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Malgré les destructions, les Gazaouis savourent le retour au “calme”

Pour la première fois depuis plus d’un an, les Gazaouis se réveillent après une nuit sans bombardement au lendemain de l’entrée en vigueur de la trêve entre le Hamas et Israël, avec l’opportunité enfin de regarder l’avenir, fut-il incertain.”Nous n’avions pas peur en nous demandant quand serait la prochaine frappe”, se réjouit, presque incrédule, Ammar …

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Trump, au sommet de sa puissance politique, revient au pouvoir

Il a promis d’agir “à une vitesse et avec une force sans précédent” pour mettre fin au “déclin” de l’Amérique: Donald Trump, au sommet de sa puissance politique, va être investi lundi président des Etats-Unis.A midi, heure de Washington (17H00 GMT), le 47e président de la première puissance mondiale débutera son second mandat, succédant à Joe Biden. Il deviendra aussi, à 78 ans, le chef d’Etat américain le plus âgé jamais investi, après un premier passage à la Maison Blanche entre 2017 et 2021.Il jurera de protéger la Constitution sous la coupole du Capitole, là même où le 6 janvier 2021, ses partisans avaient tenté d’empêcher le Congrès de certifier la victoire de son rival démocrate.La cérémonie se déroule habituellement à l’extérieur, mais le protocole a été chamboulé pour cause de vague de froid.- Jésus et Trump -Le dispositif de sécurité sera exceptionnel, après deux tentatives d’assassinat contre le républicain cet été: 48 kilomètres de hautes barrières et 25.000 policiers déployés.Le vent tranchant dans les rues de la capitale américaine n’a pas refroidi l’ardeur de milliers de partisans de Donald Trump, qui ont commencé à faire la queue au milieu de la nuit devant une salle où leur champion doit apparaître après avoir prêté serment, dans une ferveur quasi-religieuse.”Jésus est mon sauveur et Donald Trump est mon président”, lance Rachel Peters, 28 ans. Ni les poursuites pénales – dont une lui a valu une condamnation historique – ni la violence inouïe de sa rhétorique de campagne n’ont rebuté les électeurs. Donald Trump l’a emporté nettement le 5 novembre face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris.Dès lundi, le républicain a annoncé un déferlement de décrets, notamment pour endiguer ce qu’il qualifie d'”invasion” de migrants sans papiers. – Vengeance -Le milliardaire républicain veut en outre s’attaquer à la “folie transgenre”. Il devrait aussi annoncer des grâces pour les assaillants du Capitole condamnés à la suite du 6 janvier 2021, lever des mesures de protection de l’environnement, augmenter les droits de douane.A plus long terme, il veut mettre fin au conflit en Ukraine et sabrer dans la dépense publique – il sera conseillé en cela par l’entrepreneur multimilliardaire Elon Musk, figure incontournable du nouveau pouvoir.”Demain à midi, le rideau tombera sur quatre longues années de déclin américain”, a-t-il assuré dimanche pendant un ultime meeting à Washington.Tout au long de sa campagne, Donald Trump a promis de se “venger” de ses adversaires politiques.Face à cette menace, Joe Biden, quelques heures avant de quitter le pouvoir, a décidé d’accorder des grâces préventives à une série de personnalités risquant selon lui des “poursuites judiciaires injustifiées et politiquement motivées”.  Parmi elles, l’ancien chef d’état-major des armées Mark Milley, virulent critique de Donald Trump, le médecin Anthony Fauci, dans le viseur des trumpistes pour avoir orchestré la réponse américaine à la pandémie de Covid-19, ainsi que les parlementaires ayant enquêté sur l’assaut du Capitole. “Nous vivons dans des circonstances exceptionnelles”, a justifié Joe Biden dans un communiqué.- “Bon sens” -Cela ne l’empêchera pas de recevoir le couple Trump dans la matinée, après que le président élu aura assisté à un service religieux.Alors que Joe Biden s’est astreint à une transition sans heurts avec ce rival qui l’a tant humilié, Donald Trump, enragé par une défaite qu’il n’a jamais reconnue, avait claqué la porte de la Maison Blanche avec fureur il y a quatre ans, sans assister à l’investiture de son successeur.En 2017, le premier discours d’investiture plein de fureur de Donald Trump, dans lequel il avait promis de mettre fin au “carnage” provoqué par les idées progressistes, avait sidéré le monde. Selon le Wall Street Journal, son allocution lundi s’annonce moins sombre. Il devrait plaider pour une “révolution du bon sens” et promettre une “ère de succès”.  Son retour au pouvoir, s’il ne suscite pas la même commotion que sa première élection, provoque dans les chancelleries alliées une inquiétude ouverte.Le Premier ministre François Bayrou a mis en garde lundi contre le risque que la France et l’Union européenne soient “écrasées” par la politique annoncée de Donald Trump, si elles ne faisaient rien pour réagir.

