AFP World

Vague de licenciements et restructuration massive du ministère de la Santé américain

Le ministre de la Santé américain Robert Kennedy Jr a annoncé jeudi qu’il réformait son ministère de fond en comble, une restructuration qui passe par la suppression de près d’un quart des effectifs, y compris 10.000 licenciements.Cette annonce survient au moment même où les Etats-Unis font face à une crise sanitaire d’ampleur avec le retour de la rougeole, une maladie grave très contagieuse, qui a contaminé plus de 380 personnes et fait deux morts, les premiers enregistrés dans le pays en une décennie.Selon le plan du ministre, vivement critiqué par les professionnels de la santé pour sa gestion de cette épidémie, environ 10.000 personnes vont être limogées. Quelque 10.000 autres postes seront supprimés après des départs volontaires ou en retraite anticipée, précise un communiqué. Les effectifs du ministère passeront de 82.000 employés à temps plein à 62.000.Ces licenciements concernent divers services du ministère et des agences qu’il supervise, notamment celles chargées de la réponse aux épidémies ou encore de l’approbation de nouveaux médicaments.Il s’agit des dernières coupes dans l’appareil fédéral annoncées par le gouvernement de Donald Trump, qui procède depuis son retour au pouvoir en janvier à des limogeages massifs, souvent contestés en justice.- “Prolifération bureaucratique” -La restructuration annoncée jeudi prévoit également la réduction du nombre de départements au sein du ministère de 28 à 15 et la fermeture de la moitié de ses antennes régionales.Toutes ces mesures doivent permettre selon le communiqué de réaliser une économie d’environ 1,8 milliard de dollars par an — soit 0,1% du budget annuel du ministère chargé de la santé des plus de 340 millions d’habitants des Etats-Unis.”Cette refonte sera une solution gagnant-gagnant pour les contribuables”, assure Robert Kennedy Jr, qui a pris les rênes du ministère mi-février en promettant de s’attaquer aux institutions qui “volent la santé” des Américains.”Nous ne nous contentons pas de réduire la prolifération bureaucratique” du ministère, “nous réorientons l’organisation vers sa mission principale et nos nouvelles priorités pour inverser l’épidémie de maladies chroniques”, a-t-il poursuivi, promettant que son ministère en ferait “beaucoup plus à moindre coût”.Une annonce fustigée par plusieurs figures de l’opposition.”Soyons clairs: licencier arbitrairement plus de 10.000 employés du ministère de la Santé ne permettra pas d’améliorer la santé des Américains. Cela les rendra plus malades”, a ainsi tonné le sénateur de gauche Bernie Sanders.Le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, s’est lui particulièrement inquiété des suppressions de postes dans l’agence responsable des programmes d’assurances santé publiques Medicare et Medicaid. “C’est une attaque contre les familles et les consommateurs”, a-t-il dénoncé.- “MAHA” -Ancien avocat en droit de l’environnement, Robert Kennedy Jr est la figure de proue d’un mouvement baptisé “Make America Healthy again” qui vise à “Rendre à l’Amérique sa santé”, un slogan calqué sur le célèbre “MAGA” (“Make America Great again”) de Donald Trump.La réforme doit permettre au ministère de consacrer ses efforts à la lutte contre les maladies chroniques comme l’obésité, via une alimentation plus “saine, une eau propre et l’élimination des substances toxiques de l’environnement”.De nombreux soignants et scientifiques s’étaient opposés à la nomination de RFK Jr en raison notamment de ses positions antivaccins. Ils se sont récemment inquiétés de ses dernières prises de parole, entre minimisation de la gravité de l’épidémie de rougeole et promotion de remèdes alternatifs dont l’efficacité n’est pas prouvée pour la plupart.Plusieurs experts ont également mis en avant le risque de délaisser la recherche sur les maladies infectieuses et leur surveillance, au moment où le nombre de menaces dans ce domaine ne cesse d’augmenter.”La liste des maladies qui nous inquiètent a vraiment pris une ampleur incroyable”, déclarait récemment Jennifer Nuzzo, professeure d’épidémiologie à l’université Brown, évoquant la circulation importante de la grippe aviaire qui fait craindre une nouvelle pandémie potentielle.

