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Hiroshima: 80 ans après le drame, la double peine des victimes coréennes

Victime du bombardement de Hiroshima à l’âge de cinq ans, la Coréenne Bae Kyung-mi a vécu dans le secret une grande partie de sa vie: à ses stigmates physiques s’est ajoutée une stigmatisation sociale telle qu’elle en a caché son statut de survivante à ses proches.Le 6 août 1945, elle se rappelle avoir entendu des …

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Vidéos d’otages israéliens à Gaza: Netanyahu demande l’aide du CICR, le Hamas pose ses conditions

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a sollicité dimanche l’aide du CICR pour fournir “nourriture” et “traitement médical” aux otages israéliens dans la bande de Gaza, en proie à une catastrophe humanitaire, où le Hamas a exigé en retour l’ouverture de “corridors humanitaires”. La publication depuis jeudi par le mouvement islamiste palestinien et son allié du Jihad islamique de trois vidéos montrant deux otages israéliens très affaiblis a ravivé en Israël le débat sur la nécessité d’arriver au plus vite à un accord pour libérer ces captifs, enlevés lors de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël du 7 octobre 2023.  Dans le territoire palestinien, dévasté par près de 22 mois de guerre déclenchée par cette attaque et menacé de “famine généralisée” selon l’ONU, la Défense civile a fait état de 26 personnes tuées dans la journée par des tirs ou bombardements israéliens. Neuf d’entre elles attendaient de l’aide dans le sud près d’un centre de la GHF, la Fondation humanitaire de Gaza, soutenue par Israël et les Etats-Unis.M. Netanyahu “a parlé avec le chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge dans notre région”, et a “sollicité son implication pour fournir de la nourriture à nos otages et leur prodiguer un traitement médical immédiat”, a indiqué son bureau.Peu après, la branche armée du Hamas a affirmé être prête à répondre “positivement” à toute demande du CICR, mais a exigé au préalable “l’ouverture de corridors humanitaires (…) pour le passage de nourriture et de médicaments” dans la bande de Gaza. – “Aucun traitement de faveur” -“Les Brigades Qassam ne privent pas délibérément les prisonniers de nourriture, mais ils mangent ce que nos combattants et tout notre peuple mangent”, soutient le mouvement, qui a prévenu: les otages “ne recevront aucun traitement de faveur tant que se poursuivront le blocus et la politique de famine”.L’ambassadeur d’Israël aux Nations Unies Danny Danon a annoncé dimanche sur les réseaux sociaux que le Conseil de sécurité allait “se réunir ce mardi pour une réunion d’urgence sur la situation désastreuse des otages à Gaza”.Sur X, la délégation régionale du CICR a fait part de sa “consternation” après les récentes vidéos d’otages, affirmant que cette “situation désastreuse doit cesser”. Le CICR a décliné tout autre commentaire dans l’immédiat.M. Netanyahu, sous forte pression en Israël pour obtenir le retour des otages, avait auparavant fait part, via ses services, de sa “profonde consternation face aux enregistrements diffusés”, et assuré de la poursuite des “efforts pour ramener tous nos otages”. La veille au soir, des dizaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées à Tel-Aviv en soutien aux familles des otages. Sur les images, les deux captifs, Rom Breslevski et Evyatar David, sont apparus très affaiblis et amaigris, dans une mise en scène visant à faire le parallèle avec la situation humanitaire à Gaza. La séquence montrant Evyatar David semblant creuser sa propre tombe, pelle à la main, dans un étroit tunnel où il est détenu, a particulièrement choqué.M. Netanyahu, selon son bureau, a eu samedi “une longue conversation” avec leurs familles. “La cruauté du Hamas n’a pas de limite”, a-t-il commenté, accusant de nouveau le mouvement islamiste “d’affamer également délibérément les habitants de la bande de Gaza, en les empêchant de recevoir l’aide”.La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, a dénoncé “des images effroyables”, et le président français, Emmanuel Macron a fustigé une “cruauté abjecte” du Hamas. Le chancelier allemand Friedrich Merz, s’est aussi dit “horrifié”, tout en appelant Israël à poursuivre la livraison d’aide humanitaire à Gaza et à ne pas “répondre au cynisme”.- “Protéger” les humanitaires -Israël, qui assiège les plus de deux millions de Palestiniens de Gaza depuis le début de la guerre, a levé fin mai le blocus humanitaire total qu’il avait imposé début mars mais n’autorise l’entrée que de quantités d’aide limitées, jugées insuffisantes par l’ONU.Dans le sud près du centre de la GHF, “les soldats ont ouvert le feu sur les gens. J’étais là, personne ne constituait une menace”, a affirmé un témoin, Jabr Al-Sha’er, 31 ans.L’armée israélienne a affirmé ne pas avoir connaissance “de victimes suite à des tirs” dans la zone.Elle a également indiqué “examiner” des accusations du Croissant-Rouge palestinien qui a affirmé qu’un de ses employés avait été tué pendant la nuit dans une frappe israélienne ayant visé le siège de l’organisation à Khan Younès (sud). Le CICR s’est dit “consterné”, exigeant le “respect” et la “protection” des personnels humanitaires.Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 49 restent retenues à Gaza – dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne – après deux trêves ayant permis la libération des autres. L’attaque a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Les représailles israéliennes ont fait au moins 60.839 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Vidéos d’otages israéliens à Gaza: Netanyahu demande l’aide du CICR, le Hamas pose ses conditions

