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Droits de douane: panique sur les marchés, Trump inflexible

Vent de panique sur les marchés: les Bourses asiatiques plongent lundi et les places européennes s’acheminent vers une nouvelle chute face à l’inflexibilité du président américain Donald Trump sur les droits de douane qu’il a imposés au reste du monde.De Tokyo à Shanghai en passant par Séoul et Taipei, les principaux indices asiatiques, fermés vendredi, ont emboîté le pas à Wall Street, qui a fini la semaine passée sur sa pire journée depuis 2020. A Hong Kong, l’indice phare Hang Seng s’est effondré lundi de plus de 12% – sa pire séance depuis la crise financière de 2008.En Europe comme aux Etats-Unis, les marchés sont attendus en forte baisse lundi. Le pétrole a touché un plus bas depuis près de quatre ans dans la nuit.Interrogé sur la réaction violente des Bourses à son offensive commerciale, Donald Trump a fait valoir dimanche qu’il “(fallait) parfois prendre un traitement pour se soigner”.Il a assuré que son pays était “beaucoup plus fort” depuis l’annonce de ces mesures et estimé que la chute des marchés n’était pas une volonté délibérée de sa part.Le président républicain reproche aux partenaires économiques des Etats-Unis de les “piller”. En conséquence, il a décidé d’imposer un taux universel de 10% de taxe douanière sur tous les produits importés aux Etats-Unis, entré en vigueur samedi. Il va être relevé, dès mercredi, pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20%) et la Chine (34%).En réplique, la Chine a annoncé vendredi ses propres droits de douane, alimentant les risques d’escalade destructrice pour l’économie mondiale. Ces contre-mesures – 34% de taxes sur les importations américaines – visent à ramener les Etats-Unis sur “la bonne voie”, a avancé Ling Ji, vice-ministre du Commerce.La Chine restera toutefois “une terre sûre” pour les investissements étrangers, a-t-il assuré.- Réponse européenne -“Nous avons des déficits commerciaux massifs avec la Chine, l’Union européenne et beaucoup d’autres”, a écrit dimanche Donald Trump sur son réseau Truth Social.”La seule manière de régler ce problème, ce sont les droits de douane, qui vont rapporter des dizaines de milliards de dollars aux Etats-Unis”, a-t-il ajouté.Au même moment, un grand nombre de pays cherchent, chacun de leur côté, à convaincre Donald Trump de les épargner.M. Trump a assuré avoir discuté pendant le week-end “avec beaucoup d’Européens, d’Asiatiques, au monde entier. Il veulent tous désespérément parvenir à un accord”.”Plus de 50 pays ont approché le gouvernement au sujet d’une réduction de leurs barrières douanières, de leurs droits de douane et l’arrêt de leur manipulation de changes”, a déclaré le ministre des Finances Scott Bessent sur la chaîne NBC.”Nous allons voir si ce qu’ils ont à proposer est crédible”, a expliqué Scott Bessent au sujet des partenaires commerciaux des Etats-Unis, “parce qu’après, 20, 30, 40, 50 ans de mauvais comportements, on ne peut pas repartir de zéro”.Les dirigeants européens ont eux multiplié les contacts au cours du week-end avant une réunion lundi à Luxembourg des ministres du Commerce extérieur de l’UE pour préparer “la réponse européenne aux Etats-Unis”. “Le monde tel qu’on le connaissait a disparu”, a résumé le Premier ministre britannique Keir Starmer au sujet de cette remise en cause de l’ordre mondial du commerce.- Négociations longues -Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit rencontrer lundi M. Trump à Washington pour évoquer entre autres la nouvelle taxe douanière de 17% que les Etats-Unis prévoient d’infliger à Israël.De son côté, le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du parti communiste To Lam, a demandé un délai d'”au moins 45 jours” avant l’entrée en vigueur de droits de douane de 46% sur la production vietnamienne exportée aux Etats-Unis.Ce report laisserait le temps, selon lui, aux deux pays de “parvenir à un accord le plus rapidement possible”.”Ce n’est pas le genre de chose que vous pouvez négocier en quelques jours ou quelques semaines”, a prévenu pour sa part Scott Bessent, laissant entendre que ces taxes pourraient rester en vigueur plusieurs mois au moins.Les pays qui ont proposé d’ouvrir des discussions “le font parce qu’ils comprennent qu’ils vont subir une bonne partie de ces droits de douane”, a jugé le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett.Il s’opposait ainsi à la thèse selon laquelle ces nouvelles taxes allaient surtout pénaliser l’économie américaine, même s’il a concédé qu’il pourrait “y avoir des hausses de prix”. “Je ne pense pas qu’on va voir un effet majeur sur les consommateurs aux Etats-Unis”, a-t-il insisté.La plupart des économistes s’attendent pourtant à ce que les nouveaux droits sur les produits importés aux Etats-Unis provoquent une accélération de l’inflation et freinent la consommation.

