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Netanyahu ouvert à un accord incluant la fin de l’offensive à Gaza, raids meurtriers

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est dit dimanche ouvert à un accord incluant la fin de l’offensive de son armée à Gaza, où au moins 50 Palestiniens, dont des enfants, ont été tués dans de nouveaux bombardements selon les secours.Mais M. Netanyahu a aussi affirmé que l’accord devrait inclure l'”exil” du Hamas et le “désarmement” du territoire palestinien assiégé et dévasté par plus de 19 mois de guerre, des exigences jusque-là rejetées publiquement par le mouvement islamiste.Cette déclaration est intervenue au lendemain de l’intensification par l’armée de sa campagne aérienne et terrestre à Gaza afin selon elle d’obtenir la libération des otages israéliens retenus par le Hamas et de défaire ce mouvement, une escalade critiquée à l’international.C’est une attaque sans précédent contre Israël menée par le Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza. L’armée israélienne a lancé en riposte une offensive destructrice qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien.”L’équipe de négociation à Doha s’efforce d’épuiser toutes les possibilités d’accord”, a indiqué le bureau de M. Netanyahu, “que ce soit dans le cadre du plan (proposé par l’émissaire américain Steve) Witkoff ou dans le cadre d’une fin des combats qui inclurait la libération de tous les otages, l’exil des terroristes du Hamas et le désarmement de Gaza”.Son gouvernement avait pourtant approuvé début mai un plan pour “la conquête” de Gaza et un déplacement de sa population, semblant alors écarter toute négociation.Le jour de l’annonce par l’armée de l’expansion de  ses opérations, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a annoncé la reprise “sans condition préalable” des négociations indirectes avec Israël au Qatar, pays médiateur.Une source du Hamas au fait des négociations a indiqué dimanche que le mouvement abordait les pourparlers avec “une grande flexibilité”.- “Tous sont morts” -Jusque-là, le Hamas s’est dit prêt à libérer tous les otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre dans le cadre d’un accord global pour mettre fin à la guerre, qui verrait notamment un retrait total israélien de Gaza et exclurait son désarmement.Israël a repris le 18 mars ses bombardements à Gaza, après le blocage des négociations pour prolonger une trêve qui a duré deux mois. En outre, depuis le 2 mars, il bloque l’entrée de toute aide humanitaire vitale pour les 2,4 millions d’habitants du territoire.Dimanche, au moins 50 Palestiniens ont été tués dans les frappes israéliennes dans la bande de Gaza, a indiqué la Défense civile, en parlant d’un “bilan préliminaire”.Mahmoud Bassal, porte-parole de l’organisation de secours, a fait état de nombreux enfants tués. Les bombardements ont visé des tentes de déplacés à Al-Mawassi” (sud), ainsi que des habitations à Jabalia (nord) à Al-Zawayda (centre) et à Khan Younès (sud), selon lui. A l’hôpital Nasser de Khan Younès, des corps couverts de draps blancs sur lesquels sont inscrits les noms des morts sont alignés à même le sol, selon des images de l’AFP. A côté, des proches pleurent.A Al-Mawassi, des Palestiniens tentent de récupérer ce qui reste de leurs effets après la destruction de leurs tentes. “Je n’étais pas là”, raconte en pleurs Warda al-Shaer au milieu des destructions à Al-Mawassi. “Tous les membres de ma famille sont morts. Il ne reste plus personne. Mes neveux sont morts avec leur père et leur mère. Ma mère est également morte”.L’armée israélienne n’a pas commenté ces attaques dans l’immédiat. – Hôpitaux hors service -Dans le nord de Gaza, “tous les hôpitaux publics sont désormais hors service”, a affirmé le ministère de la Santé du Hamas.”L’occupation israélienne a intensifié son siège, avec des tirs nourris autour de l’hôpital indonésien (à Beit Lahia), empêchant l’arrivée des patients, du personnel médical et des fournitures médicales, ce qui a contraint l’hôpital à fermer”, a-t-il ajouté.Après l’expansion de l’offensive israélienne, les appels se sont multipliés pour cesser la guerre. Il faut “arrêter le massacre à Gaza”, a dit le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. “Ca suffit”, a lancé le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.339 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Les Républicains élisent leur nouveau président avec l’Elysée en ligne de mire

