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En Israël, JD Vance se dit “très optimiste” sur le cessez-le-feu à Gaza

Le vice-président américain JD Vance s’est dit “très optimiste” sur le maintien du cessez-le-feu à Gaza, lors d’une visite mardi chez son allié israélien, sur fond de pressions maximales sur le mouvement islamiste palestinien Hamas.M. Vance a aussi affirmé que les Etats-Unis n’avaient pas fixé de date butoir pour le désarmement du Hamas, prévu par …

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Réforme des retraites, santé à la diète: les ministres face aux députés sur l’inflammable budget de la Sécu

Le gouvernement a défendu mardi à l’Assemblée nationale un projet de budget de la Sécurité sociale inflammable, après la promesse de Sébastien Lecornu d’y inscrire dès jeudi “la suspension de la réforme des retraites” en contradiction avec une sortie d’Emmanuel Macron susceptible de raviver des tensions.Une brochette de ministres (Stéphanie Rist pour la Santé et ses collègues des Comptes publics, du Travail et des Solidarités, de l’Autonomie et du Handicap) est venue répondre, en commission des Affaires sociales, à une série de questions et critiques sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et ses économies massives pour réduire le déficit à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).”C’est une copie de départ”, “le débat est ouvert”, “on est prêts à avoir des contre-propositions” et la version finale “sera bien différente”, ont-ils répété, sur plusieurs sujets, cherchant à déminer le terrain tout en affirmant la nécessité de maîtriser les dépenses, et “responsabiliser” tous les acteurs, professionnels, industriels comme assurés sociaux.Noeud politique majeur du texte: l’emblématique et impopulaire réforme des retraites de 2023. Une heure auparavant, le Premier ministre avait annoncé un Conseil des ministres jeudi pour ajouter la “suspension de la réforme des retraites” au PLFSS, comme le demandaient une partie de la gauche et le RN.Sébastien Lecornu s’est engagé à ne pas utiliser l’arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter ce texte de près de 680 milliards d’euros de dépenses. Mais vu les fractures au Parlement et les délais serrés (50 jours), le vote est loin d’être garanti.Sur plusieurs bancs, gauche en tête, plusieurs voix ont déploré l’exceptionnelle rigueur financière du texte.L’exécutif y limite la hausse des dépenses d’Assurance maladie à 1,6%, alors qu’elles progressent naturellement chaque année d’environ 4%. Et table sur sept milliards d’économies en santé.A l’hôpital, c’est “la pire cure d’économies depuis les années 2010”, selon les fédérations hospitalières.