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Madagascar: la “vigilance” d’une voix de la Gen Z à la croisée des chemins

Issu de la jeunesse malgache urbaine et diplômée qui s’est révoltée contre ses conditions de vie, Elliot Randriamandrato, 31 ans, incarne le collectif Gen Z dont les manifestations ont chassé le président Andry Rajoelina du pouvoir.Le renversement du président, déjà remplacé par le colonel Michaël Randrianirina, a fait passer ce militant aux pantalons baggy et …

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Washington saborde l’accord mondial sur la décarbonation des bateaux

Les pays membres de l’Organisation maritime internationale (OMI) ont repoussé vendredi d’un an leur décision sur l’adoption d’un plan mondial destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre des navires, une victoire diplomatique pour les Etats-Unis, catégoriquement opposés au projet.Ce report fait suite à une semaine chaotique de tractations à Londres, pendant laquelle Washington, avec le soutien de l’Arabie saoudite, la Russie et d’autres pays producteurs de pétrole, a cherché à tout prix à faire capoter le texte, allant jusqu’à menacer de sanctions les pays qui y sont favorables.Ce plan ambitieux, dont le principe avait pourtant été approuvé en avril, doit permettre au secteur, extrêmement polluant, de prendre un virage climatique historique en contraignant les navires à réduire progressivement leurs émissions dès 2028, jusqu’à décarbonation totale vers 2050.Le report a été entériné par une majorité de 57 voix contre 49. Concrètement, les pays membres ont décidé de se réunir dans un an sur cette question -ce qui ne garantit cependant pas qu’un vote sur l’adoption du texte, comme celui qui aurait dû avoir lieu vendredi, sera organisé.”Je n’ai pas grand-chose à vous dire pour l’instant. Ça n’arrive pas souvent”, a réagi, visiblement abattu, Arsenio Dominguez, le secrétaire général de l’OMI, une organisation dont les 176 membres prennent traditionnellement leurs décisions par consensus.- “Arnaque verte” -Donald Trump, attaché aux énergies fossiles et qui a enclenché une marche arrière sur le climat depuis son retour au pouvoir, notamment en retirant son pays de l’accord de Paris, s’était vertement opposé au plan jeudi sur son réseau Truth Social.”Les États-Unis ne toléreront PAS cette arnaque verte mondiale sous forme de taxe sur le transport maritime et ne s’y conformeront d’aucune manière”, avait affirmé le président américain, qui a dans le passé qualifié le changement climatique de “plus grande arnaque” de l’Histoire.Washington a “empêché une augmentation massive des taxes imposées par l’ONU aux consommateurs américains, qui aurait servi à financer des projets climatiques progressistes”, a quant à lui commenté vendredi, après le report, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, parlant d'”énorme victoire” pour Donald Trump.Les Etats-Unis ont menacé les délégations favorables au projet de restrictions de visas pour les membres de leurs équipages, de pénalités commerciales ou de frais portuaires supplémentaires.Interrogé par l’AFP, le ministre français des Transports, Philippe Tabarot, a dénoncé les “manœuvres de certains États” pour faire capoter l’accord, sans citer nommément les Etats-Unis. “C’est un très mauvais signal”, a-t-il insisté.Le système envisagé “n’est pas parfait”, avait reconnu Arsenio Dominguez à l’ouverture du sommet mardi. Mais “il fournit une base équilibrée”.Le plan litigieux vise à faire payer aux bateaux une sorte de taxe sur leurs émissions au-delà d’un certain seuil, en vue d’alimenter un fonds récompensant les navires à faibles rejets et soutenant les pays vulnérables au changement climatique.Cette tarification du CO2 doit les inciter à utiliser des carburants moins émetteurs de gaz à effet de serre.- “Ils ont menacé tout le monde” -Les pays de l’Union européenne, le Brésil et la Chine avaient réitéré cette semaine leur soutien à l’adoption de ce “cadre net-zéro” (appelé aussi NZF), tout comme les Etats insulaires du Pacifique, qui s’étaient abstenus en avril dernier.Mais la Chine, tout comme l’Inde, a voté pour le report. D’autres pays comme Chypre et la Grèce, dont beaucoup de bateaux portent le pavillon, ainsi que les Philippines, qui fournissent le premier contingent mondial de travailleurs du secteur, se sont abstenus.Cet ajournement d’un an est “regrettable” et l’UE est prête “à reprendre les discussions sur l’accord sous l’égide de l’Organisation maritime internationale lorsque cela sera opportun”, a réagi vendredi une porte-parole de la Commission européenne.”Nous regrettons (…) qu’une occasion historique ait ainsi été manquée. Mais une chose est claire : nous ne devons pas relâcher nos efforts”, a encore indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère allemand des Transports.”C’est important d’avoir cette année en plus pour décider, nous ne pouvions pas nous mettre d’accord en deux heures”, a pour sa part déclaré à l’AFP le délégué argentin, dont le pays, en difficulté économique, bénéficie d’un important soutien financier de Washington.”Il est de notoriété publique que les États-Unis ont menacé tout le monde”, a regretté le représentant d’un petit pays, sous couvert d’anonymat. Des méthodes dénoncées vendredi par le délégué brésilien en séance plénière.

