AFP World

Les Européens se résignent à des droits de douane américains de 15%

Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%, les Européens espérant à ce prix éviter une escalade commerciale.Alors que la menace de taxes américaines de 30% dès le 1er août faisait trembler les exportateurs européens, de l’automobile à la pharmacie en passant par le vin, la cheffe de l’exécutif européen s’est déplacée pour rencontrer le président américain, en visite à Turnberry sur la côte ouest de l’Ecosse.Il s’est écoulé juste un peu plus d’une heure avant que les journalistes, à qui les deux dirigeants avaient précédemment dit avoir “50% de chance” de se mettre d’accord, ne soient rappelés dans la fastueuse salle de bal du complexe de golf “Trump Turnberry”.”Nous avons trouvé un accord”, annonce le dirigeant républicain, le qualifiant de “plus grand” jamais conclu en matière de commerce, et en y voyant une promesse “d’unité et d’amitié”.La patronne de l’exécutif européen salue, elle, un “bon accord” qui apportera de la “stabilité.”Les délégations européenne et américaine applaudissent quand ils échangent, à deux reprises, une poignée de main.- Gaz et investissements -C’est d’abord Donald Trump qui en explique les contours: des droits de douane de 15% sur les produits européens importés d’une part, l’UE qui s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie – visant notamment à remplacer le gaz russe – et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis d’autre part.Les deux puissances ont aussi décidé de lever réciproquement leurs droits de douane sur certains produits stratégiques, dont les équipements aéronautiques, a ensuite précisé Ursula von der Leyen devant la presse.L’accord de Turnberry confirme que les échanges transatlantiques sont entrés dans une nouvelle ère, celle d’un protectionnisme américain décomplexé. Jusqu’au retour au pouvoir de Donald Trump, ils étaient marqués par un niveau de droits de douane américains de 4,8% en moyenne.Dans les faits, le taux effectif montait déjà à près de 15%, en y ajoutant la surtaxe de 10% d’ores et déjà décidée par l’administration Trump.Les détails de l’accord doivent encore être réglés “dans les prochaines semaines”, selon la dirigeante européenne. “Quinze pour cent, ce n’est pas négligeable, mais c’est le mieux qu’on pouvait obtenir”, a-t-elle plaidé.- Répercussions “considérables” -Cela permet d'”éviter une escalade inutile dans les relations commerciales transatlantiques”, a souligné le chancelier allemand Friedrich Merz, sans cacher qu’il aurait “souhaité davantage d’allègements”.”Quand on s’attend à un ouragan, on se réjouit d’une simple tempête”, a concédé la fédération VCI de la chimie allemande, tandis que la Fédération allemande de l’industrie (BDI) a prédit “des répercussions négatives considérables”.La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a salué un accord “qui évite une guerre commerciale au sein de l’Occident avec des conséquences imprévisibles”, dans un communiqué commun avec ses vice-Premiers ministres, Antonio Tajani et Matteo Salvini.Sur le même ton, le gouvernement irlandais, dans un communiqué, a dit “regretter” le nouveau taux mais s’est félicité qu’il apporte “une forme de certitude nécessaire” après des mois d’annonces et menaces tous azimuts dans les relations commerciales.- Concessions -Il était moins une, ou presque. Le républicain de 79 ans, lancé dans une vaste offensive protectionniste, s’était donné jusqu’au 1er août avant d’assommer les produits européens entrant aux Etats-Unis de droits de douane de 30%.Le deal devra être validé par les Etats membres de l’UE. Leurs ambassadeurs, en déplacement au Groenland, ont été informés dimanche matin des dernières tractations, et devront à nouveau se concerter pour le valider.Si Ursula von der Leyen et Donald Trump n’étaient pas parvenus à s’entendre, Bruxelles était prêt à riposter en taxant des produits et des services américains.L’exécutif européen, sous l’impulsion de certains pays comme la France, avait aussi menacé de lever l’accès aux marchés publics européens ou bloquer certains investissements.Dégainer ce “bazooka” – appelé instrument “anti-coercition” dans le jargon bruxellois – aurait entraîné l’Europe et l’Amérique dans une escalade diplomatico-économique inouïe.L’accord avec l’UE est annoncé dans la foulée de ceux conclus ces derniers jours avec le Japon, le Vietnam, les Philippines et l’Indonésie, dont les détails restent souvent encore à négocier et obtenus au prix d’importantes concessions de la part des pays visés et après des discussions compliquées.Lundi, c’est avec la Chine que des négociateurs américains s’efforceront d’éviter une reprise de l’escalade commerciale, au cours d’une rencontre à Stockholm.

