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Le pape attendu pour Pâques malgré l’incertitude autour de sa santé

Impensable il y a encore quelques semaines, la présence du pape François dimanche au Vatican est attendue par les catholiques du monde entier pour les célébrations de Pâques, fête la plus importante de l’année.Le pape de 88 ans, en convalescence depuis un mois après une grave pneumonie, pourrait apparaître à 12H00 (10H00 GMT) au balcon de la basilique Saint-Pierre de Rome pour donner sa traditionnelle bénédiction “Urbi et Orbi” (à la ville et au monde), retransmise en mondovision.Mais l’incertitude continue de planer sur sa participation : le service de presse du Saint-Siège a fait savoir qu’il tenait bien à être présent sans la confirmer, affirmant qu’elle dépendrait de son état de santé et de la météo.Toujours affaibli et peinant à parler malgré l’amélioration de ses capacités respiratoires, François, s’il apparaît, devrait déléguer à un collaborateur la lecture de son texte, dans lequel il passe généralement en revue les conflits et les crises dans le monde.Pour la première fois depuis son élection en 2013, le chef du 1,4 milliard de catholiques a manqué la plupart des rendez-vous de la Semaine sainte, dont le Chemin de Croix au Colisée vendredi et la veillée pascale samedi soir, dont il a délégué la présidence à des cardinaux.Mais samedi après-midi, peu avant le début de la veillée, il a fait une brève apparition publique dans la basilique Saint-Pierre, se recueillant en prière devant une icône de la Vierge avant de saluer des fidèles et de distribuer des friandises à des enfants.La messe de Pâques, qui commémore la résurrection du Christ, se tiendra dimanche à 08H30 GMT sur la place Saint-Pierre ornée de milliers de fleurs hollandaises en présence de quelque 300 prêtres, évêques et cardinaux.Les organisateurs s’attendent à une foule de fidèles encore plus dense que d’habitude en raison du Jubilé 2025, “Année sainte” de l’Eglise catholique qui a lieu tous les quarts de siècle et pour laquelle des milliers de pèlerins affluent dans la Ville éternelle.S’il s’y rend, François pourrait y rencontrer le vice-président américain JD Vance, qui a été reçu samedi par le cardinal Parolin, N.2 du Saint-Siège, deux mois après des tensions diplomatiques autour des critiques de Jorge Bergoglio sur la politique anti-migrants de l’administration Trump.- “Comme je peux” -Samedi soir, c’est le cardinal italien Giovanni Battista Re, doyen du Collège cardinalice, qui a présidé la veillée pascale à la lueur de milliers de bougies qui ont illuminé le cadre très solennel de la basilique Saint-Pierre.Pour son seul engagement public de cette Semaine sainte, Jorge Bergoglio s’est rendu jeudi dans une prison du centre de Rome où il a rencontré quelque 70 détenus, comme il le fait habituellement chaque année.Contrairement aux années précédentes, le jésuite argentin – censé observer un strict repos de deux mois, sans activités publiques – ne s’est pas livré au traditionnel rite du lavement des pieds, qui commémore le geste du Christ pour les apôtres. Interrogé par les journalistes sur la manière dont il vivait cette année Pâques, François a répondu d’une voix essoufflée: “Je le vis comme je peux.”Déjà affaibli par des problèmes de santé à répétition et des interventions chirurgicales, François a frôlé la mort à deux reprises au cours de son hospitalisation de 38 jours à l’hôpital Gemelli, dont il est sorti le 23 mars. Lors de ses dernières apparitions publiques, il ne portait plus de canules nasales à oxygène, signe des progrès liés à la rééducation qu’il suit au Vatican.Fait rare, les chrétiens du monde entier célèbrent cette année Pâques le même jour du fait de la concordance des calendriers grégorien, suivi par les catholiques et protestants, et julien, suivi par les orthodoxes.

