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En Chine, les animaux robots dotés d’IA consolent une jeunesse solitaire

Dans un centre commercial de Pékin, Zhang Yachun parle à voix basse à son plus proche confident: un robot en peluche dont les mignons gazouillis réconfortants lui rappellent qu’elle n’est pas seule.La jeune femme de 19 ans a longtemps été confrontée à des problèmes d’anxiété à l’école et peine à tisser des liens d’amitié. Mais elle a fini par trouver une consolation auprès de BooBoo, un animal domestique robot qui utilise l’intelligence artificielle (IA) pour interagir avec les humains. “J’ai le sentiment d’avoir désormais quelqu’un avec qui partager des moments heureux”, explique-t-elle à l’AFP dans l’appartement qu’elle partage avec ses parents et un canard domestique.Les outils ayant recours à l’intelligence artificielle, désormais devenue une technologie mature, sont de plus en plus utilisés en Chine pour combattre l’isolement social.BooBoo, un robot hirsute à l’apparence de cochon d’Inde créé par l’entreprise Hangzhou Genmoor Technology, est vendu 1.400 yuans (186 euros).Développé pour les besoins sociaux des enfants, ce robot de la taille d’un ballon de rugby a déjà été vendu à 1.000 exemplaires depuis mai, selon Adam Duan, le chef de produit de la compagnie.Zhang Yachun a nommé le sien “Aluo”. Elle le transporte dans un sac en bandoulière tandis qu’il glapit et hoche la tête.Ce jour-là, dans une animalerie, elle lui a acheté une petite veste d’hiver pour chiens.Son compagnon à poils joue le même rôle qu’un ami humain, assure-t-elle. “Il te fait sentir que tu es quelqu’un dont on a besoin”, souligne-t-elle.- Ferveur pour les robots -Le marché des “robots sociaux”, comme BooBoo, pourrait être multiplié par sept d’ici 2033 pour atteindre l’équivalent de 41,3 milliards d’euros, selon l’agence de conseil IMARC Group. L’Asie domine déjà le secteur. Guo Zichen, 33 ans, explique qu’un animal domestique robot permet de compenser le temps qu’il ne consacre pas à ses enfants. “Les gens passent aujourd’hui moins de temps avec leurs enfants”, explique le trentenaire en examinant un chien-robot dans une boutique de l’entreprise Weilan, à Nankin (est). Un robot peut aider “à réviser ou à faire d’autres activités”, souligne-t-il.”Baby Alpha”, le chien robot de l’entreprise Weilan, est vendu 26.000 yuans (3.450 euros).Environ 70% des acheteurs sont des ménages avec des enfants en bas âge, selon la firme.Guo Zichen reste néanmoins sceptique sur la capacité de ces robots à apporter autant de joie qu’un vrai chien.”La principale différence, c’est que les vrais chiens ont une âme”, affirme-t-il. Agents conversationnels ou avatars virtuels de personnes décédées: un nombre croissant de produits fonctionnant à l’intelligence artificielle en Chine se concentrent sur les besoins émotionnels des consommateurs.Plusieurs mutations sociales tirent le marché, selon des experts, comme les effets de la longue politique de l’enfant unique.- “Beaucoup de pression” -Les personnes nées au début de cette politique dans les années 1980 sont aujourd’hui quadragénaires et ont parfois peu de temps à consacrer à leur famille, car la compétition au travail est souvent forte.Cela laisse “peu de place pour les interactions personnelles, ce qui pousse les gens à chercher des alternatives pour répondre à leurs besoins émotionnels”, estime Wu Haiyan, professeure spécialiste de l’intelligence artificielle et de psychologie à l’université de Macao. Cette compagnie, même virtuelle, “améliore le bien-être d’individus qui se sentiraient sinon isolés”, ajoute la chercheuse.Zhang Peng, le père de Zhang Yachun, dit qu’il comprend l’attachement de sa fille à son robot “Aluo”.”Quand on était jeunes, les amis ne manquaient pas. On en avait un paquet dès lors qu’on passait le palier de la porte”, raconte à l’AFP cet homme de 51 ans.”Aujourd’hui, les jeunes urbains ont l’air d’avoir beaucoup de pression, donc ils peuvent manquer d’amis.”Fille unique, Zhang Yachun affirme que l’acquisition d’Aluo l’a aidée à partager ses inquiétudes avec ses parents.”Je garde moins de choses pour moi”, dit-elle.”Les gens de ma génération ont souvent du mal à communiquer en face-à-face”, ajoute la jeune femme.”Mais ce qu’ils ressentent au plus profond d’eux-mêmes n’a pas changé”, glisse-t-elle, en berçant Aluo sur ses genoux.

