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Les eurodéputés adoptent une réforme du permis de conduire

Les eurodéputés ont définitivement adopté mardi une réforme des permis de conduire dans l’Union européenne (UE) qui doit empêcher des automobilistes d’échapper à un retrait de permis à l’étranger et favorisera la détention de permis dématérialisés.Cette réforme vise à réduire le nombre de morts sur les routes dans l’UE, qui s’élevait à près de 20.000 en 2024.Elle instaure des règles plus strictes pour le renouvellement des permis, des exigences accrues pour leur obtention et favorise le partage d’informations entre Etats, pour éviter que les auteurs d’infractions routières graves à l’étranger échappent aux sanctions.Actuellement, près de 40% des automobilistes frappés d’un retrait ou suspension de permis dans un autre pays que celui où il a été émis restent impunis, a déploré le rapporteur du texte, le socialiste italien Matteo Ricci.”Avec les nouvelles règles, (un automobiliste) qui perdra son permis dans un pays européen pour une infraction grave ne pourra plus conduire dans aucun autre Etat membre”, a-t-il déclaré dans l’hémicycle.La nouvelle règlementation instaure également une durée de validité de 15 ans maximum pour les permis voitures et motos, qui peut être ramenée à 10 ans dans les Etats où le permis de conduire sert de pièce d’identité.La durée de validité pourra en outre être réduite pour les conducteurs de plus de 65 ans.L’UE entend également accélérer la dématérialisation des permis de conduire et faire du permis numérique, accessible sur les téléphones portables, le principal format.Les citoyens qui en feront la demande pourront cependant toujours obtenir un document physique.L’examen du permis de conduire devra intégrer davantage des points touchant à la sécurité des usagers vulnérables (piétons, cyclistes, etc.), comme les angles morts ou l’ouverture des portières. Les risques liés à l’usage du téléphone au volant devront également être abordés.La réforme instaure également une période probatoire de deux ans pour les jeunes conducteurs, pendant laquelle ils seront soumis à des règles et des sanctions plus strictes.Tous les jeunes de 17 ans pourront pratiquer la conduite accompagnée d’une voiture ou moto, l’âge pour conduire seul restant fixé à 18 ans.