Ukraine: Zelensky accuse la Russie de violer le cessez-le-feu qu’elle a annoncé

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé samedi la Russie de violer le cessez-le-feu que Vladimir Poutine venait d’annoncer pour Pâques et que l’Ukraine s’est engagée à respecter, ce qui constituerait la pause la plus significative dans les combats en trois années de conflit. “Guidée par des considérations humanitaires, la partie russe décrète une trêve de Pâques aujourd’hui, de 18 heures (15H00 GMT, ndlr) à minuit entre dimanche et lundi (21H00 GMT dimanche). Je donne l’ordre de cesser toutes les hostilités pendant cette période”, a déclaré le chef de l’Etat russe.”Nous supposons que la partie ukrainienne suivra notre exemple”, a-t-il ajouté, tout en demandant aux forces russes de se tenir prêtes à une “réponse immédiate et complète” en cas de “violations de la trêve”.”Si la Russie est prête à vraiment s’engager, l’Ukraine fera de même”, a écrit le président ukrainien sur X, ajoutant qu’il proposait “d’étendre le cessez-de-feu au delà du 20 avril”.En fin de journée, Volodymyr Zelensky a toutefois assuré sur X que “des assauts russes se poursuivaient dans plusieurs secteurs du front”, tandis qu’une alerte antiaérienne a retenti à Kiev.Le gouverneur de la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, a pour sa part fait état au même moment d’attaques de drones russes. – Raids aériens, accusent les Ukrainiens -“Vers 18h00″ (15H00 GMT), une attaque de huit drones russes a mis le feu à des appartements dans une tour d’habitation et, plus tard dans la soirée, trois drones ont frappé deux villages,  a indiqué Oleksandre Prokoudine, tandis que l’armée de l’air ukrainienne déclenchait des alertes aux raids aériens dans plusieurs régions de l’est.”Les combats se poursuivent et les attaques russes continuent”, a déclaré samedi soir le chef d’état-major de l’armée ukrainienne. “Dans certaines zones de la ligne de front, l’artillerie russe continue d’être entendue, malgré la promesse de silence du dirigeant russe. Des drones russes sont utilisés”. “Poutine vient de faire des déclarations sur sa prétendue disposition à un cessez-le-feu. Nous savons que ses paroles ne sont pas dignes de confiance et nous examinerons les actes, pas les paroles”, a mis en garde le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriy Sybiga.Interrogés par l’AFP, des soldats ukrainiens ont également exprimé leur extrême méfiance face aux Russes.- “Diabolique” -“Il est impossible de croire à un quelconque cessez-le-feu de la part de ces gens”, a ainsi lancé Dmitri, un militaire de 40 ans qui profitait d’une pause au soleil à Kramatorsk, dans l’est.”Je pense que cet homme (Poutine) est diabolique, un meurtrier, mais il peut le faire. Il pourrait le faire pour donner un peu d’espoir ou pour montrer son humanité. Quoi qu’il en soit, bien sûr, nous n’avons pas confiance. Ces 30 heures ne mèneront à rien”, a-t-il martelé, avant de conclure qu'”il est certain que les massacres de notre peuple et du leur continueront”.La Russie a par ailleurs annoncé samedi avoir échangé 246 prisonniers de guerre ukrainiens, contre le même nombre de prisonniers russes, en plus de 31 blessés ukrainiens et 15 blessés russes.Les Emirats arabes unis, médiateur sur ce dossier, ont confirmé l’opération, saluant “le plus grand échange” de prisonnier depuis le début de la guerre, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié samedi soir.La fête de Pâques, l’une des plus importantes du calendrier chrétien, qui commémore la résurrection du Christ est célébrée cette année dimanche, à la même date par les catholiques et les orthodoxes.Des tentatives d’instaurer un cessez-le-feu à cette occasion en Ukraine ont déjà eu lieu à deux reprises depuis le début du conflit en février 2022.En avril 2022, une première initiative en ce sens, prise par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, ne s’était pas concrétisée du fait du refus de la Russie, qui avait jugé que l’armée ukrainienne aurait pu en profiter pour se regrouper et de se réarmer.L’année suivante, en janvier 2023, le patriarche de l’Eglise orthodoxe russe Kirill avait exhorté les deux belligérants à interrompre les hostilités pour Pâques et la Russie avait décrété un cessez-le-feu de 36 heures. Celui-ci avait néanmoins été qualifié de “piège” par l’Ukraine et les affrontements avaient continué.La trêve ordonnée samedi par M. Poutine intervient alors que les efforts de l’administration de Donald Trump pour trouver une issue au conflit en Ukraine paraissent dans l’impasse ces derniers jours.- La région de Koursk pratiquement reconquise -Le président américain a en conséquence menacé vendredi de se retirer des négociations faute de progrès rapides dans les discussions séparées que ses lieutenants ont depuis plusieurs semaines avec Kiev et avec Moscou.Le même jour, le Kremlin avait dit considérer que le moratoire sur les frappes contre les sites énergétiques, annoncé en mars pour 30 jours mais dont la mise en Å“uvre restait floue, avait “expiré”. La Russie et l’Ukraine s’accusaient de surcroît presque quotidiennement de le violer.Donald Trump avait initialement proposé un cessez-le-feu inconditionnel et complet, dont le principe avait été accepté par Kiev sous la pression de Washington mais écarté par Vladimir Poutine.La Russie a par ailleurs revendiqué samedi avoir “libéré” la quasi-totalité – “99,5%” -, de la région russe de Koursk, cible en août 2024 d’une offensive surprise des forces ukrainiennes.Une telle progression replacerait à nouveau en totalité le front sur le sol ukrainien, ce qui renforcerait la confiance de la Russie.A Moscou, Evgeniy Pavlov, 58 ans, a exprimé son scepticisme vis à vis de la trêve annoncée.”Il le faut pas donner de répit à l’Ukraine. Si nous insistons, cela signifie que nous devons aller jusqu’au bout”, a-t-il dit à l’AFP.

