AFP World

Nouvelle journée d’hommage au pape François à la basilique Saint-Pierre

Au deuxième jour de l’exposition de la dépouille du pape François, devant laquelle au moins 20.000 fidèles se sont déjà recueillis, la basilique Saint-Pierre de Rome a rouvert jeudi pour une nouvelle journée d’affluence, avant ses obsèques samedi.La monumentale basilique, qui devait fermer à minuit, est finalement restée ouverte presque toute la nuit, jusqu’à 05H30 du matin (03H30 GMT), pour permettre d’accueillir le flot de fidèles, a indiqué le Vatican.Elle a rouvert jeudi matin à 07H00 et une foule dense se pressait déjà aux abords du plus petit Etat du monde, dont les accès sont filtrés par un lourd dispositif de sécurité qui ralentit l’avancée des fidèles.Mercredi soir, premier jour du transfert de la dépouille papale dans la basilique Saint-Pierre, plus de 19.400 personnes, selon le Vatican, avaient déjà défilé devant le maître-autel pour rendre un dernier hommage au souverain pontife, décédé lundi à l’âge de 88 ans.Rupture avec la tradition, le cercueil en bois clair ouvert du défunt pape, vêtu d’une mitre blanche et d’une chasuble rouge, les mains enserrant un chapelet, ne repose pas sur un catafalque mais est posé sur un support à même le sol, à la demande de Jorge Bergoglio, qui aspirait à plus de sobriété dans les rites funéraires papaux.Mercredi, une longue file d’attente de fidèles, parfois en larmes, s’est étirée sur la place Saint-Pierre encadrée par la célèbre colonnade du Bernin.Selon plusieurs témoignages recueillis par l’AFP, il fallait patienter entre trois et plus de quatre heures pour entrer dans la basilique.Leobardo Guevara, un Mexicain de 24 ans venu à Rome pour l’année jubilaire, a patienté quatre heures et demie pour voir la dépouille du pape, devant laquelle il a ressenti “une sensation de paix”.- “Proche des gens” -Le pape François était “une personne très humble”, quelqu’un de “très humain” qui a “beaucoup incité les jeunes à suivre la religion”, a-t-il ajouté, arborant un drapeau mexicain sur son survêtement noir.Un important dispositif de sécurité est déployé place Saint-Pierre, où la gendarmerie vaticane et les carabiniers italiens fouillent les sacs à dos et font passer les fidèles à travers des portiques de sécurité. Federico Rueda, un Argentin de 46 ans, a voulu dire adieu à un compatriote “qui a marqué l’histoire, non seulement dans l’Eglise, mais dans le monde”.”C’est un Argentin très connu, un pape qui était très proche des gens, de leurs besoins, un pape qui a fait beaucoup pour le catholicisme”, a-t-il déclaré à l’AFP.Au cours d’une cérémonie au Parlement en hommage au pape François, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, qui s’est ensuite recueillie devant sa dépouille à Saint-Pierre, a évoqué un homme “déterminé” avec qui “on pouvait parler de tout”. Jeudi, les fidèles pourront rendre hommage au pape de 07H00 à minuit et de 07H00 à 19H00 vendredi.- Têtes couronnées -L’affluence a également été massive mercredi à la basilique Sainte-Marie-Majeure, dans le centre de Rome, où le pape sera enterré samedi conformément à sa volonté. Selon le préfet de Rome Lamberto Giannini, plus de 10.000 personnes s’y sont pressées à l’heure du déjeuner.Plus tôt dans la matinée, la dépouille du pape avait été escortée par des dizaines de cardinaux, évêques, religieux et laïcs depuis la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où il a vécu de son élection en 2013 jusqu’à sa mort, vers la basilique couronnée par la coupole de Michel-Ange.Le Vatican observera neuf jours de deuil à partir de samedi. Au cours de ces “novemdiales”, des célébrations solennelles auront lieu chaque jour à Saint-Pierre, jusqu’au 4 mai.Le cercueil sera fermé vendredi soir lors d’une cérémonie présidée par le cardinal camerlingue, l’Américain Kevin Farrell, qui gère les affaires courantes jusqu’au conclave.Les funérailles de François se dérouleront samedi matin à 08H00 GMT sur la place Saint-Pierre, où devraient converger au moins 200.000 fidèles, et 170 délégations étrangères.”Il est impossible de savoir” combien de personnes seront présentes le jour des funérailles, “quelques centaines de milliers au minimum”, a déclaré à l’AFP Pierfrancesco Demilito, chef du service de presse de la Protection civile italienne.Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d’Etat et de têtes couronnées assisteront aux funérailles du chef de l’Eglise catholique, sous haute sécurité.Parmi eux, le président américain Donald Trump, ses homologues français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky ou encore le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.Le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne, le prince William, Albert II de Monaco et son épouse Charlène seront aussi présents. 

