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La Russie reprend ses frappes en Ukraine, Zelensky attend une “réponse claire” de Moscou sur une trêve

La Russie a repris lundi ses frappes sur l’Ukraine après l’expiration d’un fragile cessez-le-feu à l’occasion de Pâques, le président ukrainien Volodymyr Zelensky disant de son côté vouloir “une réponse claire” de Moscou sur sa proposition de trêve dans les frappes visant les sites énergétiques.Son homologue russe Vladimir Poutine a le même jour émis des doutes quant à ce projet présenté par Kiev, sans toutefois formellement exclure de prolonger le cessez-le-feu qu’il avait décrété pour le week-end dernier.”Tout cela mérite d’être étudié attentivement. Peut-être de façon bilatérale, à la suite de dialogues. Nous n’excluons pas cela. Nous allons donc analyser tout cela et prendre les décisions appropriées”, a-t-il déclaré à la presse russe.Son porte-parole, Dmitri Peskov, a précisé que M. Poutine parlait bien de possibles consultations bilatérales avec l’Ukraine, ce qui serait une première depuis le printemps de 2022, peu après le début de la vaste offensive russe, et des pourparlers de paix ayant alors échoué.- Délégation ukrainienne à Londres -Parallèlement, Donald Trump a dit espérer un “accord” dans la semaine entre les deux belligérants.Les tractations diplomatiques à l’initiative du président américain pour en finir avec cette guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts durent depuis deux mois, sans résultats concrets.Volodymyr Zelensky a dans ce contexte annoncé lundi, à l’issue d’un échange téléphonique avec le Premier ministre britannique, Keir Starmer, que des représentants ukrainiens seraient à Londres “dès mercredi” pour des discussions en vue d’obtenir un “cessez-le-feu inconditionnel” face à la Russie, puis “une paix réelle et durable”, considérant que “l’Ukraine, le Royaume-Uni, la France et les États-Unis sont prêts à aller de l’avant de manière aussi constructive que possible”.Une réunion avec des représentants de ces pays doit avoir lieu cette semaine dans la capitale britannique, sans que sa date soit à l’heure actuelle officialisée.Dans son rapport quotidien, le ministère russe de la Défense a quant à lui fait savoir lundi que la Russie avait effectué des frappes sur des cibles militaires dans 74 endroits en Ukraine après “la fin” du cessez-le-feu.Volodymyr Zelensky, qui avait accepté la trêve annoncée par Moscou, avait assuré dimanche soir que les forces russes l’avaient violée “plus de 2.000 fois” dans la journée, tout en relevant qu’elles n’avaient procédé à aucun raid aérien sur cette période.Il avait aussi proposé une prolongation de 30 jours de la suspension des frappes de drones et de missiles de longue portée sur les infrastructures civiles.Répondant à cette proposition, Vladimir Poutine a accusé lundi l’Ukraine d’abriter des cibles militaires sur des sites civils.Il a ainsi défendu le tir de missiles russes sur la ville ukrainienne de Soumy, le 13 avril, qui avait fait au moins 35 morts, affirmant qu’il avait visé une remise de médailles, dans une installation “civile”, à des militaires ukrainiens ayant “commis des crimes” dans la région russe voisine de Koursk.- Baisse d’intensité des combats -A Kiev, où une alerte antiaérienne a retenti pendant une heure à l’aube lundi en raison d’une menace de drones, des Ukrainiens interrogés par l’AFP se disent surpris et soulagés par ce bref répit mais ne croient pas en une trêve durable. “Ca a été positif” pour “se reposer ne serait-ce qu’une journée” car “les gens sont épuisés”, a raconté à l’AFP Viktor Danyltchouk, un militaire en permission, tout en jugeant “impossible” un accord rapide avec Moscou car “l’ennemi ne cesse d’attaquer”.Plusieurs soldats ukrainiens déployés dans divers secteurs du front y ont constaté une considérable baisse de l’intensité des attaques russes dimanche, sans toutefois qu’elles aient complètement cessé.Du côté de la Russie, le ministère de la Défense avait fait état de tentatives infructueuses des Ukrainiens d'”attaquer les positions russes” dans plusieurs zones de la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine.Les autorités russes ont également évoqué des actions militaires ukrainiennes contre les régions russes frontalières de Briansk, Koursk et Belgorod, dans lesquelles “des civils ont été tués ou blessés”.- Négociations dans l’impasse -Dans un message diffusé sur son réseau Truth Social, Donald Trump a néanmoins dit dimanche espérer un accord “dans la semaine” entre la Russie et l’Ukraine : “Toutes deux pourront ensuite faire de bonnes affaires avec les Etats-Unis d’Amérique, qui sont en plein essor, et gagner une fortune !”, a-t-il écrit. Interrogé sur ces déclarations, Dmitri Peskov a affirmé lundi que le Kremlin souhaitait que “le travail avec la partie américaine” apporte “des résultats” mais n’a donné aucun détail sur de possibles pourparlers cette semaine.Vendredi, M. Trump avait menacé de se retirer des négociations, faute de progrès rapides dans les discussions séparées que ses lieutenants ont engagées dès mi-février avec Kiev et avec Moscou.Les accusations croisées de violation de la trêve pascale démontrent en tout cas la difficulté d’imposer une cessation, même courte, des hostilités dans ce conflit armé.