Liban: la justice ordonne la libération sous caution de Hannibal Kadhafi après dix ans de détention

La justice libanaise a ordonné vendredi la libération de Hannibal Kadhafi, l’un des fils de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, détenu depuis dix ans sans jugement, en échange d’une caution de 11 millions de dollars.Son avocat français a déclaré à l’AFP qu’il allait contester la caution et affirmé que son client ne pouvait réunir cette somme, …

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En Guinée, un cirque offre un tremplin international à des jeunes défavorisés

Dans la chaleur humide d’un hangar de Conakry, cinq jeunes hommes virevoltent, se contorsionnent et jonglent au rythme des percussions de musiciens, comme un défi lancé aux lois de la gravité et de l’anatomie humaine.Chaque jour pendant plusieurs heures, ces Guinéens s’entraînent au centre d’art acrobatique Fodéba Keïta, une des écoles de cirque les plus réputées d’Afrique de l’Ouest, qui a formé des centaines de jeunes défavorisés et fait rayonner la Guinée à travers le monde.Malgré des moyens très limités, à la mesure de la pauvreté du pays, l’école constitue un véritable tremplin pour ces jeunes. Plus de 200 anciens élèves ont été recrutés dans des troupes à l’international, comme les prestigieux Cirque du Soleil, UniverSoul Circus, Kalabanté ou le Circus Baobab.Les saynètes répétées se succèdent. Sans effort, les corps s’empilent dans des postures vertigineuses. Certains enchaînent les saltos quand d’autres se perchent sur des trapèzes.Clou du spectacle, le corps désarticulé du contorsionniste Mohamed Fofana prend des positions invraisemblables à donner des haut-le-coeur.L’école, qui accueille une centaine d’élèves, a été créée par un ancien du mythique Circus Baobab, Ibrahim Bamba, dit maître BBL à la scène.Dans cette salle construite par l’ambassade de France en Guinée en 2000, le matériel défraîchi porte les traces des longues heures d’entraînements. Sous l’immense plafond, un drap rouge et des trapèzes permettent de pratiquer la voltige.Ce jour-là, de nombreux élèves sont partis en tournée en Turquie avec la troupe de l’école, le cirque Tinafan, qui veut dire “Demain est meilleur” en langue soussou.