Vague de licenciements et restructuration massive du ministère de la Santé américain

Le ministre de la Santé américain Robert Kennedy Jr a annoncé jeudi qu’il réformait son ministère de fond en comble, une restructuration qui passe par la suppression de près d’un quart des effectifs, y compris 10.000 licenciements.Cette annonce survient au moment même où les Etats-Unis font face à une crise sanitaire d’ampleur avec le retour …

Vague de licenciements et restructuration massive du ministère de la Santé américain Read More »

Egypte: six Russes morts dans le naufrage d’un sous-marin touristique

Six touristes russes, dont deux mineurs, sont morts jeudi dans le naufrage d’un sous-marin transportant des dizaines de passagers au large de la station balnéaire de Hurghada, sur la côte égyptienne de la mer Rouge.Le gouverneur de la région, Amr Hanafi, a indiqué dans un communiqué que “39 touristes étrangers ont été secourus et six autres sont morts”.”Personne n’est porté disparu”, a-t-il ajouté, affirmant que toutes les victimes étaient des ressortissants russes.Selon un communiqué du Consulat Général de Russie à Hurghada, deux des victimes étaient des mineurs.”Actuellement, sept citoyens russes, dont cinq mineurs, sont encore hospitalisés”, a-t-il indiqué jeudi soir sur Télégram, précisant que “leur état n’était pas inquiétant”.Le consulat avait auparavant indiqué que le sous-marin transportait “45 touristes russes, dont des mineurs”, qui étaient en excursion sous-marine pour observer les récifs coralliens quand il “s’est abimé à un kilomètre du rivage” vers 10H00 heure locale (08h00 GMT).Le bureau de M. Hanafi a de son côté indiqué que le navire transportait 45 touristes “de nationalités différentes, dont des Russes, des Indiens, des Norvégiens et des Suédois”, ainsi que cinq membres d’équipage égyptiens.Le site internet de Sindbad Submarines, propriétaire du navire selon le consulat de Russie, a indiqué que le sous-marin était conçu pour accueillir jusqu’à 44 passagers, à une profondeur maximale de 25 mètres.”Selon les premières informations, la plupart des personnes à bord ont été secourues et transférées à leurs hôtels ou dans les hôpitaux à Hurghada”, a indiqué le consulat.Selon le bureau du gouverneur, 21 ambulances ont été envoyées sur place.Une enquête est en cours pour déterminer la cause de l’accident, a indiqué le bureau du gouverneur, précisant que le sous-marin était en règle et que son chef d’équipage avait les qualifications académiques nécessaires.- Accidents mortels -“Six personnes étaient en difficulté sous l’eau et nous avons pu les extraire”, a déclaré un employé de Sinbad dans une vidéo.Quatre survivants, dont au moins un mineur, ont été admis en soins intensifs, selon le communiqué officiel.Hurghada, située à environ 460 km au sud-est du Caire, est une destination touristique de premier plan. En 2024, son aéroport a accueilli plus de neuf millions de passagers, selon les médias officiels. Les prévisions météo pour jeudi dans la ville annonçaient un temps dégagé, avec des vents supérieurs à la moyenne mais une visibilité sous-marine optimale.Alors que des dizaines de bateaux de tourisme sillonnent quotidiennement la zone côtière pour pratiquer la plongée, Sindbad Submarines affirme utiliser le “seul” véritable sous-marin de loisirs de la zone.Ce navire est opérationnel dans la région depuis plusieurs années, selon une source proche de l’entreprise.Les récifs coralliens de la mer Rouge et les îles au large de la côte est de l’Egypte constituent des attractions majeures, contribuant au secteur touristique vital du pays, qui emploie deux millions de personnes et génère plus de 10% du PIB.La région a connu plusieurs accidents mortels ces dernières années. En novembre, des conditions météorologiques difficiles ont provoqué le chavirement d’un yacht de plongée au large de Marsa Alam, à environ 300 km au sud d’Hurghada, faisant quatre morts et sept disparus.Trente personnes avaient été secourues d’un autre bateau en perdition, tandis qu’en juin dernier, une vingtaine de touristes français ont été évacués sains et saufs avant que leur bateau ne coule dans un accident similaire. En 2023, trois touristes britanniques ont péri lorsqu’un incendie s’était déclaré sur leur yacht.