Américains et Chinois se retrouvent en Suède pour maintenir le statu quo commercial

Responsables américains et chinois doivent se retrouver à partir de lundi à Stockholm, la capitale suédoise, avec pour principal objectif de prolonger la trêve commerciale entre les deux premières puissances mondiales, dans un contexte toujours incertain.Il s’agit de la troisième rencontre entre Pékin et Washington, après celles de Genève en mai et Londres en juin qui avaient permis de mettre fin à l’escalade commerciale entre les deux pays.Elle arrive au début d’une semaine décisive pour la politique commerciale du président Donald Trump, les droits de douane appliqués à la plupart des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis devant connaître une brusque hausse le 1er août.En l’état, les produits entrant aux Etats-Unis pourraient être taxés entre 10% et 50%. Les produits brésiliens sont ceux soumis au taux le plus élevé, quand le Mexique est menacé d’une surtaxe de 30%. Et le voisin canadien de 35%.De quoi augmenter la moyenne des droits de douane appliqués aux produits importés, déjà à son niveau le plus élevé depuis le début des années 1930, selon les données du centre de recherche Budget Lab de l’Université de Yale.Pékin pourrait même se sentir privilégié: certes, ses produits encaissent 30% de surtaxe en plus des droits de douane en place avant le 1er janvier, mais aucune mauvaise surprise n’est à venir pour la fin de semaine, offrant une visibilité bienvenue pour les industriels chinois.Les discussions à Stockholm visent à prolonger la pause de 90 jours négociée en mai à Genève, qui avait mis fin aux représailles des deux côtés du Pacifique à l’origine de surtaxes à 125% sur les produits américains et 145% sur les produits chinois.Un objectif qui devrait être atteint, selon le quotidien chinois South China Morning Post, qui assurait dimanche que la trêve devrait être étendue de 90 jours supplémentaires.La détente semble amorcée et “une évolution significative semble apparaître dans l’approche du gouvernement (américain) à l’égard de la Chine”, souligne pour l’AFP la responsable de la stratégie de Minerva, Emily Benson.Les responsables américains sont désormais “concentrés sur ce qui est atteignable, à mettre de l’huile dans les rouages et éviter de nouveaux sujets de tension”, ajoute-t-elle.- 15% pour l’UE -Pour l’heure, aucun accord sur le fond n’a été trouvé entre les deux capitales, même si des progrès ont été réalisés sur des sujets jugés essentiels de part et d’autre.Washington a ainsi obtenu un relâchement des restrictions d’exportation des terres rares chinoises quand Pékin a vu son accès aux semiconducteurs américains les plus performants être en partie rétabli.De l’avis de tous, un prolongement de la pause devrait être la principale conclusion des négociations de Stockholm, ce qui serait vu comme “un signe de la volonté de continuer à discuter de part et d’autre”, selon Thibault Denamiel, chercheur pour le CSIS à Washington.En attendant l’étape suivante: une rencontre entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.Dans l’immédiat, les marchés devraient lundi réagir positivement, après la conclusion des négociations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne (UE).A l’issue d’une rencontre entre Donald Trump et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en Ecosse, le président américain a annoncé dimanche que l’UE avait accepté de se voir imposer 15% de droits de douane et s’engageait à investir 600 milliards de dollars supplémentaires aux Etats-Unis, sans précisions sur l’échéance.Un “bon accord, qui apportera de la stabilité et de la prévisibilité” des deux côtés de l’Atlantique, a assuré Mme von der Leyen.Néanmoins, et malgré une pause des droits de douane, improprement présentés par Donald Trump comme étant “réciproques”, d’abord jusqu’au 9 juillet puis jusqu’au 1er août, Washington n’a su décrocher que cinq autres accords commerciaux, plus souvent des déclarations d’intention que des accords formels.L’Indonésie, le Japon, les Philippines, le Royaume-Uni et le Vietnam ont jusqu’ici pu s’entendre avec Washington et vu leurs droits de douane potentiels être réduits, à priori entre 15 et 20% pour la plupart d’entre eux.Pour les autres pays, le 1er août sera synonyme d’application des surtaxes annoncées par Donald Trump.

