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Pérou: l’ex-président Ollanta Humala condamné à 15 ans de prison dans l’affaire Odebrecht
L’ancien président péruvien Ollanta Humala a été condamné mardi à 15 ans de prison pour blanchiment d’argent dans le cadre du scandale de corruption lié au géant brésilien du BTP Odebrecht.Ollanta Humala, 62 ans, est le deuxième ancien président péruvien condamné sur un total de quatre impliqués dans cette vaste affaire, qui a conduit sous …
Trump ressuscite le fantôme de bases militaires américaines au Panama
L’insistance de Donald Trump à vouloir “reprendre” le contrôle du canal de Panama a ravivé dans ce pays la crainte d’un rétablissement de bases militaires américaines et mis en porte-à -faux son président centriste José Raul Mulino, un allié naturel des Etats-Unis.Le président américain clame depuis qu’il a pris ses fonctions en janvier vouloir contrer l'”influence chinoise” sur cette voie commerciale interocéanique. Après une visite au Panama et un coup de pression de son secrétaire d’Etat Marco Rubio, le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a obtenu la semaine dernière la signature d’un accord avec le gouvernement Mulino autorisant les États-Unis à déployer des soldats dans les zones adjacentes au canal.Un sujet sensible au Panama, où les forces armées américaines sont intervenues en décembre 1989 pour faire chuter l’ancien dictateur Manuel Antonio Noriega, accusé de trafic de drogue.Les Etats-Unis avaient ensuite entamé en 1994 un processus de retrait de leurs bases militaires, installées pour protéger ce canal datant de 1914, avant de remettre la gestion de ce dernier au Panama le 31 décembre 1999.- Réel retour des bases américaines ? -Bien que l’accord ne mentionne pas explicitement des “bases militaires”, Washington pourra disposer au Panama de forces militaires de rotation, comme celles qu’il a en Australie et ailleurs, pour “formation”, “exercices” et autres manÅ“uvres.Par périodes de trois ans renouvelables, des troupes seront déployées sur trois bases (aérienne, aéronavale et navale) construites lorsque les Américains disposaient d’une enclave dans la zone autour du canal.”Il y a une violation flagrante” de la Constitution qui interdit les bases étrangères et des traités de 1977 qui établissent la “neutralité” du canal et stipulent que seul le Panama disposera de forces militaires sur son territoire national, a déclaré à l’AFP Euclides Tapia, professeur panaméen de relations internationales.Cependant, ces traités ont laissé une ouverture : “Ils permettent aux États-Unis de défendre le canal lorsque celui-ci est considéré comme menacé”, rappelle à l’AFP l’analyste Will Freeman, du Conseil des Relations internationales, à New York.Benjamin Gedan, un ancien directeur pour l’Amérique du Sud du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, affirme que le Panama a toujours pleinement coopéré avec les États-Unis dans cette “coresponsabilité” quant à la sécurisation du canal.L’avocat Arturo Hoyos ne voit quant à lui aucune violation des lois ou des traités, car l’accord récemment signé n’implique pas de présence militaire étrangère “exclusive” mais des opérations “communes”.- Le gouvernement panaméen se défend d’avoir cédé -Le président Mulino soutient n’avoir pas cédé le moindre centimètre carré de souveraineté, malgré les pressions de Pete Hegseth qui réclame des “bases militaires”.Le gouvernement panaméen défend qu’il ne s’agit nullement de bases américaines, que les installations et les terrains appartiennent au Panama et seront utilisés “en commun” par les forces de sécurité des deux pays.Mais les critiques ont fusé. L’ex-candidat à la présidentielle, Ricardo Lombana, a accusé M. Mulino de déguiser la “reddition” en “coopération”.”Les États-Unis nous recolonisent et nous réoccupent”, a affirmé Julio Yao, qui a conseillé le gouvernement panaméen pendant les négociations de 1977.La politologue Natasha Lindstaedt, de l’Université britannique d’Essex, a estimé auprès de l’AFP que la pression de l’administration Trump sur des pays comme le Panama pouvait “provoquer des divisions” au sein des gouvernements sur la manière de “gérer” Washington.- Que cherche réellement Trump ? -Les États-Unis considèrent que l’entreprise hongkongaise Hutchinson, qui exploite deux ports aux extrémités du canal, constitue une “menace” pour leur sécurité.”Trump veut minimiser le risque que Pékin bloque le canal pour empêcher le passage de navires militaires dans le cas d’un éventuel conflit”, avance Benjamin Gedan, professeur à l’université Johns Hopkins, aux Etats-Unis.Natasha Lindstaedt partage cet avis, mais estime que “cela fait partie d’un conflit plus vaste : les États-Unis tentent de freiner l’influence chinoise au Panama et dans la région”.Selon Will Freeman, Donald Trump “cherche probablement à démontrer que, s’il le voulait, il pourrait fermer le canal au commerce chinois” pour, par exemple, empêcher la Chine d'”envahir Taïwan”, qu’elle considère comme faisant partie de son territoire. “Nous voyons au Panama la doctrine Trump de la paix par la force”, a-t-il commenté.D’autres, comme Euclides Tapia, ne croient pas à une quelconque menace chinoise sur le canal de Panama. “Ils l’inventent”, dit-il. Selon lui, les déclarations du président Trump sur le Canada, le canal de Panama et le Groenland sont “une mise en scène destinée à l’opinion publique américaine”.
