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Rencontre Trump-Zelensky en marge des funérailles du pape
Donald Trump et Volodymyr Zelensky se sont rencontrés samedi à Rome avant les funérailles du pape lors d’un échange jugé posifif par les deux parties, et vont se reparler après la cérémonie, alors que Washington met la pression pour arriver à un cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie, Kiev craignant de se faire forcer la main.Assis sur des fauteuils rouges dans la basilique Saint-Pierre et penchés l’un vers l’autre, d’après des photos transmises par la présidence ukrainienne, les deux hommes se sont parlé une quinzaine de minutes, selon cette source. Le bras droit de M. Zelensky, Andriï Iermak a qualifié la discussion de “constructive”, tandis que la Maison Blanche l’a jugéee “très productive”. C’était la première fois que les deux hommes se retrouvaient depuis l’échange houleux à Washington le 28 février, quand Donald Trump et son vice-président JD Vance avaient littéralement tancé le président ukrainien.- Accélération des discussions -“Les dirigeants sont convenus de poursuivre leurs discussions aujourd’hui. Les équipes travaillent à l’organisation de la suite de la réunion”, selon le porte-parole de Volodymyr Zelensky, Serguiï Nykyforov, a indiqué à des journalistes, dont l’AFP, alors que Donald Trump est supposé quitter Rome très vite après la cérémonie.Sur un autre cliché, les deux hommes sont debouts dans la basilique en compagnie de deux autres principaux alliés de l’Ukraine, Emmanuel Macron et Keir Starmer.Des dizaines de chefs d’Etat ou de gouvernement et de hauts responsables ont convergé vers Rome samedi pour les funérailles du pape François, ouvrant la possibilité à de multiples rencontres diplomatiques. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a échangé une brève poignée de main avec Donald Trump en pleine tensions commerciales entre l’UE et les Etats-Unis.Ces rencontres interviennent en pleine effervescence diplomatique.Donald Trump a assuré dans la nuit de vendredi à samedi que la Russie et l’Ukraine étaient “très proches d’un accord”, sans en dévoiler le contour, tandis que son homologue russe Vladimir Poutine, avec lequel il a entamé depuis plusieurs mois un rapprochement sensible, a évoqué la “possibilité” de “négociations directes” entre Moscou et Kiev.Il n’y a eu aucune négociation directe entre les deux belligérants pour discuter d’un arrêt du conflit depuis celles qui ont échoué en 2022.L’émissaire américaine Steve Witkoff, interlocuteur américain privilégié du Kremlin, a rencontré Vladimir Poutine vendredi, pour la quatrième fois depuis la relance des relations entre les deux puissances à l’initiative du président américain, et plusieurs officiels russes ont affirmé que le dialogue russo-américain progresse de manière positive.Parallèlement à ce rapprochement, Donald Trump, dont les équipes négocient séparément avec les Ukrainiens, a multiplié récemment les critiques contre Volodymyr Zelensky, accusant l’Ukraine d’être un obstacle à la fin de la guerre, et plaçant le président ukrainien sous une très forte pression étant donné qu’il a un besoin vital du soutien militaire américain pour résister à l’invasion russe à grande échelle lancée en février 2022.Donald Trump, qui avait affirmé pendant sa campagne électorale qu’il pourrait mettre très rapidement un terme à la guerre, semble vouloir forcer la main de Volodymyr Zelensky pour entamer un processus de règlement du conflit, mais Kiev craint que son protecteur américain le contraigne à accepter des conditions trop favorables au Kremlin, que ce soit sur d’éventuelles concessions territoriales ou les garanties de sécurité à l’Ukraine.Le président américain a ainsi assuré au magazine Time, dans un entretien réalisé mardi et diffusé vendredi, que la Russie conserverait la Crimée, une péninsule ukrainienne qu’elle a annexée en 2014 et dont la reconnaissance en tant que territoire russe est mentionnée, selon des médias, dans la proposition américaine de règlement.- Crimée -“La Russie gardera la Crimée. Et Zelensky comprend ça”, martèle ainsi le président américain dans Time à propos de cette péninsule stratégique donnant accès la mer Noire. Mais le président ukrainien a réfuté cette idée en martelant vendredi que “tous les territoires temporairement occupés appartiennent à l’Ukraine”.Donald Trump a aussi fait de nouveau porter à l’Ukraine la responsabilité du conflit, considérant que “ce qui a fait commencer la guerre, c’est quand ils (les Ukrainiens, ndlr) ont commencé à parler de rejoindre l’Otan”, reprenant de facto les éléments de langage diffusés par la Russie depuis des années.C’est l’armée russe qui a envahi à grande échelle le territoire ukrainien en février 2022, déclenchant un conflit sans précédent en Europe depuis des décennies.Les possibles concessions territoriales qui seraient exigées de Kiev dans le cadre des projets américains sont très clivantes en Ukraine, pays dont la Russie contrôle aujourd’hui environ 20% de la superficie, et alors que Moscou consolide progressivement depuis des mois son ascendant militaire.L’Ukraine veut des garanties de sécurité militaires solides de ses alliés occidentaux pour dissuader Moscou d’attaquer à nouveau après la conclusion d’un éventuel cessez-le-feu.burs-fz/ib