Un deuxième enfant décède de l’épidémie de rougeole aux Etats-Unis

Un deuxième enfant est mort de la rougeole aux Etats-Unis, victime d’une épidémie au Texas (sud) de cette maladie très contagieuse, dont la gestion par le ministre de la Santé fait l’objet de critiques.L’enfant est décédé jeudi dans un hôpital de Lubbock, dans le nord-ouest du Texas, d’une “insuffisance pulmonaire due à la rougeole”, ont annoncé dans un communiqué les autorités sanitaires de l’Etat.Elles ont précisé que l’enfant n’était pas vacciné contre la rougeole et ne souffrait pas de problèmes de santé connus.Le ministre de la Santé Robert Kennedy Jr (RFK, neveu du président assassiné en 1963) s’est rendu sur place pour “réconforter la famille” après le décès de l’enfant, une petite fille de 8 ans, a-t-il précisé dimanche sur X.Ce décès survient alors que plus de 600 cas de rougeole ont été recensés cette année aux Etats-Unis, dont près de 500 au Texas depuis fin janvier.Un premier enfant non vacciné était déjà mort à Lubbock fin février, le premier décès lié à cette maladie en près de dix ans aux Etats-Unis.Les autorités de l’Etat voisin du Nouveau Mexique (sud-ouest) avaient également annoncé début mars que le virus de la rougeole avait été détecté chez un patient non vacciné après son décès, mais les causes de sa mort font toujours l’objet d’une enquête.- Critiques -Interrogé par des journalistes à bord de l’avion présidentiel Air Force One, Donald Trump a paru minimiser l’épidémie dimanche soir, évoquant “un nombre relativement faible de personnes concernées jusqu’à présent”.La rougeole “n’est pas quelque chose de nouveau”, a-t-il ajouté, tout en promettant de “réagir très fortement” si l’épidémie devait progresser.Alors que la rougeole avait été déclarée éradiquée aux Etats-Unis en 2000 grâce à la vaccination, les contaminations sont reparties à la hausse ces dernières années, à la faveur de la baisse des taux de vaccination enregistrée depuis la pandémie de Covid-19.La gestion de l’épidémie par Robert Kennedy Jr fait l’objet de critiques de la part de professionnels de santé, qui l’accusent d’avoir minimisé la gravité de la situation et lui reprochent ses positions vaccinosceptiques. Celui qui a défendu par le passé la théorie – maintes fois démentie – du lien entre le vaccin obligatoire ROR (rougeole, oreillons et rubéole) et l’autisme a semblé réviser sa position à ce sujet.Il a ainsi affirmé dimanche sur X que “le vaccin ROR est le moyen le plus efficace de prévenir la propagation de la rougeole”.Tout en continuant à alimenter les doutes à leur sujet, il avait déjà rappelé début mars que les vaccins ne protégeaient “pas seulement les enfants contre la rougeole, mais contribu(aient) également à l’immunité de tous”.RFK Jr avait aussi reconnu début mars que la situation était “grave”, après avoir déclaré dans un premier temps qu’il y avait “des épidémies de rougeole chaque année”.La rougeole est une maladie très contagieuse qui se propage par les gouttelettes respiratoires et reste dans l’air jusqu’à deux heures après le départ de la personne contaminée.La maladie provoque de la fièvre, des symptômes respiratoires et une éruption cutanée, mais elle peut aussi entraîner des complications graves, notamment une pneumonie, une inflammation du cerveau et la mort. 