Egypte: six Russes morts dans le naufrage d’un sous-marin touristique

Six touristes russes, dont deux mineurs, sont morts jeudi dans le naufrage d’un sous-marin transportant des dizaines de passagers au large de la station balnéaire de Hurghada, sur la côte égyptienne de la mer Rouge.Le gouverneur de la région, Amr Hanafi, a indiqué dans un communiqué que “39 touristes étrangers ont été secourus et six …

Egypte: six Russes morts dans le naufrage d’un sous-marin touristique Read More »

Soudan: les paramilitaires affirment qu’ils ne se rendront pas, malgré les revers

Les paramilitaires soudanais ont assuré jeudi qu’il n’y aurait “ni retraite, ni reddition”, en dépit des revers essuyés à Khartoum, et affirmé avoir “repositionné” leurs troupes après la reprise par l’armée de la plus grande partie de la capitale.Mercredi soir, le commandant de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, avait déclaré Khartoum “libérée”, depuis le palais présidentiel où il est arrivé au terme d’une offensive lancée par ses troupes pour reconquérir la capitale aux mains des Forces de soutien rapide (FSR).”Nos forces continueront (…) à défendre le sol de la patrie et à remporter une victoire décisive. Il n’y a ni retraite, ni reddition”, ont affirmé les FSR jeudi. “Nos forces n’ont perdu aucune bataille, mais se sont uniquement repositionnées”, ont-elles ajouté.L’AFP n’a pas pu confirmer de manière indépendante les positions exactes que détiennent encore les paramilitaires dans la capitale.La guerre, qui a éclaté en avril 2023 entre l’armée du général Burhane et les FSR commandées par son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, a tué selon l’ONU des dizaines de milliers de personnes, en a déraciné plus de 12 millions et a provoqué une crise humanitaire majeure. Elle a divisé en deux ce pays d’Afrique de l’Est, le troisième plus grand d’Afrique: l’armée contrôle le nord et l’est, tandis que les FSR dominent une partie du sud et la quasi-totalité de la vaste région du Darfour, dans l’ouest, limitrophe du Tchad.Après avoir repris vendredi le palais présidentiel et le quartier des affaires de la capitale, l’armée a chassé mercredi les FSR de l’aéroport et encerclé leur dernier bastion important dans le sud de la région de Khartoum.Selon une source au sein de l’armée, des paramilitaires fuyaient l’avancée de l’armée en empruntant le pont de Jebel Awliya, leur seul moyen de quitter Khartoum.Mercredi, quelques heures après l’arrivée du général Burhane au palais présidentiel pour la première fois en deux ans, les FSR ont annoncé une “alliance militaire” avec un groupe rebelle qui contrôle des zones clés frontalières avec le Soudan du Sud et l’Éthiopie.Le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord, dirigé par Abdelaziz al-Hilu, s’était opposé aux deux camps, avant de signer en février une charte politique avec les FSR pour établir un gouvernement parallèle sur leur territoire.Jeudi soir, des témoins ont rapporté à l’AFP que des drones ont visé le barrage de Roseires et l’aéroport de Damazin, la capitale de l’État du Nil-Bleu, proche de la frontière éthiopienne. Ces attaques, qui ont touché pour la première fois cette ville du sud-est du pays, ont été repoussées par l’armée, selon les témoins.- “Aucune volonté” de gouverner -Après un an et demi de défaites, l’armée a commencé, fin 2024, à regagner du terrain dans le centre du pays avant de se diriger vers Khartoum. Les analystes imputent les pertes des FSR à des erreurs stratégiques, des divisions internes et une diminution de leurs approvisionnements.Les avancées de l’armée ont été célébrées dans la liesse à Port-Soudan, sur la mer Rouge, devenue de fait la capitale du pays, où les Soudanais déplacés espèrent à présent pouvoir rentrer à Khartoum. “Si Dieu le veut, nous rentrerons chez nous, nous fêterons enfin l’Aïd chez nous”, à la fin du mois, a déclaré à l’AFP Motaz Essam, sous les feux d’artifice et les chants de la foule.Le général Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis qu’il a chassé les civils du pouvoir lors d’un coup d’État en 2021, a déclaré mercredi que l’armée cherchait à former un gouvernement technocratique et n’avait “aucune envie de s’engager en politique””L’armée Å“uvre à créer les conditions d’un gouvernement civil élu”, a-t-il déclaré lors d’une réunion avec l’envoyé allemand pour la Corne de l’Afrique, Heiko Nitzschke, selon son bureau.Les FSR sont issues des milices janjawid, qui semaient la terreur il y a plus de vingt ans au Darfour avec la bénédiction implicite de l’ancien homme fort du Soudan, Omar el-Béchir.Lors de la fragile transition politique, les généraux Burhane et Daglo avaient forgé une alliance de circonstance pour chasser les personnalités civiles du gouvernement, avant qu’une lutte acharnée pour le pouvoir ne les oppose et se termine en guerre ouverte.