- “Vous n’aimez pas les gens” -Plusieurs mesures ciblent les assurés sociaux: nouvelle hausse des franchises (reste à charge des patients sur des consultations et médicaments), moindre remboursement chez le dentiste ou pour la délivrance de dispositifs médicaux, gel des pensions et de l’ensemble des prestations sociales…”Vous n’aimez pas les gens”, “les retraités”, “les malades”, a fustigé le député Hendrik Davi (groupe écologiste et social) déplorant la réduction prévue de la durée d’indemnisation des arrêts de travail pour les personnes en affection longue durée dite “non exonérante”, comme “les caissières et ouvriers du bâtiment atteints de troubles musculo-squelettiques”.”Il y a un effort démesuré, disproportionné sur les assurés sociaux” a aussi dénoncé le socialiste Jérome Guedj, qui entend proposer “des mesures alternatives” d’économies mais surtout “de recettes”, via notamment des taxes “comportementales” (alcool, tabac, produits sucrés…)”Voulons-nous continuer à générer des recettes au delà notre croissance pour financer une hausse des dépenses très largement supérieure à notre prospérité économique ? (…) C’est un débat fondamental”, a répondu la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin.Concernant les franchises médicales -ou “forfait de responsabilité” selon Mme Rist-, la mesure préserve “18 millions de Français les plus fragiles” et représente en moyenne “42 euros supplémentaires par personne” et par an, ou “75 euros” pour un malade chronique (ALD).Pour le RN, la désindexation des pensions est “une ligne rouge”.Parmi les autres irritants, une taxation supplémentaire des complémentaires santé, une hausse des cotisations patronales sur les tickets restaurants et oeuvres des CSE, ou une surcotisation sur les dépassements d’honoraires des médecins.A droite, des députés se sont inquiétés d’une nouvelle réduction des allègements généraux de cotisations sociales, dont le paramétrage est encore flou, ou d’une baisse annoncée des prix des médicaments qui sont déjà en France “les plus bas d’Europe”.Ils ont surtout critiqué la suspension de la réforme des retraites, promettant des débats houleux à l’issue incertaine.”Le piège se referme sur le PS”, a réagi Manuel Bompard (LFI). Pour obtenir cette suspension, “il devra voter le budget de la sécurité sociale avec toutes les horreurs qu’il contient”. Le président de la République Emmanuel Macron, lui, a remis de l’huile sur le feu. “Ni abrogation ni suspension”, seulement un “décalage” dans le temps: depuis la Slovénie, il a contredit son Premier ministre. Il a aussi évoqué un hypothétique référendum, en cas d’accord entre partenaires sociaux sur le financement des retraites. Sur ce sujet, la conférence sociale annoncée débutera fin novembre.