Le Mali, le Niger et le Burkina rappellent leurs ambassadeurs en Algérie

Le Mali et ses alliés du Niger et du Burkina Faso ont annoncé dimanche le rappel de leurs ambassadeurs respectifs en Algérie, qu’ils ont accusée d’avoir abattu fin mars un drone de l’armée de Bamako en territoire malien.Le 1er avril, Alger avait dit avoir abattu un drone de reconnaissance armé qui avait pénétré son espace aérien. A la suite d’une enquête, le Mali a “conclu avec une certitude absolue que le drone a été détruit suite à une action hostile préméditée du régime algérien”, a affirmé dans un communiqué le ministère malien des Affaires étrangères.”Le collège des chefs d’Etats de l’AES (Alliance des Etats du Sahel) décident de rappeler pour consultations les ambassadeurs des Etats membres accrédités à Alger”, ont annoncé les trois pays dans un communiqué commun.Les autorités algériennes n’ont pas réagi dans l’immédiat.Selon le gouvernement malien, dirigé par des militaires depuis un double coup d’Etat en 2020 et 2021, l’épave du drone a été localisée à 9,5 kilomètres au sud de la frontière avec l’Algérie.”La distance entre le point de rupture de liaison avec l’appareil et le lieu de localisation de l’épave est de 441 mètres. Ces deux points sont tous situés sur le territoire national”, dit le communiqué, ajoutant que l’aéronef “est tombé à la verticale, ce qui, probablement, ne peut s’expliquer que par une action hostile causée par des tirs de missiles sol-air ou air-air”.”Face à la gravité de cet acte d’agression inédit”, le Mali “condamne avec la dernière rigueur cette action hostile, inamicale et condescendante des autorités algériennes”, poursuit le document. La junte malienne a par ailleurs annoncé plusieurs mesures de protestation contre Alger, notamment la convocation de l’ambassadeur algérien à Bamako, le retrait avec effet immédiat du Comité d’état-major conjoint (CEMOC) – une alliance de plusieurs forces armées du Sahel pour lutter contre le terrorisme -, et une plainte devant des instances internationales “pour actes d’agression”.- Accord d’Alger -Ce contentieux est le dernier en date entre le Mali et son grand voisin algérien, dont les relations n’ont cessé de se dégrader ces dernières années.Les deux pays avaient déjà rappelé leurs ambassadeurs respectifs à la suite d’une brouille en décembre 2023.Le Mali reproche à l’Algérie d’entretenir une “proximité avec les groupes terroristes”, notamment dans la région frontalière, où l’armée malienne et ses alliés russes ont subi fin juillet de lourdes pertes.  Fin janvier 2024, la junte malienne avait annoncé la “fin, avec effet immédiat”, de l’accord de paix d’Alger, signé en 2015.Cet accord a longtemps été considéré comme essentiel pour stabiliser le pays, confronté depuis 2012 à une crise sécuritaire nourrie par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI), et de bandes criminelles communautaires. Depuis leur prise du pouvoir par la force en 2020, les militaires maliens ont, outre l’accord de paix d’Alger, rompu l’alliance ancienne avec la France et ses partenaires européens pour se tourner vers la Russie et ont fait partir la Minusma, la mission de stabilisation des Nations Unies au Mali.La junte a ensuite formé en 2023 l’Alliance des Etats du Sahel (AES) avec le Niger et le Burkina Faso, également dirigés par des régimes militaires issus de coups d’Etat.En janvier, les trois pays sahéliens ont quitté la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qu’ils estiment inféodée à la France.