Ukraine: Zelensky accuse la Russie de violer le cessez-le-feu qu’elle a annoncé

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé samedi la Russie de violer le cessez-le-feu que Vladimir Poutine venait d’annoncer pour Pâques et que l’Ukraine s’est engagée à respecter, ce qui constituerait la pause la plus significative dans les combats en trois années de conflit. “Guidée par des considérations humanitaires, la partie russe décrète une trêve de Pâques aujourd’hui, de 18 heures (15H00 GMT, ndlr) à minuit entre dimanche et lundi (21H00 GMT dimanche). Je donne l’ordre de cesser toutes les hostilités pendant cette période”, a déclaré le chef de l’Etat russe.”Nous supposons que la partie ukrainienne suivra notre exemple”, a-t-il ajouté, tout en demandant aux forces russes de se tenir prêtes à une “réponse immédiate et complète” en cas de “violations de la trêve”.”Si la Russie est prête à vraiment s’engager, l’Ukraine fera de même”, a écrit le président ukrainien sur X, ajoutant qu’il proposait “d’étendre le cessez-de-feu au delà du 20 avril”.En fin de journée, Volodymyr Zelensky a toutefois assuré sur X que “des assauts russes se poursuivaient dans plusieurs secteurs du front”, tandis qu’une alerte antiaérienne a retenti à Kiev.Le gouverneur de la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, a pour sa part fait état au même moment d’attaques de drones russes. – Raids aériens, accusent les Ukrainiens -“Vers 18h00″ (15H00 GMT), une attaque de huit drones russes a mis le feu à des appartements dans une tour d’habitation et, plus tard dans la soirée, trois drones ont frappé deux villages,  a indiqué Oleksandre Prokoudine, tandis que l’armée de l’air ukrainienne déclenchait des alertes aux raids aériens dans plusieurs régions de l’est.”Les combats se poursuivent et les attaques russes continuent”, a déclaré samedi soir le chef d’état-major de l’armée ukrainienne. “Dans certaines zones de la ligne de front, l’artillerie russe continue d’être entendue, malgré la promesse de silence du dirigeant russe. Des drones russes sont utilisés”. “Poutine vient de faire des déclarations sur sa prétendue disposition à un cessez-le-feu. Nous savons que ses paroles ne sont pas dignes de confiance et nous examinerons les actes, pas les paroles”, a mis en garde le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriy Sybiga.Interrogés par l’AFP, des soldats ukrainiens ont également exprimé leur extrême méfiance face aux Russes.- “Diabolique” -“Il est impossible de croire à un quelconque cessez-le-feu de la part de ces gens”, a ainsi lancé Dmitri, un militaire de 40 ans qui profitait d’une pause au soleil à Kramatorsk, dans l’est.”Je pense que cet homme (Poutine) est diabolique, un meurtrier, mais il peut le faire. Il pourrait le faire pour donner un peu d’espoir ou pour montrer son humanité. Quoi qu’il en soit, bien sûr, nous n’avons pas confiance. Ces 30 heures ne mèneront à rien”, a-t-il martelé, avant de conclure qu'”il est certain que les massacres de notre peuple et du leur continueront”.La Russie a par ailleurs annoncé samedi avoir échangé 246 prisonniers de guerre ukrainiens, contre le même nombre de prisonniers russes, en plus de 31 blessés ukrainiens et 15 blessés russes.Les Emirats arabes unis, médiateur sur ce dossier, ont confirmé l’opération, saluant “le plus grand échange” de prisonnier depuis le début de la guerre, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié samedi soir.La fête de Pâques, l’une des plus importantes du calendrier chrétien, qui commémore la résurrection du Christ est célébrée cette année dimanche, à la même date par les catholiques et les orthodoxes.Des tentatives d’instaurer un cessez-le-feu à cette occasion en Ukraine ont déjà eu lieu à deux reprises depuis le début du conflit en février 2022.En avril 2022, une première initiative en ce sens, prise par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, ne s’était pas concrétisée du fait du refus de la Russie, qui avait jugé que l’armée ukrainienne aurait pu en profiter pour se regrouper et de se réarmer.L’année suivante, en janvier 2023, le patriarche de l’Eglise orthodoxe russe Kirill avait exhorté les deux belligérants à interrompre les hostilités pour Pâques et la Russie avait décrété un cessez-le-feu de 36 heures. Celui-ci avait néanmoins été qualifié de “piège” par l’Ukraine et les affrontements avaient continué.La trêve ordonnée samedi par M. Poutine intervient alors que les efforts de l’administration de Donald Trump pour trouver une issue au conflit en Ukraine paraissent dans l’impasse ces derniers jours.- La région de Koursk pratiquement reconquise -Le président américain a en conséquence menacé vendredi de se retirer des négociations faute de progrès rapides dans les discussions séparées que ses lieutenants ont depuis plusieurs semaines avec Kiev et avec Moscou.Le même jour, le Kremlin avait dit considérer que le moratoire sur les frappes contre les sites énergétiques, annoncé en mars pour 30 jours mais dont la mise en Å“uvre restait floue, avait “expiré”. La Russie et l’Ukraine s’accusaient de surcroît presque quotidiennement de le violer.Donald Trump avait initialement proposé un cessez-le-feu inconditionnel et complet, dont le principe avait été accepté par Kiev sous la pression de Washington mais écarté par Vladimir Poutine.La Russie a par ailleurs revendiqué samedi avoir “libéré” la quasi-totalité – “99,5%” -, de la région russe de Koursk, cible en août 2024 d’une offensive surprise des forces ukrainiennes.Une telle progression replacerait à nouveau en totalité le front sur le sol ukrainien, ce qui renforcerait la confiance de la Russie.A Moscou, Evgeniy Pavlov, 58 ans, a exprimé son scepticisme vis à vis de la trêve annoncée.”Il le faut pas donner de répit à l’Ukraine. Si nous insistons, cela signifie que nous devons aller jusqu’au bout”, a-t-il dit à l’AFP.