- Tremplin international -Cette année, le contorsionniste Papi Flex, ancien de l’école, a remporté un prix du Guinness des records. Le jeune homme s’est produit sur les plateaux télévisés et sur les scènes du monde entier.De quoi faire rêver les étudiants en quête d’un avenir meilleur.”Ceux que je vois en Europe, au Brésil, au Canada, en France, ça me pousse à travailler encore plus. Parce qu’un jour, moi aussi, je veux aller dans leurs compagnies”, confie à l’AFP Mamadou Saliou Diallo, voltigeur, jongleur et équilibriste de 26 ans.Dans ce pays dirigé par une junte militaire depuis un coup d’État en 2021, l’école offre des perspectives à ces jeunes qui pourraient, comme des milliers d’autres Guinéens depuis des années, être tentés de rejoindre l’Europe clandestinement par les voies périlleuses du désert ou de la mer.  “On souffre tellement ici… A cause de ça, beaucoup de jeunes partent pour tenter +l’aventure+” (terme courant chez les jeunes pour évoquer leur parcours migratoire), raconte Mamadou Saliou Diallo.- “Réinsertion” – Amadou Camara, administrateur général des lieux, met en avant les objectifs de “réinsertion socio-professionnelle” de l’école, qui recrute parmi des “jeunes en situation extrêmement difficile, qui sont dans la pauvreté”.”L’esprit de cette école, c’est permettre aux jeunes d’être dans un cadre de travail qui va leur éviter la délinquance, le banditisme”, explique-t-il. L’école propose également des ateliers de menuiserie, de couture ou encore de soudure pour apprendre un métier aux jeunes. Cela leur permet de créer eux-mêmes leurs costumes ou le matériel pour leurs spectacles.Une petite baraque à l’extérieur de la salle de l’école fait office d’internat, pour accueillir les élèves les plus défavorisés.Entré dans l’école à l’âge de 8 ans, Ibrahima Oularé est aujourd’hui un voltigeur chevronné. Né dans une famille pauvre, le jeune homme de 19 ans vit sur place et clame que l’école lui a “apporté beaucoup de choses”. “Quand je suis ici, il y a de l’espoir. J’aime ce travail”, confie le voltigeur qui a été invité à se produire aux États-Unis à l’automne. Faute de passeport, sa carrière à l’international est en suspens.L’école devrait bientôt connaître un second souffle. Elle sera déplacée pour être “intégrée à une nouvelle École nationale des arts du cirque de Guinée” (ENACIG), a indiqué à l’AFP le ministre guinéen de la Culture, Moussa Moïse Sylla.Nouveau bâtiment moderne adapté, chapiteau à quatre mâts, ateliers pour les métiers connexes: le ministre promet un nouveau centre “très éloigné des moyens de fortune” actuels.En attendant, les jeunes circassiens comme Mamadou Saliou Diallo croient en des lendemains meilleurs: “Si je continue de travailler, je vais gagner”. 

Cinq ans après la disparition de Delphine Jubillar, son mari condamné à 30 ans de prison