Attaque meurtrière de missiles russes sur Kiev, Trump s’en prend à Zelensky

Dans l’une des pires attaques de missiles russes contre la capitale ukrainienne, neuf personnes ont été tuées et 63 blessées dans la nuit de mercredi à jeudi, au moment où Donald Trump accuse Volodymyr Zelensky de saboter un possible accord avec la Russie.Le bilan de ces frappes sur Kiev n’a cessé de s’alourdir pendant la nuit.Les services de secours ont fait état d’un bilan provisoire de “neuf personnes tuées, 63 blessées, dont 42 hospitalisées parmi lesquelles six enfants”.”Des bâtiments résidentiels ont été endommagés: la recherche de personnes sous les décombres est en cours”, ont-ils indiqué sur Telegram. Plusieurs incendies désormais éteints, se sont par ailleurs déclarés à la suite des bombardements russes.A Kiev, une journaliste de l’AFP a vu une dizaine d’habitants réfugiés dans un abri en sous-sol d’un immeuble résidentiel dès que l’alerte anti-aérienne a retenti.La dernière attaque de missiles contre la capitale ukrainienne remontait à début avril.Dans la ville de Kharkiv, son maire Igor Terekhov a, lui aussi, annoncé des “frappes répétées de missiles” sur sa cité, ayant fait au moins deux blessés.- “Désir de tuer” -La présidence ukrainienne a aussitôt accusé sur Telegram le président russe Vladimir Poutine d’avoir “uniquement le désir de tuer”.Ces attaques de missiles et drones russes surviennent alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé jeudi, pour la première fois, en Afrique du Sud, longtemps taxée de positions pro-russes.”Il est important que nous nous rapprochions d’une paix véritable. Nous faisons en sorte que les pays du G20 soient impliqués dans les efforts diplomatiques”, a écrit M. Zelensky sur les réseaux sociaux à son arrivée à Pretoria, avant de s’entretenir avec son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa.La veille, Donald Trump s’en est pris violemment au président ukrainien, en l’accusant de tenir des propos “incendiaires” sur la Crimée annexée, alors qu’un accord avec la Russie serait “très proche”, selon lui.”Je pense avoir un accord avec la Russie”, a lancé le président des Etats-Unis dans le Bureau ovale. Mais la discussion est “plus difficile” avec le chef de l’Etat ukrainien, a dit celui qui s’est rapproché du président russe.Le refus de Kiev d’accepter les termes américains pour mettre fin à la guerre déclenchée par la Russie en février 2022 “ne fera que prolonger les tueries”, a averti le milliardaire républicain, qui n’a jamais reconnu la responsabilité russe dans le déclenchement du conflit.Au cÅ“ur de ce regain de tension: la question de la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en 2014.Le territoire est, selon Donald Trump, “perdu” pour l’Ukraine, a-t-il écrit dans un long message sur son réseau Truth Social, dont le ton menaçant rappelle sa très difficile entrevue avec le président ukrainien fin février, dans le Bureau ovale.”Il peut avoir la paix ou il peut se battre encore trois ans avant de perdre tout le pays”, a déclaré le président américain à propos de son homologue ukrainien.Le républicain reproche à Volodymyr Zelensky d’avoir déclaré mardi, au sujet de la Crimée: “Il n’y a rien à discuter (…) C’est notre territoire”.”Le président (américain) est très mécontent. Sa patience atteint ses limites”, a insisté sa porte-parole Karoline Leavitt, laissant entendre à nouveau que les Etats-Unis, premier soutien militaire de Kiev jusqu’au retour de Donald Trump au pouvoir, étaient tentés d’abandonner l’Ukraine à son sort.Alors qu’il a prévu de se rendre en mai en Arabie Saoudite, Donald Trump a jugé “possible” d’y rencontrer son homologue russe, comme il l’avait déjà évoqué en février, bien que cette perspective soit “peu probable”.Plus tôt mercredi, son vice-président JD Vance avait suggéré de “geler les lignes territoriales à un niveau proche de ce qu’elles sont aujourd’hui”, et de procéder à des “échanges territoriaux” entre l’Ukraine et la Russie.- “Intégrité territoriale” -“Les Etats-Unis poursuivent leurs efforts de médiation, et nous nous (en) félicitons”, a réagi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.Volodymyr Zelensky réclame lui un cessez-le-feu “immédiat, complet et inconditionnel” en amont de négociations de paix.Alors que des discussions viennent de s’achever à Londres entre responsables américains, ukrainiens et européens, le Royaume-Uni a redit qu’il appartenait “à l’Ukraine de décider de son avenir”.La présidence française a elle affirmé que l'”intégrité territoriale” de l’Ukraine était une “exigence très forte” des Européens.Sur le terrain, les attaques aériennes russes ont repris à la suite d’une brève trêve de Pâques. Avant les bombardements russes de la nuit, neuf personnes avaient été tuées et 32 blessées dans une attaque de drone russe contre un bus à Marganets, dans le sud-est de l’Ukraine. A Londres, les discussions se sont tenues au niveau de conseillers, et non des ministres des Affaires étrangères, comme c’était initialement prévu.L’émissaire spécial Steve Witkoff, considéré comme le négociateur de confiance de Donald Trump, doit lui faire pour la quatrième fois le voyage jusqu’à Moscou cette semaine.burs-rr/nr/pt