Des milliers d’Américains dans la rue contre Trump

Des milliers d’Américains sont descendus dans la rue samedi à New York et dans d’autres grandes villes du pays pour une deuxième journée de mobilisation anti-Trump en l’espace de deux semaines.”Pas de roi en Amérique” ou “Résistons à la tyrannie” pouvait-on lire sur des pancartes à la manifestation new-yorkaise, à côté d’images du président américain affublé d’une moustache à la Hitler.”La démocratie court un grand danger”, a déclaré à l’AFP Kathy Valy, 73 ans, une descendante de survivants de la Shoah, qui affirme que ce que lui ont raconté ses parents à propos de la montée du nazisme dans les années 1930 “est en train de se passer ici”.”La différence avec les autres fascistes (…) c’est que Trump est trop bête pour être efficace et que son équipe est divisée”, se rassurait-elle.Les manifestants ont particulièrement dénoncé la politique anti-immigration de la Maison Blanche, au moment où la Cour suprême a suspendu les expulsions d’immigrés sur la base d’une loi de 1798 sur “les ennemis étrangers”.”Les immigrés sont les bienvenus ici”, criaient les manifestants réunis devant la bibliothèque de la plus grande ville des Etats-Unis, à quelques encablures de la célèbre Trump Tower du milliardaire.- Tesla visé -Des contestataires se sont aussi rassemblés devant la Maison Blanche à Washington, quoiqu’en nombre apparemment inférieurs à la précédente mobilisation le samedi 5 avril, qui avait réuni des dizaines de milliers de personnes.L’administration Trump mène “un assaut contre l’Etat de droit et le fait qu’il faut empêcher l’Etat d’empiéter sur les droits des gens qui vivent ici aux Etats-Unis”, a dénoncé Benjamin Douglas, 41 ans.Avec un keffieh sur la tête, M. Douglas portait une pancarte en soutien à Mahmoud Khalil, un étudiant palestinien arrêté le mois dernier à New York et menacé d’expulsion pour avoir organisé des manifestations contre la guerre à Gaza.L’administration républicaine s’en prend à des personnes “afin de faire monter la xénophobie et éroder des protections juridiques bien établies”, accuse-t-il.Dans le très conservateur Texas (sud), une manifestation s’est déroulée à Galveston, une ville de 50.000 habitants riveraine du golfe du Mexique.”J’en suis à ma quatrième manifestation”, confie Patsy Oliver, une écrivaine de 63 ans. “D’habitude, j’attends l’élection suivante mais là ce n’est plus possible. Nous avons déjà perdu tellement de choses”. Sur la côte ouest, des centaines de personnes se sont rassemblées sur une place de San Francisco pour tracer dans le sable les mots “DESTITUTION + DEMISSION” en lettres géantes.Des rassemblements ont également été signalés à l’extérieur de concessions Tesla, la marque automobile propriété d’Elon Musk, le milliardaire chargé par Donald Trump d’une cure d’amaigrissement drastique dans la fonction publique.La mobilisation était organisée par un groupement baptisé 50501, un chiffre correspondant à 50 manifestations dans les 50 Etats du pays et aboutissant à un mouvement unique d’opposition au milliardaire républicain. Le mouvement constitue “une réponse décentralisée rapide aux actes anti-démocratiques et illégaux de l’administration Trump et de ses alliés ploutocrates”, explique-t-il sur son site internet.Selon cette organisation, quelque 400 manifestations étaient prévues dans la journée et 50501 a appelé des millions de personnes à descendre dans la rue. Les chiffres réels sont difficiles à obtenir, de nombreux services de police se refusant à fournir des estimations.

Des milliers d’Américains dans la rue contre Trump

Des milliers d’Américains sont descendus dans la rue samedi à New York et dans d’autres grandes villes du pays pour une deuxième journée de mobilisation anti-Trump en l’espace de deux semaines.”Pas de roi en Amérique” ou “Résistons à la tyrannie” pouvait-on lire sur des pancartes à la manifestation new-yorkaise, à côté d’images du président américain …

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24 Heures motos: Kawasaki passe en tête, la valse des chutes continue