Colombie: la justice annule la condamnation de l’ex-président Uribe pour subornation de témoins

La justice colombienne a annulé mardi la condamnation de l’ex-président Alvaro Uribe pour avoir exercé des pressions sur des témoins afin de cacher ses liens présumés avec des paramilitaires. L’ex-président (2002-2010), 73 ans, avait été condamné en août, en première instance, à 12 ans d’assignation à résidence pour subornation de témoins et fraude procédurale. Il était ainsi devenu le premier ancien président de Colombie condamné pénalement et privé de liberté.Après avoir passé une vingtaine de jours en détention à domicile, M. Uribe s’est défendu libre en appel grâce à une décision judiciaire.Le juge du tribunal de Bogota a annulé mardi sa condamnation pour les deux chefs d’accusation, faute de preuves. Il a déclaré illégaux les enregistrements présentés comme preuves et a signalé des failles dans la “méthodologie” de la juge qui avait statué en première instance. Le sénateur de gauche Ivan Cepeda, auteur de la plainte contre M. Uribe, a annoncé qu’il déposerait un recours en cassation devant la Cour suprême de justice.Après cinq heures, l’audience se poursuivait mardi vers 13H00 locales (18H00 GMT). L’ancien président y assiste virtuellement.Alvaro Uribe était accusé d’avoir cherché à soudoyer des témoins afin d’éviter d’être associé aux milices d’extrême droite ayant livré une guerre sanglante aux guérillas en Colombie.M. Uribe demeure une figure-clef de la scène politique en Colombie, où il exerce une grande influence sur la droite, dans l’opposition depuis que le premier président de gauche du pays, Gustavo Petro, a pris ses fonctions en 2022.La décision de mardi donne un nouvel élan à la droite en vue de la présidentielle de 2026. L’une des candidates proches de M. Uribe n’a pas exclu qu’il se présente au Sénat ou à la vice-présidence.”C’est ainsi qu’on dissimule l’histoire de la gouvernance paramilitaire en Colombie, c’est-à-dire l’histoire des politiciens qui sont arrivés au pouvoir alliés aux narcotrafiquants et qui ont déclenché le génocide en Colombie”, a vivement réagi sur X le président Petro, ennemi politique de M. Uribe.- Affaire médiatique -Cette affaire très médiatique a commencé en 2018, lorsque la Cour suprême a ouvert une enquête sur les liens présumés de M. Uribe avec les paramilitaires, face aux accusations du candidat à la présidence Ivan Cepeda.L’ancien paramilitaire Juan Guillermo Monsalve est devenu un témoin-clé, affirmant que l’avocat de M. Uribe avait tenté de le soudoyer.  La justice colombienne a condamné l’avocat Diego Cadena à sept ans de prison à domicile pour corruption dans ce dossier.L’ex-président a toujours nié tout lien avec les paramilitaires et soutient que l’affaire est une persécution politique de la gauche.Son nom apparaît également dans au moins trois autres enquêtes, sur la création et le financement d’un groupe paramilitaire, plusieurs tueries, et le meurtre d’un défenseur des droits de l’Homme. Toutes sont entre les mains du parquet colombien. Gustavo Petro a rejeté la décision du tribunal alors que ses détracteurs dénoncent une ingérence. Il a également taclé le président américain Donald Trump, avec qui il entretient des relations très tendues.”Maintenant Trump, allié avec ces politiciens et avec Uribe, cherchera la sanction contre le président qui a dénoncé dans sa vie les alliances entre le pouvoir politique colombien et le narcotrafic paramilitaire en Colombie”, a-t-il affirmé, appelant à des marches pour vendredi. Lorsque la condamnation en première instance de M. Uribe avait été rendue, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio avait dénoncé une “instrumentalisation du pouvoir judiciaire colombien par des juges radicaux”. M. Uribe est très populaire pour sa chasse féroce contre la guérilla pendant ses deux mandats consécutifs. Cependant les autorités ont enregistré à cette époque de graves violations des droits humains, comme l’assassinat par l’armée de milliers de civils, présentés à tort comme des guérilleros morts au combat.