Epilogue d’un procès hors normes, Cédric Jubillar a été condamné vendredi à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son épouse Delphine, disparue fin 2020 dans le Tarn et dont le corps n’a jamais été retrouvé.Le peintre-plaquiste de 38 ans a regardé, impassible, la présidente de la cour Hélène Ratinaud énoncer le verdict, mains serrées sur l’ouverture vitrée de son box et les jambes agitées de mouvements nerveux, comme souvent lors des quatre semaines d’audience.Il a ensuite regagné la maison d’arrêt de Seysses-Toulouse, où il vient de passer quatre ans et demi à l’isolement, à bord d’un véhicule de l’administration pénitentiaire.”Moi, je ne peux pas comprendre qu’on condamne un homme sans corps, sans scène de crime, sans preuves, avec un faisceau d’indices” qui “ne sont a minima pas convergents”, a lancé après la lecture de la décision Alexandre Martin, l’un de ses avocats.Le verdict est conforme aux réquisitions des avocats généraux. La défense a annoncé qu’elle fera appel de cette décision.Au terme d’environ six heures de délibéré, au moins sept des neuf membres de la cour, composée de trois magistrats et six jurés, ont répondu oui, par bulletin secret, à la question: “Est-il coupable d’avoir, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines donné volontairement la mort à Delphine Aussaguel, épouse Jubillar?”A l’énoncé du verdict, la famille et les proches de Delphine se sont étreints, certains en pleurs, sur les quatre bancs des parties civiles qu’ils occupaient en rangs serrés. Un oncle et une cousine de Delphine ont fait un malaise.”Ça fait quatre ans et demi qu’on s’égosille à dire que ce dossier n’est pas vide, que dans ce dossier il y a des preuves, il y a une scène de crime”, a souligné Mourad Battikh, pour les parties civiles, devant les dizaines de journalistes ayant couvert ce procès ultramédiatisé.- “Mots simples” -Dispute du couple juste avant la disparition rapportée par leur fils, lunettes de Delphine retrouvées brisées, utilisation de sa 207 bleu nuit pendant la nuit… Lors du réquisitoire, le ministère public s’est appuyée sur un faisceau d’indices, ainsi que sur la personnalité de l’accusé, décrit unanimement par la cohorte de proches et d’amis du couple comme impulsif et violent avec son fils.”Trente ans, c’est la rétribution d’un meurtre accompli dans des conditions détestables pour un mobile futile, c’est-à-dire empêcher l’autre d’accéder à une liberté absolument légitime”, alors que l’infirmière de 33 ans s’apprêtait à refaire sa vie avec un autre homme, a estimé Me Laurent Boguet, qui représente avec Me Malika Chmani les intérêts des enfants du couple Jubillar.Il faudra annoncer cette condamnation à Louis, 11 ans, et Elyah, 6 ans, avec des “mots simples”, expliquer que “des juges et des jurés ont estimé qu’ils avaient assez d’éléments pour dire que papa était coupable du meurtre de maman”, a confié à l’AFP Me Chmani.Juste avant que la cour d’assises du Tarn se retire pour délibérer peu après 09H00, Cédric Jubillar, le visage blême et les yeux cernés, a redit n’avoir “absolument rien fait à Delphine”.”Nous allons nous remettre au travail pour préparer cet appel”, a affirmé Me Martin, évoquant un “homme abattu”.”Je pense qu’il s’est imaginé que l’absence du corps de Delphine le protégerait”, a analysé Laurent de Caunes, avocat des frères et soeur de la disparue. “Il n’a pas réalisé à quel point au contraire, ça pourrait le pénaliser. Donc peut-être qu’en appel, son raisonnement va évoluer.”Lors de leurs plaidoiries jeudi, les deux avocats qui défendent Cédric Jubillar depuis sa mise en examen et son placement en détention, en juin 2021, s’étaient efforcés de semer le doute dans l’esprit des jurés.Pour les parties civiles et l’accusation, sa culpabilité ne faisait en revanche aucun doute. L’avocat général Pierre Aurignac avait estimé que “pour défendre l’idée de l’innocence de M. Jubillar, il faut écarter quatre experts, faire taire 19 témoins et tuer le chien pisteur” qui a établi que la mère de famille n’a pas quitté son domicile la nuit de sa disparition.”Le crime parfait attendra, avait-il ajouté, le crime parfait, ce n’est pas le crime sans cadavre mais celui pour lequel on n’est pas condamné, et vous allez être condamné M. Jubillar”.bur-chv-vgr/ap/dmc/dch   