Dans une course plus indécise que jamais, Kawasaki cavalait en tête de la 48e édition des 24 Heures du Mans Motos samedi soir après huit heures d’une épreuve rendue délicate par les conditions de piste, à l’origine de nombreuses chutes.Au pointage de 23h00 (21h00 GMT) la Kawasaki N.11 de l’équipe Webike Trickstar était en tête devant la Yamaha N.7 du YART, reléguée à un tour après que son pilote allemand Marvin Fritz, alors à la lutte pour la tête de la course, est tombé.Derrière, la BMW N.37 du Motorrad World Endurance Team était troisième, talonnée par l’ERC Endurance N.6, quatrième, sur une piste dégradée par la pluie tombée jusqu’en début de soirée.Dans la roues des deux BMW, la Honda N.5 du F.C.C TSR Honda France, victorieuse de l’épreuve en 2023, pointait à la cinquième place provisoire après avoir chuté dans la nuit mancelle – comme la N.37. – Les déboires du SERT -La pluie a rapidement fait des dégâts parmi les favoris: si la Yamaha N.7, partie en pole position, a pu refaire son retard après une chute dans le premier tour de course, la Suzuki N.1 du Yoshimura SERT est, elle, allée de déconvenues en déconvenues.   L’équipe franco-japonaise, victorieuse l’an dernier au Mans, occupait la tête de la course jusqu’à la chute du Français Gregg Black, une dizaine de minutes seulement après le départ donné à 15h00.Relégué dans les tréfonds du classement, le SERT était remonté à la quatrième place quand son deuxième pilote, Etienne Masson, est tombé, la faute à la pluie revenue jouer les trouble-fête après une accalmie.Peu avant 20h00, ce fut au tour de son dernier titulaire, le Japonais Cocoro Atsumi, de finir au tapis. Si l’équipe a pu repartir, elle a tout de même perdu une dizaine de minutes, le temps de réparer la moto. Elle pointait au delà de la 25e place en fin de soirée, après trois nouvelles chutes de Gregg Black.Parmi les équipes de têtes, seule la Kawasaki N.11 n’est pas tombée pour l’heure. Au total, 53 équipages – dont 18 dans la catégorie reine EWC et 31 en Superstock, où s’alignent des engins plus proches de la série – se sont élancés sur le circuit Bugatti.- Nuit sèche attendue -Troisième des “24 Heures” l’an dernier, le YART a affiché un rythme d’enfer lors des essais qualificatifs jeudi et vendredi, Marvin Fritz s’offrant même le record du tracé Bugatti long de 4,185 km.La disette n’a que trop duré pour le YART. L’équipe autrichienne ne s’est plus imposée au Mans depuis 2009, en dépit de quatre pole positions entre 2020 et 2024.Honda et Kawasaki tenteront, elles, de décrocher une 15e victoire dimanche pour rejoindre Suzuki au palmarès de l’épreuve sarthoise.Si la Kawasaki N.11 remportait cette 48e édition, le Français Grégory Leblanc deviendrait le premier pilote à signer six succès sur l’épreuve (après 2010, 2011, 2012, 2013 et 2016).Face à la meute habituelle des constructeurs nippons, BMW – seul représentant non japonais parmi les constructeurs engagés dans l’élite – veut être la première marque européenne à remporter les 24 Heures motos. Depuis la première édition en 1978, le palmarès est un monopole japonais sur le tracé manceau.Les trois pilotes par moto en catégorie EWC (et quatre pour ceux qui le souhaitent en Superstock) vont tourner jusqu’à dimanche 15h00 (13h00 GMT). D’ici là, si les prévisions météo annoncent une nuit sèche, les pilotes risquent de devoir encore composer avec la pluie dimanche. De quoi pimenter la ronde de 24 heures… et peut-être couronner un outsider. 

