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Optimisme prudent à Rome sur un accord financier mondial pour sauver la nature

Les pays réunis à Rome pour conclure la grande conférence sur la biodiversité des Nations unies (COP16) tentent jeudi soir d’accoucher au forceps d’un accord de dernière minute pour financer la sauvegarde de la nature, véritable test pour la crédibilité de la coopération internationale.Un compromis, fruit de six heures de tractations d’une trentaine de pays représentatifs des équilibres mondiaux, a été mis sur la table en fin de journée, faisant souffler un vent d’optimisme prudent au siège de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) à Rome, où se tiennent les discussions.”Nous sommes assez proches de s’accorder sur ce document”, a déclaré le négociateur en chef européen Hugo-Maria Schally.Riches nations et pays en développement sont d’accord sur l’urgence de stopper la destruction de la nature qui met en péril l’alimentation, la santé, la régulation du climat par les mers et les forêts, et menace d’extinction un million d’espèces.Ils se divisent en revanche sur la manière de mobiliser et répartir les milliards de dollars nécessaires pour y parvenir. Après une interruption brutale en novembre en Colombie, la 16e conférence de la Convention sur la diversité biologique (CBD) a entamé mardi à Rome des prolongations de la dernière chance.Les quelques 150 pays présents ont pour mission d’éviter un nouveau fiasco pour la diplomatie environnementale, déjà fragilisé par l’enlisement des négociations sur la pollution plastique, les tensions Nord-Sud sur la finance climatique et le retard pris dans l’abandon des énergies fossiles.Jeudi, un nouveau texte poussé par le Brésil au nom des BRICS – le bloc d’économies émergentes comprenant entre autre la Russie, l’Inde et la Chine – a fourni la base d’un ultime texte, dans une rédaction quasiment à prendre ou à laisser lors de la plénière finale annoncée pour 21H00 (20H00 GMT).”C’est le multilatéralisme qui est en jeu”, a déclaré à l’AFP un haut responsable européen, citant les contraintes économiques et le “paysage géopolitique fondamentalement changé”.Les négociations s’inscrivent dans un contexte marqué par les tensions douanières, les crises budgétaires de pays riches comme la France et l’Allemagne, le poids de la dette des pays pauvres et, dernièrement, le gel de l’aide au développement américain par Donald Trump.Les Etats-Unis, non signataires de la CBD mais contributeurs financier significatifs, ont renoncé à faire le déplacement à Rome.- Bataille de fonds -La finance internationale était un sujet brûlant bien avant les tensions internationales récentes, rappelle à l’AFP la négociatrice brésilienne Maria Angelica Ikeda. “Si nous ne nous unissons pas ici, nous risquons de tout perdre chez nous aussi”, a-t-elle déclaré. “Au lieu de nous battre, nous devons prouver que nous sommes capables d’adopter une décision multilatérale qui définira la voie à suivre”.”Ne laissez pas le silence être notre héritage”, proclamaient les tracts distribués par des jeunes aux négociateurs à leur arrivée, sur fond de bruits de forêt tropicale.Le compromis doit permettre de financer l’application de l’accord de Kunming-Montréal, scellé fin 2022. Celui-ci a fixé 23 objectifs d’ici 2030 pour stopper la destruction du vivant. Le plus emblématique prévoit de placer 30% des terres et mers dans des aires protégées (contre respectivement 17% et 8% actuellement, selon l’ONU).Un autre objectif prévoit de porter à 200 milliards de dollars par an d’ici 2030 les dépenses de protection de la nature, dont 30 milliards d’aide des pays développés aux pays pauvres (contre environ 15 milliards en 2022).Mais le principal point d’achoppement est la revendication des pays en développement de créer un fonds dédié et sous l’autorité de la COP, comme prévu par le texte de la CDB depuis 1992.Les pays développés – menés par l’Union européenne, le Japon et le Canada en l’absence des États-Unis – y sont hostiles: ils craignent une fragmentation de l’aide au développement.Pour eux, il faut avant tout “améliorer les performances” des instruments existants, le Fonds mondial pour l’environnement (GEF, en anglais) et le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF, en anglais), une solution provisoire adoptée en 2022 et modestement dotée (400 millions de dollars).Le projet d’accord renvoie ensuite à la COP18, en 2028, le soin de décider s’il faut un nouveau fonds ou si des instruments existants peuvent être transformés pour correspondre aux attentes des pays en développement, qui sont nombreux, pays africains en tête, à les juger inéquitables et difficiles d’accès.