JPMorgan inaugure son nouveau siège, symbole du renouveau des bureaux à New York

La banque américaine JPMorgan Chase a inauguré mardi son nouveau siège sur la prestigieuse Park Avenue à New York, un mastodonte de 423 mètres de hauteur qui consacre l’improbable renouveau de l’immobilier de bureau dans la capitale économique des Etats-Unis.D’ici la fin de l’année, quelque 10.000 employés du groupe auront pris leurs quartiers dans cette tour de plus de 230.000 m2, la sixième plus haute de la ville, dont le coût est estimé à environ 3 milliards de dollars.”Cela a été un projet passion pour nous tous”, a déclaré le PDG Jamie Dimon avant de couper un ruban symbolique dans le gigantesque atrium en bas du nouvel immeuble, souvent appelé “270”, référence à son adresse, au 270 Park Avenue.”C’était un peu effrayant, parce que nous n’avons pas l’habitude de faire ça”, a expliqué, au sujet de ce chantier pharaonique, le patron charismatique de JPMorgan Chase, aux commandes du groupe depuis près de vingt ans.L’inauguration marque une nouvelle étape de la renaissance de l’immobilier de bureaux à New York, cinq ans après la pandémie de coronavirus qui lui avait porté un coup très dur.Selon le cabinet Cresa, près de 19% des surfaces de bureaux de New York étaient encore inoccupées fin 2023.”Qui se souvient de 2021 quand les gens s’interrogeaient sur l’avenir du bureau, et de New York, dans une période d’incertitude totale”, a lancé Rob Speyer, patron du promoteur immobilier Tishman Speyer, partenaire du projet.”Avec 270 Park, vous avez envoyé au monde le message que vous croyiez en New York, que cette ville était résiliente, que nous avions un bel avenir et que JPMorgan y serait aux avant-postes”, a-t-il poursuivi.A l’époque, JPMorgan venait d’achever la démolition de son ancien siège, un bâtiment vieux de 60 ans situé à la même adresse, et n’a pas fait marche arrière.”Ils étaient lancés sur cette trajectoire et n’avaient pas moyen de changer d’avis sans abandonner un énorme investissement”, tempère Joshua Harris, dirigeant du cabinet de conseil Lakemont Group et responsable du Real Estate Insitute à l’université de Fordham.L’ouverture du nouveau quartier général de la première banque du monde par le chiffre d’affaires ne s’inscrit pas moins dans une embellie générale pour l’immobilier de bureaux à New York, dont le taux de vacance est au plus bas depuis cinq ans, selon le cabinet JLL.La construction du bâtiment est une prouesse technique car il est situé juste au-dessus de la nouvelle gare du Long Island Railroad, le service de trains régionaux qui dessert Long Island.Pour mener à bien le projet, il a fallu détruire puis reconstruire le nouveau hall de la gare, dont les travaux étaient en cours d’achèvement.JPMorgan présente aussi le 270 Park Avenue comme la plus grande tour de New York fonctionnant entièrement à l’électricité, avec zéro émission nette.

