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Des foules géantes d’Américains mobilisées contre “le roi” Trump aux Etats-Unis

Des Américains de tout âge sont descendus dans les rues samedi en nombre pour faire entendre leur opposition à Donald Trump lors d’une journée de mobilisation nationale dépeinte par la droite comme un mouvement “de haine de l’Amérique”.De New York à Los Angeles, en passant par des petites villes du centre des Etats-Unis, environ 7 millions de personnes ont participé à plus de 2.700 rassemblements, selon les organisateurs.Cette coalition d’associations ralliées sous le slogan “No Kings” (“Pas de rois”), avait déjà tenu mi-juin une mobilisation très suivie, avec selon elles environ 5 millions de manifestants, un chiffre impossible à vérifier. Il s’agissait néanmoins du plus grand mouvement de contestation observé dans le pays depuis le retour au pouvoir du républicain.Dans d’importants cortèges ou par dizaines sur le bord des routes, les manifestants se sont mobilisés ce week-end dans une atmosphère joviale pour dénoncer ce qu’ils qualifient de “prise du pouvoir autoritaire” de Donald Trump et de ses proches.”Ils sont en train de détruire la démocratie”, dénonce Isaac Harder, un lycéen rencontré par l’AFP à Washington, où entre 8.000 et 10.000 personnes ont manifesté, selon les estimations. “Ce n’est pas l’Amérique, c’est du fascisme”, ajoute-t-il.”Nous sommes en pleine crise face à la cruauté de ce régime, à son autoritarisme”, abonde Collen Hoffman, une retraitée venue manifester à New York, où plus de 100.000 personnes ont défilé “pacifiquement”, selon la police locale. – Déguisements -Au Texas et en Floride, fiefs des conservateurs, des manifestations se sont également tenues.”Combattez l’ignorance, pas les migrants”, pouvait-on lire aussi sur une pancarte à Houston (Texas), où près d’un quart de la population est composée d’immigrants, selon les données d’un think thank spécialisé.Face au camp républicain qui les accuse de promouvoir “la haine de l’Amérique” et est allé jusqu’à les assimiler à des terroristes, les manifestants ont répliqué sur le ton de l’humour.Certains d’entre eux ont ainsi défilé vêtus de costumes incongrus de pingouin, de homard ou encore d’hippopotame, d’autres brandissant fièrement le drapeau américain.A travers le pays, diverses pancartes montrant Donald Trump grimé en Staline, en reine d’Angleterre ou encore en Roi Soleil ont été observées dans les cortèges, où résonnaient des chants appelant le républicain à quitter le pouvoir.En réponse, le président américain a publié une série de vidéos générées par intelligence artificielle sur sa plateforme Truth Social, le représentant sous les traits d’un roi.Dans l’une d’elles, il apparaît coiffé d’une couronne et aux commandes d’un avion de chasse qui largue ce qui semble être des excréments sur des manifestants anti-Trump.- “Culte de la personnalité” -Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a bouleversé l’équilibre démocratique américain en empiétant sur les pouvoirs du Congrès et des Etats et en menaçant ses opposants de représailles judiciaires, autant d’actions dénoncées avec force samedi.”Comment cela a-t-il pu arriver?”, s’émeut auprès de l’AFP Jennifer Bryant, une avocate rencontrée à Houston au Texas. “Les choses évoluent si rapidement, ils détruisent nos institutions, licencient des fonctionnaires et s’emparent des fonds publics”.Cette nouvelle journée de mobilisation survient par ailleurs en pleine paralysie budgétaire de l’Etat fédéral et alors que Donald Trump a déployé des militaires dans plusieurs fiefs démocrates pour selon lui lutter contre l’immigration illégale et la criminalité.En signe de contestation, plusieurs rassemblements se sont tenus dans les villes où il a envoyé la Garde nationale, telles que Chicago ou Los Angeles.Dans le centre-ville de Los Angeles, la police a tiré des gaz lacrymogènes tard samedi soir pour disperser la foule qui comptait des manifestants “No Kings”, a rapporté le Los Angeles Times. “Après que des milliers de personnes se soient rassemblées pour exprimer pacifiquement leurs droits constitutionnels du Premier Amendement plus tôt dans la journée, près d’une centaine d’agitateurs ont défilé jusqu’à Aliso et Alameda” où ils ont utilisé des lasers et des lumières clignotantes de taille industrielle, a déclaré la division centrale du LAPD (Los Angeles Police Department) sur X.Plusieurs figures de gauche, comme Bernie Sanders ou encore le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer, étaient présents dans les cortèges.”Nous avons un président qui veut toujours plus de pouvoir entre ses mains et entre celles de ses acolytes oligarques”, a déclaré M. Sanders près du Capitole à Washington.

