AFP World

Mort du pape François à 88 ans au lendemain de Pâques

Le pape François est mort lundi matin au Vatican à 88 ans des suites d’une sévère pneumonie, au terme de 12 ans d’un pontificat marqué par sa popularité chez les fidèles mais aussi une farouche opposition au sein même de l’Eglise catholique.”Ce matin à 07H35 (05H35 GMT), l’évêque de Rome, François, est retourné à la maison du Père. Il a dédié toute sa vie au service du Seigneur et de son Église”, a annoncé le cardinal camerlingue Kevin Farrell, chargé de gérer les affaires courantes jusqu’à l’élection d’un nouveau pape. A la mi-journée, la cloches de la basilique Saint-Pierre ont sonné le glas pour annoncer sa mort aux fidèles.Le pape argentin était sorti de l’hôpital le 23 mars après avoir été hospitalisé pendant 38 jours pour une double pneumonie, sa quatrième et plus longue hospitalisation depuis son élection en 2013. En dépit de l’avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois, il avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours, au contact des fidèles, de prisonniers ou de dirigeants.Dimanche, à l’occasion des célébrations de Pâques, il était apparu très affaibli mais s’était offert un bain de foule en “papamobile” au milieu de milliers de fidèles sur la place Saint-Pierre. Le visage fermé, visiblement éprouvé, il avait toutefois été contraint de déléguer la lecture de son bénédiction à un collaborateur, prononçant à peine quelques mots, la voix essoufflée.Selon le rituel, le corps sera porté dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où vivait le pape. Son décès doit être officiellement constaté dans la soirée. Une prière du rosaire sera aussi organisée “en milieu de journée” place Saint-Pierre.De l’Iran à l’Allemagne en passant par Israël, le Liban, l’Autorité palestinienne ou l’Espagne, les réactions se sont succédé dans le monde entier aussitôt après l’annonce de son décès.Le président français Emmanuel Macron a adressé “ses condoléances aux catholiques du monde entier”, rendant hommage à un homme qui a toujours été “aux côtés des plus vulnérables et des plus fragiles”.Le vice-président américain JD Vance, qui avait été reçu brièvement par François dimanche quelques heures avant sa mort, a adressé ses pensées “aux millions de chrétiens dans le monde qui l’aimaient” tandis que le président russe Vladimir Poutine a salué un “défenseur” de “l’humanisme et de la justice”.Au matin du lundi de Pâques, de nombreux fidèles ont appris la nouvelle sur leur téléphone portable tandis que les églises de Rome sonnaient le glas.”J’étais là par hasard, j’ai entendu la nouvelle dans un magasin à la radio, c’est un grand pape qui est parti”, a confié à l’AFP Fabio Malvesi, 66 ans. “Il a changé bien des choses, brisé des barrières, c’était une grande personne, simple.”Les cloches de la cathédrale Notre-Dame de Paris ont sonné 88 coups et de nombreuses paroisses ont annoncé des messes pour le pape.- Rituel simplifié -Problèmes de hanche, douleurs au genou, opérations, infections respiratoires: le pape, qui se déplaçait en fauteuil roulant, affichait une santé déclinante mais avait tenu à maintenir un rythme effréné.Une constitution prévoit des obsèques pendant neuf jours et un délai de 15 à 20 jours pour organiser le conclave, lors duquel les cardinaux électeurs, dont près de 80% choisis par François lui-même, auront la lourde tâche d’élire son successeur.Entre-temps, c’est le cardinal camerlingue, l’Irlandais Kevin Farrell, qui gèrera les affaires courantes.François avait