Après trois mois de campagne, les plus de 120.000 adhérents des Républicains départagent dimanche les deux candidats à la présidence de leur parti, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, une élection interne qui pourrait propulser le vainqueur dans la course à l’Elysée.Les adhérents, qui ont commencé à voter samedi en fin d’après-midi par internet, ont jusqu’à 18H00 pour désigner celui qui prendra le poste vacant depuis que l’ancien patron Eric Ciotti a choisi il y a près d’un an de s’allier au RN lors des législatives anticipées. A midi, le taux de participation était de 63% selon la Haute Autorité qui organise le scrutin.C’est la secrétaire générale du parti Annie Genevard, également ministre de l’Agriculture, qui annoncera les résultats en fin d’après-midi au siège parisien des Républicains.Si Bruno Retailleau est donné favori face à Laurent Wauquiez, le mode de scrutin rend toutefois le résultat incertain: le nombre d’adhérents a pratiquement triplé pendant la campagne, passant de 43.859 à 121.617, sans qu’il soit possible de déterminer à qui profiteront ces recrutements, menés tambour battant par les deux candidats.    “Avantage Retailleau, mais belle campagne Wauquiez”, synthétise un ex LR qui connaît bien son ancienne famille politique.- “Créer la surprise” -Mais M. Wauquiez se montre confiant: “Je vais créer la surprise”, a-t-il affirmé au Figaro.Une large victoire donnerait au vainqueur un argument de poids pour se lancer dans la course à l’Elysée à droite. Un succès étroit, au contraire, lui compliquerait la tâche pour s’imposer face à des rivaux comme Edouard Philippe, le favori des sondages, voire des soutiens de Bruno Retailleau, à l’image du président des Hauts-de-France Xavier Bertrand ou du maire de Cannes David Lisnard. Celui-ci demande des primaires ouvertes à droite, alors que le Vendéen veut limiter le vote aux adhérents LR. Laurent Wauquiez ne veut pas entendre parler non plus de primaire ouverte et n’a cessé d’agiter le danger d’une “dilution de la droite dans la macronie” si son président avait une double casquette avec Beauvau, évoquant des “bruits” sur un accord électoral avec Edouard Philippe.Le député de Haute-Loire a d’ailleurs pris les devants, demandant d’ores et déjà un match retour avec Bruno Retailleau l’an prochain pour désigner le candidat LR à l’Elysée.”De grâce, n’ayons pas tout de suite des obsessions présidentielles qui nous ont coûté cher!”, a répliqué le Vendéen, qui s’est engagé à rester à Beauvau s’il l’emportait, assumant “être un ministre politique, pas un ministre techno”. – Philippe contre Wauquiez -A sein du socle commun, on suit de près l’élection du président de LR, parti qui a frôlé la disparition lors du départ d’Eric Ciotti et qui a repris des couleurs après son entrée au gouvernement en septembre avec l’un des siens à Matignon, Michel Barnier, censuré trois mois plus tard par la gauche et le RN.Son ancienne porte-parole, la députée Renaissance Maud Bregeon, a ainsi souhaité dimanche sur CNews et Europe1 “que le futur président des LR s’engage à maintenir l’unité du bloc central”, semblant plutôt pencher pour M. Retailleau que pour M. Wauquiez qui “regarde davantage du côté de Reconquête”.Parti pris clairement assumé par le député Horizons Frédéric Valletoux, qui a critiqué la “campagne pour rien” de M. Wauquiez, un “homme de tactique” dont “on n’a pas compris quelles étaient les idées”.Un ton offensif déjà adopté la veille lors d’un meeting à Marseille par son chef de parti, Edouard Philippe, qui a réservé ses attaques au député de Haute-Loire. “Les Français ne sont pas dupes de ceux qui font du trumpisme aux petits pieds en rêvant de ressusciter le bagne du comte de Monte Cristo à Saint-Pierre-et-Miquelon”, a ironisé Edouard Philippe, dans un tacle à Laurent Wauquiez, qui a proposé d’envoyer sur cette île les “étrangers dangereux” faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF). Laurent Wauquiez lui a répondu du Puy-en-Velay, où il s’est rendu à la permanence LR du département pour voter sur un ordinateur: “Ce qui me fait plaisir, c’est qu’il a bien compris que moi, je ne ferais pas du tout du en même temps”.Le patron des députés LR a fait feu de tout bois durant cette campagne avec des propositions très droitières. Erigeant en “modèle pour la droite” l’ultraconservatrice italienne Giorgia Meloni, il a plaidé pour un rassemblement de la droite allant du garde des Sceaux, l’ex-LR Gérald Darmanin, à l’eurodéputée zemmouriste Sarah Knafo (à l’exclusion du RN et de ses alliés). 