Trump, au sommet de sa puissance politique, revient au pouvoir

Il a promis d’agir “à une vitesse et avec une force sans précédent” pour mettre fin au “déclin” de l’Amérique: Donald Trump, au sommet de sa puissance politique, va être investi lundi président des Etats-Unis.A midi, heure de Washington (17H00 GMT), le 47e président de la première puissance mondiale débutera son second mandat, succédant à Joe Biden. Il deviendra aussi, à 78 ans, le chef d’Etat américain le plus âgé jamais investi, après un premier passage à la Maison Blanche entre 2017 et 2021.Il jurera de protéger la Constitution sous la coupole du Capitole, là même où le 6 janvier 2021, ses partisans avaient tenté d’empêcher le Congrès de certifier la victoire de son rival démocrate.La cérémonie se déroule habituellement à l’extérieur, mais le protocole a été chamboulé pour cause de vague de froid.- Jésus et Trump -Le dispositif de sécurité sera exceptionnel, après deux tentatives d’assassinat contre le républicain cet été: 48 kilomètres de hautes barrières et 25.000 policiers déployés.Le vent tranchant dans les rues de la capitale américaine n’a pas refroidi l’ardeur de milliers de partisans de Donald Trump, qui ont commencé à faire la queue au milieu de la nuit devant une salle où leur champion doit apparaître après avoir prêté serment, dans une ferveur quasi-religieuse.”Jésus est mon sauveur et Donald Trump est mon président”, lance Rachel Peters, 28 ans. Ni les poursuites pénales – dont une lui a valu une condamnation historique – ni la violence inouïe de sa rhétorique de campagne n’ont rebuté les électeurs. Donald Trump l’a emporté nettement le 5 novembre face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris.Dès lundi, le républicain a annoncé un déferlement de décrets, notamment pour endiguer ce qu’il qualifie d'”invasion” de migrants sans papiers. – Vengeance -Le milliardaire républicain veut en outre s’attaquer à la “folie transgenre”. Il devrait aussi annoncer des grâces pour les assaillants du Capitole condamnés à la suite du 6 janvier 2021, lever des mesures de protection de l’environnement, augmenter les droits de douane.A plus long terme, il veut mettre fin au conflit en Ukraine et sabrer dans la dépense publique – il sera conseillé en cela par l’entrepreneur multimilliardaire Elon Musk, figure incontournable du nouveau pouvoir.”Demain à midi, le rideau tombera sur quatre longues années de déclin américain”, a-t-il assuré dimanche pendant un ultime meeting à Washington.Tout au long de sa campagne, Donald Trump a promis de se “venger” de ses adversaires politiques.Face à cette menace, Joe Biden, quelques heures avant de quitter le pouvoir, a décidé d’accorder des grâces préventives à une série de personnalités risquant selon lui des “poursuites judiciaires injustifiées et politiquement motivées”.  Parmi elles, l’ancien chef d’état-major des armées Mark Milley, virulent critique de Donald Trump, le médecin Anthony Fauci, dans le viseur des trumpistes pour avoir orchestré la réponse américaine à la pandémie de Covid-19, ainsi que les parlementaires ayant enquêté sur l’assaut du Capitole. “Nous vivons dans des circonstances exceptionnelles”, a justifié Joe Biden dans un communiqué.- “Bon sens” -Cela ne l’empêchera pas de recevoir le couple Trump dans la matinée, après que le président élu aura assisté à un service religieux.Alors que Joe Biden s’est astreint à une transition sans heurts avec ce rival qui l’a tant humilié, Donald Trump, enragé par une défaite qu’il n’a jamais reconnue, avait claqué la porte de la Maison Blanche avec fureur il y a quatre ans, sans assister à l’investiture de son successeur.En 2017, le premier discours d’investiture plein de fureur de Donald Trump, dans lequel il avait promis de mettre fin au “carnage” provoqué par les idées progressistes, avait sidéré le monde. Selon le Wall Street Journal, son allocution lundi s’annonce moins sombre. Il devrait plaider pour une “révolution du bon sens” et promettre une “ère de succès”.  Son retour au pouvoir, s’il ne suscite pas la même commotion que sa première élection, provoque dans les chancelleries alliées une inquiétude ouverte.Le Premier ministre François Bayrou a mis en garde lundi contre le risque que la France et l’Union européenne soient “écrasées” par la politique annoncée de Donald Trump, si elles ne faisaient rien pour réagir.

