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Miami: Djokovic privé d’un 100e titre par le jeune tchèque Mensik

Le Serbe Novak Djokovic, âgé de 37 ans, a été privé d’un 100e titre par le jeune tchèque Jakub Mensik, 19 ans, vainqueur 7-6 (7/4), 7-6 (7/4) en finale du Masters 1000 de Miami (Floride, Etats-Unis) dimanche.Le destin est parfois coquin. A l’issue d’une finale des extrêmes entre deux joueurs de 18 ans d’écart d’âge, c’est le jeune loup Mensik, en quête d’un premier succès, qui a dominé la légende Djokovic, son idole, qui visait lui son 100e titre.Après un début de partie retardé de près de six heures à cause de la pluie, Mensik, 54e joueur mondial, a surfé sur la confiance d’un tournoi formidable, où il aura gagné les sept tie-breaks qu’il a eu à disputer.Impérial au service (14 aces) et solide dans les moments chauds, Mensik a su, malgré son inexpérience, maîtriser un match serré et au niveau de jeu très élevé face au grand maître serbe aux 24 titres en Grand Chelem.”Si je suis là c’est grâce à toi. J’ai commencé le tennis grâce à toi. J’ai pu m’entraîner avec toi. Il n’y a pas de meilleur chose que te jouer en finale d’un tournoi. Merci pour tout ce que tu as fait pour notre sport, tu es une personne incroyable”, a déclaré Mensik lors d’une cérémonie des trophées en forme de passation de pouvoir.”Ca me fait mal de l’admettre, mais tu as été meilleur dans les moments importants, notamment au service dans les moments chauds, a souri Djokovic. Pour un jeune joueur comme toi c’est un grande qualité, je suis sûr que tu l’utiliseras souvent dans le futur.””C’est le premier d’une longue série”, a promis Djokovic à son jeune adversaire, devenu le premier Tchèque victorieux en Masters 1000 depuis Tomas Berdych en 2005 à Paris.- Le plaisir de Djokovic -Grand espoir du tennis, Mensik n’était pas né lorsque Djokovic jouait ses premiers matchs en Grand Chelem en 2005, un fait qui, lorsqu’on le lui a fait remarquer en conférence d’après-match, l’a conduit à se prendre la tête entre les mains.”Et il est toujours dans le top 5. C’est tout simplement fou et incroyable ce qu’il accomplit dans ce sport sur une longue période”, a-t-il salué. “Imaginez-moi dans 20 ans, quand j’aurai 39 ans, est-ce que je jouerai des finales ? Je l’espère, mais c’est fou d’y penser comme ça”.Près de deux décennies après sa première rencontre en Masters 1000, le Serbe reste en quête d’un 100e titre, une barrière seulement franchie jusque là chez les hommes par Roger Federer (103) et Jimmy Connors (109).Djokovic, forfait en demi-finale de l’Open d’Australie en janvier et champion olympique l’été dernier à Paris, a prouvé qu’il pouvait toujours tutoyer les sommets, lors du tournoi floridien où il a “connu le plus de plaisir depuis des années”.Avec un oeil droit gonflé sur lequel il a appliqué régulièrement des gouttes, Djokovic a rapidement perdu son service dans la première manche (2-0 Mensik).Mais le Serbe, qui a fait admirer sa qualité de retour malgré la propreté de l’engagement adverse, a débreaké à sa première occasion (3-4) avant d’emmener Mensik au tie-break.Le Tchèque a alors été royal, notamment au filet, pour rapidement mener 5-0 puis plier la manche à 7-4.Djokovic, qui a ensuite sauvé deux balles de break à 2-2 dans la deuxième manche, a demandé l’appui de la foule après des points superbes, est tombé plusieurs fois à terre, avant de chuter pour de bon dans un nouveau tie-break où il s’est rendu coupable de plusieurs fautes.Mensik a révélé avoir failli déclarer forfait, touché à un genou, avant son match du premier tour contre l’Espagnol Roberto Bautista, mais “un miracle” réalisé par l’un des kinés du tournoi floridien, couplé à une pause déjeuner plus longue que d’habitude de l’arbitre de ce match lui a permis de s’aligner et de s’imposer en trois sets.Il sera 24e mondial lundi, de loin son meilleur classement, alors que Djokovic va rester à la 5e place, mais repartir confiant en quête d’un 100e tournoi.