Ukraine: attaque record de drones russes, une femme tuée près de Kiev

La Russie a lancé dans la nuit de samedi à dimanche une attaque record de drones visant de nombreuses régions d’Ukraine, dont celle de la capitale, Kiev, où une femme a été tuée, selon les autorités ukrainiennes, deux jours après de premiers pourparlers de paix depuis 2022 qui n’ont pas abouti à une trêve. Cette salve d’attaques intervient à la veille d’un appel annoncé par le président américain Donald Trump avec son homologue russe Vladimir Poutine pour tenter de mettre fin au conflit qui a entraîné la mort de dizaines de milliers de personnes, civils et militaires confondus.Vendredi, les discussions de paix russo-ukrainiennes menées à Istanbul, les premières depuis le printemps 2022, ont mis en exergue le gouffre qui sépare les positions de Moscou – maximalistes – et celles de Kiev, dont l’armée souffre sur le front.Vladimir Poutine, qui s’exprimait publiquement dimanche pour la première fois depuis deux jours, a insisté à la télévision d’Etat vouloir “éliminer les causes” du conflit, “créer les conditions d’une paix durable” et “garantir la sécurité de l’État russe”.Son armée, qui bénéficie “d’assez de troupes et de moyens” pour mener à bien cet objectif d’après lui, occupe toujours près de 20% du territoire ukrainien qu’elle a envahi depuis février 2022.Dans la nuit de samedi à dimanche, la Russie “a attaqué avec 273 drones explosifs de type +Shahed+ et des leurres”, dont 88 ont été détruits, a indiqué au matin l’armée de l’air ukrainienne.- “Record” -Ce chiffre de 273 drones lancés est “un record”, a déploré la vice-Première ministre Ioulia Svyrydenko, assurant que “l’objectif de la Russie est clair: continuer à massacrer des civils”.”Une femme est morte de ses blessures à la suite d’une attaque ennemie” près de Kiev, a indiqué sur Telegram le responsable de l’administration militaire régionale, Mykola Kalachnyk.Il a fait état de trois blessés hospitalisés, dont un enfant de quatre ans.Cette attaque a notamment touché “un immeuble d’habitation”, ont dénoncé dans un communiqué les secours ukrainiens.Deux personnes ont par ailleurs été “blessées” dans une frappe de drone à Kherson (sud), selon les autorités municipales.- Zelensky au Vatican -Cette série d’attaques nocturnes venant de Russie a engendré une avalanche de condamnations de la part des responsables ukrainiens.”Pour la Russie, les négociations d’Istanbul ne sont qu’une couverture, Poutine veut la guerre”, a cinglé le bras droit de Volodymyr Zelensky, Andriï Iermak, chef de l’administration présidentielle.”Voilà à quoi ressemble le +véritable désir de paix+ de Poutine”, a embrayé Rouslan Stefantchouk, le président de la Rada, le Parlement ukrainien.De son côté, l’armée russe a revendiqué la prise d’une nouvelle localité, Bagatyr, dans la région de Donetsk (est).Vendredi à Istanbul, les premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, n’ont pas abouti à une trêve entre les belligérants, pourtant réclamée par Kiev et ses alliés occidentaux.En l’absence d’avancée majeure obtenue –seul un échange de prisonniers a été conclu–, Donald Trump a déclaré samedi qu’il parlerait par téléphone lundi à Vladimir Poutine pour évoquer une fin à la guerre, avant d’échanger avec Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants d’Etats membres de l’Otan.Objectif de l’appel: “Mettre fin au +bain de sang+”, a déclaré sur sa plateforme Truth Social le président américain, qui depuis son retour à la Maison Blanche pousse Moscou et Kiev à cesser les combats.Cet échange téléphonique “est en préparation”, a confirmé samedi soir le Kremlin à l’agence d’Etat TASS.En l’état, comme l’a montré la réunion bilatérale de vendredi, sous médiation turque, qui a duré moins de deux heures, les positions des Russes et des Ukrainiens restent inconciliables.Le Kremlin maintient des revendications maximalistes: que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.L’Ukraine rejette fermement ces exigences, demandant que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% de son territoire, s’en retire. Ce dont Moscou n’a pas l’intention.Pour éviter une nouvelle invasion russe dans le futur, Kiev appelle aussi à des “garanties de sécurité” solides. Enfin, Volodymyr Zelensky, qui a assisté dans la matinée au Vatican à la messe inaugurale du nouveau pape Léon XIV, sera reçu dans la journée par le souverain pontife, qui a évoqué dimanche l'”Ukraine martyrisée” par l’invasion russe.