Optimisme prudent à Rome sur un accord financier mondial pour sauver la nature

Les pays réunis à Rome pour conclure la grande conférence sur la biodiversité des Nations unies (COP16) tentent jeudi soir d’accoucher au forceps d’un accord de dernière minute pour financer la sauvegarde de la nature, véritable test pour la crédibilité de la coopération internationale.Un compromis, fruit de six heures de tractations d’une trentaine de pays …

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Turquie: appel historique du chef kurde Öcalan à dissoudre le PKK

Cris de joie et danses endiablées ont accompagné jeudi dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie l’appel du fondateur et chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, Abdullah Öcalan, à tourner la page de la lutte armée.Dans un message historique pour “la paix et une société démocratique”, M. Öcalan, 75 ans, a ordonné au PKK de “déposer les armes et (…) se dissoudre”, affirmant “assumer la responsabilité historique de cet appel”.Son message, attendu depuis des semaines, a été lu en kurde puis en turc dans une salle bondée d’un hôtel d’Istanbul, sous une large photo prise le matin même, le montrant les cheveux blanchis, devant une foule de journalistes et des “Mères du samedi”, des femmes kurdes qui manifestent chaque semaine pour leurs proches disparus aux mains des autorités.La guérilla livrée par le PKK, considéré comme un groupe terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux, a fait plus de 40.000 morts depuis 1984.”Le message d’Apo (oncle, en kurde, comme le surnomment ses soutiens) est un message de paix, de fraternité, d’humanité, le message des droits et de la loi, de justice et d’égalité”, s’enthousiasme Ferha Akbüyük, une femme de 65 ans sur la grand place de Diyarbakir, la plus grande ville à majorité kurde du sud-est.Ni le président Recep Tayyip Erdogan ni son gouvernement n’ont réagi dans l’immédiat à l’appel de M. Öcalan. Seul un responsable du parti au pouvoir AKP, Efkan Ala, a estimé que “si l’organisation terroriste prend en compte cet appel (…), la Turquie sera libérée de ses chaînes”. – “Terrain politique” -Une délégation du parti prokurde DEM s’était entretenue pendant trois heures jeudi matin avec Abdullah Öcalan, détenu à l’isolement depuis sa capture au Kenya il y a 26 ans.Lors de précédentes rencontres avec les députés Abdullah Öcalan, avait exprimé sa “détermination” à tourner la page de la lutte armée, évoquant son “pouvoir théorique et pratique de transférer le conflit du terrain de la violence au terrain juridique et politique”.Ses deux précédents appels à la trêve, au début des années 2000 puis en 2013, ont toutefois fait long feu, cédant la place à des flambées de violence.Mais cette fois, “la puissance militaire de la Turquie empêche depuis longtemps le