Blocages en Ukraine: “furieux” contre Poutine, Trump menace aussi Zelensky

Le président américain Donald Trump a fait part de son énervement dimanche contre son homologue russe Vladimir Poutine ainsi que contre l’Ukrainien Volodymyr Zelensky, exprimant sa frustration face aux blocages empêchant un accord de cessez-le-feu entre les deux pays.Donald Trump s’est d’abord dit “très énervé” et “furieux” contre le président russe réticent à s’engager sur un accord de cessez-le-feu en Ukraine, et a menacé d’imposer de nouvelle taxes sur le pétrole russe, selon une interview accordée dimanche à la chaîne NBC.”J’étais très énervé, furieux” contre Vladimir Poutine après ses derniers propos sur l’Ukraine, a dit Donald Trump au téléphone à la journaliste de NBC Kristen Welker, selon des propos rapportés par celle-ci.Le chef d’Etat a menacé d’imposer “des droits de douane secondaires sur tout le pétrole qui sort de Russie”, selon cette source.Le président russe avait évoqué vendredi l’idée d’une “administration transitoire” pour l’Ukraine, sous l’égide de l’ONU, afin d’organiser une élection présidentielle “démocratique” dans ce pays, puis négocier un accord de paix avec les nouvelles autorités.Dans des déclarations ultérieures dimanche, M. Trump a cependant modéré son ton à l’égard de M. Poutine pour s’en prendre à son homologue ukrainien, qu’il accuse de vouloir tourner le dos à un accord sur les minerais ukrainiens que les Etats-Unis veulent exploiter.S’exprimant à bord de l’Air Force One auprès de journalistes, le président américain a justifié sa frustration.”J’étais déçu d’une certaine manière”, a déclaré M. Trump, notamment à propos de “certaines des choses que (Vladimir Poutine) a dites ces deux derniers jours au sujet de Zelensky, parce qu’il considère que Zelensky n’est pas crédible”.”Il est censé conclure un accord avec lui, qu’il l’aime ou qu’il ne l’aime pas”. “Je n’étais donc pas satisfait, mais je pense qu’il sera bon et je ne voudrais certainement pas imposer des droits de douane secondaires à la Russie”.- De “gros problèmes” -Donald Trump a ensuite dirigé ses critiques vers le président ukrainien.”Je vois qu’il essaie de se retirer de l’accord sur les terres rares. Et s’il le fait, il aura des problèmes. De gros, gros problèmes”, a-t-il déclaré.”Nous avons conclu un accord sur les terres rares et maintenant il dit, eh bien, vous savez, je veux renégocier l’accord. Il veut devenir membre de l’Otan. Eh bien, il ne sera jamais membre de l’Otan. Il le comprend. Donc il cherche à renégocier l’accord”.M. Zelensky avait annoncé vendredi avoir reçu des Etats-Unis une nouvelle version de l’accord sur les minerais stratégiques d’Ukraine, qui est, selon des médias, très défavorable pour l’Ukraine.- “Crime de guerre” -Après trois ans de guerre qui ont fait des dizaines de milliers de morts, Donald Trump ambitionne de mettre fin au conflit. Il a à cette fin rompu l’isolement diplomatique imposé à Vladimir Poutine par les Occidentaux après l’invasion russe de l’Ukraine.Son administration fait pression pour une fin rapide de la guerre, en organisant des pourparlers indirects avec des responsables russes et ukrainiens, qui n’ont cependant abouti à aucune percée concrète.Sous pression américaine, Kiev avait accepté une cessation sans conditions des combats, pour 30 jours, rejetée depuis par Moscou.La Russie a accepté un moratoire sur les sites énergétiques, bien plus limité, mais Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de le violer.Les deux parties ont accepté le principe d’une trêve en mer Noire, mais Moscou a ensuite posé des conditions, notamment la levée de sanctions par les pays occidentaux, qui ne semblent pas pouvoir être acceptées à court terme.”Depuis trop longtemps maintenant, la proposition américaine d’un cessez-le-feu inconditionnel est restée sur la table sans réponse adéquate de la Russie”, a déclaré samedi soir Volodymyr Zelensky. Kiev a accusé la Russie de “crime de guerre” après une série de frappes de drones qui ont fait au moins deux morts et touché un hôpital militaire dans la nuit de samedi à dimanche à Kharkiv.La Russie a, elle, revendiqué dimanche la capture d’un village situé à sept kilomètres de la frontière administrative de la région de Dnipropetrovsk, dans le centre de l’Ukraine,une région dans laquelle les forces de Moscou n’ont encore jamais pénétré.

