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Kim Jong Un décore ses soldats déployés en soutien de la Russie contre l’Ukraine

Des images diffusées vendredi par les médias d’Etat nord-coréens ont montré Kim Jong Un agenouillé devant les portraits de soldats morts au combat pour la Russie contre l’Ukraine, et embrassant un survivant du conflit.Lors d’une cérémonie qui est tenue au siège du Parti des travailleurs de Corée à Pyongyang, Kim Jong Un a salué les soldats “héroïques” et “admirables”, revenus après avoir enduré “les rafales de balles et les bombes”.Les images montrent le dirigeant nord-coréen, apparemment sous le coup de l’émotion, embrassant un soldat qui semble bouleversé, le visage contre le torse de son chef.On peut également voir le dirigeant s’agenouiller devant le portrait d’un soldat tombé au combat, avant de déposer des médailles et des fleurs devant d’autres.Le dirigeant a également décerné, selon l’agence KCNA, le titre de “héros de la république populaire démocratique de Corée”, le nom officiel de la Corée du Nord, aux commandants qui ont combattu dans des opérations à l’étranger et “accompli des exploits remarquables”.En avril, la Corée du Nord a confirmé pour la première fois qu’elle avait déployé un contingent de ses soldats face aux troupes ukrainiennes aux côtés des troupes russes.Les services secrets de la Corée du Sud et de pays occidentaux ont affirmé que Pyongyang avait envoyé plus de 10.000 soldats dans la région de Koursk en 2024, ainsi que avec des obus d’artillerie, des missiles et des systèmes de roquettes à longue portée.Environ 600 soldats nord-coréens ont été tués et des milliers ont été blessés en combattant pour la Russie, selon Séoul.Pyongyang et Moscou sont liés par un accord de sécurité et de défense depuis 2024.

Sous un ciel parsemé de drones, des robots pour aider les médecins militaires ukrainiens

