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Corée du Sud: Yoon a comparu devant la justice à l’audience sur la prolongation de sa détention

Le président sud-coréen suspendu Yoon Suk Yeol a comparu samedi à l’audience sur la demande de prolongation de sa détention, a indiqué le tribunal de Séoul où se déroulent les débats, après son arrestation pour sa tentative avortée d’imposer la loi martiale.M. Yoon s’est exprimé pendant 40 minutes devant le tribunal, a rapporté de son …

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L’accord de trêve à Gaza doit entrer en vigueur dimanche à 06H30 GMT

L’accord sur une trêve à Gaza et des libérations d’otages doit entrer en vigueur dimanche matin, au lendemain de son approbation par Israël, après 15 mois d’une guerre dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien.Le cessez-le-feu débutera à 08H30 locales (06H30 GMT), à la veille de l’investiture lundi du président américain élu, Donald Trump, a annoncé samedi le Qatar, l’un des médiateurs avec l’Egypte et les Etats-Unis, qui ont réussi à arracher cet accord après plus d’un an de laborieuses négociations.Dans une première phase étalée sur six semaines, les hostilités doivent cesser et 33 otages retenus à Gaza doivent être libérés en échange de 737 prisonniers palestiniens détenus par Israël.Annoncé mercredi par les médiateurs, l’accord ambitionne, selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, de déboucher à terme sur “une fin définitive de la guerre”, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, lors de laquelle les otages ont été enlevés.Mais dans l’attente du début de la trêve, l’armée israélienne a poursuivi ses frappes sur la bande de Gaza qui ont fait plus de 120 morts depuis mercredi, d’après les secours.Samedi, cinq membres d’une même famille de déplacés palestiniens ont péri dans une frappe qui a touché leur tente à Khan Younès (sud), selon la Défense civile. Des images de l’AFP ont montré des proches se lamentant devant des corps parmi lesquels celui d’un enfant à l’hôpital Nasser.- “Le début de la fin” -Le gouvernement israélien a approuvé l’accord avant l’aube, après le feu vert du Hamas, considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne.Des otages seront libérés dès dimanche, a annoncé le gouvernement israélien, sans préciser leur nombre ou à quelle heure.Trois points d’accueil ont été installés à la frontière sud d’Israël avec Gaza, aux passages de Kerem Shalom et Eretz et à celui proche du kibboutz Réïm, a précisé un responsable militaire. Là, les captifs seront pris en charge par des médecins puis conduits vers des hôpitaux.Selon des sources proches du Hamas, le premier groupe d’otages libérés devra être composé de trois Israéliennes.Israël a désigné 95 détenus palestiniens libérables dimanche, des femmes et mineurs en majorité, la plupart arrêtés après le 7-Octobre. Leur libération interviendra après 14H00 GMT, d’après le ministère de la Justice.Parmi les prisonniers appelés à être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable d’attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du parti Fatah, arrêté et écroué en 2019.Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, figurent parmi les 33 otages libérables, selon Paris. Ils ont été enlevés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, libérés lors d’une première trêve d’une semaine en novembre 2023.”Je suis heureux que ce soit le début de la fin et j’espère qu’un maximum d’otages reviendront. C’est le plus important en ce moment. C’est peut-être le début de la fin des souffrances pour les deux parties, je l’espère”, a dit Be’eri Yemini, un étudiant habitant Jérusalem.- “Sur les décombres de ma maison” -Dans la bande de Gaza ravagée par les bombardements aériens et l’offensive terrestre de l’armée israélienne en représailles à l’attaque du 7-Octobre, les déplacés, la grande majorité des quelque 2,4 millions de Palestiniens, se préparent à rentrer chez eux.”Je veux retourner chez moi et installer ma tente sur les décombres de ma maison”, dit Oum Khalil Bakr, qui a fui Gaza-ville pour Nousseirat. “Nous savons qu’il fera froid et que nous n’aurons pas de couvertures pour dormir, mais ce qui importe, c’est de retourner sur notre terre.”  Beaucoup “trouveront leur quartier entier détruit”, a indiqué Mohamed Khatib, de l’organisation Medical Aid for Palestine à Gaza: “La souffrance va continuer mais au moins il y a un espoir.”Selon l’ONU, la guerre a provoqué dans le territoire palestinien assiégé par Israël depuis octobre 2023, un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.Au moins 46.899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne à Gaza, déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.- Trois phases -Selon le président américain, Joe Biden, la première phase de l’accord comprend aussi “un cessez-le-feu total”, un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza et une augmentation de l’aide humanitaire dans un territoire menacé par la famine selon l’ONU.Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.Considérablement affaibli, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, est toutefois encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif qu’avait fixé le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, selon des experts.