Soudan: les paramilitaires affirment qu’ils ne se rendront pas, malgré les revers

Les paramilitaires soudanais ont assuré jeudi qu’il n’y aurait “ni retraite, ni reddition”, en dépit des revers essuyés à Khartoum, et affirmé avoir “repositionné” leurs troupes après la reprise par l’armée de la plus grande partie de la capitale.Mercredi soir, le commandant de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, avait déclaré Khartoum “libérée”, depuis le …

Soudan: les paramilitaires affirment qu’ils ne se rendront pas, malgré les revers Read More »

Soudan: les paramilitaires affirment qu’ils ne se rendront pas, malgré les revers

Les paramilitaires soudanais ont assuré jeudi qu’il n’y aurait “ni retraite, ni reddition”, en dépit des revers essuyés à Khartoum, et affirmé avoir “repositionné” leurs troupes après la reprise par l’armée de la plus grande partie de la capitale.Mercredi soir, le commandant de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, avait déclaré Khartoum “libérée”, depuis le palais présidentiel où il est arrivé au terme d’une offensive lancée par ses troupes pour reconquérir la capitale aux mains des Forces de soutien rapide (FSR).”Nos forces continueront (…) à défendre le sol de la patrie et à remporter une victoire décisive. Il n’y a ni retraite, ni reddition”, ont affirmé les FSR jeudi. “Nos forces n’ont perdu aucune bataille, mais se sont uniquement repositionnées”, ont-elles ajouté.L’AFP n’a pas pu confirmer de manière indépendante les positions exactes que détiennent encore les paramilitaires dans la capitale.La guerre, qui a éclaté en avril 2023 entre l’armée du général Burhane et les FSR commandées par son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, a tué selon l’ONU des dizaines de milliers de personnes, en a déraciné plus de 12 millions et a provoqué une crise humanitaire majeure. Elle a divisé en deux ce pays d’Afrique de l’Est, le troisième plus grand d’Afrique: l’armée contrôle le nord et l’est, tandis que les FSR dominent une partie du sud et la quasi-totalité de la vaste région du Darfour, dans l’ouest, limitrophe du Tchad.Après avoir repris vendredi le palais présidentiel et le quartier des affaires de la capitale, l’armée a chassé mercredi les FSR de l’aéroport et encerclé leur dernier bastion important dans le sud de la région de Khartoum.Selon une source au sein de l’armée, des paramilitaires fuyaient l’avancée de l’armée en empruntant le pont de Jebel Awliya, leur seul moyen de quitter Khartoum.Mercredi, quelques heures après l’arrivée du général Burhane au palais présidentiel pour la première fois en deux ans, les FSR ont annoncé une “alliance militaire” avec un groupe rebelle qui contrôle des zones clés frontalières avec le Soudan du Sud et l’Éthiopie.Le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord, dirigé