Américains et Chinois se retrouvent en Suède pour maintenir le statu quo commercial

Responsables américains et chinois doivent se retrouver à partir de lundi à Stockholm, la capitale suédoise, avec pour principal objectif de prolonger la trêve commerciale entre les deux premières puissances mondiales, dans un contexte toujours incertain.Il s’agit de la troisième rencontre entre Pékin et Washington, après celles de Genève en mai et Londres en juin qui avaient permis de mettre fin à l’escalade commerciale entre les deux pays.Elle arrive au début d’une semaine décisive pour la politique commerciale du président Donald Trump, les droits de douane appliqués à la plupart des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis devant connaître une brusque hausse le 1er août.En l’état, les produits entrant aux Etats-Unis pourraient être taxés entre 10% et 50%. Les produits brésiliens sont ceux soumis au taux le plus élevé, quand le Mexique est menacé d’une surtaxe de 30%. Et le voisin canadien de 35%.De quoi augmenter la moyenne des droits de douane appliqués aux produits importés, déjà à son niveau le plus élevé depuis le début des années 1930, selon les données du centre de recherche Budget Lab de l’Université de Yale.Pékin pourrait même se sentir privilégié: certes, ses produits encaissent 30% de surtaxe en plus des droits de douane en place avant le 1er janvier, mais aucune mauvaise surprise n’est à venir pour la fin de semaine, offrant une visibilité bienvenue pour les industriels chinois.Les discussions à Stockholm visent à prolonger la pause de 90 jours négociée en mai à Genève, qui avait mis fin aux représailles des deux côtés du Pacifique à l’origine de surtaxes à 125% sur les produits américains et 145% sur les produits chinois.Un objectif qui devrait être atteint, selon le quotidien chinois South China Morning Post, qui assurait dimanche que la trêve devrait être étendue de 90 jours supplémentaires.La détente semble amorcée et “une évolution significative semble apparaître dans l’approche du gouvernement (américain) à l’égard de la Chine”, souligne pour l’AFP la responsable de la stratégie de Minerva, Emily Benson.Les responsables américains sont désormais “concentrés sur ce qui est atteignable, à mettre de l’huile dans les rouages et éviter de nouveaux sujets de tension”, ajoute-t-elle.- 15% pour l’UE -Pour l’heure, aucun accord sur le fond n’a été trouvé entre les deux capitales, même si des progrès ont été réalisés sur des sujets jugés essentiels de part et d’autre.Washington a ainsi obtenu un relâchement des restrictions d’exportation des terres rares chinoises quand Pékin a vu son accès aux semiconducteurs américains les plus performants être en partie rétabli.De l’avis de tous, un prolongement de la pause devrait être la principale conclusion des négociations de Stockholm, ce qui serait vu comme “un signe de la volonté de continuer à discuter de part et d’autre”, selon Thibault Denamiel, chercheur pour le CSIS à Washington.En attendant l’étape suivante: une rencontre entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.Dans l’immédiat, les marchés devraient lundi réagir positivement, après la conclusion des négociations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne (UE).A l’issue d’une rencontre entre Donald Trump et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en Ecosse, le président américain a annoncé dimanche que l’UE avait accepté de se voir imposer 15% de droits de douane et s’engageait à investir 600 milliards de dollars supplémentaires aux Etats-Unis, sans précisions sur l’échéance.Un “bon accord, qui apportera de la stabilité et de la prévisibilité” des deux côtés de l’Atlantique, a assuré Mme von der Leyen.Néanmoins, et malgré une pause des droits de douane, improprement présentés par Donald Trump comme étant “réciproques”, d’abord jusqu’au 9 juillet puis jusqu’au 1er août, Washington n’a su décrocher que cinq autres accords commerciaux, plus souvent des déclarations d’intention que des accords formels.L’Indonésie, le Japon, les Philippines, le Royaume-Uni et le Vietnam ont jusqu’ici pu s’entendre avec Washington et vu leurs droits de douane potentiels être réduits, à priori entre 15 et 20% pour la plupart d’entre eux.Pour les autres pays, le 1er août sera synonyme d’application des surtaxes annoncées par Donald Trump.