L’accord de trêve à Gaza doit entrer en vigueur dimanche à 06H30 GMT

L’accord sur une trêve à Gaza et des libérations d’otages doit entrer en vigueur dimanche matin, au lendemain de son approbation par Israël, après 15 mois d’une guerre dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien.Le cessez-le-feu débutera à 08H30 locales (06H30 GMT), à la veille de l’investiture lundi …

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L’accord sur une trêve à Gaza et des libérations d’otages doit entrer en vigueur dimanche matin, au lendemain de son approbation par Israël, après 15 mois d’une guerre dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien.Le cessez-le-feu débutera à 08H30 locales (06H30 GMT), à la veille de l’investiture lundi du président américain élu, Donald Trump, a annoncé samedi le Qatar, l’un des médiateurs avec l’Egypte et les Etats-Unis, qui ont réussi à arracher cet accord après plus d’un an de laborieuses négociations.Dans une première phase étalée sur six semaines, les hostilités doivent cesser et 33 otages retenus à Gaza doivent être libérés en échange de 737 prisonniers palestiniens détenus par Israël.Annoncé mercredi par les médiateurs, l’accord ambitionne, selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, de déboucher à terme sur “une fin définitive de la guerre”, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, lors de laquelle les otages ont été enlevés.Mais dans l’attente du début de la trêve, l’armée israélienne a poursuivi ses frappes sur la bande de Gaza qui ont fait plus de 120 morts depuis mercredi, d’après les secours.Samedi, cinq membres d’une même famille de déplacés palestiniens ont péri dans une frappe qui a touché leur tente à Khan Younès (sud), selon la Défense civile. Des images de l’AFP ont montré des proches se lamentant devant des corps parmi lesquels celui d’un enfant à l’hôpital Nasser.- “Le début de la fin” -Le gouvernement israélien a approuvé l’accord avant l’aube, après le feu vert du Hamas, considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne.Des otages seront libérés dès dimanche, a annoncé le gouvernement israélien, sans préciser leur nombre ou à quelle heure.Trois points d’accueil ont été installés à la frontière sud d’Israël avec Gaza, aux passages de Kerem Shalom et Eretz et à celui proche du kibboutz Réïm, a précisé un responsable militaire. Là, les captifs seront pris en charge par des médecins puis conduits vers des hôpitaux.Selon des sources proches du Hamas, le premier groupe d’otages libérés devra être composé de trois Israéliennes.Israël a désigné 95 détenus palestiniens libérables dimanche, des femmes et mineurs en majorité, la plupart arrêtés après le 7-Octobre. Leur libération interviendra après 14H00 GMT, d’après le ministère de la Justice.Parmi les prisonniers appelés à être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable d’attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du parti Fatah, arrêté et écroué en 2019.Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, figurent parmi les 33 otages libérables, selon Paris. Ils ont été enlevés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, libérés lors d’une première trêve d’une semaine en novembre 2023.”Je suis heureux que ce soit le début de la fin et j’espère qu’un maximum d’otages reviendront. C’est le plus important en ce moment. C’est peut-être le début de la fin des souffrances pour les deux parties, je l’espère”, a dit Be’eri Yemini, un étudiant habitant Jérusalem.- “Sur les décombres de ma maison” -Dans la bande de Gaza ravagée par les bombardements aériens et l’offensive terrestre de l’armée israélienne en représailles à l’attaque du 7-Octobre, les déplacés, la grande majorité des quelque 2,4 millions de Palestiniens, se préparent à rentrer chez eux.”Je veux retourner chez moi et installer ma tente sur les décombres de ma maison”, dit Oum Khalil Bakr, qui a fui Gaza-ville pour Nousseirat. “Nous savons qu’il fera froid et que nous n’aurons pas de couvertures pour dormir, mais ce qui importe, c’est de retourner sur notre terre.”  Beaucoup “trouveront leur quartier entier détruit”, a indiqué Mohamed Khatib, de l’organisation Medical Aid for Palestine à Gaza: “La souffrance va continuer mais au moins il y a un espoir.”Selon l’ONU, la guerre a provoqué dans le territoire palestinien assiégé par Israël depuis octobre 2023, un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.Au moins 46.899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne à Gaza, déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.- Trois phases -Selon le président américain, Joe Biden, la première phase de l’accord comprend aussi “un cessez-le-feu total”, un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza et une augmentation de l’aide humanitaire dans un territoire menacé par la famine selon l’ONU.Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.Considérablement affaibli, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, est toutefois encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif qu’avait fixé le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, selon des experts.