A l’aide d’un robot piloté à distance, un militaire ukrainien récupère l’un de ses camarades blessés pour le transporter vers un lieu sûr, loin du front. Soudain, le pire se produit sur son écran.Ce jeune homme de 27 ans répondant au nom de guerre “Magicien”, aperçoit une fumée grise: sa machine a heurté une mine.”Magicien” est alors convaincu que la mission est un échec, et que son frère d’armes a péri par sa faute. “Pendant cinq minutes, la mort de cette personne pesait sur ma conscience”, raconte-t-il à l’AFP.Mais en regardant l’écran, qui montre des panaches de fumée s’échappant du véhicule, il aperçoit une silhouette qui rampe pour se mettre en sécurité: le soldat blessé est toujours vivant. Il ne reste pour l’équipe qu’à envoyer un deuxième robot pour finir la mission.La prolifération de drones bon marché mais mortels déployés tant par la Russie que l’Ukraine a profondément changé la façon dont la guerre est menée. Elle a aussi transformé la manière dont les médecins de première ligne récupèrent les blessés sur le champ de bataille.Au début de l’invasion russe lancée début 2022, les soignants pouvaient se précipiter sur le champ de bataille et évacuer les soldats avec des civières ou des véhicules. C’est aujourd’hui impossible en raison des drones.Olena Ivanenko raconte des épisodes douloureux où elle n’a pas pu atteindre des soldats blessés, pourtant à moins d’un kilomètre de distance. “J’entendais leurs voix à la radio, mais je ne pouvais rien faire”, dit avec regret cette infirmière militaire.- “Trop loin” -Sur dix kilomètres autour de la ligne de front s’étend désormais une “zone mortelle” où tout mouvement peut être fatal, selon des analystes.”Quand un frère ou une soeur meurt, c’est fini. On ne peut pas les ramener à la vie, mais quand on a une chance de sauver quelqu’un et qu’on ne peut pas le faire parce qu’on est trop loin, c’est très dur”, témoigne Mme Ivanenko, qui sert au sein du 412e régiment ukrainien.Cette impuissance a contraint l’armée à faire preuve d’ingéniosité.L’unité de Mme Ivanenko envoie souvent de la nourriture ou des médicaments à l’aide de drones aux militaires immobilisés par leurs blessures. Cela va même jusqu’à envoyer des seringues en expliquant à distance comment s’en servir.Les robots d’évacuation comme ceux de “Magicien” sont une autre solution, mais seuls des opérateurs qualifiés peuvent mener à bien ces missions délicates.”Il faut être très prudent, ne pas faire de mouvements brusques, être très attentif”, explique “Krop”, un opérateur de robot de la 5e brigade.Sur un terrain d’entraînement dans l’est de l’Ukraine, il montre à l’AFP les mouvements agiles dont sont capables les machines qu’il pilote à l’aide d’une manette équipée d’un écran.”Krop” envoie le robot à travers un champ de tournesols et le fait tourner sur place, tandis qu’un autre pilote joue le rôle du blessé sur la plate-forme destinée à les transporter.- “Tout mon corps tremblait” -L’attitude des opérateurs change en fonction de la mission, souligne “Bot”, pilote de la 5e brigade.”Il s’agit de la vie de quelqu’un. Ce n’est pas un jeu”, dit le jeune homme de 24 ans.Les robots sont lents, ce qui signifie que les drones russes peuvent facilement les localiser et les prendre pour cible, s’ils ne sautent pas sur une mine avant cela.Le bilan des évacuations ratées, en termes de vies perdues, pèse lourdement sur les pilotes.”On passe une demi-heure à se flageller, puis on se dit: +Bon sang, ce sont ces salauds qui les ont tués. Ce n’est pas moi qui leur ai tiré dessus+”, assure “Magicien”.Après avoir cru à l’échec de sa mission d’évacuation de son camarade blessé, il s’en est tiré avec un deuxième robot.”À ce moment-là, je conduisais et tout mon corps tremblait, sauf les doigts qui tiennent le joystick”, raconte le militaire.Le trajet du retour a duré des heures, avec des moments douloureux pour le soldat blessé, entre nids-de-poule, creux et bosses.”J’avais un peu pitié de lui. Quinze kilomètres dans un panier qui tremble, ce n’est pas très confortable”, remarque “Magicien”. “Mais je l’ai sorti de là”.

Sous un ciel parsemé de drones, des robots pour aider les médecins militaires ukrainiens

