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Trump et Von der Leyen arrachent “le plus grand” des accords commerciaux

Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché dimanche à Turnberry en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%, à l’issue d’une réunion éclair.Il s’est écoulé juste un peu plus d’une heure avant que les journalistes, à qui les deux dirigeants avaient précédemment dit avoir “50% de chance” de se mettre d’accord, ne soient rappelés dans la fastueuse salle de bal du complexe de golf “Trump Turnberry”, sur la côte ouest de l’Ecosse.”Nous avons trouvé un accord”, annonce le dirigeant républicain, le qualifiant de “plus grand” jamais conclu en matière de commerce, et en y voyant une promesse “d’unité et d’amitié”.La patronne de l’exécutif européen salue elle un “bon accord”, qui apportera de la “stabilité.”Les délégations européenne et américaine applaudissent quand ils échangent, à deux reprises, une poignée de main.- 15% de droits de douane -C’est d’abord Donald Trump qui en explique les contours: des droits de douane de 15% sur les produits européens importés d’une part, l’UE qui s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis d’autre part.Les deux puissances ont aussi décidé de lever réciproquement leurs droits de douane sur certains produits stratégiques, dont les équipements aéronautiques, a ensuite précisé Ursula von der Leyen devant la presse.Les détails de l’accord doivent encore être réglés “dans les prochaines semaines”, selon la dirigeante européenne. “15%, ce n’est pas négligeable, mais c’est le mieux qu’on pouvait obtenir”, a-t-elle plaidé.Cela permet d'”éviter une escalade inutile dans les relations commerciales transatlantiques”, a salué le chancelier allemand Friedrich Merz. “Je considère positif qu’il y ait un accord”, a observé la Première ministre italienne Giorgia Meloni, qui attend cependant de voir les détails pour se prononcer vraiment.Il était moins une, ou presque.Le républicain de 79 ans, lancé dans une vaste offensive protectionniste, s’était donné jusqu’au 1er août avant d’assommer les produits européens entrant aux Etats-Unis de droits de douane de 30%.Ursula von der Leyen avait pris soin, avant les discussions, de vanter les talents de “redoutable négociateur” du milliardaire new-yorkais, et de souligner la nécessité de “rééquilibrer” la relation commerciale transatlantique. Le deal devra être validé par les Etats membres de l’UE. Leurs ambassadeurs, en déplacement au Groenland, ont été informés dimanche matin des dernières tractations, et devront à nouveau se concerter pour le valider.L’accord de Turnberry confirme que les échanges transatlantiques sont entrés dans une nouvelle ère, celle d’un protectionnisme américain décomplexé. Jusqu’au retour au pouvoir de Donald Trump, ils étaient marqués par un niveau de droits de douane américains de 4,8% en moyenne.Dans les faits, le taux effectif appliqué par les Etats-Unis aux marchandises européennes se montait déjà à près de 15%, si l’on additionne la surtaxe de 10% d’ores et déjà décidée par le gouvernement américain et le taux de 4,8% pré-existant.- “Bazooka” -Si Ursula von der Leyen et Donald Trump n’étaient pas parvenus à s’entendre, Bruxelles était prêt à riposter en taxant des produits et des services américains.L’exécutif européen, sous l’impulsion de certains pays comme la France, avait aussi menacé de lever l’accès aux marchés publics européens ou bloquer certains investissements.Dégainer ce “bazooka” – appelé instrument “anticoercition” dans le jargon bruxellois – aurait entraîné l’Europe et l’Amérique dans une escalade diplomatico-économique inouïe.Donald Trump affirme être en position de force. Mais certains sondages montrent que les Américains doutent de sa stratégie douanière et de sa conduite des affaires en général.Le dirigeant américain, qui s’est toujours joué des scandales et des poursuites pénales, peine à se dépêtrer de l’affaire Jeffrey Epstein. Il est accusé de manquer de transparence sur les relations qu’il entretenait avec ce riche financier, mort en prison avant un procès pour crimes sexuels qui s’annonçait retentissant.En annonçant un accord avec l’UE, dans la foulée de ceux conclus ces derniers jours avec le Japon, le Vietnam, les Philippines et l’Indonésie, Donald Trump essaie-t-il de faire diversion?Un journaliste lui a posé la question dimanche. “C’est une blague n’est-ce pas? Cela n’a rien à voir. Il n’y a que vous pour penser ça, en ce jour qui est un bon jour pour l’économie européenne et l’économie américaine”, a rétorqué le président américain.Lundi, c’est avec la Chine que des négociateurs américains s’efforceront d’éviter une reprise de l’escalade commerciale, au cours d’une rencontre à Stockholm.

