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Cambodge-Thaïlande: cessez-le-feu “inconditionnel” au cinquième jour des combats

La Thaïlande et le Cambodge, réunis par l’intermédiaire de la Malaisie, se sont mis d’accord pour cesser les hostilités lundi à minuit (17H00 GMT), après cinq jours d’affrontements meurtriers à leur frontière.”Le Cambodge et la Thaïlande sont parvenus à un accord commun prévoyant un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel”, a déclaré le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, après trois heures de discussions avec ses homologues des pays concernés.”C’est un premier pas vital vers la désescalade et le rétablissement de la paix et de la sécurité”, a-t-il assuré aux journalistes, aux côtés de ses homologues thaï et khmer.Pendant la conférence de presse, des journalistes de l’AFP présents à Samraong, dans le nord-ouest du Cambodge, à une vingtaine de kilomètres de la frontière, ont entendu le bruit de tirs d’artillerie.Les deux royaumes d’Asie du Sud-Est s’opposent depuis des décennies sur le tracé de leur frontière commune, définie au temps de l’Indochine française, mais rarement dans l’histoire moderne un tel épisode de violences a secoué la région.Les affrontements ont tué depuis jeudi au moins 36 personnes, et provoqué le déplacement d’environ 280.000 habitants. La Thaïlande et le Cambodge se sont accusés mutuellement d’avoir attaqué en premier, et chaque camp a remis en cause la sincérité de l’adversaire, avant de s’asseoir à la table des négociations, sous l’oeil des Etats-Unis et de la Chine.- retour à la “normale” -Le Premier ministre thaïlandais par intérim, Phumtham Wechayachai, a salué l’intervention de la Malaisie, qui occupe la présidence tournante de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), de la Chine et du “président Trump”.”Nous avons convenu d’un cessez-le-feu, qui, nous espérons, sera respecté de bonne foi par les deux parties”, a déclaré le dirigeant.De son côté, le Premier ministre cambodgien Hun Manet a jugé que cet accord de paix offrait une chance d’un “retour à la normale”.”Les solutions que le Premier ministre (malaisien) Anwar vient d’annoncer poseront les conditions pour que nos discussions bilatérales mènent de nouveau à des relations normales”, a-t-il expliqué.Bangkok et Phnom Penh sont à couteaux tirés depuis la mort d’un soldat khmer, fin mai, lors d’un échange de tirs dans une zone contestée. Depuis, sur fond de flambée du discours nationaliste, les deux pays se sont engagés dans une surenchère de mesures qui ont affecté les flux économiques et de personnes.Avant le déclenchement des affrontements, la Thaïlande a aussi expulsé l’ambassadeur cambodgien de son territoire, et rappelé le sien présent au Cambodge. Le royaume khmer a répondu en dégradant “au plus bas niveau” les relations diplomatiques avec son voisin.La montée des tensions a dégénéré en combats, en dépit des appels de la France, de l’Union européenne ou de la Chine, qui entretient de bonnes relations avec les deux pays.- “Très heureuse” -Le président américain Donald Trump a appelé le chef des deux camps samedi, les exhortant à s’entendre autour d’un accord rapide, sous peine de geler les discussions portant sur les droits de douane prohibitifs qui doivent frapper ces deux économies dépendantes des exportations le 1er août.”Je suis très heureuse pour le cessez-le-feu. Cela va permettre aux gens de rentrer chez eux et aux enfants de retourner à l’école. S’il vous plaît, arrêtez les combats”, a réagi auprès de l’AFP Soeung Chhivling, une vendeuse cambodgienne vivant près de la frontière.Les deux armées ont rapporté lundi matin des affrontements à plusieurs endroits de leur frontière.”C’est le cinquième jour que la Thaïlande a envahi le territoire cambodgien avec des armes lourdes et le déploiement de beaucoup de soldats”, a déclaré la porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, Maly Socheata. Les affrontements ont officiellement fait 23 morts côté thaïlandais, dont neuf soldats, et 13 morts, dont cinq militaires, côté cambodgien. Plus de 138.000 Thaïlandais ont évacué les zones à risques, selon Bangkok, et plus de 140.000 Cambodgiens ont fait de même, d’après Phnom Penh.