Colombie: verdict pour l’ex-président Uribe accusé de subornation de témoins

Un tribunal colombien rend lundi son verdict dans une affaire de subornation de témoin visant l’ancien président Alvaro Uribe (2002-2010), le premier chef de l’Etat colombien à être poursuivi par la justice pénale.L’homme politique de 73 ans risque jusqu’à 12 ans d’emprisonnement.L’affaire remonte à 2012. L’ex-président accuse alors un sénateur de gauche, Ivan Cepeda, de chercher à obtenir de faux témoignages le liant aux paramilitaires en guerre contre les guérillas de gauche entre les années 1990 et le début des années 2000.Mais cela se retourne contre lui: la Cour suprême s’abstient de poursuivre M. Cepeda et la justice commence au contraire à enquêter sur M. Uribe, le soupçonnant d’avoir lui-même tenté de manipuler des témoins – d’ex-combattants de groupes armés emprisonnés – pour discréditer son adversaire. En 2020, la justice ordonne finalement son arrestation.- “Vengeance politique” -La figure de la droite colombienne affirme avoir simplement souhaité les convaincre de dire la vérité et voit dans le procès, ouvert en mai 2024, le produit d’une “vengeance politique”. Plus de 90 témoins se sont présentés à la barre.L’enquête, ouverte en 2018, a connu de nombreuses péripéties. Plusieurs ministres de la Justice ont cherché à mettre fin aux poursuites, jusqu’à l’arrivée à la tête du ministère de Luz Camargo, nommée par le président de gauche Gustavo Petro, elle-même ancienne membre d’une guérilla et ouvertement adversaire de M. Uribe.Le parquet affirme disposer de preuves à l’encontre de la version d’Alvaro Uribe, en particulier du témoignage d’un ancien paramilitaire.”Nous avons besoin d’une énorme victoire l’année prochaine”, a lancé l’ancien président dans un discours d’une heure, dimanche, à Medellin, sa ville natale du nord-ouest colombien, en référence à l’élection présidentielle de 2026, tout en critiquant le gouvernement Petro.L’ancien président a par ailleurs été entendu dans le cadre d’une enquête préliminaire sur le meurtre d’agriculteurs par des paramilitaires en 1997, alors qu’il était gouverneur du département d’Antioquia (nord-ouest).Il est aussi visé par une plainte pour son implication supposée dans plus de 6.000 exécutions et disparitions forcées de civils imputées à l’armée sous sa présidence.Lors de son mandat, Alvaro Uribe a mené une campagne militaire contre les cartels de la drogue et la guérilla des Farc qui, en 2016, a signé un traité de paix avec son successeur Juan Manuel Santos.