Trump et Von der Leyen arrachent “le plus grand” des accords commerciaux

Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché dimanche à Turnberry en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%, à l’issue d’une réunion éclair.Il s’est écoulé juste un peu plus d’une heure avant que les journalistes, …

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Trump et Von der Leyen arrachent “le plus grand” des accords commerciaux

Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché dimanche à Turnberry en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%, à l’issue d’une réunion éclair.Il s’est écoulé juste un peu plus d’une heure avant que les journalistes, à qui les deux dirigeants avaient précédemment dit avoir “50% de chance” de se mettre d’accord, ne soient rappelés dans la fastueuse salle de bal du complexe de golf “Trump Turnberry”, sur la côte ouest de l’Ecosse.”Nous avons trouvé un accord”, annonce le dirigeant républicain, le qualifiant de “plus grand” jamais conclu en matière de commerce, et en y voyant une promesse “d’unité et d’amitié”.La patronne de l’exécutif européen salue elle un “bon accord”, qui apportera de la “stabilité.”Les délégations européenne et américaine applaudissent quand ils échangent, à deux reprises, une poignée de main.- 15% de droits de douane -C’est d’abord Donald Trump qui en explique les contours: des droits de douane de 15% sur les produits européens importés d’une part, l’UE qui s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis d’autre part.Les deux puissances ont aussi décidé de lever réciproquement leurs droits de douane sur certains produits stratégiques, dont les équipements aéronautiques, a ensuite précisé Ursula von der Leyen devant la presse.Les détails de l’accord doivent encore être réglés “dans les prochaines semaines”, selon la dirigeante européenne. “15%, ce n’est pas négligeable, mais c’est le mieux qu’on pouvait obtenir”, a-t-elle plaidé.Cela permet d'”éviter une escalade inutile dans les relations commerciales transatlantiques”, a salué le chancelier allemand Friedrich Merz. “Je considère positif qu’il y ait un accord”, a observé la Première ministre italienne Giorgia Meloni, qui attend cependant de voir les détails pour se prononcer vraiment.Il était moins une, ou presque.Le républicain de 79 ans, lancé dans une vaste offensive protectionniste, s’était donné jusqu’au 1er août avant d’assommer les produits européens entrant aux Etats-Unis de droits de douane de 30%.Ursula von der Leyen avait pris soin, avant