Trump inflexible sur les droits de douane, panique sur les marchés

Les marchés en Asie-Pacifique dévissent lundi face à l’inflexibilité du président américain Donald Trump sur les droits de douane qu’il a imposés au reste du monde, laissant présager une nouvelle journée noire planétaire.Chutes en milieu de journée de 10,7% à Hong Kong, de 9,7% à Taipei, de 8,7% à Shenzhen, de 6,4% à Tokyo, de 6,3% à Shanghai, de 4,9% à Séoul ou encore de 3% à Bombay: les premières Bourses à ouvrir après l’entrée en vigueur samedi des droits de douane punitifs américains ont été prises de panique.Le mouvement est d’autant plus brutal que la Chine a répliqué et annoncé vendredi, alors que nombre de places financières asiatiques avaient déjà fermé pour le week-end, ses propres droits de douane, alimentant les risques d’escalade destructrice pour l’économie mondiale.”Il ne s’agit plus seulement d’un conflit commercial, mais d’une refonte systémique de l’ordre économique mondial” dont les règles “sont en train d’être démantelées en temps réel”, a estimé Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management.Au même moment, un grand nombre de pays cherchent, chacun de leur côté, à convaincre Donald Trump de les épargner.”Plus de 50 pays ont approché le gouvernement au sujet d’une réduction de leurs barrières douanières, de leurs droits de douane et l’arrêt de leur manipulation de changes”, a déclaré le ministre des Finances Scott Bessent sur la chaîne NBC.Le président républicain reproche aux partenaires économiques des Etats-Unis de les “piller”. En conséquence, il a décidé d’imposer un taux universel de 10% de taxe douanière sur tous les produits importés aux Etats-Unis, entré en vigueur samedi.Il va être relevé, dès mercredi, pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20%) et la Chine (34%).”Nous avons des déficits commerciaux massifs avec la Chine, l’Union européenne et beaucoup d’autres”, a écrit dimanche Donald Trump sur son réseau Truth Social.”La seule manière de régler ce problème, ce sont les droits de douane, qui vont rapporter des dizaines de milliards de dollars aux Etats-Unis”, a-t-il ajouté. “C’est magnifique.””Nous allons voir si ce qu’ils ont à proposer est crédible”, a expliqué Scott Bessent au sujet des partenaires commerciaux des Etats-Unis, “parce qu’après, 20, 30, 40, 50 ans de mauvais comportements, on ne peut pas repartir de zéro”.Alors que la Chine a déjà riposté en annonçant des taxes supplémentaires de 34% sur les importations américaines, les dirigeants européens ont eux multiplié les contacts au cours du week-end avant une réunion lundi à Luxembourg des ministres du Commerce extérieur de l’UE pour préparer “la réponse européenne aux Etats-Unis”. “Le monde tel qu’on le connaissait a disparu”, a résumé le Premier ministre britannique Keir Starmer au sujet de cette remise en cause de l’ordre mondial du commerce.- “Traitement pour se soigner” -Interrogé sur la réaction violente des Bourses, Donald Trump a fait valoir dimanche, à bord de l’avion présidentiel Air Force One, qu’il “(fallait) parfois prendre un traitement pour se soigner”.Dans la nuit de dimanche à lundi, les contrats à terme, produits financiers utilisés pour prédire l’orientation des marchés, laissaient présager d’une nouvelle chute de Wall Street lundi, après deux premiers plongeons jeudi et vendredi.”On ne peut perdre de l’argent que si on vend. Et actuellement, la stratégie intelligente c’est de ne pas paniquer”, a lancé sur Fox News Peter Navarro, conseiller au commerce du milliardaire républicain.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit rencontrer lundi M. Trump à Washington pour évoquer entre autres la nouvelle taxe douanière de 17% que les Etats-Unis prévoient d’infliger à Israël.De son côté, le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du parti communiste To Lam, a demandé un délai d'”au moins 45 jours” avant l’entrée en vigueur de droits de douane de 46% sur la production vietnamienne exportée aux Etats-Unis.Ce report laisserait le temps, selon lui, aux deux pays de “parvenir à un accord le plus rapidement possible”.”Ce n’est pas le genre de chose que vous pouvez négocier en quelques jours ou quelques semaines”, a prévenu pour sa part Scott Bessent, laissant entendre que ces taxes pourraient rester en vigueur plusieurs mois au moins.Les pays qui ont proposé d’ouvrir des discussions “le font parce qu’ils comprennent qu’ils vont subir une bonne partie de ces droits de douane”, a jugé le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett.Il s’opposait ainsi à la thèse selon laquelle ces nouvelles taxes allaient surtout pénaliser l’économie américaine, même s’il a concédé qu’il pourrait “y avoir des hausses de prix”. “Je ne pense pas qu’on va voir un effet majeur sur les consommateurs aux Etats-Unis”, a-t-il insisté.La plupart des économistes s’attendent pourtant à ce que les nouveaux droits sur les produits importés aux Etats-Unis provoquent une accélération de l’inflation et freinent la consommation.