RDC: au moins 43 morts dans l’attaque d’une église par des rebelles ADF

L’attaque d’une église catholique dans le nord-est de la République démocratique du Congo par les rebelles ADF, un groupe armé affilié au groupe Etat islamique, a fait au moins 43 morts, selon un nouveau bilan de l’ONU publié dans la nuit de dimanche à lundi.Les ADF (Forces démocratiques alliées), groupe armé formé à l’origine d’anciens rebelles ougandais, ont tué des milliers de civils et multiplié les pillages et les meurtres dans le nord-est de la RDC malgré le déploiement de l’armée ougandaise (UPDF) aux côtés des forces armées congolaises (FARDC) dans la zone. Ils ont prêté allégeance en 2019 aux jihadistes de l’Etat islamique, qui les présente comme sa “province d’Afrique centrale” (Iscap) et revendique certaines de leurs attaques.Après plusieurs mois d’accalmie, les ADF ont attaqué la paroisse Bienheureuse Anuarite de Komanda, dans la province de l’Ituri, dans la nuit de samedi à dimanche.”Cette attaque des éléments du groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF) a causé la mort d’au moins 43 civils (19 femmes, 15 hommes et neuf enfants)”, écrit la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), citant des “informations officielles”.”Ces attaques ciblées contre des civils sans défense, notamment dans des lieux de culte, sont non seulement révoltantes mais aussi contraires à toutes les normes en matière de droit de l’homme et de droit international humanitaire”, a déclaré Vivian van de Perre, Représentante spéciale adjointe du secrétaire général de l’ONU, chargée de la protection et des opérations et cheffe par intérim de la Monusco, cité dans le communiqué.Les Forces armées congolaises ont de leur côté dénoncé “un massacre de grande ampleur” perpétrée par des ADF dans une église où “une quarantaine de civils ont été surpris et tués à la machette et plusieurs autres grièvement blessés”.Face à la traque permanente exercé contre eux, les ADF “ont choisi de se venger sur des paisibles populations sans défense en vue de rependre la terreur”, ajoute le communiqué des FARDC.Le gouvernement congolais, via son porte-parole Patrick Muyaya sur X, a condamné une “effroyable attaque sur des populations innocentes”.- “Coups de feu” -Fin 2021, Kampala et Kinshasa ont lancé une opération militaire conjointe contre les ADF, baptisée “Shujaa”, sans parvenir jusqu’à présent à mettre fin à leurs exactions. Cette tuerie intervient néanmoins après des mois d’accalmie dans cette région de l’Ituri qui jouxte la frontière ougandaise. La dernière attaque d’ampleur menée par des ADF remonte au mois février, et avait fait 23 morts dans le territoire de Mambasa. Celle de ce week-end a eu lieu dans la localité de Komanda dans le territoire d’Irumu,  un carrefour qui ouvre vers trois autres provinces (Tshopo, Nord-Kivu et Maniema) dans la partie orientale de la RDC.Les premiers décomptes communiqué à l’AFP par des responsables locaux et un religieux faisaient étant de plus de 30 morts.Ici, “sous les yeux, nous avons au moins 31 morts parmi les membres du mouvement Croisade eucharistique, avec six blessés graves (…), certains jeunes ont été enlevés, nous n’avons aucune nouvelle d’eux”, avait déclaré dans la journée à l’AFP l’abbé Aimé Lokana Dhego, curé de la paroisse Bienheureuse Anuarite.Le prêtre avait ajouté que sept autres corps avaient été découverts dans la localité de Komanda, située à environ 60 km au sud-ouest de Bunia, chef-lieu de la province.Dieudonné Katanabo, chef de quartier Umoja où se situe la paroisse, avait indiqué à l’AFP avoir entendu “des coups de feu vers la paroisse” vers 21 heures (19H00 GMT), disant avoir vu 35 corps.Cette attaque a été “fermement condamnée” par le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani.  “Les lieux de culte doivent être toujours préservés et la liberté religieuse protégée”, a-t-il ajouté.