La Russie reprend ses frappes en Ukraine, Zelensky attend une “réponse claire” de Moscou sur une trêve

La Russie a repris lundi ses frappes sur l’Ukraine après l’expiration d’un fragile cessez-le-feu à l’occasion de Pâques, le président ukrainien Volodymyr Zelensky disant de son côté vouloir “une réponse claire” de Moscou sur sa proposition de trêve dans les frappes visant les sites énergétiques.Son homologue russe Vladimir Poutine a le même jour émis des …

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La Russie reprend ses frappes en Ukraine, Zelensky attend une “réponse claire” de Moscou sur une trêve

La Russie a repris lundi ses frappes sur l’Ukraine après l’expiration d’un fragile cessez-le-feu à l’occasion de Pâques, le président ukrainien Volodymyr Zelensky disant de son côté vouloir “une réponse claire” de Moscou sur sa proposition de trêve dans les frappes visant les sites énergétiques.Son homologue russe Vladimir Poutine a le même jour émis des doutes quant à ce projet présenté par Kiev, sans toutefois formellement exclure de prolonger le cessez-le-feu qu’il avait décrété pour le week-end dernier.”Tout cela mérite d’être étudié attentivement. Peut-être de façon bilatérale, à la suite de dialogues. Nous n’excluons pas cela. Nous allons donc analyser tout cela et prendre les décisions appropriées”, a-t-il déclaré à la presse russe.Son porte-parole, Dmitri Peskov, a précisé que M. Poutine parlait bien de possibles consultations bilatérales avec l’Ukraine, ce qui serait une première depuis le printemps de 2022, peu après le début de la vaste offensive russe, et des pourparlers de paix ayant alors échoué.- Délégation ukrainienne à Londres -Parallèlement, Donald Trump a dit espérer un “accord” dans la semaine entre les deux belligérants.Les tractations diplomatiques à l’initiative du président américain pour en finir avec cette guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts durent depuis deux mois, sans résultats concrets.Volodymyr Zelensky a dans ce contexte annoncé lundi, à l’issue d’un échange téléphonique avec le Premier ministre britannique, Keir Starmer, que des représentants ukrainiens seraient à Londres “dès mercredi” pour des discussions en vue d’obtenir un “cessez-le-feu inconditionnel” face à la Russie, puis “une paix réelle et durable”, considérant que “l’Ukraine, le Royaume-Uni, la France et les États-Unis sont prêts à aller de l’avant de manière aussi constructive que possible”.Une réunion avec des représentants de ces pays doit avoir lieu cette semaine dans la capitale britannique, sans que sa date soit à l’heure actuelle officialisée.Dans son rapport quotidien, le ministère russe de la Défense a quant à lui fait savoir lundi que la Russie avait effectué des frappes sur des cibles militaires dans 74 endroits en Ukraine après “la fin” du cessez-le-feu.Volodymyr Zelensky, qui avait accepté la