Ukraine: attaque record de drones russes, une femme tuée près de Kiev

La Russie a lancé dans la nuit de samedi à dimanche une attaque record de drones visant de nombreuses régions d’Ukraine, dont celle de la capitale, Kiev, où une femme a été tuée, selon les autorités ukrainiennes, deux jours après de premiers pourparlers de paix depuis 2022 qui n’ont pas abouti à une trêve. Cette salve d’attaques intervient à la veille d’un appel annoncé par le président américain Donald Trump avec son homologue russe Vladimir Poutine pour tenter de mettre fin au conflit qui a entraîné la mort de dizaines de milliers de personnes, civils et militaires confondus.Vendredi, les discussions de paix russo-ukrainiennes menées à Istanbul, les premières depuis le printemps 2022, ont mis en exergue le gouffre qui sépare les positions de Moscou – maximalistes – et celles de Kiev, dont l’armée souffre sur le front.Vladimir Poutine, qui s’exprimait publiquement dimanche pour la première fois depuis deux jours, a insisté à la télévision d’Etat vouloir “éliminer les causes” du conflit, “créer les conditions d’une paix durable” et “garantir la sécurité de l’État russe”.Son armée, qui bénéficie “d’assez de troupes et de moyens” pour mener à bien cet objectif d’après lui, occupe toujours près de 20% du territoire ukrainien qu’elle a envahi depuis février 2022.Dans la nuit de samedi à dimanche, la Russie “a attaqué avec 273 drones explosifs de type +Shahed+ et des leurres”, dont 88 ont été détruits, a indiqué au matin l’armée de l’air ukrainienne.- “Record” -Ce chiffre de 273 drones lancés est “un record”, a déploré la vice-Première ministre Ioulia Svyrydenko, assurant que “l’objectif de la Russie est clair: continuer à massacrer des civils”.”Une femme est morte de ses blessures à la suite d’une attaque ennemie” près de Kiev, a indiqué sur Telegram le responsable de l’administration militaire régionale, Mykola Kalachnyk.Il a fait état de trois blessés hospitalisés, dont un enfant de quatre ans.Cette attaque a notamment touché “un immeuble d’habitation”, ont dénoncé dans un communiqué les secours ukrainiens.Deux personnes ont par ailleurs été “blessées” dans une frappe de drone à Kherson (sud), selon les autorités municipales.- Zelensky au Vatican -Cette série d’attaques nocturnes venant de Russie a engendré une avalanche de condamnations de la part des responsables ukrainiens.”Pour la Russie, les négociations d’Istanbul ne sont qu’une couverture, Poutine veut la guerre”, a cinglé le bras droit de Volodymyr Zelensky, Andriï Iermak, chef de l’administration présidentielle.”Voilà à quoi ressemble le +véritable désir de paix+ de Poutine”, a embrayé Rouslan Stefantchouk, le président de la Rada, le Parlement ukrainien.De son côté, l’armée russe a revendiqué la prise d’une nouvelle localité, Bagatyr, dans la région de Donetsk (est).Vendredi à Istanbul, les premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, n’ont pas abouti à une trêve entre les belligérants, pourtant réclamée par Kiev et ses alliés occidentaux.En l’absence d’avancée majeure obtenue –seul un échange de prisonniers a été conclu–, Donald Trump a déclaré samedi qu’il parlerait par téléphone lundi à Vladimir Poutine pour évoquer une fin à la guerre, avant d’échanger avec Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants d’Etats membres de l’Otan.Objectif de l’appel: “Mettre fin au +bain de sang+”, a déclaré sur sa plateforme Truth Social le président américain, qui depuis son retour à la Maison Blanche pousse Moscou et Kiev à cesser les combats.Cet échange téléphonique “est en préparation”, a confirmé samedi soir le Kremlin à l’agence d’Etat TASS.En l’état, comme l’a montré la réunion bilatérale de vendredi, sous médiation turque, qui a duré moins de deux heures, les positions des Russes et des Ukrainiens restent inconciliables.Le Kremlin maintient des revendications maximalistes: que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.L’Ukraine rejette fermement ces exigences, demandant que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% de son territoire, s’en retire. Ce dont Moscou n’a pas l’intention.Pour éviter une nouvelle invasion russe dans le futur, Kiev appelle aussi à des “garanties de sécurité” solides. Enfin, Volodymyr Zelensky, qui a assisté dans la matinée au Vatican à la messe inaugurale du nouveau pape Léon XIV, sera reçu dans la journée par le souverain pontife, qui a évoqué dimanche l'”Ukraine martyrisée” par l’invasion russe.