A l’aide d’un robot piloté à distance, un militaire ukrainien récupère l’un de ses camarades blessés pour le transporter vers un lieu sûr, loin du front. Soudain, le pire se produit sur son écran.Ce jeune homme de 27 ans répondant au nom de guerre “Magicien”, aperçoit une fumée grise: sa machine a heurté une mine.”Magicien” est alors convaincu que la mission est un échec, et que son frère d’armes a péri par sa faute. “Pendant cinq minutes, la mort de cette personne pesait sur ma conscience”, raconte-t-il à l’AFP.Mais en regardant l’écran, qui montre des panaches de fumée s’échappant du véhicule, il aperçoit une silhouette qui rampe pour se mettre en sécurité: le soldat blessé est toujours vivant. Il ne reste pour l’équipe qu’à envoyer un deuxième robot pour finir la mission.La prolifération de drones bon marché mais mortels déployés tant par la Russie que l’Ukraine a profondément changé la façon dont la guerre est menée. Elle a aussi transformé la manière dont les médecins de première ligne récupèrent les blessés sur le champ de bataille.Au début de l’invasion russe lancée début 2022, les soignants pouvaient se précipiter sur le champ de bataille et évacuer les soldats avec des civières ou des véhicules. C’est aujourd’hui impossible en raison des drones.Olena Ivanenko raconte des épisodes douloureux où elle n’a pas pu atteindre des soldats blessés, pourtant à moins d’un kilomètre de distance. “J’entendais leurs voix à la radio, mais je ne pouvais rien faire”, dit avec regret cette infirmière militaire.- “Trop loin” -Sur dix kilomètres autour de la ligne de front s’étend désormais une “zone mortelle” où tout mouvement peut être fatal, selon des analystes.”Quand un frère ou une soeur meurt, c’est fini. On ne peut pas les ramener à la vie, mais quand on a une chance de sauver quelqu’un et qu’on ne peut pas le faire parce qu’on est trop loin, c’est très dur”, témoigne Mme Ivanenko, qui sert au sein du 412e régiment ukrainien.Cette impuissance a contraint l’armée à faire preuve d’ingéniosité.L’unité de Mme Ivanenko envoie souvent de la nourriture ou des médicaments à l’aide de drones aux militaires immobilisés par leurs blessures. Cela va même jusqu’à envoyer des seringues en expliquant à distance comment s’en servir.Les robots d’évacuation comme ceux de “Magicien” sont une autre solution, mais seuls des opérateurs qualifiés peuvent mener à bien ces missions délicates.”Il faut être très prudent, ne pas faire de mouvements brusques, être très attentif”, explique “Krop”, un opérateur de robot de la 5e brigade.Sur un terrain d’entraînement dans l’est de l’Ukraine, il montre à l’AFP les mouvements agiles dont sont capables les machines qu’il pilote à l’aide d’une manette équipée d’un écran.”Krop” envoie le robot à travers un champ de tournesols et le fait tourner sur place, tandis qu’un autre pilote joue le rôle du blessé sur la plate-forme destinée à les transporter.- “Tout mon corps tremblait” -L’attitude des opérateurs change en fonction de la mission, souligne “Bot”, pilote de la 5e brigade.”Il s’agit de la vie de quelqu’un. Ce n’est pas un jeu”, dit le jeune homme de 24 ans.Les robots sont lents, ce qui signifie que les drones russes peuvent facilement les localiser et les prendre pour cible, s’ils ne sautent pas sur une mine avant cela.Le bilan des évacuations ratées, en termes de vies perdues, pèse lourdement sur les pilotes.”On passe une demi-heure à se flageller, puis on se dit: +Bon sang, ce sont ces salauds qui les ont tués. Ce n’est pas moi qui leur ai tiré dessus+”, assure “Magicien”.Après avoir cru à l’échec de sa mission d’évacuation de son camarade blessé, il s’en est tiré avec un deuxième robot.”À ce moment-là, je conduisais et tout mon corps tremblait, sauf les doigts qui tiennent le joystick”, raconte le militaire.Le trajet du retour a duré des heures, avec des moments douloureux pour le soldat blessé, entre nids-de-poule, creux et bosses.”J’avais un peu pitié de lui. Quinze kilomètres dans un panier qui tremble, ce n’est pas très confortable”, remarque “Magicien”. “Mais je l’ai sorti de là”.