Corée du Sud: Yoon devant la justice à l’audience sur la prolongation de sa détention

Le président sud-coréen suspendu Yoon Suk Yeol a comparu samedi à l’audience sur la demande de prolongation de sa détention, a indiqué le tribunal de Séoul où se déroulent les débats, après son arrestation pour sa tentative avortée d’imposer la loi martiale.Yoon s’est exprimé pendant 40 minutes devant le tribunal, a rapporté de son côté …

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Les mégafeux sont “encore mal compris” par les scientifiques

À l’ère des mégafeux qui brûlent les villes et génèrent des panaches de fumée visibles depuis l’espace, les scientifiques reconnaissent qu’ils sont loin d’avoir compris tous leurs impacts sur les gens, la nature et même le climat.Athènes, Maui et maintenant Los Angeles ont subi des incendies extrêmes, tandis que les incendies dans les forêts canadiennes ont battu des records ces dernières années.Ces changement de comportement “représentent un risque sans précédent qui est encore très mal compris”, a averti l’année dernière un groupe international de scientifiques dans un livre blanc soutenu par l’Agence spatiale européenne (ESA) et FutureEarth.Partout dans le monde, des chercheurs cherchent à comprendre: à bord d’avions traversant les fumées des brasiers, en analysant les images satellite des panaches visibles depuis l’espace ou en prélevant des échantillons dans les sols et les cours d’eau, ils tentent d’évaluer les effets des incendies sur les humains et la planète.Ils en sont parfois victimes eux-mêmes.Fin décembre 2021, Christine Wiedinmyer, professeure à l’université du Colorado spécialisée dans la pollution de l’air et les émissions des incendies, a soudain été priée d’évacuer alors qu’elle travaillait chez elle: un feu attisé par des vents tempétueux approchait.”On voyait le panache de fumée juste derrière chez moi”, raconte-t-elle à l’AFP. Elle a dû fuir au milieu de fumées et de braises tourbillonnantes avec des dizaines de milliers de personnes.Le lendemain, la neige tombait sur la ville. En rentrant chez elle, la spécialiste des incendies a retrouvé une maison maculée de suie et des questions nouvelles de ses voisins: les maisons étaient-elles contaminées? Si oui, comment les nettoyer?- “Poudrière” -Le feu a longtemps été “un compagnon” pour l’humanité “et maintenant il devient notre pire ennemi”, explique Stephen Pyne, un historien des incendies. Cet expert a baptisé l’ère actuelle de”pyrocène”. Le changement du climat depuis un siècle rend plus propices des conditions de type “poudrière”: chaleur, sécheresse et vents forts.Mais le réchauffement n’est pas la seule cause.De fortes précipitations, certes favorisées par le dérèglement climatique qui modifie le cycle de l’eau, peuvent aussi accentuer le risque, car elles font pousser rapidement les plantes qui, lors de la sécheresse suivante, deviennent un combustible idéal, comme ce fut le cas à Los Angeles.Des travaux de