Trump inflexible sur les droits de douane, panique sur les marchés

Les marchés en Asie-Pacifique dévissent lundi face à l’inflexibilité du président américain Donald Trump sur les droits de douane qu’il a imposés au reste du monde, laissant présager une nouvelle journée noire planétaire.Chutes en milieu de journée de 10,7% à Hong Kong, de 9,7% à Taipei, de 8,7% à Shenzhen, de 6,4% à Tokyo, de 6,3% à Shanghai, de 4,9% à Séoul ou encore de 3% à Bombay: les premières Bourses à ouvrir après l’entrée en vigueur samedi des droits de douane punitifs américains ont été prises de panique.Le mouvement est d’autant plus brutal que la Chine a répliqué et annoncé vendredi, alors que nombre de places financières asiatiques avaient déjà fermé pour le week-end, ses propres droits de douane, alimentant les risques d’escalade destructrice pour l’économie mondiale.”Il ne s’agit plus seulement d’un conflit commercial, mais d’une refonte systémique de l’ordre économique mondial” dont les règles “sont en train d’être démantelées en temps réel”, a estimé Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management.Au même moment, un grand nombre de pays cherchent, chacun de leur côté, à convaincre Donald Trump de les épargner.”Plus de 50 pays ont approché le gouvernement au sujet d’une réduction de leurs barrières douanières, de leurs droits de douane et l’arrêt de leur manipulation de changes”, a déclaré le ministre des Finances Scott Bessent sur la chaîne NBC.Le président républicain reproche aux partenaires économiques des Etats-Unis de les “piller”. En conséquence, il a décidé d’imposer un taux universel de 10% de taxe douanière sur tous les produits importés aux Etats-Unis, entré en vigueur samedi.Il va être relevé, dès mercredi, pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20%) et la Chine (34%).”Nous avons des déficits commerciaux massifs avec la Chine, l’Union européenne et beaucoup d’autres”, a écrit dimanche Donald Trump sur son réseau Truth Social.”La seule manière de régler ce problème, ce sont les droits de douane, qui vont rapporter des dizaines de milliards de dollars aux Etats-Unis”, a-t-il ajouté. “C’est magnifique.””Nous allons voir si ce qu’ils ont à proposer est crédible”, a expliqué Scott Bessent au sujet des partenaires commerciaux des Etats-Unis, “parce qu’après, 20, 30, 40, 50 ans de mauvais comportements, on ne peut pas repartir de zéro”.Alors que la Chine a déjà riposté en annonçant des taxes supplémentaires de 34% sur les importations américaines, les dirigeants européens ont eux multiplié les contacts au cours du week-end avant une réunion lundi à Luxembourg des ministres du Commerce extérieur de l’UE pour préparer “la réponse européenne aux Etats-Unis”. “Le monde tel qu’on le connaissait a disparu”, a résumé le Premier ministre britannique Keir Starmer au sujet de cette remise en cause de l’ordre mondial du commerce.- “Traitement pour se soigner” -Interrogé sur la réaction violente des Bourses, Donald Trump a fait valoir dimanche, à bord de l’avion présidentiel Air Force One, qu’il “(fallait) parfois prendre un traitement pour se soigner”.Dans la nuit de dimanche à lundi, les contrats à terme, produits financiers utilisés pour prédire l’orientation des marchés, laissaient présager d’une nouvelle chute de Wall Street lundi, après deux premiers plongeons jeudi et vendredi.”On ne peut perdre de l’argent que si on vend. Et actuellement, la stratégie intelligente c’est de ne pas paniquer”, a lancé sur Fox News Peter Navarro, conseiller au commerce du milliardaire républicain.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit rencontrer lundi M. Trump à Washington pour évoquer entre autres la nouvelle taxe douanière de 17% que les Etats-Unis prévoient d’infliger à Israël.De son côté, le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du parti communiste To Lam, a demandé un délai d'”au moins 45 jours” avant l’entrée en vigueur de droits de douane de 46% sur la production vietnamienne exportée aux Etats-Unis.Ce report laisserait le temps, selon lui, aux deux pays de “parvenir à un accord le plus rapidement possible”.”Ce n’est pas le genre de chose que vous pouvez négocier en quelques jours ou quelques semaines”, a prévenu pour sa part Scott Bessent, laissant entendre que ces taxes pourraient rester en vigueur plusieurs mois au moins.Les pays qui ont proposé d’ouvrir des discussions “le font parce qu’ils comprennent qu’ils vont subir une bonne partie de ces droits de douane”, a jugé le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett.Il s’opposait ainsi à la thèse selon laquelle ces nouvelles taxes allaient surtout pénaliser l’économie américaine, même s’il a concédé qu’il pourrait “y avoir des hausses de prix”. “Je ne pense pas qu’on va voir un effet majeur sur les consommateurs aux Etats-Unis”, a-t-il insisté.La plupart des économistes s’attendent pourtant à ce que les nouveaux droits sur les produits importés aux Etats-Unis provoquent une accélération de l’inflation et freinent la consommation.