A Damas, les vendeurs de téléphones soulagés après des années de “terreur” sous Assad

Dans son magasin de téléphones à Damas, Abdel Razzaq Hamra respire enfin: il n’a plus à subir “la terreur des forces de sécurité” qui faisaient respecter, à coups de perquisitions et d’arrestations, le monopole d’une compagnie liée au président syrien déchu Bachar al-Assad.Ce commerçant de 33 ans raconte avoir été arrêté à trois reprises depuis 2020, avoir été battu en prison et avoir perdu pour 10.000 dollars de marchandises.Les forces de sécurité effectuaient des descentes dans son quartier du centre de Damas, où s’alignent les magasins de téléphones.”S’ils trouvaient un appareil sans le logo d’Emmatel” une entreprise liée au régime de Bachar al-Assad qui monopolisait le marché, “ils confisquaient tout” raconte à l’AFP Abdel Razzaq Hamra.”Ils m’accusaient de ne pas travailler avec Emmatel (…) alors ils m’ont mis en prison pendant 101 jours”, dit-il.Emmatel a été fondée en 2019 par l’homme d’affaires syrien Khodr Taher, alias Abou Ali Khodr.Khodr Taher et Emmatel sont sous sanctions américaines depuis 2020 en raison de leurs liens avec Bachar al-Assad. L’homme d’affaires serait proche d’Asma al-Assad, épouse du président déchu, selon le Trésor américain.Les Etats-Unis l’accusaient de fournir la tristement célèbre Quatrième Division de l’armée syrienne, dirigée par le frère d’Assad, Maher, notamment à travers la création d’une société de sécurité privée agissant comme un “bras exécutif informel”.Après la chute du pouvoir de Bachar al-Assad début décembre après plus de 24 ans de règne, au moins un magasin Emmatel a été pillé, comme le montrent des vidéos diffusées en ligne, tandis que d’autres succursales sont désormais fermées.-  Vol de marchandises -Plusieurs petits commerçants de téléphones ont expliqué à l’AFP avoir fait faillite à cause des raids répétés et des extorsions sous Assad.Moustafa Khalayli a ainsi dû fermer son magasin, qui employait cinq personnes, après avoir été détenu pendant un an et avoir perdu 40.000 dollars de marchandises confisquées lors des raids successifs.”Chaque jour, je partais travailler en embrassant ma famille comme si c’était la dernière fois”, confie M. Khalayli. “Nous risquions tout le temps d’être arrêtés pour un téléphone”, ajoute-t-il.Il raconte que deux officiers et une vingtaine de membres des forces de sécurité ont fouillé son magasin pendant trois heures, à la recherche de téléphones non achetés auprès d’Emmatel, sans rien trouver.Ils l’ont quand même arrêté, l’ont accusé de fausses charges et ont confisqué ses téléphones, dit-il. “Ils voulaient simplement voler ma marchandise”, déclare-t-il.Les plus grandes sociétés de téléphonie ont également été contraintes de fermer ou de réduire leurs activités, ont indiqué des commerçants à l’AFP.- “Mafia” -Les commerçants ont expliqué que les forces de sécurité liées à la Branche 215 des services de renseignement militaires effectuaient des descentes dans leurs magasins, tandis que les “chabiha”, miliciens pro-Assad, terrorisaient également les commerces.Khodr Taher avait une influence au sein de l’appareil de sécurité d’Assad, notamment au sein de la Branche 215, l’un des centres de détention les plus redoutés de Syrie.”Il n’y avait aucune raison pour ces raids, à part le fait que Emma Tel appartenait à Abou Ali Khodr (Taher), qui nous terrorisait avec la Branche 215″, témoigne Wissam, un autre commerçant.Mohamed al-Malhas raconte : “La Branche 215, c’était plus une bande, une mafia qu’autre chose”.”Un officier a fouillé tous mes appareils pendant 1h30″, dit-il, debout dans son petit magasin. “Il m’a dit : +Considère cela comme une visite amicale : seul Emmatel est autorisé+.”Les commerçants ont précisé que ceux qui pouvaient soudoyer les forces de sécurité pour éviter l’arrestation avaient plus de chances de s’en sortir, mais beaucoup ne disposaient pas des moyens financiers nécessaires.Mohammad Gemmo, 25 ans, raconte que les harcèlements constants et les extorsions l’ont contraint à fermer son magasin et à vendre des téléphones dans un étal improvisé dans la rue.Il a été arrêté et on lui a demandé de payer plusieurs milliers de dollars pour sortir, “mais je n’en avais pas les moyens”, explique-t-il, ajoutant avoir passé cinq mois en détention.”Avant, vendre des téléphones était comme commettre un crime grave”, confie M. Gemmo. “Personne n’osait acheter quoi que ce soit qui n’avait pas le logo d’Emma Tel. Maintenant, grâce à Dieu, c’est fini”, conclut-il.