Attaque meurtrière de missiles russes sur Kiev, Trump s’en prend à Zelensky

Dans l’une des pires attaques de missiles russes contre la capitale ukrainienne, neuf personnes ont été tuées et 63 blessées dans la nuit de mercredi à jeudi, au moment où Donald Trump accuse Volodymyr Zelensky de saboter un possible accord avec la Russie.Le bilan de ces frappes sur Kiev n’a cessé de s’alourdir pendant la nuit.Les services de secours ont fait état d’un bilan provisoire de “neuf personnes tuées, 63 blessées, dont 42 hospitalisées parmi lesquelles six enfants”.”Des bâtiments résidentiels ont été endommagés: la recherche de personnes sous les décombres est en cours”, ont-ils indiqué sur Telegram. Plusieurs incendies désormais éteints, se sont par ailleurs déclarés à la suite des bombardements russes.A Kiev, une journaliste de l’AFP a vu une dizaine d’habitants réfugiés dans un abri en sous-sol d’un immeuble résidentiel dès que l’alerte anti-aérienne a retenti.La dernière attaque de missiles contre la capitale ukrainienne remontait à début avril.Dans la ville de Kharkiv, son maire Igor Terekhov a, lui aussi, annoncé des “frappes répétées de missiles” sur sa cité, ayant fait au moins deux blessés.- “Désir de tuer” -La présidence ukrainienne a aussitôt accusé sur Telegram le président russe Vladimir Poutine d’avoir “uniquement le désir de tuer”.Ces attaques de missiles et drones russes surviennent alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé jeudi, pour la première fois, en Afrique du Sud, longtemps taxée de positions pro-russes.”Il est important que nous nous rapprochions d’une paix véritable. Nous faisons en sorte que les pays du G20 soient impliqués dans les efforts diplomatiques”, a écrit M. Zelensky sur les réseaux sociaux à son arrivée à Pretoria, avant de s’entretenir avec son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa.La veille, Donald Trump s’en est pris violemment au président ukrainien, en l’accusant de tenir des propos “incendiaires” sur la Crimée annexée, alors qu’un accord avec la Russie serait “très proche”, selon lui.”Je pense avoir un accord avec la Russie”, a lancé le président des Etats-Unis dans le Bureau ovale. Mais la discussion est “plus difficile” avec le chef de l’Etat ukrainien, a dit celui qui s’est rapproché du président russe.Le refus de Kiev d’accepter les termes américains pour mettre fin à la guerre déclenchée par la Russie en février 2022 “ne fera que prolonger les tueries”, a averti le milliardaire républicain, qui n’a jamais reconnu la responsabilité russe dans le déclenchement du conflit.Au cÅ“ur de ce regain de tension: la question de la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en 2014.Le territoire est, selon Donald Trump, “perdu” pour l’Ukraine, a-t-il écrit dans un long message sur son réseau Truth Social, dont le ton menaçant rappelle sa très difficile entrevue avec le président ukrainien fin février, dans le Bureau ovale.”Il peut avoir la paix ou il peut se battre encore trois ans avant de perdre tout le pays”, a déclaré le président américain à propos de son homologue ukrainien.Le républicain reproche à Volodymyr Zelensky d’avoir déclaré mardi, au sujet de la Crimée: “Il n’y a rien à discuter (…) C’est notre territoire”.”Le président (américain) est très mécontent. Sa patience atteint ses limites”, a insisté sa porte-parole Karoline Leavitt, laissant entendre à nouveau que les Etats-Unis, premier soutien militaire de Kiev jusqu’au retour de Donald Trump au pouvoir, étaient tentés d’abandonner l’Ukraine à son sort.Alors qu’il a prévu de se rendre en mai en Arabie Saoudite, Donald Trump a jugé “possible” d’y rencontrer son homologue russe, comme il l’avait déjà évoqué en février, bien que cette perspective soit “peu probable”.Plus tôt mercredi, son vice-président JD Vance avait suggéré de “geler les lignes territoriales à un niveau proche de ce qu’elles sont aujourd’hui”, et de procéder à des “échanges territoriaux” entre l’Ukraine et la Russie.- “Intégrité territoriale” -“Les Etats-Unis poursuivent leurs efforts de médiation, et nous nous (en) félicitons”, a réagi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.Volodymyr Zelensky réclame lui un cessez-le-feu “immédiat, complet et inconditionnel” en amont de négociations de paix.Alors que des discussions viennent de s’achever à Londres entre responsables américains, ukrainiens et européens, le Royaume-Uni a redit qu’il appartenait “à l’Ukraine de décider de son avenir”.La présidence française a elle affirmé que l'”intégrité territoriale” de l’Ukraine était une “exigence très forte” des Européens.Sur le terrain, les attaques aériennes russes ont repris à la suite d’une brève trêve de Pâques. Avant les bombardements russes de la nuit, neuf personnes avaient été tuées et 32 blessées dans une attaque de drone russe contre un bus à Marganets, dans le sud-est de l’Ukraine. A Londres, les discussions se sont tenues au niveau de conseillers, et non des ministres des Affaires étrangères, comme c’était initialement prévu.L’émissaire spécial Steve Witkoff, considéré comme le négociateur de confiance de Donald Trump, doit lui faire pour la quatrième fois le voyage jusqu’à Moscou cette semaine.burs-rr/nr/pt