La Corée du Nord accueille son premier marathon international en six ans

La Corée du Nord a organisé dimanche son premier marathon international depuis 2019 dans les rues de Pyongyang où des centaines d’athlètes se sont élancés, encouragés par de nombreux spectateurs le long du parcours, selon des images de l’AFP.Des athlètes étrangers étaient arrivés dans la capitale nord-coréenne en amont de la course, organisée pour célébrer la naissance du dirigeant fondateur Kim Il Sung en 1912.Des images de l’AFP montrent des participants internationaux franchir la ligne de départ de la compétition au stade Kim-Il-Sung et prendre des photos avec leur téléphone portable, sous les encouragements du public.Le marathon est le plus grand événement sportif international dans ce pays reclus.La course offre aux visiteurs une rare occasion de courir dans les rues de la capitale sous contrôle des autorités locales. Des spectateurs ont applaudi les sportifs le long du parcours, selon des photos et vidéos de l’AFP.Les coureurs étrangers participent à un circuit de six jours organisé par Koryo Tours, une agence de voyage spécialisée dans les séjours en Corée du Nord, qui se décrit comme le “partenaire de voyage exclusif du marathon de Pyongyang”.La dernière édition de ce marathon a eu lieu en 2019, avant la pandémie de Covid, au cours de laquelle l’Etat doté de l’arme nucléaire a fermé ses frontières pour tenter de contenir le virus. Cette année-là, environ 950 étrangers avaient participé à la course.

Boeing de nouveau menacé d’un procès civil lié à l’accident d’Ethiopian

Un procès civil fédéral avec jury populaire contre Boeing doit commencer lundi, lié à l’accident d’un 737 MAX 8 d’Ethiopian Airlines en 2019, sauf accord de dernière minute hors tribunal.Ce procès, à Chicago (Illinois), devait examiner deux plaintes. Mais l’une d’entre elle a fait l’objet d’un accord dimanche entre les plaignants et l’avionneur américain, a indiqué dans la soirée une source judiciaire à l’AFP.”Des discussions sont en cours et devraient se poursuivre toute la journée, et dans les jours à venir”, avait indiqué Robert Clifford, avocat de nombreux proches de victimes, lors d’une audience préparatoire mercredi.Un accord à l’amiable peut intervenir à tout moment, même pendant le procès.Prévu pour durer deux semaines, ce dernier doit commencer par la sélection de huit jurés et sera le premier procès civil contre Boeing lié à cette catastrophe aérienne.Le 10 mars 2019, un Boeing 737 MAX 8 effectuant le vol ET302 d’Ethiopian Airlines entre Addis Abeba et Nairobi s’est écrasé au sud-est de la capitale éthiopienne six minutes après le décollage, tuant les 157 personnes à bord.Des proches de 155 victimes ont déposé un recours contre Boeing entre avril 2019 et mars 2021 pour mort injustifiée et négligence, entre autres. Selon un proche du dossier, au 27 mars, 18 plaintes étaient encore ouvertes.Ce sont désormais au moins trois plaintes supplémentaires qui ont, depuis, donné lieu à un accord en incluant celui conclu dimanche, selon plusieurs sources.Sauf entente de dernière minute, le tribunal va donc examiner à partir de lundi matin une seule plainte, portant sur la mort de Darcy Belanger, un Canadien marié âgé de 46 ans qui vivait à Denver.Il avait fondé l’ONG de protection de l’environnement Parvati.org et avait profité de vacances de son emploi dans la construction pour assister à une conférence de l’ONU à Nairobi.Pour simplifier la procédure, le juge fédéral Jorge Alonso a constitué des groupes restreints de cinq à six plaintes et a fixé, pour chaque groupe, une date de procès. Si toutes les plaintes d’un groupe aboutissent à un accord amiable, le procès est annulé.- Dernière minute -Boeing avait échappé in extremis en novembre à ce qui aurait été le premier procès civil lié à cet accident, grâce à une entente en fin d’après-midi la veille du début du procès.Un autre procès est prévu le 14 juillet.Ces procès ont simplement vocation à déterminer le montant de l’indemnisation des proches. Des témoins (famille, amis, collègues, etc) viennent parler de la victime et de l’impact de sa disparition sur leur vie.Les accords hors tribunaux, dont les conditions sont traditionnellement confidentielles, sont fréquents dans les procédures civiles aux Etats-Unis. Il appartient ensuite au magistrat chargé de l’affaire de les approuver ou de les rejeter.L’avion accidenté avait été livré en octobre 2018. Boeing “a accepté publiquement et dans les poursuites civiles la responsabilité des accidents du MAX car la conception du (logiciel antidécrochage) MCAS a contribué à ces événements”, avait relevé un avocat de l’avionneur lors d’une audience en octobre.Ce logiciel est aussi mis en cause dans l’accident d’un 737 MAX 8 de la compagnie indonésienne Lion Air qui s’est écrasé en mer le 29 octobre 2018 une dizaine de minutes après son décollage de Jakarta, tuant 189 personnes.Les vols commerciaux de ce modèle ont commencé en mai 2017. Toute la famille des 737 MAX a été clouée au sol pendant plus de 20 mois après ces catastrophes.Boeing a versé “plusieurs milliards de dollars”, en plus des sommes allouées lors de la procédure pénale devant un tribunal fédéral du Texas, avait souligné son avocat.Plusieurs dizaines de plaintes civiles ont également été déposées aux Etats-Unis concernant l’accident de Lion Air. Au 31 mars, une seule restait ouverte.Dans le volet pénal, portant sur les deux accidents, Boeing a signé en janvier 2021 un accord dit de poursuites différées (DPA) avec le ministère américain de la Justice.Il a été remis en cause après une série de problèmes de qualité de sa production, qui ont culminé avec un incident en vol en janvier 2024 sur un 737 MAX 9.Un second DPA a été déposé le 24 juillet auprès du tribunal fédéral de Fort Worth (Texas).Mais le juge Reed O’Connor l’a rejeté début décembre et a créé la surprise le 25 mars en annonçant l’ouverture le 23 juin d’un procès pénal avec jury populaire. Un accord peut intervenir d’ici là.