trêve annoncée par Moscou, avait assuré dimanche soir que les forces russes l’avaient violée “plus de 2.000 fois” dans la journée, tout en relevant qu’elles n’avaient procédé à aucun raid aérien sur cette période.Il avait aussi proposé une prolongation de 30 jours de la suspension des frappes de drones et de missiles de longue portée sur les infrastructures civiles.Répondant à cette proposition, Vladimir Poutine a accusé lundi l’Ukraine d’abriter des cibles militaires sur des sites civils.Il a ainsi défendu le tir de missiles russes sur la ville ukrainienne de Soumy, le 13 avril, qui avait fait au moins 35 morts, affirmant qu’il avait visé une remise de médailles, dans une installation “civile”, à des militaires ukrainiens ayant “commis des crimes” dans la région russe voisine de Koursk.- Baisse d’intensité des combats -A Kiev, où une alerte antiaérienne a retenti pendant une heure à l’aube lundi en raison d’une menace de drones, des Ukrainiens interrogés par l’AFP se disent surpris et soulagés par ce bref répit mais ne croient pas en une trêve durable. “Ca a été positif” pour “se reposer ne serait-ce qu’une journée” car “les gens sont épuisés”, a raconté à l’AFP Viktor Danyltchouk, un militaire en permission, tout en jugeant “impossible” un accord rapide avec Moscou car “l’ennemi ne cesse d’attaquer”.Plusieurs soldats ukrainiens déployés dans divers secteurs du front y ont constaté une considérable baisse de l’intensité des attaques russes dimanche, sans toutefois qu’elles aient complètement cessé.Du côté de la Russie, le ministère de la Défense avait fait état de tentatives infructueuses des Ukrainiens d'”attaquer les positions russes” dans plusieurs zones de la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine.Les autorités russes ont également évoqué des actions militaires ukrainiennes contre les régions russes frontalières de Briansk, Koursk et Belgorod, dans lesquelles “des civils ont été tués ou blessés”.- Négociations dans l’impasse -Dans un message diffusé sur son réseau Truth Social, Donald Trump a néanmoins dit dimanche espérer un accord “dans la semaine” entre la Russie et l’Ukraine : “Toutes deux pourront ensuite faire de bonnes affaires avec les Etats-Unis d’Amérique, qui sont en plein essor, et gagner une fortune !”, a-t-il écrit. Interrogé sur ces déclarations, Dmitri Peskov a affirmé lundi que le Kremlin souhaitait que “le travail avec la partie américaine” apporte “des résultats” mais n’a donné aucun détail sur de possibles pourparlers cette semaine.Vendredi, M. Trump avait menacé de se retirer des négociations, faute de progrès rapides dans les discussions séparées que ses lieutenants ont engagées dès mi-février avec Kiev et avec Moscou.Les accusations croisées de violation de la trêve pascale démontrent en tout cas la difficulté d’imposer une cessation, même courte, des hostilités dans ce conflit armé.