révélé fin 2023 qu’il souhaitait être inhumé dans la basilique Sainte-Marie Majeure, dans le centre de Rome, plutôt que dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, une première depuis plus de trois siècles.Les alertes sur sa santé s’étaient multipliées ces derniers temps, alimentant les spéculations sur une éventuelle renonciation dans la lignée de son prédécesseur Benoît XVI.Le chef spirituel de près de 1,4 milliard de catholiques avait déjà connu deux hospitalisations en 2023, dont une pour une lourde opération de l’abdomen, et avait été contraint d’annuler plusieurs engagements ces derniers mois. Amateur de musique et de football, François, réfractaire aux vacances, enchaînait souvent une dizaine de rendez-vous par jour. Il avait même effectué en septembre le plus long voyage de son pontificat, un périple de 12 jours aux confins de l’Asie du Sud-Est et de l’Océanie.- Réformes multiples -En 12 ans de pontificat, le premier pape jésuite et sud-américain de l’Histoire s’est engagé sans relâche pour la défense des migrants, l’environnement et la justice sociale sans remettre en cause les positions de l’Eglise sur l’avortement ou le célibat des prêtres.En février, il avait encore condamné les expulsions massives de migrants voulues par le président américain Donald Trump, s’attirant les foudres de la Maison Blanche.Opposant acharné au commerce des armes, l’ancien archevêque de Buenos Aires est toutefois resté impuissant face aux conflits en Ukraine ou au Proche-Orient, malgré d’innombrables appels à la paix.Ce politique madré au franc-parler abrasif a aussi voulu réformer une Curie – le gouvernement central du Saint-Siège – rongée par l’inertie, y développer la place des femmes et des laïcs et assainir les sulfureuses finances du Vatican.Face au drame de la pédocriminalité dans l’Eglise, il a levé le secret pontifical et obligé religieux et laïcs à signaler les cas à leur hiérarchie. Sans convaincre les associations de victimes, qui lui ont reproché de ne pas être allé assez loin.- “Périphéries” -Attaché au dialogue inter-religieux, notamment avec l’islam, il a défendu jusqu’au bout une Eglise “ouverte à tous”, s’attirant les foudres des mouvements populistes pour son soutien aux migrants.Si ce pape au style chaleureux a suscité une grande ferveur populaire, souhaitant chaque dimanche “bon appétit” aux fidèles place Saint-Pierre, il fut aussi durement critiqué par une opposition conservatrice pour son supposé manque d’orthodoxie et une gouvernance jugée autoritaire.En témoignent les levées de boucliers suscitées par certaines décisions, comme l’ouverture des bénédictions de couples de même sexe fin 2023, ou la restriction des célébrations de la messe en latin.Ces critiques furent aussi alimentées par l’ombre de Benoît XVI, qui a résidé au Vatican jusqu’à sa mort fin 2022, nourrissant la saga des “deux papes”.La “guerre civile” au sein de l’Eglise a atteint des sommets avec les diatribes de certains cardinaux, notamment avant le Synode sur l’avenir de l’Eglise fin 2023.Le style détonant de François, qui a préféré un sobre deux-pièces de 70m² aux ors du palais apostolique, lui a aussi valu d’être accusé de désacraliser à l’excès la fonction.Le 266e pape, davantage intéressé par les “périphéries” de la planète que par les grands pays occidentaux, a aussi réorienté les débats au sein de l’Eglise, à l’image de son encyclique écologiste et sociale “Laudato si” en 2015, réquisitoire très remarqué contre la finance exaltant la sauvegarde de la planète.