Suspension des retraites: imbroglio sémantique entre Macron et Lecornu

“Ni abrogation ni suspension” mais seulement un “décalage” et peut-être bientôt un référendum : Emmanuel Macron est remonté au front mardi sur la réforme des retraites, contredit à l’Assemblée nationale par Sébastien Lecornu, qui a annoncé que la “suspension” serait ajoutée au budget de la Sécurité sociale.Depuis Ljubljana, la capitale slovène où il effectuait une visite bilatérale, Emmanuel Macron s’est exprimé sur la réforme des retraites pour la première fois depuis la “suspension” annoncée par son Premier ministre, à qui il avait donné “carte blanche”, la semaine dernière lors de sa déclaration de politique générale.Mais pour le président, cela ne signifie “ni l’abrogation ni la suspension”, seulement le “décalage d’une échéance (…) à savoir le relèvement progressif de l’âge légal de départ”.Au même moment, Sébastien Lecornu est à l’Assemblée nationale, devant le groupe macroniste EPR (Ensemble pour la République). “On ne peut pas dire +on ne suspend ou on n’abroge pas en fait+. Dans le texte budgétaire, si à un moment c’est voté, c’est voté en suspension”, réagit-il, selon des propos rapportés par la députée Prisca Thévenot.”Le président (Macron) s’est exprimé uniquement sur la mesure d’âge tout à l’heure en Slovénie et je suis allé plus loin lors de ma déclaration de politique générale”, a reprécisé le Premier ministre quelques heures plus tard lors de la séance des questions au gouvernement, interrogé successivement par les présidents de groupe du RN Marine Le Pen et du PS Boris Vallaud.M. Lecornu a rappelé avoir bien annoncé la “suspension” tant du décalage de l’âge que celle de l’augmentation du nombre de trimestres de cotisation, sans laquelle la première mesure ne “serait rien”.Il a par ailleurs indiqué qu’un Conseil des ministres serait réuni jeudi pour ajouter, via une “lettre rectificative”, cette mesure de suspension au projet de budget de la Sécurité sociale, comme le demandaient la gauche et le RN.Une telle mesure, alors que M. Lecornu avait d’abord annoncé son intention de procéder par amendement, permet de lever le “doute” qui “s’empare” des oppositions, a expliqué M. Lecornu. Certains craignaient en effet que la voie d’amendement ne permette pas d’acter la suspension en cas d’enlisement des débats et de recours à des ordonnances pour faire passer le budget.Deux Conseils des ministres auront donc lieu cette semaine: mercredi, puis jeudi –avec Emmanuel Macron en visioconférence– pour cet ajout au budget de la Sécu qui doit auparavant être examiné par le Conseil d’État, a expliqué une source gouvernementale.- Macron “ferait mieux de consulter” Lecornu -“Le président ferait mieux de consulter son Premier ministre et de lui demander ce qu’il a dit lors de son discours de politique générale”, a ironisé le député PS Arthur Delaporte.L’entourage du chef de l’Etat assure, lui, qu’il n’y a pas de contradiction entre les deux têtes de l’exécutif. M. Macron “veut dire qu’il n’y a pas de suspension ad vitam et qu’il faudra remettre le sujet sur le tapis : par la conférence sociale –également annoncée par M. Lecornu la semaine dernière, NDLR– et par le peuple”, lors de la prochaine élection présidentielle ou par référendum, fait valoir cette source.M. Macron a évoqué cette piste référendaire depuis Ljubjlana, en cas d’accord entre les partenaires sociaux dans les prochaines semaines.Jean-Luc Mélenchon a rapidement dénoncé la sortie présidentielle. “La réforme des retraites à 64 ans n’est ni abrogée, ni suspendue. Elle est DÉCALÉE. Il est temps dorénavant de partir de la réalité, et non de la propagande des autosatisfaits, pour entrer dans la lutte”, a critiqué sur X le leader de La France insoumise.Son bras droit Manuel Bompard a ensuite réagi à l’annonce de M. Lecornu sur l’ajout de la suspension au projet de budget. “Le piège se referme sur le PS. Pour le voir advenir, il devra voter le budget de la sécurité sociale avec toutes les horreurs qu’il contient. Sinon, le gouvernement imposera son budget par ordonnances”.”Tant qu’il s’accrochera à cette réforme, (Emmanuel Macron) continuera de nous amener dans le mur, d’un point de vue démocratique”, a réagi auprès de l’AFP Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT.