Blocages en Ukraine: “furieux” contre Poutine, Trump menace aussi Zelensky

Le président américain Donald Trump a fait part de son énervement dimanche contre son homologue russe Vladimir Poutine ainsi que contre l’Ukrainien Volodymyr Zelensky, exprimant sa frustration face aux blocages empêchant un accord de cessez-le-feu entre les deux pays.Donald Trump s’est d’abord dit “très énervé” et “furieux” contre le président russe réticent à s’engager sur …

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Blocages en Ukraine: “furieux” contre Poutine, Trump menace aussi Zelensky

Le président américain Donald Trump a fait part de son énervement dimanche contre son homologue russe Vladimir Poutine ainsi que contre l’Ukrainien Volodymyr Zelensky, exprimant sa frustration face aux blocages empêchant un accord de cessez-le-feu entre les deux pays.Donald Trump s’est d’abord dit “très énervé” et “furieux” contre le président russe réticent à s’engager sur un accord de cessez-le-feu en Ukraine, et a menacé d’imposer de nouvelle taxes sur le pétrole russe, selon une interview accordée dimanche à la chaîne NBC.”J’étais très énervé, furieux” contre Vladimir Poutine après ses derniers propos sur l’Ukraine, a dit Donald Trump au téléphone à la journaliste de NBC Kristen Welker, selon des propos rapportés par celle-ci.Le chef d’Etat a menacé d’imposer “des droits de douane secondaires sur tout le pétrole qui sort de Russie”, selon cette source.Le président russe avait évoqué vendredi l’idée d’une “administration transitoire” pour l’Ukraine, sous l’égide de l’ONU, afin d’organiser une élection présidentielle “démocratique” dans ce pays, puis négocier un accord de paix avec les nouvelles autorités.Dans des déclarations ultérieures dimanche, M. Trump a cependant modéré son ton à l’égard de M. Poutine pour s’en prendre à son homologue ukrainien, qu’il accuse de vouloir tourner le dos à un accord sur les minerais ukrainiens que les Etats-Unis veulent exploiter.S’exprimant à bord de l’Air Force One auprès de journalistes, le président américain a justifié sa frustration.”J’étais déçu d’une certaine manière”, a déclaré M. Trump, notamment à propos de “certaines des choses que (Vladimir Poutine) a dites ces deux derniers jours au sujet de Zelensky, parce qu’il considère que Zelensky n’est pas crédible”.”Il est censé conclure un accord avec lui, qu’il l’aime ou qu’il ne l’aime pas”. “Je n’étais donc pas satisfait, mais je pense qu’il sera bon et je ne voudrais certainement pas imposer des droits de douane secondaires à la Russie”.- De “gros problèmes” -Donald Trump a ensuite dirigé ses critiques vers le président ukrainien.”Je vois qu’il essaie de se retirer de l’accord sur les terres rares. Et s’il le fait, il aura des problèmes. De gros, gros problèmes”, a-t-il déclaré.”Nous avons conclu un accord sur les terres rares et maintenant il dit, eh bien, vous savez, je veux renégocier l’accord. Il veut devenir membre de l’Otan. Eh bien, il ne sera jamais membre de l’Otan. Il le comprend. Donc il cherche à renégocier l’accord”.M. Zelensky avait annoncé vendredi avoir reçu des Etats-Unis une nouvelle version de l’accord sur les minerais stratégiques d’Ukraine, qui est, selon des médias, très défavorable pour l’Ukraine.- “Crime de guerre” -Après trois ans de guerre qui ont fait des dizaines de milliers de morts, Donald Trump ambitionne de mettre fin au conflit. Il a à cette fin rompu l’isolement diplomatique imposé à Vladimir Poutine par les Occidentaux après l’invasion russe de l’Ukraine.Son administration fait pression pour une fin rapide de la guerre, en organisant des pourparlers indirects avec des responsables russes et ukrainiens, qui n’ont cependant abouti à aucune percée concrète.Sous pression américaine, Kiev avait accepté une cessation sans conditions des combats, pour 30 jours, rejetée depuis par Moscou.La Russie a accepté un moratoire sur les sites énergétiques, bien plus limité, mais Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de le violer.Les deux parties ont accepté le principe d’une trêve en mer Noire, mais Moscou a ensuite posé des conditions, notamment la levée de sanctions par les pays occidentaux, qui ne semblent pas pouvoir être acceptées à court terme.”Depuis trop longtemps maintenant, la proposition américaine d’un cessez-le-feu inconditionnel est restée sur la table sans réponse adéquate de la Russie”, a déclaré samedi soir Volodymyr Zelensky. Kiev a accusé la Russie de “crime de guerre” après une série de frappes de drones qui ont fait au moins deux morts et touché un hôpital militaire dans la nuit de samedi à dimanche à Kharkiv.La Russie a, elle, revendiqué dimanche la capture d’un village situé à sept kilomètres de la frontière administrative de la région de Dnipropetrovsk, dans le centre de l’Ukraine,une région dans laquelle les forces de Moscou n’ont encore jamais pénétré.