En Chine, les animaux robots dotés d’IA consolent une jeunesse solitaire

Dans un centre commercial de Pékin, Zhang Yachun parle à voix basse à son plus proche confident: un robot en peluche dont les mignons gazouillis réconfortants lui rappellent qu’elle n’est pas seule.La jeune femme de 19 ans a longtemps été confrontée à des problèmes d’anxiété à l’école et peine à tisser des liens d’amitié. Mais elle …

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En Colombie, les affrontements impliquant l’ELN font plus de 80 morts et 11.000 déplacés

L’attaque sanglante de la guérilla de l’ELN contre des dissidents des FARC et la population civile a fait plus de 80 morts et 11.000 déplacés depuis jeudi dans la région colombienne du Catatumbo (nord-est), frontalière du Venezuela.”Nous estimons que plus de 80 personnes ont perdu la vie”, a indiqué, dans un communiqué, William Villamizar, le gouverneur du département de Norte de Santander, où se situe la région du Catatumbo. Plus de 20 personnes ont également été blessées, a ajouté le gouverneur.Depuis jeudi, les guérilleros des deux organisations s’affrontent pour le contrôle de cette zone stratégique pour la production de cocaïne.En raison de ces affrontements, environ 11.000 personnes ont été déplacées dans la région du Catatumbo, selon le Bureau du médiateur colombien.”Nous sommes confrontés à l’une des crises humanitaires les plus importantes et les plus graves que le Catatumbo ait jamais connues, si ce n’est la plus importante (…) En seulement quatre jours, au moins 11.000 personnes auraient été déplacées et il pourrait y en avoir beaucoup plus”, a déclaré Iris Marin, cheffe du Bureau du médiateur, dans une vidéo publiée sur X.Face à ce nouveau chapitre de violences, qui rappelle les pires heures du conflit armé en Colombie, l’armée a intensifié son déploiement dans les montagnes du Catatumbo où “la situation est très critique”, a déclaré samedi le commandant de l’armée, le général Luis Emilio Cardozo, en haranguant les soldats. Selon un communiqué de l’armée, plus de 5.000 effectifs ont été déployés sur place “pour renforcer la sécurité”. Le ministre de la Défense, Ivan Velasquez, s’est rendu dans la ville de Cucuta, à la frontière du Venezuela, pour diriger l’offensive contre les guérillas.- “Tués de façon misérable” -Les guérilleros de l’ELN “ont sorti les gens de chez eux et les ont tués de façon misérable, en violant les droits humains. C’est à nous, en tant qu’armée nationale, de stabiliser le territoire”, a déclaré le général Cardozo aux officiers en uniforme.Cet assaut de l’ELN (Armée de libération nationale) a mis fin à la trêve avec les dissidents de la défunte guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et a entraîné la suspension vendredi des négociations de paix par le président de gauche Gustavo Petro, qui a accusé l’ELN de “crimes de guerre”.Arrivé au pouvoir avec l’engagement de rechercher une solution négociée à six décennies de conflit armé, Gustavo Petro avait entamé des pourparlers avec l’ELN à la fin de l’année 2022. Mais le processus de paix est en crise constante en raison des attaques des rebelles, des différends avec d’autres groupes armés et des divergences entre les multiples parties qui ont empêché la conclusion d’accords concrets.En 2016, un accord de paix historique avait entraîné le désarmement des FARC, mais des groupes dissidents se sont réorganisés avec de nouvelles recrues.- “Très peur pour les enfants” -Ces nouveaux affrontements à Catatumbo ont entraîné un déplacement massif de populations civiles vers Tibu. L’AFP, qui s’est rendue sur place, a pu constater le climat de désespoir qui règne dans les quatre abris temporaires ouverts pour accueillir les sinistrés.”Nous avons très peur pour les enfants et que nous soyons laissés au milieu du conflit”, a déclaré à l’AFP Carmelina Perez, 62 ans, qui a fui avec ses petits-enfants.Avec plus de 50.000 hectares de cultures de coca, carburant du long conflit armé, Catatumbo est un symbole de la guerre interne qui a fait plus de 9,5 millions de victimes en six décennies.Des villageois ont même été évacués en hélicoptère et “des déplacés continuent d’arriver dans les différents points d’accueil” des sinistrés, a indiqué à l’AFP une source militaire.La Colombie doit participer à une session du Conseil de sécurité des Nations unies la semaine prochaine, au cours de laquelle elle présentera un rapport sur les “crimes de guerre” de l’ELN, selon le ministre des Affaires étrangères Luis Gilberto Murillo.

