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La lutte contre la pollution de l’air progresse, l’Etat évite une nouvelle condamnation

L’État, condamné à plusieurs reprises depuis 2017 pour ses manquements sur la pollution de l’air, a vu ses efforts récompensés vendredi par le Conseil d’Etat qui a refusé de lui imposer une nouvelle astreinte financière réclamée par des associations environnementales.”Le Conseil d’Etat semble encourager les progrès lents mais réels de l’Etat en pariant sur un respect de sa décision dans un avenir proche”, s’inquiète l’avocat des Amis de la Terre, l’association à l’origine de l’affaire.Alors que certaines mesures antipollutions, comme le développement des Zones à faibles émissions (ZFE), sont menacées, “le quitus donné à l’administration semble bien fragile”, estime Me Louis Cofflard, joint par l’AFP. D’autant que les seuils de pollution ne sont pas encore conformes à Lyon et à Paris, souligne-t-il.La pollution de l’air, qui cause de l’asthme, des cancers du poumon ou des maladies cardiaques, est responsable de 40.000 décès prématurés par an, selon Santé Publique France.Mais avec le déclin du diesel, la création de ZFE dans une quarantaine d’agglomérations, ou encore les incitations au chauffage moins polluant, les émissions nationales d’oxydes d’azote (NOx) n’ont cessé de décliner, atteignant en 2024 un minima depuis au moins 1990.Résultat, “plus aucune zone” en métropole “ne dépasse les seuils de pollution aux particules fines (PM10) et le seuil de pollution au dioxyde d’azote (NO2) est quasiment respecté à Lyon et proche de l’être à Paris”, écrit vendredi le Conseil d’État dans un communiqué.La plus haute juridiction administrative française conclut que “les mesures prises pour respecter les seuils de pollution ont porté leurs fruits” et que l’Etat a donc bien “exécuté (…) dans sa totalité” les obligations contenues dans sa première condamnation de 2017.”Cette décision conforte notre action”, se félicite Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, dans une déclaration à l’AFP.”Nous devons poursuivre nos efforts pour protéger les plus vulnérables qui sont les premiers touchés par ces pollutions”, ajoute la ministre. Elle réunira le 12 mai ses homologues chargés de l’Aménagement du territoire et de la Santé avec des élus d’agglomérations encore trop polluées.Ce “Roquelaure de la qualité de l’air”, du nom de l’hôtel particulier abritant son ministère, se veut entre autres une réponse aux menaces contre les ZFE, accusées à droite de pénaliser les ménages n’ayant pas les moyens d’acheter des voitures plus propres.En mars, une commission de l’Assemblée nationale a adopté leur suppression, contre l’avis du gouvernement.- Lyon et Paris -La décision rendue vendredi clôt pour l’heure un long bras de fer de huit ans. En juillet 2017, le Conseil, saisi par Les Amis de la Terre, avait enjoint l’État de mettre en Å“uvre des plans de réduction des niveaux de PM10 (particules de moins de 10 microns) et de NO2 (fortement associé au trafic routier) dans treize zones. Jugeant les efforts insuffisants, les magistrats avaient condamné l’Etat en 2021 et 2022 à payer trois astreintes de dix millions d’euros par semestre de non-respect du jugement. Une nouvelle condamnation était intervenue en 2023 à verser deux astreintes, réduites à 5 millions par semestre car seules les agglomérations lyonnaise et parisienne étaient encore défaillantes.Désormais à Lyon, “seule une station de mesure a présenté une concentration” de dioxyde d’azote “en dépassement en 2023, “mais celle-ci devrait respecter le seuil de 40 μg/m3 en 2024”, note le Conseil d’État.Concernant Paris, “trois stations de mesures sont encore en situation de dépassement en 2024” pour le NO2, “deux devraient l’être encore en 2025 et plus aucune en 2026”, note encore le Conseil.Malgré ces dépassements, le Conseil d’État estime que sa décision de 2017 est respectée car des mesures “précises et ayant vocation à prolonger la dynamique de réduction” dans la région parisienne ont été prises.Notamment la restriction de circulations depuis le 1er janvier des véhicules Crit’Air 3 et l’adoption en janvier du 4e plan de protection de l’atmosphère d’ÃŽle-de-France, qui prévoit des baisses de vitesses maximales sur certains axes.