François, un pape réformiste à l’écoute des laissés-pour-compte

Réformiste au franc-parler notoire, le pape François, décédé lundi à 88 ans, a voulu placer la dignité humaine des exclus au centre de son message, sans toutefois remettre en cause la doctrine traditionnelle catholique. Ce pasteur de terrain, populaire chez les fidèles du monde entier mais confronté à une farouche opposition interne, avait fait carrière loin …

François, un pape réformiste à l’écoute des laissés-pour-compte Read More »

François, un pape réformiste à l’écoute des laissés-pour-compte

Réformiste au franc-parler notoire, le pape François, décédé lundi à 88 ans, a voulu placer la dignité humaine des exclus au centre de son message, sans toutefois remettre en cause la doctrine traditionnelle catholique. Ce pasteur de terrain, populaire chez les fidèles du monde entier mais confronté à une farouche opposition interne, avait fait carrière loin de Rome et s’était érigé en critique du néolibéralisme.Amateur de football et de tango, bien plus à l’aise en public que son timide prédécesseur Benoît XVI, le jésuite argentin se distinguait par une spontanéité et un tempérament énergique, mais aussi par une gouvernance parfois jugée trop personnelle qui lui a valu des critiques.”Je suis soupe au lait, impatient (…) Je prends parfois des décisions dans la précipitation, dans un sentiment d’autosuffisance”, confessait-il lui-même en dans un livre de dialogue avec des personnes précaires du monde entier paru en 2022.Ce “rêveur”, qui reconnaissait même “s’endormir parfois pendant la prière”, a poursuivi sans relâche son principal objectif: réformer l’Eglise catholique pour la rendre plus à l’écoute des pauvres et des marginalisés.”Comme je voudrais une Église pauvre, pour les pauvres”, lancera-t-il à son élection en 2013, expliquant ainsi son choix du nom de saint François d’Assise.Marqué par la crise économique argentine de 2001, le premier pape latino-américain a aussi été un critique sévère du néolibéralisme et a déplacé le curseur vers la justice sociale, l’écologie ou l’inlassable défense des migrants fuyant la guerre et la misère économique, brandissant un christianisme de l’accueil.Il a régulièrement adressé de vives remontrances aux Européens opposés à l’arrivée de migrants et fustigé les leaders populistes.”Le pape a engagé l’Eglise sur des questions qui étaient au coeur des démocraties occidentales, comme l’environnement, l’éducation, le droit”, souligne Roberto Regoli, professeur à l’université pontificale Gregorienne de Rome.- Bains de foule -A Rome, le style détonnant de François, qui a préféré un sobre appartement aux ors du palais apostolique et invitait régulièrement à sa table SDF et détenus, avait provoqué une mini-révolution, donnant à la fonction un visage moins formel.Contrastant avec la distance du timide Benoît XVI, il se montrant très chaleureux avec les fidèles, lors d’interminables bains de foules tactiles. Même pendant la pandémie du coronavirus ou enfoncé dans son fauteuil roulant, il n’a jamais renoncé aux poignées de main. Ses voeux annuels sans détour aux principaux cardinaux de la Curie (gouvernement du Vatican) avaient fait l’effet d’une bombe en 2014 lorsque François avait énuméré quinze “maladies” affectant les prélats, notamment “l’Alzheimer spirituel” et “la fossilisation mentale”.Ses opposants conservateurs sont allés jusqu’à l’accuser “d’hérésie” pour son ouverture aux divorcés remariés, susceptibles de recevoir la communion à la discrétion des évêques locaux. Ses paroles jugées parfois trop tolérantes envers l’accueil des homosexuels dans l’Eglise lui ont valu d’autres flèches assassines, tout comme l’ouverture des bénédictions aux couples de même sexe fin 2023.François n’a pourtant pas fondamentalement dérogé à la doctrine traditionnelle. Il avait approuvé une note du Vatican considérant l’homosexualité comme “un péché” et avait choqué en 2024 en employant un terme italien vulgaire et insultant envers les gays, conseillant aux homosexuels voulant devenir prêtres d’aller voir un “psychologue”.Il a aussi régulièrement exprimé son horreur de l’avortement, comparant cette pratique au recours à “un tueur à gages” et répété qu’une famille se composait d’un père et d’une mère. Et en février 2020, le jésuite argentin avait fermé la porte aux prêtres mariés et aux femmes diacres en Amazonie, apaisant ainsi l’ire des traditionalistes mais décevant les progressistes qui attendaient un tournant historique.Sur la scène internationale, il a professé son aversion pour les marchands d’armes et les guerres, sans pour autant être entendu. Ses innombrables appels à la paix en Ukraine sont tous restés lettre morte, une impuissance qui lui fera même verser des larmes en décembre 2022.- Diplôme de chimie -Né le 17 décembre 1936 dans un quartier populaire de Buenos Aires, ce petit fils d’Italiens émigrés en Argentine était l’aîné d’une famille de cinq enfants.Diplômé en chimie, il reçoit la vocation dans un confessionnal, à 17 ans, alors qu’il est amoureux d’une jeune fille, et renonce à la vie laïque.A 21 ans, une grave pneumonie entraîne l’ablation partielle de son poumon droit, ce qui l’empêchera de réaliser son rêve de partir missionnaire au Japon. A 22 ans, Jorge Bergoglio intègre le noviciat de la Compagnie de Jésus et il est ordonné prêtre le 13 décembre 1969.A 36 ans, il est élu responsable national des jésuites argentins. Il regrettera plus tard d’avoir fait preuve d’autoritarisme pour s’imposer dans une période très tendue. En 1992, Jean Paul II le nomme évêque auxiliaire de Buenos Aires, puis le crée cardinal en février 2001. Jorge Bergoglio était pratiquement un inconnu en dehors de son pays quand il fut élu pape, n’ayant jamais occupé de poste à la Curie, un milieu qu’il n’appréciait guère.