Trump reçoit Zelensky après avoir relancé son dialogue avec Poutine

Volodymyr Zelensky aura fort à faire vendredi pour convaincre Donald Trump de livrer à l’Ukraine des missiles Tomahawk, alors que le président américain et Vladimir Poutine viennent de relancer leur dialogue, en convenant d’un prochain sommet à Budapest.Le président ukrainien sera reçu à la Maison Blanche pour la troisième fois depuis le retour au pouvoir du républicain. La rencontre est prévue à 13H00 (17H00 GMT).Lors de leur première entrevue en février, Donald Trump avait asséné brutalement à Volodymyr Zelensky qu’il n’avait “pas les cartes en main”. La seconde, en août, avait été beaucoup plus cordiale.Cette fois, le président ukrainien arrive à la Maison Blanche au lendemain d’un coup de fil surprise entre Donald Trump et Vladimir Poutine, dont le dirigeant russe a profité pour avertir qu’une livraison de missiles Tomahawk “nuirait considérablement” à la relation russo-américaine.Le président américain, interrogé jeudi après sa conversation avec Vladimir Poutine, s’est montré très réservé. “Nous ne pouvons pas appauvrir (les réserves de Tomahawk) notre propre pays”, a-t-il estimé.- 1.600 kilomètres -“Moscou se précipite pour reprendre le dialogue dès qu’ils entendent parler de Tomahawk”, a commenté sur X Volodymyr Zelensky, à son arrivée jeudi à Washington.Le président ukrainien a rencontré des représentants du fabricant américain des systèmes de missiles Tomahawk et Patriot, pour discuter entre autres de la “perspective d’une production conjointe ukraino-américaine”.Le BGM-109 Tomahawk vole jusqu’à 1.600 kilomètres, à 880 km/h, à quelques dizaines de mètres du sol.Ces missiles permettraient à l’Ukraine de frapper en profondeur en Russie, au moment où Moscou, à l’entrée de l’hiver, intensifie ses attaques sur les infrastructures énergétiques ennemies.Vendredi, la Russie a aussi revendiqué la prise de trois villages ukrainiens dans les régions de Kharkiv et Dnipropetrovsk (Est).Le président américain a dit jeudi espérer “mettre fin à cette guerre +sans gloire+” lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine, prévue selon lui “dans les deux prochaines semaines.”- “Très productif” -Les dirigeants américain et russe ont eu jeudi un entretien “très productif”, a jugé le républicain de 79 ans, tandis que Moscou a salué un échange “extrêmement franc et empreint de confiance”.Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a toutefois relevé vendredi qu’il fallait résoudre de “nombreuses questions” avant la rencontre de Budapest. Serguei Lavrov et Marco Rubio, les chefs des diplomaties russe et américaine, se rencontreront pour tenter d’y répondre.Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjarto, a assuré que le président russe pourrait faire le déplacement sans encombres. Vladimir Poutine est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre présumés, mais la Hongrie a annoncé son retrait de la CPI, qui sera effectif le 2 juin 2026. Le dernier sommet entre les deux présidents, le 15 août en Alaska, s’était conclu sans perspective concrète de paix.Cet échec a irrité Donald Trump, qui s’est dit plusieurs fois “très déçu” de Vladimir Poutine et qui a même estimé que la Russie pourrait perdre la guerre.- “Il n’a pas aimé” -Le président américain s’est toutefois cantonné depuis cette rencontre dans un rôle d’observateur, sans mettre à exécution ses menaces de lourdes sanctions contre la Russie.Donald Trump a rompu l’isolement dans lequel les puissances occidentales maintenaient Moscou depuis l’invasion russe de février 2022 et remis en cause l’aide militaire accordée à l’Ukraine par l’administration de son prédécesseur, Joe Biden.Refusant d’attribuer la responsabilité du conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Deuxième guerre mondiale, le président américain renvoie volontiers dos à dos Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. “Ils ne s’entendent pas très bien, ces deux-là”, a-t-il remarqué jeudi, sur un ton désinvolte.Puis il a plaisanté sur son échange téléphonique avec Vladimir Poutine.”Je lui ai dit +Cela vous dérangerait si je donnais quelques milliers de Tomahawk à votre adversaire?” (…). Il n’a pas aimé cette idée”, a lancé le président américain en s’esclaffant, pendant un échange avec la presse dans le Bureau ovale.