Le Venezuela affirme que Washington a révoqué les licences des “entreprises transnationales de pétrole et gaz”

Caracas a annoncé dimanche soir que les Etats-Unis ont révoqué les licences “des entreprises transnationales de pétrole et gaz” qui avaient obtenu le droit d’opérer dans le pays malgré les sanctions et l’embargo pétrolier destinés à évincer le président Nicolas Maduro du pouvoir.Loin d’être une surprise, cette mesure de Donald Trump confirme que le nouveau président américain cherche à asphyxier économiquement le Venezuela et faire tomber M. Maduro.En outre, M. Trump menace tout pays acheteur de pétrole vénézuélien d’une augmentation de 25% des droits de douane pour toutes ses marchandises exportées vers les Etats-Unis.Le communiqué ne cite pas les entreprises visées, mais après la révocation fin février de la licence de l’américain Chevron, les experts s’attendaient à ce que les pétroliers européens Repsol (Espagne) et Maurel & Prom (France) voient aussi leurs licences annulées.Le Wall Street Journal a pour sa part rapporté samedi que Washington a ordonné à Global Oil Terminals, du magnat Harry Sargeant III, de cesser d’opérer au Venezuela.- “Préparés” -L’italien Eni, qui produit du gaz, et l’indien Reliance Industries devraient aussi être concernés par ces révocations de licences américaines. Chevron produit quelque 220.000 barils par jour, Repsol environ 65.000 et Maurel & Prom environ 20.000, selon des experts.”Je tiens à informer que nous avons maintenu une communication fluide avec les entreprises transnationales de pétrole et de gaz opérant dans le pays, et qu’elles ont été informées, ces dernières heures, par le gouvernement des Etats-Unis, de la révocation de leurs licences”, a écrit la vice-présidente Delcy Rodriguez dans un communiqué sur les réseaux sociaux. “Nous étions préparés à cette conjoncture et nous sommes prêts à continuer à honorer les contrats avec ces entreprises, dans le cadre de la Constitution de la République et des lois vénézuéliennes. Comme nous l’avons toujours soutenu, les entreprises internationales n’ont pas besoin de licence ni d’autorisation de la part de quelque gouvernement étranger”, a-t-elle précisé.Toutefois, les entreprises qui enfreindraient l’embargo et les directives américaines se verraient sanctionner par Washington.Le président Donald Trump a révoqué fin février la licence du pétrolier Chevron. Octroyée par le précédent président Joe Biden, elle permettait à l’entreprise d’opérer dans le pays malgré les sanctions. Dans le sillage de Chevron, d’autres avaient bénéficié de licences. M. Trump, qui avait initialement donné à Chevron jusqu’au 3 avril pour clore ses opérations, a prolongé la limite d’exploitation jusqu’au 27 mai.L’administration américaine ne reconnaît pas la réélection du président Maduro en juillet 2024, alors que l’opposition qui crie à la fraude revendique la victoire. – Spectre d’une nouvelle crise -Le Venezuela dispose des plus grandes réserves pétrolières de la planète. Mais sa production, après avoir atteint un record de 3,5 millions de barils par jour au début des années 2000, avoisine aujourd’hui le million en raison d’une mauvaise gestion, de la corruption ainsi que des sanctions américaines de 2019. Le pays a vu son PIB fondre de 80% en huit années consécutives de récession, entre 2014 et 2021, à cause notamment de la forte baisse des prix du pétrole et de sa production, tombée à un bas historique de 300.000 avant de remonter.Environ huit millions de Vénézuéliens ont fui leur pays en raison de la crise économique et politique.Le spectre d’une nouvelle crise, avec pénurie et hyperinflation, refait son apparition. Le dollar au marché noir s’est envolé par rapport au dollar officiel ces derniers jours.”Chevron est l’un des principaux fournisseurs de devises dans le secteur bancaire”, soulignait récemment auprès de l’AFP le consultant César Aristimuño, ajoutant que le départ du géant américain “a immédiatement suscité une grande inquiétude au Venezuela”.Ceux d’autres multinationales va priver un peu plus Caracas de recettes et de devises.