Un général russe tué dans l’explosion d’une voiture, Moscou accuse l’Ukraine

Un général de l’état-major de l’armée russe a été tué vendredi près de Moscou dans l’explosion d’une voiture, la Russie accusant les service secrets ukrainiens d’être à l’origine de cet attentat.Ce type d’attaque se multiplie en Russie et dans les territoires d’Ukraine qu’elle occupe depuis le début de l’offensive russe en février 2022. Ces assassinats, imputés à ou parfois revendiqués par l’Ukraine, visent des militaires, des responsables gouvernementaux ou encore des soutiens idéologiques du Kremlin.Selon le Comité d’enquête russe, la victime est le général Iaroslav Moskalik, chef adjoint de la Direction générale opérationnelle de l’état-major des forces armées russes.Selon cette source, l’explosion a eu lieu près d’un immeuble résidentiel dans la ville de Balachikha, située à quelques kilomètres à l’est de Moscou.”L’explosion s’est produite à la suite de la détonation d’un engin explosif improvisé rempli de mitraille”, a précisé le Comité d’enquête.Il a ensuite publié une vidéo montrant un véhicule entièrement calciné et des enquêteurs entourant un objet flouté, vraisemblablement le corps de la victime, devant la porte d’entrée d’un immeuble.Des images de vidéosurveillance diffusées par le média russe Izvestia montrent la puissante explosion d’une voiture, qui survient, projetant des fragments en l’air, alors qu’une personne s’approche du véhicule.”Il y a des raisons de croire que les services secrets ukrainiens sont impliqués dans ce meurtre”, a dénoncé dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.- Série d’attaques ciblées -“L’explosion était très forte, j’en ai même eu mal au cÅ“ur. Cela s’est passé à environ 10H45”, a relaté à l’AFP une habitante du quartier, Lioudmila, 50 ans, ajoutant que “beaucoup de gens ont accouru pour regarder”.L’équipe de l’AFP a vu le corps ensanglanté de la victime gisant par terre, près de l’entrée d’un immeuble, puis placé dans un sac noir et évacué dans une camionette. Des ambulances, pompiers et policiers étaient déployés dans la zone.Mme Zakharova a qualifié l’explosion d'”attaque terroriste”.Selon le site du Kremlin, Iaroslav Moskalik avait participé en 2015 en tant que représentant de l’état-major russe à des discussions sur le conflit armé en Ukraine impliquant alors des dirigeants ukrainien et russe sous l’égide de la France et de l’Allemagne.Mais selon le média d’investigation russe IStories, la Direction générale opérationnelle, dont il faisait partie, est aujourd’hui un “maillon clé dans la planification des opérations en Ukraine”.Depuis 2022, Kiev a été accusé à plusieurs reprises d’avoir mené des attaques ciblées contre des personnalités et responsables militaires russes en Russie et dans les zones occupées par Moscou en Ukraine.En août 2022, l’explosion d’une voiture avait tué Daria Douguina, la fille de l’idéologue ultranationaliste russe Alexandre Douguine. En avril 2023, un blogueur militaire russe, Maxime Fomine, avait lui perdu la vie dans la détonation d’une statuette piégée qui lui avait été offerte dans un café de Saint-Pétersbourg.Plus récemment, en décembre 2024, le commandant des forces russes de défense radiologique, chimique et biologique, Igor Kirillov, a été tué par l’explosion d’une trottinette électrique piégée à Moscou, un assassinat qui avait été revendiqué par les services de sécurité ukrainiens (SBU).Après ce meurtre, le président russe Vladimir Poutine avait admis, fait rare, une défaillance des services de sécurité russes. “Nous ne devons pas permettre de telles failles”, avait-il déclaré.