François, un pape réformiste à l’écoute des laissés-pour-compte

Réformiste au franc-parler notoire, le pape François, décédé lundi à 88 ans, a voulu placer la dignité humaine des exclus au centre de son message, sans toutefois remettre en cause la doctrine traditionnelle catholique. Ce pasteur de terrain, populaire chez les fidèles du monde entier mais confronté à une farouche opposition interne, avait fait carrière loin de Rome et s’était érigé en critique du néolibéralisme.Amateur de football et de tango, bien plus à l’aise en public que son timide prédécesseur Benoît XVI, le jésuite argentin se distinguait par une spontanéité et un tempérament énergique, mais aussi par une gouvernance parfois jugée trop personnelle qui lui a valu des critiques.”Je suis soupe au lait, impatient (…) Je prends parfois des décisions dans la précipitation, dans un sentiment d’autosuffisance”, confessait-il lui-même en dans un livre de dialogue avec des personnes précaires du monde entier paru en 2022.Ce “rêveur”, qui reconnaissait même “s’endormir parfois pendant la prière”, a poursuivi sans relâche son principal objectif: réformer l’Eglise catholique pour la rendre plus à l’écoute des pauvres et des marginalisés.”Comme je voudrais une Église pauvre, pour les pauvres”, lancera-t-il à son élection en 2013, expliquant ainsi son choix du nom de saint François d’Assise.Marqué par la crise économique argentine de 2001, le premier pape latino-américain a aussi été un critique sévère du néolibéralisme et a déplacé le curseur vers la justice sociale, l’écologie ou l’inlassable défense des migrants fuyant la guerre et la misère économique, brandissant un christianisme de l’accueil.Il a régulièrement adressé de vives remontrances aux Européens opposés à l’arrivée de migrants et fustigé les leaders populistes.”Le pape a engagé l’Eglise sur des questions qui étaient au coeur des démocraties occidentales, comme l’environnement, l’éducation, le droit”, souligne Roberto Regoli, professeur à l’université pontificale Gregorienne de Rome.- Bains de foule -A Rome, le style détonnant de François, qui a préféré un sobre appartement aux ors du palais apostolique et invitait régulièrement à sa table SDF et détenus, avait provoqué une mini-révolution, donnant à la fonction un visage moins formel.Contrastant avec la distance du timide Benoît XVI, il se montrant très chaleureux avec les fidèles, lors d’interminables bains de foules tactiles. Même pendant la pandémie du coronavirus ou enfoncé dans son fauteuil roulant, il n’a jamais renoncé aux poignées de main. Ses voeux annuels sans détour aux principaux cardinaux de la Curie (gouvernement du Vatican) avaient fait l’effet d’une bombe en 2014 lorsque François avait énuméré quinze “maladies” affectant les prélats, notamment “l’Alzheimer spirituel” et “la fossilisation mentale”.Ses opposants conservateurs sont allés jusqu’à l’accuser “d’hérésie” pour son ouverture aux divorcés remariés, susceptibles de recevoir la communion à la discrétion des évêques locaux. Ses paroles jugées parfois trop tolérantes envers l’accueil des homosexuels dans l’Eglise lui ont valu d’autres flèches assassines, tout comme l’ouverture des bénédictions aux couples de même sexe fin 2023.François n’a pourtant pas fondamentalement dérogé à la doctrine traditionnelle. Il avait approuvé une note du Vatican considérant l’homosexualité comme “un péché” et avait choqué en 2024 en employant un terme italien vulgaire et insultant envers les gays, conseillant aux homosexuels voulant devenir prêtres d’aller voir un “psychologue”.Il a aussi régulièrement exprimé son horreur de l’avortement, comparant cette pratique au recours à “un tueur à gages” et répété qu’une famille se composait d’un père et d’une mère. Et en février 2020, le jésuite argentin avait fermé la porte aux prêtres mariés et aux femmes diacres en Amazonie, apaisant ainsi l’ire des traditionalistes mais décevant les progressistes qui attendaient un tournant historique.Sur la scène internationale, il a professé son aversion pour les marchands d’armes et les guerres, sans pour autant être entendu. Ses innombrables appels à la paix en Ukraine sont tous restés lettre morte, une impuissance qui lui fera même verser des larmes en décembre 2022.- Diplôme de chimie -Né le 17 décembre 1936 dans un quartier populaire de Buenos Aires, ce petit fils d’Italiens émigrés en Argentine était l’aîné d’une famille de cinq enfants.Diplômé en chimie, il reçoit la vocation dans un confessionnal, à 17 ans, alors qu’il est amoureux d’une jeune fille, et renonce à la vie laïque.A 21 ans, une grave pneumonie entraîne l’ablation partielle de son poumon droit, ce qui l’empêchera de réaliser son rêve de partir missionnaire au Japon. A 22 ans, Jorge Bergoglio intègre le noviciat de la Compagnie de Jésus et il est ordonné prêtre le 13 décembre 1969.A 36 ans, il est élu responsable national des jésuites argentins. Il regrettera plus tard d’avoir fait preuve d’autoritarisme pour s’imposer dans une période très tendue. En 1992, Jean Paul II le nomme évêque auxiliaire de Buenos Aires, puis le crée cardinal en février 2001. Jorge Bergoglio était pratiquement un inconnu en dehors de son pays quand il fut élu pape, n’ayant jamais occupé de poste à la Curie, un milieu qu’il n’appréciait guère.