les discussions, de vanter les talents de “redoutable négociateur” du milliardaire new-yorkais, et de souligner la nécessité de “rééquilibrer” la relation commerciale transatlantique. Le deal devra être validé par les Etats membres de l’UE. Leurs ambassadeurs, en déplacement au Groenland, ont été informés dimanche matin des dernières tractations, et devront à nouveau se concerter pour le valider.L’accord de Turnberry confirme que les échanges transatlantiques sont entrés dans une nouvelle ère, celle d’un protectionnisme américain décomplexé. Jusqu’au retour au pouvoir de Donald Trump, ils étaient marqués par un niveau de droits de douane américains de 4,8% en moyenne.Dans les faits, le taux effectif appliqué par les Etats-Unis aux marchandises européennes se montait déjà à près de 15%, si l’on additionne la surtaxe de 10% d’ores et déjà décidée par le gouvernement américain et le taux de 4,8% pré-existant.- “Bazooka” -Si Ursula von der Leyen et Donald Trump n’étaient pas parvenus à s’entendre, Bruxelles était prêt à riposter en taxant des produits et des services américains.L’exécutif européen, sous l’impulsion de certains pays comme la France, avait aussi menacé de lever l’accès aux marchés publics européens ou bloquer certains investissements.Dégainer ce “bazooka” – appelé instrument “anticoercition” dans le jargon bruxellois – aurait entraîné l’Europe et l’Amérique dans une escalade diplomatico-économique inouïe.Donald Trump affirme être en position de force. Mais certains sondages montrent que les Américains doutent de sa stratégie douanière et de sa conduite des affaires en général.Le dirigeant américain, qui s’est toujours joué des scandales et des poursuites pénales, peine à se dépêtrer de l’affaire Jeffrey Epstein. Il est accusé de manquer de transparence sur les relations qu’il entretenait avec ce riche financier, mort en prison avant un procès pour crimes sexuels qui s’annonçait retentissant.En annonçant un accord avec l’UE, dans la foulée de ceux conclus ces derniers jours avec le Japon, le Vietnam, les Philippines et l’Indonésie, Donald Trump essaie-t-il de faire diversion?Un journaliste lui a posé la question dimanche. “C’est une blague n’est-ce pas? Cela n’a rien à voir. Il n’y a que vous pour penser ça, en ce jour qui est un bon jour pour l’économie européenne et l’économie américaine”, a rétorqué le président américain.Lundi, c’est avec la Chine que des négociateurs américains s’efforceront d’éviter une reprise de l’escalade commerciale, au cours d’une rencontre à Stockholm.