Cambodge-Thaïlande: cessez-le-feu “inconditionnel” au cinquième jour des combats

La Thaïlande et le Cambodge, réunis par l’intermédiaire de la Malaisie, se sont mis d’accord pour cesser les hostilités lundi à minuit (17H00 GMT), après cinq jours d’affrontements meurtriers à leur frontière.”Le Cambodge et la Thaïlande sont parvenus à un accord commun prévoyant un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel”, a déclaré le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, après trois heures de discussions avec ses homologues des pays concernés.”C’est un premier pas vital vers la désescalade et le rétablissement de la paix et de la sécurité”, a-t-il assuré aux journalistes, aux côtés de ses homologues thaï et khmer.Pendant la conférence de presse, des journalistes de l’AFP présents à Samraong, dans le nord-ouest du Cambodge, à une vingtaine de kilomètres de la frontière, ont entendu le bruit de tirs d’artillerie.Les deux royaumes d’Asie du Sud-Est s’opposent depuis des décennies sur le tracé de leur frontière commune, définie au temps de l’Indochine française, mais rarement dans l’histoire moderne un tel épisode de violences a secoué la région.Les affrontements ont tué depuis jeudi au moins 36 personnes, et provoqué le déplacement d’environ 280.000 habitants. La Thaïlande et le Cambodge se sont accusés mutuellement d’avoir attaqué en premier, et chaque camp a remis en cause la sincérité de l’adversaire, avant de s’asseoir à la table des négociations, sous l’oeil des Etats-Unis et de la Chine.- retour à la “normale” -Le Premier ministre thaïlandais par intérim, Phumtham Wechayachai, a salué l’intervention de la Malaisie, qui occupe la présidence tournante de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), de la Chine et du “président Trump”.”Nous avons convenu d’un cessez-le-feu, qui, nous espérons, sera respecté de bonne foi par les deux parties”, a déclaré le dirigeant.De son côté, le Premier ministre cambodgien Hun Manet a jugé que cet accord de paix offrait une chance d’un “retour à la normale”.”Les solutions que le Premier ministre (malaisien) Anwar vient d’annoncer poseront les conditions pour que nos discussions bilatérales mènent de nouveau à des relations normales”, a-t-il expliqué.Bangkok et Phnom Penh sont à couteaux tirés depuis la mort d’un soldat khmer, fin mai, lors d’un échange de tirs dans une zone contestée. Depuis, sur fond de flambée du discours nationaliste, les deux pays se sont engagés dans une surenchère de mesures qui ont affecté les flux économiques et de personnes.Avant le déclenchement des affrontements, la Thaïlande a aussi expulsé l’ambassadeur cambodgien de son territoire, et rappelé le sien présent au Cambodge. Le royaume khmer a répondu en dégradant “au plus bas niveau” les relations diplomatiques avec son voisin.La montée des tensions a dégénéré en combats, en dépit des appels de la France, de l’Union européenne ou de la Chine, qui entretient de bonnes relations avec les deux pays.- “Très heureuse” -Le président américain Donald Trump a appelé le chef des deux camps samedi, les exhortant à s’entendre autour d’un accord rapide, sous peine de geler les discussions portant sur les droits de douane prohibitifs qui doivent frapper ces deux économies dépendantes des exportations le 1er août.”Je suis très heureuse pour le cessez-le-feu. Cela va permettre aux gens de rentrer chez eux et aux enfants de retourner à l’école. S’il vous plaît, arrêtez les combats”, a réagi auprès de l’AFP Soeung Chhivling, une vendeuse cambodgienne vivant près de la frontière.Les deux armées ont rapporté lundi matin des affrontements à plusieurs endroits de leur frontière.”C’est le cinquième jour que la Thaïlande a envahi le territoire cambodgien avec des armes lourdes et le déploiement de beaucoup de soldats”, a déclaré la porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, Maly Socheata. Les affrontements ont officiellement fait 23 morts côté thaïlandais, dont neuf soldats, et 13 morts, dont cinq militaires, côté cambodgien. Plus de 138.000 Thaïlandais ont évacué les zones à risques, selon Bangkok, et plus de 140.000 Cambodgiens ont fait de même, d’après Phnom Penh.