En Colombie, les affrontements impliquant l’ELN font plus de 80 morts et 11.000 déplacés

L’attaque sanglante de la guérilla de l’ELN contre des dissidents des FARC et la population civile a fait plus de 80 morts et 11.000 déplacés depuis jeudi dans la région colombienne du Catatumbo (nord-est), frontalière du Venezuela.”Nous estimons que plus de 80 personnes ont perdu la vie”, a indiqué, dans un communiqué, William Villamizar, le gouverneur du département de Norte de Santander, où se situe la région du Catatumbo. Plus de 20 personnes ont également été blessées, a ajouté le gouverneur.Depuis jeudi, les guérilleros des deux organisations s’affrontent pour le contrôle de cette zone stratégique pour la production de cocaïne.En raison de ces affrontements, environ 11.000 personnes ont été déplacées dans la région du Catatumbo, selon le Bureau du médiateur colombien.”Nous sommes confrontés à l’une des crises humanitaires les plus importantes et les plus graves que le Catatumbo ait jamais connues, si ce n’est la plus importante (…) En seulement quatre jours, au moins 11.000 personnes auraient été déplacées et il pourrait y en avoir beaucoup plus”, a déclaré Iris Marin, cheffe du Bureau du médiateur, dans une vidéo publiée sur X.Face à ce nouveau chapitre de violences, qui rappelle les pires heures du conflit armé en Colombie, l’armée a intensifié son déploiement dans les montagnes du Catatumbo où “la situation est très critique”, a déclaré samedi le commandant de l’armée, le général Luis Emilio Cardozo, en haranguant les soldats. Selon un communiqué de l’armée, plus de 5.000 effectifs ont été déployés sur place “pour renforcer la sécurité”. Le ministre de la Défense, Ivan Velasquez, s’est rendu dans la ville de Cucuta, à la frontière du Venezuela, pour diriger l’offensive contre les guérillas.- “Tués de façon misérable” -Les guérilleros de l’ELN “ont sorti les gens de chez eux et les ont tués de façon misérable, en violant les droits humains. C’est à nous, en tant qu’armée nationale, de stabiliser le territoire”, a déclaré le général Cardozo aux officiers en uniforme.Cet assaut de l’ELN (Armée de libération nationale) a mis fin à la trêve avec les dissidents de la défunte guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et a entraîné la suspension vendredi des négociations de paix par le président de gauche Gustavo Petro, qui a accusé l’ELN de “crimes de guerre”.Arrivé au pouvoir avec l’engagement de rechercher une solution négociée à six décennies de conflit armé, Gustavo Petro avait entamé des pourparlers avec l’ELN à la fin de l’année 2022. Mais le processus de paix est en crise constante en raison des attaques des rebelles, des différends avec d’autres groupes armés et des divergences entre les multiples parties qui ont empêché la conclusion d’accords concrets.En 2016, un accord de paix historique avait entraîné le désarmement des FARC, mais des groupes dissidents se sont réorganisés avec de nouvelles recrues.- “Très peur pour les enfants” -Ces nouveaux affrontements à Catatumbo ont entraîné un déplacement massif de populations civiles vers Tibu. L’AFP, qui s’est rendue sur place, a pu constater le climat de désespoir qui règne dans les quatre abris temporaires ouverts pour accueillir les sinistrés.”Nous avons très peur pour les enfants et que nous soyons laissés au milieu du conflit”, a déclaré à l’AFP Carmelina Perez, 62 ans, qui a fui avec ses petits-enfants.Avec plus de 50.000 hectares de cultures de coca, carburant du long conflit armé, Catatumbo est un symbole de la guerre interne qui a fait plus de 9,5 millions de victimes en six décennies.Des villageois ont même été évacués en hélicoptère et “des déplacés continuent d’arriver dans les différents points d’accueil” des sinistrés, a indiqué à l’AFP une source militaire.La Colombie doit participer à une session du Conseil de sécurité des Nations unies la semaine prochaine, au cours de laquelle elle présentera un rapport sur les “crimes de guerre” de l’ELN, selon le ministre des Affaires étrangères Luis Gilberto Murillo.