Un général russe tué dans l’explosion d’une voiture, Moscou accuse l’Ukraine

Un général de l’état-major de l’armée russe a été tué vendredi près de Moscou dans l’explosion d’une voiture, la Russie accusant les service secrets ukrainiens d’être à l’origine de cet attentat.Ce type d’attaque se multiplie en Russie et dans les territoires d’Ukraine qu’elle occupe depuis le début de l’offensive russe en février 2022. Ces assassinats, imputés à ou parfois revendiqués par l’Ukraine, visent des militaires, des responsables gouvernementaux ou encore des soutiens idéologiques du Kremlin.Selon le Comité d’enquête russe, la victime est le général Iaroslav Moskalik, chef adjoint de la Direction générale opérationnelle de l’état-major des forces armées russes.Selon cette source, l’explosion a eu lieu près d’un immeuble résidentiel dans la ville de Balachikha, située à quelques kilomètres à l’est de Moscou.”L’explosion s’est produite à la suite de la détonation d’un engin explosif improvisé rempli de mitraille”, a précisé le Comité d’enquête.Il a ensuite publié une vidéo montrant un véhicule entièrement calciné et des enquêteurs entourant un objet flouté, vraisemblablement le corps de la victime, devant la porte d’entrée d’un immeuble.Des images de vidéosurveillance diffusées par le média russe Izvestia montrent la puissante explosion d’une voiture, qui survient, projetant des fragments en l’air, alors qu’une personne s’approche du véhicule.”Il y a des raisons de croire que les services secrets ukrainiens sont impliqués dans ce meurtre”, a dénoncé dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.- Série d’attaques ciblées -“L’explosion était très forte, j’en ai même eu mal au cÅ“ur. Cela s’est passé à environ 10H45”, a relaté à l’AFP une habitante du quartier, Lioudmila, 50 ans, ajoutant que “beaucoup de gens ont accouru pour regarder”.L’équipe de l’AFP a vu le corps ensanglanté de la victime gisant par terre, près de l’entrée d’un immeuble, puis placé dans un sac noir et évacué dans une camionette. Des ambulances, pompiers et policiers étaient déployés dans la zone.Mme Zakharova a qualifié l’explosion d'”attaque terroriste”.Selon le site du Kremlin, Iaroslav Moskalik avait participé en 2015 en tant que représentant de l’état-major russe à des discussions sur le conflit armé en Ukraine impliquant alors des dirigeants ukrainien et russe sous l’égide de la France et de l’Allemagne.Mais selon le média d’investigation russe IStories, la Direction générale opérationnelle, dont il faisait partie, est aujourd’hui un “maillon clé dans la planification des opérations en Ukraine”.Depuis 2022, Kiev a été accusé à plusieurs reprises d’avoir mené des attaques ciblées contre des personnalités et responsables militaires russes en Russie et dans les zones occupées par Moscou en Ukraine.En août 2022, l’explosion d’une voiture avait tué Daria Douguina, la fille de l’idéologue ultranationaliste russe Alexandre Douguine. En avril 2023, un blogueur militaire russe, Maxime Fomine, avait lui perdu la vie dans la détonation d’une statuette piégée qui lui avait été offerte dans un café de Saint-Pétersbourg.Plus récemment, en décembre 2024, le commandant des forces russes de défense radiologique, chimique et biologique, Igor Kirillov, a été tué par l’explosion d’une trottinette électrique piégée à Moscou, un assassinat qui avait été revendiqué par les services de sécurité ukrainiens (SBU).Après ce meurtre, le président russe Vladimir Poutine avait admis, fait rare, une défaillance des services de sécurité russes. “Nous ne devons pas permettre de telles failles”, avait-il déclaré.

