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Mamdani élu maire de New York, revers pour Trump

Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi la mairie de New York et deux gouverneurs démocrates ont été élus dans des Etats importants, un message de défiance à l’égard de Donald Trump à un an des élections de mi-mandat.A New York, l’élu local de 34 ans a devancé l’ancien gouverneur de l’Etat, le centriste Andrew Cuomo, et le républicain Curtis Sliwa, selon les projections de plusieurs médias américains. Zohran Mamdani deviendra le 1er janvier le premier maire musulman de la plus grande ville des Etats-Unis.Le président américain, qui a fait de Zohran Mamdani l’une de ses nouvelles bêtes noires, a rapidement réagi.”Trump n’était pas sur les bulletins de vote, et la paralysie budgétaire, (sont) les deux raisons pour lesquelles les républicains ont perdu les élections ce soir, selon les sondeurs”, a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.Il avait plus tôt appelé les électeurs juifs à faire barrage au jeune candidat.”Toute personne juive qui vote pour Zohran Mamdani (…) est une personne stupide!!!”, avait écrit le milliardaire républicain, accusant ce dernier, militant de la cause palestinienne, de les “haïr”.Tout au long de la campagne, l’élu du Queens à l’Assemblée de l’Etat de New York a été attaqué pour son opposition très vive à la politique israélienne. Il est toutefois resté ferme sur ses positions, multipliant dans le même temps les manifestations de soutien à la communauté juive.- “Changer la ville” -Vainqueur surprise de la primaire démocrate en juin, Zohran Mamdani n’a jamais, depuis, quitté la tête des sondages, même après le retrait de la course du maire sortant Eric Adams, qui a également appelé à le battre en ralliant Andrew Cuomo.Né en Ouganda dans une famille d’intellectuels d’origine indienne, arrivé aux Etats-Unis à 7 ans et naturalisé en 2018, il a fait de la lutte contre la vie chère le coeur de sa campagne.Si Donald Trump l’a qualifié de “communiste”, ses propositions — encadrement des loyers, bus et crèches gratuits — relèvent plutôt de la social-démocratie.Très populaire auprès des jeunes, Zohran Mamdani a également ramené à lui de nombreuses personnes qui s’étaient éloignées de la politique, “des électeurs frustrés par le status quo, en quête de nouvelles personnalités”, selon le politologue Costas Panagopoulos.Signe de l’engouement pour le scrutin, avant la fermeture des bureaux de vote à 21H00, plus de deux millions d’électeurs s’étaient rendus aux urnes, la plus importante participation depuis des décennies.”J’ai vraiment adhéré au message que Zohran Mamdani portait dans le cadre de sa campagne. Je pense sincèrement qu’il peut changer la ville pour le mieux,” rapporte Alan Ismaiel, ingénieur informatique de 25 ans rencontré par l’AFP après avoir voté dans le Queens.- Autres victoires démocrates -“Si Zohran Mamdani devient maire, Trump n’en fera qu’une bouchée”, a prédit Andrew Cuomo, insistant, comme il l’a fait durant toute la campagne, sur l’inexpérience de son adversaire.Plusieurs fois, le président républicain a promis de mettre des bâtons dans les roues du jeune candidat démocrate s’il était élu, en s’opposant au besoin au versement de certaines subventions fédérales à la ville.Au sein même de son parti, Zohran Mamdani ne fait pas l’unanimité. Plusieurs figures, notamment le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer, ne le soutiennent pas publiquement.Voisin de New York, l’Etat du New Jersey a choisi la démocrate Mikie Sherrill contre l’homme d’affaires républicain Jack Ciattarelli. L’Etat a longtemps été considéré comme un bastion démocrate. Mais à la dernière présidentielle, Donald Trump y avait considérablement réduit l’écart.Plus au sud sur la côte est, la Virginie a élu la première femme à sa tête, la démocrate Abigail Spanberger, battant la républicaine Winsome Earle-Sears.”Les démocrates fument Donald Trump et les républicains extrémistes à travers le pays”, s’est réjoui sur X le ténor démocrate Hakeem Jeffries. “Le Parti démocrate est de retour”, a ajouté le chef de la minorité à la Chambre des représentants.Les Californiens votent eux sur l’autorisation d’un redécoupage de la carte électorale de l’Etat qui favorisera le Parti démocrate, en réponse à une initiative trumpiste similaire au Texas.