JPMorgan inaugure son nouveau siège, symbole du renouveau des bureaux à New York

La banque américaine JPMorgan Chase a inauguré mardi son nouveau siège sur la prestigieuse Park Avenue à New York, un mastodonte de 423 mètres de hauteur qui consacre l’improbable renouveau de l’immobilier de bureau dans la capitale économique des Etats-Unis.D’ici la fin de l’année, quelque 10.000 employés du groupe auront pris leurs quartiers dans cette …

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Vol du Louvre: 88 millions d’euros de préjudice, sans compter le poids de l’Histoire

Les inestimables bijoux volés du Louvre ont désormais une estimation: le préjudice du spectaculaire cambriolage de dimanche a été évalué à 88 millions d’euros, sans toutefois compter la valeur historique des joyaux, selon la procureure de Paris Laure Beccuau.”Le préjudice a été estimé par la conservatrice du Louvre à 88 millions d’euros”, une somme “extrêmement spectaculaire” mais qui “n’a rien de parallèle et de comparable au préjudice historique”, a déclaré mardi la procureure sur RTL.Les malfaiteurs “ne gagneront pas” cette somme “s’ils avaient la très mauvaise idée de fondre ces bijoux”, a-t-elle insisté.La magistrate a indiqué “attendre avec intérêt de savoir si, selon le jargon policier”, les empreintes retrouvées “vont matcher ou pas”: “Elles sont en cours d’analyse”.Mme Beccuau a confirmé le chiffre de “quatre personnes identifiées comme étant présentes sur les lieux”, tout en ouvrant la porte à ce qu'”autour d’eux”, il y ait “tout un tas d’équipes” qui les ait “aidés à perpétrer ce vol”.Interrogée sur l’existence d’éventuelles complicités internes au sein du musée le plus visité au monde, Mme Beccuau a répondu ne pas pouvoir “répondre par oui ou par non” à ce stade.La procureure a par ailleurs indiqué que le véhicule-nacelle qui a servi à commettre le vol a été obtenu par les malfaiteurs via “une pseudo-location sur un prétendu déménagement”.- “Hommes menaçants” -“Lorsque l’un des employés de cette entreprise se présentait sur les lieux du déménagement, il s’est trouvé confronté à deux hommes menaçants mais qui n’ont usé à son encontre d’aucune violence”, a ajouté Mme Beccuau, évoquant un dépôt de plainte.Ces précisions interviennent à la veille d’une audition très attendue: la présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, sera entendue mercredi après-midi par la commission des affaires culturelles du Sénat.Elle devra répondre à la cascade de questions sur la sécurité des oeuvres qu’a soulevées ce cambriolage, commenté dans les médias du monde entier.Le Louvre a défendu mardi auprès de l’AFP la qualité des vitrines qui abritaient les joyaux dérobés dimanche dans la galerie d’Apollon. Le musée réagissait à un article du Canard enchaîné qui les disait “apparemment plus fragiles que les anciennes”.”Le musée du Louvre affirme que les vitrines installées en décembre 2019 représentaient un progrès considérable en termes de sécurité tant le degré d’obsolescence des anciens équipements était avéré et aurait mené, sans remplacement, à retirer les œuvres de la vue du public”, a écrit sa direction dans un message à l’AFP.- “Pas défaillants” -Mercredi, Laurence des Cars, nommée en 2021 à la tête du prestigieux musée parisien, devra rendre des comptes devant les sénateurs sur ce vol qui met en cause la fiabilité de son système de surveillance. “Il y a les oeuvres certes, mais sans les cinq agents qui se trouvaient sur place ou à proximité on aurait pu se retrouver avec un vrai drame humain”, souligne Gary Guillaud, de la CGT-Culture, auprès de l’AFP, rappelant que personne n’a été blessé au cours du cambriolage.Côté ministère de la Culture, tutelle du Louvre, la ministre Rachida Dati a assuré que “les dispositifs de sécurité du musée n’ont pas été défaillants”, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.Elle a annoncé la création d’une mission sur “la sécurité de tous les lieux patrimoniaux”, confiée au député Jérémie Patrier-Leitus (groupe Horizons).Le cabinet de Mme Dati a reçu mardi les organisations syndicales (CGT, SUD, CFDT, CFTC, FSU) du musée pour leur annoncer que l’enquête administrative évoquée la veille était confiée à l’inspection générale des affaires culturelles (IGAC), selon les syndicats.Ceux-ci ont à cette occasion déploré la baisse des effectifs consacrés à la sûreté et à la sécurité des musées, en diminution de “25% en dix ans”, selon Elise Muller de SUD-Culture.Ils dénoncent aussi “des budgets réorientés vers des projets muséaux au détriment du renouvellement des équipements dédiés à la surveillance des oeuvres et du public”, selon elle.