Droits de douane: le FMI appelle l’UE et les Etats-Unis à trouver un terrain d’entente

Bruxelles et Washington doivent “calmer les choses” et “négocier un accord” sur les droits de douane si l’Europe veut pouvoir redonner un coup de fouet à sa croissance hésitante, a estimé vendredi le directeur de la région Europe du FMI, Alfred Kammer.”Dans nos échanges avec les responsables politiques européens, je ne sens pas de divergence dans la manière dont cette relation est vue comme étant importante”, a jugé M. Kammer, lors d’une conférence de presse à l’occasion des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, qui doit s’achever aujourd’hui.”Il faut faire les efforts nécessaires pour calmer les choses et négocier un accord”, a-t-il ajouté, souhaitant que ces négociations puissent porter leurs fruits.Le responsable du FMI s’est en revanche montré optimiste pour l’économie européenne, estimant qu’il existait “un faux discours, consistant à prétendre que l’Europe n’est pas compétitive. Mais elle l’est”.Mais “il y a des domaines où des améliorations sont possibles, en particulier concernant l’écart de productivité” entre l’Europe et les Etats-Unis, notamment “la productivité du facteur travail”.De même, “le problème n’est pas que l’Europe ne sait pas innover, elle dispose de startup”, a ajouté M. Kammer, mais “ce qui est nécessaire, c’est de développer le capital-risque et les capitaux privés”.”Actuellement nous avons des barrières financières”, du fait d’une intégration économique et bancaire incomplète, ce qui pousse les startup à venir se financer aux Etats-Unis quand elles changent d’échelle.Au final, a-t-il souligné, “nous avons un tissu de petites et moyennes entreprises en Europe, mais elles sont plus anciennes et donc moins productives” que celles existantes aux Etats-Unis, “nous avons besoin de ces jeunes entreprises”, pour soutenir l’économie européenne.Les commentaires d’Alfred Kammer interviennent alors que plusieurs représentants européens étaient à Washington cette semaine, dans le cadre des réunions de printemps, profitant de l’occasion pour rencontrer le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent.L’Union européenne (UE) s’est montrée ouverte, notamment par la voix de son commissaire à l’Economie Valdis Dombrovskis, avançant plusieurs propositions concrètes pour abaisser les droits de douane imposés depuis début avril par le président américain, Donald Trump.Mais les Européens ont notamment regretté le “manque de clarté” côté américain et les difficultés à avancer sur le sujet.”Nous ne pouvons cacher le fait que nous sommes encore loin d’un accord”, a ainsi déclaré à l’AFP le ministre français de l’Economie et des Finances, Eric Lombard.Son homologue allemand, Jeorg Kukies, s’est montré lui plus positif, assurant être “optimiste sur le fait que cela va se faire. Le plus tôt sera le mieux”.Le président américain a imposé début avril jusque 20% de droits de douane sur les produits européens, dans le cadre de ses droits de douane dits “réciproques”, touchant à des degrés divers l’ensemble des pays dans le monde.Il avait ensuite reculé pour revenir à un “taux minimal” de 10%, qui ne serait pas négociable selon lui, retardant de 90% l’application des droits de douane au-delà de cette limite pour laisser le temps aux négociations d’aboutir.L’UE est également concernée par les droits de douane sectoriels, de 25% cette fois, imposés sur l’acier, l’aluminium et les automobiles, qui touchent particulièrement l’industrie automobile allemande.

Lycéenne tuée à Nantes: les élèves, fleurs blanches à la main, rendent hommage aux victimes