Ukraine : les Européens aux côtés de Trump, le sommet avec Poutine s’éloigne

Les dirigeants européens ont confirmé mardi leur soutien aux efforts de paix en Ukraine du président américain, sans renoncer à leurs principes, avant un sommet Trump-Poutine à Budapest, où le chef de l’Etat russe semble peu pressé de se rendre.La Russie a relativisé les chances que cette rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump intervienne rapidement. “Aucun délai précis” n’a été fixé pour ce sommet, a insisté le Kremlin, évoquant la nécessité d’un “sérieux” travail préparatoire entre Moscou et Washington.Il n’empêche, la perspective d’une nouvelle réunion entre les présidents américain et russe inquiète les Européens, qui redoutent un accord conclu au détriment de l’Ukraine et de la sécurité de l’Europe toute entière.Favorables aux efforts de paix de Donald Trump, ils entendent néanmoins rappeler certains des principes qui les guident depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, à commencer par celui de l’intangibilité des frontières en Europe.”Nous soutenons fermement la position du président Trump selon laquelle les combats doivent cesser immédiatement”, ont ainsi plaidé mardi le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens, dont ceux de la France, du Royaume-Uni ou de l’Allemagne, tout en considérant que “la ligne de contact actuelle doit servir de base pour les négociations”.Mais, ont-ils aussitôt ajouté, “nous restons attachés au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force”.- Pas “par la force” -D’éventuelles concessions territoriales en Ukraine “ne peuvent être négociées” que par son président, a martelé mardi à Ljubljana Emmanuel Macron.”Nul autre ne saurait le faire et donc c’est à l’Ukraine de décider pour elle-même et son territoire et aux Européens de décider pour eux-mêmes et leur sécurité”, a jugé le chef de l’Etat français, dans une allusion au sommet russo-américain de Budapest.L’idée est de “clairement” rappeler la position des Européens, affichée au moment du déplacement de la plupart de ces dirigeants à Washington, dans la foulée du sommet Trump-Poutine en Alaska du mois d’août, a dit à l’AFP un responsable de l’UE, sous couvert d’anonymat.Le président américain a déclaré cette semaine qu’il était nécessaire que toute discussion parte de la situation actuelle sur la ligne de front, pour arrêter enfin “les massacres” en Ukraine. “Ils devraient s’arrêter immédiatement sur les lignes de front”, a-t-il affirmé à bord d’Air Force One.Et si les Européens sont d’accord pour partir de là, rien ne doit se faire, notent-ils, sans l’Ukraine et sans eux. Il est donc indispensable, de mettre l’Ukraine dans une position de négociation aussi “forte” que possible.- “Tactiques dilatoires” -“Les tactiques dilatoires de la Russie ont démontré à maintes reprises que l’Ukraine est la seule partie sérieuse à vouloir la paix”, écrivent ainsi ces dirigeants. “C’est pourquoi nous sommes convaincus que l’Ukraine doit être dans la position la plus forte possible, avant, pendant et après tout cessez-le-feu”, ont-ils ajouté.Parallèlement, la pression doit être accentuée sur Moscou, qui continue de “choisir la violence et la destruction”.”Nous devons intensifier la pression sur l’économie de la Russie et sur son industrie de défense, jusqu’à ce que Poutine soit prêt à faire la paix”, soulignent ainsi ces hauts responsables.Ce communiqué commun est signé par les dirigeants de l’Ukraine, de l’Union européenne, de la France, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Pologne, du Danemark et de la Finlande.Ils doivent se retrouver jeudi à Bruxelles, à l’exception du Premier ministre britannique Keir Starmer, pour un sommet européen au cours duquel ils espèrent se mettre d’accord sur un soutien financier pérenne à l’Ukraine. Une réunion de la “coalition des volontaires”, qui rassemble les soutiens de Kiev, est en outre prévue pour vendredi.”Nous élaborons des mesures pour utiliser pleinement la valeur des actifs souverains immobilisés de la Russie, afin que l’Ukraine dispose des ressources nécessaires”, écrivent aussi ces dirigeants.La cheffe de la politique étrangère européenne, Kaja Kallas, a déclaré lundi qu’il y avait un “large soutien” au sein de l’Union européenne à la proposition de mobiliser ces avoirs russes gelés, afin d’accorder à Kiev un prêt de 140 milliards d’euros.

