélienne a appelé à évacuer plusieurs zones du nord de la bande de Gaza, annonçant des frappes imminentes après des tirs de roquettes depuis cette partie du territoire palestinien, dont deux ont été interceptées. La branche armée du Jihad islamique, allié du Hamas, a revendiqué ces tirs.  – La guerre “jusqu’au bout” -“Dans les prochains jours, nous entrerons avec toute notre force” à Gaza “pour achever l’opération et vaincre le Hamas”, a déclaré M. Netanyahu, cité par son bureau au premier jour mardi d’une tournée au Moyen-Orient du président américain Donald Trump. Il a aussi affirmé que ses services s’employaient à trouver des pays prêts à accepter des Gazaouis, dont nombre sont prêts selon lui à quitter le territoire, dévasté par plus de 18 mois de conflit déclenché par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Israël avait auparavant annoncé l’envoi d’une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les otages. Le Hamas a lui appelé l’administration Trump à “poursuivre ses efforts pour mettre fin à la guerre”. Le 18 mars, après une trêve de deux mois, l’armée israélienne avait repris son offensive dans le territoire palestinien, où elle bloque aussi depuis le 2 mars toute entrée d’aide humanitaire.Et le 5 mai, Israël a annoncé une nouvelle campagne militaire prévoyant la “conquête” de Gaza et nécessitant le déplacement interne de “la plupart” de ses 2,4 millions d’habitants. Les autorités du Hamas ont accusé Israël d’avoir “assassiné” dans l’hôpital Nasser Hassan Aslih, présenté comme le directeur de l’agence de presse palestinienne Alam24, déja visé le 7 avril par l’armée israélienne, qui l’avait accusé d’avoir “participé au massacre du 7 octobre”.- “Ramener tout le monde” -L’envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a pour sa part rencontré mardi des proches des Israéliens enlevés le 7-Octobre sur la “place des Otages” à Tel-Aviv. “Nous espérons ramener tout le monde à la maison”, a-t-il déclaré. Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne.Enlevé alors qu’il servait sur une base du sud d’Israël, Edan Alexander, 21 ans, qui était le seul otage vivant ayant la nationalité américaine, s’est entretenu mardi avec M. Netanyahu. “Je vais bien. Faible, mais petit à petit, je redeviendrai comme avant”, lui a-t-il dit.  Selon sa mère, Yaël Alexander, il a commencé à témoigner de “l’angoisse indescriptible et la peur quotidienne de ne pas survivre chaque nuit” ayant marqué sa captivité. – “Une honte” – Devant les membres du Conseil de sécurité à New-York, le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a lui fustigé les conditions “inhumaines” imposées par Israël à Gaza.  “Allez-vous agir, de façon décisive, pour empêcher un génocide?” a-t-il demandé, détaillant “le mal fait de façon extensive aux civils (…): mort, blessure, destruction, faim, maladie, torture, autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, déplacements répétés à large échelle”. Le président français, Emmanuel Macron, a lui dénoncé comme “une honte” la menée de la guerre par Benjamin Netanyahu, affirmant que la question d’une révision des “accords de coopération” entre l’Union européenne et Israël était “ouverte”, dans une interview sur la chaine française TF1. Le territoire a atteint des niveaux de malnutrition “comparables à ceux observés dans les pays confrontés à des crises humanitaires prolongées”, a aussi alerté l’ONG Médecins du Monde, accusant Israël d’utiliser “la faim comme arme de guerre”.L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.908 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

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Des frappes israéliennes près d’un hôpital du sud de Gaza ont fait 28 morts mardi, a annoncé la Défense civile locale, après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé une prochaine intensification de la guerre dans le territoire palestinien.Au lendemain d’une courte pause pour la libération de l’otage israélo-américain Edan Alexander, l’armée israélienne a …

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