par Abdelaziz al-Hilu, s’était opposé aux deux camps, avant de signer en février une charte politique avec les FSR pour établir un gouvernement parallèle sur leur territoire.Jeudi soir, des témoins ont rapporté à l’AFP que des drones ont visé le barrage de Roseires et l’aéroport de Damazin, la capitale de l’État du Nil-Bleu, proche de la frontière éthiopienne. Ces attaques, qui ont touché pour la première fois cette ville du sud-est du pays, ont été repoussées par l’armée, selon les témoins.- “Aucune volonté” de gouverner -Après un an et demi de défaites, l’armée a commencé, fin 2024, à regagner du terrain dans le centre du pays avant de se diriger vers Khartoum. Les analystes imputent les pertes des FSR à des erreurs stratégiques, des divisions internes et une diminution de leurs approvisionnements.Les avancées de l’armée ont été célébrées dans la liesse à Port-Soudan, sur la mer Rouge, devenue de fait la capitale du pays, où les Soudanais déplacés espèrent à présent pouvoir rentrer à Khartoum. “Si Dieu le veut, nous rentrerons chez nous, nous fêterons enfin l’Aïd chez nous”, à la fin du mois, a déclaré à l’AFP Motaz Essam, sous les feux d’artifice et les chants de la foule.Le général Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis qu’il a chassé les civils du pouvoir lors d’un coup d’État en 2021, a déclaré mercredi que l’armée cherchait à former un gouvernement technocratique et n’avait “aucune envie de s’engager en politique””L’armée Å“uvre à créer les conditions d’un gouvernement civil élu”, a-t-il déclaré lors d’une réunion avec l’envoyé allemand pour la Corne de l’Afrique, Heiko Nitzschke, selon son bureau.Les FSR sont issues des milices janjawid, qui semaient la terreur il y a plus de vingt ans au Darfour avec la bénédiction implicite de l’ancien homme fort du Soudan, Omar el-Béchir.Lors de la fragile transition politique, les généraux Burhane et Daglo avaient forgé une alliance de circonstance pour chasser les personnalités civiles du gouvernement, avant qu’une lutte acharnée pour le pouvoir ne les oppose et se termine en guerre ouverte.

Automobile: la promesse de taxes américaines punitives déroute partenaires commerciaux et constructeurs

La volonté du président Trump d’imposer dès la semaine prochaine des taxes punitives sur les voitures importées aux Etats-Unis suscite jeudi la stupeur de ses partenaires commerciaux et percute toute une industrie.Donald Trump a annoncé qu’il imposerait à partir du 3 avril (04H01 GMT) 25% de droits de douane additionnels non seulement sur les voitures …

Automobile: la promesse de taxes américaines punitives déroute partenaires commerciaux et constructeurs Read More »

Automobile: la promesse de taxes américaines punitives déroute partenaires commerciaux et constructeurs