Washington ferme son agence de financement d’infrastructures en Afrique

Le gouvernement de Donald Trump a ordonné mercredi la fermeture d’une agence américaine qui investissait des milliards de dollars dans des projets d’infrastructures, surtout en Afrique, un recul de Washington face à la Chine sur un terrain stratégique.Cette institution, le Millennium Challenge Corporation (MCC), va même se retirer immédiatement de différents projets qu’elle menait, de la construction de routes à la modernisation du réseau électrique, en laissant probablement sur place des chantiers inachevés.C’est, en substance, ce qu’a assuré un responsable du MCC lors d’une réunion avec les salariés mercredi, déclarant que l’agence “s’achemine vers une fermeture” en mettant fin à l’ensemble de ses programmes, selon des propos rapportés à l’AFP par une employée.Cette réunion est intervenue après la diffusion d’un mémo, vu par l’AFP, indiquant que la Commission pour l’efficacité gouvernementale (Doge) pilotée par Elon Musk va imposer “une réduction importante” du nombre de salariés et de programmes du MCC.- Concurrence chinoise -Le MCC a été créé par le président républicain George W. Bush en 2004 afin d’aider les pays qui respectent les standards de Washington sur la démocratie, la gouvernance ou l’économie libérale.L’institution, qui est intervenue en Afrique mais pas seulement, bénéficiait depuis d’un large soutien des élus des deux partis. Depuis sa création, le MCC a investi un total de 17 milliards de dollars, avec de nombreux projets en cours, par exemple un demi-milliard en Zambie afin de développer routes, systèmes d’irrigation et réseau électrique.L’investissement dans les infrastructures pour les pays en développement est vu comme un vaste champ d’influence pour les puissances mondiales, et la Chine s’implique fortement à ce propos, particulièrement en Afrique.Pékin est le premier partenaire commercial du continent africain, avec 167,8 milliards de dollars d’échanges bilatéraux au premier semestre 2024, selon les médias officiels chinois, et le président Xi Jinping a affirmé vouloir continuer à investir.Sous la présidence de Joe Biden, les Etats-Unis avaient affirmé ne pas pouvoir suivre sur de telles dépenses publiques, mais défendu un modèle qui respecte la gouvernance des Etats africains.- Quatre exceptions -Donald Trump, partisan d’un retour à l’isolationnisme, pratique une diplomatie transactionnelle et s’est montré peu intéressé par l’Afrique subsaharienne et les aides publiques à l’étranger qui ne bénéficient pas directement aux Etats-Unis.Son gouvernement a ainsi déjà largement démantelé l’USAID, agence américaine d’aide au développement et qui était, jusqu’en 2024, l’un des tout premiers bailleurs de l’aide humanitaire dans le monde.”Nous ne faisons pas d’aide humanitaire”, a insisté auprès de l’AFP l’employée du MCC, qui n’a pas voulu donner son nom pour se protéger. “Nous construisons en réalité un terrain favorable à l’investissement privé dans des économies étrangères.””C’est étrange, si nous sommes inquiets de l’influence de la Chine dans le monde, de vouloir fermer le MCC, qui construit de grandes infrastructures qui s’opposent à l’influence de la Chine”, a-t-elle encore dit.Selon elle, son institution va informer vendredi les pays concernés que les accords d’investissements s’achèveront dans les 40 jours.Ce n’est qu’après une négociation avec les équipes d’Elon Musk au Doge que le Millennium Challenge Corporation a été autorisé à bénéficier d’extensions pour quatre pays.Au Népal, en Mongolie et au Sénégal, le MCC disposera de trois mois pour sécuriser les chantiers en cours, sans forcément pouvoir les achever. En Côte d’Ivoire, où un chantier routier arrive bientôt à son terme, le MCC dispose d’un délai un peu plus long.Scellé en 2022 malgré des manifestations, le projet népalais d’un demi-milliard de dollars doit notamment améliorer le réseau routier de ce voisin de la Chine.Cette fermeture abrupte a été dénoncée par ONE, une ONG de lutte contre la pauvreté fondée par le chanteur de U2 Bono.”MCC défend une approche innovante et entrepreneuriale à l’aide au développement qui tient les gouvernements responsables et combat de manière efficace les influences étrangères néfastes comme la Chine”, a écrit sa directrice pour l’Amérique du Nord, Elizabeth Hoffman.

