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Le Louvre rouvre, sa patronne en première ligne après le vol des joyaux

Silencieuse depuis dimanche, la présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, s’exprime mercredi devant des sénateurs pour tenter d’expliquer comment des cambrioleurs ont pu voler des joyaux dans le musée le plus visité au monde, pour un préjudice estimé à 88 millions d’euros.Après trois jours portes closes, dont le mardi de fermeture hebdomadaire, le musée a rouvert mercredi à 09h00, a constaté une journaliste de l’AFP.”On espérait très fort que ce soit ouvert. On avait réservé pour aujourd’hui, on n’aurait pas eu l’occasion de revenir”, se réjouit Fanny, venue depuis Montpellier avec sa fille.En coulisses, l’enquête se poursuit pour tenter de mettre la main sur les quatre cambrioleurs et leur incroyable butin. Un vol qui a provoqué une forte émotion en France comme à l’étranger et une tempête politico-médiatique sur la protection des œuvres du Louvre.L’enquête “progresse”, a assuré sur CNews et Europe 1 le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, selon qui “plus d’une centaine d’enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme et de l’Office central contre le trafic de biens culturels” sont mobilisés.”J’ai toute confiance, ça c’est sûr, dans le fait que nous retrouverons les auteurs”, a-t-il martelé.Qualifiés au départ d’inestimables, les bijoux volés ont désormais une estimation, qui ne tient toutefois pas compte de leur valeur patrimoniale: “Le préjudice a été estimé par la conservatrice du Louvre à 88 millions d’euros”, une somme “extrêmement spectaculaire” mais qui “n’a rien de parallèle et de comparable au préjudice historique”, a déclaré mardi soir sur RTL la procureure de Paris Laure Beccuau.Cette estimation en fait un des plus importants vols d’objets d’art des dernières décennies, mais ce montant reste bien inférieur au préjudice lors du cambriolage du musée Isabella Stewart Gardner de Boston, en 1990, évalué à au moins un demi-milliard de dollars.- Moment de vérité -En première ligne depuis dimanche, la ministre de la Culture Rachida Dati va laisser s’expliquer mercredi Laurence des Cars, qui n’a pas encore fait de déclaration publique sur le vol.Elle sera auditionnée à 16H30 par la commission de la culture du Sénat.Un moment de vérité pour celle qui était devenue en mai 2021 la première femme à accéder à la tête du Louvre, le musée le plus visité au monde avec neuf millions de visiteurs en 2024, dont 80% d’étrangers.Le Figaro a affirmé mardi que Mme Des Cars avait présenté sa démission après le vol, mais que cela lui avait été refusé et qu’elle avait reçu le soutien d’Emmanuel Macron. Sollicité par l’AFP, le Louvre n’a pas souhaité réagir à ces affirmations.Laurence des Cars devrait être interrogée sur les conditions de sécurité de la galerie d’Apollon, qui abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, qui compte environ 800 pièces.Les portes de la galerie restaient closes mercredi, trois panneaux gris en bloquant la vue et le personnel du Louvre demandant aux visiteurs de continuer à circuler.Parmi les huit pièces emportées figurent le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III.- Pas de “faille” -Face aux accusations des députés mardi, Rachida Dati a exclu toute “faille de sécurité à l’intérieur” du musée, car les dispositifs “ont fonctionné”.Elle a en revanche mis en cause l’absence de la sécurité “sur la voie publique”, permettant aux cambrioleurs d’installer un monte-charge et d’entrer par une fenêtre.Dans un pré-rapport consulté lundi par l’AFP, la Cour des comptes déplore un “retard dans le déploiement d’équipements destinés à assurer la protection des œuvres” du musée.Fille du journaliste et écrivain Jean des Cars, petite-fille du romancier Guy des Cars, Laurence des Cars a gagné une longue expérience dans les musées.Avant le Louvre, cette spécialiste de l’art du XIXe et du début du XXe siècle a présidé le musée d’Orsay, après celui de l’Orangerie, un musée d’art impressionniste et post-impressionniste qui expose en particulier les gigantesques Nymphéas de Monet.

Pyongyang tire des missiles balistiques, à une semaine d’un sommet international en Corée du Sud

