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Présidentielle au Gabon: le scrutin prend fin sans incident notable

Les Gabonais ont voté samedi dans un climat serein et sans incident notable, pour élire leur futur président après 19 mois d’une transition pilotée par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, tombeur de la dynastie Bongo et grand favori du scrutin.Le vote s’est achevé vers 18H00 (17H00 GMT) et le dépouillement a immédiatement commencé. Les résultats pourraient être connus lundi, selon des sources au ministère de l’Intérieur. Le taux de participation était de 87,21% à 18H30 (17H30 GMT), selon le ministère de l’Intérieur.”Je suis très confiant”, a lancé le général Oligui, président de la transition, ancien chef de la garde républicaine et meneur du putsch d’août 2023. “Que le meilleur gagne!”, a-t-il ajouté avant de voter dans une école du centre de Libreville, la capitale.Fait inédit, les médias ont été autorisés à entrer dans les bureau de vote pour filmer le dépouillement, a constaté l’AFP.-Adversaires invisibles-Le “président candidat” a largement dominé la brève campagne électorale face à sept adversaires quasiment invisibles, dont le dernier Premier ministre d’Ali Bongo (2009-2023), Alain-Claude Bilie By Nze, son principal concurrent.M. Bilie By Nze, qui a voté samedi à Makokou (nord-est), s’est dit “serein” après avoir voté. “Mais après, vous savez qu’au Gabon, tout se déroule convenablement la journée. Et c’est le soir au dépouillement qu’il y a des problèmes. On verra ce que ça va donner”, a-t-il dit à la presse. Il a pointé un “facteur potentiel de fraude” avec les cartes d’électeurs laissées dans les bureaux.Par ailleurs, le Réseau des observateurs citoyens (ROC), un groupe d’observateurs de la société civile, a constaté des “refus d’accès aux bureaux de vote à (ses) observateurs dans plusieurs localités”.De son côté, M. Oligui a assuré devant son bureau de vote que le processus électoral était “transparent” et “apaisé”.Dès samedi matin, des files d’attente se sont formées devant plusieurs bureaux de vote de Libreville, sous la surveillance de policiers et militaires et dans une atmosphère bon enfant, a constaté l’AFP.Au total, quelque 920.000 personnes étaient appelées à voter dans 3.037 bureaux de vote, dont 96 à l’étranger. Le régime de transition ayant opté pour un calendrier resserré, la campagne électorale n’a duré que 13 jours.Chômage, pannes d’électricité, coupures d’eau, routes dégradées, transports publics insuffisants, manque d’écoles, hôpitaux défaillants… les défis sont nombreux, la dette publique colossale (73,3% en 2024) et les attentes des 2,3 millions d’habitants très fortes après plusieurs décennies de gabegie, pillage et gaspillage du système Bongo.Dans une école du centre de Libreville, Donald un entrepreneur de 37 ans, qui a refusé de donner son nom, était parmi les derniers à insérer son bulletin dans l’urne.Selon lui, “il n’y aura pas de surprise”.”Je suis derrière mon candidat et je connais déjà l’issue du vote. Tout le monde sera en joie tranquille et heureux”, a-t-il dit sans dire son vote.- “Candidat président” -Jeanne d’Arc Akomuom, une étudiante de 28 ans , elle, est venue voter dans la matinée pour “un changement”. “Ce que j’attends du nouveau président, du président qui sera élu, est de promouvoir de l’emploi de la jeunesse et essayer de régler les problèmes d’eau et d’électricité qui règnent dans notre ville Libreville”, dit-elle.Eugénie Tchitembo Onanga, une retraitée de 68 ans, ne cache pas son choix: le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. “Et tout le monde va voter pour lui, je vous assure. Ca c’est la victoire cash, le choix de Dieu”, dit-elle en reprenant les slogans de la campagne C’BON, tirée des initiales du général putschiste.Omniprésent sur les panneaux d’affichage, dans les médias et sur les réseaux sociaux, M. Oligui revendique un bilan de “bâtisseur en chef”. Ce militaire de carrière, qui avait promis de rendre le pouvoir aux civils au terme de la transition, s’est prédit une “victoire historique”.Le scrutin doit marquer le retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays riche en pétrole mais économiquement exsangue.Loin des grands shows du “candidat président”, les sept autres candidats ont mené des campagnes de terrain très discrètes, avec des porte-à-porte et des causeries à travers le pays. M. Bilie By Nze, s’est érigé en candidat de “la rupture totale”, l’accusant d’incarner la continuité du système, au vu de ses liens passés avec les Bongo.