L’ex-président sud-coréen Moon Jae-in inculpé pour corruption

L’ancien président de la Corée du Sud Moon Jae-in a été inculpé pour corruption, soupçonné d’avoir facilité l’emploi de son gendre dans une compagnie aérienne, ont annoncé jeudi les procureurs.Un énième rebondissement sur la scène politique sud-coréenne, déjà ébranlée par plusieurs mois de chaos à la suite de la tentative ratée de l’ex-président Yoon Seok Yeol d’instaurer la loi martiale en décembre, qui s’est soldée par sa destitution.L’ancien président de centre-gauche (2017-2022) a été “inculpé de corruption pour avoir reçu 217 millions de wons (132.200 euros) après avoir facilité l’emploi de son gendre dans une compagnie aérienne”, a déclaré le bureau des procureurs du district de Jeonju dans un communiqué.Selon le parquet, le gendre de M. Moon aurait été nommé directeur général de la compagnie aérienne Thai Easter Jet, “malgré l’absence de toute expérience ou qualification pertinente dans l’industrie du transport aérien”.L’entreprise, contrôlée dans les faits par un ancien député du parti de Moon Jae-in, a nommé son gendre en vue de s’attirer les faveurs du président.Tout salaire et autres avantages financiers versés par la compagnie aérienne au gendre de M. Moon entre 2018 et 2020 “ont été confirmés comme n’étant pas des paiements de salaires légitimes, mais des pots-de-vin destinés au président”, ont encore fait état les procureurs.- “Motifs politiques” -Moon Jae-in est connu pour avoir promu le rapprochement intercoréen, et notamment pour avoir organisé des discussions entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et le président américain Donald Trump lors de son premier mandat.Sa formation, le Parti démocrate qui contrôle le Parlement, a qualifié jeudi l’inculpation de l’ancien président d'”abus de pouvoir judiciaire incontrôlé”.L’accusation de corruption n’est “rien d’autre qu’une manÅ“uvre politique visant à humilier un ancien président”, a déclaré Park Kyung-mee, porte-parole du Parti démocrate, dans un communiqué. “Le salaire versé au gendre était donc un pot-de-vin au président? Est-ce la chose la plus logique qu’ils ont pu trouver après avoir fait traîner l’affaire pendant quatre longues années?”, a-t-elle ajouté.Avec l’inculpation de Moon Jae-in, deux anciens présidents sud-coréens sont simultanément dans le collimateur de la justice.M. Yoon, est actuellement jugé pour insurrection. Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, il avait tenté d’imposer par surprise la loi martiale, envoyant l’armée bloquer le Parlement dominé par l’opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir afin de faire échouer ce coup de force.S’il est jugé coupable, M. Yoon pourrait être condamné à la prison à vie, voire à la peine de mort. La peine capitale reste toutefois très peu probable, car la Corée du Sud applique un moratoire officieux sur les exécutions depuis 1997. En Corée du Sud, les présidents connaissent souvent des sorts funestes. Les deux autres ex-présidents encore vivants – Lee Myung-bak et Park Gueun-hye – ont été condamnés pour corruption et ont fait de la prison.Roh Moo-hyun (2003-2008) s’est lui jeté du haut d’une falaise en mai 2009. Il était visé par une enquête sur des versements d’argent suspects par un riche fabricant de chaussures à son épouse et à un autre membre de sa famille.