recherche menés en 2021 ont établi un lien entre la fonte de la banquise arctique et des incendies de forêt plus importants dans l’ouest des États-Unis.Mais parfois ce sont la foudre, des lignes électriques défectueuses ou des incendies criminels qui provoquent le départ de feu.Ailleurs, des techniques mal adaptées de prévention des feux ont entraîné une accumulation de végétation inflammable.Et les métropoles, comme en Californie, ont tendance à mordre dans des zones boisées naturellement plus sujettes aux incendies.- Pollution -Les scientifiques ne cessent de découvrir de nouveaux effets.Les feux changent la météo: ils modifient les vents, projettent de la suie en altitude et peuvent provoquer des éclairs.Ils peuvent générer des quantités prodigieuses de CO2 et affecter jusqu’à l’atmosphère.Les incendies de forêt canadiens de 2023 ont libéré plus de carbone en cinq mois que la Russie n’en a émis à partir des combustibles fossiles en un an, ont calculé des scientifiques de la NASA, même si une partie a été réabsorbée par les arbres.En 2023, des scientifiques ont montré qu’une réaction chimique provenant de la fumée libérée par des incendies massifs en Australie avait élargi de 10 % le trou de la couche d’ozone en 2020. Les incendies ont parfois des conséquences insoupçonnées.Une étude a montré que les cendres d’incendies en Australie avaient atterri dans l’océan à des milliers de kilomètres de là, déclenchant des proliférations de plancton qui ont absorbé le CO2 supplémentaire, au moins temporairement.Ces cendres peuvent voyager loin. Joan Llort, du Barcelona Supercomputing Center, qui a dirigé cette étude, dit aussi qu’une partie a atterri sur la calotte glaciaire, avec pour effet de la faire fondre plus rapidement: il décrit un “changement de régime” en Arctique.- Résidus de suie -À l’hiver 2021 dans le Colorado, restait à savoir pour Christine Wiedinmyer comment décontaminer les maisons noircies par les fumées – une question d’actualité pour les dizaines de milliers d’habitants de Los Angeles des zones d’évacuation.”Beaucoup de choses assez nocives s’échappent lorsqu’une maison, une voiture ou des appareils électroniques brûlent”, dit la chercheuse.Avec des collègues, elle a réalisé des prélèvements dans l’air, les sols et les maisons, avant et après nettoyage.Ses travaux ont montré que les résidus les plus nocifs étaient aspirés par les murs, où ils peuvent rester des jours ou des mois.Pour décontaminer efficacement, son conseil de scientifique est simple: laver murs et sols avec de l’eau et du savon.

Les mégafeux sont “encore mal compris” par les scientifiques

À l’ère des mégafeux qui brûlent les villes et génèrent des panaches de fumée visibles depuis l’espace, les scientifiques reconnaissent qu’ils sont loin d’avoir compris tous leurs impacts sur les gens, la nature et même le climat.Athènes, Maui et maintenant Los Angeles ont subi des incendies extrêmes, tandis que les incendies dans les forêts canadiennes …