Tour de France: Tadej Pogacar, le bouquet final

Grandissime favori au départ, Tadej Pogacar a remporté son quatrième Tour de France dimanche à Paris où, après quelques jours de lassitude, il a animé une dernière étape exceptionnelle remportée par Wout Van Aert sous le déluge sur les Champs-Élysées.Un grand sourire barrait le visage du Slovène lorsqu’il a franchi, le doigt levé, tout en jaune et trempé jusqu’à l’os, la ligne d’arrivée après une incursion inédite sur la butte Montmartre, théâtre d’un final exceptionnel.Après avoir assommé la concurrence dès les Pyrénées et ensuite promené son ennui dans les Alpes, le champion du monde avait décidé de faire la course dimanche. Et le spectacle a été total dans les avenues détrempées de Paris, en particulier dans la rue Lepic, noyée dans une ferveur indescriptible comme il y a un an aux JO, pour cette dernière étape transformée en classique pavée flandrienne.Lorsque le peloton a attaqué la première des trois ascensions de Montmartre, Pogacar n’avait pourtant plus qu’à rallier l’arrivée pour assurer sa victoire finale, puisque les temps au général – 4:24 d’avance sur Jonas Vingegaard – avaient été gelés à cause de la pluie.Une issue qui n’était totalement pas une garantie vu ce qui tombait et l’état de la chaussée, terriblement glissante.Mais le champion du monde, qui avoue préférer les classiques aux grands Tours, a décidé, contrairement à Vingegaard, d’engager un bras de fer époustouflant dès la première montée de la rue Lepic, en suivant un mouvement de Julian Alaphilippe.Passant en tête lors des deux premières ascensions, il a encore attaqué, au sein d’un groupe de six coureurs, lors de la dernière ascension. Mais Van Aert, autre formidable coureur de classiques, a réussi à s’accrocher à sa roue. Avant de lâcher le maillot jaune dans une ambiance indescriptible et d’aller gagner pour la deuxième fois de sa carrière sur les Champs-Élysées.- Il égale Chris Froome -Quatrième de l’étape, Pogacar a ainsi conclu en beauté un Tour de France qu’il aura maîtrisé de bout en bout au point de tuer rapidement tout suspense, après avoir gagné quatre étapes dès les Pyrénées, malgré un rhume.La traversée des Alpes a été très longue pour lui et il a fini par avouer qu’il comptait les jours jusqu’à Paris.A l’approche des Champs-Élysées, Pogacar a modifié son discours. Assurant qu’il avait quand même “apprécié” la course, il a mis sa lassitude sur le compte de la fatigue du Tour “le plus difficile” qu’il ait jamais couru.En six participations, il en est désormais à quatre victoires et deux deuxièmes places, égalant Chris Froome pour se rapprocher à une unité du record détenu par Eddy Merckx, Bernard Hinault, Jacques Anquetil et Miguel Indurain.A seulement 26 ans, le leader d’UAE a largement le temps de les dépasser.Vu qu’il paraît peu probable qu’il dispute la Vuelta, son prochain grand objectif sera la défense de son titre de champion du monde en septembre au Rwanda pour renforcer un peu plus sa candidature au titre de meilleur coureur de tous les temps.Tout n’a pourtant pas été rose et Pogacar a dû composer avec l’abandon de son lieutenant Joao Almeida, des coureurs malades dans son équipe, son propre rhume, les inévitables questionnements sur sa suprématie et l’équipe Visma.- Les jeunes poussent -Mais la stratégie de harcèlement de la formation néerlandaise a fait pschitt et, au final, Vingegaard boucle son plus mauvais Tour depuis 2021, sans victoire d’étape.Après une préparation pourtant idéale et axée sur le Tour, la question se pose: le Danois, qui disputera la Vuelta, ne devrait-il pas élargir son spectre ?D’autant que derrière, les jeunes poussent à l’image de Florian Lipowitz, premier Allemand sur le podium depuis Andreas Klöden en 2006, qui s’est monté bien plus fort que Primoz Roglic, son coéquipier chez Red Bull Bora (8e).”Lipo” a aussi profité de l’abandon de Remco Evenepoel qui pourrait le rejoindre dès 2026 dans l’équipe allemande.Quatrième, le Britannique Oscar Onley, 22 ans, représente également l’avenir.Deux Français qu’on n’attendait pas à ce niveau se glissent dans le Top 10 avec la septième place de Kévin Vauquelin et la dixième de Jordan Jégat.Le premier a réussi un Tour enthousiasmant au sein d’une équipe Arkéa-B&B Hotels qui aurait difficilement pu faire mieux pour convaincre des partenaires à la sauver de la disparition.Jegat, longtemps resté chez les amateurs, a montré avec panache qu’il n’y a pas forcément besoin d’être super fort à 18 ans pour avoir un avenir dans le cyclisme.