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a sollicité dimanche l’aide du CICR pour fournir “nourriture” et “traitement médical” aux otages israéliens dans la bande de Gaza, en proie à une catastrophe humanitaire, où le Hamas a exigé en retour l’ouverture de “corridors humanitaires”. La publication depuis jeudi par le mouvement islamiste palestinien et son allié du Jihad islamique de trois vidéos montrant deux otages israéliens très affaiblis a ravivé en Israël le débat sur la nécessité d’arriver au plus vite à un accord pour libérer ces captifs, enlevés lors de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël du 7 octobre 2023.  Dans le territoire palestinien, dévasté par près de 22 mois de guerre déclenchée par cette attaque et menacé de “famine généralisée” selon l’ONU, la Défense civile a fait état de 26 personnes tuées dans la journée par des tirs ou bombardements israéliens. Neuf d’entre elles attendaient de l’aide dans le sud près d’un centre de la GHF, la Fondation humanitaire de Gaza, soutenue par Israël et les Etats-Unis.M. Netanyahu “a parlé avec le chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge dans notre région”, et a “sollicité son implication pour fournir de la nourriture à nos otages et leur prodiguer un traitement médical immédiat”, a indiqué son bureau.Peu après, la branche armée du Hamas a affirmé être prête à répondre “positivement” à toute demande du CICR, mais a exigé au préalable “l’ouverture de corridors humanitaires (…) pour le passage de nourriture et de médicaments” dans la bande de Gaza. – “Aucun traitement de faveur” -“Les Brigades Qassam ne privent pas délibérément les prisonniers de nourriture, mais ils mangent ce que nos combattants et tout notre peuple mangent”, soutient le mouvement, qui a prévenu: les otages “ne recevront aucun traitement de faveur tant que se poursuivront le blocus et la politique de famine”.L’ambassadeur d’Israël aux Nations Unies Danny Danon a annoncé dimanche sur les réseaux sociaux que le Conseil de sécurité allait “se réunir ce mardi pour une réunion d’urgence sur la situation désastreuse des otages à Gaza”.Sur X, la délégation régionale du CICR a fait part de sa “consternation” après les récentes vidéos d’otages, affirmant que cette “situation désastreuse doit cesser”. Le CICR a décliné tout autre commentaire dans l’immédiat.M. Netanyahu, sous forte pression en Israël pour obtenir le retour des otages, avait auparavant fait part, via ses services, de sa “profonde consternation face aux enregistrements diffusés”, et assuré de la poursuite des “efforts pour ramener tous nos otages”. La veille au soir, des dizaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées à Tel-Aviv en soutien aux familles des otages. Sur les images, les deux captifs, Rom Breslevski et Evyatar David, sont apparus très affaiblis et amaigris, dans une mise en scène visant à faire le parallèle avec la situation humanitaire à Gaza. La séquence montrant Evyatar David semblant creuser sa propre tombe, pelle à la main, dans un étroit tunnel où il est détenu, a particulièrement choqué.M. Netanyahu, selon son bureau, a eu samedi “une longue conversation” avec leurs familles. “La cruauté du Hamas n’a pas de limite”, a-t-il commenté, accusant de nouveau le mouvement islamiste “d’affamer également délibérément les habitants de la bande de Gaza, en les empêchant de recevoir l’aide”.La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, a dénoncé “des images effroyables”, et le président français, Emmanuel Macron a fustigé une “cruauté abjecte” du Hamas. Le chancelier allemand Friedrich Merz, s’est aussi dit “horrifié”, tout en appelant Israël à poursuivre la livraison d’aide humanitaire à Gaza et à ne pas “répondre au cynisme”.- “Protéger” les humanitaires -Israël, qui assiège les plus de deux millions de Palestiniens de Gaza depuis le début de la guerre, a levé fin mai le blocus humanitaire total qu’il avait imposé début mars mais n’autorise l’entrée que de quantités d’aide limitées, jugées insuffisantes par l’ONU.Dans le sud près du centre de la GHF, “les soldats ont ouvert le feu sur les gens. J’étais là, personne ne constituait une menace”, a affirmé un témoin, Jabr Al-Sha’er, 31 ans.L’armée israélienne a affirmé ne pas avoir connaissance “de victimes suite à des tirs” dans la zone.Elle a également indiqué “examiner” des accusations du Croissant-Rouge palestinien qui a affirmé qu’un de ses employés avait été tué pendant la nuit dans une frappe israélienne ayant visé le siège de l’organisation à Khan Younès (sud). Le CICR s’est dit “consterné”, exigeant le “respect” et la “protection” des personnels humanitaires.Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 49 restent retenues à Gaza – dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne – après deux trêves ayant permis la libération des autres. L’attaque a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Les représailles israéliennes ont fait au moins 60.839 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Effondrement d’une mine au Chili: les cinq mineurs retrouvés morts