A un mois du vote, le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, en tête

A quatre semaines des législatives au Canada, le Premier ministre et candidat libéral Mark Carney est en tête des sondages devant le conservateur Pierre Poilievre, semblant réussir son pari d’incarner aux yeux des électeurs la personne idéale pour faire face à Donald Trump.Le président américain, ses déclarations, sa personnalité et la menace qu’il fait peser sur l’économie et la souveraineté canadienne sont en effet le point central de cette campagne.Selon tous les experts, la question que les Canadiens vont se poser au moment de déposer leur bulletin le 28 avril sera simple: qui de Mark Carney ou de Pierre Poilievre pourra le mieux affronter Donald Trump ces prochaines années ?  “L’économie est le principal enjeu pour moi dans cette élection, ainsi que tout ce qui touche au libre-échange avec les Etats-Unis”, raconte à l’AFP Carol Salemi, électrice d’Ottawa.”Nous avons besoin d’une véritable négociation sur le commerce avec eux et d’un dirigeant fort pour le faire”, ajoute-t-elle. Il nous faut “quelqu’un de ferme face aux Etats-Unis. Il semble que tout le monde soit d’accord sur ce point et c’est bien”, renchérit Danielle Varga, 22 ans.Et à ce jeu-là, il semble bien que, pour l’instant, la préférence des électeurs se porte sur Mark Carney. Ce novice en politique, qui a dirigé les banques centrales du Canada et d’Angleterre, a remplacé Justin Trudeau mi-mars comme Premier ministre. Après une semaine de campagne, il a complètement renversé la tendance des derniers mois: le dirigeant libéral de 60 ans est maintenant en tête dans tous les sondages, et pourrait même être en mesure de constituer un gouvernement majoritaire.”C’est l’élection la plus importante de notre vie”, a-t-il martelé samedi. “Elle est cruciale pour redéfinir notre relation avec les Etats-Unis, défendre le Canada et bâtir une économie forte et unifiée”, a-t-il poursuivi devant des électeurs de sa circonscription à Ottawa.La semaine passée, il a dû interrompre sa campagne après l’annonce par Donald Trump de son intention d’imposer des droits de douane de 25% sur les importations de voitures. Une mesure qui viendrait s’ajouter aux tarifs douaniers déjà appliqués par Washington sur l’acier et l’aluminium.Dans la foulée, les deux hommes ont eu un appel qualifié d'”extrêmement constructif” par le président américain. Un changement de ton de sa part, qui n’est pas passé inaperçu au nord de la frontière.- “Période exceptionnelle” -De son côté, le conservateur Pierre Poilievre, 45 ans, a lancé sa campagne en mettant l’accent sur des réductions d’impôts, l’amélioration de l’accès au logement et le développement des ressources naturelles pour contrer les pressions américaines.Cet homme politique de carrière cherche à tordre le cou à l’idée qu’il serait proche du président américain, devenue un handicap dans le contexte actuel.”Le président Trump veut voir les libéraux rester au pouvoir. Nous savons pourquoi: car avec eux le Canada est faible et ils laisseront nos investissements s’enfuir vers les Etats-Unis”, a-t-il estimé dimanche.Les autres partis, notamment le Nouveau parti démocratique (NPD) de Jagmeet Singh et le Bloc Québécois de Yves-François Blanchet, peinent à faire entendre leur voix en pleine crise nationale.”C’est vraiment une période exceptionnelle”, juge Geneviève Tellier, professeure de sciences politiques à Ottawa, qui estime que “le Canada est à la recherche d’un sauveur”.Selon elle, le “discours ferme” de Mark Carney jeudi expliquant que “les relations avec les Etats-Unis ne seraient plus jamais comme avant, parle aux électeurs”. Les Canadiens se tournent vers Mark Carney, car “ils veulent de la sécurité et une figure rassurante en temps de crise”, renchérit Daniel Beland, de l’université McGill de Montréal.Dans ce pays de 41 millions d’habitants, dont le chef d’Etat en titre est le roi d’Angleterre, 343 sièges sont en jeu dans cette élection anticipée. Le parti qui obtiendra une majorité (donc au minimum 172 députés) formera le prochain gouvernement et son chef deviendra Premier ministre.