PKK d’agir sur le terrain”, souligne Boris James, historien français spécialiste des Kurdes.Pour le vice-président du DEM, Tuncer Bakirhan, qui l’a rencontré à trois reprises, M. Öcalan “ne veut pas seulement que les Kurdes soient libres de parler leur langue, mais que toute expression démocratique soit possible” dans le pays.Le gouvernement turc, qui a initié le processus par l’intermédiaire de son allié nationaliste du MHP, Devlet Bahçeli, a proposé de le sortir de son isolement après vingt-six ans de détention.Une remise en liberté paraît cependant peu probable, étant donné les menaces de vengeance qui pèsent sur Abdullah Öcalan.- “A l’écart depuis les années 90” -Le chef de l’Etat, qui s’est peu exprimé sur le sujet, avait confirmé à plusieurs reprises la politique de “la main tendue aux frères kurdes”, principale minorité de Turquie (20% de la population environ), tout en accentuant la pression sur l’opposition, en particulier sur le parti DEM, dont dix maires ont été démis de leurs fonctions depuis leur élection l’an dernier.Des vagues d’arrestations ont été conduites contre des centaines de personnes – militants politiques, élus, artistes, journalistes – accusées de “terrorisme”, dont M. Öcalan n’a pas dit un mot.Par ailleurs, et en dépit du charisme d’Abdullah Öcalan, une vaste incertitude pèse sur la réponse des combattants du PKK, pour la plupart repliés dans les montagnes de la région de Qandil, dans le nord de l’Irak.”Öcalan a été tenu à l’écart depuis le milieu des années 1990″, rappelle Renad Mansour, spécialiste du centre de réflexion Chatham House. “Et il y a eu plusieurs directions du PKK qui ont développé des idées différentes sur la lutte armée”, précise-t-il.- “Changement sismique” -Pour Boris James, historien français spécialiste des Kurdes, “quand Öcalan parle d’autodissolution du PKK, il n’engage pas du tout les gens qui se trouvent à Qandil”, remarque-t-il. “Il n’envisage pas le problème kurde à l’échelle régionale dans son discours.” Or, la Turquie accuse le PKK de combattre dans le nord-est de la Syrie au côté des Forces démocratiques syriennes (FDS), le long de sa frontière sud. Le chef des FDS, Mazloum Abdi, s’est empressé de préciser que “cet appel du PKK le concerne lui et ne concerne pas nos forces”.”Il y a une différence majeure entre l’appel à la paix d’Öcalan et sa concrétisation”, convient Hamish Kinnear, analyste pour Verisk Maplecroft. Il mise néanmoins sur “le statut d’Öcalan en tant que chef spirituel du mouvement” pour saluer un “changement sismique non seulement pour la Turquie, mais pour la région”.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a voulu voir dans cet appel “une lueur d’espoir”.Dans le sud-est de la Turquie, après les cris de joie de l’après-midi, aucune célébration notable n’a cependant été rapportée jeudi soir.