La Colombie accuse Washington d’avoir violé son espace maritime et tué un pêcheur

Le président colombien Gustavo Petro a affirmé samedi que les États-Unis avaient violé l’espace maritime de son pays et tué un pêcheur au cours de leur déploiement militaire dans les Caraïbes présenté comme une opération contre les narcotrafiquants.Washington a notamment mobilisé sept navires et des avions de combat furtifs dans ce qu’il qualifie de lutte contre le trafic de drogue dans la mer des Caraïbes, et y a mené depuis début septembre au moins six frappes qui ont fait au moins 27 morts.”Des fonctionnaires du gouvernement américain ont commis un assassinat et violé la souveraineté de nos eaux territoriales”, a fustigé le président de gauche sur X.”Le pêcheur Alejandro Carranza n’avait aucun lien avec le trafic de drogue et son activité quotidienne était la pêche”, a assuré M. Petro, en référence à la victime.”Le bateau colombien était à la dérive et avait activé le signal de panne en raison d’un moteur hors service. Nous attendons les explications du gouvernement des États-Unis”, a ajouté le dirigeant colombien.Alejandro Carranza est supposément mort lors de l’une des attaques américaines de la mi-septembre alors qu’il pêchait dans les eaux des Caraïbes colombiennes, selon le témoignage d’une proche partagée par le président sur X.”Alejandro Carranza est un pêcheur, nous avons grandi dans des familles de pêcheurs (…) ce n’est pas juste qu’ils l’aient bombardé de cette façon. C’est une personne innocente qui partait gagner son pain quotidien”, a déclaré Audenis Manjarres, lisant un message dans une vidéo de la télévision publique RTVC Noticias.Elle a affirmé avoir reconnu l’embarcation qui apparaît dans des vidéos de l’attaque du 15 septembre diffusées par des médias internationaux.Les pêcheurs ont cessé de sortir en mer de peur d’être bombardés, a affirmé la jeune femme originaire de la ville côtière de Santa Marta.Bogota dénonce ce déploiement américain dans les Caraïbes, qui cible tout particulièrement le Venezuela dont Donald Trump accuse le président, Nicolas Maduro, d’être à la tête d’une vaste organisation de trafic de drogue vers les Etats-Unis.Les autorités vénézuéliennes démentent vigoureusement toute implication dans le trafic de drogue et estiment que Washington cherche à imposer un changement de régime à Caracas et à s’emparer des importantes réserves de pétrole du pays.La légalité des frappes contre des suspects ni interceptés ni interrogés, dans des eaux étrangères ou internationales, fait également débat aux Etats-Unis.Le président colombien avait demandé en septembre à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU qu’une “procédure pénale” soit lancée contre son homologue américain Donald Trump en réponse à ces frappes militaires meurtrières.- Narco sous-marin -Plus tôt samedi, Gustavo Petro avait annoncé qu’un autre citoyen colombien de 34 ans, ayant survécu à une frappe américaine en octobre contre un sous-marin accusé par les Etats-Unis de transporter de la drogue en mer des Caraïbes, était rentré au pays.”Nous avons accueilli le Colombien arrêté dans le narco sous-marin, nous sommes heureux qu’il soit en vie et il sera jugé conformément aux lois”, a dit le dirigeant colombien.”Il est arrivé avec des traumatismes crâniens, sous sédatifs, sous médicaments, avec un respirateur artificiel”, a précisé le ministre de l’Intérieur, Armando Benedetti. Donald Trump avait indiqué plus tôt samedi que quatre “narcoterroristes” étaient à bord du sous-marin et que deux avaient été tués, expliquant que les deux survivants devaient être renvoyés dans leur pays d’origine, la Colombie et l’Equateur.Selon les services du renseignement américain, le submersible “était principalement rempli de fentanyl et d’autres drogues illégales”, a poursuivi le président américain.Washington n’a pas révélé le point de départ du sous-marin ciblé. Des semi-submersibles construits dans des chantiers navals clandestins dans la jungle sont depuis des années utilisés pour transporter des stupéfiants depuis l’Amérique du Sud, en particulier la Colombie.