Trump a levé un montant record de 239 millions de dollars pour son investiture de 2025

Le président américain Donald Trump a recueilli un montant record de 239 millions de dollars pour sa deuxième investiture en janvier, selon une déclaration dimanche auprès de la Commission électorale fédérale.Ce montant représente plus du double de son précédent record de près de 107 millions de dollars établi lors de sa première investiture en janvier 2017.Parmi les centaines de donateurs du Trump Vance Inaugural Committee figurent des grandes entreprises comme AirBnB, McDonald’s, Microsoft, Amazon, Meta ou JP Morgan Chase, qui ont chacune fait don d’au moins un million de dollars.Le PDG d’OpenAI Sam Altman a également fait don d’un million de dollars pour l’investiture du 20 janvier, où des personnalités du monde de la technologie ont occupé le devant de la scène.Les fonds recueillis pour cette investiture dépassent de loin le montant moyen récolté par les présidents récents, le démocrate Joe Biden ayant reçu environ 61 millions de dollars de dons pour son investiture en 2021.Le montant de 239 millions de dollars ne comprend pas quelque 6 millions de dollars de dons ayant été remboursés.Les comités d’investiture sont tenus par la loi de communiquer les détails de chaque don d’une valeur égale ou supérieure à 200 dollars, les ressortissants étrangers n’ayant pas le droit d’apporter des fonds.Une douzaine de milliardaires étaient présents lors de la cérémonie d’investiture de M. Trump en janvier, pesant au total selon certains commentateurs sur les réseaux sociaux environ 1.000 milliards de dollars, soit approximativement le PIB de la Suisse.Le PDG d’Amazon, Jeff Bezos, le fondateur de Meta, Mark Zuckerberg, le directeur de Google, Sundar Pichai, le patron d’Apple, Tim Cook, et l’homme le plus riche du monde, Elon Musk, PDG de Tesla, étaient tous assis à proximité lors de la prestation de serment de M. Trump.