Pressions et menaces américaines contre le Hamas, JD Vance en Israël

Les Etats-Unis ont amplifié les pressions et les menaces mardi contre le Hamas palestinien, accusé de violer l’accord de cessez-le-feu à Gaza, le jour de l’arrivée du vice-président américain JD Vance chez l’allié israélien.Le mouvement islamiste palestinien dément violer l’accord et affirme son “engagement” à le respecter. Il a annoncé son intention de rendre à 18H00 GMT les dépouilles de deux otages sur les 15 qu’il retient encore dans la bande de Gaza.L’accord de cessez-le-feu, parrainé par le président Donald Trump, a paru vaciller après les violences meurtrières de dimanche à Gaza, les plus importantes depuis son entrée en vigueur le 10 octobre.Aux termes de cet accord, le Hamas a libéré au 13 octobre les 20 otages vivants qu’il détenait depuis son attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre à Gaza. Il devait aussi rendre à cette date tous les corps d’otages, ce qu’il n’a pas fait arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire dévasté.Après avoir averti lundi que le Hamas serait “éradiqué s’il ne respectait pas l’accord”, M. Trump est revenu à la charge mardi.”Nombre de nos désormais grands alliés au Moyen-Orient, et dans les zones alentour, m’ont explicitement et fermement (…) informé qu’ils accueilleraient favorablement l’occasion, à ma demande, d’entrer à Gaza en force et +redresser+ le Hamas s’il continuait à mal se conduire, en violation de leur accord avec nous”, a-t-il dit.”Il y a encore de l’espoir que le Hamas fera ce qu’il faut. S’ils ne le font pas, la fin du Hamas sera RAPIDE, TERRIBLE ET BRUTALE!”, a ajouté Donald Trump sur sa plateforme Truth Social.Son vice-président, accompagné de son épouse Usha, sont arrivés en Israël, où se trouvent depuis lundi Steve Witkoff et Jared Kushner, émissaires de Donald Trump. – “L’accord tiendra” -Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a rencontré à Jérusalem le chef des services de renseignements égyptiens, a indiqué qu’il rencontrerait M. Vance mais sans préciser quand.En Egypte, le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a affirmé que “l’accord pour Gaza tiendra, car nous le voulons. Notre volonté de le respecter est forte”.”Nous sommes déterminés à récupérer les corps de toutes les personnes détenues” malgré des “difficultés pour les extraire”, a-t-il ajouté.Dimanche, Israël a mené des frappes à Gaza en réponse, selon lui, à des attaques du Hamas qui a démenti les accusations de violation du cessez-le-feu. La Défense civile à Gaza a fait état de 45 morts et l’armée israélienne a déploré la mort de deux soldats.”Le seul élément qui empêche Israël de ravager encore davantage Gaza, c’est Trump”, souligne Mairav Zonszein, analyste au centre de réflexion International Crisis Group (ICG), pour qui le cessez-le-feu reste “très, très fragile”.”Les Israéliens sont heureux de la libération des otages (…) Ils ne veulent plus de roquettes, mais craignent que le Hamas se tienne toujours debout”, ajoute-t-elle, soutenant que dans ce contexte, M. Netanyahu joue “sur deux tableaux”.”Il parle de paix (…) Mais en même temps, il bombarde Gaza et tente de nouveau de conditionner l’entrée d’aide”, dit-elle.- “Urgence absolue” -Le maintien du cessez-le feu est “vital” pour “sauver des vies” dans la bande de Gaza, en proie à une catastrophe humanitaire, a affirmé le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU, appelant à l’ouverture de tous les points de passage vers le territoire palestinien pour l’entrée des aides .Le PAM achemine actuellement de l’aide via Kissoufim (centre-est) et Kerem Shalom (sud), mais a besoin d’atteindre le nord de Gaza et réclame notamment en ce sens l’ouverture d’un autre passage.Une étape ultérieure du plan Trump prévoit le retrait progressif des forces israéliennes dans la bande de Gaza, mais aussi le désarmement du Hamas. Le plan, en 20 points, exclut tout rôle du Hamas dans la gouvernance de Gaza.L’attaque du 7 octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.229 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