Foot: spectateurs, fanzones, buts… un Euro-2025 de tous les records

Avec 29 des 31 matches à guichets fermés, près de 657.300 spectateurs sur l’ensemble du tournoi, l’Euro-2025 a battu le record de public pour cette compétition qui a vu le deuxième sacre consécutif dimanche de l’Angleterre et une pluie de buts.- Le record de l’édition 2022 battuLa Suisse partait de loin. Alors que l’équipe nationale attirait peu de monde et que le championnat n’est pas très développé, remplir les stades sur un mois de compétition semblait compliqué. Mais finalement cette édition 2025 a battu le dernier record de l’Angleterre en 2022 (574.875) avec 657.291 spectateurs sur tout l’Euro, selon l’UEFA (247.041 en 2017).Dans les fanzones du pays, les supporters sont venus en nombre dans une ambiance toujours joviale, même si c’est surtout à Bâle, où ont eu lieu le plus de rencontres, qu’il y avait le plus d’animations.La seule petite ombre au tableau pour l’UEFA est l’absence de son président Alexander Ceferin lors des matches, hormis un en début de compétition et pour la finale.”Je ne trouve pas juste de juger son engagement en faveur du football féminin en fonction des matches auxquels il assiste ou non. Les gens devraient juger ce que nous avons accompli pendant son mandat. À la fin de notre cycle, l’UEFA aura investi 1,5 milliard d’euros”, a répondu au Guardian Nadine Kessler, responsable du foot féminin au sein de l’instance.Sur les terrains, les matches ont été serrés avec peu de confrontations à sens unique et beaucoup de renversements de situations, dont l’Angleterre s’est fait une spécialité en menant au score moins de cinq minutes sur l’intégralité de la phase couperet.Beaucoup de rencontres se sont jouées après le temps réglementaire voire aux tirs au but et le record de buts de 2022 a été battu au stade des quarts de finale avec 106 réalisations (95 en 2022).- Les Suissesses ont rencontré leur public -Après deux Euros remportés par la nation organisatrice, les Pays-Bas en 2017, puis l’Angleterre en 2022, l’engouement du public suisse paraissait plus incertain pour une sélection loin des cadors européens, et qui n’avait jamais franchi les poules.Malgré leur inexpérience et la défaite en ouverture face à la Norvège (2-1), les coéquipières de Lia Wälti ont su battre l’Islande 2-0, arracher au finish un nul 1-1 synonyme de qualification pour les quarts face à la Finlande, puis tomber la tête haute face à une Espagne future finaliste (2-0).”On a perdu un match, mais on a gagné beaucoup tout autour du terrain. C’est un point de départ, un décollage pour la Suisse”, s’est réjouie la sélectionneuse suédoise Pia Sundhage.Au-delà du talent déjà épanoui de Géraldine Reuteler et des promesses des jeunes Sydney Schertenleib, Iman Beney ou Noemi Ivelj, toutes âgées de 18 ans, il y a eu “tous ces gens” restés longtemps après le coup de sifflet final pour remercier leurs joueuses, a souligné la technicienne.Les Suissesses, qui n’avaient jamais joué devant plus de 10.000 personnes à domicile, ont rempli l’enceinte de Bâle, celle de Genève et par deux fois le Wankdorf de Berne, noyant même le centre-ville historique de la capitale de 20.000 supporters avant le quart de finale.- 400 “trains spéciaux” -Pour les 35% de spectateurs étrangers, “représentant 160 nationalités” selon l’UEFA, l’Euro restera indissociable de la découverte des transports publics suisses, leur desserte métronomique et leurs vues imprenables sur les lacs et montagnes.Non seulement les trains, trams et même bateaux étaient inclus dans l’achat d’un billet, une formule déjà en vigueur pour de grands événements comme le festival de jazz de Montreux, mais la compagnie ferroviaire CFF avait prévu 400 “trains spéciaux” pour les spectateurs, prêts à patienter en cas de prolongation.L’ambiance s’en est ressentie, laissant fraterniser dans les mêmes rames vainqueurs et vaincus. Mais aussi le bilan carbone du tournoi, puisque “86% des détenteurs de billets ont rejoint les stades” par les transports publics, la marche ou le vélo, affirme l’UEFA. L’expérience s’annonce radicalement différente pour le Mondial-2027: au dossier “100% accessible en train” présenté par l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique, la Fifa a préféré le Brésil et ses longues distances impliquant l’avion.