A Buenos Aires, larmes et prières d’Argentins pour un pape pas comme les autres, le leur

“Orphelins”, et désormais exhortés à “être tous un peu François”, les Argentins ont depuis l’aube à Buenos Aires prié, pleuré, remercié le pape des pauvres et des exclus, un pape pas tout à fait comme les autres, qui reconnecta nombre d’entre eux à l’Église. Et surtout, leur pape.Aux premières lueurs du jour, à peine connue la mort du souverain pontife, des Porteños (habitants de la capitale) sur le chemin du travail s’arrêtaient devant la cathédrale, l’ancien fief de l’archevêque Jorge Bergoglio, pour allumer une bougie, se signer, verser une larme silencieuse.Premiers recueillements d’un long deuil national à venir – sept jours – décrété par Javier Milei. Un président ultralibéral jadis si critique d’un pape “gauchiste” selon lui, mais depuis réconcilié, et qui a salué lundi sa “bonté” et sa “sagesse”, “malgré des différences qui aujourd’hui paraissent mineures”.Auparavant, le jour d’automne austral même pas levé, Agustin Hartridge, avocat de 41 ans, s’agenouillait aux portes d’une cathédrale encore fermée, déposant une bougie allumée sur les marches, “en hommage à tout ce qu’il nous a enseigné”, expliquait-il à l’AFP. “Le message de François a toujours été que nous devons nous unir et tendre la main à ceux qui en ont le plus besoin”, ajoutait-il.- Être “tous un peu François” -“C’est très dur, parce qu’une personne qui se souciait des plus démunis est morte et nous laisse seuls”, se lamentait Juan Jose Roy, retraité de 66 ans, les mots le disputant aux larmes dans sa voix.”Le pape des pauvres, des marginalisés, de ceux que beaucoup excluent, nous a quittés”, a résumé peu après l’archevêque de Buenos Aires, Jorge Garcia Cuerva, à une centaine de fidèles, ouvrant la première messe du jour dans la cathédrale où le précéda Jorge Bergoglio de 1998 à 2013. Ce dernier y lança plus d’un sermon vibrant en faveur des démunis, quitte à froisser les gouvernements successifs.”A présent, nous allons tous devoir être un peu François, être plus miséricordieux les uns envers les autres”, a enjoint Mgr Cuerva à l’assistance. “Le meilleur hommage est de nous unir, de construire des ponts et de dialoguer. Que François aille au ciel en sachant que ses enfants vivront dans l’unité”.Au dehors, Javier Languenari, 53 ans, secouait la tête en balayant les feuilles devant la cathédrale. “C’est une immense tristesse (…) En tant qu’Argentins, nous sommes un peu orphelins”.Au fil de la journée, à la pause déjeuner, le va-et-vient a enflé dans la cathédrale, sur les marches de laquelle s’improvisait un petit autel footballistique: un maillot, des écussons, des drapeaux “azulgrana” (bleu et grenat) aux couleurs de San Lorenzo, le club de cÅ“ur depuis l’enfance de Jorge Bergoglio. “Il a toujours été l’un des nôtres”, a salué le club lundi.Et dans ce défilé métissé, fidèles, croyants, pratiquants, ou pas, perçait la gratitude envers “une personne qui nous a reconnectés avec la chose la plus intéressante et belle que cette religion -et bien d’autres- puissent avoir: l’amour du prochain et la solidarité entre frères, citoyens du monde”, résumait Joana Sierra, enseignante se définissant “catholique d’éducation, jamais pratiquante”. Mais qui priait lundi.”Pendant des années j’ai été à l’église, puis je m’en suis éloigné car être homosexuelle dans l’église n’était pas facile”, confiait Ana Aracama, étudiante de 22 ans. Mais ce pape “nous a permis de nous sentir de nouveau enfants de Dieu, pas des pécheurs voués à l’enfer pour être nés un peu différents. Pour moi, Jorge c’est ça”.- Un homme simple, plus qu’un pape -“Un pape différent, proche, argentin…”, a résumé à sa façon la star et capitaine de l’Albiceleste Lionel Messi sur son compte Instagram. “Le plus simple qu’on puisse imaginer (…), il balayait le trottoir quand il était sale! Vous vous rendez compte? C’était un homme, pas un pape”, s’émouvait Cristina Marcheschi, 77 ans, à Flores, quartier natal du pape où pour chacun il est resté “un voisin”.Parmi les premiers arrivés pour un brève prière à la cathédrale, Guillermo Sanchez, Péruvien de 47 ans qui vit à Buenos Aires depuis 22 ans, exprimait lui aussi une peine spéciale: “Ca ne m’était jamais arrivé avec les autres papes”.”Il a beaucoup donné, j’aurais aimé qu’il donne encore plus. Il était très proche de la jeunesse, de notre époque. Ce n’était pas un pape fermé, c’est pour ça que je me sentais proche de lui. François n’évitait aucun sujet”, méditait-il.Comme en écho, ou un symbole, Mgr Cuerva relevait dans son homélie que la dernière audience du pape, dimanche, avait été “avec le vice-président des États-Unis (JD Vance) et il a une fois de plus partagé sa profonde préoccupation pour les migrants. Un homme constant du premier au dernier jour”.

A Buenos Aires, larmes et prières d’Argentins pour un pape pas comme les autres, le leur