Largages d’aide sur Gaza, Israël annonce une pause des combats

Les largages d’aide ont repris dimanche sur la bande de Gaza assiégée, où la malnutrition a atteint des “niveaux alarmants” selon l’ONU, après l’annonce israélienne d’une pause des combats à des fins humanitaires dans certains secteurs.Les premiers camions chargés d’aide ont également traversé dimanche la frontière depuis l’Egypte vers le point de passage israélien de Kerem Shalom, distant de quelques kilomètres, pour y être inspectés avant d’entrer dans la bande de Gaza.Des images de l’AFP montrent une file de camions chargés de sacs blancs traversant, du côté égyptien, l’entrée du terminal de Rafah où le poste-frontière du côté palestinien est fermé depuis plus d’un an.Depuis les airs, trois avions jordaniens et émirati ont largué 25 tonnes d’aide sur le territoire palestinien affamé. L’armée israélienne a elle aussi annoncé avoir parachuté de l’aide, après des semaines de pression internationale pour permettre l’arrivée de vivres pour la population du territoire ravagé par la guerre, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.- “La faim est impitoyable” -“Des avions israéliens ont largué sept caisses de vivres (…) dans le nord-ouest de la ville de Gaza. Des dizaines de personnes se sont précipitées pour les récupérer, on dirait une guerre. Tout le monde essayait d’attraper tout ce qu’il pouvait”, témoigne Samih Humaid, 23 ans, qui dit être rentré avec “seulement trois boîtes de fèves”. “La faim est impitoyable”, ajoute-t-il.De précédents parachutages, menés en 2024 par plusieurs pays, avaient été jugés dangereux et de portée limitée par nombre d’ONG.”Nous avons entendu aux informations que des camions transportant de la farine et de la nourriture allaient entrer à Gaza. Nous espérons que s’ils entrent, ils parviendront jusqu’à nous”, raconte à l’AFP Souad Ishtaywi, une femme de 30 ans qui vit sous une tente dans le nord de Gaza.Israël, qui assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre, avait imposé début mars un blocus hermétique au territoire, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries.L’ONU et des ONG s’alarment d’une flambée de la malnutrition infantile et d’un risque de famine généralisée parmi ses plus de deux millions d’habitants.Les taux de malnutrition dans la bande de Gaza atteignent “des niveaux alarmants”, a prévenu dimanche l’Organisation mondiale de la santé (OMS), estimant que le “blocage délibéré” de l’aide humanitaire avait coûté la vie à de nombreux habitants.A Beit Lahia, dans le nord de Gaza, des images de l’AFP montrent des foules de Palestiniens marchant dimanche dans le sable au milieu des ruines, portant sur le dos des sacs de farine qu’ils venaient de récupérer au poste-frontière de Zikim.- “Plus d’excuses” -La Jordanie avait annoncé l’envoi de 60 camions transportant 962 tonnes de denrées alimentaires vers ce point de passage.Israël a annoncé qu’une “pause tactique” serait observée quotidiennement de 10H00 à 20H00, pour permettre la distribution de l’aide dans les zones de Deir-el-Balah (centre), Al-Mawassi (sud) et la ville de Gaza (nord), selon l’armée.Israël nie depuis des mois tout blocage de l’aide et affirme ne pas être responsable des pénuries, accusant le Hamas de piller les cargaisons et les organisations humanitaires de ne pas les distribuer. Mais ces organisations affirment qu’Israël impose des restrictions excessives à l’entrée de l’aide.”Il existe des couloirs sécurisés. Ils ont toujours existé, mais aujourd’hui, c’est officiel. Il n’y aura plus d’excuses”, a déclaré plus tôt le Premier ministre Benjamin Netanyahu.La Défense civile de Gaza a annoncé dimanche que 27 personnes avaient été tuées dans le territoire, pour la plupart avant l’annonce de la pause des combats. Le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a salué cette annonce “bienvenue”.”En contact avec nos équipes sur le terrain qui feront tout leur possible pour atteindre autant de personnes affamées que possible”, a-t-il écrit sur X.- Besoins “immenses” -“C’est une étape bienvenue, mais nous devons voir des progrès réels sur le terrain”, a déclaré à l’AFP Bushra Khalidi, une responsable de l’ONG Oxfam.”L’assistance dont ont besoin les familles gazaouies est immense, elle va bien au-delà de simples colis de nourriture”, a dit à l’AFP Rosalia Bollen, une porte-parole de l’Unicef.Un bateau exploité par le mouvement propalestinien “Flottille pour la liberté”, le Handala, est arrivé dimanche dans le port israélien de Ashdod après avoir été intercepté en Méditerranée par l’armée alors qu’il se dirigeait vers Gaza, chargé d’aide.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.En riposte à l’attaque, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 59.821 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. 