A Damas, les vendeurs de téléphones soulagés après des années de “terreur” sous Assad

Dans son magasin de téléphones à Damas, Abdel Razzaq Hamra respire enfin: il n’a plus à subir “la terreur des forces de sécurité” qui faisaient respecter, à coups de perquisitions et d’arrestations, le monopole d’une compagnie liée au président syrien déchu Bachar al-Assad.Ce commerçant de 33 ans raconte avoir été arrêté à trois reprises depuis 2020, avoir été battu en prison et avoir perdu pour 10.000 dollars de marchandises.Les forces de sécurité effectuaient des descentes dans son quartier du centre de Damas, où s’alignent les magasins de téléphones.”S’ils trouvaient un appareil sans le logo d’Emmatel” une entreprise liée au régime de Bachar al-Assad qui monopolisait le marché, “ils confisquaient tout” raconte à l’AFP Abdel Razzaq Hamra.”Ils m’accusaient de ne pas travailler avec Emmatel (…) alors ils m’ont mis en prison pendant 101 jours”, dit-il.Emmatel a été fondée en 2019 par l’homme d’affaires syrien Khodr Taher, alias Abou Ali Khodr.Khodr Taher et Emmatel sont sous sanctions américaines depuis 2020 en raison de leurs liens avec Bachar al-Assad. L’homme d’affaires serait proche d’Asma al-Assad, épouse du président déchu, selon le Trésor américain.Les Etats-Unis l’accusaient de fournir la tristement célèbre Quatrième Division de l’armée syrienne, dirigée par le frère d’Assad, Maher, notamment à travers la création d’une société de sécurité privée agissant comme un “bras exécutif informel”.Après la chute du pouvoir de Bachar al-Assad début décembre après plus de 24 ans de règne, au moins un magasin Emmatel a été pillé, comme le montrent des vidéos diffusées en ligne, tandis que d’autres succursales sont désormais fermées.-  Vol de marchandises -Plusieurs petits commerçants de téléphones ont expliqué à l’AFP avoir fait faillite à cause des raids répétés et des extorsions sous Assad.Moustafa Khalayli a ainsi dû fermer son magasin, qui employait cinq personnes, après avoir été détenu pendant un an et avoir perdu 40.000 dollars de marchandises confisquées lors des raids successifs.”Chaque jour, je partais travailler en embrassant ma famille comme si c’était la dernière fois”, confie M. Khalayli. “Nous risquions tout le temps d’être arrêtés pour un téléphone”, ajoute-t-il.Il raconte que deux officiers et une vingtaine de membres des forces de sécurité ont fouillé son magasin pendant trois heures, à la recherche de téléphones non achetés auprès d’Emmatel, sans rien trouver.Ils l’ont quand même arrêté, l’ont accusé de fausses charges et ont confisqué ses téléphones, dit-il. “Ils voulaient simplement voler ma marchandise”, déclare-t-il.Les plus grandes sociétés de téléphonie ont également été contraintes de fermer ou de réduire leurs activités, ont indiqué des commerçants à l’AFP.