Lutte contre l’immigration clandestine: plus de 40 pays réunis à Londres

Le Premier ministre britannique Keir Starmer accueille lundi à Londres les représentants d’une quarantaine de pays pour un sommet de deux jours dédié à la lutte contre l’immigration illégale, un dossier prioritaire pour Londres.Le dirigeant travailliste, qui a pris ses fonctions en juillet dernier, a promis comme ses prédécesseurs conservateurs d’endiguer le phénomène des “small boats” (petits bateaux) en luttant contre les réseaux de passeurs.Les trois premiers mois de l’année ont toutefois été marqués par un nouveau record d’arrivées, avec un total de 5.840 personnes ayant traversé la Manche à bord de ces embarcations de fortune.Keir Starmer donnera le coup d’envoi de ce “premier grand sommet international organisé au Royaume-Uni pour faire face à l’urgence de l’immigration clandestine”, qui se tiendra sous la houlette de la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper.Le ministre français Bruno Retailleau et son homologue allemande Nancy Faeser sont attendus, de même que des représentants du reste de l’Europe, d’Asie, du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Amérique du Nord, y compris des Etats-Unis. Au menu des discussions, la collaboration entre les Etats pour démanteler les réseaux de passeurs de migrants, notamment vers le Royaume-Uni et les pays de l’Union européenne. “Je ne crois tout simplement pas qu’il soit impossible de s’attaquer à la criminalité organisée liée à l’immigration”, a prévu de dire le dirigeant travailliste, selon un communiqué diffusé dimanche par le ministère de l’Intérieur.- “Consensus mondial” -“Nous devons combiner nos ressources, partager nos renseignements et nos tactiques, et nous attaquer au problème en amont”, doit-il ajouter.Ce sommet s’inscrit dans le prolongement des discussions que Mme Cooper avait eues en décembre avec ses homologues belge, allemande, français et néerlandais.Les cinq pays avaient alors signé un plan d’action commun destiné à renforcer la coopération pour lutter contre ces réseaux de passeurs de migrants.Le sommet de cette semaine réunira des représentants de pays de départ des migrants, comme le Vietnam ou l’Irak, ainsi que de pays de transit, comme ceux des Balkans.Il réunira également le chef de la Border Force, l’agence responsable des opérations de contrôle de la frontière au Royaume-Uni, ainsi que des représentants d’Interpol, d’Europol et d’Afripol.Selon le ministère britannique de l’Intérieur, les ministres discuteront de l’équipement, de l’infrastructure et des faux papiers que les bandes criminelles utilisent pour faire entrer des personnes illégalement.Ils se pencheront aussi sur le fonctionnement des filières et chercheront à “établir un consensus mondial sur la lutte” contre le recrutement de migrants en ligne.Les Britanniques souhaitent également voir avec la Chine comment elle peut cesser d’exporter des moteurs et d’autres pièces détachées de petits bateaux utilisés pour les traversées de la Manche.Keir Starmer est sous pression, face à la montée du parti anti-immigration Reform UK de Nigel Farage, qui a obtenu environ quatre millions de voix lors des élections générales de juillet, un résultat sans précédent pour un parti d’extrême droite.Le Premier ministre a comparé les passeurs d’immigrés clandestins à des “terroristes”. Son gouvernement a introduit un projet de loi conférant aux forces de l’ordre des pouvoirs comparables à ceux dont elles disposent en matière de lutte antiterroriste afin de combattre ces réseaux.En février, le gouvernement a durci les règles d’acquisition de la nationalité pour la rendre pratiquement impossible à une personne arrivée illégalement au Royaume-Uni.Il a aussi annoncé des règles plus strictes en matière de droit du travail.”Fermer les yeux sur le travail illégal fait le jeu des passeurs qui tentent de vendre des places sur des bateaux peu solides et surchargés en promettant un travail et une vie au Royaume-Uni”, a déclaré dimanche Mme Cooper, citée dans un communiqué de son ministère.Au total, plus de 157.770 migrants sont arrivés au Royaume-Uni en traversant la Manche à bord de petites embarcations depuis que le gouvernement a commencé à collecter des données en 2018.