En Colombie, les affrontements impliquant l’ELN font plus de 80 morts et 11.000 déplacés

L’attaque sanglante de la guérilla de l’ELN contre des dissidents des FARC et la population civile a fait plus de 80 morts et 11.000 déplacés depuis jeudi dans la région colombienne du Catatumbo (nord-est), frontalière du Venezuela.”Nous estimons que plus de 80 personnes ont perdu la vie”, a indiqué, dans un communiqué, William Villamizar, le …

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Trêve à Gaza: Israël relâche 90 Palestiniens après la libération de trois otages par le Hamas

Israël a relâché lundi 90 détenus palestiniens quelques heures après que trois otages israéliennes ont été libérées par le Hamas, dans le cadre du cessez-le-feu entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza dévastée par plus de 15 mois de guerre.La trêve est entrée en vigueur dimanche à 09H15 GMT …

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Trêve à Gaza: Israël relâche 90 Palestiniens après la libération de trois otages par le Hamas

Israël a relâché lundi 90 détenus palestiniens quelques heures après que trois otages israéliennes ont été libérées par le Hamas, dans le cadre du cessez-le-feu entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza dévastée par plus de 15 mois de guerre.La trêve est entrée en vigueur dimanche à 09H15 GMT avec près de trois heures de retard, le Hamas ayant tardé à fournir la liste des trois otages israéliennes devant être libérées le jour même. Le mouvement a fait état de “complications sur le terrain” et de “la poursuite des bombardements”.En fin d’après-midi, un dirigeant du Hamas à déclaré à l’AFP que “les trois otages” avaient été “remises au Comité international de la Croix-Rouge” à Gaza-ville (nord), puis l’armée israélienne a confirmé leur arrivée en Israël.Il s’agit de l’Israélo-britannique Emily Damari (28 ans) et de l’Israélo-roumaine Doron Steinbrecher (31), capturées au kibboutz Kfar Aza, ainsi que de Romi Gonen (24), enlevée au festival de musique Nova, lors de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël qui a déclenché la guerre à Gaza.Peu après minuit lundi, l’Autorité pénitentiaire israélienne a indiqué que “90 terroristes” avaient été “libérés” de la prison militaire d’Ofer, en Cisjordanie occupée, et d’un centre de détention à Jérusalem.Des centaines de personnes ont suivi le passage des bus transportant les prisonniers sur une route de Beitunia menant à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, en brandissant des drapeaux palestiniens et d’autres de divers mouvements politiques palestiniens, notamment celui du Hamas, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.A l’ouverture des portes, une foule en liesse les a accueillis avec des larmes de joie, des embrassades, des chants et des feux d’artifice.”L’attente était extrêmement difficile. Mais grâce à Dieu, nous étions certains qu’un jour nous serions libérés”, souffle la journaliste Bouchra al-Tawil, emprisonnée en mars 2024 et membre de ce contingent majoritairement composé de femmes et d’enfants.