- “Mafia” -Les commerçants ont expliqué que les forces de sécurité liées à la Branche 215 des services de renseignement militaires effectuaient des descentes dans leurs magasins, tandis que les “chabiha”, miliciens pro-Assad, terrorisaient également les commerces.Khodr Taher avait une influence au sein de l’appareil de sécurité d’Assad, notamment au sein de la Branche 215, l’un des centres de détention les plus redoutés de Syrie.”Il n’y avait aucune raison pour ces raids, à part le fait que Emma Tel appartenait à Abou Ali Khodr (Taher), qui nous terrorisait avec la Branche 215″, témoigne Wissam, un autre commerçant.Mohamed al-Malhas raconte : “La Branche 215, c’était plus une bande, une mafia qu’autre chose”.”Un officier a fouillé tous mes appareils pendant 1h30″, dit-il, debout dans son petit magasin. “Il m’a dit : +Considère cela comme une visite amicale : seul Emmatel est autorisé+.”Les commerçants ont précisé que ceux qui pouvaient soudoyer les forces de sécurité pour éviter l’arrestation avaient plus de chances de s’en sortir, mais beaucoup ne disposaient pas des moyens financiers nécessaires.Mohammad Gemmo, 25 ans, raconte que les harcèlements constants et les extorsions l’ont contraint à fermer son magasin et à vendre des téléphones dans un étal improvisé dans la rue.Il a été arrêté et on lui a demandé de payer plusieurs milliers de dollars pour sortir, “mais je n’en avais pas les moyens”, explique-t-il, ajoutant avoir passé cinq mois en détention.”Avant, vendre des téléphones était comme commettre un crime grave”, confie M. Gemmo. “Personne n’osait acheter quoi que ce soit qui n’avait pas le logo d’Emma Tel. Maintenant, grâce à Dieu, c’est fini”, conclut-il.

A Damas, les vendeurs de téléphones soulagés après des années de “terreur” sous Assad

Dans son magasin de téléphones à Damas, Abdel Razzaq Hamra respire enfin: il n’a plus à subir “la terreur des forces de sécurité” qui faisaient respecter, à coups de perquisitions et d’arrestations, le monopole d’une compagnie liée au président syrien déchu Bachar al-Assad.Ce commerçant de 33 ans raconte avoir été arrêté à trois reprises depuis …

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“Make Israel normal again”: ces Israéliens qui attendent beaucoup du retour de Trump

“Ramenez-les tous à la maison”: en Israël, le retour lundi à la Maison Blanche du président élu américain, Donald Trump, suscite de grandes attentes, notamment pour la libération des otages retenus captifs à Gaza.Depuis une dizaine de jours, tous ceux qui viennent prendre un café ou faire leurs courses à Sarona, quartier commerçant de Tel-Aviv, …