Ukraine : Zelensky accuse la Russie de violer le cessez-le-feu qu’elle a annoncé

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé samedi la Russie de violer le cessez-le-feu que Vladimir Poutine venait d’annoncer pour Pâques et que l’Ukraine s’est engagée à respecter, ce qui constituerait la pause la plus significative dans les combats en trois années de conflit. “Guidée par des considérations humanitaires, la partie russe décrète une trêve de Pâques aujourd’hui, de 18 heures (15H00 GMT, ndlr) à minuit entre dimanche et lundi (21H00 GMT dimanche). Je donne l’ordre de cesser toutes les hostilités pendant cette période”, a déclaré le chef de l’Etat russe au cours d’une réunion avec des militaires retransmise à la télévision russe.”Nous supposons que la partie ukrainienne suivra notre exemple”, a-t-il ajouté, tout en demandant aux forces russes de se tenir prêtes à une “réponse immédiate et complète” en cas de “violations de la trêve” ou de “toute action agressive” de la part du camp adverse.En fin de journée, Volodymyr Zelensky a toutefois assuré sur X que “des assauts russes se poursuivaient dans plusieurs secteurs du front”, tandis qu’une alerte antiaérienne a retenti à Kiev.”Menace de missiles pour la région” de la capitale, a averti l’armée de l’air ukrainienne. Le gouverneur de la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, a pour sa part fait état au même moment d’attaques de drones russes. – Raids aériens, accusent les Ukrainiens -“Vers 18h00″ (15H00 GMT), une attaque de huit drones russes a mis le feu à des appartements dans une tour d’habitation et, plus tard dans la soirée, trois drones ont frappé deux villages,  a raconté Oleksandre Prokoudine, tandis que l’armée de l’air ukrainienne déclenchait des alertes aux raids aériens dans plusieurs régions de l’est.”Les combats se poursuivent et les attaques russes continuent”, a déclaré samedi soir le chef d’état-major de l’armée ukrainienne. “Dans certaines zones de la ligne de front, l’artillerie russe continue d’être entendue, malgré la promesse de silence du dirigeant russe. Des drones russes sont utilisés”. Le chef d’état-major ukrainien a néanmoins admis que “la situation est plus calme dans certaines zones”.Malgré tout, “si la Russie est prête à vraiment s’engager, l’Ukraine fera de même – ses actions reflétant celles de la Russie”, a de son côté écrit le président ukrainien, proposant d'”étendre le cessez-de-feu au-delà du 20 avril”.Il s’est dans le même temps montré très circonspect quant aux engagements pris par les dirigeants russes, lançant : “Nous n’avons aucune confiance dans les paroles qui viennent de Moscou (…). Nous savons trop bien leur capacité à manipuler et nous restons prêts. Les forces de défense ukrainiennes répondront à toute attaque”. “Poutine vient de faire des déclarations sur sa prétendue disposition à un cessez-le-feu. Nous savons que ses paroles ne sont pas dignes de confiance et nous examinerons les actes, pas les paroles”, avait auparavant mis en garde le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriy Sybiga.Interrogés par l’AFP, des soldats ukrainiens ont également exprimé leur extrême méfiance face aux Russes.- “Diabolique” -“Il est impossible de croire à un quelconque cessez-le-feu de la part de ces gens”, a ainsi lancé Dmitri, un militaire de 40 ans qui profitait d’une pause au soleil à Kramatorsk, dans l’est.”Je pense que cet homme (Poutine) est diabolique, un meurtrier, mais il peut le faire. Il pourrait le faire pour donner un peu d’espoir ou pour montrer son humanité. Quoi qu’il en soit, bien sûr, nous n’avons pas confiance. Ces 30 heures ne mèneront à rien”, a-t-il martelé, avant de conclure qu'”il est certain que les massacres de notre peuple et du leur continueront”.La fête de Pâques, l’une des plus importantes du calendrier chrétien, qui commémore la résurrection du Christ est célébrée cette année dimanche, à la même date par les catholiques et les orthodoxes.Des tentatives d’instaurer un cessez-le-feu à cette occasion en Ukraine ont déjà eu lieu à deux reprises depuis le début du conflit en février 2022.En avril 2022, une première initiative en ce sens, prise par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, ne s’était pas concrétisée du fait du refus de la Russie, qui avait jugé que l’armée ukrainienne aurait pu en profiter pour se regrouper et de se réarmer.L’année suivante, en janvier 2023, le patriarche de l’Eglise orthodoxe russe Kirill avait exhorté les deux belligérants à interrompre les hostilités pour Pâques et la Russie avait décrété un cessez-le-feu de 36 heures. Celui-ci avait néanmoins été qualifié de “piège” par l’Ukraine et les affrontements avaient continué.La trêve ordonnée samedi par M. Poutine intervient alors que les efforts de l’administration de Donald Trump pour trouver une issue au conflit en Ukraine paraissent dans l’impasse ces derniers jours.- La région de Koursk pratiquement reconquise -Le président américain a en conséquence menacé vendredi de se retirer des négociations faute de progrès rapides dans les discussions séparées que ses lieutenants ont depuis plusieurs semaines avec Kiev et avec Moscou.Le même jour, le Kremlin avait dit considérer que le moratoire sur les frappes contre les sites énergétiques, annoncé en mars pour 30 jours mais dont la mise en oeuvre restait floue, avait “expiré”. La Russie et l’Ukraine s’accusaient de surcroît presque quotidiennement de le violer.Donald Trump avait initialement proposé un cessez-le-feu inconditionnel et complet, dont le principe avait été accepté par Kiev sous la pression de Washington mais écarté par Vladimir Poutine.La Russie a par ailleurs revendiqué samedi avoir “libéré” la quasi-totalité – “99,5%” -, de la région russe de Koursk, cible en août 2024 d’une offensive surprise des forces ukrainiennes.Une telle progression replacerait à nouveau en totalité le front sur le sol ukrainien, ce qui renforcerait la confiance de la Russie.A Moscou, Evgeniy Pavlov, 58 ans, a exprimé son scepticisme vis à vis de la trêve annoncée.”Il le faut pas donner de répit à l’Ukraine. Si nous insistons, cela signifie que nous devons aller jusqu’au bout”, a-t-il dit à l’AFP.