Charente: trois morts et deux disparus dans l’incendie d’un gîte accueillant des adultes handicapés

Trois personnes sont mortes et deux sont toujours portées disparues lundi après l’incendie dans la nuit d’un gîte accueillant des adultes handicapés en Charente, à l’origine encore indéterminée.Les pompiers, arrivés sur place moins de 20 minutes après l’alerte déclenchée vers 04h30, ont d’abord pu évacuer une personne “qui n’a pas pu être réanimée et qui est décédée, asphyxiée”, a indiqué le secrétaire général de la préfecture et sous-préfet d’Angoulême, Jean-Charles Jobart.Puis deux nouveaux corps ont été retrouvés dans les décombres, a annoncé en fin de matinée M. Jobart lors d’un point-presse.”Les chiens viennent de marquer deux endroits à l’intérieur de la maison, donc probablement le bilan va s’alourdir”, a-t-il encore indiqué. L’incendie a également fait quatre blessés, dont un en urgence absolue mais dont le pronostic vital n’est pas engagé selon le parquet. Quatorze adultes âgés de 20 à 75 ans se trouvaient à l’intérieur du gîte: huit personnes souffrant d’un handicap mental et quatre encadrants, présents pour un séjour d’une semaine, et les deux propriétaires, selon M. Jobart.- Feu éteint -“Certaines familles découvrent l’horreur de ces faits et vont être prises en charge, raison pour laquelle on ne divulguera pas d’identité à ce stade”, a déclaré Mathieu Auriol, vice-procureur au parquet d’Angoulême, qui a toutefois confirmé que l’une des trois personnes décédées était la propriétaire du gîte.Jusqu’à 24 véhicules et 85 sapeurs-pompiers ont été mobilisés pour lutter contre cet incendie, qui n’a été considéré comme éteint qu’en fin de matinée. Vers 10H00, des pompiers étaient toujours en cours d’intervention, notamment sur la toiture calcinée de l’ancien corps de ferme isolé, entouré d’arbres et d’un champ de tournesols, avaient constaté des journalistes de l’AFP. De la fumée était alors encore visible. Le parquet a ouvert “une enquête de flagrance du chef d’homicide involontaire ou blessure involontaire contre X” et l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) “va intervenir dans la journée, tant sur le volet criminalistique que sur le volet expertise incendie, sur lequel on cherche les causes”, a indiqué M. Auriol.”Il va y avoir des autopsies pour confirmer les causes de la mort”, a-t-il ajouté.- Contrôlé il y a deux ans -Ce gîte n’était “pas soumis à déclaration ni à contrôle de commission de sécurité”, puisqu’il recevait moins de 16 personnes handicapées, mais il “avait été visité par les services de l’État il y a deux ans et avait reçu un avis favorable”, a précisé M. Jobart.”Il y avait les détecteurs de fumée, les extincteurs incendie, les couvertures antifeu. Donc, au moment du contrôle, il y a deux ans, tout était aux normes”, a-t-il ajouté.Le gîte était “en très bon état, tout était aux normes”, a également déclaré à la presse Philippe, un Sud-Africain d’une soixantaine d’années qui y travaille ponctuellement comme animateur et connaît le couple de propriétaires depuis plus de dix ans. Il les a décrits comme des gens “très professionnels”.  L’incendie survient un peu moins de deux ans après celui qui a fait 11 morts dans une ancienne grange transformée en gîte accueillant des personnes handicapés légers à Wintzenheim (Haut-Rhin), près de Colmar. Dix adultes handicapés et un accompagnateur ont péri dans le sinistre. La ministre chargée des Personnes handicapées, Charlotte Parmentier-Lecocq, a annoncé sur X qu’elle se rendrait sur place en milieu d’après-midi.