Les cinq mineurs pris au piège par un effondrement jeudi dans la plus grande mine de cuivre souterraine du monde, dans le sud du Chili, ont tous été retrouvés morts, a annoncé dimanche le parquet après la découverte du dernier corps.Tous les corps ont été retrouvés au même endroit, là où s’est produit l’effondrement causé …

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Effondrement d’une mine au Chili: les cinq mineurs retrouvés morts

Les cinq mineurs pris au piège par un effondrement jeudi dans la plus grande mine de cuivre souterraine du monde, dans le sud du Chili, ont tous été retrouvés morts, a annoncé dimanche le parquet après la découverte du dernier corps.Tous les corps ont été retrouvés au même endroit, là où s’est produit l’effondrement causé par un “événement sismique”, dont l’origine, naturelle ou liée aux forages, est en cours d’investigation.”Aujourd’hui, nous avons enfin retrouvé (mort) le dernier des travailleurs qui était porté disparu”, a déclaré à la presse le procureur régional de la région de O’Higgins, Aquiles Cubillos, en annonçant la fin des opérations de secours.Située près de Rancagua, une localité de cette région, El Teniente est avec ses 4.500 km de galeries le plus grand gisement de cuivre souterrain de la planète, propriété de l’entreprise publique chilienne Codelco. “A partir d’aujourd’hui commence une étape clé, l’enquête”, a déclaré le président du conseil d’administration de Codelco, Máximo Pacheco, lors d’une conférence de presse, promettant de faire “tout ce qui est nécessaire pour éclaircir chaque détail de cette tragédie”.”Nous sommes les premiers intéressés à connaître rapidement et de manière fiable ce qui s’est passé”, a-t-il ajouté.Il s’agit d’un des accidents les plus tragiques survenus dans la mine El Teniente au cours des trois dernières décennies.Sur ordre du gouvernement, la mine est à l’arrêt depuis vendredi pour faciliter les recherches. Aucune date n’a été fixée pour la reprise de la production.Le président Gabril Boric s’est rendu dimanche sur les lieux à Rancagua, à 100 km au sud de Santiago. Après la confirmation de la mort des mineurs, il a décrété trois jours de deuil national.- Eclaircir les faits -“Aujourd’hui nous sommes en train de clôturer une étape, la première, la plus douloureuse et la plus profondément ressentie, et une autre étape commence, celle d’éclaircir les faits, comprendre ce qui s’est passé”, a-t-il dit lors d’une conférence de presse.Codelco, propriétaire du gisement El Teniente, emploie 4.000 personnes directement et fait travailler 15.000 autres par l’intermédiaire d’entreprises sous-traitantes.Les activités de la mine sont paralysées depuis vendredi à la suite d’une décision du ministère des Mines. La ministre, Aurora Williams, a précisé qu’aucune date n’avait été fixée pour leur reprise. “Nous souhaitons que cela se fasse le plus rapidement possible, sans toutefois nuire à la rigueur (des enquêtes)”, a-t-elle déclaré à la presse. L’activité peut reprendre “totalement ou partiellement”, a-t-elle ajouté.L’an dernier, El Teniente a produit 356.000 tonnes de minerai de cuivre, soit 6,7% de la production du Chili, premier producteur mondial avec 5,3 millions de tonnes annuelles.L’industrie minière du Chili est considérée comme l’une des plus sûres au monde. En 2024, le taux de mortalité était de 0,02%, selon le Service national de géologie et de mines.