La volonté du président Trump d’imposer dès la semaine prochaine des taxes punitives sur les voitures importées aux Etats-Unis suscite jeudi la stupeur de ses partenaires commerciaux et percute toute une industrie.Donald Trump a annoncé qu’il imposerait à partir du 3 avril (04H01 GMT) 25% de droits de douane additionnels non seulement sur les voitures fabriquées en dehors des Etats-Unis, mais aussi sur “certaines” pièces détachées qui composent les véhicules assemblés sur le sol américain.Signe du choc que l’annonce représente pour les partenaires commerciaux, le Premier ministre canadien, Mark Carney, n’a pas hésité à déclarer jeudi qu’à ses yeux, Washington n’était plus un “partenaire fiable”.”L’ancienne relation que nous avions avec les États-Unis, basée sur l’intégration approfondie de nos économies et une coopération étroite en matière de sécurité et de défense, est terminée”, a-t-il insisté lors d’une conférence de presse.Foudroyée, la fédération des constructeurs automobiles allemands, gros pourvoyeurs de luxueuses berlines pour le marché américain, a déploré “un signal fatal pour le libre-échange”.Berlin a appelé l’Union européenne à une réaction “ferme”. Et Paris, par la voix du président Emmanuel Macron, “espère (…) que le président Trump pourra revenir sur cette décision”.Pour Tokyo, “toutes les options sont sur la table” désormais.”Nous allons faire payer les pays qui font des affaires dans notre pays et prennent notre richesse”, a justifié le président américain. – Constructeurs américains secoués -Donald Trump entend faire prospérer l’industrie nationale, tout en lui imposant de remodeler son modèle de production, très dépendant des importations pour les milliers de pièces entrant dans la fabrication d’un seul modèle.L’annonce a provoqué le recul des actions des constructeurs et équipementiers automobiles d’un bout à l’autre de la planète.Y compris américains: vers 16H15 GMT, General Motors lâchait 7,18%, Ford 2,62% et Stellantis 1,96%. Dans un communiqué commun, ces constructeurs ont affirmé qu’il était “crucial” que les droits de douane ne fassent pas “monter les prix pour les consommateurs”, et plaidé pour la “compétitivité” de la production automobile “nord-américaine” à cheval entre Etats-Unis, Canada et Mexique.Même Elon Musk, proche allié de Donald Trump et patron de Tesla, craint d’y laisser des plumes. Les nouveaux droits de douane auront un effet “non négligeable” sur le coût de production des Tesla, via les pièces détachées importées, selon lui.Pour les experts, une hausse du prix des véhicules neufs aux Etats-Unis ne fait aucun doute et va se répercuter, dans un second temps, sur un marché de l’occasion atrophié car les propriétaires vont garder leurs véhicules plus longtemps.Sur un segment très haut de gamme, l’italien Ferrari, qui l’an dernier a réalisé près d’un tiers de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis, a annoncé jeudi qu’il y augmenterait ses prix de jusqu’à 10%.- UE et Canada menacés -Cette annonce marque une nouvelle étape dans l’escalade de la guerre commerciale enclenchée par Donald Trump contre les principaux partenaires des Etats-Unis, avec les droits de douane comme arme principale.Le président américain a déjà imposé 25% de taxes sur l’acier et l’aluminium importés. Il a aussi annoncé, en reportant largement leur application, des droits de douane de 25% sur tous les biens en provenance du Mexique et du Canada.Il a également singulièrement relevé les droits de douane sur les produits chinois (+ 20 points de pourcentage depuis son investiture). L’Europe, qu’il a accusée d’avoir été “conçue pour entuber les Etats-Unis”, est aussi dans le collimateur.La prochaine étape de cette offensive est prévue mercredi 2 avril, que Donald Trump appelle le “Jour de la libération”. Le président américain devrait alors détailler son plan concernant ce qu’il appelle les “droits de douane réciproques”, qui concerneront potentiellement l’ensemble des produits importés aux Etats-Unis.”Ils nous taxent, on les taxe” au même niveau, a déjà esquissé le chef de l’Etat. Donald Trump a aussi menacé Bruxelles et Ottawa de droits de douane encore alourdis s’il leur venait l’idée de coordonner leur riposte. 