Chine: le gouvernement va verser des allocations aux parents pour stimuler la natalité

Le gouvernement chinois va verser une allocation annuelle inédite d’environ 420 euros par enfant de moins de trois ans, afin de relancer la natalité face à la crise démographique, a annoncé lundi un média d’Etat.Le nombre d’habitants en Chine, deuxième pays le plus peuplé du monde derrière l’Inde, a chuté pour la troisième année consécutive en 2024. La population pourrait ainsi en conséquence passer de 1,4 milliard d’habitants aujourd’hui à 800 millions d’ici 2100, selon des projections de l’ONU.Le montant de l’allocation, versée sous conditions, sera de 3.600 yuans par an (environ 420 euros), a indiqué la télévision étatique CCTV, citant une décision du gouvernement chinois et du Parti communiste au pouvoir.”Il s’agit d’une mesure nationale majeure visant à améliorer le bien-être de la population”, a souligné la chaîne. “Cela fournit une aide financière directe aux familles à travers le pays pour réduire le coût de l’éducation des enfants”, a-t-elle ajouté.La Chine a enregistré 9,54 millions de naissances l’an dernier, soit moitié moins qu’en 2016.

Chine: le gouvernement va verser des allocations aux parents pour stimuler la natalité

Le gouvernement chinois va verser une allocation annuelle inédite d’environ 420 euros par enfant de moins de trois ans, afin de relancer la natalité face à la crise démographique, a annoncé lundi un média d’Etat.Le nombre d’habitants en Chine, deuxième pays le plus peuplé du monde derrière l’Inde, a chuté pour la troisième année consécutive en 2024. La population pourrait ainsi en conséquence passer de 1,4 milliard d’habitants aujourd’hui à 800 millions d’ici 2100, selon des projections de l’ONU.Le montant de l’allocation, versée sous conditions, sera de 3.600 yuans par an (environ 420 euros), a indiqué la télévision étatique CCTV, citant une décision du gouvernement chinois et du Parti communiste au pouvoir.”Il s’agit d’une mesure nationale majeure visant à améliorer le bien-être de la population”, a souligné la chaîne. “Cela fournit une aide financière directe aux familles à travers le pays pour réduire le coût de l’éducation des enfants”, a-t-elle ajouté.La Chine a enregistré 9,54 millions de naissances l’an dernier, soit moitié moins qu’en 2016.