Rencontre Trump-Zelensky en marge des funérailles du pape
Donald Trump et Volodymyr Zelensky se sont rencontrés samedi à Rome avant les funérailles du pape lors d’un échange jugé posifif par les deux parties, et vont se reparler après la cérémonie, alors que Washington met la pression pour arriver à un cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie, Kiev craignant de se faire forcer la main.Assis sur des fauteuils rouges dans la basilique Saint-Pierre et penchés l’un vers l’autre, d’après des photos transmises par la présidence ukrainienne, les deux hommes se sont parlé une quinzaine de minutes, selon cette source. Le bras droit de M. Zelensky, Andriï Iermak a qualifié la discussion de “constructive”, tandis que la Maison Blanche l’a jugéee “très productive”. C’était la première fois que les deux hommes se retrouvaient depuis l’échange houleux à Washington le 28 février, quand Donald Trump et son vice-président JD Vance avaient littéralement tancé le président ukrainien.- Accélération des discussions -“Les dirigeants sont convenus de poursuivre leurs discussions aujourd’hui. Les équipes travaillent à l’organisation de la suite de la réunion”, selon le porte-parole de Volodymyr Zelensky, Serguiï Nykyforov, a indiqué à des journalistes, dont l’AFP, alors que Donald Trump est supposé quitter Rome très vite après la cérémonie.Sur un autre cliché, les deux hommes sont debouts dans la basilique en compagnie de deux autres principaux alliés de l’Ukraine, Emmanuel Macron et Keir Starmer.Des dizaines de chefs d’Etat ou de gouvernement et de hauts responsables ont convergé vers Rome samedi pour les funérailles du pape François, ouvrant la possibilité à de multiples rencontres diplomatiques. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a échangé une brève poignée de main avec Donald Trump en pleine tensions commerciales entre l’UE et les Etats-Unis.Ces rencontres interviennent en pleine effervescence diplomatique.Donald Trump a assuré dans la nuit de vendredi à samedi que la Russie et l’Ukraine étaient “très proches d’un accord”, sans en dévoiler le contour, tandis que son homologue russe Vladimir Poutine, avec lequel il a entamé depuis plusieurs mois un rapprochement sensible, a évoqué la “possibilité” de “négociations directes” entre Moscou et Kiev.Il n’y a eu aucune négociation directe entre les deux belligérants pour discuter d’un arrêt du conflit depuis celles qui ont échoué en 2022.L’émissaire américaine Steve Witkoff, interlocuteur américain privilégié du Kremlin, a rencontré Vladimir Poutine vendredi, pour la quatrième fois depuis la relance des relations entre les deux puissances à l’initiative du président américain, et plusieurs officiels russes ont affirmé que le dialogue russo-américain progresse de manière positive.Parallèlement à ce rapprochement, Donald Trump, dont les équipes négocient séparément avec les Ukrainiens, a multiplié récemment les critiques contre Volodymyr Zelensky, accusant l’Ukraine d’être un obstacle à la fin de la guerre, et plaçant le président ukrainien sous une très forte pression étant donné qu’il a un besoin vital du soutien militaire américain pour résister à l’invasion russe à grande échelle lancée en février 2022.Donald Trump, qui avait affirmé pendant sa campagne électorale qu’il pourrait mettre très rapidement un terme à la guerre, semble vouloir forcer la main de Volodymyr Zelensky pour entamer un processus de règlement du conflit, mais Kiev craint que son protecteur américain le contraigne à accepter des conditions trop favorables au Kremlin, que ce soit sur d’éventuelles concessions territoriales ou les garanties de sécurité à l’Ukraine.Le président américain a ainsi assuré au magazine Time, dans un entretien réalisé mardi et diffusé vendredi, que la Russie conserverait la Crimée, une péninsule ukrainienne qu’elle a annexée en 2014 et dont la reconnaissance en tant que territoire russe est mentionnée, selon des médias, dans la proposition américaine de règlement.