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“Make Israel normal again”: ces Israéliens qui attendent beaucoup du retour de Trump

“Ramenez-les tous à la maison”: en Israël, le retour lundi à la Maison Blanche du président élu américain, Donald Trump, suscite de grandes attentes, notamment pour la libération des otages retenus captifs à Gaza.Depuis une dizaine de jours, tous ceux qui viennent prendre un café ou faire leurs courses à Sarona, quartier commerçant de Tel-Aviv, ne peuvent pas manquer l’immense panneau publicitaire lumineux.On y voit Donald Trump l’oreille en sang et le poing levé après la tentative d’assassinat l’ayant visé, et cette injonction en lettres capitales: “Relâchez-les tous avant le 20 janvier ou le feu de l’enfer va s’ouvrir”.Une référence directe à un message du président élu américain début décembre sur sa plateforme Truth Social, dans lequel il promettait l’enfer au Hamas s’il ne libérait pas avant son investiture les otages retenus captifs à Gaza depuis l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur Israël le 7 octobre 2023.Le républicain a remis plusieurs fois la pression depuis, dans des termes similaires, et son retour à la Maison Blanche est très attendu par le collectif “Forum de l’espoir”, qui regroupe des proches d’otages opposés à des négociations avec le Hamas et qui a financé l’affichage.- Casquettes rouges -“Le Hamas doit comprendre que les règles au Proche-Orient vont changer et qu’il est temps de rendre les otages maintenant”, affirme le Forum dans un communiqué, suivant l’affichage.A près de 10.000 km de Washington, Donald Trump est très présent dans les rassemblements organisés chaque samedi dans les grandes villes d’Israël pour demander la libération des otages.A travers des déguisements, des casquettes rouges “Arrêtez cette put*!n de guerre”, inspirées de celles portées par les militants trumpistes, ou des pancartes l’appelant à intervenir: “Trump, merci de régler ça”; “Président Trump, ramenez-les tous à la maison”; “Make Israel normal again”.”Je suis persuadée que les choses vont changer quand il reviendra au pouvoir. Je ne sais pas dans quelle mesure en revanche”, témoigne une jeune manifestante à Jérusalem, Gaya Omri. “Mon seul espoir est qu’il puisse mettre fin à la guerre. C’est tout ce que l’on demande”.- “Sur la carte” -Donald Trump aura été au cours de son premier mandat (2017-2021) l’un des présidents américains les plus favorables de l’histoire à Israël avec Lyndon B. Johnson dans les années 1960.Allant à l’encontre de la politique suivie par la quasi-totalité de la communauté internationale, il a d’abord pris la décision de transférer l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem, ville que revendiquent également les Palestiniens pour en faire la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.Influencé par son gendre, Jared Kushner, M. Trump a également contribué à la normalisation des liens d’Israël avec Bahreïn, les Emirats arabes unis et le Maroc, via les accords d’Abraham, et reconnu l’annexion par Israël d’une grande partie du Golan syrien, allant là encore à l’encontre de plusieurs résolutions onusiennes.Ce dernier geste lui a valu que soit baptisée à son nom — Trump Heights — une colonie de ce plateau stratégique, dont Israël occupe depuis 1967 une grande partie, et qu’il a annexée en 1981.”Le président Trump nous a fait connaître au monde”, apprécie Yaakov Selavan, un responsable du conseil régional du Golan. “Cela a permis une croissance du tourisme, les gens venaient du monde entier avant la guerre”.”On ne peut pas rêver d’une meilleure campagne de communication”, ajoute-t-il: “Et on espère que la nouvelle administration américaine poursuivra dans cette voie”.Les premières nominations de la future équipe Trump peuvent le laisser penser. Notamment celle, au poste d’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, de Mike Huckabee, un partisan de l’annexion de la Cisjordanie.