Ligue 1: Monaco assomme l’OM et sa triste défense

Supérieur dans tous les domaines, Monaco a très logiquement et très nettement battu Marseille (3-0) samedi au Stade Louis II, un succès qui lui permet de reprendre la deuxième place à son adversaire du jour, dont les rêves de Ligue des champions sont en péril.Entre les soucis défensifs récurrents de l’OM et la fragilité constante des gardiens monégasques, les inquiétudes étaient équitablement réparties avant ce match aux airs de finale pour la deuxième place.Mais si Monaco n’a pas été irrésistible et n’a pas toujours dégagé une grande sérénité, ses problèmes sont apparus bien moins insolubles que ceux de l’OM, qui vient d’encaisser 11 buts en quatre matches (une victoire et trois défaites) et ne pourra pas aller bien loin avec un tel bilan défensif.Au classement, Monaco reprend donc en tous cas la deuxième place, avec un point d’avance sur l’OM (3e), qui n’avance plus avec six points seulement en sept matches et se retrouve désormais menacé par Strasbourg (4e), Lyon, Nice et Lille n’étant pas très loin non plus.Toujours obligé de bricoler, Roberto De Zerbi avait pourtant essayé d’innover samedi en titularisant Ulisses Garcia et Jonathan Rowe, sans doute pour apporter un peu de vitesse, derrière et devant.- Marseille cède vite -Par ses courses, l’attaquant anglais a d’ailleurs un temps perturbé l’arrière-garde monégasque, à peine moins fébrile que celle de l’OM. Mais après une première demi-heure équilibrée et prudente, marquée donc par la fragilité défensive évidente des deux équipes, Monaco s’est un peu installé dans le camp adverse.Et il a alors suffi de très peu de choses pour faire céder le nouvel édifice brinquebalant concocté par De Zerbi, décidément terriblement handicapé par l’absence de Leonardo Balerdi.A la 34e minute, Takumi Minamino a ainsi ouvert le score au bout d’une action confuse, sur laquelle Mika Biereth aura été plus combatif que toute la défense marseillaise réunie (1-0).L’OM, qui n’en finit plus d’encaisser des buts, a donc craqué dès qu’il a été menacé et ce défaut, perceptible dès le début de saison, est devenu un véritable boulet, peut-être rédhibitoire pour une équipe aux ambitions européennes.Car au retour des vestiaires, l’ASM, pourtant pas spécialement tranchante, a encore facilement trouvé l’ouverture. Breel Embolo et Wilfried Singo ont d’abord été dangereux sur corner, avant un petit miracle de Geronimo Rulli devant Maghnes Akliouche (57e).- Même Köhn brille -Mais deux minutes plus tard, alors que l’équipe de De Zerbi ne parvenait plus depuis plusieurs minutes à sortir le ballon de ses 30 mètres, Embolo a profité d’une belle passe de Vanderson pour punir l’OM de toutes ses insuffisances (2-0, 58e).A dix minutes de la fin, Monaco a enfoncé le clou sur un penalty superbement frappé par Denis Zakaria (3-0, 82e) et obtenu à l’issue d’une nouvelle action où la défense de l’OM a fait à peu près n’importe quoi, jusqu’à ce que Rulli soit sanctionné pour avoir attrapé Embolo par le col.Pour avoir une chance de s’en sortir avec de telles faiblesses derrière, il aurait fallu que les Marseillais soient impitoyables devant et profitent du manque de confiance de Philipp Köhn. Mais ils ont au contraire fait briller le gardien suisse, auteur de plusieurs arrêts, et l’ont même épargné à la 42e minute quand Luis Henrique a manqué une volée facile, qui aurait peut-être permis à l’OM de revenir dans le match.Au bout du compte, les Marseillais ont été conspués par leurs supporters, venus en nombre à Louis II et tous, joueurs et membres du staff, sont repartis tête basse. A Monaco au contraire, on bombe le torse; l’équipe de la Principauté est deuxième et plus très loin de la Ligue des champions.