- Crimée -“La Russie gardera la Crimée. Et Zelensky comprend ça”, martèle ainsi le président américain dans Time à propos de cette péninsule stratégique donnant accès la mer Noire. Mais le président ukrainien a réfuté cette idée en martelant vendredi que “tous les territoires temporairement occupés appartiennent à l’Ukraine”.Donald Trump a aussi fait de nouveau porter à l’Ukraine la responsabilité du conflit, considérant que “ce qui a fait commencer la guerre, c’est quand ils (les Ukrainiens, ndlr) ont commencé à parler de rejoindre l’Otan”, reprenant de facto les éléments de langage diffusés par la Russie depuis des années.C’est l’armée russe qui a envahi à grande échelle le territoire ukrainien en février 2022, déclenchant un conflit sans précédent en Europe depuis des décennies.Les possibles concessions territoriales qui seraient exigées de Kiev dans le cadre des projets américains sont très clivantes en Ukraine, pays dont la Russie contrôle aujourd’hui environ 20% de la superficie, et alors que Moscou consolide progressivement depuis des mois son ascendant militaire.L’Ukraine veut des garanties de sécurité militaires solides de ses alliés occidentaux pour dissuader Moscou d’attaquer à nouveau après la conclusion d’un éventuel cessez-le-feu.burs-fz/ib
Une marée humaine aux funérailles du pape au “coeur ouvert à tous”
Plus de 250.000 fidèles ont participé samedi matin place Saint-Pierre aux funérailles grandioses de François, le pape “proche des gens avec un cÅ“ur ouvert à tous”, en présence d’un aréopage de chefs d’Etat ayant mis à profit ce cadre informel pour des échanges diplomatiques, dont Donald Trump et Volodymyr Zelensky.La messe, qui s’est achevée peu après 10H00 GMT, a été marquée par plusieurs salves d’applaudissements, notamment à l’arrivée du cercueil et aux passages de l’homélie rappelant l’oeuvre tournée vers les pauvres et les migrants du pape argentin, décédé d’un AVC lundi à 88 ans. Le cercueil a ensuite quitté le Vatican à bord d’une papamobile blanche pour être conduit de l’autre côté du Tibre dans le centre de la Ville éternelle, jusqu’à la basilique Sainte Marie Majeure, où François a choisi d’être inhumé.Sur l’avenue des Forums impériaux menant au Colisée, des touristes du monde entier, plus que des fidèles, attendaient le passage du cercueil, prêts à filmer ce moment, téléphone en main.”C’est une journée vraiment historique”, s’est ému Jean-Roger Mounguengui, un Gabonais de 64 ans venu avec son épouse rendre hommage au premier pape sud-américain. “C’était hyper important pour moi de venir car c’est un pape qui a marqué notre génération”, renchérit Marine De Parcevaux, 21 ans.Avant le début de la cérémonie, le président américain Donald Trump, accompagné de son épouse Melania, est entré dans la basilique Saint-Pierre pour se recueillir devant le cercueil du pape, tout comme l’Ukrainien Volodymyr Zelensky, le Français Emmanuel Macron, le Brésilien Lula et l’Argentin Javier Milei.Transporté ensuite sur la place, le cercueil, sur lequel était posé un exemplaire des Evangiles, trônait devant l’autel en plein air. La place Saint-Pierre, un grand écrin posé devant la basilique et enchâssé dans l’élégante colonnade du Bernin, n’a pu accueillir tous les fidèles, qui débordaient sur la grande avenue de la Conciliation. François a été un “pape proche des gens avec un coeur ouvert à tous”, a souligné le cardinal italien Giovanni Battista Re dans son homélie, mettant en avant ses “gestes” et “exhortations (…) en faveur des réfugiés et des personnes déplacées”. – “Une journée historique” -Avant la cérémonie, Donald Trump a rencontré dans la basilique son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, une entrevue jugée “très productive” par les deux parties. Une photo publiée par la présidence ukrainienne montre les deux hommes sur deux fauteuils tendus de velours rouge et devisant avec en toile de fond les peintures baroques et les marbres multicolores.Le président américain, qui n’avait plus vu M. Zelensky depuis leur accrochage dans le Bureau ovale, avait affirmé quelques heures auparavant que Kiev et Moscou étaient “très proches d’un accord”, trois ans après l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes.Les deux hommes, qui se sont aussi entretenus “à quatre”, toujours dans la basilique mais debout, avec MM. Macron et Starmer, “sont convenus” de se revoir dans la journée à Rome, selon un porte-parole ukrainien.Une rencontre à la tonalité particulière quand on sait que le pape François n’a jamais cessé “d’implorer la paix”, particulièrement pour l’Ukraine, appelant à “la raison et à des négociations honnêtes”, ainsi que l’a rappelé