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“A l’instinct”: les 100 jours d’un Trump sans garde-fou

Il peut invectiver Zelensky, réguler le débit des douches, menacer les juges et torpiller les marchés mondiaux. Et parce qu’il le peut, il le fait: depuis cent jours, Donald Trump repousse les limites du pouvoir présidentiel.”Un second mandat, c’est vraiment plus puissant”, a lâché le président américain début avril.Pendant son premier mandat (2017-2021), ce désir de puissance du milliardaire new-yorkais s’était heurté à certains ministres, conseillers et militaires de haut rang, qui avaient tenté de le contenir.Pour le second, Donald Trump, 78 ans, a constitué une équipe qui le laisse gouverner “à l’instinct” – il a utilisé l’expression à propos de sa politique douanière, faite d’annonces fracassantes et de revirements abrupts.”Cette fois, le président s’est entouré de conseillers qui – non seulement mettent en oeuvre – mais dans certains cas encouragent ses coups de force éhontés”, commente Barbara Trish, politologue de l’université Grinnell.Si une image devait résumer cette entame de second mandat, ce serait celle du président dans un Bureau ovale saturé de dorures, entouré de ministres qui s’esclaffent de ses outrances, et de journalistes qui l’assaillent de questions pendant qu’il signe des décrets à la chaîne.Dans un système gravitationnel dont Donald Trump est l’unique centre, la délicate structure de contre-pouvoirs prévue par la Constitution américaine menace à tout moment d’être aspirée, avertissent les opposants.- Bras armé -Cet équilibre institutionnel repose sur le pouvoir parlementaire et sur le pouvoir judiciaire.Mais le Congrès, sous le contrôle des républicains, est jusqu’ici d’une fidélité infaillible. Une élue a même déposé une proposition de loi sans avenir pour faire de l’anniversaire de Donald Trump un jour férié.Quant aux juges, le président républicain a un jour cité Napoléon pour exprimer sa position: “Celui qui sauve sa patrie ne viole aucune loi.”Condamné au pénal pendant la campagne, persuadé que l’élection de 2020 lui a été “volée”, Donald Trump menace ouvertement les magistrats qui bloquent certaines décisions au nom de l’Etat de droit.Il a ainsi appelé à destituer un juge qui avait ordonné de suspendre une spectaculaire opération d’expulsion de migrants vers le Salvador, décidée en vertu d’une vieille loi de temps de guerre.Le président conçoit le ministère de la Justice comme le bras armé de l’opération de “vengeance” politique promise à ses partisans, lui qui a gracié dès son investiture les assaillants du Capitole.Donald Trump a déjà pris pour cible des cabinets d’avocats ainsi que des étudiants étrangers, et lancé la justice fédérale contre un ancien directeur de l’Agence de cybersécurité américaine, dont le grand tort est d’avoir assuré que l’élection de 2020 était régulière. Il a promis un “enfer” judiciaire aux personnes qui vandalisent les Tesla de son grand allié Elon Musk, lequel a démantelé des pans entier de l’administration fédérale.- Idées fixes -Son équipe de communication a elle gardé les techniques de la campagne: l’insulte parfois, la provocation souvent, la flatterie toujours.Quand Donald Trump lance, pendant une réception, “nous avons ici quelques sénateurs mais je ne les aime pas vraiment, donc je ne vais pas les présenter”, l’un des comptes officiels de l’exécutif commente: “Le président le plus drôle de tous les temps”.Quand il fait volte-face en suspendant des droits de douane qui ont mené la planète financière au bord de l’infarctus, son conseiller Stephen Miller applaudit “la plus magistrale stratégie économique de l’histoire des présidents américains.”Il est impossible de prédire comment tournera le second mandat de Donald Trump, président imprévisible mais aussi obsessionnel.Certaines de ses idées fixes sont anecdotiques, comme ce décret pour augmenter le débit selon lui anémique des douches, qui l’empêche de bien laver ses “beaux cheveux”. D’autres obsessions s’attaquent à l’ordre économique et diplomatique mondial, ainsi son désir d’annexer le Groenland, avec la vision sous-jacente d’un monde organisé en sphères d’influence, proche de celle de Vladimir Poutine.La seule vraie constante, selon les analystes, est que le président se nourrit de l’attention de l’Amérique et du monde, qu’il sait capter comme sans doute aucune autre personnalité politique de notre temps.Mais ce besoin d’être au centre du jeu peut devenir une vulnérabilité, dans un pays en perpétuelle campagne, qui va vite tourner ses regards vers la présidentielle de 2028. Donald Trump acceptera-t-il d’être réduit au rôle de spectateur ? A moins évidemment de remettre en cause la limite constitutionnelle de deux mandats, une idée qu’il évoque régulièrement. “Il y a des méthodes pour faire ça”, a-t-il dit récemment.