Au Kenya, des chasseurs-cueilleurs expulsés de leurs forêts ancestrales

De sa maison qui se fondait dans la forêt de Mau, Fred Ngusilo ne retrouve qu’un sac et une chaussure, sous des bouts de bois éparpillés. Sa communauté de chasseurs-cueilleurs Ogiek, l’une des dernières d’Afrique, se voit chassée de ses terres ancestrales et craint pour sa survie.Fin 2023, des gardes-forestiers et forces de sécurité kényans ont débarqué par surprise, équipés de haches et marteaux, évinçant en quelques jours des centaines de personnes, relate à l’AFP ce militant des droits humains de 38 ans. Aucun motif ne leur a été donné, ni aucun préavis accordé, assurent plusieurs d’entre eux.”Quand je viens ici, je suis tellement triste. J’en ai les larmes aux yeux”, souffle M. Ngusilo en balayant du regard les restes de la maison familiale à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Narok, dans la vallée du Rift. Certains Ogiek persistent à y élever leur bétail, mais sont régulièrement chassés par les gardes-forestiers.Le calme apparent de la plus grande forêt du pays, château d’eau qui abreuve des millions de Kényans, contraste avec les récits de décennies de persécutions et d’expropriations rapportés par ses autochtones, que les autorités kényanes justifient au nom de la préservation de la zone.Un argument réfuté par la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples. Des décisions rendues en 2017 et 2022 par cette juridiction continentale ont jugé les évictions illégales, ordonnant à Nairobi de payer aux Ogiek des réparations équivalant à plus d’un million d’euros et de reconnaître leurs terres ancestrales. Mais le Kenya ne s’est toujours pas exécuté.- Quotidien difficile -Le Programme de développement du peuple Ogiek (OPDP), une ONG protégeant ce sous-groupe de l’ethnie kalenjin, compte plus de 50.000 membres, qui étaient autrefois aussi disséminés sur les contreforts du Mont Elgon (Ouest).Nombre d’entre eux sont désormais contraints de louer des maisons en dehors de la forêt, privés de leurs moyens de subsistance.”Avant, c’était bien : pas de loyer, pas besoin d’acheter du bois ou de la nourriture. Maintenant, il faut tout acheter”, regrette la grand-mère de Fred, Janet Sumpet Ngusilo, 87 ans.Alors, outre leurs combats devant les juges, les Ogiek organisent ces dernières années des festivals culturels. Des cérémonies, empreintes de nostalgie et d’appels à la justice, qui ont ressemblé plusieurs centaines de personnes ce mois-ci.Avant, “je survivais de viande et de miel. Les jeunes d’aujourd’hui ne connaissent pas cette vie”, raconte Salaton Nadumwangop à l’AFP.”J’avais plus de 500 ruches (…) nous déposions des feuilles par terre, nous nous couvrions et dormions jusqu’au matin. La forêt est notre vie”, ajoute cet homme de 55 ans coiffé d’un chapeau en fourrure épinglé de perles évoquant des abeilles.Avant de témoigner des violences des trois évictions qu’il a subies : en fuyant, certains ont été attaqués par des hyènes et des léopards et “de nombreuses personnes sont mortes”, raconte-t-il.- “Complètement perdus” -Josphat Lodeya, à la tête de l’unité gouvernementale chargée des minorités et personnes marginalisées, a promis lors du dernier festival Ogiek l’application des verdicts de la cour située à Arusha, en Tanzanie, sans plus de précisions. “Nous sommes un petit peuple. Même si nous essayons de voter, ils nous considèrent comme des moins que rien. Alors ils nous méprisent”, estime M. Nadumwangop. Les autorités “essaient de nous vendre”, affirme Fred Ngusilo, qui se dit prêt à mourir pour retourner chez lui.Lorsque l’AFP l’a accompagné en août dans les restes sa maison familiale, il s’est fait harceler par des gardes-forestiers qui ont menacé de l’arrêter.Contacté par l’AFP, KFS, l’office forestier kényan, n’était pas disponible dans l’immédiat. La cupidité des autorités, avides de l’argent tiré du bois, mène également à la disparition des forêts, déplorent certains Ogiek. Plus de 20% de la forêt de Mau a disparu depuis les années 1980, selon différentes études. Plusieurs membres de la communauté accusent aussi des projets de crédit carbone, encouragés par le président William Ruto, d’être derrière les expropriations de 2023. Des allégations dures à prouver, même si plusieurs avocats et observateurs les estiment plausibles.Salaton Nadumwangop se dit “très inquiet”. “Si les choses continuent ainsi, les Ogiek disparaîtront, se lamente-t-il. Nous serons complètement perdus.”