Pourparlers sur le nucléaire: Téhéran affirme que Washington veut un accord “dans les plus brefs délais”

Les Etats-Unis veulent un accord “dans les plus brefs délais”, a déclaré samedi le chef de la diplomatie iranienne à l’issue de rares pourparlers sur le programme nucléaire iranien, après les menaces du président Donald Trump de recourir à une opération militaire en l’absence de compromis.Après avoir échangé brièvement avec l’émissaire du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, lors de discussions indirectes dans la capitale omanaise Mascate, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que les discussions reprendraient “samedi prochain”.”La partie américaine a également déclaré que l’accord souhaité est celui qui peut être atteint dans les plus brefs délais, mais cela ne sera pas facile et nécessitera la volonté des deux parties”, a-t-il dit à la télévision d’Etat iranienne.”Lors de la réunion (d’aujourd’hui), je pense que nous nous sommes beaucoup rapprochés d’une base de négociation (…). Ni nous ni l’autre partie ne voulons de négociations infructueuses, de discussions pour le simple plaisir de discuter, d’une perte de temps et de négociations qui s’éternisent”, a-t-il ajouté. Les discussions se sont déroulées dans “une atmosphère cordiale”, a affirmé pour sa part le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Boussaïdi, qui a servi de médiateur pendant les échanges. Les Américains avaient appelé à des discussions directes.Les discussions se sont déroulées dans “une atmosphère constructive basée sur le respect mutuel”, a déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué précisant que les deux responsables avaient eu un échange direct pendant “quelques minutes”.Adversaires de longue date, Iraniens et Américains ont tenté de parvenir à un nouvel accord sur le nucléaire après le retrait des Etats-Unis du précédent texte, décidé par Donald Trump lors de son premier mandat en 2018. “Nous avons l’intention de parvenir à un accord équitable et honorable, sur la base de l’égalité ”, a déclaré M. Araghchi après son arrivée à Oman, pays médiateur historique entre l’Iran et les pays occidentaux. Affaibli par les revers infligés par Israël à ses alliés, le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza, l’Iran cherche à obtenir la levée des sanctions qui étranglent son économie.Donald Trump a adopté une politique de “pression maximale” à l’égard de l’Iran et imposé de nouvelles sanctions visant son programme nucléaire et son secteur pétrolier. Il a créé la surprise en annonçant lundi la tenue de ces discussions, après des semaines de joutes verbales entre deux pays qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans.- “Ligne rouge” -Les Etats-Unis cherchent à mettre fin au programme nucléaire de l’Iran, qu’ils accusent de visées militaires, ce que Téhéran dément.M. Witkoff, en visite vendredi en Russie, a déclaré au Wall Street Journal que “la militarisation de la capacité nucléaire” de l’Iran était une “ligne rouge” pour Washington.”Notre position commence par le démantèlement de votre programme. C’est notre position aujourd’hui. Cela ne veut pas dire, qu’à la marge, nous n’allons pas trouver d’autres moyens pour tenter de parvenir à un compromis”, a-t-il dit. M. Trump a lui déclaré mercredi qu’une intervention militaire était “tout à fait” possible en cas d’absence d’accord. “S’il faut recourir à la force, nous recourrons à la force. Israël y sera bien évidemment très impliqué”, a averti M. Trump, un allié du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui agite régulièrement le spectre d’une attaque contre le programme nucléaire iranien perçu comme une menace contre son pays.”Je veux que l’Iran soit un pays merveilleux, grand et heureux. Mais il ne peut pas avoir d’arme nucléaire”, a prévenu vendredi M. Trump.- “Un peu d’oxygène” -Après le retrait de Washington de l’accord de 2015 et le rétablissement de sanctions américaines à son encontre, la République islamique d’Iran a pris ses distances avec le texte.Elle a accru son niveau d’enrichissement de l’uranium jusqu’à 60%, très au-dessus de la limite de 3,67% imposée par l’accord, se rapprochant du seuil de 90% nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique. Les conflits à Gaza et au Liban ont attisé les tensions entre l’Iran et Israël, qui ont mené des attaques militaires réciproques pour la première fois après des années de guerre par procuration.Pour Karim Bitar, enseignant à Sciences Po Paris, “la seule et unique priorité est la survie du régime et, idéalement, l’obtention d’un peu d’oxygène, d’un allègement des sanctions, afin de relancer l’économie, car le régime est devenu assez impopulaire”.  