Effondrement d’une mine au Chili: les cinq mineurs retrouvés morts

Les cinq mineurs pris au piège par un effondrement jeudi dans la plus grande mine de cuivre souterraine du monde, dans le sud du Chili, ont tous été retrouvés morts, a annoncé dimanche le parquet après la découverte du dernier corps.Tous les corps ont été retrouvés au même endroit, là où s’est produit l’effondrement causé par un “événement sismique”, dont l’origine, naturelle ou liée aux forages, est en cours d’investigation.”Aujourd’hui, nous avons enfin retrouvé (mort) le dernier des travailleurs qui était porté disparu”, a déclaré à la presse le procureur régional de la région de O’Higgins, Aquiles Cubillos, en annonçant la fin des opérations de secours.Située près de Rancagua, une localité de cette région, El Teniente est avec ses 4.500 km de galeries le plus grand gisement de cuivre souterrain de la planète, propriété de l’entreprise publique chilienne Codelco. “A partir d’aujourd’hui commence une étape clé, l’enquête”, a déclaré le président du conseil d’administration de Codelco, Máximo Pacheco, lors d’une conférence de presse, promettant de faire “tout ce qui est nécessaire pour éclaircir chaque détail de cette tragédie”.”Nous sommes les premiers intéressés à connaître rapidement et de manière fiable ce qui s’est passé”, a-t-il ajouté.Il s’agit d’un des accidents les plus tragiques survenus dans la mine El Teniente au cours des trois dernières décennies.Sur ordre du gouvernement, la mine est à l’arrêt depuis vendredi pour faciliter les recherches. Aucune date n’a été fixée pour la reprise de la production.Le président Gabril Boric s’est rendu dimanche sur les lieux à Rancagua, à 100 km au sud de Santiago. Après la confirmation de la mort des mineurs, il a décrété trois jours de deuil national.- Eclaircir les faits -“Aujourd’hui nous sommes en train de clôturer une étape, la première, la plus douloureuse et la plus profondément ressentie, et une autre étape commence, celle d’éclaircir les faits, comprendre ce qui s’est passé”, a-t-il dit lors d’une conférence de presse.Codelco, propriétaire du gisement El Teniente, emploie 4.000 personnes directement et fait travailler 15.000 autres par l’intermédiaire d’entreprises sous-traitantes.Les activités de la mine sont paralysées depuis vendredi à la suite d’une décision du ministère des Mines. La ministre, Aurora Williams, a précisé qu’aucune date n’avait été fixée pour leur reprise. “Nous souhaitons que cela se fasse le plus rapidement possible, sans toutefois nuire à la rigueur (des enquêtes)”, a-t-elle déclaré à la presse. L’activité peut reprendre “totalement ou partiellement”, a-t-elle ajouté.L’an dernier, El Teniente a produit 356.000 tonnes de minerai de cuivre, soit 6,7% de la production du Chili, premier producteur mondial avec 5,3 millions de tonnes annuelles.L’industrie minière du Chili est considérée comme l’une des plus sûres au monde. En 2024, le taux de mortalité était de 0,02%, selon le Service national de géologie et de mines.