Mamdani, opposant résolu de Trump, aux portes de la mairie de New York

Un socialiste de 34 ans, Zohran Mamdani, est en position favorable pour remporter la mairie de New York, dans le plus suivi des scrutins locaux qui se tiennent mardi aux Etats-Unis et constituent un premier test électoral pour Donald Trump.La soirée a mal commencé pour le président républicain, dont le camp vient de perdre le poste de gouverneur de Virginie, qui a basculé au profit de la démocrate Abigail Spanberger, ancienne agente de la CIA de 46 ans.Prenant de nouveau position dans la campagne new-yorkaise contre le jeune élu du Queens, qu’il abhorre, Donald Trump a appelé les électeurs juifs à battre Zohran Mamdani, candidat musulman et ardent défenseur de la cause palestinienne.”Toute personne juive qui vote pour Zohran Mamdani (…) est une personne stupide !!!”, écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social, jugeant que ce dernier “haïssait les juifs”.Vainqueur surprise de la primaire démocrate en juin dernier, le démocrate devance depuis lors dans tous les sondages son principal adversaire Andrew Cuomo, ex-gouverneur de l’Etat de 67 ans. Ce dernier, qui se présente en indépendant après avoir été battu à la primaire, a reçu lundi un clair soutien de Donald Trump.Le troisième homme, le républicain Curtis Sliwa, 71 ans, a obstinément refusé de se désister en faveur d’Andrew Cuomo, aux positions pro-entreprises et sécuritaires pourtant proches des siennes.”J’ai vraiment adhéré au message que Zohran Mamdani portait dans le cadre de sa campagne. Je pense sincèrement qu’il peut changer la ville pour le mieux, alors je voulais être là, quoi qu’il arrive”, rapporte Alan Ismaiel, ingénieur informatique de 25 ans rencontré par l’AFP après avoir voté dans le Queens.Zohran Mamdani, accompagné de son épouse, l’illustratrice Rama Duwaji, a voté dans le même quartier.”Nous sommes sur le point d’écrire l’histoire (…) de dire adieu à la politique du passé”, a lancé le candidat aux journalistes présents.- Spécificité new-yorkaise -Né en Ouganda dans une famille indienne, ce membre du mouvement des Socialistes démocrates d’Amérique (DSA) a fait de la lutte contre la vie chère le coeur de sa campagne. Caricaturé en “communiste” par Donald Trump, ses propositions (encadrement des loyers, bus et crèches gratuits) relèvent plutôt de la social-démocratie.Signe de l’engouement pour le scrutin dans ce bastion démocrate qu’est New York, avant la fermeture des bureaux de vote à 21H00, plus de deux millions d’électeurs s’étaient rendus aux urnes, la plus importante participation depuis des décennies.”S’il y a bien quelqu’un capable de protéger New York face au président Trump, c’est moi”, a estimé Andrew Cuomo juste après avoir voté. “Si Zohran Mamdani devient maire, Trump n’en fera qu’une bouchée”.Tandis que le président républicain a déployé l’armée dans plusieurs bastions démocrates (Washington, Memphis et Los Angeles), Zohran Mamdani a promis de s’opposer “farouchement” à sa politique anti-immigration et à sa guerre judiciaire contre ses “ennemis politiques”.Au sein même de son parti, le candidat ne fait pas l’unanimité. Plusieurs figures, notamment le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer, ne le soutiennent pas publiquement.Et s’il s’est tardivement prononcé pour Zohran Mamdani, le leader des démocrates à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, ne pense pas qu’il soit “l’avenir” de leur camp, malgré l’engouement à New York. Les experts interrogés par l’AFP pointent eux la spécificité de la vie politique new-yorkaise par rapport au reste du pays. Outre la Virginie, le New Jersey voisin choisit également son prochain gouverneur, entre l’homme d’affaires républicain Jack Ciattarelli et la démocrate Mikie Sherrill.Bastion démocrate lors de la décennie passée, Donald Trump a considérablement réduit l’écart lors de la dernière présidentielle.Les Californiens votent eux sur l’autorisation d’un redécoupage de la carte électorale de l’Etat qui favorisera le Parti démocrate, en réponse à une initiative trumpiste similaire au Texas.