Lendemain de tornade à Ermont: des habitants “secoués dans tous les sens”

“Arbres par terre, grues envolées, voitures écrasées”. Après le passage éclair mais dévastateur d’une tornade qui a fait un mort lundi à Ermont (Val-d’Oise), les habitants situés sur sa trajectoire racontent la violence du phénomène.A 21 kilomètres au nord-est de Paris, Ermont (29.000 habitants) a été la plus affectée par l’épisode de vents violents, très soudain et de courte durée, qui a traversé une dizaine de communes du département du Val-d’Oise, lundi autour de 17H45.”Vous voyez la résidence au toit arraché ? C’est la nôtre. Une grue est tombée dessus. On a été évacués dès hier (lundi) soir”, explique Nathanael, 45 ans, désignant un immeuble moderne blanc de cinq étages. Cet employé d’une entreprise ferroviaire n’était pas encore rentré chez lui quand la mini-tornade d’une rare intensité a sévi, très localement, dans son quartier. Ses enfants l’ont filmée, dit-il: “Trois grues sont tombées comme ça, en quelques secondes”.Ces grues disposées sur un chantier de reconstruction de l’Institut médico-éducatif (IME) du Clos-Fleuri se sont effondrées sur le bâtiment de l’IME et sur un immeuble d’habitation voisin, a confirmé mardi à l’AFP le procureur de Pontoise, Guirec le Bras. Un homme de 23 ans a été tué. Il était “l’un des employés de l’entreprise de construction privée qui intervenait sur le chantier”, selon le magistrat.Plusieurs autres victimes sont recensées: quatre personnes blessées sont toujours “en urgence absolue”, et six “en urgence relative”, selon un bilan communiqué lundi soir par la préfecture.Selon une source policière, ces personnes blessées travaillaient également sur le chantier que la tornade a traversé.Une enquête pour homicide involontaire et blessures involontaires dans le cadre du travail a été confiée au service interdépartemental de police judiciaire du Val-d’Oise.”Si les éducateurs de ce centre IME pour polyhandicapés très graves n’avaient pas eu le réflexe de descendre les enfants au rez-de-chaussée et de les mettre dans une pièce sécurisée (…), il y aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus graves”, a déclaré Valérie Pécresse, qui s’est déplacée mardi à Ermont et dans d’autres localités touchées.Constatant les dégâts, la présidente de la région Ile-de-France a promis “un fonds d’aide d’urgence d’un million d’euros pour réparer notamment les bâtiments publics”.  Bouygues Bâtiment Ile-de-France, qui était chargé du chantier de reconstruction de l’IME, a précisé à l’AFP que le jeune homme décédé et les personnes blessées ne faisaient pas partie de ses effectifs.Sur place, des agents de la police scientifique et technique ont inspecté et photographié les lieux, aidés de drones. Le site a été placé sous scellés.Retraitée de 67 ans, Melaz Tabti, balaie les débris de verre tombés sur le rebord de sa fenêtre. De son premier étage, elle a vue sur l’institut. “J’espère surtout que les blessés vont se remettre”, dit-elle, les larmes aux yeux. – “J’ai cru que j’allais m’envoler” -“Ca m’a secoué dans tous les sens”, assure à l’AFPTV un agent de sûreté aéroportuaire, Boubacar, refusant de donner d’autres éléments d’identité. Lui se trouvait dans sa voiture au moment du passage de la tornade: “J’ai cru que j’allais m’envoler avec le véhicule”.Christiana, habitante d’Ermont dont la voiture a été abîmée, raconte avoir été tout d’abord intriguée par le comportement de son chien qui s’est caché avant le début du phénomène climatique: “Je me suis mise à la fenêtre”, “j’ai vu le tourbillon”, “je me suis réfugiée sous ma table”…  Dans le Val-d’Oise, 150 sapeurs-pompiers, personnels du Samu et policiers ont été déployés sur les secteurs d’Ermont, d’Eaubonne, d’Andilly, de Montmorency et de Franconville “pour sécuriser les zones touchées, porter assistance aux habitants et dégager les voies”, avait précisé la préfecture dans la nuit, mentionnant “324 interventions et plus de 700 appels”.Lundi soir, le trafic SNCF, qui avait été fortement impacté après la tornade, a commencé à reprendre progressivement dans les deux sens de circulation entre Ermont-Eaubonne et Pontoise pour les lignes C et H, a indiqué la SNCF à l’AFP. Sur le périmètre du passage de la tornade à Ermont, pompiers, élagueurs ou encore couvreurs se sont activés mardi, de même que des techniciens du gestionnaire de réseau de distribution d’électricité, Enedis. Au total, à 18H, 700 foyers du Val-d’Oise restaient privés d’électricité.En France, en moyenne, on dénombre quelques dizaines de tornades chaque année, d’intensité variable, selon Météo-France. Mais l’effet du réchauffement climatique sur la fréquence, l’intensité et la répartition géographique des tornades reste incertain, souligne l’établissement public.alh-lv-lbx-cbr/bfa/dro

Ukraine : Trump veut que Kiev cède des territoires, le sommet avec Poutine s’éloigne