“Orphelins”, et désormais exhortés à “être tous un peu François”, les Argentins ont depuis l’aube à Buenos Aires prié, pleuré, remercié le pape des pauvres et des exclus, un pape pas tout à fait comme les autres, qui reconnecta nombre d’entre eux à l’Église. Et surtout, leur pape.Aux premières lueurs du jour, à peine connue la mort du souverain pontife, des Porteños (habitants de la capitale) sur le chemin du travail s’arrêtaient devant la cathédrale, l’ancien fief de l’archevêque Jorge Bergoglio, pour allumer une bougie, se signer, verser une larme silencieuse.Premiers recueillements d’un long deuil national à venir – sept jours – décrété par Javier Milei. Un président ultralibéral jadis si critique d’un pape “gauchiste” selon lui, mais depuis réconcilié, et qui a salué lundi sa “bonté” et sa “sagesse”, “malgré des différences qui aujourd’hui paraissent mineures”.Auparavant, le jour d’automne austral même pas levé, Agustin Hartridge, avocat de 41 ans, s’agenouillait aux portes d’une cathédrale encore fermée, déposant une bougie allumée sur les marches, “en hommage à tout ce qu’il nous a enseigné”, expliquait-il à l’AFP. “Le message de François a toujours été que nous devons nous unir et tendre la main à ceux qui en ont le plus besoin”, ajoutait-il.- Être “tous un peu François” -“C’est très dur, parce qu’une personne qui se souciait des plus démunis est morte et nous laisse seuls”, se lamentait Juan Jose Roy, retraité de 66 ans, les mots le disputant aux larmes dans sa voix.”Le pape des pauvres, des marginalisés, de ceux que beaucoup excluent, nous a quittés”, a résumé peu après l’archevêque de Buenos Aires, Jorge Garcia Cuerva, à une centaine de fidèles, ouvrant la première messe du jour dans la cathédrale où le précéda Jorge Bergoglio de 1998 à 2013. Ce dernier y lança plus d’un sermon vibrant en faveur des démunis, quitte à froisser les gouvernements successifs.”A présent, nous allons tous devoir être un peu François, être plus miséricordieux les uns envers les autres”, a enjoint Mgr Cuerva à l’assistance. “Le meilleur hommage est de nous unir, de construire des ponts et de dialoguer. Que François aille au ciel en sachant que ses enfants vivront dans l’unité”.Au dehors, Javier Languenari, 53 ans, secouait la tête en balayant les feuilles devant la cathédrale. “C’est une immense tristesse (…) En tant qu’Argentins, nous sommes un peu orphelins”.Au fil de la journée, à la pause déjeuner, le va-et-vient a enflé dans la cathédrale, sur les marches de laquelle s’improvisait un petit autel footballistique: un maillot, des écussons, des drapeaux “azulgrana” (bleu et grenat) aux couleurs de San Lorenzo, le club de cÅ“ur depuis l’enfance de Jorge Bergoglio. “Il a toujours été l’un des nôtres”, a salué le club lundi.Et dans ce défilé métissé, fidèles, croyants, pratiquants, ou pas, perçait la gratitude envers “une personne qui nous a reconnectés avec la chose la plus intéressante et belle que cette religion -et bien d’autres- puissent avoir: l’amour du prochain et la solidarité entre frères, citoyens du monde”, résumait Joana Sierra, enseignante se définissant “catholique d’éducation, jamais pratiquante”. Mais qui priait lundi.”Pendant des années j’ai été à l’église, puis je m’en suis éloigné car être homosexuelle dans l’église n’était pas facile”, confiait Ana Aracama, étudiante de 22 ans. Mais ce pape “nous a permis de nous sentir de nouveau enfants de Dieu, pas des pécheurs voués à l’enfer pour être nés un peu différents. Pour moi, Jorge c’est ça”.- Un homme simple, plus qu’un pape -“Un pape différent, proche, argentin…”, a résumé à sa façon la star et capitaine de l’Albiceleste Lionel Messi sur son compte Instagram. “Le plus simple qu’on puisse imaginer (…), il balayait le trottoir quand il était sale! Vous vous rendez compte? C’était un homme, pas un pape”, s’émouvait Cristina Marcheschi, 77 ans, à Flores, quartier natal du pape où pour chacun il est resté “un voisin”.Parmi les premiers arrivés pour un brève prière à la cathédrale, Guillermo Sanchez, Péruvien de 47 ans qui vit à Buenos Aires depuis 22 ans, exprimait lui aussi une peine spéciale: “Ca ne m’était jamais arrivé avec les autres papes”.”Il a beaucoup donné, j’aurais aimé qu’il donne encore plus. Il était très proche de la jeunesse, de notre époque. Ce n’était pas un pape fermé, c’est pour ça que je me sentais proche de lui. François n’évitait aucun sujet”, méditait-il.Comme en écho, ou un symbole, Mgr Cuerva relevait dans son homélie que la dernière audience du pape, dimanche, avait été “avec le vice-président des États-Unis (JD Vance) et il a une fois de plus partagé sa profonde préoccupation pour les migrants. Un homme constant du premier au dernier jour”.