- “Destructions” -Pendant ce temps, dans la bande de Gaza, des milliers de déplacés palestiniens ont pris la route au milieu d’un paysage apocalyptique pour rentrer chez eux.”Nous n’avons même pas pu trouver l’emplacement exact de nos maisons” en raison de “l’ampleur des destructions”, s’est désolée à Rafah (nord) Maria Gad El Haq, qui fait partie des 2,4 millions de Palestiniens dont la majorité a été déplacée par la guerre.L’entrée en vigueur de l’accord, intervenu à la veille du retour à la Maison Blanche de Donald Trump, nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, bien que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ait prévenu qu’Israël se réservait “le droit de reprendre la guerre si besoin”.La branche armée du Hamas a dit que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël.Entre le début prévu de la trêve et son entrée en vigueur effective, Israël a mené des frappes à Gaza qui ont tué huit Palestiniens, selon la Défense civile locale.Annoncé mercredi par les médiateurs — Qatar, Etats-Unis, Egypte –, l’accord ambitionne à terme, selon Doha, de déboucher sur la “fin définitive” de la guerre.Selon ses termes, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés dans une première phase de six semaines.En échange, les autorités israéliennes ont dit qu’elles libéreraient dans ce délai quelque 1.900 Palestiniens.L’accord de trêve précise par ailleurs que 236 Palestiniens condamnés à perpétuité pour avoir commis ou participé à des attaques ou attentats et devant être libérés dans le cadre de l’échange, seront exilés, essentiellement vers le Qatar ou la Turquie.- “Etat stable” -Les trois jeunes Israéliennes libérées dimanche ont “traversé l’enfer” après 471 jours de captivité, a réagi M. Netanyahu à leur arrivée en Israël.Daniel Hagari, porte-parole de l’armée, a déclaré qu'”entre trois et quatre femmes enlevées” seraient “libérées chaque semaine”.Un haut responsable du Hamas a ensuite indiqué à l’AFP que la prochaine libération aurait lieu “samedi prochain”.Les ex-otages, qui ont retrouvé leurs proches, ont été transférées à l’hôpital Sheba, près de Tel-Aviv, qui a indiqué qu’elles étaient “dans un état stable”.Sur la “place des Otages” à Tel-Aviv, des milliers de personnes ont accueilli leur retour avec larmes, chants, applaudissements et étreintes.- “Obstacles” -Quelques minutes après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, qui prévoit également une augmentation de l’aide humanitaire à Gaza, l’ONU a annoncé l’arrivée des premiers camions d’aide.Selon l’Egypte, l’accord prévoit “l’entrée de 600 camions d’aide par jour”. D’après un responsable égyptien, “260 camions d’aide et 16 de carburant” étaient entrés en fin de journée dimanche.”Nous essayons d’atteindre un million de personnes dans les plus brefs délais”, a déclaré à l’AFP Carl Skau, directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial.Pendant la première phase de la trêve seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.Selon Joe Biden, la première phase comprend aussi un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 91 restent otages à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée israélienne.Au moins 46.913 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.Bombardé sans répit par Israël pendant plus d’un an, le système de santé s’est effondré dans le petit territoire palestinien. L’Organisation mondiale de la santé a averti dimanche que le restaurer sera “une tâche complexe et difficile”.

Trêve à Gaza: Israël relâche 90 Palestiniens après la libération de trois otages par le Hamas