Le président américain Donald Trump a fait pression vendredi à Washington sur son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky pour que l’Ukraine cède la région orientale du Donbass, afin de mettre fin à la guerre déclenchée en 2022 par la Russie, selon un haut responsable ukrainien. S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, ce dernier a expliqué mardi que M. Trump avait exhorté M. Zelensky à retirer les troupes ukrainiennes des territoires qu’elles contrôlent encore dans cette région industrielle, l’une des principales exigences du chef de l’Etat russe Vladimir Poutine. La rencontre entre les deux hommes à la Maison blanche a été “tendue et difficile”, a ajouté le responsable, soulignant que la diplomatie de Donald Trump sur ce dossier donnait à Kiev l’impression de “tourner en rond”. M. Zelensky espérait alors tirer parti de la frustration croissante du président américain face à la réticence de son homologue russe à accepter un cessez-le-feu.Mais il est reparti les mains vides après que M. Trump, qui s’était entretenu avec M. Poutine la veille, avait rejeté sa demande de missiles de longue portée Tomahawk et l’avait incité à conclure un accord.A la suite de sa réunion avec Volodymyr Zelensky, Donald Trump a déclaré sur les réseaux sociaux que leurs discussions avaient été “très intéressantes et cordiales mais je lui ai dit, comme je l’avais également fortement suggéré au président Poutine, qu’il était temps d’arrêter les tueries et de conclure un ACCORD !”Le président américain a ultérieurement estimé qu’il était nécessaire que toute négociation parte de la situation actuelle sur la ligne de front, pour arrêter enfin “les massacres” en Ukraine. “Ils devraient s’arrêter immédiatement sur les lignes de front”, a-t-il affirmé dimanche à bord d’Air Force One.Face à Donald Trump, les dirigeants européens entendent rappeler certains des principes qui les guident depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, à commencer par celui de l’intangibilité des frontières en Europe.- Rencontre à Budapest ? -“Nous soutenons fermement la position du président Trump selon laquelle les combats doivent cesser immédiatement”, ont ainsi plaidé mardi plusieurs d’entre eux, dont ceux de la France, du Royaume-Uni ou de l’Allemagne, ainsi que Volodymyr Zelensky, tout en considérant que “la ligne de contact actuelle doit servir de base pour les négociations”.Mais, ont-ils aussitôt ajouté, “nous restons attachés au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force”.D’éventuelles concessions territoriales en Ukraine “ne peuvent être négociées” que par son président, a martelé mardi à Ljubljana Emmanuel Macron.”Nul autre ne saurait le faire et donc c’est à l’Ukraine de décider pour elle-même et son territoire et aux Européens de décider pour eux-mêmes et leur sécurité”, a jugé le chef de l’Etat français, dans une allusion au sommet russo-américain prévu prochainement à Budapest.Mais cette rencontre pourrait ne pas avoir lieu de sitôt.Donald Trump n’a en effet pas l’intention de rencontrer son homologue Vladimir Poutine dans un “avenir proche”, selon un responsable américain.Cette mise au point concernant une éventuelle prochaine réunion Trump-Poutine à Budapest est intervenue mardi après que le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s’est entretenu la veille au téléphone avec son homologue russe Sergueï Lavrov. – Sommet à Bruxelles -Ceux-ci devaient, avait déclaré le président américain, se voir cette semaine pour organiser un tel sommet avant novembre pour la première fois évoquée le 16 octobre par les deux présidents.”Une rencontre supplémentaire en personne entre le secrétaire d’Etat et le ministre des Affaires étrangères n’est pas nécessaire et il n’est pas prévu que le président Trump rencontre le président Poutine dans un avenir proche”, a dit un responsable du gouvernement américain.Il a toutefois qualifié la conversation entre MM. Rubio et Lavrov de “productive”.La Russie a de son côté relativisé mardi les chances qu’un sommet ait rapidement lieu, soulignant qu'”aucun délai précis” n’était fixé, insistant sur la nécessité d’un “sérieux” travail préparatoire entre Moscou et Washington.Les Européens doivent se retrouver jeudi à Bruxelles – à l’exception du Premier ministre britannique Keir Starmer – pour un sommet européen au cours duquel ils espèrent se mettre d’accord sur un soutien financier pérenne à l’Ukraine. Une réunion de la “coalition des volontaires”, qui rassemble les soutiens de Kiev, est en outre prévue pour vendredi.”Nous élaborons des mesures pour utiliser pleinement la valeur des actifs souverains immobilisés de la Russie, afin que l’Ukraine dispose des ressources nécessaires”, écrivent aussi ces dirigeants.La cheffe de la politique étrangère européenne, Kaja Kallas, a assuré lundi qu’il y avait un “large soutien” au sein de l’Union européenne à la proposition de mobiliser ces avoirs russes gelés, afin d’accorder à Kiev un prêt de 140 milliards d’euros.Sur le terrain, une attaque de drones russes contre une ville de la région de Tcherniguiv, dans le nord de l’Ukraine, a fait quatre morts mardi, selon les services d’urgence.