Japon : un homme condamné pour viol sur sa fille dans un rare procès médiatisé

Un tribunal japonais a condamné mardi à huit ans de prison un père pour le viol dont sa fille l’a publiquement accusé, une affaire rare au Japon où de nombreuses victimes préfèrent rester anonymes.Koji Daimon a été reconnu coupable d’avoir violé en 2016 Riho Fukuyama, qui était alors lycéenne.Tout en reconnaissant les faits, il a continué à clamer son innocence, arguant que sa fille “était en position de résister”.”Etant donné que la victime continue de souffrir physiquement et mentalement à ce jour (…), les conséquences doivent être considérées comme graves”, a rétorqué le juge Toshiaki Umezawa.”J’ai été soulagée” après avoir entendu le verdict, a déclaré Riho Fukuyama aux journalistes rassemblés devant le tribunal de Toyama, une ville côtière du centre du Japon. “J’ai envie de me dire à moi-même : +bien joué !+”.Elle a cependant admis que le procès avait été “extrêmement difficile” à vivre.”C’était douloureux d’évoquer des choses dont je n’aurais même pas discuté avec un ami proche”, a-t-elle confié. “J’ai dû me replonger dans mon passé et me remémorer des détails”, a raconté la jeune femme, qui dit avoir souffert de flashbacks et de cauchemars.- Quatre verrous -D’après son mari, également présent devant la presse, Riho Fukuyama pouvait pleurer parfois pendant des heures et ne se sent en sécurité qu’avec quatre verrous installés sur leur porte.”Je veux que les gens sachent ce qu’est la réalité de ce que vivent les victimes de violences sexuelles”, a-t-il lancé, les larmes aux yeux, exhortant chacun à “se mobiliser” pour les victimes.Riho Fukuyama a rendu ses accusations publiques en mars 2024 après l’arrestation de son père. Elle a expliqué que les viols avaient commencé quand elle était au collège et se déroulaient lorsque sa mère était absente.”Je veux dire au monde entier que les violences sexuelles au sein des familles existent bel et bien. Ne détournez pas le regard des victimes”, a-t-elle insisté.”Je sais que les victimes souffrent”, a poursuivi Riho Fukuyama. “Je sais que c’est difficile mais n’hésitez pas à parler et à demander de l’aide. Vous avez des alliés”, a-t-elle conclu.- 1% des victimes saisissent la police -Dans une société japonaise conservatrice, les victimes de viol se taisent en général. Les derniers chiffres du gouvernement montrent que, bien que 8% des femmes japonaises aient été victimes de relations sexuelles non consenties, seules un peu plus de 1% d’entre elles ont contacté la police et 55% ont gardé le silence.Parmi les victimes qui ont choisi de rendre publiques leurs accusations figure la journaliste Shiori Ito, qui a remporté un procès civil historique en 2019 contre un célèbre journaliste de télévision qui l’avait violée.En 2021, la militaire Rina Gonoi a accusé des camarades soldats d’agression sexuelle et trois d’entre eux ont ensuite été condamnés à des peines avec sursis. Elle a ensuite quitté l’armée.Les deux femmes ont été félicitées pour leur courage mais ont également été victimes d’une vague de haine sur internet, ce qui a contraint notamment Mme Ito à déménager à Londres.Dans un autre dossier emblématique, une procureure d’Osaka a accusé son supérieur de l’avoir violée. Elle est restée anonyme dans l’espoir de pouvoir reprendre son travail.Même s’il n’y a pas eu de mouvement #MeToo majeur comme ceux qui ont eu lieu ailleurs dans le monde, des rassemblements modestes contre les violences sexuelles ont vu le jour à travers le Japon après l’acquittement de plusieurs hommes accusés de viols en 2019.Des changements juridiques ont également contribué à cette évolution. La définition du viol a été élargie en 2017, tandis que l’obligation pour les victimes de prouver la violence ou l’intimidation a été supprimée en 2023. Ces nouveautés n’ont cependant pas été prises en compte dans l’affaire Riho Fukuyama, les faits étant antérieurs.