Trump ressuscite le fantôme de bases militaires américaines au Panama
L’insistance de Donald Trump à vouloir “reprendre” le contrôle du canal de Panama a ravivé dans ce pays la crainte d’un rétablissement de bases militaires américaines et mis en porte-à -faux son président centriste José Raul Mulino, un allié naturel des Etats-Unis.Le président américain clame depuis qu’il a pris ses fonctions en janvier vouloir contrer l’”influence …
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Soudan: les paramilitaires annoncent un gouvernement rival après deux ans de guerre
Le chef des paramilitaires au Soudan, Mohamed Hamdane Daglo, a annoncé mardi la mise en place d’un gouvernement rival, au 2e anniversaire de la guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts et plongé une partie du pays dans la famine.Réunis à Londres, des responsables d’une quinzaine de pays dont l’Arabie saoudite …
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Dernières négociations poussives à l’OMS sur l’Accord sur les pandémies
“On en a besoin maintenant”. C’est l’injonction du patron de l’OMS aux Etats membres qui cherchent à mettre la dernière touche au projet d’accord international visant à mieux se préparer et lutter contre les pandémies au siège de l’Organisation mondiale de la santé.Les discussions des délégués -en conférence hybride- ont avancé plus lentement que prévu, après trois jours de pause. Elles butent essentiellement sur l’article 11 qui concerne le transfert de technologies pour la production de produits de santé liés aux pandémies, en particulier au profit des pays en développement, ont indiqué plusieurs sources à l’AFP.Le sujet avait été au cÅ“ur des nombreux griefs des pays les plus démunis lors de la pandémie de Covid-19, quand ils voyaient les pays riches s’accaparer les doses de vaccin et autres tests.Plusieurs pays, où l’industrie pharmaceutique pèse lourd dans l’économie, sont opposés à l’idée d’obligation de transfert et insistent sur son caractère volontaire. Un consensus a émergé autour du principe de transfert de technologies “convenu d’un commun accord”, mais la question était de savoir si cette explication doit apparaître dans plusieurs parties de l’accord.- Virus pire que la guerre -Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, est venu rejoindre les négociateurs et en a profité pour s’adresser à la presse. Pour lui le texte est “équilibré” et apporte “plus d’équité”. Et surtout, il met en garde de ne pas perdre de vue l’essentiel : “Le coût de l’inaction est bien plus élevé” parce que “le virus est le pire ennemi, il pourrait être pire qu’une guerre”.Les négociations se déroulent à huis clos mais les délégués multiplient les pauses et les discussions informelles. Samedi pourtant, après 5 jours dont 24 heures de négociations sans interruption, les choses se présentaient sous de bons auspices.Anne-Claire Amprou, co-présidente de l’organe de négociation et ambassadrice de France pour la santé mondiale, avait annoncé “un accord de principe”, en attendant l’accord définitif des capitales. Et c’est une salle en liesse, où les délégués ont applaudi à tout rompre et se sont embrassés, qui s’est séparée pour une pause de trois jours.Mardi devait servir à “toiletter” une dernière fois le texte, qui cinq ans après l’arrivée du Covid-19, ses millions de morts et une économie mondiale dévastée, doit permettre de mieux préparer le monde, loin d’être équipé pour affronter une autre pandémie, selon l’OMS et les experts. – Etats-Unis absents -Les négociations se déroulent dans un contexte de grave crise du multilatéralisme et du système de santé mondial, provoqué par les coupes drastiques dans l’aide internationale américaine décidée par le président Donald Trump, alors que les Etats-Unis étaient de très loin le principal donateur humanitaire. Ils étaient aussi absents des négociations, le président américain ayant décidé qu’ils quittaient l’organisation. Mais la présence