L’ex-président sud-coréen Moon Jae-in inculpé pour corruption

L’ancien président de la Corée du Sud Moon Jae-in a été inculpé pour corruption, soupçonné d’avoir facilité l’emploi de son gendre dans une compagnie aérienne, ont annoncé jeudi les procureurs.Un énième rebondissement sur la scène politique sud-coréenne, déjà ébranlée par plusieurs mois de chaos à la suite de la tentative ratée de l’ex-président Yoon Seok Yeol d’instaurer la loi martiale en décembre, qui s’est soldée par sa destitution.L’ancien président de centre-gauche (2017-2022) a été “inculpé de corruption pour avoir reçu 217 millions de wons (132.200 euros) après avoir facilité l’emploi de son gendre dans une compagnie aérienne”, a déclaré le bureau des procureurs du district de Jeonju dans un communiqué.Selon le parquet, le gendre de M. Moon aurait été nommé directeur général de la compagnie aérienne Thai Easter Jet, “malgré l’absence de toute expérience ou qualification pertinente dans l’industrie du transport aérien”.L’entreprise, contrôlée dans les faits par un ancien député du parti de Moon Jae-in, a nommé son gendre en vue de s’attirer les faveurs du président.Tout salaire et autres avantages financiers versés par la compagnie aérienne au gendre de M. Moon entre 2018 et 2020 “ont été confirmés comme n’étant pas des paiements de salaires légitimes, mais des pots-de-vin destinés au président”, ont encore fait état les procureurs.- “Motifs politiques” -Moon Jae-in est connu pour avoir promu le rapprochement intercoréen, et notamment pour avoir organisé des discussions entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et le président américain Donald Trump lors de son premier mandat.Sa formation, le Parti démocrate qui contrôle le Parlement, a qualifié jeudi l’inculpation de l’ancien président d'”abus de pouvoir judiciaire incontrôlé”.L’accusation de corruption n’est “rien d’autre qu’une manÅ“uvre politique visant à humilier un ancien président”, a déclaré Park Kyung-mee, porte-parole du Parti démocrate, dans un communiqué. “Le salaire versé au gendre était donc un pot-de-vin au président? Est-ce la chose la plus logique qu’ils ont pu trouver après avoir fait traîner l’affaire pendant quatre longues années?”, a-t-elle ajouté.Avec l’inculpation de Moon Jae-in, deux anciens présidents sud-coréens sont simultanément dans le collimateur de la justice.M. Yoon, est actuellement jugé pour insurrection. Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, il avait tenté d’imposer par surprise la loi martiale, envoyant l’armée bloquer le Parlement dominé par l’opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir afin de faire échouer ce coup de force.S’il est jugé coupable, M. Yoon pourrait être condamné à la prison à vie, voire à la peine de mort. La peine capitale reste toutefois très peu probable, car la Corée du Sud applique un moratoire officieux sur les exécutions depuis 1997. En Corée du Sud, les présidents connaissent souvent des sorts funestes. Les deux autres ex-présidents encore vivants – Lee Myung-bak et Park Gueun-hye – ont été condamnés pour corruption et ont fait de la prison.Roh Moo-hyun (2003-2008) s’est lui jeté du haut d’une falaise en mai 2009. Il était visé par une enquête sur des versements d’argent suspects par un riche fabricant de chaussures à son épouse et à un autre membre de sa famille.