Après un récent souci lié à son cancer, le roi Charles III en visite d’Etat en Italie

Le roi Charles III et la reine Camilla entament lundi une visite d’Etat de quatre jours en Italie, où le souverain rencontrera le président italien et la Première ministre Giorgia Meloni, mais verra pas le pape au Vatican, en raison de l’état de santé du souverain pontife.Ce déplacement a été maintenu malgré le bref passage à l’hôpital de Charles III le 27 mars, après qu’il a ressenti des “effets secondaires” de son traitement contre le cancer.Le monarque de 76 ans, soigné depuis plus d’un an pour un cancer dont la nature n’a jamais été révélée, avait été mis au repos durant plusieurs jours, avant de reprendre ses engagements mardi dernier.Le programme de cette visite d’Etat a été chamboulé avec l’annulation de la rencontre prévue du couple royal britannique avec le pape François au Vatican.Ce dernier a passé plus de cinq semaines à l’hôpital pour soigner une double pneumonie, et est toujours convalescent. Dimanche, le souverain pontife a fait une apparition surprise place Saint-Pierre où il s’est offert un bref bain de foule. Il n’était plus apparu en public depuis son retour au Vatican le 23 mars dernier.Le programme initial de Charles III et de Camilla à Rome a donc été étalé pour se dérouler sur deux jours, selon le palais de Buckingham. Pour cette première visite du roi en Italie depuis qu’il est monté sur le trône, le couple royal doit notamment être reçu par le président de la République, Sergio Mattarella, et par la Première ministre Giorgia Meloni. Charles III sera également “le premier monarque britannique à s’adresser à une séance du Parlement italien”, a indiqué le palais de Buckingham. Le roi et la reine visiteront également le Colisée en compagnie du ministre italien de la Culture Alessandro Giuli, a annoncé le gouvernement italien.- Noces de porcelaine -Un des moments marquants de cette visite sera certainement pour Charles III et Camilla le banquet d’Etat prévu mercredi, jour du 20e anniversaire de mariage entre le couple royal britannique. Ils s’étaient marié civilement le 9 avril 2005, après une liaison de plusieurs décennies.Le couple royal doit aussi se rendre à Ravenne, dans l’est du pays, où il assistera à une cérémonie marquant le 80ème anniversaire de la libération de cette région de l’occupation nazie par les forces alliées, qui a eu lieu le 10 avril 1945.Charles III, qui est le gouverneur suprême de l’Eglise anglicane d’Angleterre, devait rencontrer le pape François mardi, selon le programme communiqué initialement par Buckingham. L’annulation de leur entretien a été prise d’un “commun accord” avec le Saint-Siège, avait précisé le palais fin mars. “Leurs Majestés souhaitent au pape une bonne convalescence, et se réjouissent à l’idée de lui rendre visite au Saint-Siège une fois qu’il sera rétabli”, ajoutait le communiqué de Buckingham. La dernière visite de Charles au Vatican remonte à 2019, à l’époque où il était héritier du trône d’Angleterre.Cette visite d’Etat en Italie est la seconde effectuée par Charles III depuis qu’il a repris ses activités publiques au printemps 2024. En octobre dernier, il s’était rendu en Australie et aux Samoa pour un voyage de onze jours.Il a également fait un bref déplacement en France en juin dernier pour les commémorations du Débarquement de Normandie, et en Pologne, en janvier, pour les 80 ans de la libération du camp de concentration nazi d’Auschwitz.