Au Kenya, des chasseurs-cueilleurs expulsés de leurs forêts ancestrales

De sa maison qui se fondait dans la forêt de Mau, Fred Ngusilo ne retrouve qu’un sac et une chaussure, sous des bouts de bois éparpillés. Sa communauté de chasseurs-cueilleurs Ogiek, l’une des dernières d’Afrique, se voit chassée de ses terres ancestrales et craint pour sa survie.Fin 2023, des gardes-forestiers et forces de sécurité kényans ont débarqué par surprise, équipés de haches et marteaux, évinçant en quelques jours des centaines de personnes, relate à l’AFP ce militant des droits humains de 38 ans. Aucun motif ne leur a été donné, ni aucun préavis accordé, assurent plusieurs d’entre eux.”Quand je viens ici, je suis tellement triste. J’en ai les larmes aux yeux”, souffle M. Ngusilo en balayant du regard les restes de la maison familiale à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Narok, dans la vallée du Rift. Certains Ogiek persistent à y élever leur bétail, mais sont régulièrement chassés par les gardes-forestiers.Le calme apparent de la plus grande forêt du pays, château d’eau qui abreuve des millions de Kényans, contraste avec les récits de décennies de persécutions et d’expropriations rapportés par ses autochtones, que les autorités kényanes justifient au nom de la préservation de la zone.Un argument réfuté par la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples. Des décisions rendues en 2017 et 2022 par cette juridiction continentale ont jugé les évictions illégales, ordonnant à Nairobi de payer aux Ogiek des réparations équivalant à plus d’un million d’euros et de reconnaître leurs terres ancestrales. Mais le Kenya ne s’est toujours pas exécuté.- Quotidien difficile -Le Programme de développement du peuple Ogiek (OPDP), une ONG protégeant ce sous-groupe de l’ethnie kalenjin, compte plus de 50.000 membres, qui étaient autrefois aussi disséminés sur les contreforts du Mont Elgon (Ouest).Nombre d’entre eux sont désormais contraints de louer des maisons en dehors de la forêt, privés de leurs moyens de subsistance.”Avant, c’était bien : pas de loyer, pas besoin d’acheter du bois ou de la nourriture. Maintenant, il faut tout acheter”, regrette la grand-mère de Fred, Janet Sumpet Ngusilo, 87 ans.Alors, outre leurs combats devant les juges, les Ogiek organisent ces dernières années des festivals culturels. Des cérémonies, empreintes de nostalgie et d’appels à la justice, qui ont ressemblé plusieurs centaines de personnes ce mois-ci.Avant, “je survivais de viande et de miel. Les jeunes d’aujourd’hui ne connaissent pas cette vie”, raconte Salaton Nadumwangop à l’AFP.”J’avais plus de 500 ruches (…) nous déposions des feuilles par terre, nous nous couvrions et dormions jusqu’au matin. La forêt est notre vie”, ajoute cet homme de 55 ans coiffé d’un chapeau en fourrure épinglé de perles évoquant des abeilles.Avant de témoigner des violences des trois évictions qu’il a subies : en fuyant, certains ont été attaqués par des hyènes et des léopards et “de nombreuses personnes sont mortes”, raconte-t-il.- “Complètement perdus” -Josphat Lodeya, à la tête de l’unité gouvernementale chargée des minorités et personnes marginalisées, a promis lors du dernier festival Ogiek l’application des verdicts de la cour située à Arusha, en Tanzanie, sans plus de précisions. “Nous sommes un petit peuple. Même si nous essayons de voter, ils nous considèrent comme des moins que rien. Alors ils nous méprisent”, estime M. Nadumwangop. Les autorités “essaient de nous vendre”, affirme Fred Ngusilo, qui se dit prêt à mourir pour retourner chez lui.Lorsque l’AFP l’a accompagné en août dans les restes sa maison familiale, il s’est fait harceler par des gardes-forestiers qui ont menacé de l’arrêter.Contacté par l’AFP, KFS, l’office forestier kényan, n’était pas disponible dans l’immédiat. La cupidité des autorités, avides de l’argent tiré du bois, mène également à la disparition des forêts, déplorent certains Ogiek. Plus de 20% de la forêt de Mau a disparu depuis les années 1980, selon différentes études. Plusieurs membres de la communauté accusent aussi des projets de crédit carbone, encouragés par le président William Ruto, d’être derrière les expropriations de 2023. Des allégations dures à prouver, même si plusieurs avocats et observateurs les estiment plausibles.Salaton Nadumwangop se dit “très inquiet”. “Si les choses continuent ainsi, les Ogiek disparaîtront, se lamente-t-il. Nous serons complètement perdus.”