Allemagne: trois morts et des blessés dans le déraillement d’un train

Un train régional a déraillé dimanche en fin de journée dans une zone boisée du sud-ouest de l’Allemagne, faisant au moins trois morts et des blessés, selon le dernier bilan communiqué par la police.Une centaine de passagers se trouvaient à bord lors de l’accident qui s’est produit vers 18H10 (16H10 GMT) près de Riedlingen, dans le Bade-Wurtemberg, à une centaine de kilomètres au sud de Stuttgart.Contactée par l’AFP, la police avait dans un premier temps fait état de quatre décès avant de corriger ses déclarations. Elle n’a pas donné plus de détails sur le nombre de blessés ni la gravité de leur état.La compagnie ferroviaire Deutsche Bahn (DB) a pour sa part parlé “de plusieurs morts et de nombreux blessés”. Citant les secours sur place, des médias ont fait état de 34 blessés, le tabloïd Bild parlant de 50 blessés.Deux voitures du train ont déraillé “pour une raison encore inconnue. Les autorités enquêtent actuellement sur les circonstances de l’accident”, a précisé la DB, ajoutant que le trafic ferroviaire était interrompu sur une portion de 40 kilomètres environ.Des médias allemands ont évoqué comme possible cause un glissement de terrain, alors que des orages violents ont balayé la région, selon des informations des services météorologiques.”Il y a eu de fortes pluies ici, on ne peut donc pas exclure que les fortes précipitations et un glissement de terrain qui en a résulté aient été à l’origine de l’accident”, a déclaré Thomas Strobl, ministre de l’Intérieur du Bade-Wurtemberg, sur le lieu de l’accident.Le chancelier allemand Friedrich Merz s’est dit “profondément bouleversé”, disant sa “sympathie aux victimes et à leurs proches”. – Précédent en 2022 -“Je suis en contact étroit avec le ministre de l’Intérieur et le ministre des Transports, à qui j’ai demandé de mettre tous les moyens nécessaires à la disposition des équipes de secours”, a-t-il ajouté sur le réseau social X. L’intervention s’est poursuivie jusque tard dans la nuit, les secours ayant mis plusieurs heures pour évacuer les victimes avant de s’employer à dégager les voitures jaunes et grises du train renversées sur le flanc, selon les images diffusées sur les télévisions, dans un endroit encaissé et difficile d’accès.D’après les médias allemands, ils ont dû parcourir une longue distance pour parvenir sur place.Des hélicoptères ont par ailleurs été mobilisés pour évacuer les blessés vers les hôpitaux des environs. Les transports allemands sont régulièrement pointés du doigt par les passagers en raison du retard des trains et de la vétusté des infrastructures. Le nouveau gouvernement conservateur s’est engagé à investir plusieurs centaines de milliards d’euros au cours des prochaines années, notamment pour moderniser les infrastructures.En juin 2022, le déraillement d’un train régional avait fait quatre morts et trente blessés dans les Alpes bavaroises (sud).Une enquête visant trois employés de la compagnie ferroviaire Deutsche Bahn avait par la suite été ouverte pour suspicion d’homicide par négligence.L’accident ferroviaire le plus meurtrier en Allemagne s’est produit en 1998, lorsqu’un train à grande vitesse a déraillé à Eschede, en Basse-Saxe (nord), tuant 101 personnes.

Allemagne: trois morts et des blessés dans le déraillement d’un train

Un train régional a déraillé dimanche en fin de journée dans une zone boisée du sud-ouest de l’Allemagne, faisant au moins trois morts et des blessés, selon le dernier bilan communiqué par la police.Une centaine de passagers se trouvaient à bord lors de l’accident qui s’est produit vers 18H10 (16H10 GMT) près de Riedlingen, dans …

Allemagne: trois morts et des blessés dans le déraillement d’un train Read More »