Automobile: la promesse de taxes américaines punitives déroute partenaires commerciaux et constructeurs

La volonté du président Trump d’imposer dès la semaine prochaine des taxes punitives sur les voitures importées aux Etats-Unis suscite jeudi la stupeur de ses partenaires commerciaux et percute toute une industrie.Donald Trump a annoncé qu’il imposerait à partir du 3 avril (04H01 GMT) 25% de droits de douane additionnels non seulement sur les voitures fabriquées en dehors des Etats-Unis, mais aussi sur “certaines” pièces détachées qui composent les véhicules assemblés sur le sol américain.Signe du choc que l’annonce représente pour les partenaires commerciaux, le Premier ministre canadien, Mark Carney, n’a pas hésité à déclarer jeudi qu’à ses yeux, Washington n’était plus un “partenaire fiable”.”L’ancienne relation que nous avions avec les États-Unis, basée sur l’intégration approfondie de nos économies et une coopération étroite en matière de sécurité et de défense, est terminée”, a-t-il insisté lors d’une conférence de presse.Foudroyée, la fédération des constructeurs automobiles allemands, gros pourvoyeurs de luxueuses berlines pour le marché américain, a déploré “un signal fatal pour le libre-échange”.Berlin a appelé l’Union européenne à une réaction “ferme”. Et Paris, par la voix du président Emmanuel Macron, “espère (…) que le président Trump pourra revenir sur cette décision”.Pour Tokyo, “toutes les options sont sur la table” désormais.”Nous allons faire payer les pays qui font des affaires dans notre pays et prennent notre richesse”, a justifié le président américain. – Constructeurs américains secoués -Donald Trump entend faire prospérer l’industrie nationale, tout en lui imposant de remodeler son modèle de production, très dépendant des importations pour les milliers de pièces entrant dans la fabrication d’un seul modèle.L’annonce a provoqué le recul des actions des constructeurs et équipementiers automobiles d’un bout à l’autre de la planète.Y compris américains: vers 16H15 GMT, General Motors lâchait 7,18%, Ford 2,62% et Stellantis 1,96%. Dans un communiqué commun, ces constructeurs ont affirmé qu’il était “crucial” que les droits de douane ne fassent pas “monter les prix pour les consommateurs”, et plaidé pour la “compétitivité” de la production automobile “nord-américaine” à cheval entre Etats-Unis, Canada et Mexique.Même Elon Musk, proche allié de Donald Trump et patron de Tesla, craint d’y laisser des plumes. Les nouveaux droits de douane auront un effet “non négligeable” sur le coût de production des Tesla, via les pièces détachées importées, selon lui.Pour les experts, une hausse du prix des véhicules neufs aux Etats-Unis ne fait aucun doute et va se répercuter, dans un second temps, sur un marché de l’occasion atrophié car les propriétaires vont garder leurs véhicules plus longtemps.Sur un segment très haut de gamme, l’italien Ferrari, qui l’an dernier a réalisé près d’un tiers de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis, a annoncé jeudi qu’il y augmenterait ses prix de jusqu’à 10%.- UE et Canada menacés -Cette annonce marque une nouvelle étape dans l’escalade de la guerre commerciale enclenchée par Donald Trump contre les principaux partenaires des Etats-Unis, avec les droits de douane comme arme principale.Le président américain a déjà imposé 25% de taxes sur l’acier et l’aluminium importés. Il a aussi annoncé, en reportant largement leur application, des droits de douane de 25% sur tous les biens en provenance du Mexique et du Canada.Il a également singulièrement relevé les droits de douane sur les produits chinois (+ 20 points de pourcentage depuis son investiture). L’Europe, qu’il a accusée d’avoir été “conçue pour entuber les Etats-Unis”, est aussi dans le collimateur.La prochaine étape de cette offensive est prévue mercredi 2 avril, que Donald Trump appelle le “Jour de la libération”. Le président américain devrait alors détailler son plan concernant ce qu’il appelle les “droits de douane réciproques”, qui concerneront potentiellement l’ensemble des produits importés aux Etats-Unis.”Ils nous taxent, on les taxe” au même niveau, a déjà esquissé le chef de l’Etat. Donald Trump a aussi menacé Bruxelles et Ottawa de droits de douane encore alourdis s’il leur venait l’idée de coordonner leur riposte.Â