Vance en Israël pour consolider le cessez-le-feu à Gaza

Le vice-président américain JD Vance est en visite mardi en Israël à l’heure où Washington accentue ses efforts diplomatiques afin de consolider le cessez-le-feu en vigueur dans la bande de Gaza, fragilisé par des violences et le retard dans le retour d’otages.M. Vance et son épouse Usha ont atterri à la mi-journée à l’aéroport de Tel-Aviv, où ils ont été accueillis par le vice-Premier ministre israélien Yariv Levin, avant de s’entretenir sur place avec Steve Witkoff et Jared Kushner, émissaires de Donald Trump arrivés lundi, puis de prendre la route pour Jérusalem où il doit tenir une conférence de presse. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a indiqué qu’il le rencontrerait mais sans préciser quand. L’administration Trump intensifie ses efforts diplomatiques après les violences de dimanche dans le territoire palestinien, les plus importantes depuis l’entrée en vigueur le 10 octobre d’un accord de cessez-le-feu, qui a permis la libération des 20 otages vivants du 7-Octobre encore détenus à Gaza en échange de celle de prisonniers palestiniens.”Nous avons passé un accord avec le Hamas selon lequel ils vont bien se tenir et si ce n’est pas le cas, nous allons les éradiquer, si nécessaire”, a déclaré lundi le président américain, disant vouloir donner encore “une petite chance” à la poursuite de sa feuille de route pour faire taire les armes à Gaza.Le Hamas devait aussi rendre d’ici le 13 octobre dernier les 28 corps d’otages encore retenus à Gaza. Il a remis lundi à la Croix-Rouge une 13e dépouille, que le gouvernement a ensuite identifié comme celle de Tal Haïmi, tué le 7 octobre 2023 dans le kibboutz Nir Yitzhak lors de l’attaque du Hamas sur Israël ayant déclenché la guerre. Le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a assuré mardi que son mouvement restait “engagé” dans le cessez-le-feu. “Nous sommes déterminés à récupérer les corps de toutes les personnes détenues” malgré des “difficultés pour les extraire”, a-t-il affirmé sur la chaîne égyptienne Al-Qahera News.”L’accord pour Gaza tiendra, car nous le voulons et que notre volonté de le respecter est forte”, a-t-il insisté, alors qu’Israël a rappelé qu’elle exigeait le retour de toutes les dépouilles d’otages.- “Sur deux tableaux” -Avec JD Vance, Benjamin Netanyahu entend discuter de “deux choses”: “les défis de sécurité auxquels nous faisons face et les opportunités diplomatiques qui s’offrent à nous”, a-t-il dit lundi.  M. Netanyahu a rencontré mardi le chef des services de renseignements égyptiens, venu à Jérusalem, a indiqué son bureau. L’Egypte, médiatrice pour le cessez-le-feu à Gaza, a accueilli lundi une délégation du Hamas. Parrainé par Donald Trump, l’accord de cessez-le-feu a paru vaciller dimanche après des violences dans la bande de Gaza, fatales à au moins 45 Palestiniens, selon la Défense civile locale, et deux soldats israéliens selon l’armée.  “Le seul élément qui empêche Israël de ravager encore davantage Gaza, c’est Trump”, souligne Mairav Zonszein, analyste au centre de réflexion International Crisis Group (ICG), pour qui le cessez-le-feu reste “très, très fragile”.”Les Israéliens sont heureux de la libération des otages (…) Ils ne veulent plus de roquettes, mais craignent que le Hamas se tienne toujours debout”, ajoute-t-elle, soutenant que dans ce contexte, M. Netanyahu joue “sur deux tableaux”.”Il parle de paix (…) Mais en même temps, il bombarde Gaza et tente de nouveau de conditionner l’entrée d’aide”, dit-elle. – “Urgence absolue” -Le maintien du cessez-le feu est “vital” pour “sauver des vies” à Gaza, a d’ailleurs exhorté mardi le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU, appelant à l’ouverture de tous les points de passage vers le territoire palestinien.Le PAM achemine actuellement de l’aide via Kissoufim (centre-est) et Kerem Shalom (sud), mais a besoin d’atteindre le nord de Gaza et réclame notamment en ce sens l’ouverture du passage de Zikim.Il faut “passer tout de suite, et c’est l’urgence absolue, à la réouverture des ponts humanitaires et des différentes routes humanitaires”, a renchéri depuis la Slovénie le président français Emmanuel Macron, appelant à ce que “la pression demeure pour que le cessez-le-feu soit pleinement observé”.Une étape ultérieure du plan Trump prévoit le retrait progressif des forces israéliennes dans la bande de Gaza, mais aussi le désarmement du Hamas. Le plan, en 20 points, exclut tout rôle du Hamas dans la gouvernance de Gaza afin que le territoire palestinien “ne pose plus de menace à ses voisins”.L’attaque du 7 octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.229 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.burs-gl/cab