Turquie: appel historique du chef kurde Öcalan à dissoudre le PKK

Cris de joie et danses endiablées ont accompagné jeudi dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie l’appel du fondateur et chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, Abdullah Öcalan, à tourner la page de la lutte armée.Dans un message historique pour “la paix et une société démocratique”, M. Öcalan, 75 ans, a ordonné au PKK de “déposer les armes et (…) se dissoudre”, affirmant “assumer la responsabilité historique de cet appel”.Son message, attendu depuis des semaines, a été lu en kurde puis en turc dans une salle bondée d’un hôtel d’Istanbul, sous une large photo prise le matin même, le montrant les cheveux blanchis, devant une foule de journalistes et des “Mères du samedi”, des femmes kurdes qui manifestent chaque semaine pour leurs proches disparus aux mains des autorités.La guérilla livrée par le PKK, considéré comme un groupe terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux, a fait plus de 40.000 morts depuis 1984.”Le message d’Apo (oncle, en kurde, comme le surnomment ses soutiens) est un message de paix, de fraternité, d’humanité, le message des droits et de la loi, de justice et d’égalité”, s’enthousiasme Ferha Akbüyük, une femme de 65 ans sur la grand place de Diyarbakir, la plus grande ville à majorité kurde du sud-est.Ni le président Recep Tayyip Erdogan ni son gouvernement n’ont réagi dans l’immédiat à l’appel de M. Öcalan. Seul un responsable du parti au pouvoir AKP, Efkan Ala, a estimé que “si l’organisation terroriste prend en compte cet appel (…), la Turquie sera libérée de ses chaînes”. – “Terrain politique” -Une délégation du parti prokurde DEM s’était entretenue pendant trois heures jeudi matin avec Abdullah Öcalan, détenu à l’isolement depuis sa capture au Kenya il y a 26 ans.Lors de précédentes rencontres avec les députés Abdullah Öcalan, avait exprimé sa “détermination” à tourner la page de la lutte armée, évoquant son “pouvoir théorique et pratique de transférer le conflit du terrain de la violence au terrain juridique et politique”.Ses deux précédents appels à la trêve, au début des années 2000 puis en 2013, ont toutefois fait long feu, cédant la place à des flambées de violence.Mais cette fois, “la puissance militaire de la Turquie empêche depuis longtemps le PKK d’agir sur le terrain”, souligne Boris James, historien français spécialiste des Kurdes.Pour le vice-président du DEM, Tuncer Bakirhan, qui l’a rencontré à trois reprises, M. Öcalan “ne veut pas seulement que les Kurdes soient libres de parler leur langue, mais que toute expression démocratique soit possible” dans le pays.Le gouvernement turc, qui a initié le processus par l’intermédiaire de son allié nationaliste du MHP, Devlet Bahçeli, a proposé de le sortir de son isolement après vingt-six ans de détention.Une remise en liberté paraît cependant peu probable, étant donné les menaces de vengeance qui pèsent sur Abdullah Öcalan.- “A l’écart depuis les années 90” -Le chef de l’Etat, qui s’est peu exprimé sur le sujet, avait confirmé à plusieurs reprises la politique de “la main tendue aux frères kurdes”, principale minorité de Turquie (20% de la population environ), tout en accentuant la pression sur l’opposition, en particulier sur le parti DEM, dont dix maires ont été démis de leurs fonctions depuis leur élection l’an dernier.Des vagues d’arrestations ont été conduites contre des centaines de personnes – militants politiques, élus, artistes, journalistes – accusées de “terrorisme”, dont M. Öcalan n’a pas dit un mot.Par ailleurs, et en dépit du charisme d’Abdullah Öcalan, une vaste incertitude pèse sur la réponse des combattants du PKK, pour la plupart repliés dans les montagnes de la région de Qandil, dans le nord de l’Irak.”Öcalan a été tenu à l’écart depuis le milieu des années 1990″, rappelle Renad Mansour, spécialiste du centre de réflexion Chatham House. “Et il y a eu plusieurs directions du PKK qui ont développé des idées différentes sur la lutte armée”, précise-t-il.- “Changement sismique” -Pour Boris James, historien français spécialiste des Kurdes, “quand Öcalan parle d’autodissolution du PKK, il n’engage pas du tout les gens qui se trouvent à Qandil”, remarque-t-il. “Il n’envisage pas le problème kurde à l’échelle régionale dans son discours.” Or, la Turquie accuse le PKK de combattre dans le nord-est de la Syrie au côté des Forces démocratiques syriennes (FDS), le long de sa frontière sud. Le chef des FDS, Mazloum Abdi, s’est empressé de préciser que “cet appel du PKK le concerne lui et ne concerne pas nos forces”.”Il y a une différence majeure entre l’appel à la paix d’Öcalan et sa concrétisation”, convient Hamish Kinnear, analyste pour Verisk Maplecroft. Il mise néanmoins sur “le statut d’Öcalan en tant que chef spirituel du mouvement” pour saluer un “changement sismique non seulement pour la Turquie, mais pour la région”.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a voulu voir dans cet appel “une lueur d’espoir”.Dans le sud-est de la Turquie, après les cris de joie de l’après-midi, aucune célébration notable n’a cependant été rapportée jeudi soir.