Au Canada, le Premier ministre Mark Carney toujours en tête, à une semaine d’un vote décisif

A une semaine du vote au Canada, l’espoir pour les conservateurs de revenir au pouvoir s’amenuise. Les libéraux du Premier ministre Mark Carney sont en effet donnés vainqueurs par tous les sondages, ce dernier étant considéré comme plus crédible pour affronter Donald Trump.Le scrutin du 28 avril se déroule dans un climat tendu dans ce pays du G7 de 41 millions d’habitants, toujours sous le choc des secousses provoquées par les tensions commerciales et les menaces d’annexion du président américain.Signe que cette campagne est considérée comme exceptionnelle par de nombreux citoyens: les débats entre les candidats ont été très suivis et vendredi, premier jour du vote par anticipation, deux millions d’électeurs ont déposé leur bulletin dans l’urne, un record.A la sortie d’un bureau de vote de Montréal, Christine Bonenfant explique à l’AFP qu’elle a choisi le parti qui selon elle, “s’en sortira le mieux face à Donald Trump” et ramènera “la sérénité”. Elle “espère que beaucoup de gens iront voter” pour cette élection “importante”.”C’est la première fois que j’hésite autant”, explique Josée Fournier, venue elle aussi voter par anticipation. Le Canada a une “épée de Damoclès” au-dessus de la tête “à cause de la situation avec le voisin du Sud”.- Majorité -Deux partis ont largement dominé cette campagne: les libéraux du nouveau Premier ministre Mark Carney, qui a remplacé Justin Trudeau il y a un mois, et les conservateurs de Pierre Poilievre. Selon les dernières projections, les Libéraux pourraient être en mesure de remporter assez de sièges pour obtenir une majorité, ce qu’ils avaient échoué à accomplir lors des deux derniers scrutins.Ils sont crédités d’environ 44% des votes et les conservateurs de 38%. Vient ensuite le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) à 8%, suivi par le Bloc québécois (parti indépendantiste) avec 5%, et le parti vert à 2%.Finalement, le profil international de Mark Carney et son expérience de banquier central semblent avoir davantage convaincu un électorat en quête de stabilité face aux défis économiques qui attendent le pays, selon les enquêtes de sondage.”Le chaos est entré dans nos vies. C’est une tragédie, mais c’est aussi une réalité. La question clé de cette élection est de savoir qui est le mieux placé pour s’opposer au président Trump?”, a-t-il déclaré pendant le week-end depuis Niagara, à la frontière américaine, devant les chutes.Dans le bras de fer commercial qui oppose le Canada aux Etats-Unis, ce novice en politique a promis de maintenir des droits de douane sur les produits américains tant que les mesures de Washington seront en place.Mais aussi de développer le commerce au sein du pays en levant les barrières douanières entre provinces et de chercher de nouveaux débouchés, notamment en Europe.Il s’est également engagé à investir massivement dans la défense, l’énergie et le logement, et veut réduire les impôts des ménages les plus modestes.”En recentrant le parti libéral par rapport aux années Trudeau, il a sûrement réussi à convaincre une partie de ceux qui étaient prêts à voter conservateur”, estime Félix Mathieu, politologue à l’université de Winnipeg.Et puis, “son calme, son pragmatisme rassurent les gens”. “Lors des débats, il a donné l’impression d’être au-dessus de la mêlée”.- “Besoin d’un changement” -A 45 ans, Pierre Poilievre, son principal opposant, est un vétéran de la politique canadienne, élu depuis plus de 20 ans. Chef du Parti conservateur depuis 2022, cet adepte des formules choc a dominé les sondages pendant des mois et semblait promis au poste de Premier ministre.”Après la décennie libérale, marquée par l’augmentation des coûts, de la criminalité et la chute de l’économie, les libéraux ne méritent pas un quatrième mandat”, a-t-il lancé ce week-end lors d’un événement de campagne.”Nous avons besoin d’un changement avec un nouveau gouvernement conservateur qui réduira les impôts, construira des logements, libérera nos ressources et renforcera notre économie.”Son style et certaines de ses idées, proches de celles des républicains américains, lui ont aliéné une partie de l’électorat, notamment les femmes, selon les analystes.Le vainqueur devrait être connu quelques heures après la clôture des bureaux de vote le 28 avril.