Brésil : manifestations pro-Bolsonaro après les sanctions américaines

Des dizaines de milliers de sympathisants de Jair Bolsonaro sont descendus dans les rues de plusieurs villes du Brésil dimanche, après l’annonce par Washington de surtaxes douanières contre le pays sud-américain et de sanctions contre le juge chargé du procès de l’ex-président d’extrême droite.À Sao Paulo, Rio de Janeiro ou Brasilia, la plupart des manifestants étaient vêtus en vert et jaune, les couleurs du Brésil, et certains brandissaient des drapeaux des Etats-Unis ou des pancartes “Merci Trump”.Jair Bolsonaro, 70 ans, était le grand absent de ces manifestations. Visé par une enquête pour obstruction présumée de son procès pour tentative de coup d’Etat, il est contraint depuis la mi-juillet de porter un bracelet électronique, de rester chez lui soir et week-end, et il lui est interdit d’utiliser les réseaux sociaux.”Il ne peut pas parler, mais nous pouvons parler à sa place”, a scandé le député Marco Feliciano, haranguant les manifestants massés sur l’Avenue Paulista, artère emblématique de Sao Paulo, où a eu lieu la principale manifestation, qui a rassemblé plus de 37.000 personnes selon les estimations d’un groupe de recherche de l’Université de Sao Paulo (USP). C’est trois fois plus que lors de la dernière manifestation sur la même avenue en présence de l’ex-président, fin juin.Un membre de son entourage a envoyé dimanche à l’AFP une vidéo de M. Bolsonaro, en bermuda et maillot de l’équipe brésilienne de football, regardant sur son téléphone des images des manifestations.- “Violateur des droits humains” -Mercredi, le département américain du Trésor a infligé des sanctions financières au juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, en charge du procès Bolsonaro.Le même jour, Donald Trump a invoqué une “chasse aux sorcières” visant son allié d’extrême droite pour justifier une surtaxe douanière de 50% sur certains produits brésiliens exportés vers les Etats-Unis, une mesure qui doit entrer en vigueur le 6 août.Accusé d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir malgré sa défaite électorale face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva en 2022, Jair Bolsonaro encourt une lourde peine de prison lors du procès qui devrait être bouclé dans les prochaines semaines.Sur la plage de Copacabana, où a eu lieu la manifestation à Rio de Janeiro, Flavio Bolsonaro, sénateur et fils aîné de l’ex-président, s’est félicité des sanctions infligées au juge Moraes: “la plus grande démocratie du monde l’a désigné comme un violateur des droits humains”.- “Négocier à conditions égales” -Dimanche, Lula a évoqué la surtaxe punitive sur les produits brésiliens exportés vers les Etats-Unis lors d’un événement du Parti des Travailleurs, sa formation politique, à Brasilia.”Nous voulons négocier (…), nous ne voulons pas nous battre. Mais qu’ils ne pensent pas qu’on a peur”, a déclaré le président de la première économie d’Amérique Latine. “Nous voulons négocier à conditions égales, nous voulons être respectés à notre juste valeur”, a-t-il insisté.Dans la manifestation à Brasilia, Erick Fabiano estime que la surtaxe douanière imposée par Washington “n’est pas de la faute de Bolsonaro”. “C’est de la faute de Lula, qui provoque Trump depuis longtemps déjà”.”Je suis 100% d’accord avec ces sanctions. Comme on n’a pas trouvé de solution ici, il a fallu que cela vienne de là-bas”, affirme pour sa part Maristela dos Santos, manifestante à Rio.Arborant un drapeau américain sur ses épaules, cette enseignante de 62 ans ne redoute pas l’impact économique de la surtaxe douanière annoncée par Washington. “Ce qui m’inquièterait, c’est que le Brésil devienne comme le Venezuela et qu’on ne trouve plus de quoi manger au supermarché”, argumente-t-elle, estimant que sous le gouvernement de gauche de Lula, le Brésil risque de subir les mêmes problèmes de graves pénuries que les Vénézuéliens sous le régime du président socialiste Nicolas Maduro.Paulo Roberto, entrepreneur de 46 ans, trouve aussi que les droits de douane punitifs sont un mal nécessaire afin de faire pression sur le Parlement brésilien pour qu’il approuve une loi d’amnistie en faveur de Jair Bolsonaro.  “Parfois il faut savoir faire quelques pas en arrière pour aspirer à plus de liberté et une meilleure qualité de vie à l’avenir”, assure cet homme aux bras musclés couverts de tatouages.