La Colombie accuse Washington d’avoir violé son espace maritime et tué un pêcheur

Le président colombien Gustavo Petro a affirmé samedi que les États-Unis avaient violé l’espace maritime de son pays et tué un pêcheur au cours de leur déploiement militaire dans les Caraïbes présenté comme une opération contre les narcotrafiquants.Washington a notamment mobilisé sept navires et des avions de combat furtifs dans ce qu’il qualifie de lutte …

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Accord de cessez-le feu immédiat entre l’Afghanistan et le Pakistan

Le Pakistan et l’Afghanistan se sont mis d’accord dimanche sur un “cessez-le-feu immédiat” après des pourparlers au Qatar pour tenter de ramener durablement le calme à leur frontière, après une confrontation ayant fait des dizaines de morts.Au cours de négociations entamées samedi à Doha, “les deux parties se sont mises d’accord sur un-cessez-le-feu immédiat et l’instauration de mécanismes pour consolider une paix durable et la stabilité”, a annoncé dans un communiqué publié sur X le ministère qatari des Affaires étrangères.Les modalités de cet accord et de ces mécanismes n’ont pas été dévoilées mais “des réunions de suivi auront lieu dans les prochains jours” pour s’assurer de sa mise en oeuvre, a précisé Doha dimanche, saluant “une étape importante”.”Il a été décidé qu’aucun des deux pays ne mènerait d’acte hostile à l’égard de l’autre, ni ne soutiendrait des groupes menant des attaques contre le gouvernement du Pakistan et s’abstiendrait de cibler les forces de sécurité et des civils”, a indiqué le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid, en publiant sur X une photo des deux ministres de la Défense signant un document et se serrant la main.Le ministre pakistanais de la Défense Khawaja Asif a annoncé une nouvelle réunion à Istanbul le 25 octobre.”Nous exprimons notre profonde gratitude aux deux pays frères, le Qatar et la Turquie”, qui ont joué le rôle de médiateur, a-t-il ajouté.Kaboul avait accusé vendredi son voisin d’avoir rompu la trêve après des frappes ayant tué au moins dix civils, dont deux enfants et trois joueurs de cricket, dans la province de Paktika (est). Des sources de sécurité pakistanaises ont confirmé des “frappes aériennes de précision sur le sol afghan”, visant une organisation armée.- “Droit de réponse” -Le gouvernement taliban avait assuré se réserver “le droit de répondre”, mais avait demandé à ses forces de “s’abstenir de toutes nouvelles actions”, “par respect pour l’équipe de négociateurs”. A l’annonce du cessez-le-feu mercredi à 13H00 GMT, Islamabad avait affirmé qu’il devait durer 48 heures, mais l’Afghanistan avait estimé qu’il serait en vigueur jusqu’à sa violation par la partie adverse.La trêve a tenu deux jours, après des affrontements ayant débordé jusqu’à Kaboul, théâtre d’explosions, et ayant fait des dizaines de morts.L’escalade militaire s’inscrit dans des tensions bilatérales récurrentes, alimentées par des questions migratoires et sécuritaires.Islamabad, confronté à une résurgence d’attaques contre ses forces de sécurité, accuse inlassablement son voisin afghan “d’abriter” des groupes “terroristes”, en tête desquels les talibans pakistanais (TTP), ce que Kaboul dément.Kaboul doit “reprendre le contrôle” sur les combattants qui utilisent son sol “pour perpétrer des attaques odieuses au Pakistan”, a redit samedi le chef d’état-major de l’armée pakistanaise, Syed Asim Munir.”Nous n’avons jamais amené, ni soutenu, le TTP ici”, a de son côté affirmé le vice-ministre afghan de l’Intérieur, Mohammed Nabi Omari, lors d’une cérémonie publique à Khost, autre région frontalière.La confrontation a débuté la semaine dernière après des explosions dans la capitale afghane que les autorités talibanes avaient imputées au voisin pakistanais. En représailles, elles avaient déclenché à la frontière une offensive, à laquelle Islamabad avait promis une “réponse musclée”.La semaine dernière, les premières déflagrations à Kaboul avaient eu lieu au moment où débutait une visite inédite du chef de la diplomatie talibane en Inde, l’ennemi historique du Pakistan.

“Nous défendons l’Amérique!”: à New York, la colère contre Trump

“J’ai peur qu’il ne veuille plus quitter le pouvoir”. Comme des dizaines de milliers de New-Yorkais qui ont défilé samedi contre Donald Trump, Daniel Wood se dit “très inquiet” face à ce qu’il juge être une dérive autoritaire du président américain.Présent à Manhattan dans le cortège où plus de 100.000 personnes ont défilé “pacifiquement”, selon …

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