Au Canada, le Premier ministre Mark Carney toujours en tête, à une semaine d’un vote décisif

A une semaine du vote au Canada, l’espoir pour les conservateurs de revenir au pouvoir s’amenuise. Les libéraux du Premier ministre Mark Carney sont en effet donnés vainqueurs par tous les sondages, ce dernier étant considéré comme plus crédible pour affronter Donald Trump.Le scrutin du 28 avril se déroule dans un climat tendu dans ce pays du G7 de 41 millions d’habitants, toujours sous le choc des secousses provoquées par les tensions commerciales et les menaces d’annexion du président américain.Signe que cette campagne est considérée comme exceptionnelle par de nombreux citoyens: les débats entre les candidats ont été très suivis et vendredi, premier jour du vote par anticipation, deux millions d’électeurs ont déposé leur bulletin dans l’urne, un record.A la sortie d’un bureau de vote de Montréal, Christine Bonenfant explique à l’AFP qu’elle a choisi le parti qui selon elle, “s’en sortira le mieux face à Donald Trump” et ramènera “la sérénité”. Elle “espère que beaucoup de gens iront voter” pour cette élection “importante”.”C’est la première fois que j’hésite autant”, explique Josée Fournier, venue elle aussi voter par anticipation. Le Canada a une “épée de Damoclès” au-dessus de la tête “à cause de la situation avec le voisin du Sud”.- Majorité -Deux partis ont largement dominé cette campagne: les libéraux du nouveau Premier ministre Mark Carney, qui a remplacé Justin Trudeau il y a un mois, et les conservateurs de Pierre Poilievre. Selon les dernières projections, les Libéraux pourraient être en mesure de remporter assez de sièges pour obtenir une majorité, ce qu’ils avaient échoué à accomplir lors des deux derniers scrutins.Ils sont crédités d’environ 44% des votes et les conservateurs de 38%. Vient ensuite le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) à 8%, suivi par le Bloc québécois (parti indépendantiste) avec 5%, et le parti vert à 2%.Finalement, le profil international de Mark Carney et son expérience de banquier central semblent avoir davantage convaincu un électorat en quête de stabilité face aux défis économiques qui attendent le pays, selon les enquêtes de sondage.”Le chaos est entré dans nos vies. C’est une tragédie, mais c’est aussi une réalité. La question clé de cette élection est de savoir qui est le mieux placé pour s’opposer au président Trump?”, a-t-il déclaré pendant le week-end depuis Niagara, à la frontière américaine, devant les chutes.Dans le bras de fer commercial qui oppose le Canada aux Etats-Unis, ce novice en politique a promis de maintenir des droits de douane sur les produits américains tant que les mesures de Washington seront en place.Mais aussi de développer le commerce au sein du pays en levant les barrières douanières entre provinces et de chercher de nouveaux débouchés, notamment en Europe.Il s’est également engagé à investir massivement dans la défense, l’énergie et le logement, et veut réduire les impôts des ménages les plus modestes.”En recentrant le parti libéral par rapport aux années Trudeau, il a sûrement réussi à convaincre une partie de ceux qui étaient prêts à voter conservateur”, estime Félix Mathieu, politologue à l’université de Winnipeg.Et puis, “son calme, son pragmatisme rassurent les gens”. “Lors des débats, il a donné l’impression d’être au-dessus de la mêlée”.- “Besoin d’un changement” -A 45 ans, Pierre Poilievre, son principal opposant, est un vétéran de la politique canadienne, élu depuis plus de 20 ans. Chef du Parti conservateur depuis 2022, cet adepte des formules choc a dominé les sondages pendant des mois et semblait promis au poste de Premier ministre.”Après la décennie libérale, marquée par l’augmentation des coûts, de la criminalité et la chute de l’économie, les libéraux ne méritent pas un quatrième mandat”, a-t-il lancé ce week-end lors d’un événement de campagne.”Nous avons besoin d’un changement avec un nouveau gouvernement conservateur qui réduira les impôts, construira des logements, libérera nos ressources et renforcera notre économie.”Son style et certaines de ses idées, proches de celles des républicains américains, lui ont aliéné une partie de l’électorat, notamment les femmes, selon les analystes.Le vainqueur devrait être connu quelques heures après la clôture des bureaux de vote le 28 avril.