dans son homélie le cardinal Re.Le magnat américain a également échangé une poignée de mains avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, en plein conflit sur les droits de douane entre les deux continents.Au total, une cinquantaine de chefs d’Etat et une dizaine de têtes couronnées ont assisté à la cérémonie funèbre, dont le prince William, les souverains d’Espagne et de Belgique ainsi que le prince Albert de Monaco et son épouse Charlène.Les mantilles et voilettes noires, la vareuse de style militaire de Zelensky, la pourpre cardinalice des plus de 200 princes de l’Eglise et le violet des évêques, alliés à la pompe du rite catholique ponctué de prières et de chants, ont contribué à l’éclat de cette cérémonie en mondovision.La ferveur populaire de ces funérailles fait écho aux plus de 250.000 personnes ayant patienté pendant des heures cette semaine pour se recueillir devant la dépouille du chef de 1,4 milliard de catholiques, exposée sous les ors de la basilique Saint-Pierre. De par le monde, messes et veillées se tiennent en hommage au pontife dont le message portait bien au-delà des seuls catholiques. A Buenos Aires, capitale argentine où est né Jorge Bergoglio en 1936, une messe en plein air doit être célébrée samedi. Dans la vieille ville de Jérusalem, des fidèles suivent la messe retransmise sur un écran géant.- Franciscus -Un élan reflétant la popularité de ce défenseur inlassable de la paix, des migrants et des laissés pour compte, devenu au fil des ans une boussole morale dans un monde toujours plus instable.Assistaient aussi à la cérémonie le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Le président russe Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), a délégué sa ministre de la Culture Olga Lioubimova.La gendarmerie vaticane et les carabiniers italiens sont sur les dents pour assurer la sécurité.Une zone d’exclusion aérienne au-dessus de Rome est en place et des unités antidrones ont été déployées avec des brouilleurs d’ondes. Des avions de chasse sont aussi prêts à décoller et des tireurs d’élite sont positionnés sur les toits.A la basilique Sainte-Marie-Majeure, un imposant sanctuaire du Ve siècle abritant déjà les tombeaux de sept papes, des fidèles patientaient à la mi-journée en attendant l’arrivée du cercueil, prévue vers 11H00 GMT.Un groupe de personnes démunies sera présent à son arrivée sur les marches de la basilique, a annoncé le Vatican, rappelant que les pauvres avaient une place privilégiée “dans le coeur et le magistère du Saint-Père”.Située dans une petite niche près de l’autel dédié à Saint François, la sobre tombe en marbre portera comme seule inscription “Franciscus”, François en latin.Une fois les obsèques célébrées, tous les regards se tourneront vers les 135 cardinaux-électeurs – soit ceux âgés de moins de 80 ans – convoqués au conclave pour choisir dans les prochaines semaines, à huis clos dans la Chapelle Sixtine, un successeur au pape François.
Une marée humaine aux funérailles du pape au “coeur ouvert à tous”
Plus de 250.000 fidèles ont participé samedi matin place Saint-Pierre aux funérailles grandioses de François, le pape “proche des gens avec un cÅ“ur ouvert à tous”, en présence d’un aréopage de chefs d’Etat ayant mis à profit ce cadre informel pour des échanges diplomatiques, dont Donald Trump et Volodymyr Zelensky.La messe, qui s’est achevée peu après 10H00 GMT, a été marquée par plusieurs salves d’applaudissements, notamment à l’arrivée du cercueil et aux passages de l’homélie rappelant l’oeuvre tournée vers les pauvres et les migrants du pape argentin, décédé d’un AVC lundi à 88 ans. Le cercueil a ensuite quitté le Vatican à bord d’une papamobile blanche pour être conduit de l’autre côté du Tibre dans le centre de la Ville éternelle, jusqu’à la basilique Sainte Marie Majeure, où François a choisi d’être inhumé.Sur l’avenue des Forums impériaux menant au Colisée, des touristes du monde entier, plus que des fidèles, attendaient le passage du cercueil, prêts à filmer ce moment, téléphone en main.”C’est une journée vraiment historique”, s’est ému Jean-Roger Mounguengui, un Gabonais de 64 ans venu avec son épouse rendre hommage au premier pape sud-américain. “C’était hyper important pour moi de venir car c’est un pape qui a marqué notre génération”, renchérit Marine De Parcevaux, 21 ans.Avant le début de la cérémonie, le président américain Donald Trump, accompagné de son épouse Melania, est entré dans la basilique Saint-Pierre pour se recueillir devant le cercueil du pape, tout comme l’Ukrainien Volodymyr Zelensky, le Français Emmanuel Macron, le Brésilien Lula et l’Argentin Javier Milei.Transporté