Pourparlers sur le nucléaire: Téhéran affirme que Washington veut un accord “dans les plus brefs délais”

Les Etats-Unis veulent un accord “dans les plus brefs délais”, a déclaré samedi le chef de la diplomatie iranienne à l’issue de rares pourparlers sur le programme nucléaire iranien, après les menaces du président Donald Trump de recourir à une opération militaire en l’absence de compromis.Après avoir échangé brièvement avec l’émissaire du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, lors de discussions indirectes dans la capitale omanaise Mascate, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que les discussions reprendraient “samedi prochain”.”La partie américaine a également déclaré que l’accord souhaité est celui qui peut être atteint dans les plus brefs délais, mais cela ne sera pas facile et nécessitera la volonté des deux parties”, a-t-il dit à la télévision d’Etat iranienne.”Lors de la réunion (d’aujourd’hui), je pense que nous nous sommes beaucoup rapprochés d’une base de négociation (…). Ni nous ni l’autre partie ne voulons de négociations infructueuses, de discussions pour le simple plaisir de discuter, d’une perte de temps et de négociations qui s’éternisent”, a-t-il ajouté. Les discussions se sont déroulées dans “une atmosphère cordiale”, a affirmé pour sa part le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Boussaïdi, qui a servi de médiateur pendant les échanges. Les Américains avaient appelé à des discussions directes.Les discussions se sont déroulées dans “une atmosphère constructive basée sur le respect mutuel”, a déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué précisant que les deux responsables avaient eu un échange direct pendant “quelques minutes”.Adversaires de longue date, Iraniens et Américains ont tenté de parvenir à un nouvel accord sur le nucléaire après le retrait des Etats-Unis du précédent texte, décidé par Donald Trump lors de son premier mandat en 2018. “Nous avons l’intention de parvenir à un accord équitable et honorable, sur la base de l’égalité ”, a déclaré M. Araghchi après son arrivée à Oman, pays médiateur historique entre l’Iran et les pays occidentaux. Affaibli par les revers infligés par Israël à ses alliés, le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza, l’Iran cherche à obtenir la levée des sanctions qui étranglent son économie.Donald Trump a adopté une politique de “pression maximale” à l’égard de l’Iran et imposé de nouvelles sanctions visant son programme nucléaire et son secteur pétrolier. Il a créé la surprise en annonçant lundi la tenue de ces discussions, après des semaines de joutes verbales entre deux pays qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans.- “Ligne rouge” -Les Etats-Unis cherchent à mettre fin au programme nucléaire de l’Iran, qu’ils accusent de visées militaires, ce que Téhéran dément.M. Witkoff, en visite vendredi en Russie, a déclaré au Wall Street Journal que “la militarisation de la capacité nucléaire” de l’Iran était une “ligne rouge” pour Washington.”Notre position commence par le démantèlement de votre programme. C’est notre position aujourd’hui. Cela ne veut pas dire, qu’à la marge, nous n’allons pas trouver d’autres moyens pour tenter de parvenir à un compromis”, a-t-il dit. M. Trump a lui déclaré mercredi qu’une intervention militaire était “tout à fait” possible en cas d’absence d’accord. “S’il faut recourir à la force, nous recourrons à la force. Israël y sera bien évidemment très impliqué”, a averti M. Trump, un allié du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui agite régulièrement le spectre d’une attaque contre le programme nucléaire iranien perçu comme une menace contre son pays.”Je veux que l’Iran soit un pays merveilleux, grand et heureux. Mais il ne peut pas avoir d’arme nucléaire”, a prévenu vendredi M. Trump.- “Un peu d’oxygène” -Après le retrait de Washington de l’accord de 2015 et le rétablissement de sanctions américaines à son encontre, la République islamique d’Iran a pris ses distances avec le texte.Elle a accru son niveau d’enrichissement de l’uranium jusqu’à 60%, très au-dessus de la limite de 3,67% imposée par l’accord, se rapprochant du seuil de 90% nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique. Les conflits à Gaza et au Liban ont attisé les tensions entre l’Iran et Israël, qui ont mené des attaques militaires réciproques pour la première fois après des années de guerre par procuration.Pour Karim Bitar, enseignant à Sciences Po Paris, “la seule et unique priorité est la survie du régime et, idéalement, l’obtention d’un peu d’oxygène, d’un allègement des sanctions, afin de relancer l’économie, car le régime est devenu assez impopulaire”.  