Les Portugais rappelés aux urnes, la droite au pouvoir favorite

Les Portugais votent dimanche afin d’élire leurs députés pour la troisième fois depuis 2022, lors d’élections législatives qui pourraient permettre au Premier ministre sortant, Luis Montenegro, de renforcer son étroite majorité de droite modérée après une année au pouvoir.”Voter encore une fois”, titrait en Une le journal de référence Publico, qui s’interrogeait sur l’issue du scrutin: “nouvelle majorité ou nouvelle impasse?”.La réponse est attendue à partir de 20H00 locales (19H00 GMT), lorsque les télévisions dévoileront leurs sondages sortie des urnes, après la fermeture des derniers bureaux de vote.Avocat de 52 ans, M. Montenegro est le personnage central de ces élections anticipées, qu’il a lui-même provoquées en démissionnant en mars sur fond de soupçons de conflit d’intérêts concernant les activités d’une société de conseil enregistrée à son domicile et au nom de ses enfants.”Personne n’a jamais été aussi transparent que moi”, a-t-il assuré lors de son dernier meeting, en réponse au chef de l’opposition socialiste, Pedro Nuno Santos, qui l’a accusé de “mêler politique et affaires” en touchant de l’argent d’entreprises privées après son entrée en fonctions.Les études d’opinion montrent toutefois que “l’électorat portugais affiche une certaine tolérance face à ce genre de question, et celle-ci n’a clairement pas pris l’ampleur que l’opposition espérait”, selon la politologue Filipa Raimundo, de l’Institut universitaire de Lisbonne ISCTE.- “Confiance” et “stabilité” -La coalition gouvernementale, l’Alliance démocratique (AD), était ainsi créditée de 34% des intentions de vote, contre 26% pour le Parti socialiste (PS), dans le dernier sondage publié par les médias locaux.Le parti d’extrême droite Chega (“Assez”) pourrait recueillir 19% des voix, soit un peu plus que son score aux législatives de mars 2024, et ainsi consolider son statut de troisième force politique du pays.D’après cette enquête, l’AD de Luis Montenegro pourrait obtenir jusqu’à 95 sièges sur 230 et resterait donc en deçà du seuil de 116 députés synonyme de majorité absolue.Comme le Premier ministre a toujours refusé de gouverner avec le soutien de l’extrême droite, il espère tout de même arriver à former une majorité plus solide en scellant un accord avec la formation Initiative libérale, créditée de 7% des intentions de vote.”J’ai beaucoup de confiance dans les Portugais et la stabilité que nous pouvons obtenir avec ces élections”, a déclaré M. Montenegro après avoir voté dans son fief de Espinho, ville côtière du nord du pays.Doté d’une majorité relative, il était jusqu’ici pris en tenaille par l’extrême droite et le Parti socialiste, battu de justesse en 2024 après huit années au pouvoir.- Politique migratoire -“Les autres partis ne laissaient pas le gouvernement gouverner. (…) J’espère que l’AD gagne pour une stabilité de longue durée”, a témoigné à l’AFP Navin Ranchhonddas, un retraité d’origine indienne âgé de 77 ans vivant dans un quartier résidentiel de Lisbonne.”C’est toujours important de venir voter, surtout pour essayer de clarifier la situation politique”, a souligné Ana Figueira, une assistante hospitalière de 57 ans, après avoir jeté son bulletin dans un bureau de la banlieue sud de la capitale portugaise.L’autre incertitude du scrutin concerne le résultat de l’extrême droite, qui a connu une croissance fulgurante depuis la fondation de Chega, en 2019. L’an dernier, cette formation a obtenu 18% des voix, passant de 12 à 50 députés.La campagne de son président André Ventura, un ancien commentateur de football de 42 ans, a été perturbée par deux malaises dont il a été victime devant les caméras de télévision.Mais le débat politique s’est porté sur des thèmes favorables à la rhétorique d’extrême droite, comme l’éthique des responsables politiques ou l’immigration.Le Portugal a vu le nombre d’étrangers quadrupler depuis 2017, atteignant désormais environ 15% de la population totale de 10 millions d’habitants, et l’exécutif de M. Montenegro a déjà durcit la politique migratoire du pays, qui était une des plus souples d’Europe sous le précédent gouvernement socialiste d’Antonio Costa.