A Buenos Aires, larmes et prières d’Argentins pour un pape pas comme les autres, le leur

“Orphelins”, et désormais exhortés à “être tous un peu François”, les Argentins ont depuis l’aube à Buenos Aires prié, pleuré, remercié le pape des pauvres et des exclus, un pape pas tout à fait comme les autres, qui reconnecta nombre d’entre eux à l’Église. Et surtout, leur pape.Aux premières lueurs du jour, à peine connue …

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Trump prend la défense du chef du Pentagone, accusé d’une nouvelle faille de sécurité

Donald Trump a pris lundi la défense du chef du Pentagone Pete Hegseth, à nouveau dans la tourmente après les informations de plusieurs médias américains selon lesquelles il aurait partagé les détails d’une frappe imminente sur une autre boucle Signal avec des membres de sa famille.Selon le New York Times et CNN, l’épouse de Pete …

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Trump prend la défense du chef du Pentagone, accusé d’une nouvelle faille de sécurité

Donald Trump a pris lundi la défense du chef du Pentagone Pete Hegseth, à nouveau dans la tourmente après les informations de plusieurs médias américains selon lesquelles il aurait partagé les détails d’une frappe imminente sur une autre boucle Signal avec des membres de sa famille.Selon le New York Times et CNN, l’épouse de Pete Hegseth, son frère, son avocat, “ainsi qu’une dizaine de personnes de son entourage personnel et professionnel” étaient présents dans cette boucle de conversation de la messagerie Signal. Ancien présentateur de Fox News, le chef du Pentagone y aurait révélé les détails d’une opération à venir contre les Houthis du Yémen.”Il fait un travail formidable”, l’a défendu Donald Trump en marge de la chasse aux oeufs organisée chaque année par la Maison Blanche à l’occasion de Pâques.Qualifiant les révélations de la presse de “fausses nouvelles” émanant “d’employés mécontents”, le président américain a expliqué que Pete Hegseth avait “été nommé pour se débarrasser d’un grand nombre de mauvaises personnes et c’est ce qu’il fait, alors vous n’avez pas toujours des amis quand vous faites cela”.La porte-parole de la présidence Karoline Leavitt a pour sa part vigoureusement démenti un article du média américain NPR s’appuyant sur des déclarations d’un responsable américain anonyme qui affirme que la Maison Blanche recherchait un remplaçant au ministre de la Défense.”Cet article de NPR est une information totalement fausse basée sur une source anonyme qui n’a manifestement aucune idée de ce dont elle parle”, a-t-elle écrit sur X. “Comme le président l’a déclaré ce matin, il soutient fermement le ministre de la Défense”, a ajouté Karoline Leavitt.Pete Hegseth a pour sa part rejeté les accusations de faille de sécurité et dénoncé leur publication dans les médias.”C’est ce que fait la presse. Elle prend des sources anonymes, d’anciens employés mécontents, et elle essaie de blesser et d’attaquer les gens et de ruiner leur réputation”, a déclaré le chef du Pentagone depuis la Maison Blanche.”J’ai parlé au président et nous allons continuer à nous battre. Nous sommes tout à fait sur la même ligne”, a-t-il ajouté.- “Cauchemar” -Pete Hegseth fait déjà l’objet d’une enquête interne au Pentagone après avoir partagé, le 15 mars, des informations sensibles sur un autre groupe Signal, auquel participait un journaliste de The Atlantic, apparemment invité par erreur.John Ullyot, éphémère porte-parole du Pentagone au début du mandat de Pete Hegseth, a publié dimanche un article d’opinion au vitriol dans Politico, décrivant “un mois de chaos total” au sein du ministère de la Défense, et appelant Donald Trump à se séparer du ministre de la Défense.Accusé d’agression sexuelle et de consommation excessive d’alcool, critiqué pour son inexpérience du commandement militaire de haut niveau, Pete Hegseth avait été confirmé de justesse par le Sénat américain.Après ces nouvelles révélations dimanche, plusieurs élus démocrates ont réitéré leurs appels à ce que le ministre démissionne ou soit limogé.”Il doit partir”, a déclaré sur X le sénateur Chris Murphy, qualifiant Pete Hegseth de “cauchemar pour la sécurité nationale”.Pour la sénatrice Elissa Slotkin, “nos forces armées et notre pays méritent des dirigeants sérieux”.”S’il se souciait de l’institution qu’il dirige, il devrait assumer, reconnaître qu’il constitue une distraction pour la mission des forces armées, et démissionner”, a ajouté cette ancienne militaire.