ensuite sur la place, le cercueil, sur lequel était posé un exemplaire des Evangiles, trônait devant l’autel en plein air. La place Saint-Pierre, un grand écrin posé devant la basilique et enchâssé dans l’élégante colonnade du Bernin, n’a pu accueillir tous les fidèles, qui débordaient sur la grande avenue de la Conciliation. François a été un “pape proche des gens avec un coeur ouvert à tous”, a souligné le cardinal italien Giovanni Battista Re dans son homélie, mettant en avant ses “gestes” et “exhortations (…) en faveur des réfugiés et des personnes déplacées”. – “Une journée historique” -Avant la cérémonie, Donald Trump a rencontré dans la basilique son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, une entrevue jugée “très productive” par les deux parties. Une photo publiée par la présidence ukrainienne montre les deux hommes sur deux fauteuils tendus de velours rouge et devisant avec en toile de fond les peintures baroques et les marbres multicolores.Le président américain, qui n’avait plus vu M. Zelensky depuis leur accrochage dans le Bureau ovale, avait affirmé quelques heures auparavant que Kiev et Moscou étaient “très proches d’un accord”, trois ans après l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes.Les deux hommes, qui se sont aussi entretenus “à quatre”, toujours dans la basilique mais debout, avec MM. Macron et Starmer, “sont convenus” de se revoir dans la journée à Rome, selon un porte-parole ukrainien.Une rencontre à la tonalité particulière quand on sait que le pape François n’a jamais cessé “d’implorer la paix”, particulièrement pour l’Ukraine, appelant à “la raison et à des négociations honnêtes”, ainsi que l’a rappelé dans son homélie le cardinal Re.Le magnat américain a également échangé une poignée de mains avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, en plein conflit sur les droits de douane entre les deux continents.Au total, une cinquantaine de chefs d’Etat et une dizaine de têtes couronnées ont assisté à la cérémonie funèbre, dont le prince William, les souverains d’Espagne et de Belgique ainsi que le prince Albert de Monaco et son épouse Charlène.Les mantilles et voilettes noires, la vareuse de style militaire de Zelensky, la pourpre cardinalice des plus de 200 princes de l’Eglise et le violet des évêques, alliés à la pompe du rite catholique ponctué de prières et de chants, ont contribué à l’éclat de cette cérémonie en mondovision.La ferveur populaire de ces funérailles fait écho aux plus de 250.000 personnes ayant patienté pendant des heures cette semaine pour se recueillir devant la dépouille du chef de 1,4 milliard de catholiques, exposée sous les ors de la basilique Saint-Pierre. De par le monde, messes et veillées se tiennent en hommage au pontife dont le message portait bien au-delà des seuls catholiques. A Buenos Aires, capitale argentine où est né Jorge Bergoglio en 1936, une messe en plein air doit être célébrée samedi. Dans la vieille ville de Jérusalem, des fidèles suivent la messe retransmise sur un écran géant.- Franciscus -Un élan reflétant la popularité de ce défenseur inlassable de la paix, des migrants et des laissés pour compte, devenu au fil des ans une boussole morale dans un monde toujours plus instable.Assistaient aussi à la cérémonie le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Le président russe Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), a délégué sa ministre de la Culture Olga Lioubimova.La gendarmerie vaticane et les carabiniers italiens sont sur les dents pour assurer la sécurité.Une zone d’exclusion aérienne au-dessus de Rome est en place et des unités antidrones ont été déployées avec des brouilleurs d’ondes. Des avions de chasse sont aussi prêts à décoller et des tireurs d’élite sont positionnés sur les toits.A la basilique Sainte-Marie-Majeure, un imposant sanctuaire du Ve siècle abritant déjà les tombeaux de sept papes, des fidèles patientaient à la mi-journée en attendant l’arrivée du cercueil, prévue vers 11H00 GMT.Un groupe de personnes démunies sera présent à son arrivée sur les marches de la basilique, a annoncé le Vatican, rappelant que les pauvres avaient une place privilégiée “dans le coeur et le magistère du Saint-Père”.Située dans une petite niche près de l’autel dédié à Saint François, la sobre tombe en marbre portera comme seule inscription “Franciscus”, François en latin.Une fois les obsèques célébrées, tous les regards se tourneront vers les 135 cardinaux-électeurs – soit ceux âgés de moins de 80 ans – convoqués au conclave pour choisir dans les prochaines semaines, à huis clos dans la Chapelle Sixtine, un successeur au pape François.