Ukraine : Zelensky accuse la Russie de violer le cessez-le-feu qu’elle a annoncé

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé samedi la Russie de violer le cessez-le-feu que Vladimir Poutine venait d’annoncer pour Pâques et que l’Ukraine s’est engagée à respecter, ce qui constituerait la pause la plus significative dans les combats en trois années de conflit. “Guidée par des considérations humanitaires, la partie russe décrète une trêve de Pâques aujourd’hui, de 18 heures (15H00 GMT, ndlr) à minuit entre dimanche et lundi (21H00 GMT dimanche). Je donne l’ordre de cesser toutes les hostilités pendant cette période”, a déclaré le chef de l’Etat russe au cours d’une réunion avec des militaires retransmise à la télévision russe.”Nous supposons que la partie ukrainienne suivra notre exemple”, a-t-il ajouté, tout en demandant aux forces russes de se tenir prêtes à une “réponse immédiate et complète” en cas de “violations de la trêve” ou de “toute action agressive” de la part du camp adverse.En fin de journée, Volodymyr Zelensky a toutefois assuré sur X que “des assauts russes se poursuivaient dans plusieurs secteurs du front”, tandis qu’une alerte antiaérienne a retenti à Kiev.”Menace de missiles pour la région” de la capitale, a averti l’armée de l’air ukrainienne. Le gouverneur de la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, a pour sa part fait état au même moment d’attaques de drones russes. – Raids aériens, accusent les Ukrainiens -“Vers 18h00″ (15H00 GMT), une attaque de huit drones russes a mis le feu à des appartements dans une tour d’habitation et, plus tard dans la soirée, trois drones ont frappé deux villages,  a raconté Oleksandre Prokoudine, tandis que l’armée de l’air ukrainienne déclenchait des alertes aux raids aériens dans plusieurs régions de l’est.”Les combats se poursuivent et les attaques russes continuent”, a déclaré samedi soir le chef d’état-major de l’armée ukrainienne. “Dans certaines zones de la ligne de front, l’artillerie russe continue d’être entendue, malgré la promesse de silence du dirigeant russe. Des drones russes sont utilisés”. Le chef d’état-major ukrainien a néanmoins admis que “la situation est plus calme dans certaines zones”.Malgré tout, “si la Russie est prête à vraiment s’engager, l’Ukraine fera de même – ses actions reflétant celles de la Russie”, a de son côté écrit le président ukrainien, proposant d'”étendre le cessez-de-feu au-delà du 20 avril”.Il s’est dans le même temps montré très circonspect quant aux engagements pris par les dirigeants russes, lançant : “Nous n’avons aucune confiance dans les paroles qui viennent de Moscou (…). Nous savons trop bien leur capacité à manipuler et nous restons prêts. Les forces de défense ukrainiennes répondront à toute attaque”. “Poutine vient de faire des déclarations sur sa prétendue disposition à un cessez-le-feu. Nous savons que ses paroles ne sont pas dignes de confiance et nous examinerons les actes, pas les paroles”, avait auparavant mis en garde le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriy Sybiga.Interrogés par l’AFP, des soldats ukrainiens ont également exprimé leur extrême méfiance face aux Russes.- “Diabolique” -“Il est impossible de croire à un quelconque cessez-le-feu de la part de ces gens”, a ainsi lancé Dmitri, un militaire de 40 ans qui profitait d’une pause au soleil à Kramatorsk, dans l’est.”Je pense que cet homme (Poutine) est diabolique, un meurtrier, mais il peut le faire. Il pourrait le faire pour donner un peu d’espoir ou pour montrer son humanité. Quoi qu’il en soit, bien sûr, nous n’avons pas confiance. Ces 30 heures ne mèneront à rien”, a-t-il martelé, avant de conclure qu'”il est certain que les massacres de notre peuple et du leur continueront”.La fête de Pâques, l’une des plus importantes du calendrier chrétien, qui commémore la résurrection du Christ est célébrée cette année dimanche, à la même date par les catholiques et les orthodoxes.Des tentatives d’instaurer un cessez-le-feu à cette occasion en Ukraine ont déjà eu lieu à deux reprises depuis le début du conflit en février 2022.En avril 2022, une première initiative en ce sens, prise par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, ne s’était pas concrétisée du fait du refus de la Russie, qui avait jugé que l’armée ukrainienne aurait pu en profiter pour se regrouper et de se réarmer.L’année suivante, en janvier 2023, le patriarche de l’Eglise orthodoxe russe Kirill avait exhorté les deux belligérants à interrompre les hostilités pour Pâques et la Russie avait décrété un cessez-le-feu de 36 heures. Celui-ci avait néanmoins été qualifié de “piège” par l’Ukraine et les affrontements avaient continué.La trêve ordonnée samedi par M. Poutine intervient alors que les efforts de l’administration de Donald Trump pour trouver une issue au conflit en Ukraine paraissent dans l’impasse ces derniers jours.- La région de Koursk pratiquement reconquise -Le président américain a en conséquence menacé vendredi de se retirer des négociations faute de progrès rapides dans les discussions séparées que ses lieutenants ont depuis plusieurs semaines avec Kiev et avec Moscou.Le même jour, le Kremlin avait dit considérer que le moratoire sur les frappes contre les sites énergétiques, annoncé en mars pour 30 jours mais dont la mise en oeuvre restait floue, avait “expiré”. La Russie et l’Ukraine s’accusaient de surcroît presque quotidiennement de le violer.Donald Trump avait initialement proposé un cessez-le-feu inconditionnel et complet, dont le principe avait été accepté par Kiev sous la pression de Washington mais écarté par Vladimir Poutine.La Russie a par ailleurs revendiqué samedi avoir “libéré” la quasi-totalité – “99,5%” -, de la région russe de Koursk, cible en août 2024 d’une offensive surprise des forces ukrainiennes.Une telle progression replacerait à nouveau en totalité le front sur le sol ukrainien, ce qui renforcerait la confiance de la Russie.A Moscou, Evgeniy Pavlov, 58 ans, a exprimé son scepticisme vis à vis de la trêve annoncée.”Il le faut pas donner de répit à l’Ukraine. Si nous insistons, cela signifie que nous devons aller jusqu’au bout”, a-t-il dit à l’AFP.