Royaume-Uni: l’auteur présumé du meurtre de trois fillettes à l’origine d’émeutes plaide coupable

L’auteur présumé du meurtre de trois fillettes fin juillet dans le nord de l’Angleterre, une attaque au couteau qui avait déclenché de violentes émeutes dans le pays, a plaidé coupable lundi, au premier jour de son procès devant la cour criminelle de Liverpool. Agé de 18 ans, Axel Rudakubana a reconnu les meurtres de Bebe King, 6 ans, Elsie Dot Stancombe, 7 ans, et Alice da Silva, 9 ans, le 29 juillet à Southport.Les victimes participaient à un cours de danse inspiré de la star de la pop Taylor Swift. Dix autres personnes avaient été blessées, dont huit enfants, dans l’une des pires attaques à l’arme blanche dans ce pays depuis des années.Il a également admis avoir produit un poison extrêmement toxique, de la ricine, et avoir détenu un manuel d’entraînement d’Al-Qaïda. La motivation “terroriste” n’a toutefois pas été retenue pour ces meurtres.Lundi à son procès, Axel Rudakubana a refusé de se tenir debout devant le tribunal et a répondu “coupable” à chaque chef d’inculpation. Le fait qu’il plaide coupable écourte la procédure, et le juge a annoncé qu’il prononcerait sa condamnation jeudi.En décembre, le suspect avait refusé de parler au tribunal, qui avait alors considéré que ce silence équivalait à un plaidoyer de non-culpabilité et décidé de juger l’affaire lors d’un procès devant initialement durer quatre semaines.- “Période traumatisante” -La ministre britannique de l’Intérieur, Yvette Cooper, avait estimé lundi matin que le procès allait être “une période profondément traumatisante et angoissante pour les familles”.Elle avait appelé à ce “qu’il y ait un procès équitable et que justice soit rendue”.Dans la foulée de l’attaque, de violentes manifestations anti-immigration se sont déroulées dans des dizaines de villes en Angleterre et en Irlande du Nord, attisées par des agitateurs d’extrême droite sur fond de rumeurs sur internet concernant le suspect.Alors âgé de 17 ans, Axel Rudakubana avait été présenté à tort comme un demandeur d’asile musulman alors qu’il est né au Pays de Galles dans une famille originaire du Rwanda, et vivait à Banks, une commune située près de Southport.Les violences avaient duré plusieurs jours, durant lesquels des émeutiers s’en étaient pris à des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile, des mosquées, et des affrontements avaient eu lieu avec les forces de l’ordre, mobilisées en masse, ou avec des contre-manifestants.Le 8 août, des milliers de personnes se sont rassemblées à travers le pays pour dire “stop à l’extrême droite” et contre le racisme et l’islamophobie.Bien qu’Axel Rudakubana soit mineur au moment des faits, la justice a autorisé la révélation de son identité face aux rumeurs circulant sur lui.- Plus de 400 condamnations après les émeutes -Le Premier ministre travailliste Keir Starmer, arrivé au pouvoir début juillet, avait dénoncé des émeutes d'”extrême droite” et promis la plus grande fermeté pour les auteurs de ces violences et pour ceux qui les ont attisées en ligne.A la mi-décembre, plus de 410 personnes avaient été condamnées dans tout le pays en lien avec ces émeutes, dont plus de 360 à de la prison ferme, selon un décompte réalisé par l’agence de presse britannique PA.Deux hommes ont notamment écopé de neuf ans de prison, la peine la plus lourde prononcée contre les auteurs de ces violences.Un organisme chargé de contrôler l’action de la police a estimé que celle-ci avait sous-estimé le climat de violence et le poids de la désinformation qui a culminé avec les émeutes de cet été.L’attaque de Southport avait suscité une vague de réactions horrifiées dans le pays. Le roi Charles III s’était rendu en août sur les lieux pour rencontrer les enfants ayant survécu.Au lendemain de l’attaque, la chanteuse Taylor Swift, alors au milieu de sa tournée planétaire, s’était dite “complètement choquée”. Selon plusieurs médias, la star avait rencontré deux des fillettes blessées en marge de ses concerts à Londres en août.Le prince William et son épouse Kate s’étaient eux aussi rendus à Southport en octobre, rendant hommage aux secours.