Turquie: appel historique du chef kurde Öcalan à dissoudre le PKK

Cris de joie et danses endiablées ont accompagné jeudi dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie l’appel du fondateur et chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, Abdullah Öcalan, à tourner la page de la lutte armée.Dans un message historique pour “la paix et une société démocratique”, M. Öcalan, 75 ans, …

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Après Mohamed Amra, la justice écroue de premiers complices présumés du narcotrafiquant

Après Mohamed Amra, incarcéré mardi dans une prison normande ultra-sécurisée, près d’une dizaine de complices présumés du narcotrafiquant dans sa sanglante évasion de mai 2024 ont été mis en examen jeudi par des juges d’instruction parisiens spécialisés.En milieu de journée, une dizaine de suspects ont commencé à être présentés aux magistrats instructeurs de la Junalco (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée).Vers 20H00, au moins neuf mis en cause avaient été mis en examen, dont deux ont été écroués et une femme placée sous contrôle judiciaire, ont constaté des journalistes de l’AFP à l’issue d’audiences devant des juges des libertés et de la détention (JLD).D’autres attendaient de comparaître devant ces mêmes JLD.Ces personnes sont soupçonnées, à des degrés divers, d’avoir participé à l’évasion au péage d’Incarville (Eure) de Mohamed Amra le 14 mai 2024, au cours de laquelle deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, avaient été tués, et trois autres blessés, ou d’avoir aidé le narcotrafiquant dans sa fuite. Parmi les personnes mises en examen jeudi, au moins un membre présumé du commando mais aussi Jean-Charles P., possible figure-clé de l’évasion. Une autre personne est suspectée d’avoir guetté le convoi pénitentiaire le jour J.- Procédure touffue -D’autres semblent avoir des rôles secondaires: achat d’outils pour l’un, location de voiture pour une autre, récupération d’échelles télescopiques pour un troisième, etc.Avocat de ce dernier, Me Nabil Boudi a contesté auprès de l’AFP tout “contact” de son client “avec les instigateurs de l’évasion” ainsi que la mise en examen de son client.Des sources proches du dossier ont évoqué une procédure complexe et touffue, dans laquelle l’analyse de la téléphonie a joué un rôle essentiel.L’arrestation de Mohamed Amra, surnommé “La Mouche”, samedi en Roumanie pour cause de mandat d’arrêt européen, a donné le feu vert à plusieurs séries d’interpellations.Au total, 28 personnes ont été placées en garde à vue en France, mais il n’en restait plus qu’une vingtaine jeudi matin.D’autres mises en examen pourraient intervenir vendredi.Par ailleurs, trois autres personnes, deux au Maroc et une en Espagne, au rôle présenté comme central par des sources proches du dossier, ont été arrêtées depuis samedi. Les formalités d’extradition ou de remise à la France “sont en cours”, selon le parquet de Paris. Parmi la vingtaine de mis en cause, avec pour certains un casier judiciaire déjà lourd, se trouvent “une partie des suspects” des meurtres des deux agents pénitentiaires, a déclaré mercredi Mme Beccuau.”Il me semble que toute l’équipe qui aurait aidé Monsieur Amra dans sa cavale funèbre a été appréhendée”, a assuré jeudi le Garde des Sceaux Gérald Darmanin.Mme Beccuau a évoqué des “profils extrêmement différents” avec des “fidèles” et des “spécialisations”, qui ont pu être identifiés au cours de neuf mois d’investigations notamment par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO).”Chacun a eu un moment ou à un autre son rôle dans cette fuite”, a affirmé la procureure.Mme Beccuau avait auparavant rattaché “un certain nombre” des mis en cause à la “Black Mafia Family” ou “Black Manjak Family”, présentée comme une organisation criminelle basée en Normandie, spécialisée dans les stupéfiants.”C’est pas la DZ Mafia” qui sévit à Marseille, a relativisé pour l’AFP un bon connaisseur de la scène criminelle locale.- “Drame créé” -Le 14 mai 2024, Mohamed Amra avait été extrait de sa cellule normande pour un interrogatoire devant un juge d’instruction.Un commando en avait alors profité pour attaquer, à la voiture-bélier et au fusil d’assaut, le fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville pour libérer le détenu multirécidiviste.Avant son évasion, Mohamed Amra était déjà mis en cause dans deux informations judiciaires criminelles et son nom apparaissait dans cinq autres.Mardi, Mohamed Amra, 31 ans le 10 mars, a été mis en examen pour meurtres, tentative de meurtres, évasion, vol et recel de vol, le tout en bande organisée, ainsi que pour association de malfaiteurs.Il a été incarcéré à l’isolement dans la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe.Son avocat, Hugues Vigier, a dit son espoir que son client “mesure le drame qu’il a créé”.gd-clw-cor-tll-mk-edy/asl/cbn