Brésil : manifestations pro-Bolsonaro après les sanctions américaines

Des dizaines de milliers de sympathisants de Jair Bolsonaro sont descendus dans les rues de plusieurs villes du Brésil dimanche, après l’annonce par Washington de surtaxes douanières contre le pays sud-américain et de sanctions contre le juge chargé du procès de l’ex-président d’extrême droite.À Sao Paulo, Rio de Janeiro ou Brasilia, la plupart des manifestants …

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L’étudiante gazaouie accusée de propos antisémites a quitté la France pour le Qatar

L’étudiante gazaouie arrivée en France dans le cadre d’une bourse avant que ne soient révélées d’anciennes publications antisémites sur ses réseaux sociaux a quitté la France dimanche pour le Qatar, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.”Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a souligné le caractère inacceptable des propos relayés avant son entrée sur le territoire français par Mme Nour Attaalah, étudiante gazaouie. Au vu de leur gravité, Mme Attaalah ne pouvait demeurer sur le territoire national. Elle a quitté la France aujourd’hui pour rejoindre le Qatar et y poursuivre ses études”, écrit le Quai d’Orsay dans un communiqué.”Nour Attaalah a quitté le territoire national. Elle n’y avait pas sa place. Je l’avais dit, nous l’avons fait”, a affirmé Jean-Noël Barrot dans un message sur X.L’avocat de la jeune femme, Me Ossama Dahmane, a confirmé dans un communiqué qu’elle avait “fait le choix, en concertation avec le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, de poursuivre ses études dans un autre pays, dans un esprit d’apaisement et pour préserver sa sécurité”, même si elle “conteste fermement l’ensemble des accusations dont elle fait l’objet”. “Les faits reprochés reposent principalement sur des tweets repartagés, détachés de tout contexte”, souligne-t-il.La jeune femme, bénéficiaire d’un visa étudiant et d’une bourse du gouvernement dans le cadre d’un programme destiné aux étudiants gazaouis, devait intégrer Sciences Po Lille à la rentrée. Elle était arrivée en France le 11 juillet, selon une source diplomatique française.Mais la découverte de publications appelant à tuer les juifs sur les réseaux sociaux ces deux dernières années, supprimées depuis, a entraîné sa désinscription, une enquête judiciaire pour apologie du terrorisme, et une enquête pour déterminer pourquoi cela n’avait pas été détecté en amont.L’AFP n’a pas été en mesure de confirmer les captures d’écran attribuée à cette étudiante par des internautes et des médias. Sciences Po Lille a indiqué mercredi que “les propos sur les réseaux sociaux de la jeune fille sont confirmés”, sans fournir plus de détails.La vive polémique suscitée par cette affaire a amené Jean-Noël Barrot à annoncer vendredi que la France gelait tous ses programmes d’évacuation depuis Gaza dans l’attente des conclusions d’une enquête sur les failles qui ont empêché la détection de ces publications.Interrogé par l’AFP, le Quai d’Orsay n’a pas précisé combien de personnes étaient concernées par cette décision, invoquant des raisons de confidentialité.Par ailleurs, “tous les profils qui sont entrés en France vont faire l’objet d’une nouvelle vérification”, a-t-il ajouté, alors que la France a accueilli des centaines de Gazaouis depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, en représailles à des attaques de ce dernier contre Israël le 7 octobre 2023.