Thaksin, figure de la politique thaïlandaise, acquitté du crime de lèse-majesté

La justice thaïlandaise a acquitté vendredi l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, fondateur d’une dynastie politique qui domine le pays depuis plus de 20 ans, à l’issue de son procès pour crime de lèse-majesté.”Le tribunal a rejeté les accusations portées contre Thaksin, estimant que les preuves présentées étaient insuffisantes”, a déclaré son avocat Winyat Chatmontree aux journalistes.Sortant tout sourire du tribunal, le milliardaire s’est borné à dire que l’affaire, concernant des propos rapportés en 2015 par un média sud-coréen sur le coup d’Etat qui avait renversé l’année précédente le gouvernement de sa soeur Yingluck, avait été “classée sans suite”.L’AFP n’est pas autorisée à communiquer de manière détaillée les propos reprochés à l’accusé, sous peine de risquer de tomber elle-même sous le coup de la loi thaïlandaise en matière de lèse-majesté. Celle-ci criminalise toute critique du roi Maha Vajiralongkorn et de sa famille.L’ex-Premier ministre de 76 ans encourait pour ces faits jusqu’à 15 ans d’emprisonnement.Le verdict est intervenu alors même que sa fille, Paetongtarn Shinawatra, suspendue depuis juillet de ses fonctions de Première ministre, fait l’objet d’un procès en destitution dont le dénouement doit avoir lieu le 29 août. Elle est mise en cause pour sa gestion des tensions entre son pays et le Cambodge.Ce second verdict, s’il est prononcé en défaveur de l’accusée, pourrait constituer un tournant pour cette dynastie politique ayant donné trois Premiers ministres à la Thaïlande en une vingtaine d’années.”Je continue de croire que Thaksin Shinawatra restera actif dans la politique thaïlandaise, même si sa fille est destituée’, a néanmoins souligné l’analyste politique Yuttaporn Issarachai à l’AFP.D’inspiration libérale, les Shinawatra ont longtemps incarné un contrepoids aux conservateurs, alignés avec le roi et l’armée. Dans les rassemblements, les partisans de Thaksin portent du rouge et ses adversaires du jaune, la couleur de la royauté.- Figure incontournable -Chef du gouvernement au début des années 2000, Thaksin a vécu en exil après son renversement en 2006 lors d’un coup d’Etat militaire. Il est finalement revenu dans son pays en août 2023, alors que son parti, le Pheu Thai, prenait la tête d’une coalition gouvernementale avec le soutien de ses anciens adversaires conservateurs.Thaksin avait alors été condamné à huit ans d’emprisonnement pour corruption et abus de pouvoir lorsqu’il était Premier ministre. En raison de problèmes de santé, il a purgé sa peine dans un hôpital tenu par la police, avant d’être libéré en février 2024, une mesure liée à son âge.Les poursuites pour lèse-majesté au titre de l’article 112 du code pénal se sont fortement accrues depuis les manifestations antigouvernementales de 2020, qui ont parfois donné lieu à des critiques ouvertes de la monarchie.Un collectif d’avocats thaïlandais pour les droits humains qui est intervenu dans nombre de ces affaires affirme que plus de 280 personnes ont été poursuivies en justice pour ce motif ces cinq dernières années.La loi dispose que quiconque “diffame, insulte ou menace” le roi, la reine, l’héritier du trône ou un éventuel régent encourt jusqu’à 15 ans d’emprisonnement.Des organisations de défense des droits et des critiques de l’article 112 affirment que le texte fait aujourd’hui l’objet d’une interprétation élargie qui permet d’étouffer des voix dissidentes.Malgré son acquittement pour crime de lèse-majesté, Thaksin reste poursuivi pour des soupçons de traitement de faveur lorsqu’il a purgé une partie de sa peine à l’hôpital.