Largages d’aide sur Gaza, Israël annonce une pause des combats

Les largages d’aide ont repris dimanche sur la bande de Gaza assiégée, où la malnutrition a atteint des “niveaux alarmants” selon l’ONU, après l’annonce israélienne d’une pause des combats à des fins humanitaires dans certains secteurs.Les premiers camions chargés d’aide ont également traversé dimanche la frontière depuis l’Egypte vers le point de passage israélien de Kerem Shalom, distant de quelques kilomètres, pour y être inspectés avant d’entrer dans la bande de Gaza.Des images de l’AFP montrent une file de camions chargés de sacs blancs traversant, du côté égyptien, l’entrée du terminal de Rafah où le poste-frontière du côté palestinien est fermé depuis plus d’un an.Depuis les airs, trois avions jordaniens et émirati ont largué 25 tonnes d’aide sur le territoire palestinien affamé. L’armée israélienne a elle aussi annoncé avoir parachuté de l’aide, après des semaines de pression internationale pour permettre l’arrivée de vivres pour la population du territoire ravagé par la guerre, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.- “La faim est impitoyable” -“Des avions israéliens ont largué sept caisses de vivres (…) dans le nord-ouest de la ville de Gaza. Des dizaines de personnes se sont précipitées pour les récupérer, on dirait une guerre. Tout le monde essayait d’attraper tout ce qu’il pouvait”, témoigne Samih Humaid, 23 ans, qui dit être rentré avec “seulement trois boîtes de fèves”. “La faim est impitoyable”, ajoute-t-il.De précédents parachutages, menés en 2024 par plusieurs pays, avaient été jugés dangereux et de portée limitée par nombre d’ONG.”Nous avons entendu aux informations que des camions transportant de la farine et de la nourriture allaient entrer à Gaza. Nous espérons que s’ils entrent, ils parviendront jusqu’à nous”, raconte à l’AFP Souad Ishtaywi, une femme de 30 ans qui vit sous une tente dans le nord de Gaza.Israël, qui assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre, avait imposé début mars un blocus hermétique au territoire, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries.L’ONU et des ONG s’alarment d’une flambée de la malnutrition infantile et d’un risque de famine généralisée parmi ses plus de deux millions d’habitants.Les taux de malnutrition dans la bande de Gaza atteignent “des niveaux alarmants”, a prévenu dimanche l’Organisation mondiale de la santé (OMS), estimant que le “blocage délibéré” de l’aide humanitaire avait coûté la vie à de nombreux habitants.A Beit Lahia, dans le nord de Gaza, des images de l’AFP montrent des foules de Palestiniens marchant dimanche dans le sable au milieu des ruines, portant sur le dos des sacs de farine qu’ils venaient de récupérer au poste-frontière de Zikim.- “Plus d’excuses” -La Jordanie avait annoncé l’envoi de 60 camions transportant 962 tonnes de denrées alimentaires vers ce point de passage.Israël a annoncé qu’une “pause tactique” serait observée quotidiennement de 10H00 à 20H00, pour permettre la distribution de l’aide dans les zones de Deir-el-Balah (centre), Al-Mawassi (sud) et la ville de Gaza (nord), selon l’armée.Israël nie depuis des mois tout blocage de l’aide et affirme ne pas être responsable des pénuries, accusant le Hamas de piller les cargaisons et les organisations humanitaires de ne pas les distribuer. Mais ces organisations affirment qu’Israël impose des restrictions excessives à l’entrée de l’aide.”Il existe des couloirs sécurisés. Ils ont toujours existé, mais aujourd’hui, c’est officiel. Il n’y aura plus d’excuses”, a déclaré plus tôt le Premier ministre Benjamin Netanyahu.La Défense civile de Gaza a annoncé dimanche que 27 personnes avaient été tuées dans le territoire, pour la plupart avant l’annonce de la pause des combats. Le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a salué cette annonce “bienvenue”.”En contact avec nos équipes sur le terrain qui feront tout leur possible pour atteindre autant de personnes affamées que possible”, a-t-il écrit sur X.- Besoins “immenses” -“C’est une étape bienvenue, mais nous devons voir des progrès réels sur le terrain”, a déclaré à l’AFP Bushra Khalidi, une responsable de l’ONG Oxfam.”L’assistance dont ont besoin les familles gazaouies est immense, elle va bien au-delà de simples colis de nourriture”, a dit à l’AFP Rosalia Bollen, une porte-parole de l’Unicef.Un bateau exploité par le mouvement propalestinien “Flottille pour la liberté”, le Handala, est arrivé dimanche dans le port israélien de Ashdod après avoir été intercepté en Méditerranée par l’armée alors qu’il se dirigeait vers Gaza, chargé d’aide.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.En riposte à l’attaque, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 59.821 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Â