L1: un arbitre touché par un projectile, Saint-Etienne – OL interrompu 45 minutes

Un arbitre de touche a été heurté à la tête par un objet jeté depuis une tribune lors du derby entre Saint-Etienne et Lyon, interrompu trois quarts d’heure dimanche, nouvel incident visant le corps arbitral cette saison en Ligue 1. Le match a repris sans autre accroc et s’est terminé par le succès de Saint-Etienne (2-1) dans un stade Geoffroy-Guichard en fusion.Après la rencontre, l’auteur présumé du jet de projectile, rapidement identifié, a été interpellé à la sortie du stade, a annoncé dans la nuit le club stéphanois, qui “agira avec la plus grande fermeté en prenant de son côté les sanctions les plus sévères afin que cet acte isolé ne reste pas impuni”.Cet incident intervient lors d’une saison qui a vu les arbitres grandement mis sous pression: Jérémy Stinat a été violemment mis en cause en février par le dirigeant marseillais Pablo Longoria avant d’être menacé après Auxerre-OM; en mars, Benoît Millot avait lui été pris à partie avec virulence par l’entraîneur de Lyon Paulo Fonseca, venu contester une décision tête contre tête, une image qui avait choqué.Il intervient également au moment où deux groupes de supporteurs de Saint-Etienne, en lutte pour son maintien en Ligue 1, ont été sous la menace de dissolution par les autorités. Dimanche, juste avant la mi-temps, alors que Saint-Etienne menait 1-0 et au moment où les Lyonnais s’apprêtaient à jouer une touche, l’arbitre assistant Mehdi Rahmouni s’est subitement pris la tête entre les mains. – la FFF “condamne” l’incident -Selon les images du diffuseur DAZN, l’arbitre central François Letexier a immédiatement fait rentrer les équipes au vestiaire sans siffler la mi-temps. Les supporteurs lyonnais n’avaient pas été autorisés à effectuer le court déplacement jusqu’à Saint-Etienne pour ce derby toujours très houleux et souvent émaillé d’incidents. Après trois quarts d’heure d’interruption, un délégué de la Ligue de football professionnel (LFP), Noël Mannino, a annoncé la reprise du match, l’arbitre touché ayant donné son accord.”Un médecin l’a surveillé, il n’est pas blessé, il a pris un Doliprane. Après quelques minutes de repos, il a décidé de reprendre la partie”, a-t-il expliqué. Avant le match, d’importants craquages de fumigènes avaient été constatés dans les deux kops stéphanois, dont les tribunes sont sous le coup d’un sursis en raison justement “d’usages massifs d’engins pyrotechniques ou expressions orales”.”Les opérations d’identification de l’auteur du jet de projectile ont commencé dans la minute qui a suivi l’incident”, a déclaré dimanche soir à l’AFP une source proche du club stéphanois.La Fédération française de football (FFF), qui a annoncé jeudi un partenariat avec le ministère de l’Intérieur afin de mieux protéger les arbitres amateurs et professionnels, a condamné “avec fermeté l’agression intolérable” de Mehdi Rahmouni. Elle a exprimé sa solidarité à “l’ensemble du corps arbitral qui vient de subir deux attaques de ce genre dans le week-end, après celle perpétrée à l’occasion de Quevilly Rouen Métropole – FC Rouen, en National”.”Il est insupportable (d’attenter) à l’intégrité physique et morale des arbitres qui méritent respect et considération”, a poursuivi la FFF.Philippe Diallo, président de la FFF, a notamment demandé au patron de l’arbitrage français Antony Gautier de réfléchir à des sanctions et à des poursuites judiciaires renforcées pour les agresseurs, ou encore au test de caméras embarquées.A la suite des propos de Longoria en février, les arbitres d’élite du football français avaient menacé par l’intermédiaire de leur syndicat d’exercer “leur droit de retrait”.L’Intérieur, qui dénonce une “explosion de la violence” parmi les ultras, examine depuis plusieurs semaines la situation des clubs de supporteurs stéphanois des Magic Fans et des Green Angels, fondés respectivement en 1991 et 1992 et qui gèrent plus de 15.000 membres des kops Sud et Nord.Au moment de l’interruption, le score était de 1-0 après un but inscrit à la 10e minute par le Belge Lucas Stassin, qui a peu après commis une grosse faute sur le milieu lyonnais Corentin Tolisso, sorti sur blessure. François Letexier avait d’abord infligé un carton rouge à Stassin, mais il l’a annulé après avoir regardé les images vidéo. Le Belge a inscrit un second but en deuxième période.