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À l’ère des mégafeux qui brûlent les villes et génèrent des panaches de fumée visibles depuis l’espace, les scientifiques reconnaissent qu’ils sont loin d’avoir compris tous leurs impacts sur les gens, la nature et même le climat.Athènes, Maui et maintenant Los Angeles ont subi des incendies extrêmes, tandis que les incendies dans les forêts canadiennes ont battu des records ces dernières années.Ces changement de comportement “représentent un risque sans précédent qui est encore très mal compris”, a averti l’année dernière un groupe international de scientifiques dans un livre blanc soutenu par l’Agence spatiale européenne (ESA) et FutureEarth.Partout dans le monde, des chercheurs cherchent à comprendre: à bord d’avions traversant les fumées des brasiers, en analysant les images satellite des panaches visibles depuis l’espace ou en prélevant des échantillons dans les sols et les cours d’eau, ils tentent d’évaluer les effets des incendies sur les humains et la planète.Ils en sont parfois victimes eux-mêmes.Fin décembre 2021, Christine Wiedinmyer, professeure à l’université du Colorado spécialisée dans la pollution de l’air et les émissions des incendies, a soudain été priée d’évacuer alors qu’elle travaillait chez elle: un feu attisé par des vents tempétueux approchait.”On voyait le panache de fumée juste derrière chez moi”, raconte-t-elle à l’AFP. Elle a dû fuir au milieu de fumées et de braises tourbillonnantes avec des dizaines de milliers de personnes.Le lendemain, la neige tombait sur la ville. En rentrant chez elle, la spécialiste des incendies a retrouvé une maison maculée de suie et des questions nouvelles de ses voisins: les maisons étaient-elles contaminées? Si oui, comment les nettoyer?- “Poudrière” -Le feu a longtemps été “un compagnon” pour l’humanité “et maintenant il devient notre pire ennemi”, explique Stephen Pyne, un historien des incendies. Cet expert a baptisé l’ère actuelle de”pyrocène”. Le changement du climat depuis un siècle rend plus propices des conditions de type “poudrière”: chaleur, sécheresse et vents forts.Mais le réchauffement n’est pas la seule cause.De fortes précipitations, certes favorisées par le dérèglement climatique qui modifie le cycle de l’eau, peuvent aussi accentuer le risque, car elles font pousser rapidement les plantes qui, lors de la sécheresse suivante, deviennent un combustible idéal, comme ce fut le cas à Los Angeles.Des travaux de recherche menés en 2021 ont établi un lien entre la fonte de la banquise arctique et des incendies de forêt plus importants dans l’ouest des États-Unis.Mais parfois ce sont la foudre, des lignes électriques défectueuses ou des incendies criminels qui provoquent le départ de feu.Ailleurs, des techniques mal adaptées de prévention des feux ont entraîné une accumulation de végétation inflammable.Et les métropoles, comme en Californie, ont tendance à mordre dans des zones boisées naturellement plus sujettes aux incendies.- Pollution -Les scientifiques ne cessent de découvrir de nouveaux effets.Les feux changent la météo: ils modifient les vents, projettent de la suie en altitude et peuvent provoquer des éclairs.Ils peuvent générer des quantités prodigieuses de CO2 et affecter jusqu’à l’atmosphère.Les incendies de forêt canadiens de 2023 ont libéré plus de carbone en cinq mois que la Russie n’en a émis à partir des combustibles fossiles en un an, ont calculé des scientifiques de la NASA, même si une partie a été réabsorbée par les arbres.En 2023, des scientifiques ont montré qu’une réaction chimique provenant de la fumée libérée par des incendies massifs en Australie avait élargi de 10 % le trou de la couche d’ozone en 2020. Les incendies ont parfois des conséquences insoupçonnées.Une étude a montré que les cendres d’incendies en Australie avaient atterri dans l’océan à des milliers de kilomètres de là, déclenchant des proliférations de plancton qui ont absorbé le CO2 supplémentaire, au moins temporairement.Ces cendres peuvent voyager loin. Joan Llort, du Barcelona Supercomputing Center, qui a dirigé cette étude, dit aussi qu’une partie a atterri sur la calotte glaciaire, avec pour effet de la faire fondre plus rapidement: il décrit un “changement de régime” en Arctique.- Résidus de suie -À l’hiver 2021 dans le Colorado, restait à savoir pour Christine Wiedinmyer comment décontaminer les maisons noircies par les fumées – une question d’actualité pour les dizaines de milliers d’habitants de Los Angeles des zones d’évacuation.”Beaucoup de choses assez nocives s’échappent lorsqu’une maison, une voiture ou des appareils électroniques brûlent”, dit la chercheuse.Avec des collègues, elle a réalisé des prélèvements dans l’air, les sols et les maisons, avant et après nettoyage.Ses travaux ont montré que les résidus les plus nocifs étaient aspirés par les murs, où ils peuvent rester des jours ou des mois.Pour décontaminer efficacement, son conseil de scientifique est simple: laver murs et sols avec de l’eau et du savon.