Paris-Roubaix féminin: la Reine s’appelle Pauline Ferrand-Prévot

Coup d’essai, coup de maître. Pauline Ferrand-Prévot, qui disputait à 33 ans son premier Paris-Roubaix, a signé samedi le premier succès d’une Française dans la Reine des classiques, signant son grand retour sur la route.Et quel succès ! Malade les deux jours précédents la course, victime d’une chute à 53 kilomètres la ligne la contraignant à une longue course-poursuite, la Rémoise a dompté les pavés autant qu’elle a dégoûté la concurrence, à commencer par la favorite Lotte Kopecky.La Belge, lauréate sortante, n’a pu que constater la supériorité de Ferrand-Prévot qu’elle avait devancée une semaine plus tôt pour remporter le Tour des Flandres.Malgré une course ultra offensive ponctuée de trois attaques sur les poussiéreux secteurs pavés du Nord, la championne du monde a dû s’incliner face à “PFP” qui a attaqué à 25 kilomètres du but pour s’imposer en solitaire, avec environ une minute d’avance sur l’Italienne Laetizia Borghesi et la Néerlandaise Lorena Wiebes.A 33 ans, de retour sur la route cette saison après une parenthèse de sept ans consacrée au VTT, “PFP” peut se féliciter de ce choix de revenir sur le bitume dans l’optique d’une victoire sur le Tour de France “dans les deux ou trois saisons à venir”.”Pour mon retour, faire +3+ aux Strade Bianche, +2+ au Tour de Flandres et gagner Roubaix, je ne m’y attendais pas, je n’étais même pas prévue sur le Tour de Flandres et Roubaix. Mais je me sentais bien et je voulais essayer, aussi pour préparer la première étape du Tour de France qui s’annonce agitée”, s’est-elle félicitée à l’arrivée.- Objectif Tour de France -Athlète polyvalente, elle ajoute un nouveau succès de prestige à un palmarès long comme le bras.Championne olympique de VTT en 2024 à Paris, championne du monde de cyclo-cross en 2015 et sur route en 2014, elle visera donc cet été un premier succès sur la Grande Boucle.”Le Tour constitue le but principal de la saison, je veux y être à 100%, le gagner dans les deux-trois ans. On est sur le bon chemin, on construit quelque chose de solide avec l’équipe” Visma-Lease a Bike, a-t-elle déclaré.”Gagner Roubaix… Je suis super heureuse mais je ne réalise pas, c’est peut-être ma plus belle victoire a encore dit Ferrand-Prévot, incrédule quelques minutes après son exploit.”On avait fait une première reconnaissance des pavés mercredi, les filles allaient si vite qu’elles me lâchaient presque. Ce matin, je n’étais pas encore sûre de prendre la départ. Mais je me suis dit que j’allais faire de mon mieux pour aider (sa coéquipière néerlandaise) Marianne Vos à s’imposer”, a-t-elle raconté, le visage noirci par la poussière.Elle devient la première Française à s’imposer dans la version féminine de la Reine des classiques dont c’était la cinquième édition.Hommes et femmes confondus, elle succède à Frédéric Guesdon, dernier Français à avoir soulevé le lourd pavé de vainqueur, en 1997.”C’était ma première fois à Roubaix mais ce sera peut-être la dernière tellement ça a été dur. J’ai juste essayé de survivre dans les secteurs pavés, j’ai chuté et j’ai dû chasser pour revenir. Après je suis passée à l’attaque”, a encore dit Ferrand-Prévot.”Mon petit ami (Dylan van Baarle qui disputera l’épreuve messieurs dimanche) a gagné ici il y a trois ans, là c’est moi. On va avoir deux pavés à la maison, c’est sympa”.