Thaksin, figure de la politique thaïlandaise, acquitté du crime de lèse-majesté

La justice thaïlandaise a acquitté vendredi l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, fondateur d’une dynastie politique qui domine le pays depuis plus de 20 ans, à l’issue de son procès pour crime de lèse-majesté.”Le tribunal a rejeté les accusations portées contre Thaksin, estimant que les preuves présentées étaient insuffisantes”, a déclaré son avocat Winyat Chatmontree aux journalistes.Sortant tout sourire du tribunal, le milliardaire s’est borné à dire que l’affaire, concernant des propos rapportés en 2015 par un média sud-coréen sur le coup d’Etat qui avait renversé l’année précédente le gouvernement de sa soeur Yingluck, avait été “classée sans suite”.L’AFP n’est pas autorisée à communiquer de manière détaillée les propos reprochés à l’accusé, sous peine de risquer de tomber elle-même sous le coup de la loi thaïlandaise en matière de lèse-majesté. Celle-ci criminalise toute critique du roi Maha Vajiralongkorn et de sa famille.L’ex-Premier ministre de 76 ans encourait pour ces faits jusqu’à 15 ans d’emprisonnement.Le verdict est intervenu alors même que sa fille, Paetongtarn Shinawatra, suspendue depuis juillet de ses fonctions de Première ministre, fait l’objet d’un procès en destitution dont le dénouement doit avoir lieu le 29 août. Elle est mise en cause pour sa gestion des tensions entre son pays et le Cambodge.Ce second verdict, s’il est prononcé en défaveur de l’accusée, pourrait constituer un tournant pour cette dynastie politique ayant donné trois Premiers ministres à la Thaïlande en une vingtaine d’années.”Je continue de croire que Thaksin Shinawatra restera actif dans la politique thaïlandaise, même si sa fille est destituée’, a néanmoins souligné l’analyste politique Yuttaporn Issarachai à l’AFP.D’inspiration libérale, les Shinawatra ont longtemps incarné un contrepoids aux conservateurs, alignés avec le roi et l’armée. Dans les rassemblements, les partisans de Thaksin portent du rouge et ses adversaires du jaune, la couleur de la royauté.- Figure incontournable -Chef du gouvernement au début des années 2000, Thaksin a vécu en exil après son renversement en 2006 lors d’un coup d’Etat militaire. Il est finalement revenu dans son pays en août 2023, alors que son parti, le Pheu Thai, prenait la tête d’une coalition gouvernementale avec le soutien de ses anciens adversaires conservateurs.Thaksin avait alors été condamné à huit ans d’emprisonnement pour corruption et abus de pouvoir lorsqu’il était Premier ministre. En raison de problèmes de santé, il a purgé sa peine dans un hôpital tenu par la police, avant d’être libéré en février 2024, une mesure liée à son âge.Les poursuites pour lèse-majesté au titre de l’article 112 du code pénal se sont fortement accrues depuis les manifestations antigouvernementales de 2020, qui ont parfois donné lieu à des critiques ouvertes de la monarchie.Un collectif d’avocats thaïlandais pour les droits humains qui est intervenu dans nombre de ces affaires affirme que plus de 280 personnes ont été poursuivies en justice pour ce motif ces cinq dernières années.La loi dispose que quiconque “diffame, insulte ou menace” le roi, la reine, l’héritier du trône ou un éventuel régent encourt jusqu’à 15 ans d’emprisonnement.Des organisations de défense des droits et des critiques de l’article 112 affirment que le texte fait aujourd’hui l’objet d’une interprétation élargie qui permet d’étouffer des voix dissidentes.Malgré son acquittement pour crime de lèse-majesté, Thaksin reste poursuivi pour des soupçons de traitement de faveur lorsqu’il a purgé une partie de sa peine à l’hôpital.