L’Ukraine et la Russie s’accusent de violer la trêve, Trump espère un accord

L’Ukraine et la Russie se sont mutuellement accusées dimanche de poursuivre leurs attaques, malgré la trêve pascale de 30 heures annoncée la veille par Vladimir Poutine, tandis que Donald Trump a dit espérer un “accord” dans la semaine entre les deux pays. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui avait accepté la trêve annoncée par la Russie, a affirmé dans la soirée que les forces russes avaient violé ce cessez-le-feu “plus de 2.000 fois” depuis le début de la matinée, tout en soulignant qu’elles n’avaient procédé à aucun raid aérien “aujourd’hui”.Il a dans ce contexte émis l’idée d’une prolongation de 30 jours de la trêve sur les frappes de drones et de missiles de longue portée contre les infrastructures civiles.M. Zelensky avait auparavant signalé des “opérations russes” dans les secteurs de Pokrovsk et de Siversk, sur le front oriental, reprochant à l’armée russe de “continuer d’utiliser des armes lourdes”.Du côté de la Russie, le ministère de la Défense a fait état de tentatives infructueuses des soldats ukrainiens “d’attaquer les positions russes” dans les secteurs de Soukha Balka et de Bagatyr dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine.Les autorités russes ont aussi évoqué des actions militaires ukrainiennes contre les régions russes frontalières de Briansk, Koursk et Belgorod, dans lesquelles “des civils ont été tués ou blessés”.Concernant le cessez-le-feu, qui expire à 21H00 GMT, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a précisé aux agences de presse russes que Vladimir Poutine n’avait “donné aucun ordre” pour le prolonger.- Plus calme qu’à l’ordinaire -Ces accusations croisées démontrent la difficulté d’imposer une cessation, même courte, des hostilités plus de trois ans après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.Une journaliste de l’AFP à Kramatorsk, près des lieux des combats dans la partie orientale de l’Ukraine, a entendu des explosions dimanche mais le front semblait plus calme qu’à l’ordinaire, aucune fumée ne s’élevant à l’horizon.”L’activité de l’ennemi a considérablement diminué dans les régions de Zaporijjia (sud) et de Kharkiv (nord-est), (dans les zones) où nous opérons en permanence”, a témoigné auprès de l’AFP le commandant d’une unité de drones ukrainienne sous couvert d’anonymat, n’évoquant que des “incidents isolés”.Serguiï, un officier ukrainien dans la région de Soumy (nord-est), a estimé que la nuit et la journée de dimanche avaient été “calmes” par rapport à l’habitude: “L’artillerie (russe) ne tire pas”.Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a relevé “une légère diminution des combats hier et aujourd’hui”.Vladimir Poutine avait ordonné samedi aux soldats russes d’interrompre les hostilités jusqu’à minuit (21H00 GMT) dans la nuit de dimanche à lundi à l’occasion de Pâques, l’une des fêtes les plus importantes du calendrier chrétien.- Négociations dans l’impasse -Depuis Washington, Donald Trump a dit espérer “un accord cette semaine entre les deux pays”, dans un bref message qui ne précise pas sur quoi le président américain fonde son optimisme.Vendredi, M. Trump avait tout au contraire menacé de se retirer des négociations, faute de progrès rapides dans les discussions séparées que ses lieutenants ont engagées depuis plusieurs semaines avec Kiev et avec Moscou.A Kiev, des habitants interrogés par l’AFP assuraient ne pas croire à une trêve.Les Russes “ont déjà rompu leur promesse. Malheureusement, nous ne pouvons pas leur faire confiance”, commentait Olga Grachova, une commerçante de 38 ans.- “La paix pour toujours” -A Moscou, Svetlana, une retraitée de 61 ans qui n’a pas donné son nom de famille, a aussi dit penser que la trêve pascale n’aboutirait “à rien car l’Ukraine ne respectera de toute façon pas ces accords”, évoquant une “demi-mesure”.Des tentatives d’instaurer un cessez-le-feu ont déjà eu lieu à deux reprises depuis le début du conflit en Ukraine, en avril 2022 et en janvier 2023, mais elles ont échoué face au refus de Moscou pour la première et de Kiev pour la seconde de faire taire les armes.La trêve de ce week-end a été décrétée au moment où la Russie a revendiqué avoir repris la quasi-totalité – 99,5% – des territoires occupés par les Ukrainiens dans la région russe de Koursk depuis l’été 2024.Une progression qui replacerait à nouveau en totalité le front sur le sol ukrainien.burx-brw-pop/bds/bar/vla

L’Ukraine et la Russie s’accusent de violer la trêve, Trump espère un accord

L’Ukraine et la Russie se sont mutuellement accusées dimanche de poursuivre leurs attaques, malgré la trêve pascale de 30 heures annoncée la veille par Vladimir Poutine, tandis que Donald Trump a dit espérer un “accord” dans la semaine entre les deux pays. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui avait accepté la trêve annoncée par la Russie, …

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L’Ukraine et la Russie s’accusent de violer la trêve, Trump espère un accord