Les Portugais rappelés aux urnes, la droite au pouvoir favorite

Les Portugais votent dimanche afin d’élire leurs députés pour la troisième fois depuis 2022, lors d’élections législatives qui pourraient permettre au Premier ministre sortant, Luis Montenegro, de renforcer son étroite majorité de droite modérée après une année au pouvoir.”Voter encore une fois”, titrait en Une le journal de référence Publico, qui s’interrogeait sur l’issue du scrutin: “nouvelle majorité ou nouvelle impasse?”.La réponse est attendue à partir de 20H00 locales (19H00 GMT), lorsque les télévisions dévoileront leurs sondages sortie des urnes, après la fermeture des derniers bureaux de vote.Avocat de 52 ans, M. Montenegro est le personnage central de ces élections anticipées, qu’il a lui-même provoquées en démissionnant en mars sur fond de soupçons de conflit d’intérêts concernant les activités d’une société de conseil enregistrée à son domicile et au nom de ses enfants.”Personne n’a jamais été aussi transparent que moi”, a-t-il assuré lors de son dernier meeting, en réponse au chef de l’opposition socialiste, Pedro Nuno Santos, qui l’a accusé de “mêler politique et affaires” en touchant de l’argent d’entreprises privées après son entrée en fonctions.Les études d’opinion montrent toutefois que “l’électorat portugais affiche une certaine tolérance face à ce genre de question, et celle-ci n’a clairement pas pris l’ampleur que l’opposition espérait”, selon la politologue Filipa Raimundo, de l’Institut universitaire de Lisbonne ISCTE.- “Confiance” et “stabilité” -La coalition gouvernementale, l’Alliance démocratique (AD), était ainsi créditée de 34% des intentions de vote, contre 26% pour le Parti socialiste (PS), dans le dernier sondage publié par les médias locaux.Le parti d’extrême droite Chega (“Assez”) pourrait recueillir 19% des voix, soit un peu plus que son score aux législatives de mars 2024, et ainsi consolider son statut de troisième force politique du pays.D’après cette enquête, l’AD de Luis Montenegro pourrait obtenir jusqu’à 95 sièges sur 230 et resterait donc en deçà du seuil de 116 députés synonyme de majorité absolue.Comme le Premier ministre a toujours refusé de gouverner avec le soutien de l’extrême droite, il espère tout de même arriver à former une majorité plus solide en scellant un accord avec la formation Initiative libérale, créditée de 7% des intentions de vote.”J’ai beaucoup de confiance dans les Portugais et la stabilité que nous pouvons obtenir avec ces élections”, a déclaré M. Montenegro après avoir voté dans son fief de Espinho, ville côtière du nord du pays.Doté d’une majorité relative, il était jusqu’ici pris en tenaille par l’extrême droite et le Parti socialiste, battu de justesse en 2024 après huit années au pouvoir.- Politique migratoire -“Les autres partis ne laissaient pas le gouvernement gouverner. (…) J’espère que l’AD gagne pour une stabilité de longue durée”, a témoigné à l’AFP Navin Ranchhonddas, un retraité d’origine indienne âgé de 77 ans vivant dans un quartier résidentiel de Lisbonne.”C’est toujours important de venir voter, surtout pour essayer de clarifier la situation politique”, a souligné Ana Figueira, une assistante hospitalière de 57 ans, après avoir jeté son bulletin dans un bureau de la banlieue sud de la capitale portugaise.L’autre incertitude du scrutin concerne le résultat de l’extrême droite, qui a connu une croissance fulgurante depuis la fondation de Chega, en 2019. L’an dernier, cette formation a obtenu 18% des voix, passant de 12 à 50 députés.La campagne de son président André Ventura, un ancien commentateur de football de 42 ans, a été perturbée par deux malaises dont il a été victime devant les caméras de télévision.Mais le débat politique s’est porté sur des thèmes favorables à la rhétorique d’extrême droite, comme l’éthique des responsables politiques ou l’immigration.Le Portugal a vu le nombre d’étrangers quadrupler depuis 2017, atteignant désormais environ 15% de la population totale de 10 millions d’habitants, et l’exécutif de M. Montenegro a déjà durcit la politique migratoire du pays, qui était une des plus souples d’Europe sous le précédent gouvernement socialiste d’Antonio Costa.