Starmer rejoint Trump en Ecosse pour parler de Gaza et des droits de douane

Le Premier ministre britannique Keir Starmer fait lundi le chemin jusqu’au golf du président américain Donald Trump en Ecosse pour le presser d’agir face à la crise humanitaire à Gaza et tenter de sécuriser des baisses de droits de douane pour le Royaume-Uni.Entre deux parties de golf, le dirigeant républicain de 79 ans recevra Keir Starmer à Turnberry (sud-ouest de l’Ecosse) dans le luxueux complexe appartenant à la famille Trump où il séjourne durant sa visite mi-privée, mi-diplomatique.La veille, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait elle aussi fait le déplacement pour négocier un accord commercial, aux termes duquel l’UE se voit imposer des droits de douane de 15% sur ses exportations vers les Etats-Unis.Lundi, les dirigeants britannique et américain devraient consacrer une grande partie de leurs discussions à la situation à Gaza, où la population subit des “souffrances indescriptibles et la famine”, estime Downing Street.Keir Starmer entend pousser pour une relance des négociations sur un cessez-le-feu dans le territoire palestinien, assiégé par Israël depuis le début de la guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023.M. Starmer évoquera également avec le président américain “ce qui peut être fait de plus” pour accélérer l’entrée de l’aide humanitaire et libérer les otages détenus par le Hamas, selon Downing Street.Un nouveau round de tractations s’est interrompu cette semaine sans succès au Qatar, avec le retrait des délégations israélienne et américaine.Donald Trump a accusé le Hamas de ne pas vouloir d’accord, ce que ce dernier a nié.Israël accuse le Hamas d’empêcher la distribution de vivres aux Palestiniens. Mais le gouvernement de Benjamin Netanyahu fait face à une pression internationale croissante concernant la situation humanitaire à Gaza.Le gouvernement britannique a annoncé samedi qu’il se préparait à larguer de l’aide et à évacuer de Gaza des “enfants ayant besoin d’une assistance médicale”.”Les Etats-Unis vont accroître leur aide pour Gaza”, a aussi déclaré dimanche Donald Trump, appelant “d’autres pays à participer” car c’est “un problème international”. Il a aussi accusé le Hamas de “voler la nourriture” expédiée. Israël a annoncé dimanche une pause dans les combats dans certains secteurs du territoire palestinien, et de premiers parachutages de nourriture ont eu lieu.Keir Starmer est aussi sous pression pour reconnaître un Etat palestinien, après qu’Emmanuel Macron a annoncé l’intention de la France de le faire lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU en septembre.Plus de 220 députés, dont des dizaines de sa majorité travailliste, l’ont appelé cette semaine à franchir le pas.Lundi matin, le ministre du Commerce Jonathan Reynolds a souligné sur ITV que la reconnaissance d’un Etat palestinien figurait dans le programme de campagne du Labour, et que “la question n’est pas si, mais quand” elle aurait lieu.- Acier et aluminium -Sur le front des relations commerciales, Keir Starmer arrachera-t-il quelques avancées à l’imprévisible président américain?A son arrivée vendredi en Ecosse, terre d’origine de sa mère, Donald Trump a affirmé que l’heure serait à la “célébration” avec Keir Starmer après l’accord commercial conclu en mai, prévoyant des droits de douane réduits pour des produits britanniques.”C’est un bon accord”, a loué Trump dimanche, ajoutant que le Premier ministre britannique faisait “du bon travail”.Si Londres bénéficie déjà d’un sort plus favorable que les autres partenaires internationaux, avec des droits de douane généralement limités au plancher de 10%, y compris pour l’automobile, le gouvernement britannique négocie toujours d’arrache-pied des exemptions durables pour l’acier et l’aluminium.Ils sont actuellement taxés à 25%, soit deux fois moins que le taux de 50% appliqué au reste du monde, mais l’arrangement annoncé en mai prévoyait qu’ils soient ramenés à zéro.Malgré les compliments fréquents qu’il a pour Keir Starmer, Donald Trump n’a pas encore cédé, l’un des points litigieux étant qu’une grande part de l’acier britannique est retraitée à partir de matériaux importés.”Si je le fais pour un, je devrais le faire pour tous”, a-t-il lancé à son départ de Washington.Jonathan Reynolds ne semble pas croire à l’imminence d’une percée: “Nous n’aurons peut-être rien à annoncer concernant l’issue des négociations”, a-t-il prévenu sur la BBC.En contrepartie de ces baisses de droits de douane, le Royaume-Uni s’est engagé à ouvrir davantage son marché à l’éthanol ou au boeuf américains, suscitant des inquiétudes dans l’industrie chimique et chez les agriculteurs britanniques.