Guerre commerciale: Pékin s’agace des pays négociant avec Washington

La Chine a dénoncé lundi les pays qui pratiquent l'”apaisement” à l’égard des Etats-Unis dans les négociations sur les droits de douane américains, affirmant “s’opposer fermement” à tout accord nuisant à ses intérêts.Washington a imposé des droits de douane de 145% sur la plupart des produits chinois, pouvant grimper jusqu’à 245% dans certains cas – par exemple pour les véhicules électriques.En réponse, la Chine a imposé ses propres surtaxes de 125% sur les produits américains et a affirmé vouloir mener ce bras de fer commercial “jusqu’au bout”.Mais les autres partenaires commerciaux des Etats-Unis, certes frappés par une surtaxe plancher de 10%, ont bénéficié d’une suspension de 90 jours de droits de douane bien plus élevés. Nombre de ces pays ont engagé des discussions avec Washington.Pékin a réagi lundi en mettant en garde ces pays contre tout accord avec les États-Unis qui compromettrait ses propres intérêts.”L’apaisement n’apportera pas la paix et le compromis ne sera pas respecté”, a déclaré dans un communiqué un porte-parole du ministère du Commerce chinois.Ce dernier répondait à une question sur la possibilité que Washington demande à certains pays de limiter leurs échanges commerciaux avec la Chine en échange d’une exemption des droits de douane américain, selon le communiqué.Pékin “s’oppose fermement à ce que toute partie parvienne à un accord au détriment des intérêts de la Chine”, a averti le porte-parole. “Si une telle situation se produit, la Chine ne l’acceptera jamais et prendra résolument des contre-mesures réciproques”.”Chercher ses propres intérêts égoïstes temporaires au détriment des intérêts des autres (…) échouera en fin de compte des deux côtés et nuira aux autres”, a-t-il ajouté.- Négociations en cours -Ces déclarations chinoises ont lieu alors que plusieurs signes indiquent un progrès significatif des négociations entre Washington et ses partenaires commerciaux dans la région.La Corée du Sud doit envoyer cette semaine à Washington ses ministres des Finances et du Commerce pour des discussions commerciales de haut niveau, a annoncé Séoul.Le pays s’inquiète notamment de voir ses mastodontes nationaux Samsung Electronics et le constructeur automobile Hyundai durement touchés si la Maison Blanche met à exécution ses menaces.La semaine dernière, c’est l’émissaire japonais pour les droits de douane, Ryosei Akazawa, qui s’était rendu à Washington où il a rencontré le président américain Donald Trump.Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba avait ensuite affirmé samedi que les discussions entre le Japon et les États-Unis pourraient être “un modèle pour le monde”.”Le fait que le président Trump soit personnellement intervenu pour négocier avec l’émissaire japonais montre qu’il accorde de l’importance au dialogue avec le Japon”, a-t-il ajouté lundi devant le Parlement.”Le Japon est leur allié, le plus grand investisseur et créateur d’emplois aux États-Unis”, a souligné M. Ishiba.Selon plusieurs médias japonais, Tokyo pourrait, en guise de concession, augmenter ses importations de soja et de riz américains, voire assouplir ses normes de sécurité automobile.Le Premier ministre japonais a toutefois affirmé lundi refuser d’accepter tout ce qui nuirait “à la sécurité”.Le vice-président américain JD Vance a également atterri lundi en Inde pour une visite officielle de quatre jours, sur fond de négociations sur un accord commercial bilatéral.Ces discussions contrastent avec le bras de fer tenace entre Pékin et Washington, qui a plongé les marchés financiers dans la tourmente et alimente les craintes d’une récession mondiale.Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a de nouveau condamné lundi “l’unilatéralisme et le protectionnisme commercial”, appelant à “l’ouverture” et au “bénéfice mutuel”, lors d’une déclaration en présence de son homologue indonésien en visite à Pékin.”L’abus des droits de douane portera gravement atteinte aux échanges économiques et commerciaux normaux entre les pays”, a-t-il ajouté. Le président américain Donald Trump avait pourtant déclaré jeudi que des pourparlers étaient en cours avec la Chine.”Je pense que nous allons conclure un très bon accord”, avait-il dit à des journalistes dans le Bureau ovale.Le pouvoir chinois n’a pour l’heure pas confirmé ces discussions, même s’il a appelé à de multiples reprises à un “dialogue” sur “un pied d’égalité”. 

Guerre commerciale: Pékin s’agace des pays négociant avec Washington

La Chine a dénoncé lundi les pays qui pratiquent l’”apaisement” à l’égard des Etats-Unis dans les négociations sur les droits de douane américains, affirmant “s’opposer fermement” à tout accord nuisant à ses intérêts.Washington a imposé des droits de douane de 145% sur la plupart des produits chinois, pouvant grimper jusqu’à 245% dans certains cas – …

Guerre commerciale: Pékin s’agace des pays négociant avec Washington Read More »