des Etats-Unis se fait sentir dans les couloirs de l’OMS, avec la menace de droits de douanes américains sur la pharmacie.Mais pour les ONG, il est temps de conclure.”Bien que l’accord ait fait l’objet de plusieurs compromis, il comporte de nombreux éléments positifs permettant la mise en place d’un nouveau cadre pour une préparation et une réponse aux pandémies plus équitables et plus justes à l’avenir”, a commenté Médecins sans frontières (MSF).”Si le texte est adopté, ce sera une première dans l’histoire des accords internationaux : à travers ce texte, les pays affirment la nécessité, lorsqu’ils financent la recherche et le développement de nouveaux traitements, diagnostics ou vaccins avec des fonds publics, d’assortir ce financement de conditions permettant de s’assurer que le public puisse en bénéficier”, a déclaré à l’AFP Michelle Childs, directrice à l’Initiative Médicaments contre les maladies négligées (DNDi).S’il est validé, le texte – qui aura valeur de traité – devra encore être adopté lors de l’Assemblée mondiale de la santé, en mai à Genève, par les pays membres de l’OMS.
Raids “sans précédent” en Europe, 200 arrestations et saisie de drogue
Les forces de l’ordre ont effectué des raids “sans précédent” mardi en Europe contre quatre groupes criminels organisés, résultant en plus de 200 arrestations dans cinq pays, notamment en Turquie, un véritable “coup de massue” pour le trafic de drogue.Parallèlement aux arrestations, les agents de l’opération “Bulut” (“Nuage”, en turc) ont saisi plus de 21 tonnes de stupéfiants, dont 3,3 millions de comprimés de MDMA, a déclaré Europol, l’agence de police européenne qui a coordonné l’opération.”Il s’agit de l’un des plus importants coups de filet contre des groupes criminels organisés de ces dernières années”, a dit à l’AFP Andy Kraag, le directeur du Centre européen de lutte contre la grande criminalité organisée d’Europol.Des images des raids montrent des policiers armés faisant irruption dans des propriétés, appréhendant des suspects et les immobilisant au sol avant de les menotter.Les autorités ont également confisqué de la drogue, des véhicules et de l’argent liquide utilisés par les groupes.”C’est un coup de massue car je pense qu’il n’y a jamais eu un tel précédent”, a affirmé M. Kraag, selon lequel l’opération a envoyé “un message fort au crime organisé”.”Et le message, c’est que même si vous pensez être résilient, que vous êtes un acteur majeur, au bout du compte, vous serez démantelé”, a-t-il averti.Les autorités ont procédé à 234 arrestations, dont 225 en Turquie, a affirmé le ministre turc de l’Intérieur Ali Yerlikaya plus tôt mardi.Il a précisé que les groupes cherchaient à acheminer de la cocaïne vers la Turquie et l’Europe par voie maritime et terrestre depuis des pays d’Amérique du Sud, ainsi que de l’héroïne depuis l’Iran et l’Afghanistan, du cannabis via les Balkans et de l’ecstasy via l’Europe.- “Du chef au petit criminel” -Les quatre groupes démantelés étaient également impliqués dans le blanchiment d’argent, des crimes violents et d’autres activités criminelles douteuses.Les arrestations ont eu lieu en Turquie, Belgique, Allemagne, Espagne et aux Pays-Bas.Les autorités ont arrêté l’ensemble des membres du réseau de ces groupes, “du chef au petit criminel de rue”, a déclaré M. Kraag.L’opération a été rendue possible grâce à la lecture de messages issus du démantèlement, il y a quatre ans, des plateformes de communication cryptées Sky ECC et ANOM utilisées par les criminels.La “mine d’or” que constituent les messages interceptés est “comme un cadeau qui ne cesse de donner”, a confié M. Kraag auprès de l’AFP.”Ils mènent constamment à des renseignements exploitables et à des opérations en cours”, a-t-il poursuivi.”Je n’exclus pas de nouvelles arrestations”, a ajouté M. Kraag.burs-ric/cvoÂ
Raids “sans précédent” en Europe, 200 arrestations et saisie de drogue
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