La santé du pape François continue de s’améliorer, selon le Vatican

La santé du pape François, hospitalisé pour une pneumonie aux deux poumons, continue de s’améliorer, a annoncé jeudi soir le Vatican, précisant que son pronostic reste réservé.”L’état clinique du Saint-Père continue de s’améliorer. Aujourd’hui, il a alterné l’oxygénothérapie à haut débit et le masque respiratoire. Compte tenu de la complexité du tableau clinique, d’autres jours …

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La santé du pape François continue de s’améliorer, selon le Vatican

La santé du pape François, hospitalisé pour une pneumonie aux deux poumons, continue de s’améliorer, a annoncé jeudi soir le Vatican, précisant que son pronostic reste réservé.”L’état clinique du Saint-Père continue de s’améliorer. Aujourd’hui, il a alterné l’oxygénothérapie à haut débit et le masque respiratoire. Compte tenu de la complexité du tableau clinique, d’autres jours de stabilité clinique sont nécessaires pour lever le pronostic” réservé, a précisé le Vatican.”Le Saint-Père a consacré la matinée à la physiothérapie respiratoire, en l’alternant avec du repos” et pendant l’après-midi il a eu une nouvelle séance de cette physiothérapie puis “il s’est ensuite consacré à ses activités professionnelles”, précise le bulletin.C’est le deuxième bulletin consécutif du Vatican faisant état d’une amélioration de la santé de François, qui est âgé de 88 ans, au 14ème jour de son hospitalisation. Lundi déjà le Vatican avait évoqué un “légère amélioration” mais mardi le communiqué parlait simplement d’un état “stationnaire”.Mercredi soir, le Vatican avait indiqué que “les conditions cliniques du Saint-Père (avaient) enregistré ces dernières 24 heures une nouvelle légère amélioration”.”La légère insuffisance rénale observée ces derniers jours a disparu”, soulignait aussi ce bulletin. Cette insuffisance rénale pouvait faire craindre un début de septicémie, c’est-à-dire un passage dans le sang de l’infection présente dans les poumons.Cette hospitalisation, la quatrième mais aussi la plus longue depuis le début de son pontificat en 2013, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher.L’hospitalisation du pontife, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assumer ses fonctions. Le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altérerait sa lucidité.Elle relance également les conjectures sur la possible démission de François, qui a cependant dit plusieurs fois que ce moment n’était pas arrivé.Comme tous les jours depuis que le pape est hospitalisé, la chapelle du Gemelli était bondée jeudi à 12H05 GMT pour la messe destinée au personnel.”Comme vous le savez tous, nous offrons d’intenses moments de prière (…) pour la santé du Saint-Père. Continuons donc car il me semble qu’elles ont un effet positif”, sourit le père Nunzio Currao au début de la messe.Pour le prêtre, “clairement les thérapies médicales se poursuivent”.”Nous espérons qu’elles pourront aider à résoudre les problèmes, mais nous savons à quel point la thérapie spirituelle est également importante”, a-t-il ajouté.