Lutte contre l’immigration clandestine: plus de 40 pays réunis à Londres

Le Premier ministre britannique Keir Starmer accueille lundi à Londres les représentants d’une quarantaine de pays pour un sommet de deux jours dédié à la lutte contre l’immigration illégale, un dossier prioritaire pour Londres.Le dirigeant travailliste, qui a pris ses fonctions en juillet dernier, a promis comme ses prédécesseurs conservateurs d’endiguer le phénomène des “small boats” (petits bateaux) en luttant contre les réseaux de passeurs.Les trois premiers mois de l’année ont toutefois été marqués par un nouveau record d’arrivées, avec un total de 5.840 personnes ayant traversé la Manche à bord de ces embarcations de fortune.Keir Starmer donnera le coup d’envoi de ce “premier grand sommet international organisé au Royaume-Uni pour faire face à l’urgence de l’immigration clandestine”, qui se tiendra sous la houlette de la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper.Le ministre français Bruno Retailleau et son homologue allemande Nancy Faeser sont attendus, de même que des représentants du reste de l’Europe, d’Asie, du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Amérique du Nord, y compris des Etats-Unis. Au menu des discussions, la collaboration entre les Etats pour démanteler les réseaux de passeurs de migrants, notamment vers le Royaume-Uni et les pays de l’Union européenne. “Je ne crois tout simplement pas qu’il soit impossible de s’attaquer à la criminalité organisée liée à l’immigration”, a prévu de dire le dirigeant travailliste, selon un communiqué diffusé dimanche par le ministère de l’Intérieur.- “Consensus mondial” -“Nous devons combiner nos ressources, partager nos renseignements et nos tactiques, et nous attaquer au problème en amont”, doit-il ajouter.Ce sommet s’inscrit dans le prolongement des discussions que Mme Cooper avait eues en décembre avec ses homologues belge, allemande, français et néerlandais.Les cinq pays avaient alors signé un plan d’action commun destiné à renforcer la coopération pour lutter contre ces réseaux de passeurs de migrants.Le sommet de cette semaine réunira des représentants de pays de départ des migrants, comme le Vietnam ou l’Irak, ainsi que de pays de transit, comme ceux des Balkans.Il réunira également le chef de la Border Force, l’agence responsable des opérations de contrôle de la frontière au Royaume-Uni, ainsi que des représentants d’Interpol, d’Europol et d’Afripol.Selon le ministère britannique de l’Intérieur, les ministres discuteront de l’équipement, de l’infrastructure et des faux papiers que les bandes criminelles utilisent pour faire entrer des personnes illégalement.Ils se pencheront aussi sur le fonctionnement des filières et chercheront à “établir un consensus mondial sur la lutte” contre le recrutement de migrants en ligne.Les Britanniques souhaitent également voir avec la Chine comment elle peut cesser d’exporter des moteurs et d’autres pièces détachées de petits bateaux utilisés pour les traversées de la Manche.Keir Starmer est sous pression, face à la montée du parti anti-immigration Reform UK de Nigel Farage, qui a obtenu environ quatre millions de voix lors des élections générales de juillet, un résultat sans précédent pour un parti d’extrême droite.Le Premier ministre a comparé les passeurs d’immigrés clandestins à des “terroristes”. Son gouvernement a introduit un projet de loi conférant aux forces de l’ordre des pouvoirs comparables à ceux dont elles disposent en matière de lutte antiterroriste afin de combattre ces réseaux.En février, le gouvernement a durci les règles d’acquisition de la nationalité pour la rendre pratiquement impossible à une personne arrivée illégalement au Royaume-Uni.Il a aussi annoncé des règles plus strictes en matière de droit du travail.”Fermer les yeux sur le travail illégal fait le jeu des passeurs qui tentent de vendre des places sur des bateaux peu solides et surchargés en promettant un travail et une vie au Royaume-Uni”, a déclaré dimanche Mme Cooper, citée dans un communiqué de son ministère.Au total, plus de 157.770 migrants sont arrivés au Royaume-Uni en traversant la Manche à bord de petites embarcations depuis que le gouvernement a commencé à collecter des données en 2018.