Macron en Egypte pour une visite consacrée à Gaza

Emmanuel Macron consacre sa visite en Egypte lundi et mardi à Gaza, avec un volet politique de soutien au plan arabe pour l’enclave palestinienne face aux ambitions contestées de Donald Trump et un volet humanitaire pour appeler à la levée du blocus de l’aide.Le président français veut “marquer sa mobilisation” en faveur “d’un cessez-le-feu à Gaza” et répondre “à l’urgence”, a expliqué l’Elysée.Le retour de la guerre, avec la reprise le 18 mars des opérations militaires par Israël après deux mois de trêve, avait été qualifié de “retour en arrière dramatique” par M. Macron.Dès son arrivée dimanche soir, il a eu une rencontre avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi dans le souk de la capitale égyptienne. Lundi matin, il doit le revoir pour un entretien plus formel, avant un sommet à trois auquel se joindra le roi Abdallah II de Jordanie.Pour la diplomatie française, c’est une manière d’afficher sa solidarité avec deux pays voisins des territoires palestiniens ébranlés par le plan du président américain.Au même moment, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, partisan de ce plan, sera reçu à la Maison Blanche.Début février, juste après son retour au pouvoir, Donald Trump a suscité un tollé international en évoquant une prise de contrôle de la bande de Gaza par les Etats-Unis pour la reconstruire et en faire la “Riviera du Moyen-Orient”. Pour cela, ses 2,4 millions d’habitants pourraient être déplacés vers l’Egypte et la Jordanie, qui ont vivement rejeté cette option mais doivent composer avec la pression américaine.”L’Egypte est au cÅ“ur de tous les efforts visant essentiellement à atteindre la désescalade ou un cessez-le-feu ou un arrêt complet des tirs entre Israël et le Hamas”, relève Mohamed Marei, directeur de l’Observatoire égyptien, affilié au Centre égyptien de réflexion et d’études stratégiques.Le mouvement islamiste palestinien a déclenché la guerre avec des attaques sans précédent en Israël le 7 octobre 2023.- Etape symbolique -Ce chercheur souligne que Le Caire a clairement “refusé” le plan Trump, considéré comme “une menace allant à l’encontre des intérêts égyptiens”.La France va aussi réaffirmer son “opposition aux déplacements forcés de populations” et exprimer son soutien au plan arabe conçu comme une réponse au plan Trump, a dit l’entourage d’Emmanuel Macron. Cette initiative, préparée par l’Egypte, prévoit de reconstruire la bande de Gaza, détruite par 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, sans déplacer les Gazaouis. Paris estime toutefois qu’il faut “encore renforcer” ce plan, notamment sur “la sécurité” et la “gouvernance” de l’enclave palestinienne. Les pays arabes prévoient un retour de l’Autorité palestinienne, au détriment du Hamas qui dirige le territoire depuis 2007.Emmanuel Macron veut aussi évoquer avec ses homologues “la nécessaire définition d’une sortie de crise politique fondée sur la solution à deux Etats”, israélien et palestinien, selon l’Elysée.Il coprésidera en juin à l’ONU, avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, une conférence sur ce sujet. Ce rendez-vous pourrait, selon des sources diplomatiques, constituer le “moment opportun” que la France attend pour éventuellement reconnaître un Etat palestinien.Mardi, le président français se rendra ensuite dans la ville égyptienne d’al-Arich, dans le nord de la péninsule du Sinaï, à 50 kilomètres du point de Rafah par lequel est censée passer l’aide humanitaire vers Gaza, à nouveau stoppée.Lors de cette étape hautement symbolique, il appellera à “la réouverture des points de passage pour l’acheminement de fret humanitaire à Gaza” et “redira l’engagement de la France à poursuivre son soutien humanitaire vers les populations gazaouies”, a fait savoir la présidence française.Dans ce port méditerranéen qui sert de base arrière pour l’aide, il va rencontrer des personnels d’ONG françaises, des Nations unies, du Croissant-Rouge égyptien, mais aussi probablement des “bénéficiaires” palestiniens de l’action humanitaire, a-t-on détaillé de même source.La quasi-totalité des Gazaouis ont été déplacés par les combats et vivent dans un territoire dévasté et assiégé.Sur le plan bilatéral franco-égyptien, plusieurs accords économiques doivent être signés lundi dans les transports, la santé, les énergies renouvelables ou le domaine universitaire.