La Corée du Nord a procédé mercredi au lancement de plusieurs missiles balistiques, selon Séoul, à un peu plus d’une semaine d’un sommet international en Corée du Sud auquel doit participer le président américain Donald Trump.Ces tirs de Pyongyang sont également les premiers depuis l’investiture en juin, au Sud, du président Lee Jae-myung (centre-gauche), qui cherche à réchauffer des relations sérieusement entamées par son prédécesseur de droite Yoon Suk Yeol, partisan d’une ligne dure.L’état-major interarmées sud-coréen a indiqué avoir “détecté plusieurs projectiles, vraisemblablement des missiles balistiques à courte portée”, tirés “depuis la région de Junghwa, dans la province du Hwanghae du Nord, vers 8H10 mercredi matin (23H10 GMT mardi)”. Pyongyang avait lancé une salve similaire début mai.Plusieurs grands dirigeants, dont Donald Trump, sont attendus les 31 octobre et 1er novembre à Gyeongju pour le sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec). Le républicain doit arriver dès le 29 en Corée du Sud.Le président américain a déclaré qu’il espérait rencontrer le numéro un nord-coréen Kim Jong Un, possiblement cette année, après trois réunions au cours de son premier mandat: en juin 2018 à Singapour, en février 2019 au Vietnam, puis en juin de cette même année à la frontière intercoréenne.Mais les négociations avaient échoué, les Etats-Unis ne parvenant pas à arracher à la Corée du Nord la moindre concession quant à un abandon de ses armes nucléaires.Fin septembre, Kim Jong Un s’est néanmoins dit prêt à reprendre contact avec Washington, affirmant même avoir de “bons souvenirs” de Donald Trump. Mais seulement si les Etats-Unis renoncent à l’idée de priver son pays de l’arme atomique.- Nouveau missile -La Corée du Nord continue en parallèle de développer ses programmes militaires.En septembre, Kim Jong Un avait assisté à un test de moteur à combustible solide pour des missiles nucléaires longue portée. Il s’agissait du neuvième et dernier de ce programme, selon les médias officiels, laissant penser qu’un tir d’essai pourrait intervenir dans les prochains mois.Ce type d’armement est plus facile à déployer et à tirer par rapport à ceux fonctionnant avec du combustible liquide.La Corée du Nord a ensuite présenté en octobre son missile balistique intercontinental (ICBM) “le plus puissant” lors d’un défilé militaire à Pyongyang auquel ont assisté des hauts responsables de Russie et de Chine, à l’occasion du 80e anniversaire du parti unique.La portée de frappe du Hwasong-20 “ne connaît aucune limite”, s’étaient alors félicitées les autorités.Les programmes nucléaires et de missiles nord-coréens font l’objet de lourdes sanctions des Nations unies. Pyongyang les justifie par les menaces dont il se dit l’objet de la part des Etats-Unis et de leurs alliés, dont la Corée du Sud.

Pyongyang tire des missiles balistiques, à une semaine d’un sommet international en Corée du Sud

La Corée du Nord a procédé mercredi au lancement de plusieurs missiles balistiques, selon Séoul, à un peu plus d’une semaine d’un sommet international en Corée du Sud auquel doit participer le président américain Donald Trump.Ces tirs de Pyongyang sont également les premiers depuis l’investiture en juin, au Sud, du président Lee Jae-myung (centre-gauche), qui cherche à réchauffer des relations sérieusement entamées par son prédécesseur de droite Yoon Suk Yeol, partisan d’une ligne dure.L’état-major interarmées sud-coréen a indiqué avoir “détecté plusieurs projectiles, vraisemblablement des missiles balistiques à courte portée”, tirés “depuis la région de Junghwa, dans la province du Hwanghae du Nord, vers 8H10 mercredi matin (23H10 GMT mardi)”. Pyongyang avait lancé une salve similaire début mai.Plusieurs grands dirigeants, dont Donald Trump, sont attendus les 31 octobre et 1er novembre à Gyeongju pour le sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec). Le républicain doit arriver dès le 29 en Corée du Sud.Le président américain a déclaré qu’il espérait rencontrer le numéro un nord-coréen Kim Jong Un, possiblement cette année, après trois réunions au cours de son premier mandat: en juin 2018 à Singapour, en février 2019 au Vietnam, puis en juin de cette même année à la frontière intercoréenne.Mais les négociations avaient échoué, les Etats-Unis ne parvenant pas à arracher à la Corée du Nord la moindre concession quant à un abandon de ses armes nucléaires.Fin septembre, Kim Jong Un s’est néanmoins dit prêt à reprendre contact avec Washington, affirmant même avoir de “bons souvenirs” de Donald Trump. Mais seulement si les Etats-Unis renoncent à l’idée de priver son pays de l’arme atomique.- Nouveau missile -La Corée du Nord continue en parallèle de développer ses programmes militaires.En septembre, Kim Jong Un avait assisté à un test de moteur à combustible solide pour des missiles nucléaires longue portée. Il s’agissait du neuvième et dernier de ce programme, selon les médias officiels, laissant penser qu’un tir d’essai pourrait intervenir dans les prochains mois.Ce type d’armement est plus facile à déployer et à tirer par rapport à ceux fonctionnant avec du combustible liquide.La Corée du Nord a ensuite présenté en octobre son missile balistique intercontinental (ICBM) “le plus puissant” lors d’un défilé militaire à Pyongyang auquel ont assisté des hauts responsables de Russie et de Chine, à l’occasion du 80e anniversaire du parti unique.La portée de frappe du Hwasong-20 “ne connaît aucune limite”, s’étaient alors félicitées les autorités.Les programmes nucléaires et de missiles nord-coréens font l’objet de lourdes sanctions des Nations unies. Pyongyang les justifie par les menaces dont il se dit l’objet de la part des Etats-Unis et de leurs alliés, dont la Corée du Sud.