US Open: duel pour le trône entre le roi Sinner et son dauphin Alcaraz

Un peu plus de piment dans un duel déjà captivant: le tenant du titre Jannik Sinner et son dauphin au classement ATP Carlos Alcaraz se disputent à partir de dimanche à l’US Open un nouveau titre en Grand Chelem, mais surtout la place de N.1 mondial.Depuis le début de la saison 2024, les deux ogres du circuit masculin ont monopolisé les sept titres du Grand Chelem mis en jeu (quatre pour Sinner, trois pour Alcaraz).Le dernier duel entre l’Italien de 24 ans et son cadet espagnol de 22 ans a cependant tourné court, le N.1 mondial étant contraint lundi à l’abandon en finale du Masters 1000 de Cincinnati alors qu’Alcaraz menait 5-0.Malade, Sinner a payé cher son abandon puisqu’il a permis à son dauphin de se rapprocher à moins de 2.000 points au classement ATP.Si son forfait de dernière minute pour le tournoi de double mixte de l’US Open organisé mardi et mercredi n’a eu aucune conséquence comptable dans la hiérarchie masculine, l’actuel patron du circuit débutera le tournoi de simple avec nettement plus de points à défendre (2.000) que son rival (50), éliminé au 2e tour l’an dernier.Pour être certain de conserver la tête du classement, l’Italien doit gagner à New York.Alcaraz reviendra lui au sommet de la hiérarchie mondiale s’il franchit un tour de plus que Sinner.Mais l’Italien ne cédera pas son trône sans combattre, lui qui a aligné 26 succès de rang sur dur avant son abandon à Cincinnati.L’Italien a déjà montré sa force de caractère en battant Alcaraz en finale de Wimbledon mi-juillet, un peu plus d’un mois après avoir laissé filer contre l’Espagnol trois balles de match et le titre à Roland-Garros.Alcaraz, sacré en 2022 à l’US Open et devenu alors à 19 ans le plus jeune N.1 mondial depuis la création du classement ATP en 1973, a aussi des arguments solides à faire valoir.Toujours dangereux dans les grands rendez-vous, le vétéran serbe Novak Djokovic (38 ans) espère jouer les trouble-fêtes et décrocher à New York un 25e titre record en Grand Chelem.En terre américaine, les héros locaux Taylor Fritz (finaliste en 2024) et Ben Shelton (récent vainqueur du Masters 1000 de Toronto) tâcheront eux aussi de briser le duopole italo-espagnol en Grand Chelem.- Suspense chez les dames – Dans le tableau féminin, la tenante du titre et n.1 mondiale Aryna Sabalenka a vu son étoile de favorite pâlir quelque peu ces dernières semaines. Au WTA 1000 de Cincinnati, son seul tournoi de préparation sur dur, la Bélarusse a disparu dès les quarts de finale. Sa dauphine Iga Swiatek, lauréate à Flushing Meadows en 2022, est à l’inverse en pleine renaissance, après un début de saison en dessous de ses standards.La Polonaise de 24 ans a gagné un sixième titre surprise en Grand Chelem mi-juillet à Wimbledon (gazon), avant de triompher sur dur lundi à Cincinnati. Gare aux pronostics hâtifs cependant, tant l’US Open peut révéler des championnes inattendues comme la Canadienne Bianca Andreescu (2019) ou la Britannique Emma Raducanu (2021).Compatriote d’Andreescu, la jeune Victoria Mboko (24e mondiale à 18 ans) a fait sensation en remportant début août le WTA 1000 de Montréal.Sa victime en finale, la double lauréate de l’US Open et ex-N.1 mondiale Naomi Osaka (25e), a également rappelé qu’il faudrait la compter parmi les prétendantes à New York.Dans le camp français, la révélation de Roland-Garros Loïs Boisson (46e) retrouve le tableau final d’un Grand Chelem pour la première fois depuis sa demi-finale surprise à Paris en juin.  Autre invité surprise d’un dernier carré prestigieux, le récent demi-finaliste du Masters 1000 de Cincinnati Térence Atmane (69e) doit en revanche faire l’impasse sur le dernier Grand Chelem de la saison.Le Boulonnais de 23 ans a révélé mardi souffrir de deux déchirures ligamentaires et d’une lésion musculaire au pied. En son absence et celle d’Arthur Fils (20e), également blessé, Ugo Humbert (23e) sera le mieux classé de la délégation tricolore et pourrait retrouver le 15e mondial Andrey Rublev dès le 3e tour.