Vance en Israël pour consolider le cessez-le-feu à Gaza

Le vice-président américain JD Vance est en visite mardi en Israël à l’heure où Washington accentue ses efforts diplomatiques afin de consolider le cessez-le-feu en vigueur dans la bande de Gaza, fragilisé par des violences et le retard dans le retour d’otages.M. Vance et son épouse Usha ont atterri à la mi-journée à l’aéroport de Tel-Aviv, où ils ont été accueillis par le vice-Premier ministre israélien Yariv Levin, avant de s’entretenir sur place avec Steve Witkoff et Jared Kushner, émissaires de Donald Trump arrivés lundi, puis de prendre la route pour Jérusalem où il doit tenir une conférence de presse. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a indiqué qu’il le rencontrerait mais sans préciser quand. L’administration Trump intensifie ses efforts diplomatiques après les violences de dimanche dans le territoire palestinien, les plus importantes depuis l’entrée en vigueur le 10 octobre d’un accord de cessez-le-feu, qui a permis la libération des 20 otages vivants du 7-Octobre encore détenus à Gaza en échange de celle de prisonniers palestiniens.”Nous avons passé un accord avec le Hamas selon lequel ils vont bien se tenir et si ce n’est pas le cas, nous allons les éradiquer, si nécessaire”, a déclaré lundi le président américain, disant vouloir donner encore “une petite chance” à la poursuite de sa feuille de route pour faire taire les armes à Gaza.Le Hamas devait aussi rendre d’ici le 13 octobre dernier les 28 corps d’otages encore retenus à Gaza. Il a remis lundi à la Croix-Rouge une 13e dépouille, que le gouvernement a ensuite identifié comme celle de Tal Haïmi, tué le 7 octobre 2023 dans le kibboutz Nir Yitzhak lors de l’attaque du Hamas sur Israël ayant déclenché la guerre. Le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a assuré mardi que son mouvement restait “engagé” dans le cessez-le-feu. “Nous sommes déterminés à récupérer les corps de toutes les personnes détenues” malgré des “difficultés pour les extraire”, a-t-il affirmé sur la chaîne égyptienne Al-Qahera News.”L’accord pour Gaza tiendra, car nous le voulons et que notre volonté de le respecter est forte”, a-t-il insisté, alors qu’Israël a rappelé qu’elle exigeait le retour de toutes les dépouilles d’otages.- “Sur deux tableaux” -Avec JD Vance, Benjamin Netanyahu entend discuter de “deux choses”: “les défis de sécurité auxquels nous faisons face et les opportunités diplomatiques qui s’offrent à nous”, a-t-il dit lundi.  M. Netanyahu a rencontré mardi le chef des services de renseignements égyptiens, venu à Jérusalem, a indiqué son bureau. L’Egypte, médiatrice pour le cessez-le-feu à Gaza, a accueilli lundi une délégation du Hamas. Parrainé par Donald Trump, l’accord de cessez-le-feu a paru vaciller dimanche après des violences dans la bande de Gaza, fatales à au moins 45 Palestiniens, selon la Défense civile locale, et deux soldats israéliens selon l’armée.  “Le seul élément qui empêche Israël de ravager encore davantage Gaza, c’est Trump”, souligne Mairav Zonszein, analyste au centre de réflexion International Crisis Group (ICG), pour qui le cessez-le-feu reste “très, très fragile”.”Les Israéliens sont heureux de la libération des otages (…) Ils ne veulent plus de roquettes, mais craignent que le Hamas se tienne toujours debout”, ajoute-t-elle, soutenant que dans ce contexte, M. Netanyahu joue “sur deux tableaux”.”Il parle de paix (…) Mais en même temps, il bombarde Gaza et tente de nouveau de conditionner l’entrée d’aide”, dit-elle. – “Urgence absolue” -Le maintien du cessez-le feu est “vital” pour “sauver des vies” à Gaza, a d’ailleurs exhorté mardi le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU, appelant à l’ouverture de tous les points de passage vers le territoire palestinien.Le PAM achemine actuellement de l’aide via Kissoufim (centre-est) et Kerem Shalom (sud), mais a besoin d’atteindre le nord de Gaza et réclame notamment en ce sens l’ouverture du passage de Zikim.Il faut “passer tout de suite, et c’est l’urgence absolue, à la réouverture des ponts humanitaires et des différentes routes humanitaires”, a renchéri depuis la Slovénie le président français Emmanuel Macron, appelant à ce que “la pression demeure pour que le cessez-le-feu soit pleinement observé”.Une étape ultérieure du plan Trump prévoit le retrait progressif des forces israéliennes dans la bande de Gaza, mais aussi le désarmement du Hamas. Le plan, en 20 points, exclut tout rôle du Hamas dans la gouvernance de Gaza afin que le territoire palestinien “ne pose plus de menace à ses voisins”.L’attaque du 7 octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.229 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.burs-gl/cab