Un texte sur le maintien dans le logement social arrive dans l’hémicycle, menacé par la gauche

Les députés se penchent lundi sur une proposition de loi visant à durcir les conditions de maintien dans un logement social, un texte vivement critiqué par la gauche et les professionnels du secteur.Déposé par l’ancien ministre du Logement Guillaume Kasbarian (Ensemble pour la République, groupe macroniste), le texte propose de durcir les conditions permettant de rester dans un logement social, notamment en abaissant les seuils de revenu à partir desquels un bailleur social peut demander à un locataire de quitter un logement ou lui réclamer un “sur-loyer” complémentaire. La “détention d’un logement adapté aux besoins ou susceptible de générer des revenus permettant l’accès au parc privé” deviendrait aussi un motif de résiliation d’un bail.L’objectif est une meilleure “justice sociale” et une amélioration de la rotation dans le parc social, selon le rapporteur du texte, le député apparenté EPR Stéphane Vojetta.Concrètement, “un salarié qui vit à Saint-Denis devra quitter son logement social à partir d’un salaire net de 3.800 euros par mois” pendant deux ans, contre 4.336 euros par mois actuellement, a-t-il argumenté lors de l’examen en commission des affaires économiques. Il estime à près de 30.000 le nombre de logements sociaux pouvant être libérés, alors que 2,7 millions de foyers étaient en attente fin 2024. Thomas Portes, député insoumis de Seine-Saint-Denis, a rappelé que des sur-loyers et mesures d’obligation de quitter un logement social existent déjà.Une motion de rejet préalable du texte a été déposée par LFI. “Je vais tendre la main à nos oppositions, notamment à la gauche”, a déclaré vendredi Stéphane Vojetta, qui a déposé plusieurs amendements en ce sens. L’un d’eux modifie le titre du texte, critiqué comme “fallacieux”, qui promet pour le moment la “fin du maintien à vie dans le logement social”.Un autre amendement propose que l’obligation de résiliation du bail pour les locataires devenus propriétaires ne s’applique que dans les zones tendues – hors quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).Un troisième propose que ces quartiers prioritaires, moins favorisés, restent exemptés des sur-loyers afin d’y “préserver la mixité sociale”.- Mixité sociale -M. Vojetta “fait ça parce qu’il sent bien qu’il n’a pas de majorité derrière lui, y compris dans son propre camp”, a déclaré à l’AFP le député socialiste Iñaki Echaniz, qui maintient son opposition à un texte au contenu jugé “soit inefficace, soit injuste, soit contre-productif”. Le Rassemblement national a, lui, déposé des amendements visant à exclure les personnes de nationalité française du durcissement des conditions d’accès, ou encore à intégrer la “préférence nationale” parmi les critères d’éligibilité à l’accès au parc locatif social. En commission la semaine dernière, les amendements déposés par des députés de gauche et du groupe indépendant Liot pour supprimer les articles principaux de la proposition de loi ont été adoptés. Mais la commission a voté contre la version du texte vidée de sa substance, qui arrive donc dans sa version initiale dans l’hémicycle.Les communistes avaient demandé son retrait de l’ordre du jour, compte tenu de la “large majorité dégagée contre le texte”.”Nous voulons de la mixité sociale, pas des ghettos !” avait réagi sur X la ministre chargée de la Ville Juliette Méadel, saluant le rejet en commission. Riposte immédiate de Guillaume Kasbarian, qui a suggéré à la ministre de démissionner.Lors d’un débat mercredi soir, la ministre chargée du Logement Valérie Létard a déclaré que “si l’objectif est louable, il faut travailler à un texte équilibré”. C’est elle qui sera au banc lundi.L’Union sociale pour l’habitat, qui représente les bailleurs sociaux, est très défavorable à cette proposition de loi.”L’abaissement et la généralisation de ces seuils (de sur-loyer et de départ du logement, NDLR) ne ferait qu’amplifier les atteintes à la mixité sociale, principe fondateur du modèle français du logement social, en contribuant à créer encore plus de ghettos”, a critiqué l’USH dans un communiqué mercredi. Dans un communiqué publié mercredi, l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil) a aussi discrédité le texte, considéré comme “davantage une mesure de diversion médiatique qu’une tentative de répondre à la crise profonde”.