Fleurs à la main et vêtus de blanc, les élèves du groupe scolaire Notre-Dame-de-Toutes-Aides ont rendu hommage vendredi à la lycéenne tuée et aux trois autres blessés la veille après avoir été attaqués au couteau par un élève.  Le suspect, un adolescent scolarisé en classe de seconde, a été interpellé peu après le drame, jeudi à la mi-journée, mais il a été hospitalisé dans la soirée après un examen psychiatrique. Ses motivations restent indéterminées à ce stade.Plusieurs centaines d’adolescents, munis de fleurs blanches et vêtus de couleur claire, se sont rassemblés dans l’établissement vers 15H30 pour rendre hommage aux victimes, à l’appel du comité des élèves.”Pendant la minute de silence à la fin de la cérémonie, il n’y a pas eu un seul bruit, c’était très impressionnant. Il y avait vraiment beaucoup de fleurs dans la cour, c’était très beau. Ça va être dur de revenir dans l’établissement maintenant qu’on sait ce qui s’est passé”, a déclaré à l’AFP une élève de 14 ans, scolarisée en 3e, qui a elle-même déposé une rose blanche dans la cour.Selon la collégienne, des amis de l’adolescente décédée se sont succédé pour prendre la parole, la décrivant comme “joyeuse” et “à toujours aller vers les autres”.A l’issue de ce moment de recueillement, les élèves sont sortis le visage fermé et pour certains, les yeux rougis, a constaté une correspondante de l’AFP.- “Pas bien dans sa tête” -G., scolarisé en seconde, venu déposer un bouquet avec trois amis, a confié à l’AFP n’être “pas vraiment inquiet, juste choqué”. “Ca pourrait arriver n’importe où, quand c’est une personne qui a des problèmes qui n’est pas bien dans sa tête c’est pas vraiment possible de l’empêcher”, a-t-il ajouté. Les cours ont été suspendus vendredi pour les élèves du collège et du lycée nantais, qui peuvent bénéficier d’une cellule de soutien psychologique.Antonin, en terminale, ne pense pas aller voir les psychologues “mais c’est bien qu’ils aient fait ça”, dit à l’AFP le lycéen, venu déposer une rose blanche.L’école primaire du groupe, fréquenté par 2.000 élèves au total, a en revanche maintenu la classe. “Ce n’est pas plus mal que la plus petite reprenne l’école car elle pourra poser des questions à l’équipe éducative si elle en a besoin”, estime Antoine, responsable informatique de 44 ans, venu accompagner sa fille scolarisée en CE2.Une mère venue déposer son fils à la cérémonie d’hommage exprime son incompréhension, la voix entrecoupée de sanglots: “Ma fille est en sixième. J’étais tellement heureuse de les mettre ici, parce que ce sont des gens formidables, qui s’occupent bien des enfants”.Interrogée sur l’installation de portiques de sécurité, elle estime que “c’est inutile, on ne peut pas fliquer chaque gosse, ça montre juste qu’il faut les accompagner, les aider davantage”.- Courriel confus -Outre la lycéenne décédée, trois autres élèves ont été blessés à coups de couteau. L’un d’entre eux se trouvait entre la vie et la mort jeudi soir mais son état de santé “s’est amélioré”, a indiqué vendredi le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy.Le magistrat doit donner une conférence de presse à 18H00.Le parquet national antiterroriste (PNAT) a indiqué à l’AFP qu’il avait évalué les faits et estimé qu’ils ne relevaient pas de sa compétence. Le profil de l’agresseur semble difficile à cerner.”Le lycéen, les gens le connaissaient comme dépressif, il disait qu’il adorait Hitler. Il a envoyé un mail de 13 pages à tout le monde pour expliquer tous ses problèmes à midi”, a témoigné auprès de l’AFP une collégienne.Peu avant d’attaquer ses camarades, les élèves du collège et lycée ont reçu un courriel sombre et confus consulté par l’AFP. Le suspect y évoque notamment “la mondialisation (qui) a transformé notre système en une machine à décomposer l’humain”, revendiquant une “révolte biologique” afin que “l’équilibre naturel, même cruel” reprenne “sa place” contre “l’écocide globalisé”.Quelques heures après l’attaque, le ministre de l’Intérieur et sa collègue de l’Education se sont rendus au lycée pour saluer le travail des forces de l’ordre, des secours ainsi que du personnel enseignant qui a permis de maîtriser l’agresseur et d’éviter, selon eux, un bilan plus lourd.Emmanuel Macron a salué le “courage” des professeurs qui “ont sans doute empêché d’autres drames”.François Bayrou a estimé que l’installation de portiques à l’entrée des établissements scolaires était “une piste” pour éviter de nouvelles attaques au couteau, des armes qui “doivent être pourchassées”, une idée qui a suscité des critiques dans les rangs de la gauche.