L’Ukraine et la Russie se sont mutuellement accusées dimanche de poursuivre leurs attaques, malgré la trêve pascale de 30 heures annoncée la veille par Vladimir Poutine, tandis que Donald Trump a dit espérer un “accord” dans la semaine entre les deux pays. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui avait accepté la trêve annoncée par la Russie, a affirmé dans la soirée que les forces russes avaient violé ce cessez-le-feu “plus de 2.000 fois” depuis le début de la matinée, tout en soulignant qu’elles n’avaient procédé à aucun raid aérien “aujourd’hui”.Il a dans ce contexte émis l’idée d’une prolongation de 30 jours de la trêve sur les frappes de drones et de missiles de longue portée contre les infrastructures civiles.M. Zelensky avait auparavant signalé des “opérations russes” dans les secteurs de Pokrovsk et de Siversk, sur le front oriental, reprochant à l’armée russe de “continuer d’utiliser des armes lourdes”.Du côté de la Russie, le ministère de la Défense a fait état de tentatives infructueuses des soldats ukrainiens “d’attaquer les positions russes” dans les secteurs de Soukha Balka et de Bagatyr dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine.Les autorités russes ont aussi évoqué des actions militaires ukrainiennes contre les régions russes frontalières de Briansk, Koursk et Belgorod, dans lesquelles “des civils ont été tués ou blessés”.Concernant le cessez-le-feu, qui expire à 21H00 GMT, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a précisé aux agences de presse russes que Vladimir Poutine n’avait “donné aucun ordre” pour le prolonger.- Plus calme qu’à l’ordinaire -Ces accusations croisées démontrent la difficulté d’imposer une cessation, même courte, des hostilités plus de trois ans après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.Une journaliste de l’AFP à Kramatorsk, près des lieux des combats dans la partie orientale de l’Ukraine, a entendu des explosions dimanche mais le front semblait plus calme qu’à l’ordinaire, aucune fumée ne s’élevant à l’horizon.”L’activité de l’ennemi a considérablement diminué dans les régions de Zaporijjia (sud) et de Kharkiv (nord-est), (dans les zones) où nous opérons en permanence”, a témoigné auprès de l’AFP le commandant d’une unité de drones ukrainienne sous couvert d’anonymat, n’évoquant que des “incidents isolés”.Serguiï, un officier ukrainien dans la région de Soumy (nord-est), a estimé que la nuit et la journée de dimanche avaient été “calmes” par rapport à l’habitude: “L’artillerie (russe) ne tire pas”.Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a relevé “une légère diminution des combats hier et aujourd’hui”.Vladimir Poutine avait ordonné samedi aux soldats russes d’interrompre les hostilités jusqu’à minuit (21H00 GMT) dans la nuit de dimanche à lundi à l’occasion de Pâques, l’une des fêtes les plus importantes du calendrier chrétien.- Négociations dans l’impasse -Depuis Washington, Donald Trump a dit espérer “un accord cette semaine entre les deux pays”, dans un bref message qui ne précise pas sur quoi le président américain fonde son optimisme.Vendredi, M. Trump avait tout au contraire menacé de se retirer des négociations, faute de progrès rapides dans les discussions séparées que ses lieutenants ont engagées depuis plusieurs semaines avec Kiev et avec Moscou.A Kiev, des habitants interrogés par l’AFP assuraient ne pas croire à une trêve.Les Russes “ont déjà rompu leur promesse. Malheureusement, nous ne pouvons pas leur faire confiance”, commentait Olga Grachova, une commerçante de 38 ans.- “La paix pour toujours” -A Moscou, Svetlana, une retraitée de 61 ans qui n’a pas donné son nom de famille, a aussi dit penser que la trêve pascale n’aboutirait “à rien car l’Ukraine ne respectera de toute façon pas ces accords”, évoquant une “demi-mesure”.Des tentatives d’instaurer un cessez-le-feu ont déjà eu lieu à deux reprises depuis le début du conflit en Ukraine, en avril 2022 et en janvier 2023, mais elles ont échoué face au refus de Moscou pour la première et de Kiev pour la seconde de faire taire les armes.La trêve de ce week-end a été décrétée au moment où la Russie a revendiqué avoir repris la quasi-totalité – 99,5% – des territoires occupés par les Ukrainiens dans la région russe de Koursk depuis l’été 2024.Une progression qui replacerait à nouveau en totalité le front sur le sol ukrainien.burx-brw-pop/bds/bar/vla