Le tourbillon du Tour de France embrase Montmartre, un an après les JO

Nouvelles scènes de liesse à Montmartre. Un an après la folie des JO, des dizaines de milliers de supporters et de touristes ont acclamé, avec la même ferveur que l’été dernier, les coureurs lors du passage historique du Tour de France sur la butte emblématique de Paris dimanche.”J’ai jamais entendu une clameur pareille, quelle décharge d’adrénaline !”, s’exclame auprès de l’AFP, ému jusqu’aux larmes, Stanislas d’Ortessi. Perché sur une chaise au début de la pente de la rue Lepic, voie mythique de Montmartre, le jeune homme de 26 ans vient de voir le premier passage du peloton, sous les vivats d’une foule en délire, malgré la pluie. Lui qui vit dans la rue d’à côté et “regrette d’avoir loupé” l’épreuve cycliste olympique qui avait enflammé son quartier le 3 août 2024, n’en revient pas d’une telle ferveur populaire.Partis à 16h25 des Yvelines, les 160 coureurs ont grimpé à trois reprises la butte, pour la première fois de l’histoire du Tour de France. Avant de finir sur les Champs-Élysées, terminus de la Grande Boucle depuis cinquante ans.”Trois fois, ça donne le temps de mieux voir”, témoigne Rob, venu d’Amsterdam avec sa fille de 10 ans, Pepa, qui trépigne sur son escabeau. Elle s’arrête net, les yeux écarquillés, quand défilent les coureurs.Difficile d’apercevoir les cyclistes durant leur ascension, tant la voie est étroite, et la foule compacte. Les plus chanceux ont pu profiter du spectacle à leurs fenêtres, les autres montaient partout où ils pouvaient.”On voit mieux dans les étapes de montagne près de chez moi”, regrette Rose Niass, 23 ans, venue d’Annecy.Mais “il y a plus de suspense que sur les Champs-Élysées où tout le monde va très vite”, s’enthousiasmait plus tôt dans la journée Valérie Wiart, 52 ans, venue de Lille.- La “ferveur” et le “bruit” -Au milieu d’une forêt de parapluies, de capes de pluie et de bobs à pois, beaucoup arrivent à suivre l’étape grâce à leur smartphone.”J’ai surtout entendu du bruit !”, sourit Joris Roy, posté devant le Café des deux moulins, décor pittoresque du “Fabuleux destin d’Amélie poulain”, le film culte de Jean-Pierre Jeunet. Il a déjà assisté à l’arrivée de la course sur les Champs-Élysées mais ne pensait pas “que ce serait autant la folie” à Montmartre.Thomas Lambert, qui vit près de Liège en Belgique, était déjà à Montmartre pour les JO-2024. Il est revenu exprès, avec son fils de 9 ans, pour revivre un moment historique de cyclisme. “Un sport populaire, l’un des seuls où on peut être hyper proche des champions, gratuitement”, salue-t-il. “Moi je n’y connais rien, mais cette ferveur populaire et ce bruit, c’est fou”, confie son ami Quentin qui l’a accompagné.L’ambiance “multiculturelle”, c’est aussi ce qui plaît à Joe, 30 ans, venu d’Irlande pour soutenir son compatriote Ben Healy.Beaucoup se disent impressionnés par les performances du Slovène Tadej Pogacar qui a décroché sa quatrième victoire finale. “C’est lui qui m’a le plus épaté dans ce Tour, avec sa capacité d’envoyer, encore plus que les autres”, dit Benjamin Couve, un riverain de 33 ans.Guy Florentin, 76 ans, un retraité venu de Troyes, est plus sceptique. “Pogacar, il est bon en tout, en sprint, montagne, en contre-la-montre… Peut-être qu’il ne se dope pas, mais j’ai des doutes”, confie cet ancien réparateur de vélo et grand fan de la Grande Boucle.”Si on commence à se remémorer les mauvaises époques du dopage, on arrête de vibrer pour le Tour”, souligne Kevin Parent, 24 ans, installé depuis 8 heures du matin en haut de la rue Lepic. Une attente qui en valait la peine.