Guerre commerciale: Pékin s’agace des pays négociant avec Washington

La Chine a dénoncé lundi les pays qui pratiquent l'”apaisement” à l’égard des Etats-Unis dans les négociations sur les droits de douane américains, affirmant “s’opposer fermement” à tout accord nuisant à ses intérêts.Washington a imposé des droits de douane de 145% sur la plupart des produits chinois, pouvant grimper jusqu’à 245% dans certains cas – par exemple pour les véhicules électriques.En réponse, la Chine a imposé ses propres surtaxes de 125% sur les produits américains et a affirmé vouloir mener ce bras de fer commercial “jusqu’au bout”.Mais les autres partenaires commerciaux des Etats-Unis, certes frappés par une surtaxe plancher de 10%, ont bénéficié d’une suspension de 90 jours de droits de douane bien plus élevés. Nombre de ces pays ont engagé des discussions avec Washington.Pékin a réagi lundi en mettant en garde ces pays contre tout accord avec les États-Unis qui compromettrait ses propres intérêts.”L’apaisement n’apportera pas la paix et le compromis ne sera pas respecté”, a déclaré dans un communiqué un porte-parole du ministère du Commerce chinois.Ce dernier répondait à une question sur la possibilité que Washington demande à certains pays de limiter leurs échanges commerciaux avec la Chine en échange d’une exemption des droits de douane américain, selon le communiqué.Pékin “s’oppose fermement à ce que toute partie parvienne à un accord au détriment des intérêts de la Chine”, a averti le porte-parole. “Si une telle situation se produit, la Chine ne l’acceptera jamais et prendra résolument des contre-mesures réciproques”.”Chercher ses propres intérêts égoïstes temporaires au détriment des intérêts des autres (…) échouera en fin de compte des deux côtés et nuira aux autres”, a-t-il ajouté.- Négociations en cours -Ces déclarations chinoises ont lieu alors que plusieurs signes indiquent un progrès significatif des négociations entre Washington et ses partenaires commerciaux dans la région.La Corée du Sud doit envoyer cette semaine à Washington ses ministres des Finances et du Commerce pour des discussions commerciales de haut niveau, a annoncé Séoul.Le pays s’inquiète notamment de voir ses mastodontes nationaux Samsung Electronics et le constructeur automobile Hyundai durement touchés si la Maison Blanche met à exécution ses menaces.La semaine dernière, c’est l’émissaire japonais pour les droits de douane, Ryosei Akazawa, qui s’était rendu à Washington où il a rencontré le président américain Donald Trump.Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba avait ensuite affirmé samedi que les discussions entre le Japon et les États-Unis pourraient être “un modèle pour le monde”.”Le fait que le président Trump soit personnellement intervenu pour négocier avec l’émissaire japonais montre qu’il accorde de l’importance au dialogue avec le Japon”, a-t-il ajouté lundi devant le Parlement.”Le Japon est leur allié, le plus grand investisseur et créateur d’emplois aux États-Unis”, a souligné M. Ishiba.Selon plusieurs médias japonais, Tokyo pourrait, en guise de concession, augmenter ses importations de soja et de riz américains, voire assouplir ses normes de sécurité automobile.Le Premier ministre japonais a toutefois affirmé lundi refuser d’accepter tout ce qui nuirait “à la sécurité”.Le vice-président américain JD Vance a également atterri lundi en Inde pour une visite officielle de quatre jours, sur fond de négociations sur un accord commercial bilatéral.Ces discussions contrastent avec le bras de fer tenace entre Pékin et Washington, qui a plongé les marchés financiers dans la tourmente et alimente les craintes d’une récession mondiale.Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a de nouveau condamné lundi “l’unilatéralisme et le protectionnisme commercial”, appelant à “l’ouverture” et au “bénéfice mutuel”, lors d’une déclaration en présence de son homologue indonésien en visite à Pékin.”L’abus des droits de douane portera gravement atteinte aux échanges économiques et commerciaux normaux entre les pays”, a-t-il ajouté. Le président américain Donald Trump avait pourtant déclaré jeudi que des pourparlers étaient en cours avec la Chine.”Je pense que nous allons conclure un très bon accord”, avait-il dit à des journalistes dans le Bureau ovale.Le pouvoir chinois n’a pour l’heure pas confirmé ces discussions, même s’il a appelé à de multiples reprises à un “dialogue” sur “un pied d’égalité”.Â