Ukraine : Zelensky accuse la Russie de violer le cessez-le-feu qu’elle a annoncé

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé samedi la Russie de violer le cessez-le-feu que Vladimir Poutine venait d’annoncer pour Pâques et que l’Ukraine s’est engagée à respecter, ce qui constituerait la pause la plus significative dans les combats en trois années de conflit. “Guidée par des considérations humanitaires, la partie russe décrète une trêve de …

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Iran et Etats-Unis soufflent le chaud après de nouveaux entretiens

Iraniens et Américains ont soufflé le chaud samedi après une nouvelle série de discussions à Rome sur le programme nucléaire de Téhéran, les deux parties ayant convenu de se revoir dans une semaine.”Nous avons réalisé beaucoup de progrès dans nos discussions directes et indirectes”, a assuré un haut responsable américain non identifié, dans une déclaration écrite.Il a confirmé que les deux parties se retrouveraient “la semaine prochaine”.”Les négociations avancent”, a déclaré de son côté le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, après cette deuxième série de pourparlers via une médiation du sultanat d’Oman. “C’était une bonne réunion”, a-t-il ajouté.Les discussions de Rome ont eu lieu une semaine après de premiers échanges à Oman entre les deux pays, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979.”Nous nous retrouverons samedi prochain à Oman”, a annoncé M. Araghchi à la télévision d’Etat iranienne, en précisant que “des discussions techniques au niveau des experts débuteront mercredi”. Selon la diplomatie omanaise, Téhéran et Washington cherchent un accord “équitable, durable et contraignant”, qui assurera “un Iran sans arme nucléaire et sans sanctions”.”Les discussions prennent de l’élan, et même l’improbable devient désormais possible”, a souligné sur X le ministre des Affaires étrangères omanais, Badr Albusaidi.Pilotées par M. Araghchi et par l’émissaire américain Steve Witkoff, les discussions de samedi ont duré quatre heures. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a déclaré que les deux délégations s’étaient installées “dans deux salles différentes” de la résidence de l’ambassadeur d’Oman à Rome et que le chef de la diplomatie du sultanat du Golfe avait assuré la médiation. La télévision iranienne, comme l’agence de presse Tasnim, ont fait état d’une “atmosphère constructive”.- “Pression maximale” -Il s’agit de la deuxième réunion à ce niveau depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis, en 2018, sous la première présidence de Donald Trump, de l’accord international qui prévoyait un encadrement des activités nucléaires de l’Iran en échange d’une levée des sanctions internationales. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran.Il a appelé en mars Téhéran à négocier un nouvel accord mais a menacé de bombarder l’Iran en cas d’échec de la diplomatie.M. Trump a toutefois affirmé jeudi qu’il n’était “pas pressé” d’utiliser l’option militaire. “Je pense que l’Iran veut discuter”, a-t-il souligné.Avant les discussions de samedi, M. Araghchi avait fait part de ses “sérieux doutes” quant aux intentions des Etats-Unis.  “Nous sommes conscients que le chemin” vers un accord “n’est pas sans embûches”, a écrit samedi sur X Esmaïl Baghaï.Les pays occidentaux et Israël, ennemi juré de Téhéran et considéré par les experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a réaffirmé samedi qu’il était “déterminé à empêcher l’Iran d’obtenir des armes nucléaires. Je ne renoncerai pas à cet objectif, je ne le lâcherai pas, et je ne reculerai pas, même d’un millimètre”, a-t-il dit.Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a affirmé mercredi que l’Iran n’était “pas loin” de disposer de la bombe atomique. Après le retrait américain de l’accord de 2015 et le rétablissement de sanctions américaines, Téhéran a pris progressivement ses distances avec le texte.  Le pays enrichit désormais de l’uranium jusqu’à 60%, bien au-dessus du plafond de 3,67% fixé par l’accord, restant toutefois en-deçà du seuil des 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, selon l’AIEA.- “Lignes rouges” -L’Iran insiste pour que les pourparlers se limitent au nucléaire et à la levée des sanctions et considère comme une “ligne rouge” toute discussion qui porterait sur un démantèlement total de son programme nucléaire.Aucun sujet autre que le nucléaire n’a été abordé samedi par les Etats-Unis, a affirmé M. Araghchi.Certains médias spéculaient sur le fait que le programme balistique de l’Iran ou son soutien à des groupes armés hostiles à Israël, dont le Hezbollah au Liban et les Houthis au Yémen, figureraient au menu des discussions.M. Araghchi a encore mis en garde vendredi les Etats-Unis contre “des demandes déraisonnables”, après que M. Witkoff a réclamé un démantèlement total du programme nucléaire iranien. Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont eux exclu toute discussion sur les capacités militaires et de défense, dont le programme balistique qui inquiète à l’international.Â