Israël a relâché lundi 90 détenus palestiniens quelques heures après que trois otages israéliennes ont été libérées par le Hamas, dans le cadre du cessez-le-feu entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza dévastée par plus de 15 mois de guerre.La trêve est entrée en vigueur dimanche à 09H15 GMT avec près de trois heures de retard, le Hamas ayant tardé à fournir la liste des trois otages israéliennes devant être libérées le jour même. Le mouvement a fait état de “complications sur le terrain” et de “la poursuite des bombardements”.En fin d’après-midi, un dirigeant du Hamas à déclaré à l’AFP que “les trois otages” avaient été “remises au Comité international de la Croix-Rouge” à Gaza-ville (nord), puis l’armée israélienne a confirmé leur arrivée en Israël.Il s’agit de l’Israélo-britannique Emily Damari (28 ans) et de l’Israélo-roumaine Doron Steinbrecher (31), capturées au kibboutz Kfar Aza, ainsi que de Romi Gonen (24), enlevée au festival de musique Nova, lors de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël qui a déclenché la guerre à Gaza.Peu après minuit lundi, l’Autorité pénitentiaire israélienne a indiqué que “90 terroristes” avaient été “libérés” de la prison militaire d’Ofer, en Cisjordanie occupée, et d’un centre de détention à Jérusalem.Des centaines de personnes ont suivi le passage des bus transportant les prisonniers sur une route de Beitunia menant à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, en brandissant des drapeaux palestiniens et d’autres de divers mouvements politiques palestiniens, notamment celui du Hamas, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.A l’ouverture des portes, une foule en liesse les a accueillis avec des larmes de joie, des embrassades, des chants et des feux d’artifice.”L’attente était extrêmement difficile. Mais grâce à Dieu, nous étions certains qu’un jour nous serions libérés”, souffle la journaliste Bouchra al-Tawil, emprisonnée en mars 2024 et membre de ce contingent majoritairement composé de femmes et d’enfants.- “Destructions” -Pendant ce temps, dans la bande de Gaza, des milliers de déplacés palestiniens ont pris la route au milieu d’un paysage apocalyptique pour rentrer chez eux.”Nous n’avons même pas pu trouver l’emplacement exact de nos maisons” en raison de “l’ampleur des destructions”, s’est désolée à Rafah (nord) Maria Gad El Haq, qui fait partie des 2,4 millions de Palestiniens dont la majorité a été déplacée par la guerre.L’entrée en vigueur de l’accord, intervenu à la veille du retour à la Maison Blanche de Donald Trump, nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, bien que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ait prévenu qu’Israël se réservait “le droit de reprendre la guerre si besoin”.La branche armée du Hamas a dit que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël.Entre le début prévu de la trêve et son entrée en vigueur effective, Israël a mené des frappes à Gaza qui ont tué huit Palestiniens, selon la Défense civile locale.Annoncé mercredi par les médiateurs — Qatar, Etats-Unis, Egypte –, l’accord ambitionne à terme, selon Doha, de déboucher sur la “fin définitive” de la guerre.Selon ses termes, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés dans une première phase de six semaines.En échange, les autorités israéliennes ont dit qu’elles libéreraient dans ce délai quelque 1.900 Palestiniens.L’accord de trêve précise par ailleurs que 236 Palestiniens condamnés à perpétuité pour avoir commis ou participé à des attaques ou attentats et devant être libérés dans le cadre de l’échange, seront exilés, essentiellement vers le Qatar ou la Turquie.- “Etat stable” -Les trois jeunes Israéliennes libérées dimanche ont “traversé l’enfer” après 471 jours de captivité, a réagi M. Netanyahu à leur arrivée en Israël.Daniel Hagari, porte-parole de l’armée, a déclaré qu'”entre trois et quatre femmes enlevées” seraient “libérées chaque semaine”.Un haut responsable du Hamas a ensuite indiqué à l’AFP que la prochaine libération aurait lieu “samedi prochain”.Les ex-otages, qui ont retrouvé leurs proches, ont été transférées à l’hôpital Sheba, près de Tel-Aviv, qui a indiqué qu’elles étaient “dans un état stable”.Sur la “place des Otages” à Tel-Aviv, des milliers de personnes ont accueilli leur retour avec larmes, chants, applaudissements et étreintes.- “Obstacles” -Quelques minutes après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, qui prévoit également une augmentation de l’aide humanitaire à Gaza, l’ONU a annoncé l’arrivée des premiers camions d’aide.Selon l’Egypte, l’accord prévoit “l’entrée de 600 camions d’aide par jour”. D’après un responsable égyptien, “260 camions d’aide et 16 de carburant” étaient entrés en fin de journée dimanche.”Nous essayons d’atteindre un million de personnes dans les plus brefs délais”, a déclaré à l’AFP Carl Skau, directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial.Pendant la première phase de la trêve seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.Selon Joe Biden, la première phase comprend aussi un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 91 restent otages à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée israélienne.Au moins 46.913 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.Bombardé sans répit par Israël pendant plus d’un an, le système de santé s’est effondré dans le petit territoire palestinien. L’Organisation mondiale de la santé a averti dimanche que le restaurer sera “une tâche complexe et difficile”.

Près de Ramallah, larmes de joie et embrassades pour les Palestiniens libérés par Israël

Embrassades, chants et larmes de joie: les 90 premiers prisonniers palestiniens relâchés par Israël après l’entrée en vigueur de sa trêve avec le Hamas ont été accueillis par une foule en liesse à Beitunia, en Cisjordanie occupée.Les bus des prisonniers libérés sont arrivés à 02H00 lundi (00H00 GMT) dans cette banlieue de Ramallah habituellement tranquille.A …

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